it's not a good idea ! ft Elio, Wyatt, Cat (terminé)

Jeu 17 Nov 2022 - 14:44

04 novembre 2022

Alors comme ça tu te penses capable d'en boire un de plus ?

Tout à fait, Baby... Mais qu'est-ce que je gagne ?

La détente. En cette période, c'était important. Mensuellement à cette période, c'était important. Parce que dans quelques jours, ma nuit, j'allais pas en profiter. Parce que demain, Akhela allait encore gagner. Comment je le sais ? Evidence, je ne prend plus cette saleté de potion. L'ennui, plus que de perdre le controle, c'est qu'il paraitrait que ca me rend irritable. MOI ! Irritable... Je suis d'accord avec vous, c'est juste n'importe quoi.

Vous devriez pas boire autant, monsieur.

Tais-toi et pose ce putain de verre. J'ai un pari à gagner.

Alors non, c'est pas de l'irritabilité lycantropique ça, je vous assure. Mais la rouquine à montrer le rose de ses lèvres à ma dernière question et moi vous voyez, je rêve d'y gouter. Alors oui, je n'hésite pas une seconde à claquer ce qu'il me reste de gallions dans la boisson. Pour que cette nuit soit magique comme ~~presque~~ jamais, et que j'en oublie un instant ce sort qui m'accable.

Et le cocktail, j'en fais son affaire en un rien de temps. Presque cul-sec. Et Dieu sait que je remercie cette chère @Raven Stone de m'avoir fait boire un nombre inégalé de ces petites merveilles. Un entrainement digne d'un champion comme moi. Et alors que je repose le verre, ma main vient glisser dans le coup de la jeune femme, mon regard bien plus taquin qu'avant ce dernier verre, mes lèvres venant quérir leur gain. Un gain qui m'extasie presque tellement ce baiser est annonciateur de l'excellente soirée qui s'annonce. Pourquoi n'étais-je pas revenu plus tot dans cette taverne ?

Mais voila qu'elle s'écarte, qu'elle rompt ce lien si doux ? De grace, dites-moi que c'est pour une bonne raison. Ah, elle s'approche de mon oreille, et y murmure quelque chose qui attise ce sourire en coin. Wauters, la soirée s'annonce p-a-r-f-a-i-t-e. Je la laisse se relever, et aller faire ce qu'elle a dit, reprenant place plus normalement dans le fauteuil où je suis installer. Faites qu'elle revienne vite, elle me manque déjà.

@Juliet Blackthorn @Elio Cooper

Ven 18 Nov 2022 - 9:48

Une journée qui fut fort appréciée par le Dr Cooper qui était en jours de repos. Il avait aligné les gardes cette semaine alors il n'avait pas travaillé ce jour-ci et ne travaillerait pas le lendemain. Un peu de VTT en matinée, qui ne fut pas si facile car il se sentait un peu rouillé. Cela faisait un moment maintenant qu'il n'avait pas remis les pieds sur un pédalier et en plus il n'y avait plus Kashmiri pour l'accompagner.
L'après-midi, il était allé rendre visite à ses parents et avait dîner avec eux. Sa mère l'avait trouvé amincit et s'inquiétait pour la santé de son fils. Il l'avait bien sûr rassuré mais il ne pensait qu'à une chose, pouvoir boire un verre au cours de ce repas. Or ses parents n'étaient pas au courant qu'il buvait de nouveau de l'alcool et comme il voulait garder cela secret pour ne pas les alarmer, il serra des dents. Il écouta la soirée, prétextant un mal de tête et rejoins rapidement un bar à Londres pour boire un verre. Une fois son corps recompensé, il quitta la capitale anglaise pour revenir à Inverness.

Mais il ne voulait pas rentrer de suite chez lui. Alors il passa la porte de la taverne et y retrouva deux étudiants internes avec qui il avait déjà passés des soirées ici.
Une chance, il n'allait pas passer la soirée seul. Les verres s'alignèrent et son corps en redemandait encore. Il tomba la veste et retroussa les manches de sa chemise. La soirée se déroulait tres bien jusqu'à ce qu'il reconnaisse Jolan. Ce dernier était en bonne compagnie et le sang du médicomage ne fit qu'un tour. Il tenta de se raisonner mais chose difficile lorsque les idées ne sont plus très claires avec l'alcool. C'était plus fort que lui. Il avait une réaction épidermique en voyant l'Amerindien flirter.
La fille quitta la compagnie du jeune homme, alors Elio se leva sans réfléchir, en surprenant ses deux potos de soirée.

"Alors le squatteur, tu cherches un nouveau lit pour cette nuit ? Le top, tu vois, c'est que tu restes chez cette demoiselle, qui a l'air si charmante."

Comment ça il était jaloux ? Mais pas du tout.

"Et que tu laisses Juliet tranquille. Tu abuses de sa gentillesse."

Oui, ce gars n'était qu'une fouille merde. Pourtant fut une époque il l'appréciait bien, mais son retour ne lui disait rien qui vaille.

Ven 18 Nov 2022 - 13:43

Alors le squatteur...

Autant les mots que le timbre de voix était presque une douche froide. Mon regard en suit l'origine jusqu'à reconnaitre le détenteur : Elio. Malheureusement, mon état n'est clairement pas assez bon pour avoir tout compris de la suite. Quoi qu'il me souhaitait de rester toute la nuit avec la fille... C'est gentil ça ! Quand au reste, eh oh les gars, c'est moi. Faut pas trop m'en demander apres ces cocktails.

Elio, mon pote ... Bah oui, pour moi il l'était. C'est quand même le gars qui m'avait recousu le bras quand j'avais eu ce petit accident de clouteuse. Je t'offrirai bien un verre mais je crois que si je fais ça, je risque d'être juste. Conséquence de vivre dans la rue, il faut parfois savoir abandonner une générosité innée au profit de la survie. D'ailleurs, tu saurais pas me dépanner un peu, genre quelques mornilles. Ca serait vraiment top. Je ne pensais pas devoir préciser que je lui rendrais jusqu'à la dernière, c'était pour moi une évidence pure.

Puis il y eut, pour ma part en tout cas, un silence. Je le regardais, trouvant que quelque chose était bizarre. Anormal presque. Elio, t'es sur que ça va ? Je sais pas si c'est l'alcool que j'ai bu mais tu sembles... plus défoncé que moi. Non pas que je voulais être le premier en tout mais en l'occurrence, je ne me rappelais pas de l'avoir vu ainsi un jour.

Et dans ce qui fut plus un rire nerveux, j'ajoutais : On dirait presque que... ha ha ... que tu veux me claquer contre la table... Elio violent... On aurait vraiment tout vu.

Dim 20 Nov 2022 - 13:29

Mon pote...Il y a quelques temps, Elio aurait définis Jolan comme tel, même en sachant ce qu'il s'était passé entre Juliet et lui, parce qu'à l'époque Elio était en couple avec la Blackthorn. Mais ce n'était plus le cas, alors il considérait autrement le Wauters. Il ne pouvait supporter l'idée que Jolan puisse être en couple avec Juliet, même si ce n'était pas le cas actuellement. Il vivait chez elles, ils avaient déjà couchés ensemble, tout pouvait arriver et Elio ne contrôlait rien. Il se sentait vulnérable face à lui et ne pouvait l'accepter. Bien sûr, l'alcool embrouillait son esprit car finalement la menace n'était pas si présente. Il ne pouvait y avoir d'idylle entre Juliet et Jolan tout simplement parce qu'elle était fiancée et que l'Amerindien était loin d'avoir le sang pur.

Le jeune homme semblait aussi alcoolisé que le médicomage, mais le concernant, ce n'était pas nouveau. Elio l'avait bien soigné lorsqu'il s'était blessé avec une clouteuse, parce qu'il avait bu.
Jolan espérait vraiment que le Cooper allait lui donner de l'argent ? Certainement pas.

"Ce n'est pas une bonne idée."

De toute façon, il a assez bu comme ça non ?

Malgré son état alcoolisé, Jolan remarqua le comportement étrange d'Elio. Claquer contre la table ? Non quand même pas. Elio n'était pas violent, bien que la colère soit présente.
Il faudrait le pousser pour qu'il se batte un jour. Et ce n'est pas une idée qui le réjouissait.

"Je crois que tu n'as pas compris Jo. Pars de chez Juliet. Tu disparais et tu reviens la ~~queue entre les jambes~~ bouche en coeur ? Et forcément tu vas voir celle qui est la plus à même d'ouvrir sa porte !"

Les deux internes regardaient la scène entre le médicomage et le gars assis. De loin, rien ne paraissait suspect alors ils continuèrent leur conversation.

"Elle est où ta soit disant chérie ? Grâce c'est ça ? Pourquoi tu n'es pas allé chez elle ?"

Tirage du dé :
Pair : la fille entend les paroles d'Elio
Impair : elle revient vers eux mais n'a pas entendu les propos d'Elio.
Résultat : 3.

Dim 20 Nov 2022 - 21:29

Cette fois, la douche n'est pas froide. Elle est carrément glacée. Parce que cette fois-ci, malgré l'alcool qui inonde mes veines, je fais attention à ses paroles. Et je ne m'y attendais tellement pas que finalement, mon sang ne fait qu'un tour. Même les traits de mon visage se raidissent. L'expression même de détente disparait de mon si joli minois, si j'en crois toutes celles qui l'ont déjà qualifié ainsi. Et si j'aurais pu, avec un sourire, qualifié de pas cool le refus de me prêter un peu d'argent, la suite des ses propos ne me laissent clairement pas de marbre.

Il me demandait de partir de chez Juliet. Limite, ça je peux le comprendre. Surtout après ce que j'avais pu entendre il y a quelques nuits. Mais au dela de ce genre de considérations, j'avais rien demandé à Princess. Et lui, ce petit con, il venait me claquer ça comme ça. Déjà là, il me gonflait. Mais la suite...

Il venait me parler de mon départ et de mon retour. Fermes-là... je le murmurais, visiblement pas assez fort. Mais en vérité, c'était surtout pour moi. J'essayais de me calmer, de calmer ce que je sentais monter en moi. Mais Elio continuait. Il en rajoutait. Je l'entendais me reprocher d'être venu trouver Juliet. Qu'est-ce qu'il en savait ? Est-ce qu'il savait seulement comment Juliet avait fini par me retrouver ? Est-ce qu'il savait que j'étais constamment en cavale ? Non, ça, le Grand Elio Cooper s'en foutait royale. Le Grand Elio Cooper était au dessus de tout ça. Môsieur Cooper, il était perfect lui.

Je le sentais monter en moi, ce sentiment qui s'installait. Et je savais ce qu'il signifiait. Il était tout ce que j'étais venu oublié ce soir. Et cet abruti de première venait me le remettre sans mal. Alors je me levais. Je prenais la décision de partir. Pas sans un : T'sais quoi ? Va t'faire foutre Cooper. Et prenant son manteau, je venais le placer sur les épaules de Clara alors qu'elle était de retour, le regard indiquant clairement mon envie de partir. Heureusement pour moi, elle semblait d'accord. Jusqu'à ces mots :

"Elle est où ta soit disant chérie ? Grâce c'est ça ? Pourquoi tu n'es pas allé chez elle ?"

Clara venait de s'éloigner elle, de quelques pas. Elle avait pas entendu, presque au bar pour dire au revoir à ses copines avec qui elle était venue à la base. Mais moi, je m'étais arreté, retourné, et j'étais revenu vers Elio.

Ecoute, espèce de p'tit con, parce que je vais te le dire qu'une fois. Je sais pas ce que t'as, mais m'cherche pas parce que sinon, moi, j'te l'éclate ta tête sur cette putain de table. Et si tu t'demandes pourquoi je suis pas retourné avec Grace, t'a qu'à le demander à ton connard de frère.

Il fallait que je sorte. Alors je me retournais et faisais quelques pas, mais finalement non. J'avais encore un truc à lui dire, au grand médecin omniscient. Alors je me retourne encore et reviens. Et franchement, tu sais quoi ? Quand je te vois comme ça, je me dis qu'il y a peut-être des raisons qui l'ont poussé à m'accueillir moi et pas toi. Petit ? Peut-être. Mais pour être tout à fait franc, je crois que sur l'instant, je voulais juste le blesser. Je voulais simplement le toucher sur son égo de male. Sinon, ce soir là, je me serais pas effacé de l'appartement...

Mar 22 Nov 2022 - 18:26

Les injures arrivèrent de la part de l'Amérindien et le ton monta d'un cran.
Sauf qu'Elio n'en avait pas terminé et la réponse ne tarda pas. Avait-il touché une corde sensible ? Le médicomage n'était pas au courant de toute l'histoire concernant Jolan/Grace/Juliet/Matéo alors il ne comprenait pas bien en quoi interroger son frère l'aiderait. Par contre, le Wauters dépassait la limite en insultant Matéo. De quel droit le traitait-il de connard ?! Elio avait fait attention aux mots qu'il avait prononcé mais Jolan n'en avait que faire. Non mais il n'y avait pas moyen de lui faire passer le message tranquille quoi ?
Il avait simplement voulu être ferme avec lui, Jolan répondait en attaquant.

Elio serra les poings. Légèrement surpris par ce punch verbal, il ne trouva rien à répondre. Jolan quittait déjà les lieux mais il revint sur ses pas.
Les deux internes vinrent alors rapidement non loin d'Elio. Ils n'étaient clairement pas là pour se battre mais voulait éviter que cela n'aille plus loin, parce que le mec au cheveux longs n'avait pas l'air commode.

Bordel de merde, le sang d'Elio ne fit qu'un tour et il poussa violemment Jolan.
Ce n'était pas suffisant qu'il insulte sa famille, il fallait qu'il le titille sur sa relation avec Juliet ?
Le médicomage se surprit lui même de son geste qu'il ne contrôla pas. Il n'avait pas prémédité son geste et il cru un instant que Jolan allait tomber.
Mais il faut croire que le Wauters, malgré l'alcool dans le sang savait maintenir un équilibre.

"Fais attention à ce que tu dis Jolan. Tu te comportes comme une petite merde là !"

L'un des internes s'approcha d'Elio.

"Elio, vient, ça n'en vaut pas la peine."

Le gérant de l'établissement ne tarda pas à arriver.

"Dehors ! Je ne veux pas de bagarre ici. Allez sortez, ou c'est moi qui m'en charge", dit il en sortant sa baguette.

Elio ne se fit pas prier davantage et alla à l'extérieur de la taverne en oubliant de récupérer ses affaires. Il avait les idées confuses mais ne décolérait pas.

Lancé du dé.
JO va-t-il tomber quand Elio le pousse ?
Pair : oui
Impair : non
Résultat : 1

Mar 22 Nov 2022 - 21:03

Tu m'expliques ?

Non ! La réponse était sèche, sous le coup de l'émotion qui m'habitait encore. J'étais énervé, et pas parce que Don Juan avait tenté de me faire tomber. Celui-là, il avait vraiment de la chance que ses potes étaient là pour le calmer, le raisonner et que le proprio se soit mis dans l'histoire. Petit con de Summerbee.

La première mauvaise nouvelle par contre, c'était qu'on était prié de partir. La seconde, c'est que ma soirée à moi allait encore plus s'écourter, parce que visiblement, Clara, elle aimait pas qu'on lui réponde de manière sèche. T'auras qu'à m'appeler quand tu t's'ra calmé... qu'elle m'avait dit, avant de sortir. Alors forcément je l'ai suivi, en l'appelant. Mais non, elle s'était pas arrêtée. Elle avait continué avec ses copines. Et moi ? Bah moi, je savais que me calmer, ça serait pas demain la veille. On était en plein dans ma mauvaise semaine. Et levant la tête vers le ciel, je la voyais cette presque pleine lune présente comme pour me défier, se moquer de moi.

Je respirais profondément, maudissant mentalement cet espèce de petit enfoiré à cause de qui j'étais dans cette situation. Je venais de passer d'un bon coup au mec qu'on laissait choir, et ça me rendait... irritable.

Mais lorsque mon regard tombe sur lui, encore, je soupire encore plus. Et c'est plus fort que moi, il faut que ça sorte : T'es content j'suis sur. T'es fier d'avoir ruiné ma soirée. Quand je penses que quand je l'ai entendu avec Juliet, je les ai laissé. Je les ai pas dérangés. J'étais content même pour eux. A penser à tout ça, j'enrageais encore plus.

T'es vraiment qu'un pauvre type, Elio. Un merdeux même pas capable de tenir l'alcool.

Sur ces paroles, je tournais les talons. Fallait -je le savais- que je m'éloignes. Avant que mon esprit ne vrille encore plus. Avant que le genre d'attitude qui avait parfois rythmé ma cavale ne vienne s'imposer dans cette légère altercation.

Jeu 24 Nov 2022 - 9:45

Une fois à l'extérieur, Elio fut rapidement rejoint par les deux internes. Ils étaient à la fois étonnés et inquiets pour le médicomage. Évidemment, ils ne comprenaient de ce qui se passait. L'un d'eux a posé la question tout en donnant les affaires du summerbee.

"C'est pas vos oignons."

Autant vous dire qu'ils furent vexés. Eux s'inquiétaient pour leur pote de soirée et lui les rejetait ? Elio prit sa veste mais la garda dans sa main. Malgré la fraîcheur de la nuit, il n'avait pas froid. Il était chaud bouillant.
Le médicomage pensa que c'était terminé mais Jolan revint lui dire deux mots. Il n'allait plus avec la fille ? Alors...cela veut dire qu'il va rentrer chez Juliet ?

"Elio, franchement, je ne sais pas ce que tu as contre ce mec, mais laisse le partir," tenta le plus jeune des deux.
Jolan lui tourna le dos mais Elio rageait intérieurement.

"Et toi tu penses qu'à ta gueule !" lança Elio.

Le plus jeune des internes leva les yeux en l'air et décida de s'en aller. C'était peine perdu pour Elio, il voulait la confrontation et lui ne voulait pas être témoin de ça.

"Tu crois pas que tu lui as fait assez de mal comme ça ?!"

Elio suivit l'Amerindien. Il fallait que ça sorte.

"Tu vis chez elle, tu profites de sa générosité mais tu vas merder encore une fois et tu vas la blesser !"

Et malheureusement Elio ne sera pas là pour elle à ce moment là.

Le deuxième interne préféra rester...au cas où. Il ne fallait pas avoir un don quelconque pour comprendre que le problème entre eux était une femme. Et avec ce qu'il avait suivit, il savait qu'il s'agissait de Juliet Blackthorn, l'une de ses collègues.

Jeu 24 Nov 2022 - 10:26

Mes pas s'arrêtent à nouveau alors que les mêmes propos reviennent à mes oreilles. J'allais lui faire du mal, je ne pensais qu'à moi, j'abusais... Ca me touchait. Elio ne mesurait pas à quel point, mais ça me touchait. Parce que faire du mal aux gens, c'était depuis toujours ma plus grande peur. Cette même peur que j'affrontais depuis mes huit ans. Cette même peur avec laquelle je devais composer depuis février, depuis mon départ. Est-ce qu'il savait ? Est-ce qu'il comprennait les efforts que ca demandait de se battre contre ça ? De devoir accepter l'idée ? Non, bien sur que non.

Tu vas la blesser !

Cette phrase était la pire. Je me revoyais, en aout. Je la revoyais maculé de sang dans mes bras. Et je me souvenais de mes questions qui m'avaient traversé l'esprit à cet instant : l'avais-je fait ? Pourquoi elle ?

Ca non plus, le Cooper ne pouvait pas savoir. Personne ne savait. Personne ici n'était au courant. Mais il allait le ressentir. Parce qu'il avait employé les mauvais mots. Parce qu'il avait décidé de continuer de me suivre et de m'emmerder. Parce que dans quelques jours ce serait la Pleine Lune et que j'allais devoir vivre avec ce souvenir. Je me retournais et mon poing s'écrasa sur sa joue sans semonce. Son pote ? Il décida de réagir et mon front vint rencontrer son nez.

Mais mes pensées étaient tournés vers Elio. J'avais mal, et je voulais qu'il le ressente. Il venait de me faire péter une durite, et je le plaignais. Parce que maintenant, j'allais vraiment lui casser la gueule.

Jeu 24 Nov 2022 - 14:00

Outch. Se prendre une droite...ça faisait mal. Elio ne s'était jamais battu auparavant. Il avait bien entendu déjà vécu de la souffrance physique lors de ses chutes en VTT ou bien lors de son agression mais jamais il n'avait reçu un coup de poing au visage.
Et oui, ça fait mal, et oui il l'a bien cherché. Légèrement sonné, il aurait pu arrêter là, comprendre la leçon. Or, il n'en était rien. Il gardait pour lui tellement de sentiments depuis sa rupture avec Juliet qu'il fallait que ça sorte. Il n'en pouvait plus de cette injustice, de ne pouvoir vivre pleinement son amour avec Juliet. Il en voulait aux Blackthorn, à cette putain de société sang pur, à lui même. Jolan n'était que le prétexte pour extérioriser sa colère.

Alors son poing s'abattit sur le visage de Jolan et il se fit de nouveau mal...à la main cette fois-ci, parce qu'il portait une bague, celle que venait de lui offrir sa mère. Il n'avait pas pensé à se "préparer" pour la confrontation.
Il vit l'interne, le nez ensanglanté. Merde, il n'avait pas vu que Jolan s'en était pris à lui aussi.
Alors Elio se jeta sur l'Amerindien.

Jeu 24 Nov 2022 - 14:21

Elio n'est pas en reste ce soir. Le coup que je lui porte, il finit par me le renvoyer, et je sens sa bague m'arracher un morceau de peau. Mais ca ne m'arrêtera pas. La force qu'il met dans ses coups n'égale pas la douleur que je vais bientot ressentir parce que Akhela prendra le dessus. Son ami s'en mêle, et reçoit ma haine en plein visage ; mais est-ce important ? Un petit coup d'Episkey et on en parle plus, qu'ils disent non ? Et bien l'Episkey, tu pourras t'entrainer à le faire sur toi, crétin.

Avant cependant de pouvoir continuer, Elio me charge et m'emporte avec lui alors qu'il me saute dessus. Ils sont deux, et j'ai pas intérêt à l'oublier sinon ca peut très vite mal se terminer pour moi. Chose étant que ce coup-ci, c'est avec Elio que je suis aux prises. Me faisant ceinturer, je tente tout de même de conserver un maximum mes appuis, et pour ça, mes années en Quidditch sont utiles. June l'aurait dit : si tu sais faire le con en équilibre sur un balai, tu saura gérer le reste. ~~Je vous l'accorde, c'était moi et pas elle qui le disait.~~

Et puisque que le Cooper semblait décider à rester pres de moi, je décidais de le garder pour lui envoyer mon genou là où ca toucherait. Torse, gueule, bide... Peu m'importait tant qu'il ait le souffle court, pour qu'ensuite je puisse l'envoyer valdinguer plus loin.

Et comme les gestes sont rarement assez suffisants pour déverser sa haine, j'ajoutais :

Mange toi ça, sale petit con !

Jeu 24 Nov 2022 - 16:28

Il avait le pressentiment que Jolan n'en était pas à sa première bagarre. Il allait donc falloir tenir le coup, ne pas s'écrouler dès les premiers instants car il n'en avait pas terminé. Il voulait pouvoir le frapper, comme un punching ball, encore et encore, jusqu'à ce qu'il soit vide d'énergie. Et pour cela, il fallait encaisser, ne pas tomber.
Le coup de genou dans les intestins lui fit émettre un son de douleur. Mais cette douleur, il la recevait, comme pour se punir lui même.
L'adrénaline le maintenait pour le moment debout. Il se plia en deux et recula légèrement. L'interne voulu s'y mêlé de nouveau mais Elio lui fit un signe de la main. Non, hors de question. Il ne voulait impliquer personne d'autre. C'était entre le Wauters et lui même. C'était certainement de la fierté mal placé mais aussi de la protection pour son collègue.

Avant que Jolan ne revienne, Elio se redressa et visa le tibia de son adversaire avec son pied. Il n'était certes pas boxeur mais connaissait l'anatomie par coeur et savait où il pouvait faire mal. Autant mettre à contribution ses connaissances.
Il lança ensuite son poing vers le ventre du Wauters mais celui-ci para son coup.

Quelques curieux s'étaient arrêtés et devinrent spectateurs du spectacle. C'était assez amusant de voir deux sorciers se battrent à la moldue.

Sam 26 Nov 2022 - 7:09

Sa meilleure chance a mes yeux, il la sacrifiait par orgueil. En interdisant à son pote de s'en mêler, j'étais persuadé qu'il allait perdre, souffrir sous mes propres coups. Parce qu'à sa différence, j'en étais pas a ma première bagarre. J'ajouterai même que ces derniers mois, je les avais parfois que trop enchaînés.

Je le charge, mon erreur. Son coup dans le tibia m'arrête et manque de me faire tomber. Mais je pose genou au sol et c'est clairement ce changement de vue qui me sauve du coup suivant. Et la suite ne se fait pas attendre. Si je me contrôlais, que j'essayais d'éviter cette bagarre plus que de l'alimenter, je pense que je verrais ce qui ressemble à la détresse qu'Elio devait ressentir. Que je n'étais que le mur dans lequel il tape encore et encore. Mais non. Mon esprit est autant imbibé d'alcool. Ce même esprit est piègé dans ce souvenir qu'il m'a imposé. Et la haine s'est du coup emparé de moi. A cause de ses mots, ceux qu'il a prononcés. Plus que les coups, le Cooper avait réussi à frapper mon esprit.

J'arrive un instant à le balayer, et me penche sur lui, au dessus de lui pour le frapper. A cause de cette haine, c'est son visage que je frappe. C'est son visage que je veux effacer, tumefier mais son pied dans mon ventre finit par me repousser et je tombe en arrière jusqu'à me cogner la tête au sol. Qu'importe la douleur cependant, je n'abandonnerai pas. Même s'il demande pardon, cet espèce d'enfoiré.

Lun 28 Nov 2022 - 9:47

Les coups s'enchaînaient entre Elio et Jolan. Ce dernier desiquilibra le médicomage et il se retrouva à terre. Très vite l'Amérindien profita de cet instant pour lui asséner des coups au visage. Elio ressentit chaque poings, augmentant la douleur, mais aussi la révolte. Il mit ses avant bras en guise de protection mais Jolan n'arrêtait pas. Alors il ne sait pas quel moyen, certainement un instinct de survie, son pied envoya valser le Wauters en le frappant au ventre.
Elio se sent déjà fatigué par cette lutte mais il se relève tout en crachant du sang. Il ne devait pas être beau à voir.

Les rôles étaient désormais inversés. Le Wauters était à terre, le Cooper debout.
Alors Elio frappa du pied dans ses côtes.
C'était petit, c'était minable comme attaque mais il s'en fichait. Il venait de lui défoncer le visage et il allait lui rendre la pareille...ailleurs.
Bizarrement personne ne l'en empêcha. Il avait bien évidemment fait signe à son collègue de ne pas s'en mêlé mais personne ne chercha à arrêter cette bagarre. Drôle de spectacle. Certains ont l'esprit bien tordu pour apprécier pareille démonstration.
Mais Elio ne savait comment s'arrêter. Alors quoi ? Ils allaient se battre jusqu'à ce qu'ils n'en puissent plus ?

Lun 28 Nov 2022 - 21:26

Crèves !

Alors que j'entendais la voix dans ma tête, je ne pouvais pas m'arrêter. Je voulais blesser. Je voulais tuer. Elio précisément ? Non. Mais je ne peux nier que mon envie était forte de voir du sang, de provoquer une souffrance chez cette victime commis d'office de la soirée. Je sais que tu m'ferais jamais d'mal, Jo'... La voix m'arrêta. Elle aussi était dans ma tête, mais elle était un souvenir. Celui de cette petite fille blonde, qui n'avait peur de rien. Ymkje, ma cousine, lors de mes premières transformations. Elle était restée avec moi, malgré l'épreuve et les risques.

L'instant suivant, je récoltais un coup de pied d'Elio, et m'effondrais à terre. Lui se relevait et venait une première fois m'écraser les côtes, avant de continuer en m'envoyant plusieurs violents coup de pied au même endroit ou dans le ventre. En fait, dans tout ce que son pied rencontrait qui pouvait m'appartenir. Je pense même que mon menton pris un ou deux coups perdus. Quant à moi, ne nous mentons pas, le coup dans les cotes m'avait coupé le souffle, et intérieurement, je luttais. La voix de Ymkje avait réveillé en moi quelque chose de beau, de bon. Une volonté de me battre contre la bête. Alors je luttais autant intérieurement pour reprendre le dessus qu'extérieurement pour ne pas lâcher, sombrer. Quelques filets de sang s'échappèrent au milieu de quelques toux, et mes bras étaient recroquevillés pour tenter de me protéger au mieux, mais je souffrais finalement.

Mar 29 Nov 2022 - 20:24

It's not a good idea ft. @Elio Cooper & @Jolan Wauters | 04.11.22

Wyatt voulait passer une soirée normale. Les problèmes, ce n’était pas vraiment son fort, il devait bien l’admettre. Pourtant, il était passé expert dans l’art d’irriter son entourage. Malgré cela, certains trouvaient encore sa compagnie plaisante, suffisamment pour l’accompagner en soirée dans des bars ou des clubs. Il participa tout d’abord à une pré-soirée qui traîna en longueur alors que les bières semblaient ne jamais s’amoindrir. Et puis, enfin, ils décidèrent de mettre le cap sur la Taverne du Troll. À pieds, bien sûr, car aucun d’eux n’était en mesure de transplaner ou conduire quoi que ce soit (et surtout pas un balai), Wyatt le premier.

À l’approche du pub, ils virent de l’animation et bête comme pas deux, le dragonologue fit une remarque sur leur popularité. On les attendait avec tant d’enthousiasme qu’une petite foule s’était créée à l’extérieur du bâtiment. Mais en voyant les regards tournés à l’opposé de leur petit groupe, les pupilles dilatées par l’appel de la violence et du sang, il comprit bien vite ce qui se passait. Une bagarre. Wyatt ne participait pas à autant de bagarres que Matéo, son jeune cousin, mais il lui arrivait de se retrouver dans une mêlée. Curieux comme jamais, il s’approcha pour voir de qui il s’agissait et ce qu’il vit ne l’enchanta pas. Mais alors pas du tout. Celui qui frappait un homme à terre cherchant à se protéger du mieux qu’il le pouvait n’était nul autre que son plus proche cousin et en voyant cela, Wyatt joua des coudes pour qu’on le laisse passer. Il attrapa le poignet du sorcier qui s’était élevé pour prendre plus d’élan avant de s’abaisser sur le visage de sa victime et lui fit une clé de bras. Son autre main s’affaira à immobiliser l’autre bras d’Elio.

« Oh oh doucement ! Calme-toi Elio bon sang, tu vas le tuer ! » Bien évidemment, personne d’autre n’avait réagi avant son arrivée. Des vautours prêts à se repaître du cadavre du perdant. Il tira le médicomage de quelques pas en arrière puis le lâcha. Il put constater sans grande difficulté que l’homme au sol n’était pas le seul avec quelques ecchymoses. « C’est pas ton genre de te battre. Me dis pas que t’as encore bu ? » Si Matéo venait à l’apprendre, ils se feraient tous deux passer un sacré savon ! Elio pour adopter un comportement destructeur et Wyatt pour ne pas avoir su l’en empêcher. Ce dernier se place entre les deux opposants et se tourne finalement vers l’autre gars.

« Hey, ça va ? »

Chouinant un peu à l'arrière de la meute, Cataleya enfonce son nez dans son manteau en fausse fourrure rose pour lutter contre le froid mordant et un vent qui, féroce, lui jette de poisseuse odeur en plein visage depuis près de dix minutes déjà. L'hiver guette et s'il n'a fallut que la promesse d'un rapide cocktail pour arracher Miss Blackthorn au confort familial, force est d'admettre que le verre s'est changé en un second, en un troisième, en pré-soirée, puis en promesse de bière arrachée à la taverne du Troll. Et la voici donc, comme trop souvent, happé à la manière d'un papillon de nuit par la douce lueur que projette Wyatt et sa démarche assurée. L'alcool a déjà bien coulé, et c'est à force de plainte qu'elle a finalement accédé au privilège de se hisser là, sur le dos d'un homme qu'elle s'acharnait à appeler Gigi, faute d'avoir retenu son nom. A mi chemin entre le triomphe et un apaisement clairement soufflé par ce cocktail de trop que lui avait servit un autre, les plaintes se sont éteintes. Alors, un peu avachi sur son dos, le menton pleinement écrasé sur son épaule trop large, Cataleya finit par arquer un sourcil en distinguant la masse grouillant devant leur lieu de rapatriement.

« Wyatt, joyau de ma vie, merveille de mon cœur, je suis assise sur un trône vivant ; Si on doit acclamer quelqu'un, c'est moi. Pas toi. » Elle répond sans mal à sa blague, mais s'arme à dire vrai d'une méfiance toute singulière devant l’inhabituel de la situation. Plus encore lorsqu'ils approche et qu'elle sent le dragonologue trop curieux. Il veut approcher, et évidemment, les autres suivent. Seul Gigi marque un temps d'arrêt en sentant toute les tensions se lier sur le corps de sa cadette et, le plus délicatement du monde, il finit par la reposer au sol. Sans doute un peu surprit par l'expression qu'elle arbore, le nez franchement froncé, et l'air soudainement plus sobre. Si elle demeure en retrait et contemple un peu inquiète Wyatt s'enfoncer, c'est l'odeur du sang qui la tient pleinement en alerte. Suffisamment à dire vrai pour la glisser dans l'ombre du métamorphomage lorsque celui-ci s'élance et joue des coudes pour rejoindre l'affrontement. Fuck. Fuck fuck fuck.

Elle débouche difficilement sur une scène qui l'horrifierait presque si l'adrénaline ne lui hurlait pas de fondre sur l'homme à terre. Elio fucking Cooper, la bonne patte urgentiste, sacro-saint sujet de discorde familiale, frappait sans vergogne un homme à terre. Si ça ce n'était pas un scoop. Passé les première seconde de stupeur et une hésitation palpable, Cataleya se laisse tomber à genoux devant le brun recroquevillé lorsqu'elle comprend qu'en face, Wyatt gère le médicomage, et c'est du bout des doigts qu'elle dégage doucement le visage du blessé.

« Hey. » On aura fait mieux comme approche, soyons honnête, pour autant le regard se fait attentif, détail une à une les blessures avant de se figer sur le sang qui macule les pavé sales du Myrddin Wyllt District. Si elle suspecte sans mal des côtes cassé, tente de manipuler avec la douceur des anges ce corps malmené, c'est pleinement inquiète qu'elle tourne ses iris vers Wyatt lors qu'elle comprend qu'elle n'aura aucun accès à celle-ci. L'homme maintient ses bras croisé, obstinément, et si la jeune médicomage demeure savamment penché au dessus, une cascade de feu s’érigeant entre lui et Elio, c'est méthodiquement qu'elle tente de se remémorer ses conseils soupiré par les urgentiste. « Ok poussin. Bonne nouvelle, t'es pas mort. Juste quelques côtes certainement cassée. Mauvaise nouvelle... On va t’amener à Sainte Marie et la nourriture y est immonde. Mais l'avantage c'est qu'il y a des infirmières ultra sexy de garde ce soir. »

Oui, il fallait véritablement qu'elle travaille sur ses approches.

Mais où étais donc passé Elio Cooper respectant ses semblables, prônant la diplomatie plutôt que la guerre ? Où étais donc le médicomage secourant les personnes blessées ? Certainement très loin. Il n'aurait pas supporté de voir ça...
Sa jambe continuait de frapper Jolan qui s'était recroquevillé pour tenter de se protéger. La haine l'avait complètement envahie, sentiment encore jamais exprimé dans le corps du Cooper.
Il n'arrivait pas à s'arrêter. Et personne n'intervenait...jusqu'à ce qu'il sente son bras replié dans son dos. Il fut surpris, le sortant brutalement de sa fièvre destructrice et ne se laissa pas faire. Malgré cela, l'autre tint bon et Elio reconnu la voix de son cousin.
Le médicomage se laissa faire et recula. Il observait ce qu'il se passait près de lui dans un état second. Son coeur tambourinait dans ses tempes, son oeil était tellement gonflé par l'ecchymose qu'il était quasiment fermé, du sang coulait ici et là sur son visage, notamment dans sa bouche.

Il n'entendit pas les mots de Wyatt. Il vit une femme se mettre à genoux près de l'homme à terre. Wyatt continuait de lui parler mais il avait du mal à revenir, non pas à cause de l'alcool son esprit n'arrivait tout simplement pas à intégrer ce qu'il venait de faire.
Puis peu à peu, le brouillard se dissipa. Il reconnut Cataleya près de Jolan.

"Wyatt."

Il appela son cousin qui discutait avec la médicomage. Une fois le Mora assez proche de lui, il lui souffla seulement ce mot :

"Partons."

Il fallait qu'il parte d'ici. Il se rendit compte du groupe de personnes qui les observaient. Il ne voulait pas être sur le devant de la scène. Et pourtant il le fut pendant de longues minutes... Mais le spectacle était terminé, il fallait qu'il aille ailleurs, loin de tout ça. Il se sentit mal.

"Partons Wyatt," le supplia-t-il.

Je ne pouvais pas... Je ne devais pas... Dans un soupçon de conscience, un instant à peine durant ma colère, j'avais repris conscience. Je m'étais rendu compte de ce que je faisais. Le fait que ce soit Elio en face ne changeait rien. Le fait qu'il aime Juliet n'apportait aucune différence. La rage qui m'habitait ne venait pas de la. Elle ne viendrait jamais de là, et je le savais. Pourtant... je souhaitais vraiment le tuer. Ce soir de presque pleine lune, alors que le sang inondait mon odorat, je souhaitais vraiment l'abattre. Et je ne savais pas si cela pouvait avoir une influence pour dans quelques nuits.

Alors d'un combat contre Elio, j'en étais venu, ou revenu, à un combat contre moi-même. Une lutte oppressante pour ne pas flancher plus, oppressé que j'étais par ses coups de pieds. Mais qu'importe, je guérirais. Qu'importe qu'il m'éclate même la tronche, m'abime les cotes, je guérirai.

Ce serait pourtant si facile. La voix se dessinait dans ma tête bien plus que les paroles des personnes qui venaient séparer le Médicomage de moi. Etais-je fou ? Je ne pouvais le croire réellement. C'était lui, c'était Akhela. Akhela qui me tentait déjà de céder. D'y prendre gout.

Sainte Marie... Non ! Mes yeux se rouvrirent secs à la mention de l'endroit. Je ne pouvais pas m'y rendre. Et tentant de prendre appui sur le sol, je crachais un filet de sang. N..on... Je soufflais, pour les seules oreilles de la rouquine le mot, incapable encore de plus. C... Ca va aller... Pas b'soin...

It's not a good idea ft. @Elio Cooper & @Jolan Wauters | 04.11.22

Avec soulagement, il vit Cataleya s’emparer du “cas Jolan”, indiquant qu’il pouvait accorder toute son attention à son cousin qui semblait enfin toucher terre et réaliser l’étendue des dégâts qu’ils avaient causés. Car oui, le dragonologue était persuadé qu’Elio n’était pas le seul en faute dans cette histoire. L’inverse était impensable. Certes, le médicomage avait des problèmes d’addiction dont il n’ignorait pas l’existence, mais ce n’était pas un homme violent. Pas à sa connaissance. Ou alors, il avait raté un biiiig épisode ! Wyatt évalua rapidement les dégâts. Un peu de sang, une forte probabilité d’ecchymoses et de douleurs dans les jours à venir mais de son côté, rien de cassé. Pas même son nez. Il ne pouvait pas en dire autant de Jolan, dont la conversation avec la Blackthorn remontait jusqu’à ses oreilles.

La supplique d’Elio ne lui échappa pas mais avant d’accéder à sa requête (qui l’arrangeait, soit dit en passant) il se tourna vers Cataleya.

« Chaton, on va y aller nous, ça ira pour toi ? Tiens-moi au courant pour lui. » Il désigna Jolan du menton tandis qu’il passait son bras autour des épaules de son cousin pour qu’il ne lui échappe pas. Même s’il en doutait. « Allez go, en avant. Le spectacle est terminé. » Il pensait à beaucoup de choses sur le moment, notamment Matéo. Devait-il lui l’en informer ? S’il ne le faisait pas, il se risquait à de plus grosses remontrances… Wyatt se laissa le temps du retour à pied pour y réfléchir. Il prendra une décision une fois Elio à l’abri, désaoulé et soigné.

Ramenant brusquement ses rousses ondulations en une queue de cheval haute, Cataleya inspire profondément. Pour un peu, elle aurait pu se gifler pour chasser le brouillard pourtant déjà bien dissipé par l'adrénaline et l'odeur du sang mais la foule grouillant tout autour l'en dissuade sans peine. « N..on... » Alors comment t'expliquer Poussin que ton consentement, elle s'en contrefichait éperdument ? Et si elle le contemple tenter de se redresser, laissant un long filet de sang effleurer sa main à terre, c'est tout doucement que son regard se durcie. S'accroche à cette volonté de s'en sortir seul. Quelque part sans doute, la compassion aurait pu s'éveiller ; Cataleya la première était une adepte du marche ou crève. Elle s'était traîné jusqu'à sa chambre après son premier doloris et s'était toujours acharnée à se défendre seule. Se relever seule. Pour autant, son regard se fait plus froid que précédemment car, si, il avait besoin de soin. Quoi qu'il daigne souffler dans une gerbe de sang. Alors, d'un mouvement assuré, elle passe ses bras autour de ses épaules pour le faire basculer en position assise et le garde fermement contre elle. C'est plus doucement qu'elle dégaine sa baguette torsadé et invoque un patronus incorporel, bien peu lumineux quoi que très vif.

D'un bref coup d'oeil, elle observe Wyatt échanger avec Elio, et lui accorde un sourire rassurant comme pour répondre à son départ. Ca allait le faire. Elle gérait la situation, quoi que lui hurlait son instinct. A dire vrai tout en elle lui impose de s'éloigner, et si elle sent son animagus s'agiter plus que de raison là, tout contre sa poitrine, c'est pleinement déterminé qu'elle détaille la situation à la tornade argenté qui tourne inlassablement autour d'eux.
« Altercation devant la taverne du troll sur Myrddin Wyllt district, un blessé conscient aux multiples ecchymoses, une ou plusieurs côtes supposément cassé, crache du sang, menton abîme. Personne à contacter ; Dr Blackthorn Cataleya. »

Le patronus file à toute allure et disparait. C'est froid, concis, quoi que loin de son expertise habituelle ; l'alcool et les conditions déstabilisant sans doute profondément la jeune femme. Et Merlin qu'elle s'en maudit. Elle se sent incapable d'agir au mieux, et cette impuissance tapis sous les doigts la frustre plus que de mesure alors, le corps du jeune homme gardé contre elle, elle soupire un peu Cataleya.

« Les ambumages sont rapides, c'est l'affaire de quelques minutes tout au plus. T'arrive a respirer correctement ? »

Dr Blackthorn Cataleya...

P-U-T-A-I-N DE MERDE ! Le nom me fit encore plus l'effet d'un coup de poing qu'un coup de poing d'Elio ~~En même temps, les poings d'Elio, c'était pas non plus quelque chose...~~ Une Blackthorn. C'était une Blackthorn. Avec ma chance, il avait fallu que je tombe sur une Blackthorn. Et cette fois, pas la bonne. Et v'la qu'elle m'parle d'Ambumages maintenant. Mais qu'est-ce que j'ai fait au ciel pour mériter d'être maudit ainsi ? Et ne me ressortez pas le couplet du "A huit ans, tu t'es balladé un soir de pleine lune en foret".

Le problème, je le savais, c'est que qui disait ambumages allait dire rapport, et rapport pouvait égaler aussi autorités et/ou des problème encore plus compliqués si ça tombait dans les mauvaises oreilles.

Su...Super... ajoutais-je dans un faux sourire. Super ! Mon cul oui. Super emmerde. En plus, elle avait demandé des ambumages. Des AMBUMAGES PUTAIN ! Et fans de séries que je suis, ces gugusses là, ils allaient pas trainer. Réfléchis Jolan... Réfléchis vite et bien pour une fois. Akhela, t'aurais pas une idée ? Bouffe-la... Mémo personnel : ne plus jamais demander son avis au diablotin dans ma tête. Je... Je crois que j'ai... oublié un truc à l'intérieur. Vous voulez bien m'aider à me relever pour aller le chercher ? Première occas', j'te la pousse et je transplane. Dernière limite : la cour des ambumages à Sainte-Marie. Juliet m'avait dit que de là, on peut transplaner. Cette zone dépassée, je serais ~~une nouvelle fois~~ dans la merde. Et tout ça à cause de ce gland d'Cooper. C'te famille alors !

Le menton se pose machinalement sur le crâne du blessé, plus témoin de la fatigue qui étreint le docteur blackthorn, la rousse, pas la blonde, que d'un réel relâchement. A dire vrai, elle n'arrive pas véritablement à se tranquilliser tant elle se sent alerté, agité par les jeux de son inconscient ou de la bête qui grouille inlassablement sous sa peau. « Je crois que j'ai... oublié un truc à l'intérieur. » Le sourire de l'héritière s'aiguise un peu, presque narquois tant l'approche lui paraît maladroite. « Je ne suis ni sotte, ni naïve tu sais. Il y a pas même trois seconde, tu me demandais de te laisser te débrouiller seul. Alors oui, je pourrais faire mine de tourner le dos, contempler ta fuite désastreuse et te ramasser deux mètres plus loin, mais soyons honnête, t'es dans un état tellement lamentable que ça n'en serait pas même drôle. Et puis je viens de sacrifier la soirée de ma vie, avec des mojitos ultra chargé, pour veiller à ce que tu sois pris en charge alors soit gentil. Par respect pour ces mojitos abandonnés. »

Son visage se révulse un instant en arrière, fondamentalement frustré. On lui avait promis de l'urbex, on lui avait promis des courses à dos de Wyatt, on lui avait fait miroité mille chose et la voici, abandonnée en pleine nuit, dehors, mordu par le froid, avec un homme dont le parfum piquait sensiblement le nez de l'animagus. Aussi, elle ignorait si c'était la perspective de sa soirée avorté ou les effluves dont elle se gorgeait depuis quelques instants déjà qui irritait tant cœur mais une chose était certaine ; elle voulait rentrer chez elle.
Mais voilà, les secondes s'égraine, les neurones font doucement des liens et si Cataleya se voit tenter de demander les raisons d'une altercations qui excite sans mal son sens du drame, c'est tout doucement qu'elle réalise ce qui la dérange tant. Les effluves dont s'est gorgé les cheveux de cet homme. Elle sait son taux d’alcoolémie assez élevé pour être incapable de transplaner et pourtant, ça semblerait si logique... Ca expliquerait sans grande peine les coups d'Elio.

« Tu te tape Juliet ? » C'était sortit si naturellement qu'elle s'en surprit elle même et papillonna un instant du regard, comme choqué par ses propres déduction. Peut être que cette si délicate flagrance perdu parmi les autres n'était au final qu'un parfum commun au possible et résultait qu'un vague transfert. Peut être que Cataleya se voyait tant pétrit dans ses obsessions d'enquête qu'elle devenait complotiste en plus de devenir parano. Ou peut être était-elle tellement alcoolisée qu'elle était incapable de reconnaître les odeurs des uns et des autres. Mais soyons honnête, ça l'arrangerait bien. « Parce que jusqu'alors je ne pensais pas qu'Elio Cooper est de telle poussée de testostérone. Genre, c'est Elio. Je suis quasis certaine que je frappe plus fort que lui. DONC pour qu'ils te mette une raclée comme ça, soit t'a couché avec son ex... Soit t'es vraiment nul en fait. »

On omettra le fait qu'en qualité de médicomage, elle devait soutenir les patients et non pas se plonger dans un magma de jugement de valeur mais.. Au final, ne bossant pas, pouvait-on mettre en parenthèse les qualités qu'aurait dû agiter sa profession ? Certainement. Et puis il n'aurait aucunement été son patient vu qu'elle bossait au département des pathologies des sortilèges... « … Ou alors t'as tapé dans ses chips au bar ? » C'était une explication tout aussi cohérente que se taper Juliet, au final. Cataleya aurait pu tuer si on avait osé piquer dans SES chips.

Les mojito de la taverne valent pas un clou déclares-tu avant de tousser à nouveau, dans une sensation de douleur. Et c'était vrai. Pour un ancien fêtard comme toi, tu savais que jamais tu ne prendrais le Mojito comme boisson là. Il y avait tant d'autres endroits pour boire des cocktails bien meilleurs. Seulement, au demeurant, l'épine restait : tu ne pouvais pas retourner encore à Sainte-Marie. Et alors que tu cherchais une autre échappatoire que le mensonge raté, tu entends sa question suivante.

« Tu te tape Juliet ? » Dans un autre contexte, tu l'aurais vu venir celle-là. Et dans un autre contexte, tu aurais eu mille réponses à donner, de la moins sérieuse à la plus ridicule. Mais c'est un silence qui s'abat sur toi, laissant loisir à la rouquine d'expliquer son raisonnement. Elio le gentil, Elio l'incapable de frapper, Elio et ses chips... C'est... plus ccompliqué... Parce que la vérité l'est, jalonné d'une nuit en mai, d'un enfant perdu, d'un départ certain et d'une situation précaire concernant ton domicile. Parce qu'au fond, t'es une menace pour tout ceux qui t'entourent aussi et que, comme te l'a reproché le Cooper, Juliet est ce genre de personne qui a grand coeur.

Pourquoi fallait-il que ce soit une femme qui te secourt ? Un homme, tu l'aurais déjà frappé pour qu'il s'éloigne, qu'il renonce à t'aider. Mais une femme, tu ne peux pas. Tu es comme ça. J'en ai vu d'autres... s'il vous plait... La ruelle là-bas Je transplanerais et ce sera fini. Tournez la tête, dites que je vous ai contraint, ce que vous voulez... Mais je peux pas aller là-bas... Parce que ta couverture médicale n'est pas à jour. Parce que tu y es déjà que trop passer sous des faux noms. Parce que on va finir par te retrouver et qu'Elio serait véritablement un enfant de coeur dans cette histoire.

Le regard plongé au plus profond de la ruelle désignée, Cataleya ne dit mot. Autant soufflé par l'insulte faite aux mojito de la taverne que cette par cette obstination à fuir un moyen d'échapper à la douleur. En tout point, cet homme était fou. Alors, pour un peu, elle l'aurait relâché. Son visage lui était inconnu, son odeur aussi, et rien ne la retenait véritablement ici si ce n'était un enseignement qu'elle suivait depuis près de huit ans et qui plaquait sur son front que tous était égaux devant le corps médical et... C'était faux, ouvertement. Préjugé de sang pur mis à part, un Lacroix ou Blackthorn tout juste égratigné passerait en priorité devant des blessures plus grave en échange d'un ton un peu agressif ou d'un regard lourd de sens. Et sans parler des plus pur des pur, un homme politique, ou quelqu'un d'un minimum bien né, même sang-mêlé, voire sang de bourbe, était forcément privilégié. Et puis il n'y avait qu'à voir l'argent engrangé par le secteur des potions et soins médicaux pour se dire que, vraiment, s'ils étaient tous égaux, des fortunes s'écrouleraient.

Mais voilà, Wyatt lui avait demandé de lui donner des nouvelles, sous entendant quand même un minimum de veille. Et veiller les gens c'était, au delà de son aspect médicomage, une seconde nature. Aussi maladroite et sauvage pouvait-elle devenir durant ses gardes presque obsessionnelle. Elle surprotégeait Cataleya, et aussi douloureux était ce constat, laisser prendre la fuite à cet homme revenait à se prendre un coup dans les tripes. En plein dans son âme. Et ce constat l'irrite un peu. La fierté s'en tordrait presque.

D'un mouvement tranquille, la jeune femme relâche son emprise autour du brun mais saisit son pull dès lors qu'il tente de se redresser, une vivacité rare au bout des doigts. « Deux secondes. » C'est donc dans un soupire frustré qu'elle ouvre son sac, fouille longuement, et finit par en arracher une fiole méticuleusement enveloppé d'un mouchoir brodé de rose. « Ca ne te soignera pas, parce que si tu ne veux pas finir reclus deux semaines à pleurer toute les larmes de ton corps à cause de la douleur, il faudrait que tu me laisse te soigner, ou laisse le corps médical le faire, mais ça endormira, un peu, la douleur. » Elle lui tend précautionneusement, quand bien même dégoûtée d'offrir l'une de ses potions personnelle à un mec qui avait la dégaine d'un sans abri. Elle devrait en refaire, bravo Cataleya. Elle demeure une seconde là, silencieuse, mais reprend avec une détermination toute singulière.

« Frappe moi » P-pardon ? Si c'était ça qui t'excitait il fallait ré-aiguiller tout de suite Pajares et... « Si l'ambumage débarque et que je joue la carte du « oh lala, il était trop fort, il a fuit » je peux te jurer que personne ne me croira. T'as aucune idée de la teigne que je suis. Et Wyatt va me tuer s'il apprend que je t'ai laissé filer parce que tu étais chiant à crever. Allez. T'as tout au plus trente seconde avant qu'ils ne débarquent et j'ai clairement connu pire. T'as le droit au visage, mais je te démonte la prochaine fois qu'on se voit, sache le. Et je piste à l'odeur donc tu pourra fuir, je te retrouverai quand même. »

Elle était pleinement sérieuse Cataleya, et il fallait croire qu'elle avait oublié les leçons soufflé par Arthur. Bravo. « C'est soit ça, soit je le ligote.»

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