We are family after all ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | 14.10.22

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Encore une défaite. Une nouvelle fois, Maximilien a bien du mal à s’en remettre. Il n’était pourtant pas bien loin de mener son équipe à la victoire, mais l’attrapeur Ethelred l’avait devancé d’un centième de seconde. A peine un clignement de paupières et il avait vu le vif d’or disparaître dans la main de son adversaire plutôt que la sienne. Il se souvient encore du frôlement de ses doigts sur la surface dure et dorée de l’objet convoité, la façon dont ses ailes vives créaient une brise dans la paume de sa main… Il a bien du mal à croire qu’il soit de nouveau perdant après la défaite cuisante de l’année passée. Il ne lui reste plus que deux ans à Hungcalf et il commence cette saison misérablement. Les Wright aussi, ceci dit. Comme un air de déjà-vu, n’est-ce pas ? Maximilien s’énerve rarement mais s’il y a bien une chose qui le pousse à éprouver ce sentiment, c’est le Quidditch. Chaque match l’oblige à se questionner sur sa légitimité dans l’équipe car, tandis que ses partenaires font leur boulot (plus ou moins bien, selon les matchs), il n’a qu’une seule tâche à exécuter : attraper cette putain de bille dorée. Il avait pourtant déjà gagné auparavant, alors pourquoi pas maintenant ? Il s’entraîne toujours aussi dur… même s’il doit bien admettre qu’il a beaucoup moins de temps pour cela avec son boulot à la Moufette. Et ce n’est pas son stage à la Chouette Enchaînée qui va arranger les choses. Peut-être devrait-il abandonner son poste et le laisser à quelqu’un de plus méritant… La seule chose qui l’empêche vraiment de le faire (hormis les encouragements de Peter), c’est cette impression de laisser tomber ses camarades. Mais n’est-il pas plus un poison en restant à leurs côtés ?

Ce n’est que le début de la saison et il doit absolument se reprendre. Ne pas baisser les bras trop vite. Les Grymm sont les prochains à entrer sur le terrain et vu leurs performances de l’an passé, Maximilien a du souci à se faire. L’esprit de compétition n’est pas vraiment développé chez le Français mais sa défaite récente fait germer peu à peu la graine. Bien qu’il soit son prochain adversaire, c’est avec son cousin Marius qu’il a décidé de s’entraîner aujourd’hui. Octobre touche à sa fin d’ici deux petites semaines mais le temps est encore doux à Inverness. Journée sans pluie, avec quelques nuages permettant de ne pas être aveuglé par les rayons du soleil : c’est le temps parfait pour ce qu’ils comptent faire. Maximilien a donc donné rendez-vous à son cousin directement sur le terrain de Quidditch, qu’il a réservé pour deux bonnes heures. Il leur en faudrait beaucoup plus pour se perfectionner mais d’autres attendent leur tour et le Français déteste manquer de considération envers ses adversaires. Beaucoup voient cela comme un inconvénient mais même s’il le voulait, il ne saurait pas faire autrement.

Quant à Marius, il imagine la déception que ce doit être pour lui de ne pas avoir été à la hauteur. Décidément, la famille ne fait pas bonne figure dans ce sport dernièrement. N’étant pas particulièrement proche de son plus jeune cousin, Maximilien a vu là l’opportunité de créer un lien avec lui, même si celui-ci se base sur une défaite. Mieux vaut ça que rien du tout, non ? C’est un des projets de cette prochaine nouvelle année que de se rapprocher des membres de sa famille, Bonnamy compris. Les choses vont déjà bien avec Maxence mais il n’a encore jamais pris le temps de se pencher sur le cadet, dont il n’a entendu que de bonnes choses. Il reconnaît sa tignasse (signature des Leroy) arriver au loin et le salue d’un mouvement de la main, la même qui tient son balai.

« Bonjour Marius ! Prêt à faire chauffer tes muscles ? Je suis content de m’entraîner avec toi aujourd’hui. » Pour une fois, il choisit de parler dans leur langue natale car l’occasion est rare en Ecosse. A vrai dire, il ne s’adresse en français qu’à quelques camarades de Beauxbâtons. Jovial, il accueille son cousin avec le sourire, comme il le ferait avec n’importe qui.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Maximilien accueille la bise de son cousin avec un sourire. Il reconnaît là le charme à la française dont est pourvue sa famille et ce, malgré le caractère un peu froid et distant du doyen Leroy. Après tout, le Bee est tout aussi amical que Marius, aimant les embrassades et autres câlinades. Celles-ci s’accompagnent, en général, d’une certaine retenue due à ses années passées aux côtés d’un homme dur et sévère, qui ne tolérait rien de toutes ces familiarités. Mais aux côtés de Peter, Maximilien se retrouve peu à peu et sa personnalité se réchauffe. Il redevient le garçon qu’il était quand son frère était encore de ce monde et que leur appartement parisien résonnait des rires et bêtises générées par les enfants.

C’est avec un bel enthousiasme qu’il prend la température de la motivation de Marius. Il n’a pas d’autre choix que d’être prêt à tout donner pour cette session d’entraînement, sans quoi ils ne pourront considérer cette journée comme productive. Quitte à se faire face dans quelques semaines, autant que ce soit au meilleur de leur jeu. Maximilien ne regrettera jamais de perdre contre sa famille (ce qui inclut forcément Peter). Il ne pourra qu’être heureux de leur succès. Face à la volonté de fer de son cousin, il répond par un grand sourire entendu. Conformément à ce qu’ils se sont dit, il ne compte pas lui rendre la tâche aisée car cela n’aidera aucun d’eux deux. Pour qu’il puisse être performant lors de prochains matchs, Maximilien doit absolument fortifier ses réflexes. Avec Marius, dont les performances ont été remarquables lors de son dernier match, il est presque certain d’y parvenir. Et si cela peut aider son cousin à affûter son jeu, c’est gagnant-gagnant.

« C’est ce qu’on verra ! » Un clin d’œil plus tard, il soulève son balai du sol avant de le poser à plat par terre. « Que dis-tu comme échauffement de quelques tours de terrain ? » Il ne s’amuse pas à s’entraîner sans cela car il connaît les limites de son physique. Un claquage est si vite arrivé, même sur un balai et il ne voudrait pas imposer une telle perturbation à son équipe qui, clairement, n’en a pas besoin. Les entraînements de cohésion des Bee sont déjà plus que nécessaires s’ils veulent assurer au prochain match et même avec ça, Maximilien n’est pas sûr que ce soit suffisant pour reproduire le schéma de l’an passé face aux Rouge. Il ne baisse pas les bras.

Après avoir travaillé les articulations de ses chevilles, le Français entame sa course le long du stade, à une foulée ni trop rapide, ni trop lente - de quoi accélérer plus tard sans que son cœur ne soit au bord du précipice. Il voit Marius le rejoindre du coin de l’œil et profitant du rythme léger de leur course, entame la conversation.

« Comment se passent tes études jusqu’à présent ? Hungcalf te plaît ? »

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]« Pour ta gouverne, j’ai un très bon cardio, et c’est quoi cette obsession avec mes cheveux ? T’as lu le Chineur dernièrement toi, non ? » Il ne comprend pas qu’on fasse une telle fixette dessus. Même Cataleya s’y est mise dernièrement. Ce n’est pas sorcier pourtant, il fait juste attention à ce qu’il met dessus, il les coiffe correctement mais contrairement aux dires, il n’est pas gêné d’être décoiffé. Il s’en moque, même. Selon Peter, cela lui donne une allure un peu rebelle et canon, pourquoi donc s’en priver ? Il y pense tout en trottinant, rapidement rejoint par son cousin. Son allure est bonne, soutenue et en même temps suffisamment légère pour qu’ils puissent discuter et c’est ce qu’il s’apprête à faire. Ses liens avec Marius sont bien moins évolués qu’avec Maxence et il veut en savoir plus sur ce cousin qu’il connaît à peine. Que ce soit ses passions, ses habitudes, ce qui fait toute sa personnalité… Il est probablement celui d’Hungcalf qui en sait le moins sur lui et cela le dérange. Maintenant qu’il cherche à arranger les choses avec sa famille, il se fait une tâche primordiale de se rapprocher du cadet Bonnamy. Celui-ci ne semble pas être contre l’idée. Du peu qu’il aperçoit pour le moment, Marius est aussi solaire que lui d’extérieur et, s’il en croit les Wright, très bon camarade. Il l’écoute avec attention, enregistre tout ce qu’il lui dit. Celui-ci fait état de la pression qui pèse sur chaque étudiant dès lors qu’il intègre les murs d’Hungcalf et s’adonne à des activités supplémentaires, telles que le Quidditch ou un travail. C’est toujours surprenant quand on ne s’y attend pas. D’autant plus qu’en bon Wright, Marius aime aller aux soirées organisées par ses camarades, ce qui réduit considérablement son temps de récupération. Maximilien n’a jamais vraiment été comme ça, plus du type à étudier dans le dortoir universitaire qu’écumer les bars d’un bout à l’autre de la nuit. Les soirées, il les gardait pour le week-end ou les vacances.

« Un vieux, tout de suite… » Cette simple idée l’angoisse car elle le renvoie à sa plus grande hantise : quitter son statut d’étudiant pour rentrer dans la vie active. Les questions qu’il se pose inlassablement depuis presque deux ans s’accumulent de nouveau à l’avant de son crâne et ralentissent quelque peu ses foulées. Et s’il ne perçait pas en Journalisme ? Et s’il n’avait pas choisi la bonne voie ? Et s’il restait sans emploi pendant un temps indéfini ? « Mais je comprends tout à fait ton sentiment. C’est pour ça qu’en avançant dans ta scolarité, n’hésite pas à abandonner une ou deux options facultatives car même si tu les trouves intéressantes, c’est ce qui te permettra peut-être de trouver plus de stabilité. Surtout qu’il faudra bientôt songer à la thèse sur laquelle tu voudras travailler et je peux t’assurer qu’à côté de ça, les entraînements c’est du gâteau ! Allez, un peu plus vite. » C’est qui le vieux, hein ? Maximilien augmente peu à peu la cadence de sa course jusqu’à réellement sentir son cœur battre un peu plus vite. Son corps devient plus alerte, ses muscles sont de plus en plus sollicités et le font savoir. Il se sent bien, c’est agréable.

« Et niveau cœur ? » Est-il possible que le côté gossip de Peter déteigne sur lui ?

Spoiler:

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Est-ce qu’il en connaît, des astuces ? Là, tout de suite, il a envie de répondre que non. Que, même s’il a participé à des soirées lors de ses années universitaires, jusqu’à il y a peu il n’y buvait pas une goutte et que sa façon de s’amuser différait de celle de ses camarades - et, par extension, de celle de Marius. Il a toujours été un très bon élève, appliqué à faire ses projets en temps et en heure (même avec un peu d’avance). Et en ce qui concerne les punitions, Charles lui a passé l’envie d’en recevoir et ce, peu importe le contexte. Donc non, en fin de compte, il n’a aucun bon conseil à donner à Marius autre que ceux qu’il vient déjà d’énoncer et qui ne le satisfont pas. Quelle guigne, il pensait au moins sympathiser de ce côté-là mais il faut croire qu’ils sont vraiment très différents. Cela n’arrête pas Maximilien.

« C’est une question d’organisation j’imagine ! Et de dosage. » C’est en parlant avec lui qu’il se rend compte qu’il n’a rien d’un “aîné” et qu’il est dix fois moins expérimenté que son propre petit cousin, ce qui le met mal à l’aise. Marius lui fait comprendre avec franchise qu’il ne veut plus aborder le sujet des études, l’un des seuls auxquels Maximilien pouvait se raccrocher jusque-là. Alors il décide de parler amour. C’est quelque chose qu’ils peuvent plus aisément avoir en commun malgré leurs expériences divergentes. Et que dire… il ne pouvait pas avoir plus raison que cela. Le Leroy n’est en aucun cas en mesure de dire que “ça bouge pas mal” ou que “ça a pas mal bougé” depuis qu’il est en âge d’avoir des relations sexuelles ou sentimentales avec ses semblables. Il aura attendu vingt-cinq ans pour se lancer avec une seule personne à laquelle il s’accroche profondément et qu’il n’envisage pas quitter une seule seconde. Mais alors, quid des expériences que l’on est supposé vivre à ce jeune âge ? Il veut bien croire que ses cousins aient du succès mais il ne s’est jamais mis en tête qu’il en faisait partie. Ce n’est pas faute qu’on le lui ait répété plus d’une fois, Peter le premier. Malgré ses efforts, Maximilien est incapable de croire qu’il est séduisant et qu’il peut avoir ce fameux “succès”. Pour Marius, en revanche, il n’en doute pas une seule seconde. Plus jeune, plus fou, prometteur et surtout (très important) plus libre. Il peut se permettre ces aventures d’été quand lui, à côté, tombe tout de suite dans des relations plus sérieuses. Enfin, UNE relation plus sérieuse si on ne compte pas le fiasco de ses fiançailles.

« Je la connais ? » demande-t-il innocemment pour prouver à son cousin qu’il s’intéresse à ce qu’il dit, à sa vie en dehors du cercle familial. Il se demande ce que ça fait de vivre ce genre d’aventures passagères, qui s’arrêtent aussi vite qu’elles ont commencé et qui participent à créer des souvenirs mémorables. Est-ce pour cela qu’il échangerait ses souvenirs avec ceux de Marius ? Hell no ! Il aime son histoire d’amour.

« T’as encore largement le temps de trouver quelqu’un d’autre. Si c’est ce dont tu as envie en fait. Tu ne crush sur personne actuellement ? Quelqu’un avec qui tu aurais envie de construire un truc. »

We are family after all ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] | 14.10.22

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il veut que tout le monde soit heureux. C’est aussi simple que cela. Et niais, oui, il faut se fier à l’évidence. Tout le monde ne peut pas être heureux, pas constamment en tout cas. Pas même lui. Et il est fort possible que son cousin trouve son bonheur dans le célibat et les relations courtes. Il n’y a jamais pensé pour lui-même mais pour ça, Maximilien est plutôt éclairé. Il a conscience que son modèle de vie est différent de celui des autres et qu’il n’y a aucun mal à ça. Malheureusement, il ne connaît pas assez bien Marius pour savoir ce qu’il en est, de son côté. Cette fille lui plaisait, cela s’entend au ton de sa voix, mais aurait-il forcément conduit les choses plus loin avec elle malgré ces sentiments ? Rien n’est moins sûr.

Maximilien est surpris d’apprendre qu’il connaît la femme en question. Mentalement, il fait une recherche des personnages féminins de sa vie et se rend compte qu’il en connaît bien trop - proches comme camarades - pour pouvoir réduire la liste aussi facilement. Il va lui falloir quelques indices supplémentaires, si seulement son cousin veut lui en donner. Délicat, dit-il ? Parce qu’elle est connue ? Intouchable ? Sous le feu du jugement d’autrui ? Ah, voilà qu’il possède maintenant quelques détails… qui le mènent directement à UNE famille. Difficile d’entendre “famille de tarés” et de ne pas penser aux Blackthorn, même s’il essaye de minimiser ce genre de raccourcis blessants. C’est qu’il meurt d’envie de lui demander et ne retient pas sa langue.

« C’est Cataleya ? » La logique voudrait que cela le soit et il comprend un peu mieux l’aspect “délicat” de cette romance d’été, et de la rupture qui s’en est suivie. Au passage, Marius lui confirme ce qu’il avait compris de prime abord : long terme n’a pas la même définition chez lui. Mais c’est bien, au contraire. Il faut de tout pour faire un monde.

« Wow, comment c’est ? Euh… Attends, je cherche mes mots histoire de ne pas dire n’importe quoi et t’effrayer ! » Il rit doucement mais prend vraiment le temps de la réflexion. Songer à sa relation avec Peter est tout à fait normal pour lui, puisqu’une activité quasi quotidienne. « Tu sais Peter, à la base, ce n’est pas un partisan des relations exclusives et sérieuses, donc ça a vraiment été un ajustement particulier. Je sais juste que je me sens bien dans cette façon de faire. Je prends du plaisir à me dire que tiens, dans deux ans, ce serait bien qu’on ait emménagé ensemble parce qu’on passe le plus clair de notre temps de cette façon et que ça me plaît. Que j’ai envie d’essayer, pour voir ce que ça donne. Je ne vais probablement pas te surprendre, mais j’aime la stabilité. J’aime me dire qu’il sera toujours là. Donc bon, à partir de là, ce n’est pas très compliqué de se projeter. J’ai envie de dire que ça se fait naturellement. Quand t’es avec quelqu’un qui pense la même chose, je veux dire. Je ne sais même pas si ça me fait “peur” parce que je me dis que plus ma relation avec Peter est forte, stable et pérenne, plus je peux me concentrer sur d’autres projets, d’autres passions pour lesquels je vais forcément rencontrer de l’instabilité. Si je dois perdre mon emploi, me casser un bras ou pire encore, le fait de l’avoir rendra déjà toute souffrance moins difficile parce que je pourrais au moindre me dire “ma vie part peut-être en morceaux mais au moins, lui, il est là et c’est une valeur sûre. » Il manque d’un peu de souffle, à trop parler et décide de faire une petite pause dans sa course, le temps de retrouver une meilleure forme.