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two doctors, one killer x clarence
Lun 7 Mar 2022 - 21:39
two doctors, one killer.
"Docteur Hastings …!" Un mince sourire éclaire ton visage, l'attitude est théâtrale, le fond du message est plus que bienveillant. Ce psychomage d'expérience a été un de tes tuteurs professionnels lors de ton internat. Aujourd'hui l'amitié a pris les devants sur une relation où autrefois régnait la supervision. Désormais le rapport est d'égal à égal. "Cher confrère", ajoutes-tu, poignée de main signifiante.
Le rendez-vous a été donné afin d'échanger autour d'une situation lourde. Une expertise judiciaire, précisément celle qui concerne le procès le plus mémorable de l'histoire sorcière actuelle. Tes boots noires font le tour du bureau, à la direction de Sainte-Mangouste. C'est un lieu dans lequel tu pénètres rarement, tu n'as pas la prétention de te mêler de leurs affaires.
"J'imagine que tu as pris connaissance des faits ? C'est quand même très particulier …" Ton regard se perd au-delà de la fenêtre, les doigts occupés à réajuster le col roulé de ton pull aux teintes ténébreuses. "Le meurtre de Kanakys, l'attaque des elfes de maison …" Comme par enchantement, les documents que tu as apporté - ceux délivrés par le Département de la Justice Magique - sortent du sac à dos que tu portes au quotidien.
”Thomas Kanakys était apprécié de ses collègues, il œuvrait pour la Coopération Magique Internationale, il était collaborateur des relations entre sorciers et moldus”. Toi-même originaire de parents Non-Majs, il est évident que cette affaire a une résonance intime, profonde, dérangeante à bien des endroits. ”C’était un moldu”. Les bras croisés, tu te tournes enfin vers le sorcier.
Tu commences les cent pas, allant et venant, déambulant dans l’ample bureau de ton égal. Tu évites, avec soin, de croiser ses prunelles pour le moment. Ce serait déstabilisant et ce n’est pas le moment opportun pour faire part de tes inquiétudes personnelles. La colère puriste monte, grimpe en flèche au sein de la société magique. Maudite impression que la sécurité n’a jamais été aussi menacée.
Tu marques un temps, ces secondes deviennent une minute, puis une deuxième. Docteur Kash, t’es bien anxieux. ”Si tous ces crimes nous guident vers un seul et même individu, nous avons tous les éléments pour penser qu’il s’agit d’un tueur motivé et organisé. Tout est maîtrisé, parfaitement maîtrisé”. A noter qu’il a réussi à introduire sa personne au sein de l’Université, que cela soit physiquement ou par le biais d’un sortilège impardonnable, cela a fonctionné.
SIAL ; icons bazzart
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Re: two doctors, one killer x clarence
Mar 8 Mar 2022 - 11:46
Son titre et son nom furent prononcés alors qu'il était en train d'écrire une nouvelle lettre aux syndicats du service des urgentistes de l'hôpital. ces derniers ne cessaient de se plaindre des manques de moyen, sans comprendre la portée de tout ce qui leur avait été alloué dans le maximum des moyens à disposition. Pour une fois, Clarence a été dans leur sens, mais il s'était vite rendu compte qu'en tendant la main, on venait réclamer le bras. Il avait suffisamment de mal comme ça à gérer les puristes, si en plus les opposants politiques et ceux avec des idées diamétralement opposées s'y mettaient, il allait vite se retrouver au milieu d'une guerre politique, et il en avait pas l'envie. Mais cette lettre, d'un geste négligé de la main vint disparaître dans une des cases vides derrière lui alors que Kashmiri pénétrait dans son bureau.
- Docteur Sanahuja.
Répondit il alors d'une manière tout aussi neutre avant de lui serrer la main et de fermer la porte d'un signe de tête avant de lancer un sortilège d'insonorisation de son bureau. Le sujet du jour était bien trop sensible pour être laissé aux oreilles de n'importe qui.
- Je me suis entretenu avec quelques connaissances, mais je n'ai pas accédé aux documents de la Justice que tu as obtenu pour faire le profil du suspect.
Nathaniel était un ami en or, et lorsqu'il a prévenu ce dernier que Kashmiri lui avait demandé de l'aide pour monter le profil psychologique, le Wakefield avait accepté de parler de quelques informations sensibles, mais laissant le psychomage dans le flou, lui conseillant de son côté d'attendre la venue du Sanahuja à lui pour qu'il puisse tout avoir. Voyant donc les feuilles voler jusqu'à son bureau, il les observa tranquillement, pendant que son ancien étudiant en psychomagie ne commence à énumérer les faits, et ouvrir quelques portes déjà ouvertes. Clarence restait toujours maître de ses émotions, même physiquement. Il ne faisait jamais les cents pas, et l'inquiétude de Kash était lisible même pour un aveugle.
- Et qu'est ce qui t'effraies ? Que le suspect soit un potentiel tueur en série avec une intelligence remarquable ? Ou bien que le tribunal puisse, par erreur, laisser sortir un assassin à la suite d'un verdict plutôt avantageux et que ce dernier souhaite se venger en s'attaquant à tous ceux qui auront tenté de démonter qu'il puisse être coupable ?
Clarence n'était pas inquiet. pas pour sa personne du moins. Il avait entendu parler de cette histoire, et le fait que cela ait touché l'Université l'a plus ou moins touché après coup, en sachant que son enfant s'y trouvait, mais ce genre d'individu était extrêmement bien malin, pour réussir son coup pendant des mois, sans laisser une trace ni se faire prendre. Il faut être un assassin hors pair pour réussir ce genre de choses.
- Peut être même trop maîtrisé, ne penses tu pas ? Un seul homme ? Capable de faire autant de choses, accéder à autant d'endroits, sans être suspecté une seule fois ? Je lis dans le dossier de l'homme qu'il travaille depuis des années comme agent de sécurité, chef de section. Aussi intelligent un homme puisse être, selon moi, il ne peut tout faire seul. C'est plutôt le seul que nous avons réussi à obtenir.
Un instant de silence, alors que le psychomage met les mains dans ses poches, ses yeux toujours penchés sur les dossiers, il finit par les redresser sur ceux de Kash.
- Il est méticuleux, et s'il a commis ce genre de crimes, ce n'est pas la première fois. Il n'y a aucun acte de précipitation dans ces affaires, pas un raté ou même quelque chose de raturé, tu l'as sûrement remarqué, j'ai entendu dire que tu étais criminologue à tes heures perdues pour la 99e.
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Re: two doctors, one killer x clarence
Jeu 10 Mar 2022 - 21:10
two doctors, one killer.
Ce qui t’effraie autant, Sanahuja ? Se précipitent les images vues et revues, celles qui proviennent de ce dossier. Elles reviennent parce qu’elles sont traumatisantes. Non pas d’un point de vue professionnel, au fil du temps tu t’es habitué aux horreurs de l’être humain. En fait, ce qu’il y a d’inquiétant relève un caractère bien plus profond, bien plus intime. Bien loin de cette figure de potentiel tueur en série à l’intelligence pseudo-remarquable. Les faits le montrent, ils sont souvent bien moins fins que le commun des mortels.
”Rien de tout cela, justement”, déclares-tu, tranchant. Ce n’est pas ton habitude de te montrer sous cet angle irascible. ”Je suis né-moldu, je me sens à minima concerné, vois-tu ?” Le lien est simple à tisser, la résonance affective est douloureuse. ”Quant au fait qu’il soit considéré comme un tueur en série, j’aimerais le tenter devant le tribunal. La question est précisément de savoir si l’assemblée considérera les Elfes de maison comme des victimes au sens où le serait un sorcier”.
Plus calme d’un coup car impacté par son interrogation quant à ton comportement, tu croises ses prunelles. Hastings est d’un calme alcyonien, de ce tempérament que tu arbores volontiers en temps normal. ”On parlerait même plutôt d’un tueur de masse si les Elfes de maison sont comptabilisés. Certains sont morts faute de soins”. Mais tout cela se révèle abrupt, presque impossible à cerner. ”Si le tribunal se réfère seulement aux meurtres d’êtres humains, alors on ne peut pas encore le catégoriser comme tueur en série. Il faut au moins trois meurtres pour que cette appellation soit valable”.
L'hypothèse que l’individu ne soit pas seul est plus que pertinente. Tu laisses le silence s’emparer de tes sens, relevant la tête à l’évocation de ton titre de criminologue. ”Une spécialisation supplémentaire, oui”. Vif, ton regard remarque ses mains dans ses poches, son air tranquille est apaisant. Tu redescends de plusieurs étages, les nerfs moins exposés. ”Agent de sécurité, cela lui donne un accès matériel à certaines zones, si ce n’est toutes”. Simple comme bonjour. ”J’ai bien pensé qu’il était accompagné, oui”.
Tu finis par t’appuyer contre la fenêtre la plus proche, les bras croisés, les mouvements moins rapides, plus souples. ”Le Ministère n’a rien qui puisse prouver qu’il soit assisté. Ou qu’il travaille pour quelqu’un d’autre d’ailleurs …” En revanche, ce que tu sais c’est qu’il est membre du parti PURE. C’est un puriste assumé et affirmé. ”J’ai réalisé son expertise, j’imagine que mes conclusions t’intéressent ?” L’intérêt de pouvoir les discuter avec un avis externe, cela peut s’avérer pertinent.
SIAL ; icons bazzart
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Re: two doctors, one killer x clarence
Jeu 10 Mar 2022 - 22:29
- Parce que tu imagines peut être que ce n'est pas mon cas ? Il me semble avoir été un des seuls sang-pur à t'enseigner que le sang ne devait jamais être la principale motivation d'un être. Et tu connais aussi ma position sur les elfes.
Clarence avait toujours été comme ça de toute manière. Il n'avait jamais choisi de "profiter" de son statut de sang-pur, au contraire. Il a toujours fait en sorte d'agir de manière égalitaire avec les autres ou en équité quand cela le demandait. Il a toujours enseigné à ceux à qui il le pouvait que le sang n'était rien d'autre que du sang, que la puissance d'un individu, né-moldu ou sang-pur était la même et que seul le travail, l'entraînement et les sacrifices pouvaient faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre. Alors oui, le psychomage entend que Kash puisse se sentir concerné par cette affaire, les dimensions de pouvoir que cela prenait et les divisions sociales qu'elle engendrait, mais il fallait prendre du recul et user de ce qu'il avait appris pour pouvoir faire aller la justice.
- Tu veux le faire passer pour un tueur en série ? Je suis d'accord avec ton point de vue, reste à savoir jusqu'où tu es prêt à aller pour réussir un tel tour de force. En tant que psychomage tu sais comment fonctionne le cerveau, tu connais également les différentes réactions des gens à qui tu peux t'adresser, à toi de prononcer un discours pour les convaincre, mais cela voudrait dire prendre parti et même si tu es assez intelligent pour ne pas laisser transparaître quoique ce soit, le parti puriste va le comprendre sans problème.
Clarence fréquentait suffisamment les élites des sang-pur grâce à ses parents et les repas de société auxquels il ne pouvait échapper, en plus de quelques réunions de conseil d'administration ou, évidemment, ne siégeaient que des sangs-purs, pour savoir à quoi on s'exposait quand on était contre leurs avis. Le Hasting avait suffisamment de répondant et une aura glaciale qui tenait les gens à distance, mais il y a des combats qu'il sait pertinemment perdus d'avance et si celui là ne l'était pas pour le Sanahuja, il restait très compliqué, surtout pour les conséquences que cela aura sur lui à l'avenir.
- Néanmoins, si tu prends ce chemin, saches que personne ne pourra s'en prendre à toi professionnellement, pas tant que je serai sur le chemin.
Une promesse à moitié cachée, de protéger celui qui avait été un interne sous ta garde, un des rares avec qui il avait gardé le contact et même une certaine amitié s'était développée, fait rare pour le psychomage libéral, suffisant pour être noté. Il écoute alors le jeune homme, toujours les mains dans les poches, tranquille, comme toujours, alors qu'il domine légèrement l'autre psychomage de sa taille, plus importante.
- Je t'écoute sur l'expertise.
Il attendra l'ensemble des éléments avant de donner son avis. En son for intérieur, il était le premier à vouloir voir plonger le frère Johnson à Azkaban, mais il savait aussi que le camp puriste allait être un problème imposant.
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Re: two doctors, one killer x clarence
Mer 16 Mar 2022 - 20:10
two doctors, one killer.
L'autre mage répond aussitôt, il brandit avec hardiesse cette noble bienveillance avec laquelle il prône la défense des nés-moldu. Hastings est l'un de ces rares individus à faire valoir la faible importance du statut de sang. Ce serait un point discutable pour nombre de sorciers. "Je le sais … Je te présente mes excuses". Tu t'es emporté et la nervosité ambiante n'aura rien de bon devant l'assemblée.
"Il m'est important que soit reconnue sa responsabilité pénale. Cet homme est parfaitement conscient de ses actes. Ils sont prémédités et monstrueux". Un désir de vengeance que tu ne devrais pas porter avec tant de force. Un tour de force, c'est exactement l'idée que tu te fais de toute cette situation. "Il faut au moins trois victimes pour parler d'un tueur en série, trois victimes humaines".
Les elfes ne comptent donc pas et cela formera un pourvoi pur et simple de la défense. "Quant au corps de Fawley … Rien ne prouve que Johnson soit derrière tout cela. Ce n'est qu'une supposition". En revanche, tous les éléments sont réunis pour évoquer la présence d'une personnalité pathologique. Non seulement les puristes vont contre-attaquer mais en plus de cela ils pourraient s'avérer être une menace de taille. Un frisson s'immisce le long de ta courbure dorsale.
”Il n’y a hélas pas que le travail, Clarence”, ajoutes-tu à sa suite, conscient de la protection qu’il t’offre sous le couvert de l’amitié. C’est un homme profondément bon, tu n’en doutes pas une seconde. Sa bienveillance est grande sous ses airs d’une froideur innommable. ”Il y a aussi mon fils”, tu maintiens le silence, les enjeux peuvent se lire dans le son de ta voix. ”Je ne supporterais pas qu’il lui arrive quoique ce soit”.
Longue inspiration, comme si cela allait te permettre de trouver les mots justes, le plus près des constatations réalisées. Tu avances jusqu’à l’autre pan de mur, prenant de la distance au-delà du sens figuré. ”Les résultats des évaluations psychométriques sont formelles, c’est un homme intellectuellement capable sans pour autant qu’il ne dépasse la moyenne”. Les tueurs en série sont rarement, si ce n’est jamais, détenteurs d’une intelligence supérieure, ce n’est qu’un mythe.
”En revanche, c’est au niveau de la personnalité que c’est intéressant … Très organisé, mais cela dépasse le simple méticuleux que je suis. C’est un homme rigide, obsessionnel, il ne supporte pas la frustration. Il suffit de voir son attitude durant les tests, il s’est montré impulsif lorsque j’ai compris qu’il essayait de me mener en bateau. C’est un fin manipulateur, un très bon menteur”. Capable de vous mentir en vous regardant droit dans les yeux. Bien sûr, cela ne fait pas de lui un tueur en puissance pour autant. ”Son psychisme est d’une noirceur rare, des éléments morbides ont été rapportés lors de l’entretien clinique, une fascination pour la souffrance”.
SIAL ; icons bazzart
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Re: two doctors, one killer x clarence
Lun 21 Mar 2022 - 11:49
- Excuses acceptées. Cesses de laisser tes émotions prendre le dessus, tu dois prendre le recul nécessaire pour donner à la justice toutes les raisons de te croire. Je n'ai aucun doute sur le fait que tu aies fait ton travail correctement, mais à te laisser aller à tes émotions ne fera que te faire perdre en crédibilité devant eux.
Eux, c'était le jury, parce que le présumé coupable l'était sans aucun doute. le frère du Johnson qui tue un né moldu, mêlé de près de ou loin dans une affaire d'elfes mutilés, avec les oreilles déposées sur les oreillers des nés moldus et la course poursuite dans le cimetière qui visiblement à laissé quelques agents suffisamment amochés pour être mentionné au procès visiblement, selon Nathaniel.
- Ne mentionnes le tueur en série qu'à la fin de ton expertise, ne base pas tout ton discours sur ça. Tu le sais déjà j'en suis certain, mais l'accabler de vérités pour laisser planer un doute à la fin sur la possibilité qu'il y en ait plus qu'on ne sache réellement aura un impact bien plus important que si tu l'accuses immédiatement sans preuves réelles.
Quand il aborda sa sécurité et celle de son enfant, le Hastings se stoppa quelques instants. Il comprenait maintenant cette volonté de protéger ceux qui pouvaient être chers et pour rien au monde il ne laisserait quelqu'un s'approcher de son fils pour lui faire du mal. Le legilimens ne répondit donc pas, se contentant de poser les mains dans ses poches et regarder le psychomage lui donner les informations au fur et à mesure, le faisant réfléchir.
- Si cet homme est aussi dangereux que tu le dis, ton expertise doit être soigneusement préparée, ton discours doit être au mot, à la virgule près, pour utiliser des tournures et des mots qui vont marquer. Dans le jury il y a plein de gens qui ne seront pas des spécialistes de psychomagie, ainsi pour les toucher, il va falloir adapter ton discours. Utiliser des exemples concrets pour marquer les esprits, et surtout, le plus important, ne te laisse pas décontenancer par le suspect. C'est ce qu'il cherchera à faire en te fixant, sans aucun doute.
De nouveau le silence qui remplit la pièce et Clarence fait quelques pas dans son bureau, les mains sorties des poches alors qu'il venait de récupérer un des documents, pour les consulter et voir si de nouvelles idées venaient à poindre de son côté.
- Si tu crains pour ton fils, je pourrai l'accueillir dans mon manoir, il y sera en sécurité avec mon elfe de maison. Si tu le désires bien entendu.
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Re: two doctors, one killer x clarence
Sam 9 Avr 2022 - 15:04
Sensibilité exacerbée dans un contexte où cette détestable affaire ne fait que renforcer la peur innée qui existe chez les né-moldus. La société sorcière n’a jamais été très accueillante avec la mixité. C’est ainsi que tu as grandi, avec la croyance que certains valent mieux que d’autres. Si tu n’adhères pas à cela, il est important de noter que d’autres se sont laissés influencer. “Je saurais me maîtriser”.
Le timbre chaud de ta voix l’affirme : tu sauras garder le dessus sur tes émotions. Il le faut, tu n’as ni le choix, ni l’intérêt que toute cette tirade tourne mal. Il n’y a pas à parler de sollicitude à un tel niveau. Tu es psychomage, tu as pris l’engagement de soigner, de venir en aide et d’accompagner ton prochain. Quel qu’il soit. Alors quand bien même il puisse être un meurtrier, tu dois obéir à ton devoir de soignant.
“Devant une cour, paraître sûr de soi représente la moitié du travail”. Bien conscient du poids qui pèse sur tes épaules avec ce type d’exposé. Et pourtant, ce n’est pas le premier, mais l’enquête présente est au premier plan médiatique. Les risques sont majeurs, autant pour la sécurité publique que pour la tienne propre. Et là, tu inclues le petit Côme, s’il lui arrivait quoique ce soit, tu ne te le pardonnerais pas. “Tu sais quoi ? Je ne vais probablement même pas évoquer l’hypothèse du tueur en série. Les éléments ne sont pas assez solides pour aller dans ce sens”.
Il faut se montrer stratégique. Néanmoins, tu n’oublies pas que ton travail est avant tout de brosser un portrait psychologique de l’individu en question, pas de prouver sa culpabilité. Ceci, c’est le travail de la justice. Toi, tu devras te prononcer sur son parcours de délinquance, sur sa personnalité, sur sa dangerosité et sa responsabilité pénale. Rien de plus. “C’est pour cela que je n’engagerais aucune accusation. Je livrerais mon diagnostic mais je ne porterais aucune accusation”.
Tu n’as aucun mal à l’imaginer, Stephen Johnson, à te fixer devant le tribunal tout entier. Une sorte de duel de sorciers qui ne se référerait pas à la magie dans le cas précis. Un affrontement froid, distant, par la présence des corps et des regards. L’échange porte alors sur ton enfant, ta gorge se noue, tu finis par venir t’asseoir au bureau. “S’ils cherchent à me nuire, ils y parviendront. Et avec l’exposé que je prépare, je vais courir un grave danger, j’en suis conscient”.
Long soupir. Silence de plomb. Tu relèves les yeux vers le plus âgé. “Johnson est engagé auprès du parti de son frère. Mon allocution va déstabiliser leur famille politique toute entière. Mais je crois en ce que je m’apprête à faire, je crois profondément cet homme coupable de ces attaques. Et je ne cesse de l’imaginer être accompagné dans l’escalade de ses passages à l’acte”.
Sensation d’avoir loupé quelque chose, comme si un détail échappait à tous les enquêteurs. “Il y a la possibilité de ne jamais le savoir, mais peut-être que Stephen n’était pas seul, dans l’idée où il serait le coupable”. Ce qui serait tout aussi plausible qu’il ait été seul du début à la fin.
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Re: two doctors, one killer x clarence
Dim 10 Avr 2022 - 22:45
- De toute manière, si le travail est fait correctement, qu'il soit un tueur en série ou non, il sera envoyé à Azkaban pour le reste de sa vie, ne te mets pas en difficulté inutilement.
Répondit simplement le psychomage en reposant un des dossiers pour en prendre un autre, quelques résultats des tests effectués par le psychomage plus jeune que lui et qui avait été son élève, alors encore interne et lui chef de service à Ste Mangouste. Les rôles avaient évolué tout de même, mais tout le monde se rappelait du rôle de Clarence dans de nombreux dossiers ici, et le nombre de fois où des anciens collègues venaient à lui pour une vision nouvelle ou même des jeunes qui étaient perdus et qu'il remettait sur la bonne route ne le choquait plus. Il savait parfaitement qu'à bien faire son travail, on se faisait des ennemis mais aussi beaucoup de potentiels alliés qui cherchaient de l'aide, tout comme le Sanahuja à l'époque.
- Demande à tes camarades de la 99e de garder un oeil sur toi, et place un sortilège de traçage sur ton fils, sur le sommet de son crâne, c'est toujours l'endroit qu'on oublie de vérifier quand on cherche des enchantements.
Un conseil comme un autre, si Kash craignait pour sa sécurité et celle de son enfant, Hastings pouvait l'accueillir chez lui. Même si @Leksander Ó Fearghail habitait en colocation avec lui, nul doute qu'il serait d'accord pour accueillir un jeune psychomage et son fils qui pouvaient être la cible d'attaques malveillantes, surtout quand on voyait comment le professeur en médicomagie se comportait avec son neveu. On croirait presque par moments qu'il voulait prendre la place du père du d'Amboise pour le devenir à sa place.
- N'accuse jamais directement le parti PURE, c'est l'erreur la plus grossière que tu pourrais faire, ni même ses membres, cela doit être suffisamment prononcé pour que les membres viennent à y penser d'eux mêmes. Sinon tu peux être certain qu'ils vont te traîner devant les tribunaux et faire en sorte que ta carrière et ta vie soit un enfer. Et même si je ferai en sorte que ça ne t'arrive pas, je n'ai pas suffisamment de pouvoir pour te protéger de tout un pan de la société.
Calme, mais froid dans sa manière de prononcer ces mots, il était d'une dureté sans égale, comme à chaque fois qu'il s'adressait à quelqu'un. Il ne mettait pas d'emballage, il était direct et étayait chaque mot par des arguments imparable, il ne se laissait pas aller à ses émotions, il n'avait jamais été ainsi.
- InvitéInvité
Re: two doctors, one killer x clarence
Dim 24 Avr 2022 - 19:14
Tu acquiesces, simple, sans bavardage. Il y a des moments comme ceux-là où les gestes suffisent, où les échanges de regards sont bien plus signifiants que tout le reste. Il y a du vrai dans ses dires, quel qu'en soit le diagnostic, cet homme devrait terminer à Azkaban si justice est faite correctement. Car tu oses le croire coupable de ces meurtres. Tout du moins, il en aurait la trempe et la personnalité. Après tout, tu n’es ni devin, ni détenteur d’une science exacte. L’humain n’est pas mathématique.
La 99ème est évoquée. Est-ce que tu te sens suffisamment à l’aise et intégré dans cette équipe pour leur demander de l’aide ? Rien n’est moins sûr. Il faut oser et franchir le pas n’est pas ce que tu sais faire le mieux. “Je penserais au Traceur, oui”. Un enchantement que tu mettras en pratique sans difficulté. En revanche, ce qui s’avérera plus complexe sera la dimension éthique du geste. Tu n’es pas pour surveiller ton fils au point d’aller jusqu’à cet extrême.
“Je verrais pour la 99ème …” laisses-tu sous-entendre, plutôt du genre à te débrouiller par toi-même. Et cela, le psychomage en est bien conscient, il connaît tes travers mieux que la plupart de tes collègues de Sainte-Mangouste. Cela fait partie des choses que l’on ne change pas. Que l’on ne changera jamais, pour rien au monde. “Je trouverais quelque chose, je trouverais un moyen”. Seul. Autant que possible en tout cas. Seul, parce que cela a longtemps été ainsi.
“Je sais tout cela, Clarence”. C’est probablement la première fois depuis le début de cette entrevue que tu l’appelles par son prénom. C’est aussi étrange que déstabilisant. “Je vais mesurer mes propos”. Tu n’as pas le choix, tu ne peux faire autrement. Les bras croisés, les boots de cuir qui frôlent le parquet dans un grincement caractéristique. “J’ai encore du travail, il me faut affiner mon discours, le maîtriser sur le bout des doigts. Je ne dois rien laisser au hasard”.
Malgré les pas qui mènent jusqu’à la porte du bureau, tu jettes un dernier regard en arrière. “Merci, mon ami, merci pour tout”. Car cette amitié, plus que le mentorat, est bien essentielle au jeune professionnel que tu es. Mais sans parler de cette profession commune, il y a surtout ton chemin en tant qu’homme, cette construction de soi qui passe notamment par l’apprentissage que l’on peut avoir auprès des plus mûrs, des détenteurs du Savoir. Hastings en est.terminé
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