spotted pv. caliban (terminé)

Mardi 4 avril 2023

Les sourcils impeccablement dessinés de la Muller se froncent tant que l’un des stagiaires de son service s’est discrètement éclipsée dans un autre bureau, comme s’il craignait de la contrariété de l’audiencière de justice ne s’abatte sur sa personne. Il n’avait peut être pas tort.. Mais ce n’était pas après lui que la Muller en avait.

Elle avait passé l’après-midi sur un dossier particulièrement intéressant. Elle devrait sincèrement être ravie de retrouver son bureau et ses affaires mais elle n’arrivait pas à se sortir de la tête une vision qui s’était imposée à elle lors de sa pause méridienne qu’elle pensait passer en déjeunant en ville avec son cousin. Sauf qu’elle n’avait pas été la seule avoir l’idée de rejoindre @Caliban Muller …

Elle savait, pourtant, que les moeurs de @"Verena Lacroix" étaient du genre… légères. Mais de là à coucher avec le fiancé de sa meilleur amie ? Les dents de Calliope se serraient à l’idée même. Elle ne les avaient pas vu en pleins acte, Morgane l’en protège. Mais voir son amie sortir complètement décoiffée du bureau du langue-de-plomb… N’importe qui aurait trouvé ça anodin mais pas Calliope Muller. La Lacroix ne sortait pas de chez elle sans être impeccablement coiffée. Chaque mèche comptait.

Le jurisdata claque entre ses mains alors que la Muller le referme, secouant une fine couche de poussière qui s’éparpille alors que Calliope se lève et agite sa baguette pour ranger tout son attirail. Il est trop tôt pour considérer que sa journée est finie mais elle ne peut plus continuer à travailler comme ça. Quelques minutes à battre le carrelage de ses escarpins à un rythme régulier avant qu’elle ne finisse par retrouver le chemin de son cousin vers le département des mystères qu’elle salue sans cérémonie.

- Je peux entrer ? Que dirais-tu d’une pause ? J’ai besoin d’un thé.

"Spotted."
@Calliope Muller

Parfois, le travail avait un parfum intéressant, et aujourd’hui c’était le cas. D’ordinaire, tu arrives le matin dans ton bureau sombre pour poursuivre tes recherches dans d’antiques manuscrits écrits dans les langues morts et ornés de symboles étranges, ou pour étudier un objet maudit et découvrir la clé de la malédiction, jusqu’à la fin de la journée, mais ce jour avait été quelque peu différent. En effet, tu avais reçu de la visite pour le déjeuner. Tu avais eu la surprise de voir une blonde arriver dans tes bureaux peu après midi. Verena. Cela faisait quelques semaines que tu ne l’avais pas vu, et elle débarquait comme cela, sans te prévenir. Mais tu étais ravi de la voir et de pouvoir déjeuner avec elle… pour autant, vous n’aviez qu’à peine toucher aux plats qu’elle avait pris chez le traiteur sur le chemin, vous aviez passé cette pause déjeuner avec la porte de ton bureau fermé à clé. Ce déjeuner s’était résumé à une Verena assise sur ton bureau avec toi en face d’elle, pantalon aux chevilles. Pas besoin de faire un dessin pour expliquer la situation. Elle était repartie rapidement, et tu avais fini de manger ton déjeuner satisfait.

Mais cette journée était vraiment pleine de surprises. En effet, il devait être près de cinq heures de l’après-midi quand tu entends des claquements de talon empressés sur le carrelage du couloir menant à ton bureau. Calliope. Aurais-tu le plaisir de voir Secunda dans la soirée ? Ce serait marrant, de voir les trois amies ainsi la même journée… Calliope s’invite sans cérémonie et te propose une pause. Bien. Mais vas-y, entre cousine. Je nous fais chauffer de l’eau. Un geste de la main, et une flamme s’allume sous la bouilloire du coin de la pièce. Tu te demandes pourtant ce qu’elle vient faire dans ton bureau… En attendant, tu débarrasses ton bureau, refermant avec précaution l’épais grimoire en cuir rouge ainsi que les notes que tu as commencé à griffonner sur un calepin à la couverture noire. Que me vaut le plaisir de ta présence ? Tes collègues t’épuisent aussi ?

Spoiler:

Le pied à peine posé dans le bureau au sein duquel elle est invitée à entrer, la Muller scan directement la pièce comme à la recherche d’un indice qui confirmerait ce dont elle était déjà presque certaine. Un cheveu blond égaré ? Un scalpel oublié ? Voir même la petite culotte en lingerie fine de son amie… Quelque-chose, n’importe quoi, qu’elle pourrait pointer d’un doigt définitivement accusateur.

- Merci !

Mais rien, évidemment. Rien d’autre que ces soupçons qui la tourmentaient. Elle s’installe néanmoins sur la chaise qui fait face au bureau de Caliban, n’essayant même pas de jeter un regard au grimoire rempli de runes dont elle serait bien incapable de faire la traduction. Elle croise sagement une jambe sur l’autre, pose ses mains sur son genou. « Que me vaut le plaisir de ta présence ? Tes collègues t’épuisent aussi ? »

- Oh je t’en prie, ne me lance pas sur ce sujet, il y en aurait pour des heures.

Elle soupire intensément. Elle sens-tu déjà plaint à Caliban de ce nouveau greffier qui a intégré la chambre à laquelle elle est rattachée. Une catastrophe. Elle en était à regretter sincèrement l’absence de Victor qui a défaut de magie utilisable, avait des neurones, ce dont le dit greffier semblait dépourvu…

- Je finissais un dossier et je n’avais pas l’énergie nécessaire pour en ouvrir un nouveau sans théine. Et puisque j’espère secrètement qu’il te reste ce thé à l’abricot que tu m’as offert la foi dernière…

Elle sourit, charmante. Le small-talk, c’était important quand on voulait mener une conversation à un endroit précis.

- Lequel de tes collègues et épuisant ? J’ai cru comprendre que le départ de Johnson au cabinet de Lancework avait entraîné beaucoup de changement au sein de ton département…

"Spotted."
@Calliope Muller

Tu l’observes, depuis ton bureau. Elle est … différente. Quelque chose semble la tourmenter, non pas qu’elle ne vienne jamais te voir depuis que vous travaillez tous deux au ministère, mais tu sens que son esprit n’est pas tranquille. Mais tu ne te fais aucune inquiétude. Si vraiment il y avait quelque chose de grave, elle t’en informerait, après tout, elle fait partie des rares membres de la famille à qui tu parles régulièrement hormis ton frère, même si celui-ci a pris ses distances ces derniers temps. Le temps que l’eau se mette à bouillir, tu débarrasses ton bureau, non par secret mais par précaution, tu ne comptes pas abîmer un ouvrage unique comme celui-là qui n’existe qu’en quelques exemplaires dans le monde. Tu es précautionneux avec ce genre d’artefacts, toujours. Tu lances la conversation. Pour des heures ? Tu n’en doutes pas, ton sourire peu rassurant accompagne ses mots. Pas besoin d’épiloguer, tu apprécies ta solitude au sein du département des mystères, tu ne croises que rarement tes collègues langue-de-plomb, et ça te va très bien au final. Si tu étais affublé de collègues incompétents, tu aurais trop eu l’envie subite de leur faire du mal pour réussir à te concentrer sur tes recherches. Pour toi ma chère, j’aurai toujours du thé à l’abricot. Je suis content de voir que mes goûts en matière de thé te plaisent. Tu te lèves, pour aller vous chercher deux tasses de porcelaine blanche, au bord ourlée de peinture dorée, ainsi que le fameux thé à l’abricot, ainsi que le pot de miel pour sucrer le tien.

Je n’ai pas le genre de désagrément que tu peux connaître ici, je travaille seul comme tu le vois, mais certains de mes condisciples sont parfois bruyants, or j’aime travailler dans le calme. Traduire une malédiction en glyphes anciens n’est pas évident quand de l’autre côté du couloir l’un de tes collègues joue à dérégler des scrutoscopes au nom de l’innovation. Tu déformes un peu les faits, peut-être. Mais ton collègue travaille réellement sur les scrutoscopes. Enfin, c’est en tout cas tout ce que tu peux en dire. Le départ de Johnson a bouleversé notre organisation, c’est vrai, mais nous restons chacun indépendants, le nouveau directeur du département a juste eu du mal à prendre sa place au début… mais je devine que tu n’as pas quitté ton bureau pour entendre ton cousin te plaindre du vacarme de ses voisins ? A moins que tu n’envisages une reconversion ?

Mer 6 Sep 2023 - 20:58

Le regard de Caliban n’avait jamais été des plus simples à soutenir mais la Muller pouvait se targuer de ne pas être de celles qui se dérobent sous ce regard ébène. Elle le connait assez pour savoir qu’il scrute chaque geste bien d’avantage qu’il ne pourrait analyser ses mots. Alors la Muller est précautionneuse dans ses mouvements comme dans les expressions qui animent son visage dont les lèvres sont ourlées de carmin.

« Pour toi ma chère, j’aurai toujours du thé à l’abricot. Je suis content de voir que mes goûts en matière de thé te plaisent. » Le sourire qu’elle arbore aussitôt se fait sincère. Elle l’observe en silence s’activer à la préparation de leur boisson chaude et l’écoute raconter les pérégrinations de son département depuis le départ de Johnson. Elle a entendu dire que le nouveau Directeur du Département des Mystères était… spécial. Du genre décalé. « Mais je devine que tu n’as pas quitté ton bureau pour entendre ton cousin te plaindre du vacarme de ses voisins ? A moins que tu n’envisages une reconversion ? »

- Jamais de la vie. Je serais capable de me tuer en entrant dans la salle de la mort par inadvertance.

Et puis, même si elle ne l’avouera jamais, ses compétences magiques n’étaient absolument pas suffisantes pour envisager une telle carrière. Le silence s’installe, entrecoupé des sons que pouvaient produire l’eau chauffe tranquillement. Elle lisse un pan de sa robe, cherchant comment interroger son cousin sur la présence de Verena dans son bureau ce midi sans l’acculer. Elle finit par choisir un moyen particulièrement détourné.

- Tu as déjà choisi ton costume pour le mariage d’Hélios et de Verena ? Ta fiancée t’a montré la robe que nous allons porter ?

Lun 16 Oct 2023 - 11:22

"Spotted."
@Calliope Muller

Parler travail n’est pas l’activité la plus divertissante qui soit, mais il faut parfois savoir parler banalités pour arriver à l’essentiel, et tu connais Calliope, tout a toujours un sens, un but, un objectif. Peut-être s’intéressait-elle vraiment au département des mystères, sans que cela ne soit le fruit de ragots. Ou bien y avait-il autre chose. Mais l’heure n’est sans doute pas encore de dévoiler ses cartes. Tu esquisses un sourire alors qu’elle avoue avoir peur d’un accident si elle travaillait dans ce département. Te tuer, ne dis pas de sottises, tu es bien plus intelligente que certains de ce département, et pourtant nous ne déplorons que peu d’accidents… Je suis sûr que tu serais très douée dans un autre domaine que celui de la justice, déchirer le voile de l’inconnu est parfois bien plus stimulant qu’appliquer des lois dont la morale a été dictée par des faibles. Le sous-entendu aux idéaux de PURE sont à peine cachés. Tu n’as jamais voulu faire de politique à proprement parler, mais tu soutiens bien entendu les pro-sang pur, et tu regrettes amèrement que la magie noire soit si facilement disqualifiée là où elle pourrait parfois faire des merveilles entre d’ingénieuses mains. Le silence s’est installé, seulement interrompu par la bouilloire.

Tu hausses un sourcil. Le mariage. Oui, bien sûr, tu avais presque failli l’oublier. Elizabeth t’a bien entendu parler du rôle qu’elle tiendrait et de sa tenue. Elle m’en a montré le tissu oui, c’est affreusement clair je trouve. Je ne vais pas pouvoir mettre mon smoking noir, à mon grand déplaisir, mais j’ose espérer qu’un bleu nuit pourra s’accorder avec le bleu ciel de vos robes. Tu es demoiselle d’honneur aussi si je ne m’abuse ? Les trois inséparables… Calliope, Elizabeth et Verena, meilleures amies, impressionnantes et liées comme les doigts de la main. Tu te demandes néanmoins jusqu’où va leur amitié, tu sais que Verena n’aurait pas révélé vos petits secrets à ta fiancée, mais à Calliope ? Non, elle est ta cousine, et Verena est délicieusement docile avec toi…

Jeu 19 Oct 2023 - 21:19

Un frisson la parcourt et elle ne peut ni le réprimer, ni le cacher. Elle était à peine consciente des dangers qui planaient sur ceux qui travaillaient au sein du Département des Mystères. Si l’idée de passer l’arche semble enthousiasmer son cousin, la Muse n’est que très peu tentée. Plus prudente que courageuse, elle aimait le confort et la sûreté de son bureau dans le Département de la Justice Magique. Mieux, elle aime son métier, même si elle doit concéder a Caliban que les lois ne sont pas toujours celles qu’elle aimerait faire appliquer.

- Un point pour toi. Mais ne désespérons pas, la présence de Johnson auprès de notre cher Ministre de la magie pourrait porter ses fruits. J’ai entendu dire qu’ils envisageaient d'interdire les mariages mixtes.

L’idée avait secoué bien des membres de la chambre legislative du Magenmagot. Empêcher les sorciers de basse naissance de se marier avec ceux dont le sang était reconnu pur n’était pas sans contrarier ceux qui se prétendaient progressistes.

En parlant de mariage, il était aisé d’en revenir à celui de Verena et d’Helios. Elle regrette que la bouilloire se mette à siffler à cet instant, empêchant la Muse d’observer correctement le comportement de son cousin à la mention de Verena. Les goûts de Caliban en matière de mode étant assez… discutables, elle prefere ne pas dire à quel point elle adore la robe choisie par la future mariée.

- Un bleu nuit ira très bien, rassure toi.

Dit elle en jetant un coup d'œil sur la tasse de thé qu’elle attend pour mieux occuper ses mains.

- Eh oui. Sans surprise bien que ce soit une grande joie que d’accompagner Verena vers cet instant important dans sa vie de femme. Et ensuite, ça sera votre tour.

Glisse-t-elle pour amorcer le sujet.

"Spotted."
@Calliope Muller

Tu en avais conscience. Le Département des mystères n'était pas le lieu de travail rêvé pour tous les sorciers, a croire que l'inconnu faisait encore peur à beaucoup d’entre eux. Mais pas à toi. Tu te délectais avec plaisir de ces heures nombreuses à faire des recherches dans ton bureau sombre, éclairé de quelques bougies, à compulser d’antiques grimoires de magie ancienne. Les malédictions, ton domaine de prédilection, était un sujet hermétique pour l’esprit de beaucoup de tes compatriotes. Mais c'était aussi une formidable source de pourvoir, un pouvoir que tu pourrais mettre au profit des capes noires le jour venu. Mais tu comprenais ta cousine, elle était plus conventionnelle et très douée dans son domaine, pas comme son frère aîné. Quelle merveilleuse idée que d’interdire les mariages mixtes. C’est déjà le cas au Japon et la communauté nippone ne s’en porte que mieux. Tu devinais néanmoins chez ta cousine une agitation suspecte. Les battements de ses cils, sa respiration légèrement plus rapide, la pupille de ses yeux un peu plus dilatées qu'à l’ordinaire. Tu connais les gestes paraverbaux, et tu bénis les enfers de t’avoir offert une distraction pour garder la maîtrise de ton visage. Calliope souhaitait te parler de Verena, ce qui était étonnant, mais le mariage se rapprochait, alors pourquoi pas. Tu n’avais pas prévu de parler chiffon pourtant. Tu verses le thé sombre et ambré dans les tasses de porcelaine devant vous, la vapeur s’en échappant avec légèreté et délicatesse. Le sujet devient sérieux, mais tu le prends à la légère. Décontraction. Pourquoi en serait-il autrement, tu n’as rien à te reprocher, enfin le penses-tu.

Je ne sais pas si pour autant cela sera une grande joie pour Verena également. J’ai l’impression qu’elle comme ton frère ne sont pas ravis de cette union, même si cela ne me regarde pas et même si je respecte la décision de ton père. Une cuillère de sucre dans la tasse de thé. Cuillère en argent qui s’agite pour dissiper les cristaux sucrés. Et ensuite ce sera à notre tour à Elizabeth et moi en effet. Nous avons encore le temps néanmoins. Il ne manquera plus que toi, et votre trio sera au complet. Le mariage est important pour les intérêts de la famille tu le sais, je suis content de nos alliances à venir avec les Lacroix et les Blackthorn. Un enrichissement mutuel. Tu es loin de te douter que Calliope allait en profiter pour aborder un sujet très sensible : l’extraconjugalité avec Verena…

Spoiler:

Lun 1 Jan 2024 - 12:08

Les débats relatifs au mariage mixte faisaient rage au sein de l’hémicycle et ça n’avait guère étonnée la Muller. Les partisans de PURE, menés par son parrain, étaient tenaces malgré une opposition évidente. Il se chuchotait que le gouvernement, Lancework à leur tête, était décidé à mettre en jeu leur position à la tête du pays. Calliope qui n’était pas aussi radicale qu’elle aurait voulu l’être avait du mal à se positionner sur le sujet mais elle ne fut pas surprise que Caliban soit partisan de cette mesure.

- J’en suis convaincue.

Prétend elle d’un air entendu en regardant son cousin servir le thé. Si seulement il était aussi à même de le faire métaphoriquement que littéralement, elle n’aurait pas tant de difficultés à lui poser la question qui lui brûlait les lèvres depuis qu’elle avait vu une V. échevelée sortir de son bureau quelques heures plus tôt.

Il était évident que ni Verena, ni Helios n’étaient ravies des noces annoncées il y a quelques mois de cela. Pouvait on les blâmer alors qu’ils étaient sûrement le couple imposé le moins bien assortis qu’on ai vu depuis que la petite @Cataleya Blackthorn avait été fiancée à@"Marius Bonnamy", un joueur de quidditch qui, bien qu’étant de bonne naissance, semblait particulièrement décérébré.

Le regard ne cille guère alors que son cousin mentionne son propre mariage, aussi hypothétique soit il. Elle fréquente depuis quelques mois @Arthur Batthyány et cette prétendue relation lui permet d’éviter bien des questions, biens des commentaires désobligeants.

- Bien sur, ce sont deux familles aussi estimées que les nôtres.

Le silence s’abat alors qu’elle se penche pour attraper sa tasse de thé. Ignorant ses mains presque brûlées par la porcelaine, sa langue rougie par la boisson trop chaude, la Muller se contente d’observer Caliban quelques instants avant de se décider à jouer carte sur table.

- Comme tu l’as si bien souligné, @Verena Lacroix-Muller et @Elizabeth Blackthorn sont mes amies, Caliban. Depuis si longtemps que j’aurais du mal à dater le début de cette amitié.

Elle marque une pause et ajoute d’un air entendu dont elle essayait de gommer la menace sous jacente :

- J’aimerais qu’il en demeure ainsi.

Jeu 18 Jan 2024 - 14:50

"Spotted."
@Calliope Muller

Pour toi, c’était un non-sujet. Le mariage mixte était une hérésie complète, tu en étais convaincu, mais tu savais bien que l’Occident n’était pas prêt à l’entendre, tant l’idéologie progressiste avait gagné les rangs les plus élevés de la société, et tu comprenais mieux ton père quant à sa décision de quitter le Royaume-Uni fut un temps pour s’épanouir en Orient. En Asie, et notamment au Japon où tu avais longtemps vécu, ces questions étaient réglées, et les pays occidentaux qualifiaient alors ces positions de racistes. Tu n’avais que mépris pour ces commentateurs. Calliope et toi êtes d’accord sur le sujet, c’est évident. A aucun moment tu ne t’es posé la question de savoir si Calliope pourrait avoir une opinion différente de la tienne. Elle ne fait pas partie des rebelles de la famille, loin de là, elle était au contraire du côté du bien. Mais tu ne pouvais que l’avouer, tu ne la connaissais que superficiellement. Pourtant, tu n’avais aucune raison de douter.

Le sujet dérive ensuite sur ton mariage. Tu le sais, vous ne l’avez que trop longtemps remis à plus tard, et il va devenir urgent de régler cette affaire. Tes recherches pour mettre fin à la malédiction de Bella ne donnent rien, et ce corbeau que beaucoup prennent pour ton animal de compagnie n’est pas près de retrouver sa forme humaine, à ton grand désespoir. Après que Lys Dalgaard ait refusé de t’épouser, tu sais qu’une énième annulation de mariage n’est pas envisageable. Tu dois épouser Elizabeth, et il faut l’avouer, elle est plutôt agréable. Et comme tu viens de le dire à Calliope, vos deux familles sont plus que respectables, une union était évidente, bien qu’elle ait tant traîné. Le silence s’installe, et tu sens que ta cousine n’ose pas aborder le sujet de sa venue. Mais elle finit bientôt par dévoiler son jeu. Tu hausses un sourcil. Tu ne comprends pas de quoi te parle ta jeune cousine, mais tu n’aimes pas particulièrement le ton qu’elle emploie. Tu es sympathique avec elle, bien plus qu’avec quiconque. Mais il ne faut pas abuser de ta gentillesse. Tu as cette désagréable impression qu’elle a quelque chose à te reprocher. Je t’avoue mon désappointement chère cousine. Je ne vois absolument pas en quoi il ne pourrait pas en demeurer ainsi. Un mariage ne détruit pas une amitié, et si telle est ta crainte, je n’interdirai jamais à Elizabeth de fréquenter qui que ce soit. Car ce ne peut être que cette question n’est-ce pas ? Tu es loin d’imaginer qu’en réalité Calliope vise ta relation avec Verena. En même temps, tu pensais réellement avoir été discret, suffisamment.

Mar 23 Jan 2024 - 16:43

Les Blackthorn et les Muller faisaient partie de ces familles voisines, proches mais pourtant antinomiques. Si bien que la presse spécialisée avait fait de grands titres de l’annonce des fiançailles de Caliban et d’ @Elizabeth Blackthorn . Un mariage Blackthorn-Muller, voilà qui n’était plus arrivé depuis plusieurs décennies. Il y avait de quoi faire couler l’encre et puisque les noces n’avaient toujours pas été célébrées, désormais on se demandait pourquoi.

Et Calliope pensait, peut-être fort naïvement, avoir mit le doigt sur une partie du problème. Ou un oeil, plutôt, quand elle avait vu @Verena Lacroix-Muller sortir du bureau de Caliban avec la tête de celle qui a fait une grosse bêtise mais que les remords ne submergeront pas.

Il y avait-il seulement une façon gentille de demander cela ? Une manière qui refleterait le tact dont elle pensait pourtant être pourvue. La réalité c’est que Caliban n’était pas quelqu’un qu’elle souhaitait se mettre à dos. Parce que la famille c’était important pour elle et parce que nul connaissant Caliban ne souhaitait se le mettre à dos. Mais son amitié pour Verena et Elizabeth était plus forte visiblement, car elle répondit tout de même :

- La question ne porte pas sur les fréquentations d’Elizabeth.

Des trois, Beth était de loin la plus irréprochable.

- Mais des tiennes.

Redressant légèrement son dos, comme pour mieux faire face, elle remonte le menton pour accrocher le regard d’ébène de son cousin.

- Je ne sais pas quelle est la nature exacte de tes relations avec Verena. Mais elles cessent aujourd’hui.

Ven 15 Mar 2024 - 20:07

"Spotted."
@Calliope Muller

Tu ne te doutais pas qu’une apparente visite de courtoisie cachait en réalité des intentions bien plus sournoises, et si cela ne t’avait pas concerné, tu aurais peut-être souri avec amusement de voir ainsi ta cousine utiliser les bonnes manières pour confronter une personne face à ses responsabilités. Tu ne savais pas ce qu’elle savait, et en tout état de cause, tu étais donc en position de faiblesse. Pour autant, tu n’étais pas homme à te laisser impressionner. Tu étais un homme après tout, et tu étais son aîné, alors tu saurais la remettre en place si nécessaire. Ainsi donc la belle Calliope avait quelque chose à me reprocher. Tu l’écoutas attentivement, il fallait que tu en saches le maximum pour rester en position de force, ou ce que tu pensais être une position de force. Mes fréquentations dis-tu ? Dis toujours… Ton ton avait changé, et il n’était plus aussi accueillant qu’à son arrivée. Tu étais en train de mettre sur ta défensive, et il valait mieux pour elle qu’elle n’aille pas trop loin. Tu ne peux finalement te retenir de laisser échapper un éclat de rire.

Elles cessent aujourd’hui dis-tu ? J’ignorais que tu étais devenue si importante que tu pouvais donner le moindre ordre à un de tes aînés. N’oublie pas quelle est ta place Calliope, personne ne peut m’interdire quoique ce soit, même mon père est limité dans cette capacité. Alors si tu crois que je vais faire cas de tes états d’âme… Tu prends une gorgée de thé, même s’il a perdu toute saveur. Les relations que j’entretiens avec Verena sont cordiales, il s’avère que nous nous entendons bien. Es-tu bête au point de croire qu’un homme et une femme ne peuvent entretenir une relation amicale sans ambiguïté ? Je ne suis pas ton clébard de frère.

Tu ciblais Caël, bien entendu, lui qui n’avait jamais su garder son service trois-pièces rangé. Tu prenais un risque, car tu ignorais ce que savait vraiment Calliope. Avait-elle une preuve de la nature de vos relations ? Non, sinon elle aurait été plus franche et incisive. Et sans preuve, point de culpabilité.

Mar 26 Mar 2024 - 20:23

« Dis toujours… » Nul ne pouvait ignorait les éclats de glace qui résonnaient dans la voix de Caliban. Pourtant la Muller se tient droite, le menton franc, les épaules basses, prête à dire ce qu’elle a a dire. Elle allait se lancer dans un discours grandiloquent sur l’importance de la loyauté au sein de leur unité familiale comme au sein de l’institution maritale. Mais voyant son cousin se braquer avant même qu’elle n’ait ouvert la bouche, elle se contenta d’un ultimatum aussi sec que précis.

« Elles cessent aujourd’hui dis-tu ? » l’éclat de rire qui a précédé la question ne saurait ébranler la Muse face à ses certitudes. Elle connait Verena par coeur et elle savait ce qu’elle avait vu. Le doute n’existait plus et si Caliban se perd en vaines menaces et en illusions, elle ne se laisse pas abattre.

« Es-tu bête au point de croire qu’un homme et une femme ne peuvent entretenir une relation amicale sans ambiguïté ? Je ne suis pas ton clébard de frère. » Les lèvres se pincent perceptiblement face à l’insulte qui vise @Caël Muller . Même si elle ne cautionnait pas l’attitude de son frère fut un temps, elle supportait mal que Caliban puisse le décrire ainsi. Elle re rétorquera pas que Caël, au moins, est fidèle à celle auprès de qui il s’est engagé car il sait très bien où mènera la discussion.

- Es-tu crédules au point de penser que votre petite relation n’aura aucune espèce de conséquence ?

La voix autrefois agréable était devenue neutre. Comme si elle se préservait de toute jugement alors que son âme hurle à la trahison.

- Il s’agit de mon frère. Et de ma meilleure amie. Que se passera-t-il quand les Blackthorn apprendront que tu batifoles avec une femme mariée ? Penses-tu que ton père appréciera que tu risques de déshonorer son propre neveu ? Tu traînes le nom des Muller dans la boue en agissant ainsi, Caliban.

"Spotted."
@Calliope Muller

Tu ne t'attendais pas à de tels propos de la part de ta cousine. Pour qui se prend-t-elle sérieusement ? La rage commence à monter en toi, tu sens ton sang se glacer, ta mâchoire se tend et la veine sur ta tempe monte en pression. Tu ne te laisses pas faire et tu ne te gênes pas pour le faire comprendre à Calliope. Après tout, elle n’est personne pour oser exiger quoique ce soit de ta part, il n’y aurait bien que ton père qui pourrai exercer ce type d’autorité, et c’était bien le seul, ta mère n’étant plus de ce monde. Même si tes oncles t’en faisaient la remarque, tu réagirais de la même façon. Tu es sur la défensive, et bien que tu la respectes, tu n’hésites pas à écorcher sa branche de la famille, comme si cela te donnait le droit de faire tes propres écarts. Tu ne lui as même pas laissé le temps de répondre en vérité, tu es parti en roue libre. La colère t’habite, c’est une colère froide et coupante. Comme la glace des stalagtites. Mais tu commences par nier la relation que tu aurais avec Verena, même si elle est réelle. Si tu n’avoues pas, tu ne peux pas être coupable n’est-ce pas ? Calliope ne réagit même pas quand tu critiques son frère. Au fond, elle ne doit pas beaucoup plus l’apprécier que toi, ce qui est tout de même un bon point.

Tu la laisses finalement répondre, et tu prends le temps de formuler ta propre répartie. Tu prends suffisamment le temps, au point de saisir ta tasse de thé que tu dégustes, faisant durer le moment. C’est ce dont tu as besoin pour reprendre d’une voix plus plate, pour dissiper tout doute sérieux.On attend de nous des mariages utiles et fertiles. Pas fidèles ou exclusifs. Ca n’a jamais été une exigence, tant que l’on sait se faire discret. Bon nombre de couples de sang-pur ont eu des relations extra-conjugales, avec parfois même des conséquences inattendues, des bâtards qu’il a été nécessaire de légitimer. Rien de grave, tant que les sorciers concernés sont discrets. Et sache que si Verena et moi avions une relation de ce type, ce que je réfute, nous ferions en sorte d’être discrets. Tu fins ta tasse de thé, inconscient des mots que tu viens de prononcer. Bien entendu, tu ignores tout de la paternité de ta cousine, à tes yeux vous partagez effectivement le même sang, tu es loin d’imaginer qu’en réalité, elle n’est même pas une Muller, et que tu viens par ton discours de lui rappeler ce fait. Toi, tu en es persuadé, tant que tu restes discret, c’est comme tes recherches en magie noire, ce qui ne se voit pas ou ne se prouve pas ne se condamne pas.

Tu réagis avec beaucoup trop d’émotions chère cousine. Je comprends que tu aimes ton frère et ta meilleure amie et que tes mots sont davantage là pour les protéger, que dans un pseudo devoir d’honorabilité de notre famille. Ne sois pas hypocrite. Les seuls qui traînent notre nom dans la boue sont ceux qui se mélangent avec les sang-de-bourbe. Dois-je te rappeler que j’ai toujours accepté mes devoirs ? Ces fiançailles d’abord avec Lys Dalgaard et maintenant avec Elizabeth ? Je lui laisse même le temps de finir ses études et de se lancer dans la vie active avant de nous passer la bague au doigt. Je lui laisserai son indépendance tant qu’elle respecte ses devoirs d’épouse. Et tu veux me faire passer pour le méchant ? On attend de moi un mariage pur, c’est ce que je donnerai à la famille. Les mariages dans notre monde sont des contrats, pas des histoires d’amour, il faudrait que tu t’en souviennes. Et je n’ai pas de sentiment pour Elizabeth. Ni pour Verena. Et je doute qu’Hélios soit amoureux de son épouse ou qu'Elizabeth soit éprise de ma personne.

Et puis, comment veux-tu que les Blackthorn soient un jour au courant ?

La tasse semble rester infiniment en suspend entre les lèvres de Caliban et la table sur laquelle elle avait été posée naguère. Même si elle ne montre rien, Calliope est particulièrement stressée. Elle n’aime pas spécialement le conflit, encore moins au sein de sa propre famille. Néanmoins, elle est plus que consciente que si elle n’intervenait pas alors les conflits prendraient une toute autre dimension. Et elle ne veut ça pour personne.

« On attend de nous des mariages utiles et fertiles. » La dessus, elle ne pouvait pas le contredire… C’était bien tout le problème de sa condition. Celle de ne jamais pouvoir offrir le moindre terreau fertile. « Pas fidèles ou exclusifs. » Elle ne réprime pas la grimace de dégoût qui anime son visage. Elle est peut-être bêtement romantique, mais elle a une haute estime de l’institution du mariage et les mots de son cousin viennent le piétiner.

Le plaidoyer de Caliban est convainquant, en tant que future magistrate elle ne peut pas dire le contraire. Même en niant l’évidence, il arrivait presque à la rendre… acceptable. Mais en même temps, cela donnait la nausée à la muse. « Et puis, comment veux-tu que les Blackthorn soient un jour au courant ? » Utilisant le présent et non plus le conditionnel, il avouait à demi mot.

- La vérité finit toujours par se savoir.

C’était d’ailleurs la plus grande angoisse de l’auditrice de justice ici présente.

- Et je serais toi, je ne ferais pas l’erreur de sous estimer les Blackthorn.

Il y avait des histoires sordides dans toutes les familles, mais il n’y avait qu’eux pour assassiner un adolescent sous les yeux de leur fille éperdument amoureuse…

- Elizabeth est au courant ?

Si elle l’était, alors peut-être que Calliope envisagerait de se mêler de ses affaires.

"Spotted."
@Calliope Muller

Tu ne t’attendais pas à cet échange, pas avec ta cousine. Rares sont les sorciers qui osent rentrer plus ou moins ouvertement en conflit avec toi, la plupart évite tout simplement les sujets qui fâchent. Il faut dire que tu as le don de les intimider. Mais tu restes pragmatique. Tu n’aimes pas Elizabeth. Elle t’impressionne, parfois, tu la respectes, pour son sang, mais tu ne l’aimes pas. La seule personne que tu aies un jour aimait s’est transformé en corbeau pour le reste de ton existence, sauf si tu trouves une solution bien entendu. Tu avances tes arguments, et même si tu ne doutes pas de la force de ceux-ci, tu vois la grimace de Calliope. C’est la dure réalité, vous n’êtes pas faits pour les mariages d’amour, si elle en doutait, il ne pourrait pas la réconforter. Tu soupires. La vérité finit toujours par se savoir. Ca c’était la théorie, toi tu le sais, les secrets sont faits pour être cachés, c’est d’ailleurs ton métier. Taire l’évidence, cacher la réalité, pour pouvoir agir sans obstacles. Je ne sous-estime personne. Je connais leur famille, et crois-moi je pense qu’il serait parfois nécessaire de les remettre à leur place. Mais mon mariage prochain avec Elizabeth unira nos deux familles. Une fois cela fait, ils n’oseront pas s’attaquer à nous de manière trop évidente. Enfin, tu l’espérais. Mais tu n’avais pas peur. Tu n’avais peur de personne, car tu étais persuadé d’être suffisamment une menace pour que personne ne te cherche ombrage. Et de quoi serait-elle au courant ? Que tu remets en doute la probité de son fiancé ? ou la loyauté de sa meilleure amie ? Car même si tes allégations étaient vraies, à quoi cela servirait-il qu’elle le sache ? Faut-il savoir ce qui potentiellement peut nous faire du mal inutilement ? Tu aimerais toi ? Je n’espionne pas sa vie, et elle n’espionne pas la mienne, tout est bien comme ça. Qui donc n’a pas de secret ? Même toi tu en as, j’en suis persuadé, malgré toute la droiture à laquelle tu sembles aspirer. Regard profond, tu n’hésites pas à sonder les yeux de ta cousine, même si tu es dépourvu de toute capacité de légilimencie. L’intimidation a bien plus de poids.

Elle commençait doucement à se rendre compte que cette conversation ne mènerait nulle part. Elle regrettait presque d’avoir confronté Caliban plutôt que Verena… Il faut dire que sa relation avec la médicomage avait une importance toute particulière dans le cœur de Calliope et qu’elle répugnait à l’idée de l’entacher de quelque manière que ce soit. Mais à l’évidence, elle répugnait également à l’idée de faire souffrir Elizabeth. S’il était certain qu’elle n’avait rien de l’amoureuse transie, il restait qu’apprendre que son futur époux batifolait avec son amie d’enfance restait une trahison et une humiliation.

Calliope ne retient pas un soupir alors que son cousin semble persuadé ne rien avoir à craindre des Blackthorn. Si la nouvelle génération est plus lisse que la précédente, il n’en demeure que le père d’Elizabeth est connu pour être un tyran notoire qui ne supportait pas la moindre contrariété. Elle trouvait Caliban naïf de penser qu’un mariage avec sa fille préférée le mette dans une position favorable. Au contraire.

- S’il apprend que tu bafoues l’honneur de sa fille ainée, ni vos noces, ni ton impétuosité ne te mettrons à l’abri de quoi que ce soit…

Elle était plus que consciente que cette allégation ne changerait en rien l’attitude de son cousin. La suite du plaidoyer est particulièrement agaçante de vérité. Il était évident qu’elle ne voulait en rien faire souffrir Ellie mais ne serait-ce pas mieux qu’elle sache aujourd’hui plutôt qu’une fois mariée ?

- Tu mentionnes a raison ma droiture, un concept qui se marie bien avec la loyauté, chose dont tu sembles infiniment dénué.

Encore une affirmation qui ne changerait pas la face du monde. Caliban ne servait que lui-même, sauf s’il avait un intéret. C’était le cas, lorsqu’il s’était débarrassé pour elle de Dimitri et elle n’était pas sans savoir que c’était exactement ce à quoi il faisait allusion en mentionnant son jardin secret. Elle se lève finalement, pas vraiment décidée sur ce qu’elle ferait par la suite mais persuadée que cette conversation n’avait plus lieu d’être.

- Ma pause est terminée. Merci pour le thé.

Mer 9 Oct 2024 - 21:46

"Spotted."
@Calliope Muller

Tu n’étais pas un faible, et si Calliope pensait pouvoir te faire plier, elle se trompait lourdement. Tu avais beau apprécié ta cousine, tu ne te laisserais pas faire, il fallait qu’elle comprenne que non, elle n’avait pas voix au chapitre, et que si elle se mettait en travers de ton chemin, tu l’écraserais si nécessaire. Tu as une force de volonté inébranlable, ce qui fait que beaucoup de sorciers te détestent ou te craignent. Peu t’apprécient, car peu savent où est leur place. Elle te parle du paternel d’Elizabeth. Tu connais sa dangerosité, mais tu n’as peur de personne, à tort peut-être. Tu restes persuadé que personne ne peut vraiment te menacer. Au pire, tu es toi-même prêt aux pires atrocités, et même si tu en as assez peu fait preuve jusque maintenant, ça risque de changer. S’il l’apprend en effet. Pourquoi donc l’apprendrait-il ? Tu comptais l’en informer peut-être ? Tu ne fais plus semblant. Oui, tu es impétueux. Prétentieux. Arrogant Détestable. Mais ce n’est pas avec des sentiments que l’on parvient à aller loin dans la vie, tu en es persuadé. Sa phrase suivante ne te plait pas. Pas du tout. Tu te retiens de te lever. Pourtant, tu te redresses sur ton siège, dans une attitude plutôt menaçante. Ne mets jamais en doute ma loyauté Calliope. Jamais. Je ne suis loyal qu’à ma famille et à ma personne. Personne d’autre. Tu le sais. Je dois te rappeler Dimitri ? Et je ferai toujours passer les intérêts de la famille avant ceux d’autrui. Les Muller ont pour destin de s’élever vers les étoiles, ainsi est notre devise. Tu as beau te draper dans ta droiture, il est courant de constater que l’on prend souvent soin de critiquer chez autrui ce que l’on refuse de voir en soi. Aurais-tu toi-même d’horribles secrets ma chère cousine ? Veux-tu que je fouille un peu pour te mettre face à tes contradictions ? Ne soyons pas fâchés, tu es l’une des rares personnes de ma famille que je porte en estime. Tu fermes les yeux quelques instants, massant ta tempe dont la veine commençait à battre dangereusement. Elle avait réussi à t’agacer, sauf qu’ici au ministère tu n’avais aucun elfe de maison à maltraiter. Et les nés-moldus avaient la fâcheuse tendance à se plaindre après qu’on les ait molesté. Calliope se lève, provoquant ta surprise. Ainsi, elle fuit ? C’était donc tout ce qu’elle te voulait, te pousser à devenir un gentil ?Vraiment Calliope, je comprends ton attachement à Elizabeth. Si cela peut te rassurer, la fidélité est quelque chose dont nous avons déjà discuté elle et moi en vue de notre mariage. Elle sait à quoi s’attendre. Et moi aussi. Tu le sais, si vous décidez de vous autoriser des relations extraconjugales, Elizabeth aura sûrement son propre amant. Tant qu’il soit discret. Et de sang-pur.Ne pars pas fâchée veux-tu ?

Jeu 17 Oct 2024 - 16:31

“S’il l’apprend en effet. Pourquoi donc l'apprend t-il ? Tu comptais peut-être l'en informer peut-être ?” La moue de la Blackthorn désormais debout se plisse face à cette question rhétorique. Il est évident qu’elle ne dira rien à personne… Si elle hésitait à en parler à Ellie, jamais elle n’avait envisagé d’en informer Tibérius. Sa loyauté était Muller, bien que son sang ne le soit pas. Alors elle ne répond pas. De toute façon les menaces sont vaines, elle l’a bien compris.

S’il n’envisage pas d’être loyal à sa future épouse, elle ne peut le contredire quand il affirme être loyal à leur famille. Évidemment. Le problème en soit n’était pas vraiment la loyauté mais le conflit de loyauté que générait chez Calliope cette situation. La mention de Dimitri lui fait plus pincer les lèvres et quand il sous -entend qu’elle pourrait avoir quelque chose à cacher, elle joue ce rôle qu’elle joue depuis plus de quinze ans. Lever les yeux au ciel. Assurer qu’on a rien à se reprocher, et pourtant…

- Mais cherche, je t’en prie, puisque tu sembles avoir du temps à perdre Caliban.

Elle lui montre la porte, comme si elle l’invitait dès à présent à fouiller son bureau ou qu’importe. Porte qu’elle a l’intention de prendre bientôt comme elle le déclare. Et soudainement son cousin semble déterminé à changer d’approche. Contrairement à lui, même si elle n’approuve pas chacun des choix des membres de leur famille, elle les estime tous. Mais il est évident que jusqu’alors Caliban faisait partie de ses préférés. Malheureusement, les quelques justifications données par le sorcier son maigre face à l’amitié qu’elle porte pour Elizabeth.

- Et bien la prochaine fois que tu détermines les termes de ton contrat de mariage, penses à lui préciser que ce n’est pas n’importe qui que tu sautes mais bien sa meilleure amie. Les précisions, c’est important.

Elle soupire, déjà las de cette guerre. “Ne pars pas fâchée veux-tu ?”

- J’ai dit ce que j’avais à te dire. Et si un jour ça se sait, et ça finira nécessairement par se savoir, je nierais être au courant.

Le ton s’était un peu adouci. Elle avait fait ce qu’elle avait pu et même si ça n’était clairement pas assez, c’était toujours mieux que rien.

- Bonne fin de journée, Cal.

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