1989 ━
Événement marquant (Fort William) – Je pense que j'ai jamais vraiment compris ce qui s'est passé et je ne le comprendrais peut-être jamais. Maman est partie. Je ne sais pas pourquoi non, elle n'a même pas laissé de lettre ni de lieu où je pouvais la joindre. Elle a fui le domicile conjugale alors que qu'Alec et Boême venaient à peine de naître. Des jumeaux, deux frères et un père complètement désemparés. Je crois que je me suis lu dans leur regard hagard, devant l'énorme armoire de maman, complètement vide. C'est hachée dans ma tête alors ça doit probablement se ressentir dans mon récit. J’essaie de retranscrire mes souvenirs d'enfant abandonnée par ma mère, celle qui m'a donné mon prénom, celle qui m'a transmis son prénom, celle qui m'a donné la vie.
Il n'a pas réussi à suivre.
Papa boit, il pleure et avale tout ce qu'il n'arrive pas à pleurer. Au fil des années, j'ai compris pourquoi il agissait ainsi. Il n'a pas de nouvelle, il fait tourner l'alliance sur son annulaire avec son pouce, et de l'autre main, il tient une photo d'elle, riant, heureuse. Lui offrant un baiser de temps à autres. C'est une moment capturé dont il n'arrive à se séparer un peu comme si elle était morte. Moi, j'ai bloqué, j'ai jeté tout ce qu'il me rappelait d'elle. J'ai caché le pendentif en pierre de Cornaline qu'elle m'a offert dans une boîte à bijoux, jeté dans un endroit où je ne suis pas prête de retomber dessus. J'ai fait tellement de cauchemar après son départ, je voulais hurler mais mes frères dormaient dans ma chambre. Mon oreiller me sert de rempart, à étouffer la boule douloureuse dans ma gorge. Je ne sais toujours pas pourquoi elle nous a abandonné...
J'ai pas réussi à faire avec.
Al' et Bô ne sont pas coupables. Ils sont là et c'est tout. C'est papi et mamie qui sont venus à la rescousse de papa et moi. J'ai fait ce que j'ai pu du haut de mes cinq ans mais pas assez pour les trois hommes de la maison. Mais j'aide et mamie Loretta est fière de moi. Elle m'a offert une bague qu'elle a placé en pendentif autour de mon cou. C'est mon bien le plus précieux, que j'ai encore aujourd'hui.

1995 ━ 1997
Anecdote. (BeauxBâtons) Lorelei a passé deux ans chez ses beaux-parents paternels Murtagh et Leighton à Perthus, à la frontière espagnole. Elle a fait son entrée à BeauxBatons, elle a toujours son uniforme même si elle ne s'y est jamais sentie à sa place. La rigueur et le travail demandé, ont vraiment dépassé la petite fille. Pourtant, elle n'a rien lâché et est partie avec les encouragements de ses professeurs lorsqu'elle est retournée en Ecosse.

nb : elle est partie durant deux ans quand les jumeaux sont tombés malades en attrapant la Dragoncelle.

1997 ━ 2002
Événement marquant (Poudlard) – Je ne sais pas trop ce qui s'est passé dans ma tête mais j'ai clairement foutu ma vie en l'air en cédant à cette douce tentation, à ces flatteries lancées comme des fleurs, à ses mensonges pointues auxquels j'ai voulu croire, à son regard et son toucher tendres et affectueux. Il m'a charmé et je me suis volontairement jetée dans ses bras, un soir, juste après une soirée arrosée au Whisky Pur-Feu, cocktail maison, sinon ce n'est pas drôle. Même si je peux encore sentir son odeur acre dans ma bouche lorsqu'il m'a embrassé mélangée à la mienne, je peux encore me sentir aussi désireuse que lui pour franchir ce cap avec lui. Je sens ses caresses qui me brûlent encore la peau à diverses endroits. J'entends encore ses paroles divines résonnaient dans mes oreilles.
J'y ai cru.
Pourtant, les choses ont cruellement mal tourné et je me suis sentie tellement coupable que dans ma tête, tout a viré au noir. Toutes ses choses colorées et chaudes, se sont transformées en vides et froides. Il m'a inondé d'amour jusqu'à cette fameuse nuit. Le retour à Poudlard m'a refroidit, il m'a ignoré, rejeté, moqué et colporté des rumeurs grotesques à mon sujet. Tout l'amour qu'il me donnait sans compté et sans compté toutes ses attentions, ne sont plus. Je n'ai eu le droit qu'à un retour froid et bourré de railleries. J'ai longé les pierres glaciales du château et lorsque je suis tombée malade et que l'infirmière, après m'avoir ausculté, a rapidement envoyé un hibou à mes parents.
La honte.
Je l'ai porté neuf mois, neuf longs mois mais je dois encore me farcir le regard de dégoût de mon père. Si affectueux, il me rejette : « Tu n'es plus ma petite fille. » J'ai longtemps passé mes nuits à hurler dans ma couette et quand ma douleur s'est intensifiée et que j'ai voulu m'infliger le mal absolu, j'ai senti. Je l'ai senti. Il a bougé en moi. Il m'a ramené à la vie. J'ai pleuré en serrant mon ventre rond et j'ai appelé à l'aide. Il a bougé à nouveau. Je me souviens encore de ce que mon père a dit : « Pas d'illégitime dans la famille, Par Merlin. »
Alors je suis partie.
J'ai appelé à l'aide auprès de mon professeur, un grand enseignant de la Divination. Elle m'a accueilli, apporté le logis et la sûreté que je garderais mon bébé. Elle m'a prédit que je ferais de grandes choses même si je ne me voyais pas vraiment mon propre lendemain. Elle m'a dit que j'aurais toute ma place chez elle si je lui promettais de ne pas abandonner mes études.
Et j'ai accepté.

2002
Anecdote (Ste Mangouste) Naissance de Malaki Vexx, petit garçon en pleine santé.
Elle passera ses ASPICs durant l'été puisque son accouchement s'est déclenché deux jours avant les examens.

2003 ━ 2004
Événement marquant (Edimbourg) Cette année a été une période assez difficile, en tout cas, c'est le ressenti que j'en ai eu sur le moment mais après relecture de mon journal intime, j'ai plus le sentiment qu'elle a été une période charnière. La vie ne m'a pas fait de cadeau jusqu'à présent mais le sourire de Malaki et les petits instants précieux que j'ai notifié dans mon journal, font que je ne regrette pas d'avoir pris cette année sabbatique. Ma logeuse a accepté cette situation dans la mesure où je me trouve un job pour l'année, que je réfléchisse à ce que j'aimerai faire plus tard et que je profite de ma nouvelle maternité... Il faut dire que j'ai eu de l'entraînement alors je n'en étais pas à mon premier coups d'essaie en ce qui concerne les couches ou les dents. Ce qui a été particulièrement compliqué, c'est de me rendre compte que je suis toute seule. Je suis le centre de l'univers de ce petit bébé qui était le mien et que je n'ai pas le choix que de grandir, qu'il faut que je me bouge. Je n'ai que 18 ans, à ce moment-là.
Et je me suis bougée.
Inutile de dire que ça n'a pas été une chose facile mais Mrs June, a réellement été d'un grand soutien. De plus, elle m'a incité à renouer avec ma famille en passant par mon père. Ça n'a pas été une chose facile à gérer entre les rejets de ce dernier puis, de le voir s'ouvrir comme une huître timide à la vue de son petit fils. Une fois que j'ai débloqué cette barrière, ça n'a pas traîné que je me suis trouvée un petit travail de serveuse, dans un café, à une dizaine de minute de chez ma professeur. Mrs June, professeur de divination, est Née Moldue ce qui m'a conduite à vivre entourée de personne n'ayant pas de pouvoirs magiques, de vivre avec de nouvelles habitudes, comme allumée une lumière par son interrupteur, à découvrir les petits canards jaunes flottants dans le bain et qu'il y avait encore bien d'autres choses à découvrir.
Et c'est ce qui m'a motivée.
Avant même que mon contrat de travail ne se termine, j'avais déjà envoyé une demande d'inscription dans le cursus Arts Journalistiques et j'ai pris comme option Etude des moldus. Avec l'appuie des connaissances de Mrs Junes, encore une fois, j'ai été très chanceuse. Mon année sabbatique n'a pas été en ma faveur mais ce n'est pas l'hésitation sur tout le reste qui m'a démotivée ; Bien au contraire.
Pour bien me préparer, pour mon année scolaire, j'avais trouvé un jardin d'enfant où il y passerait la journée et Mrs Junes, à la retraite, prenait le relais si les cours venaient à s'éterniser... Autant dire qu'avec cette professeur, j'étais bien entourée et elle aimait Malaki comme son vrai petit fils. A ce moment-là, j'ai vraiment eu l'impression que j'avais pris la bonne décision concernant ma reprise. Pourtant, je ne savais pas du tout ce que je voulais faire plus tard. J'avançais dans le flou totale. J'étais une adolescente-mère, célibataire.

2008 ━
Anecdote. (cinquième année)
Lorelei a dit « Oui ! » à Tomasz Biel.

(2004) Tom était le tuteur qui l'avait accompagné durant ses premiers jours à la rentrée. Séduite, quasiment immédiatement après quelques échanges, Lorelei a caché sa maternité pour être « une fille normale » durant quelques heures. Rapidement, les deux protagonistes ont commencé à se fréquenter et bientôt, la situation a été très difficile à gérer. Quelques mois après la rentrée, elle eut un appel qui lui demandait de se rendre rapidement à l’hôpital car son fils avait fait une mauvaise chute, au jardin d'enfants. C'est durant le trajet entre Hungcalf et l'hôpital que Lorelei avait mis carte sur table. Elle est maman et c'est son fils et elle, ou rien du tout.

(2005 – 2006) Tom et Lorelei se séparent car les disputes ne faisaient que croître entre les deux. Bien qu'ils étaient séparée, Malaki et Tom continuent de se voir. Durant ses visites, Lorelei et Tomasz renouent et se remettent ensemble lorsqu'elle lui annonce sa grossesse. Hors de question pour Loreleil de renouveler l'expérience et ce qui l'a convaincu c'est la présence de Tom à chaque étape de la grossesse.

(2007) Tom, Lorelei et Malaki accueillent Thora dans la famille.

2010 ━
Anecdote. Vinessa vient au monde. Grossesse intra utérine. Lorelei n'a pas eu le temps de se rendre compte qu'elle attendait un enfant jusqu'à la dernière minute. Blocage. Lorelei a rejeté son mari toute une année, loin de leur lit conjugale.  

2014 ━
Événement marquant (Huncalf) Je pense que Thora et Vinessa ont plus connu sa gouvernante que moi. A peine née, j'ai quitté le cocon confortable de la maternité pour rejoindre la cours de l'école et autant dire que ma scolarité a primé sur tout le reste. Si à la naissance de Malaki je ne savais pas qui je voulais être, c'en est une autre pour celles des petites. J'ai bossé comme une dingue sans vraiment réussir à concilier mon envie de devenir quelqu'un et l'éducation de mes filles et de construire des liens solides. Avec Malaki, tout est différent et à juste titre. Ce n'est pas que je les aime moins que mon fils mais elles sont des accidents, plus différent que celui de Malaki et clairement pas voulu. Alors que lui, oui.
L'ironie du sort est que le père de Malaki m'a littéralement jeté de sa vie à contrario de mon époux, toujours présent.
Il m'a épaulé, il m'a aidé durant mes examens et m'a donné tout l'espace dont j'ai eu besoin. Et... je n'ai jamais été tendre avec lui bien qu'il s'est toujours donné à fond pour me prouver qu'il ne m'abandonnerait pas. En réalité, chaque jour n'a été que doute et incertitude et les naissances des filles n'ont fait que multiplier cette crainte lacinante. Je pense que c'est pour ça que mon attachement pour les filles et mon époux ne se créent pas comme je l'ai rêvé avec le père de mon fils. Heureusement, elles sont encore petites même si Mrs Junes n'arrête pas de sonner la sonnette d'alarme. Mais je suis aveuglée par ma scolarité et....
J'ai réussi mes examens.
Ma thèse. Ça n'a pas été une partie de plaisir, des jours, des nuits, des semaines et des mois de travail, enfermée dans mon bureau ou en cours. Je n'ai quasiment rien vu de l'évolution de ma famille et à ce moment-là, je ne le regrettais pas. Durant quatre ans, je n'ai pensé qu'à moi.
A moi seule. Et il est évident que je me suis donnée à corps perdu en prenant le poste d'Assistante aussitôt après et... c'est vraiment loin de ce que j'avais imaginé au départ.
Corriger les copies, rendre les copies. Travailler les cours, assister et accompagner le professeur d'Etudes des Moldus. Ça n'a jamais été suffisant pour moi. Je sais que je devais en passer par là mais c'est vrai que j'étais frustrée car je n'ai jamais été prise au sérieux. A de nombreuses reprises, j'ai failli tout envoyer valser mais Tom n'a pas permis cette erreur... Jusqu'à ce qu'un remplacement de dernière minute a été demandé à Poudlard. A ce moment-là, les offres d'emploi dans l'enseignement ne se bousculaient pas c'est pourquoi je me suis quand même présentée pour le poste avec mon pauvre bagage d'assistante.

2016 - 2020 ━
Événement marquant  (Poudlard)
J'ai quasiment commencé tout de suite, ce qui voulait dire vivre sur place toute l'année pour rentrer le week-end. Mais heureuse, en joie, accomplie et prête à m'ouvrir... au moment où la maison est habituée à mon silence et surtout mon absence. Mes filles me rejettent, elles ne comprennent pas et ne connaissent que leur gouvernante et leur père. Lui, je suis persuadée qu'il m'aime plus que je ne l'aime, est content de me voir plus détendue et provoque des moments en famille durant le week-end mais ça n'arrange pas ma relation avec les petites. Thora est assez grande pour le dire mais Vinessa se cache encore dans la cape de son père quand je tends les bras. Et bien sûr, je m'énerve car je suis vexée et dépitée. A croire que c'est un drame de vouloir m'accomplir en tant que femme avant de devenir mère ; Non mais je sais que je me voile la face mais Tom ne perd pas espoir et pousse les filles à être avoir moi. J'ai sincèrement une grande tendresse à son égard et je suis fidèle. Le lien sacré du mariage et la famille que nous avons, sont réellement des motivations mais aussi puissant que le grand amour.
Egoïste, je le suis oui.
Parce que j'ai dit à personne que je l'avais vu, le père de Malaki, à Pré-Au-Lard. Il ne s'est rien passé mais ces retrouvailles m'ont complètement retourné. Et brisée. Il a une femme et semble totalement heureux.
Et moi alors ?
Est-ce que je suis vraiment heureuse ? Et Tom, il est si bon et tendre avec moi...
Et c'est en voyant ces nombreux efforts à nous réunir qui m'a poussé à tenter de croire que je l'aime aussi bien que lui. Jusqu'à ce qui me réclame un nouvel enfant. D'autant plus qu'en 2018, l'année où Thora entre à Poudlard, l'offre de professeur m'est accordée après la démission du précédent, trop malade pour reprendre son poste. J'ai trois enfants, je n'en veux pas plus.
Mon refus a cassé tout lien.
C'est simple, à ce moment-là, il m'a été clairement impossible de penser à avoir un nouvel enfant quand les deux dernières m'acceptent à peine. Alors ça a été un non, catégorique.

2021 ━
Anecdotes (Edimbourg)
Elle démissionne de son poste à Poudlard pour faire la tournée de son livre écrit durant son temps libre sur une anthropologie sociales entre Monde Moldus/Monde Sorciers. Elle fera sa tournée pendant la procédure de divorce.

Le divorce est prononcé et puisque les filles sont assez grandes pour donner leur avis sur leur lieu de vie, elles ont décidé d'aller vivre chez leur père. Pour ne pas les déstabilisée plus, c'est Lorelei qui décide de quitter le logement conjugale pour s'installer dans un appartement, pouvant accueillir ses enfants. Malaki, quant à lui, vit sur le campus. Et donc de ne pas choisir son père par adoption et sa mère.

Ce n'est pas la tromperie de Tom avec son assistante qui l'a poussé à le quitter mais de réaliser que cette annonce n'a provoqué aucune réaction, aucune colère, aucune tristesse. Ça a encore plus brisé Tom de voir à quel point elle ne ressentait rien.
Elle a eu le déclic.
Elle porte le chapeau car c'est elle qui a annoncé à la famille qu'elle souhaite divorcer mais dan le fond, elle sait que cette tromperie n'est que le résultat du traitement qu'elle a donné à son mariage.
Peanuts.

2022 ━
Événement marquant (Hungcalf)
J'ai demandé ma mutation à Hungcalf pour me mettre au défis et savourer une victoire personnelles mais aussi parce que.. je n'arrive plus à éviter Mr LepèredeMalaki et parce qu'après tant d'année à vouloir le haïr, je me rends compte que je l'aime encore. D'autant que durant les procédures du divorce, on s'est retrouvé seul après quoi, on a discuté. Et il m'a parlé de Malaki et on s'est embrassé. Je ne sais pas ce qui m'a poussé à le laisser faire et je ne sais pas comment il m'a convaincu d'agir ainsi mais je me suis sentie nouvelle.
Et donc le retour au bercail qui me fait du bien.
Avec Thora et Vinessa, c'est encore sur du charbon ardent mais elles ont accepté de me voir plus souvent, notamment durant les fêtes. Mon toit est nettement plus animé même si ça n'est pas forcément pour de bonnes raisons. Tom part plus souvent en voyage ce qui pousse également les filles à se rapprocher de moi, du moins, pour la plus grande, la majorité semble être la délivrance au bout du cauchemar. Pour la plus petite, c'est différent.
Je croise les doigts.
Après tout, je me dis que si elles me provoquent, c'est qu'elles cherchent quand même mon attention.
Je ne mêle pas Malaki au conflit ou encore, aux retrouvailles avec son père. Ce serait injuste mais j'apprécie nos repas entre mère et fils.
Il ressemble tellement à son père, c'est fou...