(mood)
Lueur solaire qui tend à se morfondre dans les bras de Nyx. Personnification de la nuit si connue du panthéon grec. Assis dans l’herbe fraîche, c’est pourtant bien Notre-Dame des Mers qui domine la scène. Au sommet du grand Sheabhal, langage gaélique désignant cette hauteur qui surplombe notamment l’île de Barra.
C’est plus précisément à Castlebay que tu as élu domicile pour ces quelques jours de repos. Il sera plutôt question pour toi, le lendemain, de participer à une campagne d’exploration sous-marine dont le capitaine n’est autre qu’un homme grand et costaud, à la stature qui en ferait pâlir plus d’un. C’est un leader, un personnage charismatique qui derrière sa moustache touffue, cache un aventurier hors pair.
L’image de ton fils se grave dans ton esprit, courant de pensées qui est incessant. Tu as pris soin de confier le petit Côme simultanément à ton proche ami, @Wyatt Nightingal, et alternativement à ce cher @Azazel Alighieri. Nul doute qu’ils sauront s’occuper de lui et de ta ménagerie magique. Tes paupières se ferment un instant, tu souffles, tu inspires. L’apaisement gagne ton corps tout entier.
Le travail prend beaucoup de ton temps, sans compter la difficulté avec laquelle tu demeures perdu dans les affres sentimentales. Existe-t-il seulement une réponse à tes maintes questions ? Il semble préférable de se centrer sur l’instant présent. Il est temps d’aller se coucher et surtout d’être en forme pour demain matin. Il faudra transplaner jusqu’à l’île de Rum.
(...)
Sous ton regard aiguisé se dresse les photographies moldues prises par des touristes et autres aventuriers du Dimanche. Animal mythique ou non mais dont il apparaît impossible d’en déceler une forme correcte. Ses origines sont tout aussi impossibles à distinguer. Reste que tu n’apprécies pas les manières prédatrices avec lesquelles s’exprime le vieil homme aux commandes.
Les rôles viennent d’être donnés, tu tombes avec un jeune homme, la vingtaine, que tu ne connais ni d’Eve ni d’Adam. On vous remet un ensemble de plongée, un kit de survie. Ton regard noisette inspecte les contours de la grotte, le froid fouette ton visage et emporte sur son passage quelques mèches de ta chevelure châtain. Le froid est mordant.
Tu es heureux de participer à une telle expédition. Pour autant, tu n’as aucune confiance en cet homme qui mène l’enquête. ”Si tu veux pour la distillerie ! Par contre, j’ai bien l’intention de m’assurer que la créature que l’on trouvera sera remise à une réserve digne de ce nom”. Tu n’as pas franchement confiance en ce vieil individu. Le bien-être animal t’importe beaucoup.
”Tu es proche de la communauté moldue ?”, demandes-tu, intéressé. Toi-même provenant de parents Non-Majs et ayant été élevé par leurs soins. D’ailleurs, tu as longtemps cru ne pas être leur enfant. Roman familial difficile à écrire, à penser. Comment grandir, sorcier, dans une famille sans pouvoirs occultes ? ”On devrait avancer …” Sans attendre, le bout de ta baguette s’allume d’un Lumos informulé, la pulpe de tes phalanges frotte contre les parois gutturales, à la recherche du moindre indice.
- InvitéInvité
Yeah, my monsters are real [Kashmiri Sanahuja]
Lun 7 Fév 2022 - 0:43
@Kashmiri Sanahuja
Il y avait quelque chose dans cette grotte et ça ne pouvait pas rester là.
Quelques Moldus avaient aperçu et filmé une créature tout sauf naturelle dans les eaux blanches de froid, aux environs de la grotte des MacIains, sur la côte nord de la péninsule d’Ardnamurchan, entre le petit village d’Ockle et une côte des plus sauvages face à l’île de Rum. C’était un lieu inhospitalier où ne poussait qu’une végétation rase et brunie, et où semblaient ne s’accrocher à la falaise grise et mousseuse que quelques aigles de mer.
Finn adorait cet endroit chargé de légendes et terriblement Ecossais. Et il n’était pas le seul, les Moldus qui l’avaient élevé lui avaient après tout inculqué cet amour des jardins sauvages aux allures de cimetières, brumeux et détrempés. Une sorte de lande des Baskerville taillée à la serpe par une mer impitoyable. Evidemment que les Moldus aimaient à voir des présences fantastiques dans de tels endroits. On ne pouvait pas leur en vouloir. Le problème dans ce cas-ci, c’est qu’ils prenaient des photos et les mettaient sur internet. Enfin, c’était aussi un avantage ; l’unité du gouvernement où Finn rêvait de travailler plus tard, et qui s’occupait des relations avec ces intéressantes créatures (les Moldus, c’est à dire) avait ainsi repéré rapidement qu’une autre créature était en goguette et devait être déplacée vers une réserve plus appropriée.
D’autres services s’occupaient de semer le doute parmi les témoins, mais il fallait d’abord faire cesser les apparitions, et c’est pour cela qu’intervenait la petite équipe qui se répartissait les rôles à l’entrée de la grotte. Finn avait l’impression de se retrouver propulsé dans un film d’espionnage. L’étudiant s’était immédiatement porté volontaire, étant adepte aguerri des balades de chèvre échappée sur les rochers de la côte écossaise, quand le mot était passé parmi les élèves inscrits au cours de Soins aux Créatures Magiques ; et il avait fait valoir sa triple expérience, celle des populations locales, des escalades dans les rochers brumeux, et des petites bêtes magiques qui grouillent sur la lande.
Et maintenant, il était là, encore tout surpris d’avoir été choisi. La battue allait se partager les lieux pour progresser le plus vite possible : deux participants fouilleraient le fond de la caverne, deux autres le bord de l’eau, deux encore les environs rocheux et les nids d’aigles, en profitant de la brume épaisse qui aujourd’hui, les cacherait aux touristes frileux. Enfin, il faudrait que deux courageux plongent sous les vagues pour fouiller le littoral au-delà de sa surface. La Bête des MacIains, comme on l’appelait déjà, ne sortait pas de ce petit périmètre ; il était possible qu’elle soit blessée. Ce qui ne la rendrait pas plus coopérative, certainement.
Il faudrait l’identifier, s’assurer qu’elle était seule, trouver où la déposer pour qu’elle ne risque plus rien… Peut-être un pauvre petit dragon acquis par un sorcier peu scrupuleux, qui n’avait pas réalisé la taille qu’aurait cet alligator volant au bout de quelques semaines de bons soins, et qui l’avait jeté dans la nature en espérant que ça ne se remarque pas ? Auquel cas il faudrait aussi retrouver cet intéressant personnage et lui faire sérieusement la leçon. Finn espérait aussi pouvoir glaner une écaille ou deux et les conserver discrètement pour décorer sa chambre. Ce n’était sans doute pas autorisé, mais pourquoi pas essayer tout de même. On le laisserait sans doute faire. Ce n’était qu’une toute petite entorse, à peine une fantaisie.
Arrivé à l’entrée de la grotte,il avait l’impression de retomber en enfance, d’écouter les mille histoires de sa famille, et de voir les ombres de la caverne prendre vie avec les visages des lords et des pirates d’autrefois. Inutile de dire que son enthousiasme était réglé au maximum de son curseur, et que le vent froid n’était pas la seule chose qui mettait des couleurs sur ses joues.
« Quand on aura fini, on pourra aller boire un coup à la distillerie Adelphi, un peu plus haut sur la route ? Jay Walker est un ami de ma famille, » lança-t-il joyeusement à l’intention de son partenaire d’expédition.
Il était toujours fier de citer des Moldus obscurs, accrochés à maintenir d’anciennes traditions folkloriques en dépit de toute raison, comme des amis de sa famille. En faisant découvrir leurs petits talents irréductibles et généralement incongrus à ses amis sorciers, il avait l’impression de leur montrer quelque chose de magique. Une magique déchéance, pour commencer, mais c'était un détail qu'il ne remarquait pas lui-même ; et il comptait sur ses amis pour ne pas le remarquer non plus.
- InvitéInvité
Re: Yeah, my monsters are real [Kashmiri Sanahuja]
Mar 15 Fév 2022 - 20:08
Complètement inconscient de l’état d’esprit de leur meneur, Finn absorbait l’ambiance générale avec cet optimisme qui le caractérisait au moment de s’engager dans une mission, surtout si ça pouvait participer à le faire bien voir de ses professeurs. Il ignorait complètement où tout ça allait mener et ce qui adviendrait de l’animal, mais honnêtement, il n’imaginait même pas que les conséquences puissent être négatives. Pourquoi l’auraient-elles été ? Ils étaient tous des gens de bonne volonté ici. Ils allaient protéger les Moldus des environs, et c’était complètement désintéressé puisque personne n’en saurait rien : pouvait-on imaginer un objectif plus noble ?
Il suivit donc son binôme en prêtant surtout attention à ne pas glisser sur les pierres humides. Pas de traces pour l'instant ; pas d'écailles à ramasser, non plus. Et pourtant il ouvrait l'oeil.
« Ouais, je suis quasiment un Moldu moi-même. C’est ce que j’ai cru pendant un bon moment et, même encore maintenant, parfois je me demande si ils n’ont pas fait une erreur ! Surtout quand tu me vois sur un balai, » ajouta-t-il avec un rire franc qui résonna sur les parois de la caverne.
Il ne se faisait pas d’illusions, il adorait voler mais quant au résultat, ce n’était pas ça. Si c’était une voiture, on ne l’aurait pas laissé conduire. Un problème d’équilibre peut-être, ou de repérage dans l’espace en trois dimensions. Il faudrait qu’il investigue ça médicalement un jour, qui sait, il y avait peut-être une solution simple. En pensant à tout ça, il s’éloigna vaguement de son camarade d’exploration et se rappela tout à coup qu’ils étaient censés rester ensemble. Il l’appela cette fois plus discrètement :
« Dis, ici le passage se sépare en deux, regarde, il y a une galerie qui s’enfonce sous l’eau… on va voir ? Ça pourrait être son terrier, enfin, tu vois ce que je veux dire ! »
La curiosité brillait dans son regard, assortie d’une certaine inconscience. Au fond, il leur ressemblait beaucoup, aux Moldus ; il ne valait guère mieux que ces touristes qui cherchaient à approcher le monstre pour faire une bonne photo, sans se douter qu’ils risquaient peut-être leur vie. Sauf que lui, il avait ses raisons d’être là, il y était à peu près habilité, et on ne lui effacerait pas la mémoire ensuite pour couvrir les traces d’un monde occulte dont il avait effleuré la surface.
Mais il assumait pleinement cette personnalité superficielle d’aventurier du dimanche ; c’était effectivement ça qui ferait de lui un interlocuteur particulièrement adapté, si ils tombaient par erreur sur d’autres promeneurs en quête de frissons, ou de célébrité. Ou de connaissances, tout simplement. Finn aurait bien aimé croiser des naturalistes moldus pleins de bonnes intentions, décidés à placer cette créature sur l’arbre des espèces ; il aurait été curieux d’avoir leur point de vue sur la question.
(Et puis ensuite, on leur aurait effacé la mémoire à eux aussi, faut pas déconner.)
"Kash, qu'est-ce que tu en dis ? Je te suis. C'est toi le, hm, enfin, l'aîné dans ce groupe," ajouta-t-il d'un air qui n'était pas vraiment moqueur, mais qui aurait clairement pu être catégorisé comme malicieux.
Comme s'il avait déjà suivi les ordres de quelqu'un juste parce que ce quelqu'un avait une autorité naturelle, que ce soit l'âge, ou toute autre supériorité hiérarchique... bon, à la rigueur, quelqu'un de supérieur à sa mère dans le clan dont elle venait, il aurait au moins écouté. Mais dès qu'il se trouvait entouré de sorcier, tout ce système n'avait plus cours. C'est peut-être pour ça que leurs pyramides à eux lui paraissaient abstraites, et faites pour être remises en question.
- InvitéInvité
Re: Yeah, my monsters are real [Kashmiri Sanahuja]
Jeu 17 Fév 2022 - 17:31
strange expedition.
(mood)
L’hygrométrie est éloquente. Les pierres ruissellent d’une couche pluvieuse. La vigilance est de mise pour ne pas chuter par mégarde. Ton attention se reporte sur le garçon qui t’accompagne, ou est-ce l’inverse ? Est-ce plutôt toi qui suis ses pas ? Ta joie se mêle à la sienne, ses paroles ont le don de te remémorer ta propre personne il y a quelques années. Maintenant tout est clair, tu es un sorcier issu d’une famille de Non-Majs. Mais cela n’a pas toujours été le cas.
”J’ai longtemps douté, moi aussi …” Tes prunelles d’une teinte noisette se perdent sur les flancs rocheux, un vague sourire étire ton visage. ”Je ne pensais pas être le fils de mes parents. Deux moldus”. Tout cela te paraissait bien saugrenu. Et pourtant, tu as traversé Poudlard et ses candides escaliers, Hungcalf et ses jardins à la française. C’est assez déstabilisant que d’avoir imaginé être adopté.
Sourcils plissés, ses appels portent ton attention sur un nouveau point. Il y a ce chemin qui se sépare en deux parties. Compétiteur, tu voudrais bien sûr être les premiers à advenir jusqu’à la créature recherchée. D’ailleurs, tu ne manques pas d’être à l’affût du moindre indice. ”C’est valable si et seulement si c’est un animal aquatique … Ou semi-aquatique …” Hochement de tête simple mais efficace. Il n’y a pas d’autre réponse à donner.
L’étudiant paraît bien insouciant, là où tu parais bien trop rabat-joie. Les lueurs de vos regards sont bien opposées. L’émerveillement de son côté, la prudence du tien. ”Bon … J’imagine que je vais devoir prendre les rênes”, ajoutes-tu avec humour. Tu te saisis de ce kit de plongée remis plus tôt et commence à l’enfiler. Au bout de quelques minutes, tu donnes signe de vie. ”Et voilà, superbement moulés dans ces tenues !” Tu lèves les yeux au ciel, Drama King dans l’âme.
Les lunettes de plongée plantées sur le crâne, tu t’avances dans l’eau glacée. ”Si on ne se fait pas bouffer, on mourra gelés …” D’un coup de baguette agile, tu ensorcelles vos vêtements d’un voile imperméabilisant. De quoi repousser l’eau et sa froideur. De l’eau jusqu’à la taille, te voilà dans un bel état. ”Il vaudrait mieux ne pas trop s’éloigner. On ne sait même pas ce que l’on cherche !” Et c’est justement cela qui s’avère excitant.
La grotte qui s'offre à vous est basse de plafond mais il reste possible de respirer à l’air libre lorsque la cavité le rend possible. Disons que ta grandeur te demande de te courber régulièrement. Le coup d'œil avisé, tu es en quête du moindre indice, de la moindre écaille, en passant par du pelage que la bête aurait pu laisser accroché à une pierre dans l’idée qu’elle pourrait être blessée… Tout est envisageable.
”En fait je suis plus habitué aux créatures terrestres et aériennes …” Entre les Niffleurs, le Jobarbille, le Botruc, le Noueux et le Démonzémerveilles … Tu es servi. ”Je prends le côté gauche de la grotte, regarde à droite, peut-être qu’il y aura des aspéritées dans la roche qui seront celles d’un terrier ?” Si tel était le cas, comment s’y prendre pour déloger une bête ? Est-il bien respectueux de le faire ? Pas certain.
L’hygrométrie est éloquente. Les pierres ruissellent d’une couche pluvieuse. La vigilance est de mise pour ne pas chuter par mégarde. Ton attention se reporte sur le garçon qui t’accompagne, ou est-ce l’inverse ? Est-ce plutôt toi qui suis ses pas ? Ta joie se mêle à la sienne, ses paroles ont le don de te remémorer ta propre personne il y a quelques années. Maintenant tout est clair, tu es un sorcier issu d’une famille de Non-Majs. Mais cela n’a pas toujours été le cas.
”J’ai longtemps douté, moi aussi …” Tes prunelles d’une teinte noisette se perdent sur les flancs rocheux, un vague sourire étire ton visage. ”Je ne pensais pas être le fils de mes parents. Deux moldus”. Tout cela te paraissait bien saugrenu. Et pourtant, tu as traversé Poudlard et ses candides escaliers, Hungcalf et ses jardins à la française. C’est assez déstabilisant que d’avoir imaginé être adopté.
Sourcils plissés, ses appels portent ton attention sur un nouveau point. Il y a ce chemin qui se sépare en deux parties. Compétiteur, tu voudrais bien sûr être les premiers à advenir jusqu’à la créature recherchée. D’ailleurs, tu ne manques pas d’être à l’affût du moindre indice. ”C’est valable si et seulement si c’est un animal aquatique … Ou semi-aquatique …” Hochement de tête simple mais efficace. Il n’y a pas d’autre réponse à donner.
L’étudiant paraît bien insouciant, là où tu parais bien trop rabat-joie. Les lueurs de vos regards sont bien opposées. L’émerveillement de son côté, la prudence du tien. ”Bon … J’imagine que je vais devoir prendre les rênes”, ajoutes-tu avec humour. Tu te saisis de ce kit de plongée remis plus tôt et commence à l’enfiler. Au bout de quelques minutes, tu donnes signe de vie. ”Et voilà, superbement moulés dans ces tenues !” Tu lèves les yeux au ciel, Drama King dans l’âme.
Les lunettes de plongée plantées sur le crâne, tu t’avances dans l’eau glacée. ”Si on ne se fait pas bouffer, on mourra gelés …” D’un coup de baguette agile, tu ensorcelles vos vêtements d’un voile imperméabilisant. De quoi repousser l’eau et sa froideur. De l’eau jusqu’à la taille, te voilà dans un bel état. ”Il vaudrait mieux ne pas trop s’éloigner. On ne sait même pas ce que l’on cherche !” Et c’est justement cela qui s’avère excitant.
La grotte qui s'offre à vous est basse de plafond mais il reste possible de respirer à l’air libre lorsque la cavité le rend possible. Disons que ta grandeur te demande de te courber régulièrement. Le coup d'œil avisé, tu es en quête du moindre indice, de la moindre écaille, en passant par du pelage que la bête aurait pu laisser accroché à une pierre dans l’idée qu’elle pourrait être blessée… Tout est envisageable.
”En fait je suis plus habitué aux créatures terrestres et aériennes …” Entre les Niffleurs, le Jobarbille, le Botruc, le Noueux et le Démonzémerveilles … Tu es servi. ”Je prends le côté gauche de la grotte, regarde à droite, peut-être qu’il y aura des aspéritées dans la roche qui seront celles d’un terrier ?” Si tel était le cas, comment s’y prendre pour déloger une bête ? Est-il bien respectueux de le faire ? Pas certain.
SIAL ; icons bazzart
@Finn Ardsheal
- InvitéInvité
Re: Yeah, my monsters are real [Kashmiri Sanahuja]
Ven 18 Fév 2022 - 19:53
Ah, oui. Les tenues de plongée. « Dans des moments comme ça, je préfère être avec toi qu’avec le vieux, » remarqua incidemment Finn, sans insister plus que ça ; il savait que son attitude sans-gêne pouvait mettre certaines personnes très mal à l’aise, et quand il s’agissait de types costauds, c’était un coup à se prendre une baffe. Autant faire mine de simplement plaisanter.
Tout en avançant, il continuait à bavarder. Les confidences de l’inconnu résonnaient forcément dans son esprit. Il ne savait pas ce qu’il allait lui dire au juste, ils s’amusaient bien pour le moment et mieux valait que ça reste ainsi. Qui sait comment les choses allaient tourner, quand ils se retrouveraient face à face avec l’objet de leur quête ! Mais il était impossible pour Finn de se représenter le « monstre » comme quelque chose de dangereux, malgré les avertissements de son camarade. Pour lui, c’était quelque chose de magnifique et d’incroyable, un peu adorable aussi comme tous les animaux mal foutus qu’il aurait volontiers câlinés et nourris de ses propres mains, si on l’avait laissé faire.
« J’imagine que tout le monde s’est posé la question un jour. S’il a été adopté ou pas. Ça permet aux gosses de se projeter dans d’autres milieux, d’autres cultures. C’est sûrement bon pour le développement de l’empathie. Et pour se faire aux limites de la réalité, le jour où on réalise que c’est pas le cas… Tiens, c’est sans doute ça qui me manque. »
Il s’arrêta quand un son étrange venant du plafond lui glaça le sang. Une sorte de cliquètement minéral qui lui donna presque l’impression que tout allait s’écrouler sur eux. Il rentra la tête dans les épaules, comme si ça pouvait les sauver en cas d’effondrement ; et il leva les yeux, pour voir une sorte de mouvement indistinct, un frôlement qui s’évanouit dans les ténèbres. Il n’avait pas pu distinguer ce qui avait produit ce son dérangeant : des écailles ? Des griffes sur la pierre ? Des dents ? Les articulations d’un corps chitineux ? Des ailes peut-être, ou plutôt des élytres ?
« Je crois qu’on n’est pas seuls, » chuchota Finn, en reculant vers la paroi la plus proche pour ne pas se retrouver dos à quelque chose d’horrible. « Tu disais ? Les créatures aériennes ? T’as apporté ton filet à papillons ? »
Ce qui l’ennuyait surtout, c’est qu’il n’avait pas vu la taille de la chose qui les observait. Ils avaient jeté un œil aux photos prises par les Moldus bien sûr mais ça ne révélait rien de concret. A croire que les pixels étaient un signe de véracité sur ce genre de clichés, et qu’ils les ajoutaient pour le plaisir. Il n’avait pas envie de pointer sa baguette sur quelque chose sans savoir ce que c’était, un tir impulsif était vite arrivé et il préférait largement se faire un peu mâchouiller que de blesser cette créature inconnue.
Dans le doute, il se répétait un mot pas trop dangereux, histoire que ce soit la première chose qui lui viendrait à l’esprit en cas d’altercation. Mais avec un peu de chance tout irait bien. La bestiole aurait envie d’affection… ou ils la repousseraient vers l’extérieur et les autres l’attraperaient… ou il aurait été victime d’une illusion, tout simplement.
- InvitéInvité
Re: Yeah, my monsters are real [Kashmiri Sanahuja]
Mar 1 Mar 2022 - 20:51
strange expedition.
(mood)
Désinvolture absolue. De quoi déconcerter n’importe qui. Et toi ? Est-ce que cela est en mesure de te décontenancer ? Pas le moins du monde, d’ailleurs tu oses même répondre sur ce terrain glissant. Tu souris, d’abord, avant de lancer en te retournant vers lui : ”J’imagine que la vue est plus agréable ?” Le clamer sous forme de question est plus respectueux en la matière. Mais aussi une façon de le charrier. Il n’y a rien que tu prennes mal sur le sujet. Les mœurs libres.
Inclinaison du menton. Une façon bien sobre de le confirmer. Tout le monde ou presque s’est déjà posé la question. C’est une variable partagée mais éminemment subjective. Ai-je été adopté ? Suis-je l’enfant de mes parents ? Une question légitime. ”C’est vrai que ça peut permettre de rêver, oui, l’enfant peut s’échapper du quotidien familial … Penser autre chose et comment serait sa vie autrement …” Un peu lunaire, tu te retrouves parfaitement dans les dires de l’étudiant.
La sensation de l’eau n’est pour l’instant pas inquiétante, elle le sera davantage lorsqu’il faudra s’immerger en totalité. ”Je me suis toujours demandé comment c’était la vie des autres, tu sais, tu rencontres des inconnus tous les jours, comment peut bien être leur vie, à quoi ressemble leur quotidien …” Ce sont des interrogations fascinantes qui peuvent en partie expliquer ta vocation de psychomage. La curiosité de l’autre, pour le résumer de façon élégante.
Le tourment ne viendra donc pas de l’étendue aquatique mais bien du plafond de minerais. Les sourcils froncés sur ton faciès d’habitude bienveillant n’annonce rien qui vaille. Réflexe de passer ton avant-bras devant tes yeux sous la poussière qui s’abat sur vous. Te voilà un soupçon aveuglé, le temps de quelques secondes, d’un bruissement mystérieux. Un frisson désagréable s’empare de ta silhouette. Tes lèvres pleines s’étirent en un rictus à sa remarque sur le filet.
”Captain Obvious …” renchérit-tu, de bonne guerre. Oui, vous n’êtes pas seuls. C’est une évidence imparable. ”J’avance …” Prenant les devants, avec prudence néanmoins, tu gardes une position contre les parois rocheuses. Les sens en éveil, les prunelles scrutent les moindres faits et gestes. Tu comptes sur ton compagnon de fortune pour couvrir tes arrières au cas où le pire advenait. Soudain, un scintillement lointain attire toute ton attention.
Les griffes resserrées contre les murs gras et insaisissables, tu progresses avec toute la difficulté que cela impose. Avec parcimonie, tu gagnes du terrain. ”Il y a un truc là-bas … Un éclat, un truc qui brille”, précises-tu afin de l’éclairer quant à tes pérégrinations. Ce que tu n’as pas prévu, c’est l’ensemble des algues qui ont la fâcheuse tendance à attraper les pieds des nageurs. Des algues ou un Kelpy ? Par toutes les sorcières de Salem …
Désinvolture absolue. De quoi déconcerter n’importe qui. Et toi ? Est-ce que cela est en mesure de te décontenancer ? Pas le moins du monde, d’ailleurs tu oses même répondre sur ce terrain glissant. Tu souris, d’abord, avant de lancer en te retournant vers lui : ”J’imagine que la vue est plus agréable ?” Le clamer sous forme de question est plus respectueux en la matière. Mais aussi une façon de le charrier. Il n’y a rien que tu prennes mal sur le sujet. Les mœurs libres.
Inclinaison du menton. Une façon bien sobre de le confirmer. Tout le monde ou presque s’est déjà posé la question. C’est une variable partagée mais éminemment subjective. Ai-je été adopté ? Suis-je l’enfant de mes parents ? Une question légitime. ”C’est vrai que ça peut permettre de rêver, oui, l’enfant peut s’échapper du quotidien familial … Penser autre chose et comment serait sa vie autrement …” Un peu lunaire, tu te retrouves parfaitement dans les dires de l’étudiant.
La sensation de l’eau n’est pour l’instant pas inquiétante, elle le sera davantage lorsqu’il faudra s’immerger en totalité. ”Je me suis toujours demandé comment c’était la vie des autres, tu sais, tu rencontres des inconnus tous les jours, comment peut bien être leur vie, à quoi ressemble leur quotidien …” Ce sont des interrogations fascinantes qui peuvent en partie expliquer ta vocation de psychomage. La curiosité de l’autre, pour le résumer de façon élégante.
Le tourment ne viendra donc pas de l’étendue aquatique mais bien du plafond de minerais. Les sourcils froncés sur ton faciès d’habitude bienveillant n’annonce rien qui vaille. Réflexe de passer ton avant-bras devant tes yeux sous la poussière qui s’abat sur vous. Te voilà un soupçon aveuglé, le temps de quelques secondes, d’un bruissement mystérieux. Un frisson désagréable s’empare de ta silhouette. Tes lèvres pleines s’étirent en un rictus à sa remarque sur le filet.
”Captain Obvious …” renchérit-tu, de bonne guerre. Oui, vous n’êtes pas seuls. C’est une évidence imparable. ”J’avance …” Prenant les devants, avec prudence néanmoins, tu gardes une position contre les parois rocheuses. Les sens en éveil, les prunelles scrutent les moindres faits et gestes. Tu comptes sur ton compagnon de fortune pour couvrir tes arrières au cas où le pire advenait. Soudain, un scintillement lointain attire toute ton attention.
Les griffes resserrées contre les murs gras et insaisissables, tu progresses avec toute la difficulté que cela impose. Avec parcimonie, tu gagnes du terrain. ”Il y a un truc là-bas … Un éclat, un truc qui brille”, précises-tu afin de l’éclairer quant à tes pérégrinations. Ce que tu n’as pas prévu, c’est l’ensemble des algues qui ont la fâcheuse tendance à attraper les pieds des nageurs. Des algues ou un Kelpy ? Par toutes les sorcières de Salem …
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@Finn Ardsheal
- InvitéInvité
Re: Yeah, my monsters are real [Kashmiri Sanahuja]
Ven 4 Mar 2022 - 1:34
Et ça brillait. Finn eut le sentiment qu'ils étaient les bienvenus - que le serpent de mer, le monstre du Loch Ness, la Chose voulait être trouvée. Après tout, sa manière de se faire remarquer des touristes donnait déjà cette impression. Si c'était vraiment un animal de compagnie abandonné en prenant une trop énorme taille, il fallait absolument trouver cette pauvre petite bestiole - pas petite mais bref, c'est affectueux - et lui donner le free hug de sa vie. Finn préférait largement avoir affaire à quelque chose qui les attirait sciemment, qu'à quelque chose qui les fuirait et se débattrait. Pour son plaisir de travailler, c'était essentiel.
Ou alors, la chose voulait les bouffer. Intéressante suggestion également. Un de ces poissons des abysses avec une petite lanterne qui se balance devant leur énorme gueule invisible. Et ça brillait pour les entraîner dans la dite gueule, comme les naïfs qu'ils étaient. L'imagination trop fertile de Finn lui suggérait déjà beaucoup trop de scénarios, dont 5% seulement avaient une issue romantique. Le pire d'entre eux étant que la créature constituait en fait l'ensemble du rocher. La bestiole qu'on voyait gambader dans les vagues en journée, c'était la petite lanterne, et eux, ils étaient au fond de la gueule. Mais non, un truc aussi gros, ça n'existait pas. Même un dragon... Même incroyablement patient et bien camouflé...
"Vaut mieux que je te couvre," murmura l'étudiant en brandissant sa baguette dans la direction du mouvement. "Et euh, un reflet qui brille, ça pourrait être un trésor aussi. Tu sais, les pirates, les naufrageurs, les guerres de clans, pas mal de monde s'est planqué dans ces réseaux de grottes à l'époque. J'avoue que j'adorerais tomber là-dessus, mais..."
Allez Finn ! On reste concentré. C'est pas comme si ils risquaient d'être annihilés d'une seconde à l'autre dans une mort froide et absurde, qui ne couronnerait absolument pas l'héroïsme de leur expédition. Quand Kash pila devant lui, un Finn beaucoup trop motivé le heurta légèrement et lui retint le bras pour lui éviter de basculer ; mais il semblait particulièrement statique. En fait, il avait les jambes prises dans une sorte de carcan végétal qui s'élevait des fentes dans les rochers. C'était le peu que son comparse pouvait en distinguer, et ça ne lui rappelait pas exactement ses mangas préférés. Pas ceux où il aurait aimé jouer un rôle en tout cas.
Tiens, il faudrait qu'il demande à ses potes sorciers si ils lisaient des mangas. Après avoir survécu à tout ceci.
"Je tire ? je tire pas ? je tire !"
Il ne voulait faire de mal à personne dans cette grotte, mais pas question qu'il attende trois secondes de plus et que son camarade soit entraîné sous les eaux noires, où il serait incapable de le retrouver ! Un tir de semonce éclata d'abord, pour paralyser, si c'était une bête. Si c'était une plante, il faudrait tenter un autre tir pour y mettre le feu, mais est-ce que ça marcherait sur une structure aussi humide ? La panique montait rapidement et cette sorte de craquement de dents entrechoquées se faisait encore entendre. Peut-être bien que le monstre brillait, mais leur situation à eux n'était pas brillante.
- InvitéInvité
Re: Yeah, my monsters are real [Kashmiri Sanahuja]
Lun 7 Mar 2022 - 21:43
strange expedition.
(mood)
Dans l’immédiat t’es pas le mec le plus serein qui puisse exister. Il faut dire que le danger rôde, du moins c’est ce que tu oses imaginer. Tu te remémores ces ouvrages moldus sur les folklores et autres apparitions fantasmagoriques que tu as pu lire avec beaucoup d’intérêt. A cheval entre le monde magique et l’existence Non-Maj, ton regard n’en est que plus critique et plus lucide, plus intrigué aussi.
Et déjà bien avancé dans ta course vers l’issue finale, l’inconscient collectif parle et joue des tours aux psychés qui sont en scène. Quoi de plus inquiétant, de plus étrange, que de s’attaquer à une réalité méconnue. Tu acquiesces, il semble préférable que l’on te couvre, oui. Qu’il te couvre en particulier, c’est mieux. Tu dois bien avoir confiance en lui, en cet étudiant jusqu’alors inconnu.
Tu pries intérieurement pour que s’arrête son monologue bien que ces réflexions-là pourraient être tiennes, dans un contexte différent. Le compagnon t’attrape par le bras, t’empêche de basculer dans ce qui pourrait s’apparenter à un vide. Quelque chose d’angoissant. Drôle de sensation oppressante qui monte, qui emprisonne ta cage thoracique. Tu n’es pas le plus habile en matière de nage.
Sous tes prunelles, la brillance éclatante et la crainte lancinante que ta jambe ne soit réduite en charpie. L’Ardsheal tire une gerbe de lumière en direction de ce qui semble te maintenir le pied tel le loup serait prisonnier du chasseur. Quelques secondes suffisent pour que tu aies l’impression d’être attirée vers le bas, vers le fond de l’eau. ”C’est en train de m’agripper !”
D’un mouvement brusque, tu agrippes les parois rocheuses mais glissantes. Il faut te sortir de là, l’instinct de survie parle bien plus vite que tu ne l’espérais. Bien que ralenti par ce camaïeu de couleur bleu, tu bouges, il faut te débattre. La prise se referme. C’est impossible, tu dois rêver, cauchemarder plutôt … ”Finn !” Le timbre de ta voix n’est plus aussi chaleureux, il prend des accents tantôt autoritaires, tantôt apeurés.
Deux yeux jaunes ont l’air de se rapprocher mais demeurent peu dicernables à travers l’écran foncé. Il est laborieux de savoir si tu délires ou si tu es pleinement conscient de tes observations. ”C’est en train de me regarder !” Que faut-il faire ? Arrêter de se mouvoir ou bien fuir à toute allure. ”J’ai la sensation que c’est un Kelpie”, soulignes-tu, l’intuition qu’il n’est pour l’instant pas possible de démontrer. Tu as tourné ton visage vers l’étudiant. Figure à peu près familière. ”Si c’est le cas, il faut le brider avant qu’il ne me …” Dévore ?
Dans l’immédiat t’es pas le mec le plus serein qui puisse exister. Il faut dire que le danger rôde, du moins c’est ce que tu oses imaginer. Tu te remémores ces ouvrages moldus sur les folklores et autres apparitions fantasmagoriques que tu as pu lire avec beaucoup d’intérêt. A cheval entre le monde magique et l’existence Non-Maj, ton regard n’en est que plus critique et plus lucide, plus intrigué aussi.
Et déjà bien avancé dans ta course vers l’issue finale, l’inconscient collectif parle et joue des tours aux psychés qui sont en scène. Quoi de plus inquiétant, de plus étrange, que de s’attaquer à une réalité méconnue. Tu acquiesces, il semble préférable que l’on te couvre, oui. Qu’il te couvre en particulier, c’est mieux. Tu dois bien avoir confiance en lui, en cet étudiant jusqu’alors inconnu.
Tu pries intérieurement pour que s’arrête son monologue bien que ces réflexions-là pourraient être tiennes, dans un contexte différent. Le compagnon t’attrape par le bras, t’empêche de basculer dans ce qui pourrait s’apparenter à un vide. Quelque chose d’angoissant. Drôle de sensation oppressante qui monte, qui emprisonne ta cage thoracique. Tu n’es pas le plus habile en matière de nage.
Sous tes prunelles, la brillance éclatante et la crainte lancinante que ta jambe ne soit réduite en charpie. L’Ardsheal tire une gerbe de lumière en direction de ce qui semble te maintenir le pied tel le loup serait prisonnier du chasseur. Quelques secondes suffisent pour que tu aies l’impression d’être attirée vers le bas, vers le fond de l’eau. ”C’est en train de m’agripper !”
D’un mouvement brusque, tu agrippes les parois rocheuses mais glissantes. Il faut te sortir de là, l’instinct de survie parle bien plus vite que tu ne l’espérais. Bien que ralenti par ce camaïeu de couleur bleu, tu bouges, il faut te débattre. La prise se referme. C’est impossible, tu dois rêver, cauchemarder plutôt … ”Finn !” Le timbre de ta voix n’est plus aussi chaleureux, il prend des accents tantôt autoritaires, tantôt apeurés.
Deux yeux jaunes ont l’air de se rapprocher mais demeurent peu dicernables à travers l’écran foncé. Il est laborieux de savoir si tu délires ou si tu es pleinement conscient de tes observations. ”C’est en train de me regarder !” Que faut-il faire ? Arrêter de se mouvoir ou bien fuir à toute allure. ”J’ai la sensation que c’est un Kelpie”, soulignes-tu, l’intuition qu’il n’est pour l’instant pas possible de démontrer. Tu as tourné ton visage vers l’étudiant. Figure à peu près familière. ”Si c’est le cas, il faut le brider avant qu’il ne me …” Dévore ?
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@Finn Ardsheal
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