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Le printemps (Kumiko Wakumi)
Jeu 5 Mai 2022 - 12:04
Il pleuvait souvent ces jours-ci. C'était la saison et c'était les Highlands. L'humidité s'infiltrait partout et provoquait cette sensation de froid intérieur un peu moite qu'on ne chasse qu'avec un bon feu de bois. Sibylle savait néanmoins que les beaux jours ne tarderaient pas à revenir. C'était le début du mois de mai, le moment où tout est en fleur, quand la nature est saisie tout à coup d'une sorte de vitalité revigorante.
Tout le monde en sentait les effets à sa façon, mais de manière générale on observait une amélioration du moral chez les gens. L'allongement des journées permettait à chacun de profiter davantage des plaisirs de la vie, une fois les cours ou la journée de travail terminé il restait du temps pour s'amuser un peu.
Sibylle le sentait aussi, cet optimisme en filigrane. Elle avait toujours aimé le printemps, étant un peu sensible à ce que l'on appelle « la dépression saisonnière ». Alors même si il pleuvait pratiquement sans arrêt depuis près d'une semaine, cela suffisait à peine à entamer son moral.
C'était tant mieux d'ailleurs, car il y avait beaucoup à faire. La nature s'éveillait à toutes sortes d'urgences et cela demandait au garde-chasse de faire preuve d'une vigilance constante. Il fallait, en outre, surveiller les mouvements des animaux magiques de la forêt : la saison des amours rendait les mâles agressifs et parfois téméraires. Sibylle multipliait les rondes de nuit pour s'assurer qu'aucune bestiole dangereuse ne s'aventure dans le parc.
Inutile de dire que la consommation de café de la sorcière avait sacrément augmenté. Cela dit, un peu de fatigue valait bien toutes les scènes fascinantes dont Sibylle était témoin nuit après nuit. Elle s'était d'ailleurs dégotté un objectif spécialement enchanté pour faire de la photographie nocturne et avait hâte de les montrer à ses anciens collègues (et amis) magizoologues. Ils n'allaient pas en revenir.
D'ici à la prochaine nuit, les choses étaient heureusement un peu plus tranquilles. L'agitation sur le campus chassait naturellement la faune sauvage loin dans le domaine. Sibylle n'avait pas à s'inquiéter de voir débarquer un grapcorne au milieu des parterres de fleur.
Elle entreprit donc de s'occuper de l'examen des arbres d'une partie bien spécifique de la forêt (par souci pratique la forêt était divisée en zones). Il s'agissait de vérifier que tout était en bonne santé, qu'il n'y avait pas de maladie ou de parasites en train de s'installer. Certains arbres étaient très vieux et très rares : la perte d'un tel patrimoine serait vraiment tragique et c'est pourquoi il revenait au garde-chasse d'y accorder une attention toute particulière.
Armée d'un grand sac de toile coloré en bandoulière, qui contenait tout le saint-frusquin dont elle aurait besoin, Sibylle sortit de sa cabane vers la fin de la matinée. Elle s'était couchée à l'aube et venait de s'accorder quelques heures de sommeil. Un grand thermos bien chaud de thé arrangé avec diverses plantes aromatiques (et magiques) devait l'accompagner dans ce tranquille périple. Du reste, c'était une paire de bottes en caoutchouc, un bon pull en laine et un grand parapluie transparent.
Spock accueilli avec un bon appétit les lapins qu'elle lui apporta. Après les salutations d'usage, la sorcière lui en lança trois ou quatre : quand il laissa de côté les oreilles, elle comprit qu'il n'avait plus faim. Sibylle connaissait bien son animal maintenant, elle avait de l'expérience, mais les hippogriffes restaient des animaux dangereux avec lesquelles il valait mieux prendre de bonnes habitudes. Tout ce qui permettait de les adoucir était donc bon à prendre. En outre, c'était toujours mieux de travailler avec un hippogriffe rassasié : ils devenaient moins têtus et moins nerveux.
Une fois l'étape du petit déjeuner terminée, Sibylle lui mit une sorte de couverture sur le dos avec une sacoche de chaque côté. Ils sortirent ensuite.
Tout le monde en sentait les effets à sa façon, mais de manière générale on observait une amélioration du moral chez les gens. L'allongement des journées permettait à chacun de profiter davantage des plaisirs de la vie, une fois les cours ou la journée de travail terminé il restait du temps pour s'amuser un peu.
Sibylle le sentait aussi, cet optimisme en filigrane. Elle avait toujours aimé le printemps, étant un peu sensible à ce que l'on appelle « la dépression saisonnière ». Alors même si il pleuvait pratiquement sans arrêt depuis près d'une semaine, cela suffisait à peine à entamer son moral.
C'était tant mieux d'ailleurs, car il y avait beaucoup à faire. La nature s'éveillait à toutes sortes d'urgences et cela demandait au garde-chasse de faire preuve d'une vigilance constante. Il fallait, en outre, surveiller les mouvements des animaux magiques de la forêt : la saison des amours rendait les mâles agressifs et parfois téméraires. Sibylle multipliait les rondes de nuit pour s'assurer qu'aucune bestiole dangereuse ne s'aventure dans le parc.
Inutile de dire que la consommation de café de la sorcière avait sacrément augmenté. Cela dit, un peu de fatigue valait bien toutes les scènes fascinantes dont Sibylle était témoin nuit après nuit. Elle s'était d'ailleurs dégotté un objectif spécialement enchanté pour faire de la photographie nocturne et avait hâte de les montrer à ses anciens collègues (et amis) magizoologues. Ils n'allaient pas en revenir.
D'ici à la prochaine nuit, les choses étaient heureusement un peu plus tranquilles. L'agitation sur le campus chassait naturellement la faune sauvage loin dans le domaine. Sibylle n'avait pas à s'inquiéter de voir débarquer un grapcorne au milieu des parterres de fleur.
Elle entreprit donc de s'occuper de l'examen des arbres d'une partie bien spécifique de la forêt (par souci pratique la forêt était divisée en zones). Il s'agissait de vérifier que tout était en bonne santé, qu'il n'y avait pas de maladie ou de parasites en train de s'installer. Certains arbres étaient très vieux et très rares : la perte d'un tel patrimoine serait vraiment tragique et c'est pourquoi il revenait au garde-chasse d'y accorder une attention toute particulière.
Armée d'un grand sac de toile coloré en bandoulière, qui contenait tout le saint-frusquin dont elle aurait besoin, Sibylle sortit de sa cabane vers la fin de la matinée. Elle s'était couchée à l'aube et venait de s'accorder quelques heures de sommeil. Un grand thermos bien chaud de thé arrangé avec diverses plantes aromatiques (et magiques) devait l'accompagner dans ce tranquille périple. Du reste, c'était une paire de bottes en caoutchouc, un bon pull en laine et un grand parapluie transparent.
Spock accueilli avec un bon appétit les lapins qu'elle lui apporta. Après les salutations d'usage, la sorcière lui en lança trois ou quatre : quand il laissa de côté les oreilles, elle comprit qu'il n'avait plus faim. Sibylle connaissait bien son animal maintenant, elle avait de l'expérience, mais les hippogriffes restaient des animaux dangereux avec lesquelles il valait mieux prendre de bonnes habitudes. Tout ce qui permettait de les adoucir était donc bon à prendre. En outre, c'était toujours mieux de travailler avec un hippogriffe rassasié : ils devenaient moins têtus et moins nerveux.
Une fois l'étape du petit déjeuner terminée, Sibylle lui mit une sorte de couverture sur le dos avec une sacoche de chaque côté. Ils sortirent ensuite.
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Re: Le printemps (Kumiko Wakumi)
Ven 6 Mai 2022 - 22:36
Plus que de raison, j'avais besoin de prendre un peu de recul ces derniers temps. De couper légèrement entre ma vie d'étudiante boursière et ce qui s'annonçait comme une période compliquée : le blocus. J'avais déjà commencé à réviser, prenant sur certaines activités qui m'étaient oxygénant pour grapiller du temps, car je savais parfaitement que sans un certain niveau de réussite, je ne pourrais continuer à prétendre à l'argent que l'on me donnait pour mes études.
Au revoir, cours de dragono en étudiante libre, il me fallait renoncer à celui-ci ces derniers temps, ainsi qu'à quelques sorties estudiantines, peut-être au regret de cette chère @Tessadora Benson. J'appréciais ma nouvelle colocataire de cette année parce que, par sa présence, elle me rappelait quand même qu'il fallait sortir, et s'amuser, mais le mois de mai ne serait jamais propice à ce genre de détente. Pas pour moi.
Cependant, aujourd'hui, j'en avais besoin. J'avais besoin de lâcher du leste, de laisser un peu les livres pour sortir respirer, m'oxygéner les poumons. Et qu'importe si le temps était un peu plus maussade, je sortirais quand même. Prenant la route du parc, puis de la foret, j'arpentais les sentiers avec un seul objectif : profiter. De l'instant présent tout d'abord, de cet air quelque peu chargé en humidité et aux odeurs naissante du printemps. Et ensuite du calme, de la sérénité des lieux qui pouvait régner pour le moment.
C'est un cri qui m'interpella finalement. Venant d'en dehors des sentiers battus, j'étais sure de reconnaitre ce dernier, d'en connaitre l'espèce, et presque autant certaine que de tous les hippogriffes qui pouvaient se cacher dans les Highlands, Spock était responsable de ce dernier. Et souriant, je me mettais en quête de vérifier cette affirmation, m'écartant des pistes à la poursuite de l'animal fier et peut-être, qui sait, de sa maitresse.
Au revoir, cours de dragono en étudiante libre, il me fallait renoncer à celui-ci ces derniers temps, ainsi qu'à quelques sorties estudiantines, peut-être au regret de cette chère @Tessadora Benson. J'appréciais ma nouvelle colocataire de cette année parce que, par sa présence, elle me rappelait quand même qu'il fallait sortir, et s'amuser, mais le mois de mai ne serait jamais propice à ce genre de détente. Pas pour moi.
Cependant, aujourd'hui, j'en avais besoin. J'avais besoin de lâcher du leste, de laisser un peu les livres pour sortir respirer, m'oxygéner les poumons. Et qu'importe si le temps était un peu plus maussade, je sortirais quand même. Prenant la route du parc, puis de la foret, j'arpentais les sentiers avec un seul objectif : profiter. De l'instant présent tout d'abord, de cet air quelque peu chargé en humidité et aux odeurs naissante du printemps. Et ensuite du calme, de la sérénité des lieux qui pouvait régner pour le moment.
C'est un cri qui m'interpella finalement. Venant d'en dehors des sentiers battus, j'étais sure de reconnaitre ce dernier, d'en connaitre l'espèce, et presque autant certaine que de tous les hippogriffes qui pouvaient se cacher dans les Highlands, Spock était responsable de ce dernier. Et souriant, je me mettais en quête de vérifier cette affirmation, m'écartant des pistes à la poursuite de l'animal fier et peut-être, qui sait, de sa maitresse.
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Re: Le printemps (Kumiko Wakumi)
Dim 8 Mai 2022 - 16:58
Sibylle était en train d'inspecter un énorme chêne à gros fruits (Quercus macrocarpa) à l'aide de sa baguette magique. C'était joli à voir, d'ailleurs : de longs filaments dorés encerclaient progressivement l'arbre, comme une immense toile d'araignée scintillante, accrochée à l'extrémité de la baguette. Il s'agissait d'un sortilège communément utilisé par les spécialistes de la biomagie végétale. Il permettait de connaître une série de paramètres relatifs à la santé des plantes. Le fonctionnement était très simple : Sibylle déployait la toile, puis elle devait interpréter les variations de couleur et les sons produites à chaque nouvelle connexion entre deux filaments.
C'était un peu compliqué, car il fallait rester attentif à une grande quantité d'informations simultanées et connaître la signification de la moindre variation. Cela allait sans dire, mais on avait attendu longtemps avant de laisser Sibylle procéder à cet examen toute seule. Il y avait tellement de choses à connaître pour exploiter pleinement un tel sortilège ! Mais, maintenant, elle avait l'habitude et tout ceci lui faisait l'effet d'une sorte de symphonie charmante.
Après un moment, la toile se dissipa d'elle même et la sorcière abaissa sa baguette. Elle siffla, ce qui eut pour effet d'invoquer un parchemin et une plume à papote de sa sacoche, qui se mirent à léviter autour d'elle en prenant note de tout ce qu'elle disait.
Le rapport sur la santé de cet arbre fut prêt en un rien de temps, même si Sibylle dû s'interrompre à plusieurs reprises pour rappeler à l'ordre le parchemin, qui s'écartait un peu trop de la protection offerte par le parapluie.
« Bien, passons au suivant.
Dit-elle une fois le rouleau complété, la main sur l'encolure de son hippogriffe. Cependant, Spock semblait avoir senti quelque chose, il ignorait la voix de Sibylle et restait bien droit, la tête orientée sur le côté. Intriguée, la sorcière tourna la tête dans la même direction. Il n'y avait rien, mais après quelques secondes, une silhouette menue se découpa au milieu des feuilles et des branches. Elle se dirigeait vers eux.
« Kumiko, bonjour !
Fit-elle lorsqu'elle reconnu enfin l'étudiante. Kumiko faisait partie des petits protégés de Sibylle (même si l'on évitait généralement de reconnaître avoir des chouchous parmi les élèves). C'était une étudiante déterminée et appliquée, avec une passion contrariée pour la magizoologie. Sibylle aimait se tenir au courant des aléas de sa vie et l'encourager à poursuivre ses rêves même si, la plupart du temps, il s'agissait surtout de prendre le thé et manger des gâteaux.
La sorcière attendit que la demoiselle ait échangé les salutations de rigueur avec Spock pour approcher. Elle connaissait la règle : il ne fallait jamais contrarier un hippogriffe en oubliant de s'incliner devant lui et ne se relever qu'une fois que l'animal s'était incliné à son tour. Cela dit, ce n'était pas la première fois que Kumiko interagissait avec Spock. Sibylle lui faisait confiance (même si elle restait attentive au moindre changement d'humeur de son animal).
« Comment vas-tu ? Tu as bien du courage de sortir par un temps pareil.
Dit-elle en souriant chaleureusement, comme elle le faisait toujours.
« Tu vois, je suis en train de faire des relevés sur la santé des arbres, si tu veux m'accompagner un moment.
C'était un peu compliqué, car il fallait rester attentif à une grande quantité d'informations simultanées et connaître la signification de la moindre variation. Cela allait sans dire, mais on avait attendu longtemps avant de laisser Sibylle procéder à cet examen toute seule. Il y avait tellement de choses à connaître pour exploiter pleinement un tel sortilège ! Mais, maintenant, elle avait l'habitude et tout ceci lui faisait l'effet d'une sorte de symphonie charmante.
Après un moment, la toile se dissipa d'elle même et la sorcière abaissa sa baguette. Elle siffla, ce qui eut pour effet d'invoquer un parchemin et une plume à papote de sa sacoche, qui se mirent à léviter autour d'elle en prenant note de tout ce qu'elle disait.
Le rapport sur la santé de cet arbre fut prêt en un rien de temps, même si Sibylle dû s'interrompre à plusieurs reprises pour rappeler à l'ordre le parchemin, qui s'écartait un peu trop de la protection offerte par le parapluie.
« Bien, passons au suivant.
Dit-elle une fois le rouleau complété, la main sur l'encolure de son hippogriffe. Cependant, Spock semblait avoir senti quelque chose, il ignorait la voix de Sibylle et restait bien droit, la tête orientée sur le côté. Intriguée, la sorcière tourna la tête dans la même direction. Il n'y avait rien, mais après quelques secondes, une silhouette menue se découpa au milieu des feuilles et des branches. Elle se dirigeait vers eux.
« Kumiko, bonjour !
Fit-elle lorsqu'elle reconnu enfin l'étudiante. Kumiko faisait partie des petits protégés de Sibylle (même si l'on évitait généralement de reconnaître avoir des chouchous parmi les élèves). C'était une étudiante déterminée et appliquée, avec une passion contrariée pour la magizoologie. Sibylle aimait se tenir au courant des aléas de sa vie et l'encourager à poursuivre ses rêves même si, la plupart du temps, il s'agissait surtout de prendre le thé et manger des gâteaux.
La sorcière attendit que la demoiselle ait échangé les salutations de rigueur avec Spock pour approcher. Elle connaissait la règle : il ne fallait jamais contrarier un hippogriffe en oubliant de s'incliner devant lui et ne se relever qu'une fois que l'animal s'était incliné à son tour. Cela dit, ce n'était pas la première fois que Kumiko interagissait avec Spock. Sibylle lui faisait confiance (même si elle restait attentive au moindre changement d'humeur de son animal).
« Comment vas-tu ? Tu as bien du courage de sortir par un temps pareil.
Dit-elle en souriant chaleureusement, comme elle le faisait toujours.
« Tu vois, je suis en train de faire des relevés sur la santé des arbres, si tu veux m'accompagner un moment.
- InvitéInvité
Re: Le printemps (Kumiko Wakumi)
Lun 23 Mai 2022 - 14:23
Allant plus en avant, je ne tardais pas à rejoindre Sybille et l'Hyppogriffe. L'animal semblait m'avoir perçu avant sa maitresse, ce qui n'était -sans critiquer la sorcière- pas étonnant. Souriante, je rendais son salut à la garde-chasse avant de m'arrêter à bonne distance de l'animal, pour m'incliner. Fou serait celui qui ne respecterait pas ce protocole lorsqu'il s'agit d'Hyppogriffe, car comme beaucoup le savent, ils sont probablement les animaux les plus fiers qui existent.
Habitué à ma présence, l'animal me rendit rapidement le salut, et je m'approchais doucement, sans pour autant encore le frustrer ou chercher à le surprendre, jusqu'à ce que son bec finisse par venir chercher ma main pour une caresse gentille.
J'avais besoin de sortir un peu. Les révisions sont... éprouvantes. Non par leur difficulté, mais par le temps qu'elles prenaient. Il fallait sans cesser se remettre en question, se remettre à jour, étudier encore et encore dans l'unique but de réussir son année. Et dans mon cas, réussir n'était pas une option, mais bien une condition indiscutable pour conserver ma bourse. Et dans cette optique, sortir par un temps de pluie ne me dérangeait que peu.
Ecoutant ce que Sybille quant à la raison de sa présence ici, je souriais. @Hélios Muller, j'en suis sur, adorerait en apprendre plus sur ce genre de sortilèges, avec son amour de la Botanique. Avec plaisir. répondis-je sans hésiter à son invitation, souriante comme à l'habitude.
Vous avez appris ce sortilège pendant vos études ou plus tard ? C'était aussi ce qui me plaisait chez Sybille : tout son savoir ne reposait pas que sur ce que l'on enseigne à l'école, mais bien sur l'expérience. C'est en tout cas ce qu'il me semblait et face à un tel puits de savoir, je pouvais parfois vite perdre le fil du temps qui passe.
Habitué à ma présence, l'animal me rendit rapidement le salut, et je m'approchais doucement, sans pour autant encore le frustrer ou chercher à le surprendre, jusqu'à ce que son bec finisse par venir chercher ma main pour une caresse gentille.
J'avais besoin de sortir un peu. Les révisions sont... éprouvantes. Non par leur difficulté, mais par le temps qu'elles prenaient. Il fallait sans cesser se remettre en question, se remettre à jour, étudier encore et encore dans l'unique but de réussir son année. Et dans mon cas, réussir n'était pas une option, mais bien une condition indiscutable pour conserver ma bourse. Et dans cette optique, sortir par un temps de pluie ne me dérangeait que peu.
Ecoutant ce que Sybille quant à la raison de sa présence ici, je souriais. @Hélios Muller, j'en suis sur, adorerait en apprendre plus sur ce genre de sortilèges, avec son amour de la Botanique. Avec plaisir. répondis-je sans hésiter à son invitation, souriante comme à l'habitude.
Vous avez appris ce sortilège pendant vos études ou plus tard ? C'était aussi ce qui me plaisait chez Sybille : tout son savoir ne reposait pas que sur ce que l'on enseigne à l'école, mais bien sur l'expérience. C'est en tout cas ce qu'il me semblait et face à un tel puits de savoir, je pouvais parfois vite perdre le fil du temps qui passe.
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