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"- It's not so bad, no ?" (Darius)
Mar 15 Fév 2022 - 22:10
Sept heures et demi - L'heure du crime.
Matin en demi-teinte. La tête dans le brouillard en ce 14 février 2020, tu fais les choses par automatisme. Ton café dans ta tasse, suivit du détour habituel par le balcon pour s’oxygéner les poumons. Peu frileuse puisque habitué aux basses températures de ton Ecosse natale, tu en laisses ton pyjama pour sortir –comme si les voisins pouvaient observer ta tête de non matinale- affublé donc d’un short, un plaid englobant tes épaules afin de te réchauffer un minimum. Ça plus le liquide bouillant dans tes mains et la fumée qui s’englobe dans tes poumons, avec pour seule compagnie ta tentacula domestique en pot à bonne distance selon ta vision embrouillée.
Les songes se bousculent mais ne te réveille pas, le sommeil ayant du mal à te gagner. Ou plutôt c’est toi qui t’acharnes à l’éviter, préférant te concentrer sur les dossiers en cours, montrer que tu en veux, plutôt que de passer pour une feignasse. Un étirement, le plaid s’écroule au sol. Tu roules des yeux avant de te pencher en avant pour le ramasser. Et là... ”- Son of a b...iscuit.” Une douleur vive sur la fesse, de type morsure –et pas de celle que t’apprécierais. Ton regard se pose sur la coupable présumée. Janis. Les yeux sévères et quelque peu écarquillés, tu mets quelques secondes à réaliser que oui, ta tentacula venait de te mordre.
Je te l’avais bien dit. Cette voix masculine bien connu vient se heurter dans ta tête, puisque oui, il te l’avait bien dit. Tu jettes un coup d’œil en grimaçant, préférant ignorer la gravité des faits. Non, tu iras au travail et ça guérira tout seul. Après tout, ce n’était qu’une simple égratignure, elle t’a effleuré. Elle aura eu le mérite de te réveiller. Tu entreprends donc de te préparer, plaçant sur la plaie un pansement de fortune. Tout allait bien. Tout irait bien.
Que tu crois. Il ne fallut même pas une demi-heure au ministère pour que tu sentes ta tête tourner comme une toupie. Les mots qu’on te dit entre d’une oreille et se perde dans les méandres de ton cerveau en feu. Tu tentes de t’accrocher, mais ton cœur palpite. Ton estomac se contractes violement. Et dans un effort incommensurable tu arrives à bafouiller un ” ‘Scuse me.” avant de trouver la première corbeille possible pour simplement y vomir. Glamour et sexy. Une chance que tu aies pu éviter le drame de faire ça sur les pieds de ta tutrice, ce qui aurait probablement signé ta perte.
Blafarde, tu te décides enfin à songer qu’il faudrait éventuellement voir un médecin en urgence. D’autant que la plaie te fait de plus en plus mal. D’autant que tu grelotes de froid alors que ta peau pourrait être comparer à une bouillotte géante. Mais tu restes persuadé que ce soir tu seras sur pied. Fort heureusement, le ministère dispose d’un réseau de cheminée assez grand pour que tu puisses rapidement être à Ste-Mangouste.
Brièvement et avec des grands gestes de bras, tu expliques ton souci, minimisant chaque symptôme, omettant intentionnellement de préciser que la tentacula en question est la tienne. Que tu dois absolument être vu rapidement puisque tu travailles au ministère et qu’il faut que tu sois sur pied cette après-midi pour un meeting important. Le tout, en retenant encore une fois tes nausées. Une fois, deux fois. Et tu finis par encore rendre à côté du comptoir de la secrétaire. Oups. ”- Je suppose que c’est le venin qui sort.” que tu sors en te soutenant à ce même bureau. Tu vois le sourire crispée de cette femme qui te guide d’elle même dans une salle d’auscultation. Probablement que savoir d’où tu viens aide à passer plus vite. Ou plutôt ton teint de plus en plus livide et tes yeux vitreux te permet de passer avant cet homme aux multiples tentacules étranges, digne des plus grands films d’horreurs moldus.
Tu ne sais même pas où l’on t’a emmené. En vérité, tout se brouille, tout se mélange. Un premier jeune homme entre dans la pièce, infirmier minuscule, posant toute sorte de question les plus idiotes les unes que les autres. ”- Mais, jeune homme, ma blessure est à la fesse, je ne vais pas retirer ma jupe comme ça, devant le premier venu. Non, non, de toute façon ce n’est pas ça mon problème, je veux voir un médecin qui es doué et si possible pas un idiot qui va juste... regarder de manière lubrique et désobligeante. Tenez, si vous voulez être gentil, je voudrais un verre d’eau. Et un coussin pour ma tête parce que ça fait des heures que je suis là, ma nuque est délicate...” Non ça ne fait pas des heures.”-… Encore mieux, si vous me trouvez quelqu’un qui veux bien me guérir sans que j’ai à montrer ce que j’ai de plus beau, je vous promets de parler de vous au ministère. Faudra bien ça, sinon vous n’aurez jamais de promotion mon pauvre vu comme vous êtes dégourdi... Et dépêchez-vous, j’ai froid, mettez du chauffage.” Délire total. Et même dans ton délire, tu es infecte. Tu en oublierais presque que tu es là pour quelque chose de grave.
Tu ne remarques même pas que la personne est partie que tu continues à causer, inlassablement, entre deux nausées dans la poubelle du coin. ”-… C’est quand même vieillot ici, où va l’argent du contribuable. Faudrait rénover les murs, et puis ce vert sur les blouses, ça ruine mes yeux, c’est abominable. Je ne suis même pas sûre que le plus bel homme du monde soit mis en valeur là-dedans. N’allez surtout pas croire que je parle de vous, monsieur l’infirmier. Surtout pas. Et sinon, il vient ce médecin ? Ou il est à la pause-café ? Il fait chaud non ? Dear Morgane, je vais dire à Daddy de faire une donation pour recruter, c’est la décadence...” Ce qui aurait pu être drôle, si les circonstances n’étaient pas si délicates.
lumos maxima
@Darius Belby
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Sam 5 Mar 2022 - 13:41
| | it's not so bad, no ? ; |
☩ L’expresso fumant. Des parchemins griffés de science sous le bras. Le pas qui traîne. Et une touillette en bois accusant des attaques de canines rythmées par le tourbillon de questions muettes dans son crâne. En agrémentant sa cime d’une blouse d’un vert des plus douteux, s’obtient la stature usuelle du guérisseur interne Belby. Une allure de flegme contrastant aux cris plaintifs des déchus quémandant des soins dans cette allée de l’hôpital. C’est peut-être cette qualité, ou son expérience acquise durant les précédentes lunes -voire année- qui aimantent l’un de ses confrères juniors à ses côtés. Les bulles de pensées complexes du rital éclatent dès lors que ses orbes rencontrent le doute imprégnant ceux de son collègue. Sur le faciès de l’inopportun se décèle la crainte de l’échec que le motard a lui-même côtoyé durant ses premiers mois lors de consultations de patients. Tous deux ont science qu’une de leurs erreurs se payera très chère. Le cisalpin devine que s’est immiscé également dans ce nuage de doutes le pernicieux syndrome de l’imposteur. Il l’a trop connu pour ne pas le reconnaitre. Il flirte toujours trop souvent encore avec. Alors il compatit. Ses oreilles se prêtent automatiquement au martyr de son benjamin, qui l’informe du cas parqué dans sa salle d’occultation. Morsure de tentacula vénéneuse, et une diarrhée verbale chez la patiente -surement le fruit trop mûr du poison dans son organisme.
Ce serait mentir que d’occulter le frisson sur l’échine du biker, ou encore sa sanction d’imbécilité envers l’inconnu patient. Toutefois il accorde que ce cas dépasse les compétences d’un junior -incertain même que ses propres qualifications auraient suffi s’il n’avait craint cette plante d’horreur.
D’un acquiescement à épauler le malheureux, ses phalanges font de leur otage le dossier médical, récité par son confrère. En duo, ils s’avancent à l’encontre de la salle renfermant leur besogne, qu’ils pénètrent seulement après que l’ausonien se soit délesté de sa tasse pleine et sa touillette -par mesure de sécurité. Ce n’est toutefois que lorsque le battant de la porte cède, qu’un détail retenu dans la poésie de son confrère frappe l’aîné ; détail qui s’élucide à la vision de cette silhouette soulignée par une cascade de blé. Cette image et les inepties de leur patiente, dont l’injonction d’aides financières auprès d’un certain Daddy, clôturent le puzzle. Le demi-angliche s’immobilise. L’aménité de son caractère est balayée d’une brise micmac d’agacement de supputer surement avec trop clairvoyance du comment et pourquoi la voilà échouée sur ce lit d’osculation, ainsi que d’une certaine honte aux réminiscences de leur dernière entrevue. Alors que d’ordinaire il complimenterait sa patientèle avec politesse, celle-là ne rencontre que le silence. Son confrère n’a jusqu’ici seulement omis le patronyme de la mordue : MacLeòid Jaïna.
Les feuilles où figurent ce nom maudit finissent sans ménagement en voisin de la belle endolorie. Un comportement d’où s’écarquillent les mirettes de son collègue, surpris et sous l’égide de la plus belle indifférence de son compagnon. Ce dernier préfère le mutisme qu’il conserve en s’appuyant contre le bureau faisant face à la mutilée. Y a-t-il besoin de mots lorsqu’il sait son admonestant regard assez éloquent pour la flavescente ? Ses bras se croisent de rif contre son torse, sous l’ombre de sa mine froide d’impassibilité.
Cela est bête à concevoir, mais le médicomage ne soigne pas. Il attend. Oui, il attend que parmi toutes ces déblatérations de souffreteuse, elle admette qu’il avait toujours eu raison.
Ce serait mentir que d’occulter le frisson sur l’échine du biker, ou encore sa sanction d’imbécilité envers l’inconnu patient. Toutefois il accorde que ce cas dépasse les compétences d’un junior -incertain même que ses propres qualifications auraient suffi s’il n’avait craint cette plante d’horreur.
D’un acquiescement à épauler le malheureux, ses phalanges font de leur otage le dossier médical, récité par son confrère. En duo, ils s’avancent à l’encontre de la salle renfermant leur besogne, qu’ils pénètrent seulement après que l’ausonien se soit délesté de sa tasse pleine et sa touillette -par mesure de sécurité. Ce n’est toutefois que lorsque le battant de la porte cède, qu’un détail retenu dans la poésie de son confrère frappe l’aîné ; détail qui s’élucide à la vision de cette silhouette soulignée par une cascade de blé. Cette image et les inepties de leur patiente, dont l’injonction d’aides financières auprès d’un certain Daddy, clôturent le puzzle. Le demi-angliche s’immobilise. L’aménité de son caractère est balayée d’une brise micmac d’agacement de supputer surement avec trop clairvoyance du comment et pourquoi la voilà échouée sur ce lit d’osculation, ainsi que d’une certaine honte aux réminiscences de leur dernière entrevue. Alors que d’ordinaire il complimenterait sa patientèle avec politesse, celle-là ne rencontre que le silence. Son confrère n’a jusqu’ici seulement omis le patronyme de la mordue : MacLeòid Jaïna.
Les feuilles où figurent ce nom maudit finissent sans ménagement en voisin de la belle endolorie. Un comportement d’où s’écarquillent les mirettes de son collègue, surpris et sous l’égide de la plus belle indifférence de son compagnon. Ce dernier préfère le mutisme qu’il conserve en s’appuyant contre le bureau faisant face à la mutilée. Y a-t-il besoin de mots lorsqu’il sait son admonestant regard assez éloquent pour la flavescente ? Ses bras se croisent de rif contre son torse, sous l’ombre de sa mine froide d’impassibilité.
Cela est bête à concevoir, mais le médicomage ne soigne pas. Il attend. Oui, il attend que parmi toutes ces déblatérations de souffreteuse, elle admette qu’il avait toujours eu raison.
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Jeu 24 Mar 2022 - 15:00
Tout est brouhaha, tout est embrumé. Rien n’est cohérent, pourtant tu continues de parler, tu continues de déblatérer tout et n’importe quoi. Sans autre préoccupation que sortir de là avec de quoi tenir la journée. Si tu savais... La fesse mordue toujours sur le côté, en évitant soigneusement de la posé où que ce soit vu la douleur qu’elle te provoque, tu pianotes sur le siège, le plafond prenant un grand intérêt. ”- Vraiment pas pressé dans cet hôpital, on pourrait mourir à ce train-là.” Et tu fais bien d’y songer, parce qu’avec tes bêtises, ça pourrait t’arriver.
Mais non, tu es toujours obstinée, malgré tes yeux qui se ferment tout seul. ”- Il ne m’a même pas laissé une sonnette ou de quoi appeler en urgence, c’est honteux. Honteux.” Un bruit, tu soupires d’exaspération. ”- Ce n’est pas trop tôt...” Ton regard finit par basculer, enfin, vers le dis docteur. Vraiment ? Un blanc s’installe, gêne et questionnement qui se bouscule dans ta tête. Est-il une hallucination ? Ou est-il juste là pour affirmer ce que tu sais déjà ? Dans le doute, tu restes un moment dans ce doux silence sans pour autant détourner le regard, sentant le jugement émaner de tout son être. Ou serait-ce juste le brouillard dans ta tête qui te donne la sensation que ce moment pas très agréable dure une éternité ?
Dans tous les cas, cela confirme ce que tu pensais. Ces blouses sont vraiment horribles même sur lui.
Tu finis par toussoter, lever les yeux au ciel. ”- Hum. Ce n’est pas ce que tu crois.” C’est EXACTEMENT ce que tu crois. Sans attendre une seconde, tu enchaines. Logorrhée verbale incontrôlable comme pour justifier ta présence dans cette pièce. ”- Ce n’est pas sa faute, elle n’a pas fait exprès, enfin pas vraiment.” Mauvaise foi total. ”- Et puis, j’étais fatiguée, je n’ai quasiment pas dormi avec tout ce que j’ai dû préparer pour mon meeting du jour, d’ailleurs j’espère que ça va aller, parce que c’est bientôt et je ne peux pas le louper, ce serait terrible et...” Sueurs froide, tremblement, nausée. La main sur la poitrine, puis sur tes lèvres sèches. ”- Je ne me sens pas si mal.”Il ne faut pas que je vomisse là, si c’est vraiment lui. Et s’il n’était qu’hallucination, en vérité ? Peu importe, ce n’était pas une chose à montrer. Même si ça parait inévitable. Quel drame.
Tu tentes même de te redresser un peu, mais ta vision se floute. Trop rapide, probablement. Peut-être même que ton teint est juste aussi blanc pour s’adapter à ta future allure fantomatique. Et tu grimaces en sentant la plaie, malgré toi. Dans un semblant d’honnêteté, la première depuis le début de cette mascarade, tu lances un petit et très honteux ”- Je vais vomir.” en tendant les bras comme pour réclamer n’importe quoi pour réceptionner ce qui pourrait sortir de ton estomac.
Le tout en évitant bien le regard posé sur toi, qu’il soit réel ou non.
lumos maxima
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Dim 10 Avr 2022 - 23:41
| | it's not so bad, no ? ; |
☩ Il est impressionnant que l’égo règne même au fond d’une fièvre maladive. La folie d’empoisonnée ne susurre à la flavescente qu’une diarrhée verbale, qui n’en décoche toujours pas un mot au cisalpin. Bien qu’il ait toujours été de ces hommes dont la bouche clame rarement les pensées de son cœur, ici sa réserve est d’autant plus calculée qu’elle est avantageuse pour sa patiente. Tant de fois il a prédit à la fratrie MacLeòid un tel accident. Et toujours ses paroles ne reçurent qu’une ignorance inconsciente. Souvent, les écossais eurent même bien plaisir à lui rappeler son hypocrisie puisque le guérisseur, lui-même, est consommateur régulier de feuilles de l’horreur végétale. Il a toujours eu tendance à les brûler, se contentait-il de rétorquer sans vraiment que son auditoire n’en comprenne la référence. Même lui ne désirait vraiment élucider ce mystère -et partager ce souvenir.
Mais ce jour-ci, sa mine se pare d’une gravité proportionnelle à celle de l’incident de la calédonienne. Le pire étant qu’elle ne la mesure aucunement. Ceci même malgré les petits yeux angoissés du cadet guérisseur traînant toujours au creux du sillon du Belby. Ce benjamin ne pipe mot bien qu’il dévisage l’échange étrange dont il est témoin. Notamment le comportement de l’ausonien usuellement bien plus amène, ou à défaut, au moins bien plus professionnel pour agir en fonction des cas qui lui sont dus de guérir. La morsure par tentacula n’est pas chose bénigne, et ainsi accourt cet ingénu sauveteur auprès de la mordue, une bassine sous bras qu’il tend sous le doux minois malade. Son aîné ne bouge pas.
« 283. »
Le plus jeune disciple d’Asclépios en sursaute presque. Dans son dos, le rital a parlé. D’un ton sans vraiment en avoir justement. Une lorgnade par-dessus l’épaule l’aide à observer cette mine latine impassible. Cette cime qui n’a pas même esquissé un mouvement de secours auprès de l’éclopée. Il n’a pas son ordinaire compassion dans l’œil. Pire même : d’ici, l’apprenti peut voir ces orbes sombres qui pèsent sur la frêle poupée si malade que ses joues portent plus l’ivoire que celui dans lequel elles furent déjà taillées.
« 53 Janine innocentes qui n’ont pas fait exprès au Royaume-Uni l’an dernier. »
Les iris mordorées si lourdes s’égarèrent un instant sur celles de son cadet. Aussitôt la honte flirte dans la poitrine du motard, du fait que son collègue assiste à tout cela. Toutefois, il n’arrive pas à dévêtir son humeur. A défaut, il se décroche seulement de son allure stature pour s’atteler à sa besogne. Ses pas se faufilent vers une armoire vitrée non loin, qu’il ouvre de rif. Toujours suivi de son aura autant agacée que lassée. Il n’a pas envie de s’inquiéter pour elle ; primo, parce qu’elle mérite ce qu’il lui arrive, secundo, les ravages du poison semblent n’avoir qu’effleuré la vipère. Ses phalanges tâtonnent aussitôt sur divers flacons entreposés, qu’il examine et réarrange pour certains, non sans que sa litanie se tue.
« Devine le taux de mortalité sur tous ces cas. »
La question n’est que purement rhétorique. Ses yeux se plissent sous l’inspection d’une des fioles agrippées. La montant à hauteur de son regard, il en évalue la translucidité de son contenu en la tendant dans les lueurs d’une lampe d’appoint. Ses lèvres dessinent alors de rif la réponse :
« 54 %. »
Sa voix s’est complimentée d’une tonalité bien peu sympathique. A l’image de ses pupilles pesant le poids de cette révélation sur la malade. Il l’admoneste ouvertement. Idiotie par son comportement, par sa fierté -qui s’est bien fait la malle avec son sceau à vomi sous son menton. Morgue, le menton ainsi que ses œillades de l’angliche dévient de l’orvet dans un geste quasi-snob. Une expiration audible accompagne son geste.
« Si ces plantes sont interdites à la possession pour les personnes non agréées ce n’est pas sans raison. »
Mais ce jour-ci, sa mine se pare d’une gravité proportionnelle à celle de l’incident de la calédonienne. Le pire étant qu’elle ne la mesure aucunement. Ceci même malgré les petits yeux angoissés du cadet guérisseur traînant toujours au creux du sillon du Belby. Ce benjamin ne pipe mot bien qu’il dévisage l’échange étrange dont il est témoin. Notamment le comportement de l’ausonien usuellement bien plus amène, ou à défaut, au moins bien plus professionnel pour agir en fonction des cas qui lui sont dus de guérir. La morsure par tentacula n’est pas chose bénigne, et ainsi accourt cet ingénu sauveteur auprès de la mordue, une bassine sous bras qu’il tend sous le doux minois malade. Son aîné ne bouge pas.
« 283. »
Le plus jeune disciple d’Asclépios en sursaute presque. Dans son dos, le rital a parlé. D’un ton sans vraiment en avoir justement. Une lorgnade par-dessus l’épaule l’aide à observer cette mine latine impassible. Cette cime qui n’a pas même esquissé un mouvement de secours auprès de l’éclopée. Il n’a pas son ordinaire compassion dans l’œil. Pire même : d’ici, l’apprenti peut voir ces orbes sombres qui pèsent sur la frêle poupée si malade que ses joues portent plus l’ivoire que celui dans lequel elles furent déjà taillées.
« 53 Janine innocentes qui n’ont pas fait exprès au Royaume-Uni l’an dernier. »
Les iris mordorées si lourdes s’égarèrent un instant sur celles de son cadet. Aussitôt la honte flirte dans la poitrine du motard, du fait que son collègue assiste à tout cela. Toutefois, il n’arrive pas à dévêtir son humeur. A défaut, il se décroche seulement de son allure stature pour s’atteler à sa besogne. Ses pas se faufilent vers une armoire vitrée non loin, qu’il ouvre de rif. Toujours suivi de son aura autant agacée que lassée. Il n’a pas envie de s’inquiéter pour elle ; primo, parce qu’elle mérite ce qu’il lui arrive, secundo, les ravages du poison semblent n’avoir qu’effleuré la vipère. Ses phalanges tâtonnent aussitôt sur divers flacons entreposés, qu’il examine et réarrange pour certains, non sans que sa litanie se tue.
« Devine le taux de mortalité sur tous ces cas. »
La question n’est que purement rhétorique. Ses yeux se plissent sous l’inspection d’une des fioles agrippées. La montant à hauteur de son regard, il en évalue la translucidité de son contenu en la tendant dans les lueurs d’une lampe d’appoint. Ses lèvres dessinent alors de rif la réponse :
« 54 %. »
Sa voix s’est complimentée d’une tonalité bien peu sympathique. A l’image de ses pupilles pesant le poids de cette révélation sur la malade. Il l’admoneste ouvertement. Idiotie par son comportement, par sa fierté -qui s’est bien fait la malle avec son sceau à vomi sous son menton. Morgue, le menton ainsi que ses œillades de l’angliche dévient de l’orvet dans un geste quasi-snob. Une expiration audible accompagne son geste.
« Si ces plantes sont interdites à la possession pour les personnes non agréées ce n’est pas sans raison. »
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Sam 30 Avr 2022 - 21:47
La honte t’envahit totalement quand se présente sous tes yeux cette foutue bassine. Ton corps te lâche là où il n’aurait jamais dû. Quelle merveilleuse image laissera tu donc dans son esprit après ça ? De toute façon, c’est ridicule de s’en inquiéter. Profitant du larbin pour maintenir les mèches rebelles blonde voulant s’inviter à la fête, ton estomac te remercie par un grand gargouillement prouvant qu’il était bel et bien vide. Pour le moment. Pour peu de temps. Tout brûle. Le ventre, la tête, la fesse. Tu marmonnes encore doucement ”- Heureusement que ton esclave fait bien son boulot.” Ironie quand cinq minutes avant tu te plaignais de sa lenteur. Ta gentillesse devait en épatée plus d’un à ce moment. Était-ce réellement une grande fierté que de t’aider à vomir tes tripes ? Une part de toi estime que oui. L’autre part estime que ce larbin n’avait pas à assister à tout ce déballage. Ni savoir que tu possédais une tentacula sur un balcon d’appartement.
Les mots se coincent dans ta gorge, ainsi que le début d’une moquerie. Ça devrait bien l’arranger, si tu y passais la maintenant. Une part de toi s’autopersuade même qu’il fait exprès de tant tarder. Psychopathe. Non. Il doit juste être ravie que tu paies enfin pour ta soi-disant folie. Après tout, tu n’ignores rien de son grand amour pour les Janis. Tes dernières ressources s’échappent dans ta phrase.”-… La moitié doivent décéder pendant que tu fais ton beau discours.” Risible. Au bout de ta vie, tu arrives encore à te servir de ta répartie si mal placer. Quitte même à être priver de soin. Bien que ce soit extrêmement dommage que le temps perdu à discutailler ruine totalement ton tailleur Chanel que tu as mis tant de temps à pouvoir t’offrir. La blague. Pour autant, tu n’es pas franchement en colère de ce déballage de chiffre. Même que si tu avais été au top de ta forme, tu aurais pu t’en amuser. Tu es juste lassée du temps que tout prend. Comme si le monde s’arrêtait de tourner pour une morsure lambda.
Nouvelle bouffée de chaleur. Tes yeux se lèvent en l’air, ta main essaie de faire du vent, en vain. Tes lèvres se pincent, pour retenir encore un haut le cœur. Ou peut-être une phrase déplacée. ”- On ne pourrait pas juste me donner une potion et on en finit là ? Je te laisserais me faire la morale plus tard si ça peut te faire plaisir.” Le ton lent et quelque peu saccadé. A deux doigts de vriller, pourtant tu tiens encore bon. Il était hors de question de perdre la face –elle était déjà perdue depuis bien longtemps pourtant. Parce que si tu sers les dents, c’est pour ne montrer à quel point tu le mérites, à quel point tu as tort, à quel point tu te sens mal, dans tous les sens du terme.
Capitulant avec un unique ”- S’il te plait, Darius.” l’arête du nez entre tes deux doigts alors que tu fermes tes yeux et soupire doucement.
lumos maxima
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Dim 22 Mai 2022 - 11:34
| | it's not so bad, no ? ; |
☩ Coups rendus pour coups donnés. D’apparence, l’angliche flegmatique se mesure à la calédonienne, alors qu’en vérité, ne siège chez le médicomage qu’une rancœur impulsive héritée d’origines ritales. Il ne cache pas son plaisir à sermonner la blonde pour son hobby de jardinière du dimanche. Toutefois la répartie qu’elle offre l’irrite tout autant. Si la conversation ne cachait pas une urgence médicale, il l’aurait snobé. N’y pouvant pas, il se contente de tourner le dos à l’irrévérence de cette reine trônant sur sa bassine à vomi ; mentalement et physiquement. Il constate comme hait l’incapacité de l’orvet à évoluer en se bornant ainsi –jusqu’au précipice du pot de chambre quasiment ! Toutefois, elle étrangle aussitôt l’animosité de l’échange par une simple supplique. Si des traits jusqu’alors fermés barraient le visage sarde, une timide compassion les adoucit. Il sait ce que la capitulation coûte à la vipère, et croit deviner la détresse -morale comme physique- qui l’y a mené. Lui-même soupire alors. Il shunte sa rancune, optant pour ne pas danser sur le SOS qu’elle lui a lancé. Sa mansuétude l’urge à ne pas saigner l’égo de sa patiente, déjà bien malmené. Sa cime lui refait juste face. Fioles et bocaux sélectionnés précédemment dans l’armoire volètent autour de lui, et l’accompagnent alors qu’il s’avance vers sa table de travail.
« Une potion ne suffit pas avec des morsures magiques. »
Il retient cependant ses mots à dévoiler davantage pour le moment, jouant de l’abrutissement actuel de la fiévreuse. Ses orbes captent alors celles de son cadet :
« Il faut prévoir du dictame, de la poudre d’argent, un baume de chiendent étoilé, un filtre régénérant de mandragore et de l’eau clarifiée pour le traitement local. L’antidote de catégorie III de l’armoire suffira pour l’ingestion. Vu la degré de conscience de la patiente, une potion de régénération sanguine serait inutile. »
A la suite de son discours, il agrippe la bassine ayant soulagée la politicienne. Par un semblant d’autorité acquise par son ancienneté, toute sa stature délègue à son jeune confrère le soin des courses à la réserve. On pourrait croire qu’il cherche ici à se débarrasser des basses besognes, mais en vérité, il ne souhaite que le faire fuir. Car le moment fatidique va débarquer, et il préfère avoir à le gérer seul. Ses mains quièrent avec douceur les mèches blondes, tandis qu’il regarde le dos de son collègue partir. La porte claque derrière lui. La cisalpin s’offre alors une inspiration plus longue que d’accoutumée, pour temporiser la venue de l’explication finale :
« Jaïna, il va falloir que l’on examine la plaie. »
« Une potion ne suffit pas avec des morsures magiques. »
Il retient cependant ses mots à dévoiler davantage pour le moment, jouant de l’abrutissement actuel de la fiévreuse. Ses orbes captent alors celles de son cadet :
« Il faut prévoir du dictame, de la poudre d’argent, un baume de chiendent étoilé, un filtre régénérant de mandragore et de l’eau clarifiée pour le traitement local. L’antidote de catégorie III de l’armoire suffira pour l’ingestion. Vu la degré de conscience de la patiente, une potion de régénération sanguine serait inutile. »
A la suite de son discours, il agrippe la bassine ayant soulagée la politicienne. Par un semblant d’autorité acquise par son ancienneté, toute sa stature délègue à son jeune confrère le soin des courses à la réserve. On pourrait croire qu’il cherche ici à se débarrasser des basses besognes, mais en vérité, il ne souhaite que le faire fuir. Car le moment fatidique va débarquer, et il préfère avoir à le gérer seul. Ses mains quièrent avec douceur les mèches blondes, tandis qu’il regarde le dos de son collègue partir. La porte claque derrière lui. La cisalpin s’offre alors une inspiration plus longue que d’accoutumée, pour temporiser la venue de l’explication finale :
« Jaïna, il va falloir que l’on examine la plaie. »
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Jeu 26 Mai 2022 - 16:14
Moue déconvenue. Ainsi une simple potion magique ne suffira pas à réparer ta bêtise. Comme si tout pouvait se régler par une petite fiole de verre. Pour autant, tu n’émets -pour le moment- plus aucune protestation, bien trop occupé à grimacer en sentant les mouvements de ton estomac. Bien trop occupé à observer en coin chaque mouvement du brun et de son esclave qui s’empresse de l’écouter. Impressionnant. Sûrement que ton admiration était dû à la fièvre et aux multiples délires qui habitent ton esprit. Ou peut-être toute ton adoration n’était que la suite logique de tout un processus masochiste et incontrôlable nommé crush à la con.
Jusqu’au moment fatidique. Celui que tu as voulue éviter avec ladite potion. Tu fais l’étonnée même si dans le fond, c’était de la logique même. ”- Tu es sûr ?” lâches-tu avec un air désespéré et en lui lançant des yeux doux pour le convaincre. Comme si c'était possible que ça fonctionne. Si en temps normal, tu n’aurais eu aucun mal de te mettre à nue sous ses yeux – sur un malentendu, ça pouvait éveiller des choses- tu ressens une gêne indescriptible. Cela dit, tu ressens également une douleur insupportable et l’idée de perdre ton fessier était inimaginable. ”- Quand tu dis on, tu parles de toi et de ton péon ?” Très peu emballer à l’idée de montrer à n’importe qui la blancheur de tes fesses. A deux doigts de négocier, mais tu es toi-même perdue dans ce que tu voudrais négocier. Après tout, il est le seul en qui tu pourrais placer toute ta confiance pour réparer ta bêtise et le seul à qui tu n’as pas envie de montrer une version de toi qui n’est pas au top du top.
Tu laisses une seconde le temps en suspens, le temps de prendre le courage d’affronter la suite. Laissant glisser tes escarpins sur le sol pour éviter de perdre l’équilibre, tu gardes ta moue désappointer, pestant dans ta tête sur le grand malheur qui t’arrives. ”- Je suppose que je n’ai plus le choix.” Prononcer plus pour toi qu’autre chose alors que tu tentes un premier mouvement improbable de remontage de jupe ridicule, les jambes flageolant à peine au sol. Trop serré. Quel idée, ces jupes crayons sans élasthanne ! Soupire las alors que, fébrilement, tu entreprends d’ouvrir ta jupe déjà bien tâcher sur l’arrière, retenant celle-ci du bout des doigts. ”- Je dois tout enlever ou juste ma jupe ?” Comme si ta culotte microscopique pouvait être une gêne en quoi que ce soit vu l’échancrure de celle-ci. Le porte-jarretelle passant pile sur le pansement de fortune–et qui devait surement être son seul maintient- en sera probablement une.
En sommes, tu retardes l’échéance encore quelques secondes. Mais un énième vertige, peut-être un peu plus violent, te force à lâcher ta prise pour te maintenir à la table, le vêtement glissant droit sur le sol, tes cheveux faisant un rideau pour couvrir ta tête, essayant de garder le peu de dignité et d'autonomie qu’il te reste. Seule survie ton chemisier qui te sauvegarde avec un peu de classe. Ou pas.
La seule question trottant dans ton esprit étant Est-ce encore le karma ?
lumos maxima
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Dim 10 Juil 2022 - 19:53
| | it's not so bad, no ? ; |
☩ En qualité de médicomage, la nudité rime avec usité et quotidien. Ce dogme s’applique également dans les départements qui requièrent d’ordinaire si peu de vue de chair et de peau, comme là où besogne le sarde. Toutefois, le jeune guérisseur ne retient pas la moue qui habille ses lèvres. Il l’évanouit avec entrain dans une mine d’agacement, lorsque la diplomate surnomme son confrère le péon. Ses orbes mordorés frappent le plafond même. Mais malgré l’exaspération, le sentiment d’embarras demeure. Maudite pudeur, qui s’accentue davantage à la considération que sa patiente est l’une de ses connaissance. Cela parait certainement stupide à toute logique, puisqu’il s’agit ici d’un corps qu’il a bien connu, cependant, bien des choses changent la donne pour le rital. Premièrement : il réfute leur dernière intimité, mentant déclarant n’avoir retenu de cette soirée que de vagues réminiscences, et se dissocie des faits. Secondement : bien que sa mauvaise foi ne puisse contester leur intimité du temps de Poudlard, le temps qui a défilé et leurs corps mûris dorénavant font d’eux de purs étrangers. Le pire étant qu’il résumerait presque la sorcière uniquement en sa qualité de petite sœur d’un de ses amis et cousine d’un seconde -ce qui en alourdit la gêne de la situation. Mais la blessée ne s’en émeut pas davantage. Elle obéit sans sédition, si ce n’est celle de son corps qu’il observe flancher. Ses bras s’apprêtent à la cueillir alors qu’il voit sa grande gêne. Il faut avouer que sur l’instant il a pitié d’elle. Il se doute de la douleur, où s’appesantit en cadeau le poids de la fièvre. Pourtant, elle réussit à vaincre. Dans un silence gênant, où elle semble se cacher derrière ses cheveux. L’ausonien en dessine un sourire timide, plein de compassion pour elle, et décide de ne pas commenter la scène.
Avec curiosité, ses prunelles guettent aussitôt le flanc éclopé de la vipère. Il entrevoit sur le début de sa fesse un début de pansement, déjà gondolé. La plaie suinte certainement. Une moue arpente son visage, alors qu’il s’approche d’elle. Déposant des mains rassurantes sur les bras délicats de la calédonienne.
« On va essayer de t’allonger sur le côté sur la table pour t’ausculter, d’accord ? »
Il a la voix douce, qui avoue clairement sa pitié. Avec une délicatesse presque fraternelle, il s’approche davantage d’elle pour qu’elle se soutienne à ses bras et si besoin à son torse. Son regard porte une attention particulière par-dessus l’épaule de la flavescente, vérifiant que le pansement ne rencontre la table d’auscultation dans la manœuvre. C’est à cet instant qu’il aperçoit des marbrures carmin se dessinant par-delà les frontières du pansement, ainsi qu’une tâche brunâtre ornant la surface de ce dernier. Un soupir lui échappe. De toute évidence, le venin sévit localement.
Une fois étendue sur son flanc, il s’efforce d’ignorer le visage de l’invalide. Il lui préfère sa blessure, par-dessus laquelle il penche sa cime pour confirmer les dégâts précédemment observés. Sa tête acquiesce alors qu’est réadoptée chez lui son exaspération vis-à-vis de la situation. Il ne la dissimule guère, sa langue claquant contre son palais. Il est stupide d’en arriver là pour une Tentacula domestique.
« Tu espérais vraiment aller quelque part avec ce pansement de fortune ? »
Question purement rhétorique ; il ne fait là que souligner l’inconscience de l’écossaise. Son torse se redresse de rif alors qu’il empoigne sa baguette. D’un geste adroit, sa magie retire progressivement le pansement pour entrevoir cette peau veineuse et tuméfiée, poinçonnée d’une constellation en arc de cercle ; les traces de crocs. Là encore, un soupir fend sa bouche, alors qu’il dodeline la tête. Dans son geste il aperçoit toutefois les jambes nues de cette nymphe blessée. Un élan de sympathie l'étreint de nouveau :
« Tu veux que je demande un drap pour te couvrir ? »
Avec curiosité, ses prunelles guettent aussitôt le flanc éclopé de la vipère. Il entrevoit sur le début de sa fesse un début de pansement, déjà gondolé. La plaie suinte certainement. Une moue arpente son visage, alors qu’il s’approche d’elle. Déposant des mains rassurantes sur les bras délicats de la calédonienne.
« On va essayer de t’allonger sur le côté sur la table pour t’ausculter, d’accord ? »
Il a la voix douce, qui avoue clairement sa pitié. Avec une délicatesse presque fraternelle, il s’approche davantage d’elle pour qu’elle se soutienne à ses bras et si besoin à son torse. Son regard porte une attention particulière par-dessus l’épaule de la flavescente, vérifiant que le pansement ne rencontre la table d’auscultation dans la manœuvre. C’est à cet instant qu’il aperçoit des marbrures carmin se dessinant par-delà les frontières du pansement, ainsi qu’une tâche brunâtre ornant la surface de ce dernier. Un soupir lui échappe. De toute évidence, le venin sévit localement.
Une fois étendue sur son flanc, il s’efforce d’ignorer le visage de l’invalide. Il lui préfère sa blessure, par-dessus laquelle il penche sa cime pour confirmer les dégâts précédemment observés. Sa tête acquiesce alors qu’est réadoptée chez lui son exaspération vis-à-vis de la situation. Il ne la dissimule guère, sa langue claquant contre son palais. Il est stupide d’en arriver là pour une Tentacula domestique.
« Tu espérais vraiment aller quelque part avec ce pansement de fortune ? »
Question purement rhétorique ; il ne fait là que souligner l’inconscience de l’écossaise. Son torse se redresse de rif alors qu’il empoigne sa baguette. D’un geste adroit, sa magie retire progressivement le pansement pour entrevoir cette peau veineuse et tuméfiée, poinçonnée d’une constellation en arc de cercle ; les traces de crocs. Là encore, un soupir fend sa bouche, alors qu’il dodeline la tête. Dans son geste il aperçoit toutefois les jambes nues de cette nymphe blessée. Un élan de sympathie l'étreint de nouveau :
« Tu veux que je demande un drap pour te couvrir ? »
Désolée du retard
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Sam 13 Aoû 2022 - 10:14
Tu te laisses faire, devenant beaucoup trop docile d'un coup. La fatigue qui prend le dessus sur le reste ou peut être le peu d’instinct de survie subsistant dans ton crâne. Acceptant enfin l’aide apportée. La fierté à ses raisons que la raison ignore. C’était encore plus compliqué de laisser faire par la personne qui vous à rabâcher toute ces années que les tentaculas causeraient ta mort, probablement. Il avait peut-être raison. Mais inutile de lui souligner que tu lui accordais ton crédit, la honte que cela t’infligerait serait probablement ton coup de grâce.
Pour l’heure, tu souhaites juste que tes oreilles cessent de siffler, que ton crâne ne ressemble plus à une enclume et cesser les variantes de températures. La fièvre te faisant songer à de plus en plus de bêtises, dont tu ne sais même pas d’où elles sortent, ni même si elles sont réelles ou pas. Seul ton regard laisse passer la question suivante : Fais-je tant pitié que ça ?
Et là, étendue telle une sirène -ou une baleine- échouée sur la plage, tu restes songeuse, en silence tout en tentant de ne pas songer ni au pire, ni au ridicule de la situation. Seul ta main s’évertue à enrouler une mèche dorée entre tes doigts, comme pour évacuer le stress. Une esquisse de sourire se dessine malgré tout sur ton visage, mêlé à une grimace de douleur. ”- Je trouvais qu’il n’était pas si mal pour une débutante, ce pansement.” Même si aucun mot ne pouvait alléger le verdict. D’ailleurs, ton reste de sourire s’estompe au fur et à mesure que le pansement tombe. Tu sentirais presque ton cœur battre autour de ta blessure, mais tu ne laisses sortir aucun bruit de ta bouche. Tu ne fais qu’acquiescer doucement à sa question, non pas par pudeur puisqu’après tout, tu n’as pas honte de dévoiler tes jambes, mais bel et bien parce que pour une fois, tu as froid. ”-… Il n’fait pas bien chaud ici.”
Tu finis par fermer les yeux en continuant machinalement de jouer avec tes cheveux. Même si la curiosité se pointe et que tu tournes quelque peu ta tête, cherchant quelque chose de réconfortant malgré tes paupières closes. ”- C’est aussi grave que ça en a l’air ?” Est-ce que je vais mourir dans la prochaine demi-heure ? A croire que tu commences seulement à réaliser ce qu’il se passe vraiment et à quel point ta vie est en danger. Vaut mieux tard que jamais, cela dit. Au point d’en imaginer toutes les têtes ravies à ton enterrement. Quels joyeuses pensées. Pire, tu imagines ta survie et une horrible cicatrice trônant sur ton postérieur royal. Tes mirettes se rouvrent d’un coup, comme si soudainement tu avais trouvé le sens de la vie et qu’il était horrible. ”- Je vais avoir une cicatrice dégueulasse sur ma fesse !”
Le sens des priorités. Si Fascinant.
lumos maxima
Et moi donc
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Dim 21 Aoû 2022 - 13:28
| | it's not so bad, no ? ; |
☩ Assagie à n’offrir que son dos -et plus bas- aux mirettes mordorées, la vipère rend davantage sous cet angle l’image d’une gamine éclopée. Le cœur rital suinte à nouveau d’une pitié, qu’il conjugue à un bref acquiescement pour la demande de drap. Toutefois, l’inconscience de la calédonienne lui mine tout bon sentiment alors que sonne sa seconde interrogation. A croire qu’elle s’échine méticuleusement à tailler les bâtons avec lesquels elle va se faire battre, à nouveau elle n’échappe pas au coup de la remontrance :
« Non, bien sûr que non. C’est juste la marque d’un bisou affectueux d’une plante interdite à la possession. »
Il n’a pas même dissimulé le dégoût de son timbre, préférant allouer sa concentration à l’empoignement de sa baguette pour décoller le pansement de fortune de sa patiente et estimer les dégâts recelant en-dessous. Le geste s’atermoie toutefois dans un sursaut lorsque la flavescente s’esclame. C’est lors d’une courte pause qu’il s’attribue afin de retrouver contenance, que les pupilles brunes divaguent à la tête blonde. Elle qui semblait avoir enfin été graciée d’un peu de sens rationnel, se réenvenime bien rapidement de bêtise.
« Ca t’inquiète davantage que l’aspect mortel de ta blessure, on dirait. »
Le motard s’avouerait toutefois non surpris par cette réalité. Bien qu’il s’évertuera à limiter un maximum cette cicatrice lors du traitement, il ne daigne pour l’heure la rassurer à ce sujet. Pas l’envie. Et il se distrait davantage par le retour de son collègue, chargé des emplettes demandées plus tôt. Il est drôle de relater qu’inconsciemment, à l’entrée de ce dernier dans la pièce, l’ausonien s’est adossé à la table d’auscultation de manière à ce que sa propre stature fasse usage de paravent, cachant les courbes de la blessée à la vue de cet inconnu.
« Récupère l’un des draps du couloir, s’il te plait, ordonne-t-il aussitôt »
Son cadet s’exécute, ne relevant pas le réflexe de son supérieur. Ainsi, tous deux couvrent rapidement leur patiente du drap, que le biker lui monte sur les jambes, ainsi que la partie saine de son postérieur. Ses gestes furent délicats, s’évertuant à ne pas toucher une once de peau, par pudeur. Non pas que la nudité l’embarrasse dans le domaine professionnel d’ordinaire, mais ici il n’est pas question d’une banale inconnue. Côtoyer un proche dans ce genre de contexte l’impressionne.
Une fois l’écossaise couverte, les deux guérisseurs se firent face, chacun à une extrémité de la table d’auscultation à hauteur de la blessure toujours pansée. Alors, le motard récupère sa baguette.
« Je vais retirer le pansement, ça risque de faire mal. »
Et dans toute sa douceur, par de gestes lents, il s’effectue. C’est alors que leur apparait l’ampleur des dégâts : une dentelle des marbrures précédemment observées grave la peau d’albâtre, et s’épaissit autour de nettes traces de crocs figées dans la chaire d’où des suintements brunâtres s’échappent et ternissent finalement la scène. Il devient évident que le traitement local est primordial.
« Ce sont les traces d’une infection. Les traces de crocs sont nécrosées sur le côté. Il est tout à fait probable qu’il y ait du venin encore. Le pansement a dû en être imbibé aussi et confiner le venin contre les plaies ouvertes toute la journée. »
Un accent de remontrance ponctue ses derniers mots, directement adressés à la blonde. Puis un soupir lui échappe, alors qu’il tend à son confrère l’une des fioles extirpées précédemment de l’armoire de la pièce.
« Il faut préparer l’antidote. Posologie 50 kilos environ. A faire tiédir dans le chaudron. Elle a déjà des problèmes de digestion, et compte tenu de sa fièvre, son corps assimilera mieux l’antidote chaud, en plus de l’effet catalytique que cela va provoquer. »
L’ordre est bref, et son cadet docile pour s’y atteler de rif, le délaissant de nouveau avec la blonde. Là, le médicomage enfile des gants, puis s’empoigne de compresses qu’il humidie d’eau d’une carafé tantôt ramenée par son collègue.
« Jaïna, je vais d’abord nettoyer ta plaie à l’eau clarifiée. Tu me dis si je te fais mal, d’accord ? Normalement, l’antidote devrait être prêt d’ici quelques minutes, et il devrait rapidement te soulager. Le problème c’est que vu ta fièvre, il risque également de t’assommer. Après je ne te cache pas qu’il est même préférable que tu sois hospitalisée pendant quelques jours. Je peux prévenir Aedan, si le souhaites, pour qu’il te récupère des affaires de rechanges dès ce soir ou demain matin. »
« Non, bien sûr que non. C’est juste la marque d’un bisou affectueux d’une plante interdite à la possession. »
Il n’a pas même dissimulé le dégoût de son timbre, préférant allouer sa concentration à l’empoignement de sa baguette pour décoller le pansement de fortune de sa patiente et estimer les dégâts recelant en-dessous. Le geste s’atermoie toutefois dans un sursaut lorsque la flavescente s’esclame. C’est lors d’une courte pause qu’il s’attribue afin de retrouver contenance, que les pupilles brunes divaguent à la tête blonde. Elle qui semblait avoir enfin été graciée d’un peu de sens rationnel, se réenvenime bien rapidement de bêtise.
« Ca t’inquiète davantage que l’aspect mortel de ta blessure, on dirait. »
Le motard s’avouerait toutefois non surpris par cette réalité. Bien qu’il s’évertuera à limiter un maximum cette cicatrice lors du traitement, il ne daigne pour l’heure la rassurer à ce sujet. Pas l’envie. Et il se distrait davantage par le retour de son collègue, chargé des emplettes demandées plus tôt. Il est drôle de relater qu’inconsciemment, à l’entrée de ce dernier dans la pièce, l’ausonien s’est adossé à la table d’auscultation de manière à ce que sa propre stature fasse usage de paravent, cachant les courbes de la blessée à la vue de cet inconnu.
« Récupère l’un des draps du couloir, s’il te plait, ordonne-t-il aussitôt »
Son cadet s’exécute, ne relevant pas le réflexe de son supérieur. Ainsi, tous deux couvrent rapidement leur patiente du drap, que le biker lui monte sur les jambes, ainsi que la partie saine de son postérieur. Ses gestes furent délicats, s’évertuant à ne pas toucher une once de peau, par pudeur. Non pas que la nudité l’embarrasse dans le domaine professionnel d’ordinaire, mais ici il n’est pas question d’une banale inconnue. Côtoyer un proche dans ce genre de contexte l’impressionne.
Une fois l’écossaise couverte, les deux guérisseurs se firent face, chacun à une extrémité de la table d’auscultation à hauteur de la blessure toujours pansée. Alors, le motard récupère sa baguette.
« Je vais retirer le pansement, ça risque de faire mal. »
Et dans toute sa douceur, par de gestes lents, il s’effectue. C’est alors que leur apparait l’ampleur des dégâts : une dentelle des marbrures précédemment observées grave la peau d’albâtre, et s’épaissit autour de nettes traces de crocs figées dans la chaire d’où des suintements brunâtres s’échappent et ternissent finalement la scène. Il devient évident que le traitement local est primordial.
« Ce sont les traces d’une infection. Les traces de crocs sont nécrosées sur le côté. Il est tout à fait probable qu’il y ait du venin encore. Le pansement a dû en être imbibé aussi et confiner le venin contre les plaies ouvertes toute la journée. »
Un accent de remontrance ponctue ses derniers mots, directement adressés à la blonde. Puis un soupir lui échappe, alors qu’il tend à son confrère l’une des fioles extirpées précédemment de l’armoire de la pièce.
« Il faut préparer l’antidote. Posologie 50 kilos environ. A faire tiédir dans le chaudron. Elle a déjà des problèmes de digestion, et compte tenu de sa fièvre, son corps assimilera mieux l’antidote chaud, en plus de l’effet catalytique que cela va provoquer. »
L’ordre est bref, et son cadet docile pour s’y atteler de rif, le délaissant de nouveau avec la blonde. Là, le médicomage enfile des gants, puis s’empoigne de compresses qu’il humidie d’eau d’une carafé tantôt ramenée par son collègue.
« Jaïna, je vais d’abord nettoyer ta plaie à l’eau clarifiée. Tu me dis si je te fais mal, d’accord ? Normalement, l’antidote devrait être prêt d’ici quelques minutes, et il devrait rapidement te soulager. Le problème c’est que vu ta fièvre, il risque également de t’assommer. Après je ne te cache pas qu’il est même préférable que tu sois hospitalisée pendant quelques jours. Je peux prévenir Aedan, si le souhaites, pour qu’il te récupère des affaires de rechanges dès ce soir ou demain matin. »
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Ven 30 Sep 2022 - 10:59
Tant de haine pour cette pauvre Janis, ça te rend presque triste. Après tout, elle n’est qu’une plante qui ne comprend rien à la vie humaine et qui ne cherche qu’à se défendre. C’est qu’en plus tu lui trouves mille excuses. Tu évites pourtant soigneusement de poser tes yeux sur le brun, trop de honte et en plus, il te fait des remontrances. Telle une gamine, tu finis par poser ton regard sur le carrelage du sol, une moue se dessinant sur ton visage encore plus blanc que d’habitude. ”- On se rassure comme on peut...” que tu lâches tout doucement, les doigts enroulant le bout d’une mèche de cheveux. Bien sûre que tu t’inquiètes. Bien sûre que tu minimises. C’était le seul moyen que tu connaissais pour ne pas paniquer. Ça ou tout foutre en l’air, tes moyens de défense sont séparés d’un grand fossé. Et toujours c’est le même interlocuteur en face, comme quoi, la vie aime vraiment se moquer de toi.
Tu restes avec tes pensées, laissant ton corps et ta vie dans ses mains. Ce qui devrait au moins te provoquer ne serait-ce qu’une seconde des idées telle que Et s’il me laisser crever, je l’aurais bien mérité après tout vu la liste longue comme tes jambes de choses qu’il aurait à te reprocher -à commencer par cette tentacula. Mais non, tes songes s’égarent ailleurs, à mille lieux de là, plaçant toute ta confiance en lui. Tu te laisses faire, devenant un peu trop silencieuse. Peut-être en as-tu juste assez de parlementer et tu décides de laisser faire sans leur faire perdre leur temps. Enfin... Presque. Tu ne peux pas t’en empêcher, émettre un petit ”- Aïe !” alors que ce n’était pas forcément si douloureux. Actrice du dimanche.
Tu ne tentes même pas de regarder. Affaibli et surtout tu risques encore de rendre sur le sol. Au niveau du glamour, on est bien loin de l’image que tu renvois au quotidien, si tu pouvais éviter d’en rajouter encore une couche. Tu écoutes les mots qui sortent de sa bouche, roule des yeux en te mordillant la lèvre. Non, tu ne feras décidément jamais les choses à moitié. L’envie de répondre est là, au bord des lèvres, mais tu te mords un peu plus fort pour ne rien rétorquer. Laissons-lui ce moment de plaisir, celui où il insinue que tu es clairement une idiote. Du moins, tu le prends de cette façon. Seulement les paroles se baladent dans ta tête, et d’un coup, tu percutes une chose. ”- Nécrosées, ça veut dire mort ? Ma fesse est morte ?” Tu mettras probablement cette phrase sous le coup de la fièvre. A n’entendre que ce que tu veux. Ou que ce que ton corps permet. Et le pire est à venir en termes de ridicule. Tu as ce regard outré en entendant un poids qui avoisine le tiens –pour de vrai- mais ton petit côté dramaqueen à envie de sortir un peu de l’ombre. ”- Cinquante kilos ?” bien trop aigue. Bien trop surjoué. Du haut de ton mètre soixante-treize, c’était tout à fait normal, limite trop peu.
Tu affiches cependant une moue désappointée. T’assommer un peu plus ou un peu moins, après tout. Tu restes quelques secondes sans rien dire, en gardant ta grimace sur le visage. ”- Je suis censé écouter le docteur, non ?” Le ton n’est pas particulièrement réjoui, tu affiches même clairement que ça ne te plait pas du tout. Tu es dans un de ces moments où tu mets ta grande fierté au placard pour enfin écouter les autres. Tu sais déjà que tu vas tenter de travailler de ton lit d’hôpital -ma pauvre, si tu savais. ”- Mais seulement quelques jours alors. Et oui, je veux bien que tu le préviennes.” Une grimace se redessine sur ton visage. Mais un peu plus amusé qu’autre chose par ta pensée. ”- Il va me préparer n’importe quoi comme affaires...” Tu penses très fort, mais tu es persuadé que tu vas te retrouver avec des choses inutiles. Le plus ridicule étant qu’il risque de ne même pas trouver des pyjamas normaux ou autre chose que des pyjamas délicats puisque tu ne portes pas n’importe quoi.
Tu sers alors les dents, la partie moins fun est sur le point de commencer. Et à peine eut-il effleurer la plaie que tes oreilles sifflent. Dramaqueen bruyante –et pas pour une bonne raison là- tu redresses vivement la tête avec de gros yeux. ”- Mais ça pique !” Effectivement, ça pique. Mais pas à ce point-là.
lumos maxima
Oupsy
- InvitéInvité
Re: "- It's not so bad, no ?" (Darius)
Sam 22 Oct 2022 - 23:15
| | it's not so bad, no ? ; |
☩ La tête dodeline. Ce serait lui mentir que de nier la non-faculté du frangin à piocher dans les armoires de la vipère. Un délicat sourire caresse les lèvres ausoniennes, bien heureux de naître dans l’ignorance de la patiente. Le motard n’a pas envie de satisfaire l’idiote par quelques signes d’amicalité. Pas dans ces conditions. Comme le parent qui s’amuse des sottises de son marmot, et qui, pourtant, se doit de le gronder. Et là, le médicomage doit moriginer à la hauteur de la gravité de la bêtise de cette tête blonde. D’autant qu’il est désormais celui qui doit réparer les peaux cassées. Ses compresses en main, il les aventure auprès de la plaie aux zébrures brunâtres, qu’il n’a pas même le temps de blanchir sous la pression de ses doigts. Non, voilà la patiente qui s’exclame au moindre effleurement. Et le brave anglais temporise autant son sursaut que le regard assassin qu’il cogne contre l’orvet couineur.
« Ne me tente pas de te donner une raison légitime d’hurler. »
Son timbre sans chaleur ne détrompe pas sur le sens de cette phrase fallacieuse, dont il ne prend même pas conscience. Pourtant, malgré qu’il connaisse les airs d’actrices d’opéra -et leurs envolées lyriques- que sa patiente sait emprunter, il accentue sa délicatesse. Les gestes qui dessinent les zones écharpées avec une douceur presque non productive. Après réflexion, le regret l’éprend de ne pas avoir endormi la zone. Certes, la convalescence de la calédonienne serait plus longue avec l’intervention d’une potion anesthésiante, mais au moins, cela leur aurait bien facilité les choses. Voilà ce que c’est que d’avoir une bonne éthique de soigneur, se persuade-t-il. Mais au fond, en toute honnêteté, il s’était retenu par l’envie de faire regretter à la blonde sa propre ineptieau doux nom de Janis. Toujours à l’image de l’éducation des gosses que l’on avertit avant qu’ils ne se blessent, parfois la douleur est la meilleure des enseignantes. Même si à bien y réfléchir, le cisalpin doute fort que la tête stupide sous la toison d’or retienne cette leçon.
Par chance son collègue se rapatrie aussitôt à leurs côtés, une fiole de liquide noirâtre légèrement fumante dans les mains. Se permettant l’inspection pendant quelques secondes de la mixture, un acquiescement suivi d’un « parfait » d’approbation congratulent ce jeune confrère. D’un geste de la tête, le biker indique la direction de la trogne de leur patiente à ce collègue, tout en informant cette dernière :
« Jaïna, l’antidote est prêt. Il va falloir que tu l’avales. Et si possible, sans le régurgiter. »
Le dernier ajout étant autant à l’intention de la blessée que de son jeune collègue, en proie potentiel à un quelconque jet non retenu. Ce dernier, un peu interdit, questionna Darius, puis s’assura de la présence d’une bassine au sol, non loin de la malade. Ce tableau pourrait être amusant, mais le Belby ne s’en formalise pas, préférant alors rassurer les deux compères :
« Cela ferait effet très rapidement. Il ne serait pas étonnant que tu t’endormes dans les quelques minutes suivantes. »
« Ne me tente pas de te donner une raison légitime d’hurler. »
Son timbre sans chaleur ne détrompe pas sur le sens de cette phrase fallacieuse, dont il ne prend même pas conscience. Pourtant, malgré qu’il connaisse les airs d’actrices d’opéra -et leurs envolées lyriques- que sa patiente sait emprunter, il accentue sa délicatesse. Les gestes qui dessinent les zones écharpées avec une douceur presque non productive. Après réflexion, le regret l’éprend de ne pas avoir endormi la zone. Certes, la convalescence de la calédonienne serait plus longue avec l’intervention d’une potion anesthésiante, mais au moins, cela leur aurait bien facilité les choses. Voilà ce que c’est que d’avoir une bonne éthique de soigneur, se persuade-t-il. Mais au fond, en toute honnêteté, il s’était retenu par l’envie de faire regretter à la blonde sa propre ineptie
Par chance son collègue se rapatrie aussitôt à leurs côtés, une fiole de liquide noirâtre légèrement fumante dans les mains. Se permettant l’inspection pendant quelques secondes de la mixture, un acquiescement suivi d’un « parfait » d’approbation congratulent ce jeune confrère. D’un geste de la tête, le biker indique la direction de la trogne de leur patiente à ce collègue, tout en informant cette dernière :
« Jaïna, l’antidote est prêt. Il va falloir que tu l’avales. Et si possible, sans le régurgiter. »
Le dernier ajout étant autant à l’intention de la blessée que de son jeune collègue, en proie potentiel à un quelconque jet non retenu. Ce dernier, un peu interdit, questionna Darius, puis s’assura de la présence d’une bassine au sol, non loin de la malade. Ce tableau pourrait être amusant, mais le Belby ne s’en formalise pas, préférant alors rassurer les deux compères :
« Cela ferait effet très rapidement. Il ne serait pas étonnant que tu t’endormes dans les quelques minutes suivantes. »