- Billie ShakespeareOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 320
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 26 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» nature du sang : Sang mêlé
» année d'études : 8e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» gallions sous la cape : 1231
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
I feel like crying [ft. Timothy Kaiser]
Dim 2 Jan 2022 - 5:50
Dimanche 5 septembre 2021
Du haut de son perchoir, sur les murailles de l'université, une grande échalote vêtue d'une veste trop vaste qui lui descendait sur les mains à chaque mouvement des bras profitait des derniers chauds rayons du jour pour terminer sa lecture du moment. Elle avait trouvé refuge dans cet endroit tranquille à la fin de la journée, comme elle l'avait fait chaque jour ou presque depuis la rentrée. Cette sixième année s'annonçait difficile pour la jeune étudiante en sciences occultes, et elle avait besoin de ce petit moment juste à elle pour s'évader dans ses mondes imaginaires favoris.
Pour l'heure, cependant, cela ne semblait pas lui sourire outre mesure si les brillantes traces de larmes sur ses joues étaient un bon indicateur de son humeur. Adossée à la pierre, les genoux remontés presque jusqu'au menton, les deux mains fermement agrippées à la couverture violette d'un livre qui avait connu bien d'autres lecteurs avant elle, Billie Shakespeare déglutissait à répétition en tentant d'endiguer le flot de ses émotions.
L'église près du vieil if vient de disparaître dans une tornade de flammes, ses pierres explosant sous l'effet de la chaleur avant de sombrer dans un gouffre qui menace aussi d'avaler la mère de Conor O'Malley. Le jeune garçon s'accroche désespérément à sa mère pour l'empêcher de chuter, mais malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à la retenir, et Billie sanglotait ouvertement à présent.
Le soleil tranquillement baissait à l'horizon en colorant l'air de cette lumière unique de fin d'été, allongeant les ombres tout en recouvrant le monde d'une fine couche de dorure. Tout paraissait plus merveilleux à cette heure, mais Billie ne voyait rien d'autres que les mots qui dansaient devant ses yeux. Mots qu'elle voyait de moins en moins à travers ses larmes.
Le museau curieux d'un rat perché sur son épaule vint bientôt lui chatouiller la joue droite. La sorcière tourna la tête dans sa direction avec un regard affectueux malgré sa tristesse. « Désolée, Polonius, c'est si triste... Je me condeuil avec le héros, mais ça va aller. »
Elle tourna la page et dut se mordre la lèvre inférieure : le monstre exigeait de Conor qu'il dise la vérité.
Du haut de son perchoir, sur les murailles de l'université, une grande échalote vêtue d'une veste trop vaste qui lui descendait sur les mains à chaque mouvement des bras profitait des derniers chauds rayons du jour pour terminer sa lecture du moment. Elle avait trouvé refuge dans cet endroit tranquille à la fin de la journée, comme elle l'avait fait chaque jour ou presque depuis la rentrée. Cette sixième année s'annonçait difficile pour la jeune étudiante en sciences occultes, et elle avait besoin de ce petit moment juste à elle pour s'évader dans ses mondes imaginaires favoris.
Pour l'heure, cependant, cela ne semblait pas lui sourire outre mesure si les brillantes traces de larmes sur ses joues étaient un bon indicateur de son humeur. Adossée à la pierre, les genoux remontés presque jusqu'au menton, les deux mains fermement agrippées à la couverture violette d'un livre qui avait connu bien d'autres lecteurs avant elle, Billie Shakespeare déglutissait à répétition en tentant d'endiguer le flot de ses émotions.
L'église près du vieil if vient de disparaître dans une tornade de flammes, ses pierres explosant sous l'effet de la chaleur avant de sombrer dans un gouffre qui menace aussi d'avaler la mère de Conor O'Malley. Le jeune garçon s'accroche désespérément à sa mère pour l'empêcher de chuter, mais malgré tous ses efforts, il ne parvient pas à la retenir, et Billie sanglotait ouvertement à présent.
Le soleil tranquillement baissait à l'horizon en colorant l'air de cette lumière unique de fin d'été, allongeant les ombres tout en recouvrant le monde d'une fine couche de dorure. Tout paraissait plus merveilleux à cette heure, mais Billie ne voyait rien d'autres que les mots qui dansaient devant ses yeux. Mots qu'elle voyait de moins en moins à travers ses larmes.
Le museau curieux d'un rat perché sur son épaule vint bientôt lui chatouiller la joue droite. La sorcière tourna la tête dans sa direction avec un regard affectueux malgré sa tristesse. « Désolée, Polonius, c'est si triste... Je me condeuil avec le héros, mais ça va aller. »
Elle tourna la page et dut se mordre la lèvre inférieure : le monstre exigeait de Conor qu'il dise la vérité.
- InvitéInvité
Re: I feel like crying [ft. Timothy Kaiser]
Mar 4 Jan 2022 - 19:28
"Friendship is like a glass ornament, once it is broken,
it can rarely be put back together in exactly the same way."
- Charles Kingsley
Debout, les mains enfouie dans les poches de sa veste, Timothy observait le soleil se coucher. La vue était prenante de là-haut, le domaine de l’université s’étalait devant son regard, illuminé par les rayons dorés d’un astre qui ne les gracierait de sa présence que quelques instants de plus. Après un moment, l’Allemand roula ses épaules, mettant fin à sa contemplation immobile, presque méditative. Quiconque le connaissant un minimum serait étonné qu’il soit capable de rester figé – et silencieux – aussi longtemps, mais Timothy était enfoui dans ses pensées, le corps stable mais l’esprit agité.
Le mois d’Août n’avait pas été de tout repos. Si passer du temps à Munich avec sa famille était toujours apprécié, l’apprentissage intensif de son don sous le tutorat sévère de son oncle l’avait vidé de toute énergie. Son traitement pour les migraines induites par les visions perdait en efficacité avec le passage du temps, et il n’était pas certain que sa tête puisse supporter une énième séance de divination forcée avec Adrian Kaiser. D’une certaine manière, il avait été sauvé par ses études. Revenir à Inverness, s’éloigner des demandes de ses aînés et replonger dans le quotidien paisible des cours lui avait fait du bien. Revoir Charles aussi, Timothy avait mal supporté leur séparation, et ce malgré les nombreux appels et messages qu’ils avaient échangés durant l’été.
Le Kaiser inspira profondément, son regard reprenant vie à l’entente de sanglots. Billie. Se détournant du décor féerique, Timothy s’approcha doucement du « refuge » de la Shakespeare, qui n’était pas aussi secret qu’elle le pensait, pas pour un Kaiser motivé à la trouver. Il la trouva en train de larmoyer sur son livre. L’Allemand roula des yeux en entendant la remarque de la jeune femme envers Polonius, son rat de compagnie. Il avait failli s’inquiéter, et elle, elle était complétement prise dans sa lecture, il aurait dû s’y attendre. De l’endroit où il se trouvait, Timothy ne pouvait pas déchiffrer le titre de l’œuvre qui la mettait dans cet état, et il hésitait encore à s’approcher.
Ce n’était pas exactement la première fois qu’il se retrouvait face à Billie, mais jusqu’ici il tournait toujours les talons, peu enchanté par l’idée de présenter des excuses. Depuis sa réconciliation avec Charles, l’esprit de Timothy s’était tourné vers une autre de ses amitiés qu’il avait détruit sans jamais avoir réussi à passer autre chose. Certaines personnes, l’Allemand pouvait les oublier en un claquement de doigts sans jamais regarder en arrière. Billie n’en faisait pas partie. L’image d’une petite fille avec de grandes oreilles, parlant avec animation de la mort et poursuivant les fantômes de Poudlard le hantait de façon régulière. L’image d’une adolescente qui avait tenté de lui faire voir la vérité sur sa propre personne et ses sentiments l’avait longtemps agacé. Enfin, l’image d’une lettre, envoyée par une amie qu’il avait blessée, quelques jours après le décès de sa mère lui avait donné le courage de grimper jusqu’au perchoir de la Shakespeare.
Bien qu’il ait compris que les larmes de Billie relevaient plus de l’empathie que d’une réelle souffrance, Timothy avait de plus en plus de mal à supporter de la voir ainsi. Il retint un soupir avant de s’approcher de la jeune femme, amusé qu’elle ne le remarque toujours pas, plongée comme elle l’était dans sa lecture. L’Allemand s’agenouille avec grâce, se retrouvant à la hauteur de Billie. « Tu vas faire pleurer Polonius,» commence-t-il, tout en se saisissant avec douceur, mais fermeté, du livre qui était la cause d’autant d’averses sur les joues de porcelaine de la Lufkin, et le remplaça avec un mouchoir propre.
Kidnapper le livre de Billie n’était certainement pas la meilleure façon de la rendre plus sympathique, mais Timothy n’avait plus la patience d’attendre qu’elle ait fini sa lecture. Plantant son regard dans les grands yeux bleus pleins de larmes de la jeune femme, il lui sourit avec bonne humeur, faisant bonne figure et mettant de côté son anxiété « Hark thee, pardonne l’interruption… » dit-il avec un air qui laissait paraitre qu’il n’était pas désolé pour deux sous, « mais j’étais curieux de savoir quel noble héros – ou héroïne – méritait autant tes larmes.» il n’avait aucune idée de quoi dire à ce stade, alors il choisit de finalement découvrir le titre du fameux livre à l’effet apparemment aussi dangereux qu’un oignon découpé.
A Monster Calls.
Le sourire de Timothy disparut aussi rapidement qu’il était apparu. Il avait déjà eu le plaisir de lire cette torture littéraire. Des mots poignants décrivant une alternative de sa propre expérience avec la perte définitive de l’amour maternel, emporté par une maladie lente et cruelle. Timothy l’avait lu avant que sa propre tragédie ne survienne, lorsque le destin d’Elise Kaiser n’avait pas encore été scellée par une prophétie et un pronostic sans appel. Se rendant compte qu’il serrait le livre un peu trop fort entre ses doigts, Timothy se racla la gorge, embarrassé, et le remit promptement dans les mains plus sécurisées de la Lufkin. Il se garda de faire un commentaire sur sa réaction ou sur le livre, et pourtant c’était la base de son plan pour se faire pardonner. Engager la jeune femme sur sa lecture, lui rappeler tout ce qu’ils avaient en commun, malgré tout ce qui les séparait.
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Re: I feel like crying [ft. Timothy Kaiser]
Dim 13 Fév 2022 - 0:40
Toute à sa lecture, l'étudiante en nécromancie ne portait aucune attention aux éléments environnants. Elle n'avait pas vu la Lune se lever, n'avait pas entendu le brouhaha joyeux d'un groupe de joueurs de Quidditch traversant la grande étendue d'herbe plusieurs mètres plus bas, au niveau du parc, n'avait pas non plus remarqué qu'un vent léger s'engouffrait dans sa chemise bouffante, pas plus qu'elle n'avait décelé l'approche d'un ancien ami de Poudlard.
La voix qui retentit soudain tout près d'elle la fit fortement sursauter, un mouvement incontrôlé qui aurait envoyé dans les airs le livre qu'elle tenait si ça n'avait pas été des mains fermes qui s'étaient posées sur la couverture. A Monster calls se referma en douceur sur les doigts de l'arrivant tandis que celui-ci s'en emparait.
Inconsciente du spectacle qu'elle donnait avec ses joues striées de larmes, sa chemise d'un autre siècle et ses pantalons de marin, Billie repoussa ses cheveux sombres derrière ses grandes oreilles et voulut se pencher pour récupérer son livre dans un geste qui lui venait tout naturellement puisqu'au fil des années, on lui avait ainsi enlevé des mains une bonne quantité de livres. Le rat, lui, avait disparu au fond de sa poche.
Mais son mouvement s'interrompit, à peine entamé, lorsque son regard tomba sur le visage familier au centre de son champ de vision. «Timon?! » s'exclama la jeune femme en retrouvant instantanément le surnom qu'elle avait attribué À Timothy pendant leur adolescence. Un large sourire avait aussi explosé sur son visage pendant un bref moment avant que soudainement la tempête ne vienne l'assombrir. Ils étaient en froid, non? Il l'avait laissée tomber comme Goneril et Regan trahissant l'amour et la confiance de leur père; son coeur s'en souvenait bien.
Elle accepta tout de même le mouchoir et s'essuya les joues, ce qui ne fit qu'étaler davantage le maquillage, mais Billie étant fidèle à elle-même, elle ne s'en soucia pas une seconde. L'orage sur son visage parut néanmoins disparaître en même temps que les larmes, comme si le tissu l'avait complètement absorbé.
Enfin presque. Il restait tout de même quelques grondements de tonnerre au loin... prêts à revenir tonner au besoin.
Le livre revint rapidement se poser dans les mains tendues de Billie quand Timothy s'en débarrassa comme si la couverture lui brûlait les doigts. L'étudiante ne s'en étonna que très brièvement, son esprit allumé lui faisant aussitôt remarquer les ressemblances entre l'histoire du héros du livre et celle de son ancien ami. Elle glissa le livre dans son cartable sans en faire de cas.
En revanche, la présence du Serpentard en ces lieux méritait quelques explications. Billie savait bien sûr qu'il étudiait aussi à Hungcalf, mais en quatre ans, elle ne l'avait jamais croisé dans les corridors; à croire qu'il l'évitait. Se disant que c'était peut-être le cas, elle n'avait pas davantage cherché à le croiser. Elle plissa les yeux, ce qui fit étrangement paraître ses oreilles encore plus grandes, tentant d'évaluer si Timothy souhaitait faire comme si ces dernières années n'avaient pas existé ou s'il était là pour se faire pardonner. Chez les fantômes, on croisait plus souvent le premier type que le second, mais ils étaient morts et ne pouvaient donc que vivre dans le passé. Les vivants étaient plus complexes à saisir, et Timothy n'avait jamais été du genre facile à disséquer, même pour une personne sensible comme Billie.
« Ça fait longtemps que tu es là? » fit-elle d'une voix neutre en s'engageant dans un terrain qu'elle estima sécuritaire pour tous les deux. Elle hésitait à se relever, mais la position semi assise de Timothy créait une situation flottante qu'elle trouvait inconfortable. Elle entreprit donc de se redresser.
La voix qui retentit soudain tout près d'elle la fit fortement sursauter, un mouvement incontrôlé qui aurait envoyé dans les airs le livre qu'elle tenait si ça n'avait pas été des mains fermes qui s'étaient posées sur la couverture. A Monster calls se referma en douceur sur les doigts de l'arrivant tandis que celui-ci s'en emparait.
Inconsciente du spectacle qu'elle donnait avec ses joues striées de larmes, sa chemise d'un autre siècle et ses pantalons de marin, Billie repoussa ses cheveux sombres derrière ses grandes oreilles et voulut se pencher pour récupérer son livre dans un geste qui lui venait tout naturellement puisqu'au fil des années, on lui avait ainsi enlevé des mains une bonne quantité de livres. Le rat, lui, avait disparu au fond de sa poche.
Mais son mouvement s'interrompit, à peine entamé, lorsque son regard tomba sur le visage familier au centre de son champ de vision. «Timon?! » s'exclama la jeune femme en retrouvant instantanément le surnom qu'elle avait attribué À Timothy pendant leur adolescence. Un large sourire avait aussi explosé sur son visage pendant un bref moment avant que soudainement la tempête ne vienne l'assombrir. Ils étaient en froid, non? Il l'avait laissée tomber comme Goneril et Regan trahissant l'amour et la confiance de leur père; son coeur s'en souvenait bien.
Elle accepta tout de même le mouchoir et s'essuya les joues, ce qui ne fit qu'étaler davantage le maquillage, mais Billie étant fidèle à elle-même, elle ne s'en soucia pas une seconde. L'orage sur son visage parut néanmoins disparaître en même temps que les larmes, comme si le tissu l'avait complètement absorbé.
Enfin presque. Il restait tout de même quelques grondements de tonnerre au loin... prêts à revenir tonner au besoin.
Le livre revint rapidement se poser dans les mains tendues de Billie quand Timothy s'en débarrassa comme si la couverture lui brûlait les doigts. L'étudiante ne s'en étonna que très brièvement, son esprit allumé lui faisant aussitôt remarquer les ressemblances entre l'histoire du héros du livre et celle de son ancien ami. Elle glissa le livre dans son cartable sans en faire de cas.
En revanche, la présence du Serpentard en ces lieux méritait quelques explications. Billie savait bien sûr qu'il étudiait aussi à Hungcalf, mais en quatre ans, elle ne l'avait jamais croisé dans les corridors; à croire qu'il l'évitait. Se disant que c'était peut-être le cas, elle n'avait pas davantage cherché à le croiser. Elle plissa les yeux, ce qui fit étrangement paraître ses oreilles encore plus grandes, tentant d'évaluer si Timothy souhaitait faire comme si ces dernières années n'avaient pas existé ou s'il était là pour se faire pardonner. Chez les fantômes, on croisait plus souvent le premier type que le second, mais ils étaient morts et ne pouvaient donc que vivre dans le passé. Les vivants étaient plus complexes à saisir, et Timothy n'avait jamais été du genre facile à disséquer, même pour une personne sensible comme Billie.
« Ça fait longtemps que tu es là? » fit-elle d'une voix neutre en s'engageant dans un terrain qu'elle estima sécuritaire pour tous les deux. Elle hésitait à se relever, mais la position semi assise de Timothy créait une situation flottante qu'elle trouvait inconfortable. Elle entreprit donc de se redresser.
- InvitéInvité
Re: I feel like crying [ft. Timothy Kaiser]
Ven 18 Mar 2022 - 20:23
"Friendship is like a glass ornament, once it is broken,
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- Charles Kingsley
La trahison est un concept qui requiert la participation de deux sujets. Le traitre et le trahis. Timothy avait souvent occupé la place de celui qu'on trahissait, connaissait l’impuissance qui accompagnait le rôle, l’incompréhension résultante des « pourquoi » sans réponses, la douleur de la confiance brisée qui finissait par se morpher en rancune amère. Il connaissait le processus, intimement, et ça ne le rendait pas plus enthousiaste pour faire face à Billie. Cette fois-ci, il aurait l’autre rôle, il ne voulait même pas savoir à qui l’assimilerait la jeune femme si elle devait lui choisir un alter ego dans les œuvres de William Shakespeare. Peut-être le prince Hal, qui avait trahit son ami à la réputation hasardeuse afin de mieux soigner son image auprès des autres ? Leurs crimes étaient certainement similaires.
Le cœur du traitre est momentanément emballé par l’entente de son surnom, puis l’apparition d’un sourire sur le visage de Billie. Brève et innocente illumination de ses traits qui disparait pour laisser place à la sombre réalité. Timothy était resté prudemment neutre en observant les émotions se succéder dans les grands yeux bleus de celle qui avait été une amie précieuse. Il est soulagé de voir que si la joie de le revoir n’avait duré que quelques secondes, le froid qu’avait ramené le souvenir de sa trahison n’avait pas survécu plus longtemps, du moins lui semblait-il. Il avait encore une chance de tout rattraper. Encore faudrait-il savoir comment ? L’Allemand était loin de s’y connaitre en matière d’excuses, ne prononçait les fameux mots que par politesse, ou bien par nécessité, saupoudrée d’un sourire aussi faux que la possibilité de la capitulation de son égo. S’excuser sans vraiment croire ce qu’il disait ne fonctionnerait pas sur Billie, c’était après tout là l’origine de leurs disputes, ou du moins de celle qui les avaient finalement séparés. Timothy était drapé d’un costume fantaisiste, un attirail brillant et doré qui étouffait tout ce qu’il était vraiment pour présenter l’image du parfait héritier Kaiser. Fallait-il que le regard clair de la Shakespeare puisse voir à travers cette façade aussi facilement ? Alors que lui-même se trouvait confus face à ce qui était vrai et ce qu’il avait inventé, tissant des mensonges l’un après l’autre jusqu’à ce qu’il soit satisfait et surtout, en sécurité. La Serdaigle avait tenté de le mettre devant le fait accompli, le Serpentard n’avait pas supporté l’inconfort de la vérité et avait riposté, les paroles venimeuses qu’il savait manier à la perfection usées pour briser leur amitié.
Il la regarda remettre son livre (maudit) dans son sac, signe qu’il allait avoir le droit à la totalité de son attention. Les yeux de Billie sont impitoyables lorsqu’ils se posent sur lui, et Timothy se rappela pourquoi il avait aussi longtemps évité la jeune femme. Son malaise était dissimulé par l’intensité de son propre regard qui répondait à celui de la Lufkin. Soutenir le contact visuel n’était pas un exercice très agréable, mais il ne voulait pas se dérober à l’examen de la Shakespeare. Un rictus amusé répondit à la question de Billie, ne pouvant s’empêcher de voir un double sens à ces mots. Il se releva docilement à la suite de la jeune femme, reprenant le peu de centimètres qu’il avait en plus. « Ici ? Quelques minutes, peut-être un quart d’heure tout au plus,» commença l’Allemand de sa voix trainante avant de désigner d’un geste de la tête la vue qui leur faisait face «C’est l’endroit idéal pour contempler ses choix, passés et à venir.» Il adressa un sourire contrit à la brune, hésitant sur la marche à suivre. « Si ta question est plus générale, je dirais quatre ans. » Quatre ans d’hésitations, de tentatives avortées, et d’égo mal placé. Quatre ans pour se décider à faire l'effort d'apparaitre devant elle, et arrêter de la regarder de loin, caché dans l'ombre d'un pilier.
Il avait l’impression d’avoir tant de choses à lui dire, mais il n’en avait pas forcément le droit. Le voyant laissa le silence s’installer un moment, l’inconfort de la situation est difficile à naviguer. Il fait quelques pas loin de Billie, se rapprochant un peu plus du bord de la muraille « Time shall unfold what plighted cunning hides, » cita le Kaiser, reprenant les mots de la cadette du Roi Lear, « who covers faults, at last shame them derides. » Il détourna le regard de l’horizon pour le poser sur la Lufkin, « I feel ashamed Billie, » la confession est prononcée à voix basse, comme s’il espérait qu’elle ne l’entendrait pas.
- Billie ShakespeareOldie ㄨ experimented wizard
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» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 26 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» nature du sang : Sang mêlé
» année d'études : 8e année
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Re: I feel like crying [ft. Timothy Kaiser]
Ven 8 Avr 2022 - 4:00
En effet, les murailles offraient l'un des meilleurs points de vue sur le campus et les environs. On pouvait arguer que les toits permettaient de scruter l'horizon et même, à l'occasion, de se prendre pour un rapace à la recherche de sa prochaine proie, mais Billie tenait à garder les deux pieds à une distance mesurable du plancher des vaches, fussent-elles poilue et cornues comme l'étaient les vaches écossaises, que Billie trouvait un poil ridicules. Les probabilités qu'elle perde pied à un moment ou à un autre de ses lectures et élucubrations demeuraient présentes en tout temps, ainsi, la présence d'un sol à courte distance la rassurait sur ses chances de survie.
En revanche, les chances de survie du Serpentard auraient été nettement moins bonnes s'il s'était trouvé à avouer à n'importe qui d'autre que Billie qu'il avait fréquenté les mêmes lieux depuis quatre ans sans qu'il estime utile de se présenter à elle. Une autre qu'elle aurait peut-être lancé des cris d'orfraie, des hurlements de harpies, des soupirs dignes des ponts les plus mystérieux, mais la Lufkin n'était pas de cette eau-là. Ou plutôt, elle avait l'empathie trop grande pour s'empêcher de se mettre à la place de son interlocuteur un tant soit peu.
« Savais-tu que Shakespeare est mort quatre ans après annoncé qu'il se retirait de la vie mondaine? »
Les grands yeux pers de Billie étaient plongés dans le bleu de ceux de Timothy. Elle y percevait moins de douleur qu'autrefois, moins de sentiments torturés, mais le doute et la frayeur y persistaient. Quatre ans n'était pas une si longue période après tout. Elle n'avait pas vraiment répondu à la confession de son ancien ami, réalisa-t-elle en se passant la main dans les cheveux. Car oui, bien sûr qu'elle avait entendu cette confession à peine murmurée. Avec des oreilles comme les siennes, ç'aurait été le comble que les mots ne soient pas portés par la brise légère jusqu'à ses tympans. Mais pour l'heure, elle était davantage préoccupée par la proximité grandissante entre le vide et les pieds de Timothy.
« Les torts que vous eûtes un jour me réconcilient avec vous maintenant. Le souvenir du chagrin que vous me fîtes sentir alors doit forcément me faire plier sous le remords, car, pour peu que vous ayez souffert de mes torts ce que j’ai souffert des vôtres, vous avez passé des heures d’enfer. Et moi, cruelle, qui n’ai pas un seul instant songé à tout le mal que m’avait fait votre faute! Mais enfin votre faute devient une rançon : la mienne rachète la vôtre ; la vôtre doit racheter la mienne. »
D'une main posée doucement sur le haut du bras du noble héritier des Kaiser, et sans doute le plus noble des Kaiser, point à la ligne, Bee l'incita tout en citant son sonnet à s'éloigner du rebord et à revenir vers elle, comme il aurait dû le faire des années plus tôt. Elle avait été profondément blessée par le rejet puis l'abandon du Serpentard, un ami sur qui elle avait espéré pouvoir compter aux heures les plus sombres, comme tout meilleur ami se devait de l'être. Et elle avait cru sur le coup qu'il s'était révélé un Guildenstern plutôt qu'un Horatio, elle réalisait en le voyant que le tort était partagé. Sa main glissa de l'épaule vers la joue de Timothy, qu'elle caressa un bref instant du pouce. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait se permettre avec ses amis fantômes, mais en cet instant, elle sentait que c'était le geste à faire avec cet humain-là, bien vivant.
« J'ai eu très mal, et puis j'ai regardé vers l'avant et j'ai repris ma route. J'ai beaucoup pensé à toi. Peut-être que j'ai mal dit les choses, que tu n'étais pas prêt à les entendre. J'aurais pu être une meilleure amie, moi aussi. »
Sa main se fit soudain plus ferme quand Bee attira Timothy vers elle en même temps qu'elle faisait un pas vers lui pour l'enserrer dans une étreinte amicale et chaleureuse. Elle constata qu'un vent froid s'était levé quand elle sentit la chaleur de l'étreinte par contraste. Toute à sa lecture, elle n'avait pas pensé apporter de veste.
Quand elle relâcha son ami retrouvé, son regard se fit interrogateur : « Tu fumes maintenant? » L'odeur lui avait soudain glissé dans les narines. Au ton de Billie, les années perdues étaient à présent du passé.
En revanche, les chances de survie du Serpentard auraient été nettement moins bonnes s'il s'était trouvé à avouer à n'importe qui d'autre que Billie qu'il avait fréquenté les mêmes lieux depuis quatre ans sans qu'il estime utile de se présenter à elle. Une autre qu'elle aurait peut-être lancé des cris d'orfraie, des hurlements de harpies, des soupirs dignes des ponts les plus mystérieux, mais la Lufkin n'était pas de cette eau-là. Ou plutôt, elle avait l'empathie trop grande pour s'empêcher de se mettre à la place de son interlocuteur un tant soit peu.
« Savais-tu que Shakespeare est mort quatre ans après annoncé qu'il se retirait de la vie mondaine? »
Les grands yeux pers de Billie étaient plongés dans le bleu de ceux de Timothy. Elle y percevait moins de douleur qu'autrefois, moins de sentiments torturés, mais le doute et la frayeur y persistaient. Quatre ans n'était pas une si longue période après tout. Elle n'avait pas vraiment répondu à la confession de son ancien ami, réalisa-t-elle en se passant la main dans les cheveux. Car oui, bien sûr qu'elle avait entendu cette confession à peine murmurée. Avec des oreilles comme les siennes, ç'aurait été le comble que les mots ne soient pas portés par la brise légère jusqu'à ses tympans. Mais pour l'heure, elle était davantage préoccupée par la proximité grandissante entre le vide et les pieds de Timothy.
« Les torts que vous eûtes un jour me réconcilient avec vous maintenant. Le souvenir du chagrin que vous me fîtes sentir alors doit forcément me faire plier sous le remords, car, pour peu que vous ayez souffert de mes torts ce que j’ai souffert des vôtres, vous avez passé des heures d’enfer. Et moi, cruelle, qui n’ai pas un seul instant songé à tout le mal que m’avait fait votre faute! Mais enfin votre faute devient une rançon : la mienne rachète la vôtre ; la vôtre doit racheter la mienne. »
D'une main posée doucement sur le haut du bras du noble héritier des Kaiser, et sans doute le plus noble des Kaiser, point à la ligne, Bee l'incita tout en citant son sonnet à s'éloigner du rebord et à revenir vers elle, comme il aurait dû le faire des années plus tôt. Elle avait été profondément blessée par le rejet puis l'abandon du Serpentard, un ami sur qui elle avait espéré pouvoir compter aux heures les plus sombres, comme tout meilleur ami se devait de l'être. Et elle avait cru sur le coup qu'il s'était révélé un Guildenstern plutôt qu'un Horatio, elle réalisait en le voyant que le tort était partagé. Sa main glissa de l'épaule vers la joue de Timothy, qu'elle caressa un bref instant du pouce. C'était quelque chose qu'elle ne pouvait se permettre avec ses amis fantômes, mais en cet instant, elle sentait que c'était le geste à faire avec cet humain-là, bien vivant.
« J'ai eu très mal, et puis j'ai regardé vers l'avant et j'ai repris ma route. J'ai beaucoup pensé à toi. Peut-être que j'ai mal dit les choses, que tu n'étais pas prêt à les entendre. J'aurais pu être une meilleure amie, moi aussi. »
Sa main se fit soudain plus ferme quand Bee attira Timothy vers elle en même temps qu'elle faisait un pas vers lui pour l'enserrer dans une étreinte amicale et chaleureuse. Elle constata qu'un vent froid s'était levé quand elle sentit la chaleur de l'étreinte par contraste. Toute à sa lecture, elle n'avait pas pensé apporter de veste.
Quand elle relâcha son ami retrouvé, son regard se fit interrogateur : « Tu fumes maintenant? » L'odeur lui avait soudain glissé dans les narines. Au ton de Billie, les années perdues étaient à présent du passé.
- InvitéInvité
Re: I feel like crying [ft. Timothy Kaiser]
Dim 15 Mai 2022 - 22:38
"Friendship is like a glass ornament, once it is broken,
it can rarely be put back together in exactly the same way."
- Charles Kingsley
Quatre années c'était long, une éternité presque. Il venait d’admettre avoir vécu quatre années de lâcheté, de doutes et d’hésitation, sur le bord d’une muraille, à quelques pas d’une amie qu’il avait blessé. Son égo avait sans doute joué un rôle important, nourrissant son aversion aux excuses en lui rappelant ses différences et ses différends avec la Shakespeare. Sauf qu’après quatre ans, l’intensité de sa blessure s’était effacé, laissant apparaitre la réalité de sa culpabilité, de son erreur, du vide que Billie avait laissé derrière elle. Quatre ans, Shakespeare en était mort. Timothy ne l’était pas encore, et il était hors de question qu'il parte avant d’avoir arrangé sa relation avec l’ancienne Serdaigle.
C’était amusant d’une certaine manière. Serdaigle et Serpentard. Lufkin et Grymm. Quatre années n’avaient pas changé leurs couleurs, mais Timothy espérait qu’elles avaient mollifié leur obstination. Du moins la sienne. A défaut d’être mort, il avait changé, ou peut-être avait-il simplement accepté qui il était réellement. Le Kaiser, peu au fait de l’impression qu’il donnait en se tenant si près du vide, ne bougea pas lorsque la jeune femme reprit la parole. Son regard trouva naturellement le bleu des iris de la Shakespeare. Il ressentit une étrange joie en l’écoutant lui réciter un sonnet, Billie savait toujours quelle citation, quel poème, quel passage il devait entendre. Timothy avait découvert son amour de la littérature et du théâtre à travers elle. Tout en se laissant entrainer docilement vers la brune, il murmura la fin du passage avec elle, les vieilles habitudes reprenant naturellement leur droit.
la mienne rachète la vôtre ; la vôtre doit racheter la mienne.
Il regarda avec hésitation la main de Billie sur son bras. Etait-ce vraiment si simple ? Billie n’avait jamais rien fait de mal. Elle avait subi les fautes de Timothy, alors même qu’elle essayait de l’aider. La peine qu’il avait vécu à cause de leur séparation n’avait pour coupable que sa personne. L’Allemand était aussi doué pour l’auto-flagellation que pour blesser les autres. Il ne pensait pas que le tort était partagé, elle était partie parce qu’il l’avait rejeté. Il ne lui avait donné aucune raison de revenir. Pour autant, Timothy n’osa pas protester, pas alors que Billie semblait si prête à lui pardonner. Il ferma les yeux un instant en sentant une main se poser sur sa joue ; il pouvait sentir tout son corps se détendre sous la douceur de la caresse. La suite des paroles de la jeune femme fit remonter des larmes qu’il s’efforça de ne pas laisser couler. Il avait détesté la blesser, mais ça ne l'avait pas empêcher de le faire. Et non, il n’avait pas été prêt à entendre la vérité, il n’avait pas été prêt à prendre le risque d’assumer la réalité qui était la sienne et ça lui avait couté plus cher qu’il ne l’aurait pensé. Timothy avait été finalement mit devant le fait accompli, et depuis les paroles de Billie n’avaient plus quitté son esprit. Elle avait vu clair à travers lui, à travers son chaos, à travers ses mensonges et son imagination débordante.
Lorsqu’elle l’attira vers lui, Timothy se laissa aller sans résistance, bien trop heureux de cacher son regard larmoyant dans l’épaisse chevelure de la jeune femme. Il huma doucement l’odeur de la Shakespeare, vieux livres, parchemins et autres arômes qu’il ne reconnaissait pas mais qui formaient un parfum qui ne pouvait qu’appartenir à sa Serdaigle. Rassuré par la familiarité de l’étreinte, par le pardon obtenu, le Kaiser inspira longuement. Tandis que le vent soulevait sa veste et jouait avec les mèches brunes de Billie, il tenta de se recentrer et de retrouver le contrôle de ses émotions. La question soudaine de la jeune femme lui tira un léger rire alors qu’il cherchait à essuyer les quelques larmes rebelles qui avaient échappés à son contrôle lacrymal. « Non. Enfin si...parfois. J’essaye d’arrêter, » se justifia-t-il, tout en se redressant. La vérité était que même s’il n’avait pas encore fumé aujourd’hui, il avait passé l’après-midi avec Charles, qui lui ne se retenait absolument pas. « J’étais avec un ami. Il fume. Beaucoup. » continua-t-il, réajustant sa veste avec des gestes maladroits. Parce qu’il était encore un peu sous le choc. Il avait après tout, retardé cette discussion avec elle pendant quatre ans de peur d’être rejeté. Et voilà où il en était, pardonné, rassuré et câliné en moins de dix minutes. Billie, Billie était spéciale, et il ne ferait pas l’erreur de la perdre une deuxième fois.
Il arrêta soudainement de s’agiter, se stabilisant en prenant ancrage dans le regard de la jeune femme. Si la dernière question de Billie semblait mettre tous leurs désaccords au placard, Timothy sentait encore le besoin de s’expliquer. « Men in rage strike those that wish them best,» cite-t-il dans un soupir, Shakespeare avait réussi à définir toute la personnalité du Kaiser dans cette phrase. « J'ai mis du temps à accepter ce que tu m'as dis, ce jour-là... encore plus de temps à ne plus me sentir menacé par ce que celà représentait. J'ai aussi mis trop de temps à réaliser à quel point tu me manquais.» admettre qu’elle avait eu raison ne sembla pas lui causer de peine physique, il en était presque surpris. S’il avait dû avouer un tort à quiconque d’autre, il aurait grincé des dents et aurait chercher à les blâmer d’une manière ou d’une autre. Pas Billie. Timothy prit la main de la jeune femme dans la sienne, ravi d’avoir retrouvé ce privilège aussi rapidement. Il lui sourit, l'air plus léger « Je dois dire que j'ai imaginé cette discussion se dérouler de façon très différente, » avoua-t-il avant de baisser le regard vers leurs mains unies, réalisant que celle de Billie était tout de même bien froide comparée à la sienne. Il était vrai que la soirée s’annonçait fraiche. Sans plus réfléchir, il ôta sa propre veste et la passa autour des épaules de la jeune femme. Ça aussi c’était une vieille habitude, il supportait bien mieux le froid qu’elle, et il était toujours mieux armé pour l’affronter.
- Billie ShakespeareOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 320
» miroir du riséd : Laura O'grady
» crédits : Me
» multinick : Inès Saouli, Ambrosius Redgrave
» âge : 26 ans (26 avril 1998)
» situation : En couple ouvert
» nature du sang : Sang mêlé
» année d'études : 8e année
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ DCFM, Potions, Étude des runesㅡ option facultative :▣ Littérature magique, Médicomagie Appliquée
» profession : Commis à la bibliothèque de l'université - chroniqueuse littéraire à Radio Phoenix
» gallions sous la cape : 1231
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: I feel like crying [ft. Timothy Kaiser]
Lun 18 Juil 2022 - 18:53
[-hrp- Ouf! Enfin un RP qui n'a pas été archivé pendant mon absence. Merci de ta patience infinie!]
Diplomate, Billie ne fit aucune remarque sur les larmes rebelles qui traçaient leur route sur le visage de son ami, lui striant les joues. Il n'y avait, de toutes manières, aucune honte à laisser ses humeurs prendre le dessus lorsque le besoin s'en faisait sentir, après tout, la soupape ouverte laissait échapper de mauvaises ondes qu'il valait mieux évacuer de ses esprits. Ainsi, un certain équilibre pouvait avoir la chance de se rétablir. Et la Shakespeare connaissait suffisamment le Kaiser pour savoir que l'équilibre n'était pas un luxe qu'il pouvait souvent se permettre.
Enfin, c'était vrai quelques années plus tôt, mais il semblait que Timothy avait réussi à trouver une force nouvelle en lui, quelque chose qui se rapprochait de sa vraie nature et pas de celle que des années de pressions familiales et sociales lui avaient imposée. Un fin sourire aux lèvres pincées se dessina sur le visage de la Lufkin, ce qui, comme toujours, lui donna encore plus l'air d'appartenir au monde des fées imaginé par son illustre ancêtre.
Alors que Timothy reprenait la parole avec le plus grand des sérieux, Billie replaça une mèche rebelle derrière l'oreille de son ami, puis du même mouvement fit de même avec une des siennes. Pourtant, tout son être respirait la concentration: elle entendait chacun des mots prononcés par le jeune homme devant elle, les absorbait, les ressentait. Il y avait encore une telle douleur et une telle désorientation sous cette carrure! Bee baissa les yeux sur sa main, capturée par Timothy. Impulsivement, elle la referma sur celle de son ami et alla les poser ensemble sur le thorax du garçon.
Se retrouvant soudain enveloppée dans la veste de son ami retrouvé, Billie sentit soudain que la chaleur lui revenait et qu'il lui fallait dire quelque chose, mais pour une fois, aucune citation shakespearienne ne lui sembla à propos. Qu'il était difficile d'entretenir des amitiés! Et qu'il était difficile de comprendre tout l'éventail de ses sentiments!
« Ce que je vois aujourd'hui devant moi, c'est un ami cher qui m'a beaucoup manqué et que je suis heureuse de retrouver enfin, si ce n'est pas totalement entier, un tout petit peu plus serein. Le reste, c'est du passé, et si j'ai appris une chose de toutes mes conversations avec des esprits défunts, c'est que les noeuds du passé ne se déferont pas si on se contente de les observer et de regretter nos actes. Il faut les défaire un à un et quand ils se relâchent, accepter de se tourner vers l'avenir. Les mots, les gestes d'autrefois, ils appartiennent à des personnes que nous ne sommes plus aujourd'hui, mais ils peuvent aider à bâtir ce que nous voulons être demain, si tu es d'accord. »
Deux doigts allèrent chatouiller le creux du cou du Kaiser. « Un autre jour, tu me raconteras ce que tu avais imaginé comme retrouvailles. Tu as toujours préféré imaginer le pire... » taquina Billie en prenant la direction des escaliers pour retrouver le plancher des moldus. Avant d'entamer sa descente, elle tourna la tête vers Timothy, pour être certaine qu'il ne disparaîtrait pas à nouveau, et lui décocha un large sourire. « Et cet ami, il s'appelle comment? »
TERMINÉ
Diplomate, Billie ne fit aucune remarque sur les larmes rebelles qui traçaient leur route sur le visage de son ami, lui striant les joues. Il n'y avait, de toutes manières, aucune honte à laisser ses humeurs prendre le dessus lorsque le besoin s'en faisait sentir, après tout, la soupape ouverte laissait échapper de mauvaises ondes qu'il valait mieux évacuer de ses esprits. Ainsi, un certain équilibre pouvait avoir la chance de se rétablir. Et la Shakespeare connaissait suffisamment le Kaiser pour savoir que l'équilibre n'était pas un luxe qu'il pouvait souvent se permettre.
Enfin, c'était vrai quelques années plus tôt, mais il semblait que Timothy avait réussi à trouver une force nouvelle en lui, quelque chose qui se rapprochait de sa vraie nature et pas de celle que des années de pressions familiales et sociales lui avaient imposée. Un fin sourire aux lèvres pincées se dessina sur le visage de la Lufkin, ce qui, comme toujours, lui donna encore plus l'air d'appartenir au monde des fées imaginé par son illustre ancêtre.
Alors que Timothy reprenait la parole avec le plus grand des sérieux, Billie replaça une mèche rebelle derrière l'oreille de son ami, puis du même mouvement fit de même avec une des siennes. Pourtant, tout son être respirait la concentration: elle entendait chacun des mots prononcés par le jeune homme devant elle, les absorbait, les ressentait. Il y avait encore une telle douleur et une telle désorientation sous cette carrure! Bee baissa les yeux sur sa main, capturée par Timothy. Impulsivement, elle la referma sur celle de son ami et alla les poser ensemble sur le thorax du garçon.
Se retrouvant soudain enveloppée dans la veste de son ami retrouvé, Billie sentit soudain que la chaleur lui revenait et qu'il lui fallait dire quelque chose, mais pour une fois, aucune citation shakespearienne ne lui sembla à propos. Qu'il était difficile d'entretenir des amitiés! Et qu'il était difficile de comprendre tout l'éventail de ses sentiments!
« Ce que je vois aujourd'hui devant moi, c'est un ami cher qui m'a beaucoup manqué et que je suis heureuse de retrouver enfin, si ce n'est pas totalement entier, un tout petit peu plus serein. Le reste, c'est du passé, et si j'ai appris une chose de toutes mes conversations avec des esprits défunts, c'est que les noeuds du passé ne se déferont pas si on se contente de les observer et de regretter nos actes. Il faut les défaire un à un et quand ils se relâchent, accepter de se tourner vers l'avenir. Les mots, les gestes d'autrefois, ils appartiennent à des personnes que nous ne sommes plus aujourd'hui, mais ils peuvent aider à bâtir ce que nous voulons être demain, si tu es d'accord. »
Deux doigts allèrent chatouiller le creux du cou du Kaiser. « Un autre jour, tu me raconteras ce que tu avais imaginé comme retrouvailles. Tu as toujours préféré imaginer le pire... » taquina Billie en prenant la direction des escaliers pour retrouver le plancher des moldus. Avant d'entamer sa descente, elle tourna la tête vers Timothy, pour être certaine qu'il ne disparaîtrait pas à nouveau, et lui décocha un large sourire. « Et cet ami, il s'appelle comment? »
TERMINÉ