cheerful oblivion (ft. apsara)

cheerful oblivion

(mood board) (music) (hairstyle) (outfit) england is only ever grey or green- the girls glitter striding glorious and coatless in the rain- i remember fallin' through these streets- somewhat out of place, if not for the drunkenness- it makes my chest hurt to think of it- not of regret, but of missing that - florence leontine mary welch

Le lundi 03 juiin, à 18 H 14. Les pas étaient étouffés par de gigantesques tapis épais sur lesquels des motifs floraux réfléchissaient l'image des décorations. Une dizaine de visages circulaient sous les bougies enchantées pour éclairer la scène de spectacle où devait se tenir la séance photo ; elles virevoltaient, quelques mètres à peine au-dessus des artistes. Un écriteau rappelait d'ailleurs la raison pour laquelle les élèves n'étaient pas les bienvenus ce soir dans ce lieu de classe et de répétition ; @"Tia Nsar" avait réagi pile à temps pour empêcher l'entrepreneur agité d'user bêtement d'un maléfice de glu perpétuelle. S'il n'avait pas été plus anxieux qu'un Cognard le jour de la Coupe de Monde de Quidditch, Peter aurait certainement pris le temps de la remercier ; il aurait autrement eu beaucoup de mal à l'expliquer au professeur qui lui avait non seulement permis d'utiliser la scène pour son projet, mais qui avait en plus demandé au château d'installer la salle comme l'étudiant le lui avait décrit. Les deux mains fermées en poings sur ses hanches, celui-ci observait son chéri positionner les derniers détails sur la toile de fond qu'on avait enchanté. @Maximilien Leroy avait accepté de lui prêter main forte pendant sa pause, avant de retourner travailler pour le restant de la soirée. Le corbeau sortit sa baguette à son tour et incanta distinctement le sortilège de lévitation.

« Wingardium Leviosa ! »

La fleur en perpétuelle éclosion s'immobilisa dans l'air, non loin d'une deuxième, et puis d'une troisième. Satisfait du tableau vivant que l'équipe avait réalisé avec les moyens du bord - à savoir une bonne partie de ses économies et de bénévolat - Peter se tourna vers la chaise en toile sur laquelle un premier modèle attendait patiemment. Une vieille chanson des Bizarr' Sisters émanait d'un poste de radio sorcier, lui-même posé sur un petit guéridon, devant lequel l'homme d'affaires en devenir passa pour rejoindre la maquilleuse. Le chantage affectif s'était avéré nécessaire pour qu'elle daigne libérer du temps dans un agenda bien chargé. C'est en tout cas ce qu'avait prétexté @Cataleya Blackthorn, qui apposait les retouches finales de fond de teint sur le visage illuminé d'une autre rouquine. Elle avait vécu des événements pour les moins difficiles cette année, et Peter se félicitait naïvement de lui avoir trouvé une occupation. @Apsara Chankimha fit glisser des yeux magnifiquement maquillés vers lui. Peter ouvrit la bouche, subjugué par l'effet de la fiole qui trônait sur la table de maquillage et par la beauté de ses joues. Pour accentuer le résultat, sa cousine avait apposé quelques paillettes sur ses joues et sur ses tempes.

(anglais) « Wow. C'est exactement ça que je voulais ! Merci Cat' ! »

Peter lui lança un clin d'œil que celle-ci attrapa au vol, et s'empressa de faire lever la jeune femme de sa chaise pour qu'elle aille se changer. Il la mena jusqu'à un mannequin de couture. Ce dernier était vêtu d'un ensemble bleu nuit de la marque de son autre cousine - il était parfois impératif de faire avec les moyens du bord et les contacts à sa disposition - et portait un soutien-gorge du même motif en guise de chemise. Derrière lui, un paravent ensorcelé permettait aux sorciers et aux sorcières qui passaient derrière lui de se changer à l'aide d'un sortilège de transfert.

(anglais) « Est-ce que ça te plaît ? C'est de la dernière collection Velvet. C'est un prêt, bien sûr, mais je me suis dit qu'il t'irait comme un gant ! »

Pendant qu'elle se changeait, Peter pointa plusieurs fois le poste radio de sa baguette pour le faire sauter de station en station ; il cherchait une atmosphère particulière, et quelque chose lui disait qu'Apsara pourrait bénéficier d'un hymne à la confiance en soi, là, tout de suite.

(anglais) « Quelque chose te chiffonne ? C'est le maquillage ? Je peux demander à Cat' de recommencer ! »

Il préférait s'abstenir, en réalité, plutôt que de subir les foudres de la rouquine.

code by bat'phanie

@Apsara Chankimha :lucy:

Cheerful oblivion

@Peter Drummond

Apsara venait de se faire embarquer pour la seconde fois dans un projet qui mettrait à coup sûr sa zone de confort à mal. Cette dernière s’était considérablement modifiée au cours des derniers mois, sans jamais parvenir à se définir totalement. Chaque matin était différent du précédent et les angoisses des premiers jours pouvaient tout aussi bien lui sauter au visage toutes griffes dehors comme se tenir sagement à leur place. Là. Tout juste tapies dans un coin sans pour autant entraver ses mouvements. Il y avait du mieux, donc ! Rien d’étonnant, puisqu’elle partait d’affreusement loin. Les mains tendues en cours de route avaient sans doute beaucoup œuvrées en ce sens, lui permettant d’élargir son horizon des possibles. A elle d’oser pas le premier pas et par Merlin, Morgane et tous les plus grands de ce monde, que c’était effrayant.

Peter la lui avait tendu -la main, et elle l’avait saisi sans trop savoir où cela la mènerait. C’était qu’elle lui faisait confiance et était prête à le suivre dans toutes ses aventures. Sa personnalité flamboyante l’amusait autant qu’elle l’impressionnait et plus d’une fois, elle s’était demandée si celle-ci détendrait un jour sur elle. Nul doute qu’elle y aurait beaucoup a gagné, ne serait-ce qu’en assurance. Quoique là-aussi, elle avait su faire quelques progrès. Trop peu, certes, pour qu’elle ne s’amuse à sautiller jusqu’à la l’assise mise à disposition. Celle-ci ressemblait plus à une chaise pour une exécution puisque de dignes outil de torture étaient consciencieusement alignés sur la coiffeuse non loin. Pourquoi avait-elle accepté déjà ? Elle s’y laissa choir et confia sa vie à Cataleya, ses grands yeux noirs semblables à ceux d’une biche effrayée sautant de son doux visage jusqu’au décors, et ainsi de suite. Était-elle un poil abusive ? Peut-être. Il fallait bien justifier les battements erratiques de son palpitant. Au moins, la présence de la sorcière à ses côtés avait le mérite de l’apaiser et ses gestes, doux au possible, endormaient lentement ses craintes. Sage, elle suivit chacune de ses indications tout en prenant soin d’éviter de croiser son reflet dans le miroir lui faisant face. La peur d’y voir une inconnue, peut-être, ou d’y retrouver celle qu’on l’obligeait à être. Qu’elle devrait redevenir bientôt. Ew.

L’homme de la journée se positionna à leur côté et son excitation raviva quelque peu sa nervosité. Était-il satisfait ? Mécontent ? Les amandes se posèrent sur lui et se plissèrent sous le coup de son sourire. Son expression était… Indescriptible et forcément, la thaïlandaise se mit à rire. Donc, il était content. Parfait ! C’était une pression en moins et tout de suite, ses épaules lui paraissaient plus légères. C’était qu’elle voulait lui faire plaisir et comptait bien se mettre un sacré coup de pied aux fesses pour, si nécessaire. Elle ne croyait pas si bien dire, d’ailleurs. D’un pas dansant, elle l’avait suivi jusqu’à un mannequin à la tenue sublime. Le tissu était splendide et le design… Wahou. Pas étonnant que ça ait tapé dans les yeux du brun. Elle les questionna longtemps d’ailleurs, comme pour trouver la réponse tant désirée. « Non Apsara, ce n’est pas pour toi. Ne t’en fais pas. » Elle chercha avec toute sa bonne volonté mais dû bien vite se rendre à l’évidence. Une petite boule se noua dans son estomac mais elle préféra prendre une grande inspiration et l’ignorer, comptant jusqu’à trois avant de se faufiler derrière le paravent.

« T’as de ces idées Pete, franchement ! » Pas besoin de savoir pour deviner combien elle levait haut les prunelles. Geste reflexe, traité par un demi-sourire qu’elle espérait maintenir envers et contre tout. « L’ensemble est magnifique. Vraiment ! » Point de mensonge là-dedans, mais peut-être une pointe de doute plus visible qu’un nez au milieu d’une figure. Ses doigts fins resserrèrent les pans de la veste et dissimulèrent la peau affreusement visible. Heureusement pour elle, le dos restait suffisamment couvert pour qu’elle ose s’exfiltrer de sa tanière.

« Je… » La danseuse prit une longue inspiration avant de tenter de croiser les billes sombres du Drummond. Echec. Elle préféra se concentrer sur la myriade de brillants qui pendaient de sa tenue. « C’est pas ça. Tout est magnifique, vraiment ! » Point de mensonge là-dedans, bien qu’elle ait toujours l’idée en tête de fuir son reflet. « C’est juste que c’est trop… Et moi je ne suis pas assez… Enfin tu vois quoi ? » Ca changeait radicalement de ses tenues trop lâches ou de ses affaires de danse. Enfiler les costumes du Styx avait été une épreuve pour elle mais la lumière tamisée avait au moins le mérite de la rassurer lors de ses prestations. Là, elle se sentait… Nue. Vachement perdue aussi.

by Nathie

cheerful oblivion

(mood board) (music) (hairstyle) (outfit) england is only ever grey or green- the girls glitter striding glorious and coatless in the rain- i remember fallin' through these streets- somewhat out of place, if not for the drunkenness- it makes my chest hurt to think of it- not of regret, but of missing that - florence leontine mary welch

Fleur de Lune, Apsara s'ouvrait au crépuscule et libérait une odeur de jasmin qu'elle était sans doute la seule à ne pas percevoir. Intimidée par les aléas de la vie, elle jeta l'ancre de ses yeux dans le regard du capitaine au gouvernail ; il ne flancha pas, rassurant la sirène sur ses pouvoirs divins. Ainsi magnifiée par la rouquine aux épines noires, la danseuse resplendissait ; à l'instant précis où elle se leva pour se glisser derrière le panneau de bois enchanté, Peter réalisa qu'elle incarnerait fièrement et mieux que quiconque l'atmosphère qu'il voulait créer. Matelot amoureux, il suivit la créature des eaux et poussa chaleureusement son dos du creux de son bras.

(anglais) « Merci, mais j'n'y suis pour rien. Moi, j'ai fait que le maquillage, tu sais ? »

Et le concept. Et j'ai choisi la tenue. Et j'ai trouvé un photographe. Mais il garderait ça pour d'éventuels investisseurs. Peter se félicitait de réussir à faire un pas après l'autre, et de ne pas trop tomber. Bien sûr, l'abandon de ses études pour le lancement d'une entreprise n'avait pas été du goût de tous ses proches. Sa mère, d'abord, avait crié au scandale. Pour défendre sa femme, Harold Drummond avait expliqué à son fils qu'elle avait déjà fait des concessions en le laissant poursuivre dans une filière dans laquelle elle ne croyait pas. Peter l'avait entendu, mais comme à son habitude, n'en avait fait qu'à sa tête. Il y avait eu des hauts et beaucoup de bas.

(anglais) « Pas assez ? »

Reculés si loin dans leur orbite, les yeux du corbeau menaçaient de ne pas se retourner. Non. Il ne voyait pas. Il n'observait rien d'autre qu'une fille intéressante, belle et magnétique.

(anglais) « Je veux que tu saches que tu peux abandonner à tout moment, d'accord ? »

Mais aussi qu'il ne préférait pas. La perspective de devoir trouver un autre modèle au dernier moment, et qui puisse épouser parfaitement l'esthétique recherchée pour cette séance photo lui filait des verrues. Machinalement, le jeune homme tapota son nez légèrement aquilin de son index.

(anglais) « Nous allons commencer par quelques essais. Tu pourras te regarder pendant la pause. Tu as le dernier mot sur les prises. Je veux que tu t'éclates. C'est le plus important pour moi. »

Pour apaiser quelqu'un, rien de mieux qu'une pression supplémentaire. Peter semblait l'avoir compris, et son engouement était certainement contre-productif. Il fit signe au photographe qu'ils étaient prêts et il aida la divine créature à se hisser devant le fond parmi les fleurs. Il sautilla sur ses pattes pour reculer et prendre du recul sur la mise en scène. Elle était parfaitement à sa place, et le plus dur restait à faire. Le flash du photographe inondait la pièce de lumière à plusieurs reprises quand Peter prit la parole par-dessus la musique.

(anglais) « Imagine que tu danses. Non. N'imagine pas. Danse ! Les Vélanes sont les plus captivantes quand elles dansent. Tu as toujours été l'une d'elles. Je l'ai vu tout de suite ! »

N'était-ce pas ce que promettait sa marque ? Un coup de pouce pour le moral et la confiance en soi ? Avec ses produits, n'importe qui devait pouvoir se sentir à la hauteur de la séduction d'une Vélane.

code by bat'phanie

@Apsara Chankimha cheerful oblivion (ft. apsara) 3242874532

Cheerful oblivion

@Peter Drummond

Apsara avait pris une profonde inspiration avant de trouver le courage de sortir de derrière le paravent. Se retrouver en territoire amie était sans aucun doute ce qui la rassurait le plus, puisque son drôle de cerveau ne parvenait à se raisonner. Elle avait le cœur qui battait à tout rompre et les joues brulantes, comme pouvaient en témoigner son index qui venait de la frôler par mégarde. A défaut de pouvoir bondir à droite et à gauche pour évacuer l’excèdent d’émotions, elle s’était contentée d’attraper une fine mèche rousse pour venir la jeter à l’arrière de son épaule. Ses grands yeux sombres ne manquèrent pas de voir se révulser ceux de l’artiste -parce qu’il n’était rien de moins pour elle. Elle expira tout son saoul avant de lui offrir un sourire timide, traduisant aussi bien son inconfort que sa culpabilité. Il était d’une patience monstrueuse alors que… C’était Peter ! L’être le plus fou, impatient et fascinant qu’elle ait eu l’occasion de rencontrer. C’était un ami en or et le laisser tomber était hors de question. Elle se fit violence, se mit un prodigieux coup de pied aux fesses avant d’enfoncer son ongle contre son torse. Elle releva la tête, puisque la stature du brun le lui imposait et s’appliqua à froncer les sourcils sévèrement. S’y essaya, du moins, puisque son sourire réduisait ses efforts en poussière.

« Je croyais que tu me connaissais chaton. Hors de question d’abandonner le navire. » Geindre en silence, oui, mais tourner le dos ? Jamais.

La sorcière pinça légèrement la manche de Peter du bout des doigts, l’envie de s’y accrocher comme à une bouée de sauvetage luttant contre celle de préserver le fabuleux vêtement. Dire que l’occasion de sortir faire les boutiques ensemble ne s’était jamais présentée. Un vrai scandale ! Ou un mal pour un bien. Ils auraient retourné toutes les friperies à la recherche de la pièce parfaite, écrasant la concurrence sans une once de compassion.

« Message reçu cinq sur cinq, mon capitaine. » Restait à l’appliquer, maintenant.

Elle se hissa sur l’estrade et se perdit une petite minute dans la contemplation de cette dernière. Il n’avait pas fait les choses à moitié. Comme d’habitude. Un peu confuse mais volontaire, elle daigna se reconcentrer et se plaça face à l’objectif. Ne pas rentrer dans un trou de souris. Ne pas rentrer dans… Danse. Ses lèvres n’attendirent rien de plus pour venir se tordre. Les commissures montèrent haut, très haut, et le regard sombre se mit à pétiller.

« Ça, je peux faire. »

Ses paupières se refermèrent soudainement et les traits du visage se relâchèrent. Mmm I ain't tryna. (La chorégraphie)Puis, tout éclata. L’assurance, le plaisir… Tout ce qui faisait qu’elle avait l’impression de vivre pleinement lorsqu’elle dansait et ce pourquoi elle avait choisi de rejoindre le Styx malgré les risques. Seule la musique comptait et l’interprétation qu’elle pouvait en faire. Peter n’avait plus qu’à choisir de jouer avec le poste pour trouver l’ambiance qui lui conviendrait. Quand la mélodie se termina, c’est avec un large sourire qu’elle attendit le restant des consignes.

« Alors ? »

cheerful oblivion (ft. apsara)