jeudi 23 février 2023, 19h15

Le cours venait de se terminer. Les parents, des moldus pour la plupart, et quelques sorciers, venaient petit à petit récupérer leurs enfants. Pour chacun, j’avais un petit mot, un sourire, un encouragement. J’aimais ces moments-là. Ceux où je transmettais ma passion à ces enfants qui buvaient mes paroles. Bien sûr, ils étaient parfois dissipés. Mais j’avais eu vite fait de les captiver. Il avait fallu quelques démonstrations de ce que je pouvais faire pour leur mettre des étoiles plein les yeux. Et, parfois, je dansais avec eux, aussi, les soulevant dans les airs en les tenant. Je n’avais jamais recours à la magie. Pas ici. Et je devais bien admettre que ça faisait du bien, parfois, de me mêler aux moldus. Je commençais à prendre l’habitude, maintenant. Bien sûr, je connaissais déjà leur musique dont j’étais fan depuis plusieurs années.

En parlant de musique… La dernière maman venait de récupérer son chérubin et je m’apprêtais à me diriger vers le vestiaire pour me changer quand j’avais entendu une mélopée qui m’avait comme hypnotisée.

J’abandonnai donc ma salle et mes projets de douche et de rentrer pour suivre la mélodie, comme les enfants avaient suivi le joueur de flûte de Hamelin lorsque les villageois avaient refusé de payer ses services pour les avoir débarrassés des rats. Le piano était un de mes instruments fétiches. J’avais la chance de jouer du piano et du violoncelle. Si le premier était plus malléable, le deuxième permettait d’exprimer des choses parfois plus profondes. Mais peu nombreux étaient ceux qui étaient capables d’en jouer. Ici, c’était bien le piano qui chantait et je devais bien admettre que j’éprouvais la folle envie de voir qui se trouvait derrière. Nous avions la chance, au Lovingblow, d’avoir un piano à queue. Je me souvenais encore lorsqu’Ambroise Jones avait acheté et ouvert le centre. C’était mon refuge, alors. J’y passais un maximum de temps. Et l’homme était parti. Heureusement, il avait confié les rênes du centre à Niamh. Pendant des années, j’avais continué à y venir pour le plaisir et depuis un an bientôt, j’y travaillais. Ma bouffée d’air pur depuis l’annonce du divorce entre mes parents et la nouvelle, beaucoup plus récente, de la paternité de mon père suite à une autre relation extraconjugale.

J’arrivai, finalement, devant l’une des salles de musique dont la porte était restée ouverte. Cela expliquait pourquoi j’avais pu entendre la musique depuis le couloir. Je passai la tête, curieuse de découvrir qui était encore là à cette heure en semaine. Bon…. Il n’était pas excessivement tard, je venais de donner un cours à des enfants, quand même. Mais c’était le milieu de la semaine, donc bon. Lorsqu’il acheva son morceau, parce que c’était un jeune homme, j’applaudis doucement.

“C’était joli, c’était quoi?” demandai-je avant d’ajouter: “Oh! pardon, je t’ai interrompu, peut-être. Je peux partir, si tu veux.”

jeudi 23 février 2023, 19h15

Il avait terminé? J'en fus presque déçue et, malgré moi, esquissai une moue un peu triste. Je restai donc dans l'embrasure de la porte, persuadée qu'il allait bientôt se lever et que notre échange allait s'en arrêter à quelques mots. En même temps, d'un naturel timide, je n'allais pas forcément énormément vers les gens que je ne connaissais pas. Je n'avais aucun problème lorsqu'ils faisaient partie de mon cercle. Je pouvais alors être particulièrement volubile. Mais encore fallait-il que je connaisse celui ou ceux qui me faisaient face. Avec les inconnus, c'était complètement l'inverse. Surtout après ce qu'il s'était passé avec Octave. Ce souvenir me fit froid dans le dos et je serrai mes bras dans mes mains, comme pour me réchauffer. Il était pourtant loin de faire froid au Lovingblow, au contraire.

« C'était un morceau que j'ai composé pour ma maman il y a quelques années. »
“Elle a beaucoup de chance, d'avoir un fils aussi doué. J'espère qu'elle s'en rend compte.” répondis-je avant que mes joues se colorent d'une légère teinte de rose qui s'accentua lorsqu'il me complimenta. Je n'avais pas l'habitude que l'on me complimente comme ça.

“Je... Merci. Et oui, je joue. Du piano et du violoncelle. Je chante, aussi. Pour mes parents, et surtout pour ma mère, la musique et la danse étaient les éléments centraux de l'éducation d'une jeune fille.” J'esquissai une légère grimace avant d'ajouter:

“Heureusement, j'adore ça. Je crois que j'ai su danser avant même de savoir marcher.” j'eus un rire très discret et enchainais aussitôt: “Je trouve que les arts, d'une façon générale, sont un formidable moyen d'expression. Mais aussi, une excellente façon de se vider l'esprit de tout ce qui peut le polluer.”

Et Merlin savait qu'il y en avait des choses, qui me polluaient l'esprit depuis quelques mois: entre le divorce de mes parents, le fait que mon père ait privé mon jumeau de sa magie, ma rupture avec Jolan et le départ de celui-ci. Son retour à Inverness et l'attaque la nuit de pleine lune, la découverte que j'avais une demie soeur et que mon père m'avait à mon tour déshéritée pour tout transmettre à celle-ci, même le manoir de Terenez, les tortures qu'Octave m'avait fait subir et oublier. Il y avait beaucoup de choses qui rôdaient sous mon crâne.

“Mais je n'ai jamais rien composé.” Si on excluait les exercices donnés en cours de musique, parfois.

jeudi 23 février 2023, 19h15

J'esquissai un sourire du fait de la façon dont il parlait de sa mère. Son amour pour elle transparaissait dans sa voix, dans son regard, dans ses gestes. J'espérais que dans quelques années, Faolan parlerait de la même façon de Holly. Avec cette fierté et cet amour inépuisables. J'espérais que, le jour où je serai maman à mon tour, mon enfant parlerait aussi de moi de la même façon. Mais j'étais loin de ce cas de figure, encore et en toute honnêteté, je ne m'imaginais pas être déjà maman. Je n'étais même pas encore pleinement indépendante! Certes, j'avais l'excuse d'être étudiante. Mais je vivais au crochet de ma soeur, quand même... Même si c'était moi qui faisais la cuisine.

Ce n'était pas le sujet, ici, et aussi fort avais-je envie de demander au jeune homme de rejouer son morceau - ce que j'en avais entendu me donnant une folle envie de danser sur cette mélodie, je me retins, préférant discuter avec cet inconnu fort mignon au demeurant. C'était agréable, de pouvoir parler passion comme ça. Bon, certes, il y avait eu Maxence une dizaine de jours plus tôt, lors du speed-dating avec lequel j'avais discuté dessins, mais le dessin, ce n'était pas ce dans quoi j'étais la meilleure. Je savais dessiner, bien sûr, d'autant que cela faisait partie de mon cursus universitaire, mais ce n'était pas ce dans quoi j'étais la plus douée. Au contraire. Mes dessins se faisaient basiques. Ils manquaient d'âme. J'étais un peu meilleure avec l'abstrait, mais tout de même. Par contre, lorsqu'il s'agissait d'étudier une oeuvre, d'en livrer mon ressenti, là, c'était déjà nettement mieux. La théorie plutôt que la pratique, là où, normalement, j'étais meilleure en pratique qu'en théorie.

“Mon meilleur mode d'expression, ça reste la danse, ” dis-je, me mordant l'intérieur de la lèvre pour ne pas mentionner mon envie de chorégraphier sa mélodie. A l'invitation du pianiste, pourtant, je vins m'asseoir à son côté. Une scène surréaliste lorsqu'on me connaissait. Mais il m'inspirait confiance et j'étais un peu chez moi, au Lovingblow. Un peu plus relâchée que je pouvais l'être lorsque je rencontrais quelqu'un pour la première fois. “Je m'appelle Grace, au fait.” me présentai-je, parce que cela me perturbait un peu de ne pas connaître le nom du beau brun. Est-ce qu'il me troublait? Peut-être un peu. J'avais envie de repousser la mèche de cheveux qui tombait devant ses yeux, m'empêchant de voir son profil. Mais n'étant pas une fille d'action, je posai sagement les mains sur mes genoux, le dos droit, attendant qu'il m'explique son processus créatif.

“Je me demande si composer une mélodie, c'est pour toi la même chose que moi créer une nouvelle chorégraphie.” pensai-je à voix haute.

jeudi 23 février 2023, 19h15

Il m'attirait comme un aimant. Ce n'était pas normal. Assise à côté de lui, les mains sagement posées sur mes genoux, je retenais avec peine l'envie qui était la mienne de glisser mes doigts dans ses mèches brunes un peu trop longues mais qui lui allaient si bien, lui donnant ce profil d'artiste dont il cochait toutes les cases. Je serrai les poings, me demandant si c'était ce que ressentaient les garçons lorsqu'ils approchaient de ma soeur. Avait-il du sang de vélane? Le fait que nous nous trouvions dans la partie moldue d'Inverness, le Lovingblow étant ouvert à tout le monde, me poussait à retenir ma question. Après tout, il pouvait très bien y avoir des oreilles non sorcières autour de nous.

Je le regardai, le mangeai voire le dévorai des yeux tandis qu'il parlait de ce que je lui inspirais. Mentalement, je le comparais à Malcom et à Jolan. A part cette aura de mystère qui l'entourait, il semblait totalement différent de mes deux ex petits amis. C'était assez agréable, pour une fois, de voir que je pouvais être attirée par un jeune homme qui semblait être quelqu'un de bien.

Malgré moi, j'inclinais légèrement ma tête vers lui alors qu'il me parlait de la façon dont il s'inspirais. Je me sentais comme ensorcelée par lui alors que je venais tout juste de le rencontrer. En même temps, j'avais toujours fonctionné au coup de foudre et ça m'avait toujours perdue. Mais là, il dégageait une douceur, une tendresse que je n'avais jamais vue ailleurs. Ma main glissa de mes genoux sur le côté, se rapprochant de lui, comme si elle était mue d'une vie propre et je sursautai lorsqu'il s'adressa à moi, me demandant si je fonctionnais de la même façon lorsque je créais une chorégraphie. La vérité, c'était que si j'avais entendu sa voix, je n'avais pas entendu les mots prononcés en eux-mêmes. Je ramenai la main sur mes genoux, mes joues se parant d'une teinte rose pivoine.

“Je.... Laisse la musique en elle-même me guider, en fait. Je crois qu'elle s'empare de moi, d'une certaine façon. Elle prend le contrôle de mon corps. M'envahit complètement. Je ne suis que son moyen d'expression, finalement. Je peux te montrer, si tu veux. Joue quelque chose. N'importe quoi, et je danserai pour toi.” dis-je, songeant qu'il me fallait m'éloigner pour ne pas le toucher.

jeudi 23 février 2023, 19h15

« Ce serait un honneur pour moi. » Nos regards se croisèrent un instant, mais je détournai le mien assez vite pour ôter mes ballerines et me lever. Comme bien souvent lorsque je dansais pour moi, c'était pieds nus que je m'étais placée au milieu de la pièce, le coeur battant un peu trop fort. Je craignais qu'ils ne m'empêchent d'ailleurs d'entendre le bruit du piano, ces battements, tellement les sons résonnaient dans mes oreilles. Heureusement, par la force de l'habitude, ils se calquèrent sur le rythme de la mélodie. Je fermai un instant les yeux alors que les premières notes s'égrainaient, puis je les rouvris, me laissant littéralement emporter par cette mélodie qui m'était inconnue quelques minutes auparavant seulement. Je n'étais pas maîtresse de mes mouvements. Ils s'imposaient à moi. Mes yeux voyaient au-delà de la salle. J'étais habitée. Je ne portais jamais aussi bien mon prénom que lorsque je dansais. Ma timidité s'envolait. Si mes joues restaient un peu trop roses, ce n'était pas à cause de la timidité, mais bien parce que j'aimais ce que je faisais et cela se voyait.

Et bien que la mélodie eut été douce, lorsque la dernière note eu fini de raisonner entre nous, j'étais essoufflée lorsque je m'arrêtai de danser. Des mèches folles s'étaient échappées du chignon que j'arborai lorsque je donnais des cours, encadrant mon visage. Ma respiration soulevait ma poitrine à chaque inspiration que je prenais et je rosis de plaisir, mon cou et mon décolleté se parant eux aussi de cette même teinte lorsqu'il me complimenta. "Merci." dis-je en traversant la salle pour aller récupérer la petite serviette et la bouteille d'eau que j'avais laissé à l'entrée de la salle. Je m'essuyai le cou et le front de la sueur qui y perlait avant de boire quelques gorgées. "C'était une magnifique mélodie." le complimentai-je à mon tour.

jeudi 23 février 2023, 19h15

J'aurais dû partir. J'aurais dû quitter la salle après la danse que je venais de faire. Mais je n'en fis rien. Je me contentai d'essuyer mon cou et mon front et de boire une ou deux gorgées d'eau tandis que Jeremiah s'approchait inexorablement de moi. Je restai, cependant, figée sur place alors qu'il comblait la distance entre lui et moi jusqu'à repousser une de mes mèches folles derrière mon oreille avec un murmure "Parfait". Je pouvais sentir son souffle sur mon visage et ma poitrine se souleva un peu plus encore tandis que je rougissais de nouveau, jusqu'à mon décolleté, mon coeur s'affolant encore un peu plus.

Il ne se recula pas, pourtant, alors qu'il reprenait la parole, me demandant si j'étais un ange, une muse, ou une magicienne. Non. J'étais simplement une sorcière. Je me mordis l'intérieur de la lèvre, préférant répondre un: "Je... J'ai failli intégrer un ballet, il y a quelques années, avant de choisir de poursuivre mes études." expliquai-je, alors même que ça n'avait rien à voir avec ce qu'il m'avait demandé. A cet instant, j'avais l'impression que cela faisait des millénaires que j'avais abandonné l'idée de devenir une danseuse professionnelle. Mais c'était pour le mieux. Le côté rivalité permanente, guerre interne pour obtenir le meilleur rôle en faisant tout pour faire disqualifier les autres, ce n'était pas moi. J'étais beaucoup trop douce pour ça.

La main de Jeremiah descendit alors prendre la mienne et mes neurones court-circuitèrent. Avant que j'ai eu le temps d'y réfléchir, je fis un pas vers lui et ma poitrine se retrouva plaquée contre son torse tandis que ma main libre allait se poser sur sa nuque pour attirer son visage vers le mien. Je n'avais jamais amorcé le premier baiser jusqu'à aujourd'hui. Je montai sur la pointe de mes pieds pour que nos lèvres puissent se joindre et j'amorçai un doux et timide baiser.

jeudi 23 février 2023, 19h15

Ca ne me ressemblait pas. Est-ce que cette partie de moi avec laquelle j'avais du mal à ne faire qu'une avait pris le dessus? J'étais une semi-vélane. Pas une succube, pourtant. Mais en cet instant, je ne contrôlais pas réellement mes gestes. En tout cas, c'était ce dont je m'autopersuadais pour justifier cet élan impulsif qui m'avait poussée à poser mes lèvres sur celles de Jeremiah. Une impulsion qui me poussait, dans un petit coin de ma tête, à me demander s'il ne jouissait pas de la même malédiction que moi. Etait-ce ça, l'effet que ça faisait d'être face à quelqu'un à qui on ne pouvait résister? Etonnamment, je trouvai ça plus agréable que je ne l'aurais cru. J'avais envie de ce contact. Rien n'aurait pu m'empêcher de l'embrasser à cet instant, sauf être repoussée... Ce qui m'aurait brisé le coeur. Mes pensées étaient un total fouillis sous mon crâne et elles courcircuitèrent complètement lorsqu'il me rendit mon baiser.

Mes jambes flageollèrent, presque, se faisant molles sous mon poids alors que sa main lâchait la mienne pour se poser sur ma joue, l'autre se posant sur ma taille. Ma main ainsi libérer vint crocheter son épaule pour rester debout et je me coulais un peu plus encore contre lui. Dans mon ventre, des papillons voletaient en tout sens tandis que mon coeur battait follement, cherchant à retrouver un rythme. J'éprouvai l'envie d'entrouvrir un peu plus les lèvres pour taquiner sa bouche de ma langue, mais je n'en fis rien. J'avais déjà fait preuve de beaucoup d'audace.

Et puis il venait de se reculer, un peu, mettant fin au baiser. Si, l'espace d'un instant, le temps de retrouver une respiration normale, je restai dans cette étreinte, l'énormité de ce qu'il venait de se passer ne manqua pas de me frapper. "Je... Je suis désolée. Je... Pardon...." bafouillai-je finalement en me dégageant doucement, reculant. La dernière fois où j'avais réagi ainsi, c'était avec Malcom. Lorsque j'avais cédé à la part vélane en moi. Même avec Jolan, les choses ne s'étaient pas passées ainsi. "Je n'aurais pas dû faire ça. On ne se connait même pas, en plus!" Pour ce que j'en savais, il était peut-être déjà en couple et je venais de semer le bazar dans sa vie parce que je n'avais pas su me contrôler.

jeudi 23 février 2023, 19h15

Le connaître? En avais-je envie? Les battements désordonnés de mon coeur m'indiquaient que oui. Du moins, c'était ce qu'il me semblait. Mais perdue comme je l'étais, je n'étais pas certaine de pouvoir me fier à ce que voulait mon coeur. Après tout, la dernière fois que j'avais voulu faire confiance à quelqu'un, j'avais fini torturée. A peine évoquai-je ce souvenir dans ma tête que le visage d'Octave se superposa à celui de Jeremiah et j'eus un hoquet de frayeur qui me fit reculer un peu plus contre le mur alors que je sentais mes traits s'altérer quelque peu. Craignant ce qui pourrait arriver, je me retournai pour ne plus faire face au musicien.

"Je ne peux pas. Pas aujourd'hui. Je dois rentrer, je suis déjà en retard. Si tu viens souvent ici, on pourra facilement se revoir, je donnes des cours tous les jeudis soirs, et d'autres jours dans la semaine encore." dis-je. "Ma soeur a besoin que je garde mon neveu, ce soir." Un mensonge. Plausible, mais un mensonge quand même. Je ne pouvais qu'être soulagée de savoir que ma voix n'était pas atteinte lorsque mon hybridité s'exprimait. Heureusement, d'ailleurs.

"Je... Je suis désolée." m'excusai-je encore avant de quitter la salle, sans prendre les affaires que j'avais posées en entrant. Si je m'en rendis compte arrivée dans le vestiaire, je ne retournai néanmoins pas les chercher, sentant encore mon émotion bien trop vive. A la place, je vérifiai qu'il n'y avait personne et transplanai directement devant l'appartement que je partageais avec Holly, espérant que ce charmant jeune homme n'avait pas vu mon visage lorsque la peur de me retrouver face à un nouvel Octave s'était faite si forte.