- Apsara ChankimhaDancing Queen ⭐️
- » parchemins postés : 901
» miroir du riséd : Yu Ji-min
» crédits : bidi (ava) & kaola (signa)
» multinick : Lewis le Grumpy Cat & Cam l'Arc-en-ciel & Ae la Princesse
» âge : 20 (26/11/2003)
» situation : Célibataire
» nature du sang : sang-mêlé
» année d'études : 4ème année
» options obligatoires & facultatives :
ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, potions, sortilègesㅡ options facultatives :▣ arts scéniques
» profession : Sirène au Styx (Parthénope) / interne aux urgences (Sainte-Marie)
» gallions sous la cape : 592
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
[Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Mer 4 Sep 2024 - 11:48
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Apsara avait passé une merveilleuse soirée en dépit de la présence de son frère. Cette mauvaise surprise avait bien failli lui ruiner le moral et la condamner à rester les fesses vissées sur une chaise tout au long du mariage. C’était sans compter les interventions de son inestimable +1 qui parvenaient aussi bien à la dérider qu’à lui faire excessivement froncer les sourcils. C’était toujours comme ça avec lui. Elle ne pouvait se complaire sous ses sombres nuages, puisqu’il les chassait sans prévenir. Foutu rayon de soleil. Son sourire était communicatif -surtout celui estampillé petit con. C’était déjà le cas dans cette chambre d’hôpital affreusement laide. Ça l’était encore à l’ombre des pyramides.
« Hue Cannabis ! Allez ! Tu n’avances pas du tout, Cannabis ! »
Ses bras étaient juste assez serrés autour de son cou pour s’éviter de basculer et permettre à sa merveilleuse monture de s’oxygéner. Parait-il que c’était important, s’ils voulaient rapidement troquer leur statut d’invités pour celui de vacanciers. Cette référence à un classique du cinéma subtilement jetée en pâture au Cracmol, elle dénoua ses longues jambes et lissa sa fichue robe longue. Ce qu’elle avait hâte de s’en séparer ! C’était joli, mais si peu pratique.
« Sois sage Moen, je reviens dans deux minutes. »
Petit clin d’œil sur des prunelles pétillant de malice, et la voici qui empoigna sans ménagement le bas de sa tenue. Elle n’eut plus qu’à partir au pas de course vers l’entrée de la demeure des Nsar où l’un des serviteurs mis dans la confidence l’attendait avec son sac-à-dos à la main. Elle hésita une seconde, avisant le contenu de ce dernier et l’Imprévisible n°1 au loin. Non, tout à l’heure. Ils trouveraient bien un coin à l’abri des regards pour se mettre à leurs aises. Après une semaine à se doucher sous le regard des lapins crapuleux, elle parviendrait bien à se changer dans un coin. En plus cette fois-ci, elle avait sa baguette.
En deux temps trois mouvements, la thaïlandaise fut suffisamment proche pour poser son menton sur l’épaule du brun. Histoire de profiter du confort offert par les épaulettes de sa veste bleu ciel, rien de plus. La taille ridicule de son sac jurait avec le bruit qui en provenait. Normal, puisqu’elle avait pris tout le temps nécessaire pour l’enchanter et en étendre la capacité. Qui, à part eux, pourraient se douter qu’il s’y trouvait tout le matériel nécessaire pour camper à la belle étoile au bord du Nil ?
« Comment tu te sens ? »
Ses grands yeux sombres se relevèrent juste assez pour croiser les siens, espérant naïvement pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert. Elle aimait à croire qu’elle avait appris à le connaitre depuis le temps, mais qui était réellement capable de prévoir les pensées de ses pairs, même de ceux qu’on appréciait le plus ? Lorsqu’elle avait posé les yeux sur lui depuis la piste de danse, elle avait cru le voir flancher. C’était infime, mais suffisamment reconnaissable pour elle. Allait-elle le prendre en pitié pour autant ? Jamais. Ce serait la pire des choses à faire.
« Ne crois pas que je vais monter le campement toute seule… Ou alors, je laisse juste l’ouverture nécessaire pour qu’un serpent vienne te tenir compagnie cette nuit. »
Sa langue pointa le bout de son nez, mutine au possible, avant d’être sagement rangée derrière ses lippes. Elle retira sa tête de son épaule tout en prenant soin de recueillir les longues mèches rousses qu’elle entreprit de nouer en un chignon fait à la hâte.
« Aller mon canard, dandines toi encore un peu veux-tu ? J’ai aucune envie de me faire attraper. »
True. La sorcière remonta juste ce qu’il fallait de tissus pour en faire un nœud sur le côté et ainsi, dégager ses jambes. Jambes qui ne tardèrent pas à se remettre en marche malgré toute la fatigue accumulée. Ces vacances, elle en rêvait depuis plus d’un mois et il était hors de question que quiconque vienne les lui gâcher.
Ils s’éloignèrent ainsi en suivant le fleuve et ne s’arrêtèrent qu’une fois la riche bâtisse rendue à la taille d’un petit pois hors de prix. Elle s’écroula sans attendre face à l’eau sombre dont seules quelques ondulations osaient venir perturber le calme. Une grenouille venait d’y sauter, certainement troublée dans sa tranquillité par l’arrivée des deux empotés.
« J’ai ne veux pas monter la tente. Regarde ça quoi ! »
Apsara avait des étoiles plein les yeux. Littéralement. La nuque brisée pour mieux contempler le ciel, elle pointait de l’index une pluie d’étoiles filantes. Les perséides. C’était magnifique. Elle se perdit une dizaine de seconde dans sa contemplation et ramena ses jambes contre son buste, les tenant en place grâce à ses bras. Ce voyage commençait plutôt bien.
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Nuit du 11 au 12 aout 2024 ~ Le long du Nil
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Apsara avait passé une merveilleuse soirée en dépit de la présence de son frère. Cette mauvaise surprise avait bien failli lui ruiner le moral et la condamner à rester les fesses vissées sur une chaise tout au long du mariage. C’était sans compter les interventions de son inestimable +1 qui parvenaient aussi bien à la dérider qu’à lui faire excessivement froncer les sourcils. C’était toujours comme ça avec lui. Elle ne pouvait se complaire sous ses sombres nuages, puisqu’il les chassait sans prévenir. Foutu rayon de soleil. Son sourire était communicatif -surtout celui estampillé petit con. C’était déjà le cas dans cette chambre d’hôpital affreusement laide. Ça l’était encore à l’ombre des pyramides.
« Hue Cannabis ! Allez ! Tu n’avances pas du tout, Cannabis ! »
Ses bras étaient juste assez serrés autour de son cou pour s’éviter de basculer et permettre à sa merveilleuse monture de s’oxygéner. Parait-il que c’était important, s’ils voulaient rapidement troquer leur statut d’invités pour celui de vacanciers. Cette référence à un classique du cinéma subtilement jetée en pâture au Cracmol, elle dénoua ses longues jambes et lissa sa fichue robe longue. Ce qu’elle avait hâte de s’en séparer ! C’était joli, mais si peu pratique.
« Sois sage Moen, je reviens dans deux minutes. »
Petit clin d’œil sur des prunelles pétillant de malice, et la voici qui empoigna sans ménagement le bas de sa tenue. Elle n’eut plus qu’à partir au pas de course vers l’entrée de la demeure des Nsar où l’un des serviteurs mis dans la confidence l’attendait avec son sac-à-dos à la main. Elle hésita une seconde, avisant le contenu de ce dernier et l’Imprévisible n°1 au loin. Non, tout à l’heure. Ils trouveraient bien un coin à l’abri des regards pour se mettre à leurs aises. Après une semaine à se doucher sous le regard des lapins crapuleux, elle parviendrait bien à se changer dans un coin. En plus cette fois-ci, elle avait sa baguette.
En deux temps trois mouvements, la thaïlandaise fut suffisamment proche pour poser son menton sur l’épaule du brun. Histoire de profiter du confort offert par les épaulettes de sa veste bleu ciel, rien de plus. La taille ridicule de son sac jurait avec le bruit qui en provenait. Normal, puisqu’elle avait pris tout le temps nécessaire pour l’enchanter et en étendre la capacité. Qui, à part eux, pourraient se douter qu’il s’y trouvait tout le matériel nécessaire pour camper à la belle étoile au bord du Nil ?
« Comment tu te sens ? »
Ses grands yeux sombres se relevèrent juste assez pour croiser les siens, espérant naïvement pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert. Elle aimait à croire qu’elle avait appris à le connaitre depuis le temps, mais qui était réellement capable de prévoir les pensées de ses pairs, même de ceux qu’on appréciait le plus ? Lorsqu’elle avait posé les yeux sur lui depuis la piste de danse, elle avait cru le voir flancher. C’était infime, mais suffisamment reconnaissable pour elle. Allait-elle le prendre en pitié pour autant ? Jamais. Ce serait la pire des choses à faire.
« Ne crois pas que je vais monter le campement toute seule… Ou alors, je laisse juste l’ouverture nécessaire pour qu’un serpent vienne te tenir compagnie cette nuit. »
Sa langue pointa le bout de son nez, mutine au possible, avant d’être sagement rangée derrière ses lippes. Elle retira sa tête de son épaule tout en prenant soin de recueillir les longues mèches rousses qu’elle entreprit de nouer en un chignon fait à la hâte.
« Aller mon canard, dandines toi encore un peu veux-tu ? J’ai aucune envie de me faire attraper. »
True. La sorcière remonta juste ce qu’il fallait de tissus pour en faire un nœud sur le côté et ainsi, dégager ses jambes. Jambes qui ne tardèrent pas à se remettre en marche malgré toute la fatigue accumulée. Ces vacances, elle en rêvait depuis plus d’un mois et il était hors de question que quiconque vienne les lui gâcher.
Ils s’éloignèrent ainsi en suivant le fleuve et ne s’arrêtèrent qu’une fois la riche bâtisse rendue à la taille d’un petit pois hors de prix. Elle s’écroula sans attendre face à l’eau sombre dont seules quelques ondulations osaient venir perturber le calme. Une grenouille venait d’y sauter, certainement troublée dans sa tranquillité par l’arrivée des deux empotés.
« J’ai ne veux pas monter la tente. Regarde ça quoi ! »
Apsara avait des étoiles plein les yeux. Littéralement. La nuque brisée pour mieux contempler le ciel, elle pointait de l’index une pluie d’étoiles filantes. Les perséides. C’était magnifique. Elle se perdit une dizaine de seconde dans sa contemplation et ramena ses jambes contre son buste, les tenant en place grâce à ses bras. Ce voyage commençait plutôt bien.
She is both, hellfire and holy water
and the flavor you taste
depends on how you treat her.
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Mer 4 Sep 2024 - 21:09
Le nez vissé en l’air, Magnus lutte contre le vertige procuré par l’immensité sombre au-dessus de son visage. Il est pourtant étrangement calme, le cracmol, plus qu’il ne l’a jamais été. Debout, seul, dans l’attente d’un retour. Pas inquiet pour un sou. Il compte les étoiles en sachant pertinemment qu’il n’en viendra jamais à bout. Rien de bien différent avec le paysage écossais, pense-t-il, hormis cette chaleur insupportable pour le Norvégien qu’il est. Pas idée de faire un mariage dans une étuve… Ce dernier aura au moins eu le mérite d’être un tant soit peu drôle, même si ce n’était pas étudié pour. Il y a fait ce qu’il fait le mieux : juger. Ferait-il mieux à leur place ? La question ne se pose même pas étant donné qu’il ne se retrouvera jamais dans cette position. La simple idée le fait ricaner.
Il se sait tout petit, Magnus. Un grain de sable dans l’univers. Le temps fait son chemin, si bien qu’il n’a conscience du retour de la sorcière que lorsqu’elle se pose contre lui. Parfois, il s’inquiète de l’attachement qui paraît refléter dans ses gestes et décisions - comme celle de l’inviter à ce mariage en tant que +1. Exactement ce qu’il veut éviter. Pourtant, il a dit oui. La langue perfide voudrait la repousser, simple instinct de survie. Magnus ne veut absolument rien laisser derrière lui. Aucune trace, personne pour le pleurer. Peut-être son combi et sa guitare, à la limite… et Sher Khan, qu’il regrette aussi parfois d’avoir emporté avec lui. L’animal est si jeune, où ira-t-il une fois son propriétaire parti ? Chez elle. Problème réglé. Après ce week-end, il faudra qu’il songe à mettre de nouveau de la distance entre lui et Apsara.
« Je me porte comme un charme. »
Sourire mesquin auquel ses yeux ne s’allient pas. Ils trahissent une fatigue qui pèse sur chacun de ses mouvements. Magnus ne se plaint pas, pourtant. Jamais sérieusement en tout cas. Pas de mauvais ego là-dedans ou de fausse modestie, il n’en a juste pas envie. Qu’elle ait pitié ne le fera pas arriver plus vite à destination. Le rempart se redresse lorsqu’il sourit à nouveau.
« Mais fais donc, on verra lequel de nous deux s’en sortira le mieux. »
Intonation de défi dans la voix, lancé sans imprudence car le cracmol sait parfaitement que, face à un seul serpent, il saura se dépêtrer. La faute à un héritage maudit.
« Après vous Milady. »
Il force les traits, le Norvégien, s’inclinant trop bas pour ne pas sentir l’effort dans tous ses muscles. Il se redresse pourtant sans l’ombre d’une grimace sur le visage et lui emboîte même le pas, puisant volontairement dans ses dernières ressources afin d’arriver à destination sans encombre et, surtout, le plus vite possible. Leurs pas tiennent rapidement compagnie au fleuve jusqu’à suffisamment s’éloigner pour être à la fois hors de vue et d’écoute. Assez loin, même, pour que les recherches prennent des heures. Magnus ne demande pas ce que fuit Apsara, car il a appris qu’il ne servait à rien de fouiller dans les secrets des autres. Ils finissent toujours par tout raconter !
De nouveau, nez en l’air. Magnus sent l’effort de la marche engourdir ses membres et finit par s’asseoir rapidement à côté d’elle pour ne pas avoir le malheur de tomber à même le fleuve. Le ciel est clair, beau. Parfait pour une nuit en plein air ! Il accordera au moins cela à l’Egypte : une nuit à la belle étoile est plus facile à mettre en place, bien qu’il soupçonne quelques scorpions de faire leur vie dans le bosquet d’à côté.
« Pas obligé de la monter. Suffit de disposer de quoi se coucher et éloigner les bestioles. J’suis pas supposé mourir cette nuit, je te rappelle. »
A ces mots, il se relève pour faire quelques pas autour de leur spot. Lorsqu’il entend un sifflement, il répond tranquillement dans la même langue, dos à Apsara. Les yeux du reptile luisent à la lueur de la lune, avant de disparaître. En voilà un qui aura averti ses compères de ne pas s’approcher !
« Alors, qu’est-ce que t’as fourré dans ton sac ? Je parie que tu l’as ensorcelé, junky… J'espère au moins que t'y as mis de quoi boire un coup ! »
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Il se sait tout petit, Magnus. Un grain de sable dans l’univers. Le temps fait son chemin, si bien qu’il n’a conscience du retour de la sorcière que lorsqu’elle se pose contre lui. Parfois, il s’inquiète de l’attachement qui paraît refléter dans ses gestes et décisions - comme celle de l’inviter à ce mariage en tant que +1. Exactement ce qu’il veut éviter. Pourtant, il a dit oui. La langue perfide voudrait la repousser, simple instinct de survie. Magnus ne veut absolument rien laisser derrière lui. Aucune trace, personne pour le pleurer. Peut-être son combi et sa guitare, à la limite… et Sher Khan, qu’il regrette aussi parfois d’avoir emporté avec lui. L’animal est si jeune, où ira-t-il une fois son propriétaire parti ? Chez elle. Problème réglé. Après ce week-end, il faudra qu’il songe à mettre de nouveau de la distance entre lui et Apsara.
« Je me porte comme un charme. »
Sourire mesquin auquel ses yeux ne s’allient pas. Ils trahissent une fatigue qui pèse sur chacun de ses mouvements. Magnus ne se plaint pas, pourtant. Jamais sérieusement en tout cas. Pas de mauvais ego là-dedans ou de fausse modestie, il n’en a juste pas envie. Qu’elle ait pitié ne le fera pas arriver plus vite à destination. Le rempart se redresse lorsqu’il sourit à nouveau.
« Mais fais donc, on verra lequel de nous deux s’en sortira le mieux. »
Intonation de défi dans la voix, lancé sans imprudence car le cracmol sait parfaitement que, face à un seul serpent, il saura se dépêtrer. La faute à un héritage maudit.
« Après vous Milady. »
Il force les traits, le Norvégien, s’inclinant trop bas pour ne pas sentir l’effort dans tous ses muscles. Il se redresse pourtant sans l’ombre d’une grimace sur le visage et lui emboîte même le pas, puisant volontairement dans ses dernières ressources afin d’arriver à destination sans encombre et, surtout, le plus vite possible. Leurs pas tiennent rapidement compagnie au fleuve jusqu’à suffisamment s’éloigner pour être à la fois hors de vue et d’écoute. Assez loin, même, pour que les recherches prennent des heures. Magnus ne demande pas ce que fuit Apsara, car il a appris qu’il ne servait à rien de fouiller dans les secrets des autres. Ils finissent toujours par tout raconter !
De nouveau, nez en l’air. Magnus sent l’effort de la marche engourdir ses membres et finit par s’asseoir rapidement à côté d’elle pour ne pas avoir le malheur de tomber à même le fleuve. Le ciel est clair, beau. Parfait pour une nuit en plein air ! Il accordera au moins cela à l’Egypte : une nuit à la belle étoile est plus facile à mettre en place, bien qu’il soupçonne quelques scorpions de faire leur vie dans le bosquet d’à côté.
« Pas obligé de la monter. Suffit de disposer de quoi se coucher et éloigner les bestioles. J’suis pas supposé mourir cette nuit, je te rappelle. »
A ces mots, il se relève pour faire quelques pas autour de leur spot. Lorsqu’il entend un sifflement, il répond tranquillement dans la même langue, dos à Apsara. Les yeux du reptile luisent à la lueur de la lune, avant de disparaître. En voilà un qui aura averti ses compères de ne pas s’approcher !
« Alors, qu’est-ce que t’as fourré dans ton sac ? Je parie que tu l’as ensorcelé, junky… J'espère au moins que t'y as mis de quoi boire un coup ! »
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Mar 10 Sep 2024 - 17:32
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Je me porte comme un charme. Menteur. Fiché son menton sur l’épaule anguleuse du norvégien permit à la sorcière de détailler sensiblement son visage. Elle prit son temps, profitant outrageusement de cette excuse pour soutenir une tête qui lui semblait affreusement lourde. Les amandes coururent sur les monts et vallées, détaillant les ridules creusées par les rires et les poches engorgées de fatigue. Elles accrochèrent les reliquats d’une pilosité réduite à néant -ou presque, et tenta d’imaginer son affreuse figure bordée d’une ligne sombre. Est-ce que ça piquerait ? Le nez se fronça avant qu’elle ne daigne se détourner enfin, non sans puiser dans toute samauvaise volonté la force nécessaire pour faire rouler ses billes sombres dans ses orbites.
« Evidemment. Quelle question ! Bouge-moi ta carcasse de surhomme. »
Les bras en l’air, Apsara se battait avec ses longueurs pour libérer une nuque qui menaçait de cuire. La chaleur était agréable pour lézarder sous un palmier mais bien moins appréciable en plein effort. Ils n’allaient certes pas faire un footing mais marcher pour une bonne heure, si ce n’était pas plus. L’élastique coincé entre ses lèvres colorées par les bons soins de Peter, elle ne put que marmonner un : « Ne me tente pas », en réponse à l’air de défi affiché sur la face du Moen. Bien ! Elle préférait lorsqu’il enfilait la casquette du petit con, quitte à l’aider à la replacer lorsqu’elle glissait. Ça lui donnait matière à jouer le jeu et mettre en sourdine la part d’elle qui s’inquiétait pour lui. C’était tout elle ça, à se faire un sang d’encre pour tout le monde. Hm.
« J’ai ma baguette cette fois-ci. Je suis invulnérable. » Faux. A moins que le reptile ne cherche à s’en prendre à elle et ne l’accule, elle risquait fort de se tapir au fond de son duvet et d’attendre qu’il s’en aille. Elle avait beaucoup de respect pour les créatures -sûrement plus que pour certains humains, et préférait se faire oublier plutôt que de leur faire du mal.
« Arrête avec ça, le gueux. Ça ne te ressemble pas. » Toutes ces pirouettes, ces simagrées… Ce n’était pas le Magnus qu’elle avait appris à apprécier. A petite dose. Hm bis. Ce cinéma lui fit forcément se rappeler cette danse improbable et de drôles de fourmis se mirent à lui piquer les doigts. Sa prise se resserra sur la boule de tissus et elle pressa le pas, comme pour rattraper une comfort zone qui refusait de l’attendre. Entre ça, et son frère qu’elle espérait garder loin derrière elle -puisque ce serait sûrement trop de demander à un scorpion de le piquer lors d’une pause wc…
La sorcière se retournait de temps à autre, le noir regard coulant de la silhouette du sorcier à la riche bâtisse. Des grimaces accompagnaient certaines de ses voltes faces, son nez fin se fronçant exagérément ou en présentant une langue mutine. Au moins s’assurait-elle, l’air de rien, qu’il n’était pas mort lors de leur traversée épique du désert. Une fois la Maison Bleue réduite à la taille d’une tête d’épingle, elle s’autorisa à se relâcher et la conséquence fut immédiate. Le sac s’échoua dans le sable, tout comme son postérieur. Aucune douceur dans ce geste ou dans ce gémissement de pur bonheur. Elle étira ses jambes lasses, ne chouina aucunement pour une robe dont elle avait hâte de se débarrasser et planta ses grands yeux sombres dans le ciel à la couleur jumelle.
« Va, manant. Protège mon royaume. » Un petit rire secoua les épaules de la thaïlandaise, le nez bien trop collé aux étoiles pour suivre ce que le brun faisait. D’un part, parce qu’elle n’était pas sa mère et de deux, parce que c’était un grand garçon responsable. Il n’avait pas besoin qu’on lui prenne la main Magnus, et l’envie ? Encore moins. Il avait été le premier à relâcher la sienne après tout. Quelle idée stupide elle avait-eu, aussi. Elle mériterait bien une gifle mentale en bonne et due forme. Le mariage a vraiment dû lui sucer toute son énergie puisqu’il était établi que cette main délicate ne devait servir qu’à lui pincer la couenne jusqu’à ce qu’hurlement s’ensuive.
Pour l’heure, ses affreuses mimines s’affairèrent à farfouiller dans son sac pour en extraire l’essentiel du parfait petit campeur. Elle s’était faite bonne élève, mine de rien et avait observé avec attention certaines des habitudes roots. Pas besoin de s’encombrer puisque la simplicité se suffisait souvent à elle-même. Elle lutta pour sortir le premier sac de couchage, se secouant presque autant que le sac sans fond. Ce ne fut qu’après coup que la sorcière s’autorisa à jeter un coup d’œil derrière son épaule, les sourcils légèrement froncés par l’effort et la perplexité.
« T’as pas entendu quelque chose ? »
Plus curieuse qu’effrayée, la rouquine pencha dangereusement la tête en arrière pour aviser ce qui pouvait bien se trouver de l’autre côté des jambes de la grande perche. Rien. Ou alors, elle avait tout raté. Déception. Ses lèvres se pincèrent et ses joues s’arrondirent, signes évident de sa frustration.
« J’suis pas une junky. Je fais avec mes propres moyens, nuance. » Elle se releva pour tirer plus efficacement le deuxième sac de couchage, ses pieds appuyant sur les hanses. Incroyable qu’elle ne se soit pas encore vautrée. Instinct de survie ? Certainement pas. Il lui faisait plus que jamais défaut. Fierté mal placée ? Assurément. S’il y avait bien une personne en face de qui elle ne souhaitait pas devenir ridicule, c’était lui. Juste parce qu’il le lui répéterait jusqu’à ce que l’un des deux ne finissent six pieds sous terre. « J’ai pris de quoi me changer. Déjà. De quoi dormir et… De fêter les vacances ! » Après avoir calé une boule de vêtements sous son coude, elle sortit deux bières qu’elle enfonça dans le sable, une autre à moitié entamée de Drummond et une autre de tequila. Quoi ? Ils étaient enfin en vacances -elle, en tout cas. Ils avaient bien le droit de se détendre un peu. Et puis au moins, là, il y avait du choix. Comment ça, elle se justifiait ? Jamais de la vie.
« Tu t’en occupes ? Je dois avoir un décapsuleur dans une de poches. Oui, tu n’as pas le choix. Je vais me changer. » Nouvelle grimace à son attention avant qu’un rire plus léger ne vienne se faire entendre. Depuis leur escapade en combi, elle était autrement plus à l’aise à ses côtés puisqu’étrangement convaincue qu’il ne la jugerait pas. Pas sérieusement, du moins. Un chic type, vraiment. Elle déboutonna son unique manche tout en maintenant le tissu sur le buste puis se contorsionna tel un serpent pour enfiler un sweat si long qu’il lui descendait jusqu’à mi-cuisse. Plus qu’à relâcher la prise et faire tomber la robe à ses pieds dans un énième soupir de satisfaction.
« Bon débarras. » Adieu la robe, les obligations… C’était ça qui était le plus fou avec lui. Elle se sentait libre d’être elle-même. Deux ou trois sauts pour remonter un short en jean et la voici prête à affronter l’Egypte, à défaut du Monde. « T’as prévu de quoi te changer ? Non pas que te voir en pingouin ne soit pas à un plaisir pour les yeux hein. Je peux te prêter une nuisette si tu veux ? » Bouille d’ange. Esprit de démon.
Zip. Elle ouvra en grand son sac avant de s’y installer en tailleur, face au Nil. Il faisait trop bon pour qu’elle cherche à refermer la chrysalide tout de suite.
« T’en as pensé quoi ? Du mariage ? » Dit-elle en tendant la main, en attente d’une bouteille. Il était barman non ? Autant en profiter.
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Nuit du 11 au 12 aout 2024 ~ Le long du Nil
Je me porte comme un charme. Menteur. Fiché son menton sur l’épaule anguleuse du norvégien permit à la sorcière de détailler sensiblement son visage. Elle prit son temps, profitant outrageusement de cette excuse pour soutenir une tête qui lui semblait affreusement lourde. Les amandes coururent sur les monts et vallées, détaillant les ridules creusées par les rires et les poches engorgées de fatigue. Elles accrochèrent les reliquats d’une pilosité réduite à néant -ou presque, et tenta d’imaginer son affreuse figure bordée d’une ligne sombre. Est-ce que ça piquerait ? Le nez se fronça avant qu’elle ne daigne se détourner enfin, non sans puiser dans toute sa
« Evidemment. Quelle question ! Bouge-moi ta carcasse de surhomme. »
Les bras en l’air, Apsara se battait avec ses longueurs pour libérer une nuque qui menaçait de cuire. La chaleur était agréable pour lézarder sous un palmier mais bien moins appréciable en plein effort. Ils n’allaient certes pas faire un footing mais marcher pour une bonne heure, si ce n’était pas plus. L’élastique coincé entre ses lèvres colorées par les bons soins de Peter, elle ne put que marmonner un : « Ne me tente pas », en réponse à l’air de défi affiché sur la face du Moen. Bien ! Elle préférait lorsqu’il enfilait la casquette du petit con, quitte à l’aider à la replacer lorsqu’elle glissait. Ça lui donnait matière à jouer le jeu et mettre en sourdine la part d’elle qui s’inquiétait pour lui. C’était tout elle ça, à se faire un sang d’encre pour tout le monde. Hm.
« J’ai ma baguette cette fois-ci. Je suis invulnérable. » Faux. A moins que le reptile ne cherche à s’en prendre à elle et ne l’accule, elle risquait fort de se tapir au fond de son duvet et d’attendre qu’il s’en aille. Elle avait beaucoup de respect pour les créatures -sûrement plus que pour certains humains, et préférait se faire oublier plutôt que de leur faire du mal.
« Arrête avec ça, le gueux. Ça ne te ressemble pas. » Toutes ces pirouettes, ces simagrées… Ce n’était pas le Magnus qu’elle avait appris à apprécier. A petite dose. Hm bis. Ce cinéma lui fit forcément se rappeler cette danse improbable et de drôles de fourmis se mirent à lui piquer les doigts. Sa prise se resserra sur la boule de tissus et elle pressa le pas, comme pour rattraper une comfort zone qui refusait de l’attendre. Entre ça, et son frère qu’elle espérait garder loin derrière elle -puisque ce serait sûrement trop de demander à un scorpion de le piquer lors d’une pause wc…
La sorcière se retournait de temps à autre, le noir regard coulant de la silhouette du sorcier à la riche bâtisse. Des grimaces accompagnaient certaines de ses voltes faces, son nez fin se fronçant exagérément ou en présentant une langue mutine. Au moins s’assurait-elle, l’air de rien, qu’il n’était pas mort lors de leur traversée épique du désert. Une fois la Maison Bleue réduite à la taille d’une tête d’épingle, elle s’autorisa à se relâcher et la conséquence fut immédiate. Le sac s’échoua dans le sable, tout comme son postérieur. Aucune douceur dans ce geste ou dans ce gémissement de pur bonheur. Elle étira ses jambes lasses, ne chouina aucunement pour une robe dont elle avait hâte de se débarrasser et planta ses grands yeux sombres dans le ciel à la couleur jumelle.
« Va, manant. Protège mon royaume. » Un petit rire secoua les épaules de la thaïlandaise, le nez bien trop collé aux étoiles pour suivre ce que le brun faisait. D’un part, parce qu’elle n’était pas sa mère et de deux, parce que c’était un grand garçon responsable. Il n’avait pas besoin qu’on lui prenne la main Magnus, et l’envie ? Encore moins. Il avait été le premier à relâcher la sienne après tout. Quelle idée stupide elle avait-eu, aussi. Elle mériterait bien une gifle mentale en bonne et due forme. Le mariage a vraiment dû lui sucer toute son énergie puisqu’il était établi que cette main délicate ne devait servir qu’à lui pincer la couenne jusqu’à ce qu’hurlement s’ensuive.
Pour l’heure, ses affreuses mimines s’affairèrent à farfouiller dans son sac pour en extraire l’essentiel du parfait petit campeur. Elle s’était faite bonne élève, mine de rien et avait observé avec attention certaines des habitudes roots. Pas besoin de s’encombrer puisque la simplicité se suffisait souvent à elle-même. Elle lutta pour sortir le premier sac de couchage, se secouant presque autant que le sac sans fond. Ce ne fut qu’après coup que la sorcière s’autorisa à jeter un coup d’œil derrière son épaule, les sourcils légèrement froncés par l’effort et la perplexité.
« T’as pas entendu quelque chose ? »
Plus curieuse qu’effrayée, la rouquine pencha dangereusement la tête en arrière pour aviser ce qui pouvait bien se trouver de l’autre côté des jambes de la grande perche. Rien. Ou alors, elle avait tout raté. Déception. Ses lèvres se pincèrent et ses joues s’arrondirent, signes évident de sa frustration.
« J’suis pas une junky. Je fais avec mes propres moyens, nuance. » Elle se releva pour tirer plus efficacement le deuxième sac de couchage, ses pieds appuyant sur les hanses. Incroyable qu’elle ne se soit pas encore vautrée. Instinct de survie ? Certainement pas. Il lui faisait plus que jamais défaut. Fierté mal placée ? Assurément. S’il y avait bien une personne en face de qui elle ne souhaitait pas devenir ridicule, c’était lui. Juste parce qu’il le lui répéterait jusqu’à ce que l’un des deux ne finissent six pieds sous terre. « J’ai pris de quoi me changer. Déjà. De quoi dormir et… De fêter les vacances ! » Après avoir calé une boule de vêtements sous son coude, elle sortit deux bières qu’elle enfonça dans le sable, une autre à moitié entamée de Drummond et une autre de tequila. Quoi ? Ils étaient enfin en vacances -elle, en tout cas. Ils avaient bien le droit de se détendre un peu. Et puis au moins, là, il y avait du choix. Comment ça, elle se justifiait ? Jamais de la vie.
« Tu t’en occupes ? Je dois avoir un décapsuleur dans une de poches. Oui, tu n’as pas le choix. Je vais me changer. » Nouvelle grimace à son attention avant qu’un rire plus léger ne vienne se faire entendre. Depuis leur escapade en combi, elle était autrement plus à l’aise à ses côtés puisqu’étrangement convaincue qu’il ne la jugerait pas. Pas sérieusement, du moins. Un chic type, vraiment. Elle déboutonna son unique manche tout en maintenant le tissu sur le buste puis se contorsionna tel un serpent pour enfiler un sweat si long qu’il lui descendait jusqu’à mi-cuisse. Plus qu’à relâcher la prise et faire tomber la robe à ses pieds dans un énième soupir de satisfaction.
« Bon débarras. » Adieu la robe, les obligations… C’était ça qui était le plus fou avec lui. Elle se sentait libre d’être elle-même. Deux ou trois sauts pour remonter un short en jean et la voici prête à affronter l’Egypte, à défaut du Monde. « T’as prévu de quoi te changer ? Non pas que te voir en pingouin ne soit pas à un plaisir pour les yeux hein. Je peux te prêter une nuisette si tu veux ? » Bouille d’ange. Esprit de démon.
Zip. Elle ouvra en grand son sac avant de s’y installer en tailleur, face au Nil. Il faisait trop bon pour qu’elle cherche à refermer la chrysalide tout de suite.
« T’en as pensé quoi ? Du mariage ? » Dit-elle en tendant la main, en attente d’une bouteille. Il était barman non ? Autant en profiter.
She is both, hellfire and holy water
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depends on how you treat her.
Erawan Chankimha est fan
- Magnus MoenOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 125
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» crédits : tag (ava)
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» âge : vingt-et-un ans
» situation : célibataire
» nature du sang : cracmol, originellement sang-pur
» particularité : fourchelang
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» profession : chanteur-guitariste et barman au styx
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Mer 11 Sep 2024 - 13:44
Cette façon qu’elle a toujours de croire que le port de cet objet en bois change quoi que ce soit… Ce n’est pas le premier comportement du genre qu’il voit. Magnus a souvent été témoin de cette dépendance et du mépris lié au fait de se débrouiller de ses propres mains - à la moldue. Bien que premier à reconnaître que son usage permet d’emprunter de nombreux raccourcis, il trouve déplorable la systématisation de cet usage. Ainsi, Apsara ne sait pas partir à l’aventure sans tout son bardas habituel étant donné que la magie le lui permet. Le concept de “strict nécessaire” n’est pas le même pour l’un et pour l’autre. Ils ne se rejoindront sûrement jamais à ce sujet. À force, Magnus n’en fait plus le commentaire. Il a bien tenté de lui montrer qu’elle était capable de survivre sans tous ces artifices, mais… La voilà toujours avec son sac ensorcelé contenant bien plus qu’il n’est nécessaire, comptant sur sa baguette pour résoudre tous ses soucis sur le chemin.
« Entendu quoi ? »
Sa feinte est plutôt réussie et ne laisse rien deviner de ce qu’il vient de faire, dans son coin. Mieux vaut peut-être qu’elle ne le sache pas. Le sorcier revient vers elle pour lui lancer une énième pique sur sa dépendance de façon tout à fait légère, puis s’installe par terre. Il ne cache pas son ravissement en la voyant sortir deux bouteilles, bientôt plantée à même le sol. Voilà, c’est de ça qu’il parlait ! Le strict nécessaire.
« Ah bah si j’ai pas le choix alors… »
Après avoir trouvé le décapsuleur en question - en ne portant volontairement aucun regard aux gesticulations d’Apsara en train de se changer - il décapsule les deux bouteilles et passe son nez au-dessus de chacune d’entre elles pour en récupérer les effluves.
« Arrête de parler comme ma mère, ça te va pas. »
Magnus ne s’énerve jamais vraiment, mais il préfère ne laisser aucune place à l’inquiétude dans ses relations et les questions de la sorcière s’en rapprochent un peu trop. Si elle s’inquiète pour lui, c’est qu’elle se soucie de lui et qui dit souci, dit attachement. De plus, personne ne part en excursion avec un pote qui se comporte comme sa mère… Compte-t-elle aussi vérifier qu’il est bien bordé la nuit au cas où il attrape froid ? Ne sait-elle plus qui il est ? Quels risques il aime prendre au quotidien parce qu’il préfère vivre que de se soucier constamment de sa santé ? Peut-être doit-il le lui rappeler avant qu’elle ne sorte le thermomètre anal…
Son sac à dos n’a rien d’enchanté, pour sa part. Il en sort un pantalon, un t-shirt et un sweat - pour tout dire, il ne compte pas porter autre chose pendant cette escapade, que ça lui plaise ou non. Strict minimum, on a dit ! Pas mécontent de se débarrasser d’un costume qu’il n’aime pas et qui lui donne un air à la Marvin, il roule le tout en boule au fond du sac et enfile rapidement le reste avant de se glisser dans le sac de couchage. Ses doigts attrapent les bords de la capuche et la redressent sur ses cheveux, avant de donner l’une des bouteilles à sa comparse de la nuit.
« Tu sais moi, les mariages… La seule partie que j’aime, c’est le repas ! »
Il ricane, même s’il ne réside aucune forme de mensonge dans sa voix. Il pourrait lui dire à quel point il trouve le mariage désuet et que celui-ci était si pompeux et m’as-tu-vu qu’il a failli vomir deux fois, en plus d’avoir tellement mal aux yeux à force de les avoir successivement roulés toute la cérémonie. Non, Magnus ne fait ni dans l’amour, ni dans le mièvre. Tout ça lui échappe. Mais il s’agit des amis d’Apsara - ou ses geôliers, selon le point de vue - et à moins de chercher à la mettre en colère, il n’est d’aucune utilité de se montrer insultant envers eux.
« C’était marrant de voir ton frère avec cette nana ! Beaucoup trop belle pour lui, si tu veux mon avis. Vous avez discuté pendant la danse ? »
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« Entendu quoi ? »
Sa feinte est plutôt réussie et ne laisse rien deviner de ce qu’il vient de faire, dans son coin. Mieux vaut peut-être qu’elle ne le sache pas. Le sorcier revient vers elle pour lui lancer une énième pique sur sa dépendance de façon tout à fait légère, puis s’installe par terre. Il ne cache pas son ravissement en la voyant sortir deux bouteilles, bientôt plantée à même le sol. Voilà, c’est de ça qu’il parlait ! Le strict nécessaire.
« Ah bah si j’ai pas le choix alors… »
Après avoir trouvé le décapsuleur en question - en ne portant volontairement aucun regard aux gesticulations d’Apsara en train de se changer - il décapsule les deux bouteilles et passe son nez au-dessus de chacune d’entre elles pour en récupérer les effluves.
« Arrête de parler comme ma mère, ça te va pas. »
Magnus ne s’énerve jamais vraiment, mais il préfère ne laisser aucune place à l’inquiétude dans ses relations et les questions de la sorcière s’en rapprochent un peu trop. Si elle s’inquiète pour lui, c’est qu’elle se soucie de lui et qui dit souci, dit attachement. De plus, personne ne part en excursion avec un pote qui se comporte comme sa mère… Compte-t-elle aussi vérifier qu’il est bien bordé la nuit au cas où il attrape froid ? Ne sait-elle plus qui il est ? Quels risques il aime prendre au quotidien parce qu’il préfère vivre que de se soucier constamment de sa santé ? Peut-être doit-il le lui rappeler avant qu’elle ne sorte le thermomètre anal…
Son sac à dos n’a rien d’enchanté, pour sa part. Il en sort un pantalon, un t-shirt et un sweat - pour tout dire, il ne compte pas porter autre chose pendant cette escapade, que ça lui plaise ou non. Strict minimum, on a dit ! Pas mécontent de se débarrasser d’un costume qu’il n’aime pas et qui lui donne un air à la Marvin, il roule le tout en boule au fond du sac et enfile rapidement le reste avant de se glisser dans le sac de couchage. Ses doigts attrapent les bords de la capuche et la redressent sur ses cheveux, avant de donner l’une des bouteilles à sa comparse de la nuit.
« Tu sais moi, les mariages… La seule partie que j’aime, c’est le repas ! »
Il ricane, même s’il ne réside aucune forme de mensonge dans sa voix. Il pourrait lui dire à quel point il trouve le mariage désuet et que celui-ci était si pompeux et m’as-tu-vu qu’il a failli vomir deux fois, en plus d’avoir tellement mal aux yeux à force de les avoir successivement roulés toute la cérémonie. Non, Magnus ne fait ni dans l’amour, ni dans le mièvre. Tout ça lui échappe. Mais il s’agit des amis d’Apsara - ou ses geôliers, selon le point de vue - et à moins de chercher à la mettre en colère, il n’est d’aucune utilité de se montrer insultant envers eux.
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Ven 4 Oct 2024 - 18:26
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L’éternelle dernière du clan détestablement prestigieux inspira si longuement qu’elle crut bien se métamorphoser en ballon de baudruche. Elle adorait foncièrement Magnus, c’était un fait. Tout comme cette appréciation devait à jamais rester secrète. Peu encline à la communication verbale, elle s’appliquait à user de gestes et petites attentions quotidiennes. Elle sautait allègrement sur la montagne nommée McCandless, serrait la nuque de Dakota à la limite du craquement de trop et couronnait son frère de cœur d’un baiser lorsqu’elle sentait son esprit s’éteindre sous l’angoisse. Elle n’en faisait rien avec lui. Bien au contraire. Pas volontairement, du moins. Elle était turbulente, forte-tête et peut-être même un brin violente à son égard lorsqu’il poussait le bouchon trop loin. Elle s’imaginait invivable tant elle s’appliquait à ne faire aucun fichu effort. A ses côtés, elle goutait à une forme de liberté unique dont le prix à payer l’effrayait quelque fois. Elle avait, certaines fois, cette vilaine petite voix qui venait lui chanter au creux de l’oreille qu’elle merdait, qu’elle risquait de perdre une amitié dont elle n’était pas certaine de comprendre le fonctionnement. Comme là. Menteur. Encore. Elle ne releva pas. A quoi bon ? C’était comme ça avec lui. Un pas en avant, six pas en arrière. Il lui fallait seulement un petit temps d’adaptation pour retrouver le bon positionnement. Certaines fois, l’exercice était plus difficile et lui demandait plus de temps, mais elle y parvenait toujours. D’autres fois, elle se demandait si ce jeu de yo-yo ne finirait pas par leur péter au nez. Nouveau haussement d’épaules. L’avantage quand on ignore on l’on va, c’est qu’on n’a d’autre choix que d’avancer pour voir. Et avec Magnus, putain, c’était l’inconnue pure et dure.
Chacun faisait leur office. Apsara troquait une robe qu’elle ne remettrait sûrement jamais contre une tenue plus légère et lui, concentré sur le noble art du décapsulage, ne daigna pas tourner la tête. Tant mieux. Il était fiable sur ça. La semaine passée en sa compagnie le lui avait prouvé. Entre eux, il n’y avait pas de taboue. Il y avait des blagues de mauvais goûts, des majeurs levés et des coups de pieds aux fesses bien mérités. Entre eux, c’était simple.
« Ta mère ? Ew. Epargne moi ce cauchemar s’il-te-plait. Je préfère autant m’asseoir sur un cactus. »
Les sourcils se relevèrent et les prunelles roulèrent exagérément -peut-être pour masquer une pointe d’agacement sincère, qui sait ? Elle n’avait jamais pris de pincette avec lui. C’était même son foutu leitmotiv. Elle agissait le plus naturellement du monde, faisait et disait ce qui lui passait par la tête ou le cœur. S’il s’était levé du mauvais pied, c’était son problème. Pas le sien. Elle avait toujours pris soin de ceux qu’elle aimait b-Oh. C’est vrai. Quelle conne. La langue claqua contre le palais malgré elle et elle se laissa tomber dans son sac de couchage, un sourire en demi-teinte sur les lèvres. C’était un grand garçon Mag. Il se voulait intouchage. Très bien. Elle respecterait son choix, comme à chaque fois. Jusqu’à ce que le yo-yo ne pète.
« Merci. » Dit-elle en attrapant la bouteille. Elle questionna le cracmol par curiosité -mais aussi par besoin de passer à autre chose. Elle porta prestement le goulot à ses lèvres et en descendit un tiers avant de reposer la bouteille. Les yeux relevés pour contempler le ciel, elle laissait ses doigts imprimer le rythme d’une de ses musiques préférées contre le verre. Les épaules sursautèrent lorsqu’elle gloussa. Elle le fit même alors qu’il mentionna son frère. La faute à la fatigue de la journée, à l’alcool qu’elle avait continué à doucement descendre ou bien à la magie du moment. Ou peut-être à tout ça, aller savoir.
« Ce n’est pas pour rien que je t’ai trainé Moen. Je savais qu’il y aurait un buffet de qualité. Entre amis, faut bien partager les bons plans. » Etait-ce uniquement pour ça ? Pas vraiment. Elle n’était pas certaine de vouloir creuser la question non plus. Simplicité, on a dit. « Cette nana est enseignante à la fac. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est redoutable. Elle a mis l’un de ses adversaires dans un sale état. Il a gardé des séquelles à l’œil pendant de longues semaines. C’est une très bonne chose qu’elle le fréquente. Peut-être qu’elle pourrait le transformer en pierre lui aussi. » Si repenser à Maximilien dans de telles circonstances lui fit un petit pincement au cœur, le savoir en pleine santé et imaginer son frère se faire botter le train suffit à lui redonner un sourire digne d’une publicité pour dentifrice moldu. « Un peu. Lui surtout. Il m’a dit qu’il était venu suite à une invitation, que ce n’était pas pour me surveiller. Quel grand prince. J’en étais toute émue. » Non. Pas le moins du monde. Colère et méfiance pulsaient toujours en son cœur à son égard mais… « Ca m’a fait bizarre de danser avec lui. La dernière fois remonte à une éternité. »
La sorcière s’étira en veillant à ne pas renverser la bouteille, puis ramena ses jambes contre elle avant de les plaquer contre son buste. Elle posa son menton sur ses genoux, reprit une énième gorgée -il devait certainement y avoir un trou dans le fond puisqu’elle s’était vidée de moitié, et lâcha sans prévenir.
« J’adore assister aux mariages. Aux " vrais ". Où ça déborde d’amour, de mièvreries et de larmes de crocodiles. Chut. Je sais. Juge-moi dans ta tête. » Index et majeurs s’étaient agités pour mimer les guillemets. Pas besoin de lui faire un dessin. Avec Marvin comme frère, il devait bien se douter de ce à quoi s’adonnait les grands de ce monde. « Et pourtant, j’ai aucune envie de me marier. Je crois que je serais prête à me faire passer pour morte pour l’éviter. » Elle singea cette fois-ci une lame sous sa gorge, mi-sérieuse, mi-blagueuse.
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Nuit du 11 au 12 aout 2024 ~ Le long du Nil
L’éternelle dernière du clan détestablement prestigieux inspira si longuement qu’elle crut bien se métamorphoser en ballon de baudruche. Elle adorait foncièrement Magnus, c’était un fait. Tout comme cette appréciation devait à jamais rester secrète. Peu encline à la communication verbale, elle s’appliquait à user de gestes et petites attentions quotidiennes. Elle sautait allègrement sur la montagne nommée McCandless, serrait la nuque de Dakota à la limite du craquement de trop et couronnait son frère de cœur d’un baiser lorsqu’elle sentait son esprit s’éteindre sous l’angoisse. Elle n’en faisait rien avec lui. Bien au contraire. Pas volontairement, du moins. Elle était turbulente, forte-tête et peut-être même un brin violente à son égard lorsqu’il poussait le bouchon trop loin. Elle s’imaginait invivable tant elle s’appliquait à ne faire aucun fichu effort. A ses côtés, elle goutait à une forme de liberté unique dont le prix à payer l’effrayait quelque fois. Elle avait, certaines fois, cette vilaine petite voix qui venait lui chanter au creux de l’oreille qu’elle merdait, qu’elle risquait de perdre une amitié dont elle n’était pas certaine de comprendre le fonctionnement. Comme là. Menteur. Encore. Elle ne releva pas. A quoi bon ? C’était comme ça avec lui. Un pas en avant, six pas en arrière. Il lui fallait seulement un petit temps d’adaptation pour retrouver le bon positionnement. Certaines fois, l’exercice était plus difficile et lui demandait plus de temps, mais elle y parvenait toujours. D’autres fois, elle se demandait si ce jeu de yo-yo ne finirait pas par leur péter au nez. Nouveau haussement d’épaules. L’avantage quand on ignore on l’on va, c’est qu’on n’a d’autre choix que d’avancer pour voir. Et avec Magnus, putain, c’était l’inconnue pure et dure.
Chacun faisait leur office. Apsara troquait une robe qu’elle ne remettrait sûrement jamais contre une tenue plus légère et lui, concentré sur le noble art du décapsulage, ne daigna pas tourner la tête. Tant mieux. Il était fiable sur ça. La semaine passée en sa compagnie le lui avait prouvé. Entre eux, il n’y avait pas de taboue. Il y avait des blagues de mauvais goûts, des majeurs levés et des coups de pieds aux fesses bien mérités. Entre eux, c’était simple.
« Ta mère ? Ew. Epargne moi ce cauchemar s’il-te-plait. Je préfère autant m’asseoir sur un cactus. »
Les sourcils se relevèrent et les prunelles roulèrent exagérément -peut-être pour masquer une pointe d’agacement sincère, qui sait ? Elle n’avait jamais pris de pincette avec lui. C’était même son foutu leitmotiv. Elle agissait le plus naturellement du monde, faisait et disait ce qui lui passait par la tête ou le cœur. S’il s’était levé du mauvais pied, c’était son problème. Pas le sien. Elle avait toujours pris soin de ceux qu’elle aimait b-Oh. C’est vrai. Quelle conne. La langue claqua contre le palais malgré elle et elle se laissa tomber dans son sac de couchage, un sourire en demi-teinte sur les lèvres. C’était un grand garçon Mag. Il se voulait intouchage. Très bien. Elle respecterait son choix, comme à chaque fois. Jusqu’à ce que le yo-yo ne pète.
« Merci. » Dit-elle en attrapant la bouteille. Elle questionna le cracmol par curiosité -mais aussi par besoin de passer à autre chose. Elle porta prestement le goulot à ses lèvres et en descendit un tiers avant de reposer la bouteille. Les yeux relevés pour contempler le ciel, elle laissait ses doigts imprimer le rythme d’une de ses musiques préférées contre le verre. Les épaules sursautèrent lorsqu’elle gloussa. Elle le fit même alors qu’il mentionna son frère. La faute à la fatigue de la journée, à l’alcool qu’elle avait continué à doucement descendre ou bien à la magie du moment. Ou peut-être à tout ça, aller savoir.
« Ce n’est pas pour rien que je t’ai trainé Moen. Je savais qu’il y aurait un buffet de qualité. Entre amis, faut bien partager les bons plans. » Etait-ce uniquement pour ça ? Pas vraiment. Elle n’était pas certaine de vouloir creuser la question non plus. Simplicité, on a dit. « Cette nana est enseignante à la fac. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] est redoutable. Elle a mis l’un de ses adversaires dans un sale état. Il a gardé des séquelles à l’œil pendant de longues semaines. C’est une très bonne chose qu’elle le fréquente. Peut-être qu’elle pourrait le transformer en pierre lui aussi. » Si repenser à Maximilien dans de telles circonstances lui fit un petit pincement au cœur, le savoir en pleine santé et imaginer son frère se faire botter le train suffit à lui redonner un sourire digne d’une publicité pour dentifrice moldu. « Un peu. Lui surtout. Il m’a dit qu’il était venu suite à une invitation, que ce n’était pas pour me surveiller. Quel grand prince. J’en étais toute émue. » Non. Pas le moins du monde. Colère et méfiance pulsaient toujours en son cœur à son égard mais… « Ca m’a fait bizarre de danser avec lui. La dernière fois remonte à une éternité. »
La sorcière s’étira en veillant à ne pas renverser la bouteille, puis ramena ses jambes contre elle avant de les plaquer contre son buste. Elle posa son menton sur ses genoux, reprit une énième gorgée -il devait certainement y avoir un trou dans le fond puisqu’elle s’était vidée de moitié, et lâcha sans prévenir.
« J’adore assister aux mariages. Aux " vrais ". Où ça déborde d’amour, de mièvreries et de larmes de crocodiles. Chut. Je sais. Juge-moi dans ta tête. » Index et majeurs s’étaient agités pour mimer les guillemets. Pas besoin de lui faire un dessin. Avec Marvin comme frère, il devait bien se douter de ce à quoi s’adonnait les grands de ce monde. « Et pourtant, j’ai aucune envie de me marier. Je crois que je serais prête à me faire passer pour morte pour l’éviter. » Elle singea cette fois-ci une lame sous sa gorge, mi-sérieuse, mi-blagueuse.
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Erawan Chankimha est fan
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Dim 6 Oct 2024 - 15:53
Le goulot entre en contact avec ses lèvres, la première gorgée change tout. Débarrassé de cette tenue de pingouin et de tout artifice qui font de lui un être étrange, Magnus retrouve sa normalité. La simplicité. Une bière, un sac de couchage, une conversation.
Il se montre franc, le Moen, car il ne sait pas faire autrement. Sa langue aurait bien sifflé contre ses dents pour laisser entendre un avis encore plus tranché sur le mariage, il s’abstient. Il a beau être con, il sait encore quand fermer sa gueule afin de minimiser les dégâts. Pourtant, Magnus fait toujours preuve d’une très grande franchise envers ses semblables. Il aurait bien choisi le mot “honnêteté” à la place mais ce serait se foutre le doigt dans l’œil jusqu’au cou. Il n’a aucun souci d’honnêteté, le cracmol. Ce qui lui plaît, c’est de dire ce qu’il pense sans se soucier des conséquences.
Le problème, avec Apsara, c’est qu’il veut être aussi insouciant avec elle sans pour autant la faire fuir. C’est dérangeant. La faute à ces moments passés ensemble qu’il trouve chouette et à une amitié qui commence à prendre trop d’ampleur dans sa vie. Il s’est plusieurs fois dit qu’il devrait tout arrêter pour les ménager ; Magnus n’a jamais été très bon en résolutions… Puis, même s’il voulait s’en séparer, elle trouve toujours le moyen de le trouver. Ou de le ramener à elle. Étrange pouvoir que celui-ci, n’est-ce pas ? La preuve en est qu’elle est parvenue à l’amener à un mariage de sang-pur - aka tout ce qu’il déteste en ce monde. Les convenances, les belles tenues, la politesse et l’alcool fade. Au moins a-t-il pu manger à sa faim !
« C’est toujours un plaisir de manger à l’œil ! Mais faudrait qu’ils se calment un peu les Egyptiens ou c’est la diarrhée assurée. »
En amis, on peut parler de ces choses-là non ? Il n’y a aucune conversation qui puisse être gênante. Apsara n’est pas une femme, c’est sa pote avant tout. Elle garde pourtant une réserve qui appartient à cet autre monde de paillettes, cocktails et mondanités.
« Oh, j’crois pas qu’il ait besoin d’aide pour ça. Le mec a sérieusement un bloc de pierre coincé au fond du trou du cul. »
Il ricane contre le goulot de sa bouteille, créant d’étranges sons au passage. L’image le fait beaucoup rire, il doit bien l’admettre. Il ne déteste pas les Chankimha ; au mieux, il les considère de la même façon que toutes les autres familles de haut rang. Ennuyeux, clinquant, pompeux, chiants. Compliqués. Le complexe n’a rien à faire dans sa vie et pourtant, le voilà encore à traîner avec une cadette aux nombreux frères tous plus fêlés les uns que les autres, il en est intimement persuadé. S’il devait tous les rencontrer, il agirait avec eux de la même façon qu’avec Erawan au mariage : par la provocation. Peut-être mourra-t-il plus tôt que prévu en fin de compte…
« Hum… est-ce que ta famille te manque ? »
Il est légitime de poser cette question, surtout après cette danse qu’ils ont partagé. Il sait aussi que le syndrôme de Stockholm est une réalité et qu’elle pourrait désirer retourner dans une famille qui l’étouffe et la réprime. Magnus détesterait la voir faire ça… Mais qu’y pourrait-il ? Le regard figé vers les étoiles, il se pose sincèrement la question de sa légitimité dans la vie d’Apsara. Il n’y restera pas longtemps et, s’il est plein d’audace, ne pourra jamais prétendre être celui qui la rendra meilleure. Elle pourrait faire d’autres choix pourtant, si elle s’écoutait un peu…
Mais même à cette heure-là de la nuit avec une bière à la main, Magnus n’est pas du genre philosophe. Il ne rentrera pas dans une profonde conversation sur le sens de la vie et ce qu’on est supposé en faire. Il va mourir, c’est tout ce qu’il sait. Comme tout le monde.
« Pour toi, ce mariage-là était un “vrai” ou pas alors ? »
Il tourne la tête vers elle, sourcils froncés mais regard rieur. Il la juge, oh oui qu’il la juge. Elle n’aurait pas dit cela si elle ne s’était pas doutée de sa réaction. Il la comprend. Fort heureusement, de part son sang corrompu, Magnus n’a jamais eu le déplaisir d’assister à un mariage de convenance entre sang-pur, à part… celui-ci. Il n’est pas certain de la case dans laquelle il doit le mettre. Le cracmol rigole, partageant pleinement son point de vue.
« Perso, c’est cent pour cent sûr, je ne me marierai pas ! J’en vois pas l’intérêt. C’est clairement débile comme contrat social. Franchement quoi, la liberté y’a rien de mieux ! »
Il lève sa bouteille face au ciel avant d’en descendre une grande partie et de s’allonger sur le dos. L’univers a l’air si vaste qu’il en a le tournis. Ou est-ce l’alcool ? Une petite moue se forme sur ses lèvres, il reprend.
« J’aurai pas d’enfant non plus. En fait, j’crois que j’ai absolument rien envie de laisser derrière moi. A part peut-être quelques chansons, comme ça, pour le fun. »
Laisser les traces d’un fourchelang plus inclusif, libre, sans stigmate, sans peur ni violence. La beauté d’une langue martyrisée. Oui, cet amour-là, il voudrait bien le laisser sur Terre en partant.
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Il se montre franc, le Moen, car il ne sait pas faire autrement. Sa langue aurait bien sifflé contre ses dents pour laisser entendre un avis encore plus tranché sur le mariage, il s’abstient. Il a beau être con, il sait encore quand fermer sa gueule afin de minimiser les dégâts. Pourtant, Magnus fait toujours preuve d’une très grande franchise envers ses semblables. Il aurait bien choisi le mot “honnêteté” à la place mais ce serait se foutre le doigt dans l’œil jusqu’au cou. Il n’a aucun souci d’honnêteté, le cracmol. Ce qui lui plaît, c’est de dire ce qu’il pense sans se soucier des conséquences.
Le problème, avec Apsara, c’est qu’il veut être aussi insouciant avec elle sans pour autant la faire fuir. C’est dérangeant. La faute à ces moments passés ensemble qu’il trouve chouette et à une amitié qui commence à prendre trop d’ampleur dans sa vie. Il s’est plusieurs fois dit qu’il devrait tout arrêter pour les ménager ; Magnus n’a jamais été très bon en résolutions… Puis, même s’il voulait s’en séparer, elle trouve toujours le moyen de le trouver. Ou de le ramener à elle. Étrange pouvoir que celui-ci, n’est-ce pas ? La preuve en est qu’elle est parvenue à l’amener à un mariage de sang-pur - aka tout ce qu’il déteste en ce monde. Les convenances, les belles tenues, la politesse et l’alcool fade. Au moins a-t-il pu manger à sa faim !
« C’est toujours un plaisir de manger à l’œil ! Mais faudrait qu’ils se calment un peu les Egyptiens ou c’est la diarrhée assurée. »
En amis, on peut parler de ces choses-là non ? Il n’y a aucune conversation qui puisse être gênante. Apsara n’est pas une femme, c’est sa pote avant tout. Elle garde pourtant une réserve qui appartient à cet autre monde de paillettes, cocktails et mondanités.
« Oh, j’crois pas qu’il ait besoin d’aide pour ça. Le mec a sérieusement un bloc de pierre coincé au fond du trou du cul. »
Il ricane contre le goulot de sa bouteille, créant d’étranges sons au passage. L’image le fait beaucoup rire, il doit bien l’admettre. Il ne déteste pas les Chankimha ; au mieux, il les considère de la même façon que toutes les autres familles de haut rang. Ennuyeux, clinquant, pompeux, chiants. Compliqués. Le complexe n’a rien à faire dans sa vie et pourtant, le voilà encore à traîner avec une cadette aux nombreux frères tous plus fêlés les uns que les autres, il en est intimement persuadé. S’il devait tous les rencontrer, il agirait avec eux de la même façon qu’avec Erawan au mariage : par la provocation. Peut-être mourra-t-il plus tôt que prévu en fin de compte…
« Hum… est-ce que ta famille te manque ? »
Il est légitime de poser cette question, surtout après cette danse qu’ils ont partagé. Il sait aussi que le syndrôme de Stockholm est une réalité et qu’elle pourrait désirer retourner dans une famille qui l’étouffe et la réprime. Magnus détesterait la voir faire ça… Mais qu’y pourrait-il ? Le regard figé vers les étoiles, il se pose sincèrement la question de sa légitimité dans la vie d’Apsara. Il n’y restera pas longtemps et, s’il est plein d’audace, ne pourra jamais prétendre être celui qui la rendra meilleure. Elle pourrait faire d’autres choix pourtant, si elle s’écoutait un peu…
Mais même à cette heure-là de la nuit avec une bière à la main, Magnus n’est pas du genre philosophe. Il ne rentrera pas dans une profonde conversation sur le sens de la vie et ce qu’on est supposé en faire. Il va mourir, c’est tout ce qu’il sait. Comme tout le monde.
« Pour toi, ce mariage-là était un “vrai” ou pas alors ? »
Il tourne la tête vers elle, sourcils froncés mais regard rieur. Il la juge, oh oui qu’il la juge. Elle n’aurait pas dit cela si elle ne s’était pas doutée de sa réaction. Il la comprend. Fort heureusement, de part son sang corrompu, Magnus n’a jamais eu le déplaisir d’assister à un mariage de convenance entre sang-pur, à part… celui-ci. Il n’est pas certain de la case dans laquelle il doit le mettre. Le cracmol rigole, partageant pleinement son point de vue.
« Perso, c’est cent pour cent sûr, je ne me marierai pas ! J’en vois pas l’intérêt. C’est clairement débile comme contrat social. Franchement quoi, la liberté y’a rien de mieux ! »
Il lève sa bouteille face au ciel avant d’en descendre une grande partie et de s’allonger sur le dos. L’univers a l’air si vaste qu’il en a le tournis. Ou est-ce l’alcool ? Une petite moue se forme sur ses lèvres, il reprend.
« J’aurai pas d’enfant non plus. En fait, j’crois que j’ai absolument rien envie de laisser derrière moi. A part peut-être quelques chansons, comme ça, pour le fun. »
Laisser les traces d’un fourchelang plus inclusif, libre, sans stigmate, sans peur ni violence. La beauté d’une langue martyrisée. Oui, cet amour-là, il voudrait bien le laisser sur Terre en partant.
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Erawan Chankimha est fan
- Apsara ChankimhaDancing Queen ⭐️
- » parchemins postés : 901
» miroir du riséd : Yu Ji-min
» crédits : bidi (ava) & kaola (signa)
» multinick : Lewis le Grumpy Cat & Cam l'Arc-en-ciel & Ae la Princesse
» âge : 20 (26/11/2003)
» situation : Célibataire
» nature du sang : sang-mêlé
» année d'études : 4ème année
» options obligatoires & facultatives :
ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, potions, sortilègesㅡ options facultatives :▣ arts scéniques
» profession : Sirène au Styx (Parthénope) / interne aux urgences (Sainte-Marie)
» gallions sous la cape : 592
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Dim 13 Oct 2024 - 17:00
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La sorcière manqua d’avaler de travers en l’entendant parler de diarrhée. Médicomage en devenir, il lui en fallait plus pour lui couper l’appétit -ou la soif, dans le cas présent. Ce fut l’image d’une ruade générale aux commodités qui la fit glousser et se faisant, manqua de faire passer le liquide ambré dans le mauvais conduit. Crétin. Elle éloigna la bouteille retirée trop vite de ses lèvres et pria pour que la mousse montante n’en dépasse pas le goulot. Elle ne roulait pas sur l’or et connaissait la valeur des choses. Il était hors de question de perdre la moindre goutte.
« Tu sais que tu as un sérieux problème avec les histoires de transit ? Je juge pas. Promis. Oh ! Oups. J’avais croisé les doigts. »
La raideur présente dans sa nuque se dissipa avec les minutes. Elle ne sut qui du Moen, du Temps ou de la Distance remercier pour ça mais ses tensions s’étaient réduites de moitié. Ses fesses calées bien au chaud dans le duvet, elle raconta combien Medusa était redoutable et rapporta les quelques paroles aimables échangées avec son frère ainé. Un gloussement résonna drôlement dans la bouteille calée sous sa lippe.
« Ah ça. C’est notre marque de fabrique ! »
Elle but une autre gorgée avant de lever son verre, comme pour trinquer. La danse et son éducation occidentale l’avaient préservée à la différence de ses frères. Erawan devait maudire le choix de leurs ainés depuis des années. Elle se recroquevilla sur elle-même et enfonça le cul de sa bière dans le sable pour la tenir en place. La distance qu’elle parvint à prendre en mentionnant la rigueur de sa famille la surprit. Il était rare pour elle d’évoquer quoique ce soit de sa vie passée et avait même tenté d’étouffer ses origines lors de son arrivée en Ecosse. Avec Magnus, tous les sujets semblaient plus simples. La douleur était toujours, bien ancrée dans la chair et dans le cœur, mais… Oui. C’était étrange. Pas plus mal, finalement. Elle n’avait aucune envie de broyer du noir pendant ses vacances.
« L’image que j’ai de nous lorsque j’étais enfant me manque. Certaines fois, je me demande même si mon cerveau n’a pas créé de toutes pièces certains souvenirs pour compenser. » Elle jeta un regard sur le norvégien et se mit à lui sourire doucement, sans s’y forcer. Un exploit pour elle quand, dans son dos, s’éveillaient les douleurs des sillons dorés. « Je me suis construit ma famille ici. C’est tout ce qui compte. » La rousse abattit sa main sur sa cuisse et se mit à rire. Elle se sentait plus légère et le regard jeté au cadavre de la bière lui en donna la raison. Elle ne regrettait pas sa phrase pour autant. Ni son geste, même si elle était bien incapable de l’expliquer. Elle ne le souhaitait pas, en réalité.
« Mais oui il était vrai ! » La voix de la sorcière avait monté d’un ton avant de s’éclater dans un rire. Ses sourcils se froncèrent en réponse aux siens avant qu’elle ne se laisse tomber en arrière, puis ne se tourne sur le côté afin de lui faire face. Sa joue était calée sur son bras et ses jambes tant repliées qu’on aurait pu glisser une deuxième comme elle à l’intérieur du sac. « James est fou amoureux de Tia. Elle aussi je crois. Le destin a peut-être été forcé… Mais ils y ont trouvé leur compte. Ça fait un mariage de sang-pur romantique sur… Attends je compte… » La thaïlandaise fit semblant de compter sur ses doigts, préférant rire d’une situation qui ne manquerait pas de lui tomber au coin du nez. Sa famille avait essayé de l’y contraindre par deux fois déjà. Autant profiter du répit offert par l’union du Blackthorn et de la Nsar.
« Sur ça, on est d’accord. Le mariage, ça craint. » Le regard se perdit un instant dans la contemplation des grains de sable. L’esprit aurait pu s’en servir comme métaphore mais elle n’en avait pas envie. La journée avait été longue. « Je préfère m’en tenir loin tant que je peux. Les enfants aussi. Les miens. » Une boule se forma dans son ventre et tenta de remonter le long de sa gorge. Elle la ravala difficilement. « L’un implique l’autre pour moi. Je ne suis pas prête à vivre ça. »
La rouquine se redressa pour tirer son sac et y jeter bouteilles et capsules. Elle se dandina ensuite pour s’enfoncer au plus loin de son sac de couchage.
« On dort dit ? »
Une minute. Cinq minutes. Dix ? Le temps lui parut interminable avant qu’elle n’ose formuler ce qui lui trottait tant dans la tête. Elle le regretterait surement mais… Ne vaut-il pas mieux demander pardon que permission ?
« Moi, je me souviendrais de toi. »
Les paupières se fermèrent après un temps indéfini. Dans quelques heures, ils seraient réveillés par le soleil et la chaleur. Les vacances commenceraient enfin !
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Nuit du 11 au 12 aout 2024 ~ Le long du Nil
La sorcière manqua d’avaler de travers en l’entendant parler de diarrhée. Médicomage en devenir, il lui en fallait plus pour lui couper l’appétit -ou la soif, dans le cas présent. Ce fut l’image d’une ruade générale aux commodités qui la fit glousser et se faisant, manqua de faire passer le liquide ambré dans le mauvais conduit. Crétin. Elle éloigna la bouteille retirée trop vite de ses lèvres et pria pour que la mousse montante n’en dépasse pas le goulot. Elle ne roulait pas sur l’or et connaissait la valeur des choses. Il était hors de question de perdre la moindre goutte.
« Tu sais que tu as un sérieux problème avec les histoires de transit ? Je juge pas. Promis. Oh ! Oups. J’avais croisé les doigts. »
La raideur présente dans sa nuque se dissipa avec les minutes. Elle ne sut qui du Moen, du Temps ou de la Distance remercier pour ça mais ses tensions s’étaient réduites de moitié. Ses fesses calées bien au chaud dans le duvet, elle raconta combien Medusa était redoutable et rapporta les quelques paroles aimables échangées avec son frère ainé. Un gloussement résonna drôlement dans la bouteille calée sous sa lippe.
« Ah ça. C’est notre marque de fabrique ! »
Elle but une autre gorgée avant de lever son verre, comme pour trinquer. La danse et son éducation occidentale l’avaient préservée à la différence de ses frères. Erawan devait maudire le choix de leurs ainés depuis des années. Elle se recroquevilla sur elle-même et enfonça le cul de sa bière dans le sable pour la tenir en place. La distance qu’elle parvint à prendre en mentionnant la rigueur de sa famille la surprit. Il était rare pour elle d’évoquer quoique ce soit de sa vie passée et avait même tenté d’étouffer ses origines lors de son arrivée en Ecosse. Avec Magnus, tous les sujets semblaient plus simples. La douleur était toujours, bien ancrée dans la chair et dans le cœur, mais… Oui. C’était étrange. Pas plus mal, finalement. Elle n’avait aucune envie de broyer du noir pendant ses vacances.
« L’image que j’ai de nous lorsque j’étais enfant me manque. Certaines fois, je me demande même si mon cerveau n’a pas créé de toutes pièces certains souvenirs pour compenser. » Elle jeta un regard sur le norvégien et se mit à lui sourire doucement, sans s’y forcer. Un exploit pour elle quand, dans son dos, s’éveillaient les douleurs des sillons dorés. « Je me suis construit ma famille ici. C’est tout ce qui compte. » La rousse abattit sa main sur sa cuisse et se mit à rire. Elle se sentait plus légère et le regard jeté au cadavre de la bière lui en donna la raison. Elle ne regrettait pas sa phrase pour autant. Ni son geste, même si elle était bien incapable de l’expliquer. Elle ne le souhaitait pas, en réalité.
« Mais oui il était vrai ! » La voix de la sorcière avait monté d’un ton avant de s’éclater dans un rire. Ses sourcils se froncèrent en réponse aux siens avant qu’elle ne se laisse tomber en arrière, puis ne se tourne sur le côté afin de lui faire face. Sa joue était calée sur son bras et ses jambes tant repliées qu’on aurait pu glisser une deuxième comme elle à l’intérieur du sac. « James est fou amoureux de Tia. Elle aussi je crois. Le destin a peut-être été forcé… Mais ils y ont trouvé leur compte. Ça fait un mariage de sang-pur romantique sur… Attends je compte… » La thaïlandaise fit semblant de compter sur ses doigts, préférant rire d’une situation qui ne manquerait pas de lui tomber au coin du nez. Sa famille avait essayé de l’y contraindre par deux fois déjà. Autant profiter du répit offert par l’union du Blackthorn et de la Nsar.
« Sur ça, on est d’accord. Le mariage, ça craint. » Le regard se perdit un instant dans la contemplation des grains de sable. L’esprit aurait pu s’en servir comme métaphore mais elle n’en avait pas envie. La journée avait été longue. « Je préfère m’en tenir loin tant que je peux. Les enfants aussi. Les miens. » Une boule se forma dans son ventre et tenta de remonter le long de sa gorge. Elle la ravala difficilement. « L’un implique l’autre pour moi. Je ne suis pas prête à vivre ça. »
La rouquine se redressa pour tirer son sac et y jeter bouteilles et capsules. Elle se dandina ensuite pour s’enfoncer au plus loin de son sac de couchage.
« On dort dit ? »
Une minute. Cinq minutes. Dix ? Le temps lui parut interminable avant qu’elle n’ose formuler ce qui lui trottait tant dans la tête. Elle le regretterait surement mais… Ne vaut-il pas mieux demander pardon que permission ?
« Moi, je me souviendrais de toi. »
Les paupières se fermèrent après un temps indéfini. Dans quelques heures, ils seraient réveillés par le soleil et la chaleur. Les vacances commenceraient enfin !
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Dim 13 Oct 2024 - 18:02
« C’est un peu cliché mais c’est vrai, c’est ce qui compte. »
Magnus ne jure que par la famille choisit mais elle n’est pas plus nombreuse que la famille imposée. Il ne sait garder personne, mû par la certitude d’avoir une vie trop courte pour qu’on lui donne ce type d’importance. Ses souvenirs à lui son bien réels et il ne remet pas en cause leur existence pour un sou. Il se souvient encore trop bien des deux fentes du serpent de Marvin, aucun esprit aussi imaginatif soit-il ne pourrait lui imposer une telle scène. Tout comme il n’a pas rêvé les stries sur le dos d’Apsara. Il sait qu’elles sont là et pas simplement la construction de son esprit.
Pour ce qui est du mariage, il veut bien mettre le sujet de côté même s’ils ont l’air parti pour en discuter quand même. Tout ça lui a simplement paru très faux mais il veut bien admettre que c’est sûrement parce qu’il n’est pas dans ce monde clinquant et que, si par malheur il accepterait de se marier, ce serait avec deux témoins maximum, aucun éléphant, tigre ou teckel et certainement pas une armée d’yeux venus uniquement juger ses choix. Il n’a jamais cru en la démonstration de possession, d’autant plus quand les siennes lui suffisent amplement. Il pensait avoir plus de mal à faire comprendre cela à une héritière mais ça ne semble pas la gêner. Leurs raisons de boycotter le mariage n’ont sûrement rien à voir l’une avec l’autre.
« Mmmh j’suis pas d’accord. Les choses changent. C’est surfait les gosses. »
Le cracmol hausse les épaules et s’installe un peu plus confortablement dans son sac de couchage, boisson vidée et abandonnée à ses côtés. Il la récupérera le lendemain. Avec les étoiles pour plafond, il avoue une chose qu’il ne dit pas souvent à voix haute et, si c’est le cas, toujours sur le ton de la plaisanterie. Cette fois, il est sérieux en énonçant un fait qu’il n’ignore plus. Il sera oublié et plus tôt il acceptera cette évidence, mieux il se portera en vivant sa vie à fond.
La fatigue les pousse à poser leur tête correctement au sol pour un repos bien mérité, que Magnus aura accepté d’un hochement du menton à la demande d’Apsara. Le sommeil tarde à venir si bien que, les yeux rivés vers les étoiles, il entend la promesse à peine murmurée de la Thaïlandaise. La conscience du Moen lui hurle de n’y accorder aucune importance et pourtant, les mots prennent leur envol jusqu’à son ego et le gonflent. Peut-être acceptera-t-il qu’une seule personne se souvienne de lui…
Les rues du Caire sont noires de monde. Ils auraient dû s’en douter. Avec un mariage pareil, forcément que certains resteraient pour faire du tourisme ! Magnus grimace, toute cette foule ne le met pas à l’aise. Il préfère les larges étendues sans aucune âme qui vive autre que les insectes. Et lui. La ville est pourtant magnifique, il le concède sans rechigner. Couleurs et odeurs se mêlent dans une danse parfaite, uniquement gachée par la transpiration excessive, les hurlements pour se faire entendre et les bousculades.
Rejoindre le Caire à pied aura été la partie la plus facile de cette matinée. Trouver de quoi manger ? Une partie de plaisir également. Mais supporter tous ces idiots ? Autre paire de manches. Magnus n’est pourtant pas du genre haineux ou grognon, il s’est même levé du bon pied et a pris plaisir à se promener dans une ville inconnue en compagnie d’une personne à qui, il le pense, il fait confiance. Ils se sont peut-être un peu perdus dans le labyrinthe des rues mais ce, jamais sans le sourire.
Après avoir consommé un étrange sandwich contenant, semble-t-il, du pois chiche dont il n’est pas parvenu à retenir le nom, leurs pas se dirigent vers la vieille ville, passage obligatoire. Les bâtiments sont loin de ressembler à ceux marquant son enfance ou sa vie écossaise. Magnus est obligé de lever la tête très haut pour en saisir tout le volume et la force. Là encore, obligé d’avouer que le tableau offert par le Vieux Caire ne manque pas de charme.
Par deux fois déjà, il croit perdre Apsara de vue dans la foule et plaisante sur le fait de la tenir par la main pour ne pas qu’elle finisse vendue au marché du coin - quoique personne ne voudrait de ses grandes jambes de girafe, a-t-il ajouté. Ils s’arrêtent, quelques minutes plus tard, vers des espaces boisés bordant le Nil où grouillent familles locales et touristes mal chapeautés.
« Que veux-tu faire ensuite ? »
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Magnus ne jure que par la famille choisit mais elle n’est pas plus nombreuse que la famille imposée. Il ne sait garder personne, mû par la certitude d’avoir une vie trop courte pour qu’on lui donne ce type d’importance. Ses souvenirs à lui son bien réels et il ne remet pas en cause leur existence pour un sou. Il se souvient encore trop bien des deux fentes du serpent de Marvin, aucun esprit aussi imaginatif soit-il ne pourrait lui imposer une telle scène. Tout comme il n’a pas rêvé les stries sur le dos d’Apsara. Il sait qu’elles sont là et pas simplement la construction de son esprit.
Pour ce qui est du mariage, il veut bien mettre le sujet de côté même s’ils ont l’air parti pour en discuter quand même. Tout ça lui a simplement paru très faux mais il veut bien admettre que c’est sûrement parce qu’il n’est pas dans ce monde clinquant et que, si par malheur il accepterait de se marier, ce serait avec deux témoins maximum, aucun éléphant, tigre ou teckel et certainement pas une armée d’yeux venus uniquement juger ses choix. Il n’a jamais cru en la démonstration de possession, d’autant plus quand les siennes lui suffisent amplement. Il pensait avoir plus de mal à faire comprendre cela à une héritière mais ça ne semble pas la gêner. Leurs raisons de boycotter le mariage n’ont sûrement rien à voir l’une avec l’autre.
« Mmmh j’suis pas d’accord. Les choses changent. C’est surfait les gosses. »
Le cracmol hausse les épaules et s’installe un peu plus confortablement dans son sac de couchage, boisson vidée et abandonnée à ses côtés. Il la récupérera le lendemain. Avec les étoiles pour plafond, il avoue une chose qu’il ne dit pas souvent à voix haute et, si c’est le cas, toujours sur le ton de la plaisanterie. Cette fois, il est sérieux en énonçant un fait qu’il n’ignore plus. Il sera oublié et plus tôt il acceptera cette évidence, mieux il se portera en vivant sa vie à fond.
La fatigue les pousse à poser leur tête correctement au sol pour un repos bien mérité, que Magnus aura accepté d’un hochement du menton à la demande d’Apsara. Le sommeil tarde à venir si bien que, les yeux rivés vers les étoiles, il entend la promesse à peine murmurée de la Thaïlandaise. La conscience du Moen lui hurle de n’y accorder aucune importance et pourtant, les mots prennent leur envol jusqu’à son ego et le gonflent. Peut-être acceptera-t-il qu’une seule personne se souvienne de lui…
(...)
Les rues du Caire sont noires de monde. Ils auraient dû s’en douter. Avec un mariage pareil, forcément que certains resteraient pour faire du tourisme ! Magnus grimace, toute cette foule ne le met pas à l’aise. Il préfère les larges étendues sans aucune âme qui vive autre que les insectes. Et lui. La ville est pourtant magnifique, il le concède sans rechigner. Couleurs et odeurs se mêlent dans une danse parfaite, uniquement gachée par la transpiration excessive, les hurlements pour se faire entendre et les bousculades.
Rejoindre le Caire à pied aura été la partie la plus facile de cette matinée. Trouver de quoi manger ? Une partie de plaisir également. Mais supporter tous ces idiots ? Autre paire de manches. Magnus n’est pourtant pas du genre haineux ou grognon, il s’est même levé du bon pied et a pris plaisir à se promener dans une ville inconnue en compagnie d’une personne à qui, il le pense, il fait confiance. Ils se sont peut-être un peu perdus dans le labyrinthe des rues mais ce, jamais sans le sourire.
Après avoir consommé un étrange sandwich contenant, semble-t-il, du pois chiche dont il n’est pas parvenu à retenir le nom, leurs pas se dirigent vers la vieille ville, passage obligatoire. Les bâtiments sont loin de ressembler à ceux marquant son enfance ou sa vie écossaise. Magnus est obligé de lever la tête très haut pour en saisir tout le volume et la force. Là encore, obligé d’avouer que le tableau offert par le Vieux Caire ne manque pas de charme.
Par deux fois déjà, il croit perdre Apsara de vue dans la foule et plaisante sur le fait de la tenir par la main pour ne pas qu’elle finisse vendue au marché du coin - quoique personne ne voudrait de ses grandes jambes de girafe, a-t-il ajouté. Ils s’arrêtent, quelques minutes plus tard, vers des espaces boisés bordant le Nil où grouillent familles locales et touristes mal chapeautés.
« Que veux-tu faire ensuite ? »
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- Apsara ChankimhaDancing Queen ⭐️
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» miroir du riséd : Yu Ji-min
» crédits : bidi (ava) & kaola (signa)
» multinick : Lewis le Grumpy Cat & Cam l'Arc-en-ciel & Ae la Princesse
» âge : 20 (26/11/2003)
» situation : Célibataire
» nature du sang : sang-mêlé
» année d'études : 4ème année
» options obligatoires & facultatives :
ㅡ options obligatoires :▣ médicomagie appliquée, potions, sortilègesㅡ options facultatives :▣ arts scéniques
» profession : Sirène au Styx (Parthénope) / interne aux urgences (Sainte-Marie)
» gallions sous la cape : 592
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Jeu 17 Oct 2024 - 19:59
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Les premiers rayons du soleil vinrent se fracassèrent si fort contre ses paupières qu’ils en dispersèrent le sable gracieusement offert par Morphée. Un étirement savant se chargea d’éliminer la fatigue résiduelle de son corps. Sous couvert de l’endormissement du cracmol, elle gigota dans son sac de couchage pour se débarrasser de l’ensemble de ses vêtements et faire une mise au propre non négligeable. Le choc d’une douche au tuyau d’arrosage paraissait bien loin puisqu’une simple bouteille d’eau lui suffisait. La chaleur du pays aidait également, il n’y avait pas photos. Ou si. Plein. Téléphone en main à défaut d’un appareil, elle s’appliqua à capturer autant de souvenirs que possible. C’était là ses toutes premières vacances et, même si elle feignait de l’avoir oublié, la confidence du Moen ne cessait de tourner dans sa tête. S’il refusait de laisser une trace de son passage sur Terre, elle s’appliquera à le faire à sa place. En toute discrétion bien entendu, du moins au début. Elle s’appliqua à prendre le sorcier de dos en feignant s’intéresser à la bâtisse pourtant mainte fois photographiée, puis l’excitation venant, elle avait fini par lui sauter joyeusement sur le dos et contraindre de pauvre badaud de les immortaliser ensemble. N’appliquait-elle pas là l’une des leçons de vie qu’il se tuait à lui apprendre : profiter, sans se poser de question ? C’était ce qu’elle faisait lors de ces moments. Ils étaient simples. Légers. Elle les chérissait plus qu’elle n’accepterait de le reconnaitre.
La foule immense du vieux Caire l’impressionna. Pressée, bruyante et agitée, elle lui rappelait aisément celle qu’elle pouvait apercevoir du haut de sa tour d’ivoire. Exception faites des sorties tenues secrètes de son enfance, jamais elle n’avait pu se mêler à ces étranges petites fourmis. Ces escapades s’étaient-elles vraiment produites ? Elle en doutait de plus en plus. Elle devait être si jeune alors… Bousculée à droite et à gauche comme si son corps ne pesait pas plus lourd qu’un sac de riz, la sorcière eut du mal à suivre le rythme imposé par les badauds. Des touristes du monde entier se pressaient dans les ruelles du souk et la contraignait à faire quelques détours pour réussir à rejoindre le cracmol. Plus d’une fois, elle crut le perdre pour de bon. Elle en vint même à songer à accepter sérieusement sa proposition de lui tenir la main. Question de survie. Sa petite blague la poussa à se raviser et n’ayant ni la possibilité de se servir de ses grandes jambes de girafe pour lui coller sa semelle sur les fesses, ni le loisir de lui présenter son majeur dans pareil contexte, elle se contenta de lui tirer la langue.
« Parce que tu crois qu’ils voudraient de ton corps de chips ici ? »
Quoiqu’il existe toujours des morts de faim. A cette pensée, la sorcière renâcla. Comme ça. Sans en comprendre la raison. Elle ne fit pas le moindre effort en ce sens. Plus de prise de tête, avait-elle décidé de s’imposer comme ligne de conduite. De plus, le dos de sa chips s’éloignait trop rapidement pour qu’elle ne prenne le temps de la réflexion.
La visite de la vieille ville les occupa une bonne partie de l’après-midi. Ils divaguèrent ensuite ci et là, jusqu’à trouver enfin une zone où il était possible d’écarter les bras sans risquer de toucher son prochain. Ça faisait du bien ! Cette liberté de mouvement sembla redonner vie à la sorcière et celle-ci bondissait gaiement le long du Nil. Cette ligne de verdure en plein milieu de la sècheresse l’impressionnait et elle se mit en tête de repérer un ou deux crocodiles, ignorant qu’ils avaient été déplacés derrière un lointain barrage.
« On pourrait aller voir les pyramides de Kheops ? » Elle cessa de sautiller pour se rapprocher de lui, songeuse. La distance aurait raison d’eux et, s’ils réussissaient à atteindre la destination sans se faire écraser par une voiture, ils risqueraient fort de se faire refouler à cause de l’heure tardive. « Il faudrait réussir à arrêter un bus ou… Hey ! » Un sourire de mauvais augure se dessina sur son visage, signe ô combien annonciateur de problèmes à venir. Pas besoin de don de voyance pour ça. « Cap ou pas cap d’y aller en moto ? » Son index se releva et pointa un trail dont on devinait les clefs laissées sur le contact à cause d’un pompon hideux se balançant au vent.
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12 aout 2024 ~ Le Caire
Les premiers rayons du soleil vinrent se fracassèrent si fort contre ses paupières qu’ils en dispersèrent le sable gracieusement offert par Morphée. Un étirement savant se chargea d’éliminer la fatigue résiduelle de son corps. Sous couvert de l’endormissement du cracmol, elle gigota dans son sac de couchage pour se débarrasser de l’ensemble de ses vêtements et faire une mise au propre non négligeable. Le choc d’une douche au tuyau d’arrosage paraissait bien loin puisqu’une simple bouteille d’eau lui suffisait. La chaleur du pays aidait également, il n’y avait pas photos. Ou si. Plein. Téléphone en main à défaut d’un appareil, elle s’appliqua à capturer autant de souvenirs que possible. C’était là ses toutes premières vacances et, même si elle feignait de l’avoir oublié, la confidence du Moen ne cessait de tourner dans sa tête. S’il refusait de laisser une trace de son passage sur Terre, elle s’appliquera à le faire à sa place. En toute discrétion bien entendu, du moins au début. Elle s’appliqua à prendre le sorcier de dos en feignant s’intéresser à la bâtisse pourtant mainte fois photographiée, puis l’excitation venant, elle avait fini par lui sauter joyeusement sur le dos et contraindre de pauvre badaud de les immortaliser ensemble. N’appliquait-elle pas là l’une des leçons de vie qu’il se tuait à lui apprendre : profiter, sans se poser de question ? C’était ce qu’elle faisait lors de ces moments. Ils étaient simples. Légers. Elle les chérissait plus qu’elle n’accepterait de le reconnaitre.
La foule immense du vieux Caire l’impressionna. Pressée, bruyante et agitée, elle lui rappelait aisément celle qu’elle pouvait apercevoir du haut de sa tour d’ivoire. Exception faites des sorties tenues secrètes de son enfance, jamais elle n’avait pu se mêler à ces étranges petites fourmis. Ces escapades s’étaient-elles vraiment produites ? Elle en doutait de plus en plus. Elle devait être si jeune alors… Bousculée à droite et à gauche comme si son corps ne pesait pas plus lourd qu’un sac de riz, la sorcière eut du mal à suivre le rythme imposé par les badauds. Des touristes du monde entier se pressaient dans les ruelles du souk et la contraignait à faire quelques détours pour réussir à rejoindre le cracmol. Plus d’une fois, elle crut le perdre pour de bon. Elle en vint même à songer à accepter sérieusement sa proposition de lui tenir la main. Question de survie. Sa petite blague la poussa à se raviser et n’ayant ni la possibilité de se servir de ses grandes jambes de girafe pour lui coller sa semelle sur les fesses, ni le loisir de lui présenter son majeur dans pareil contexte, elle se contenta de lui tirer la langue.
« Parce que tu crois qu’ils voudraient de ton corps de chips ici ? »
Quoiqu’il existe toujours des morts de faim. A cette pensée, la sorcière renâcla. Comme ça. Sans en comprendre la raison. Elle ne fit pas le moindre effort en ce sens. Plus de prise de tête, avait-elle décidé de s’imposer comme ligne de conduite. De plus, le dos de sa chips s’éloignait trop rapidement pour qu’elle ne prenne le temps de la réflexion.
La visite de la vieille ville les occupa une bonne partie de l’après-midi. Ils divaguèrent ensuite ci et là, jusqu’à trouver enfin une zone où il était possible d’écarter les bras sans risquer de toucher son prochain. Ça faisait du bien ! Cette liberté de mouvement sembla redonner vie à la sorcière et celle-ci bondissait gaiement le long du Nil. Cette ligne de verdure en plein milieu de la sècheresse l’impressionnait et elle se mit en tête de repérer un ou deux crocodiles, ignorant qu’ils avaient été déplacés derrière un lointain barrage.
« On pourrait aller voir les pyramides de Kheops ? » Elle cessa de sautiller pour se rapprocher de lui, songeuse. La distance aurait raison d’eux et, s’ils réussissaient à atteindre la destination sans se faire écraser par une voiture, ils risqueraient fort de se faire refouler à cause de l’heure tardive. « Il faudrait réussir à arrêter un bus ou… Hey ! » Un sourire de mauvais augure se dessina sur son visage, signe ô combien annonciateur de problèmes à venir. Pas besoin de don de voyance pour ça. « Cap ou pas cap d’y aller en moto ? » Son index se releva et pointa un trail dont on devinait les clefs laissées sur le contact à cause d’un pompon hideux se balançant au vent.
She is both, hellfire and holy water
and the flavor you taste
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Erawan Chankimha est fan
- Magnus MoenOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 125
» miroir du riséd : Felix Mallard
» crédits : tag (ava)
» multinick : maximus / arty / joe / keir
» âge : vingt-et-un ans
» situation : célibataire
» nature du sang : cracmol, originellement sang-pur
» particularité : fourchelang
» options obligatoires & facultatives : ㅡ options obligatoires :▣ option, option, option.ㅡ options facultatives :▣ option, option, option.
» profession : chanteur-guitariste et barman au styx
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Ven 18 Oct 2024 - 17:00
« Eh, les chips c’est croquant et savoureux. Ils savent pas ce qu’ils perdent ! »
Avait-il soufflé, le menton haut et fier, alors que ses jambes engloutissaient les mètres devant lui. Magnus ne manquait pas d’aplomb lorsqu’il s’agissait de faussement se défendre. Les égyptiens pouvaient bien le rejeter qu’il ne s’en souciait guère, ne cherchant pas leur affection. Il n’acceptait de calquer son rythme à d’autres qu’à de rares exceptions et l’une d’elle le talonnait dans les rues du Vieux Caire.
Celle-ci prit des airs de cabri une fois proche des bords du Nil. Un ami consciencieux lui aurait soufflé de faire attention car elle risquait bien d’y tomber et ça n’avait nullement la même couleur que l’Océan Pacifique ; Magnus n’en était pas un. Il était même prêt à sauter à son tour, quitte à risquer la septicémie.
« Pourquoi pas mais moi j’cours pas jusque là-bas… »
Il ne savait même pas où se trouvait le quartier sorcier dans ce coin et s’il donnait accès aux pyramides d’une quelconque façon. À l'intérieur des pyramides même, peut-être ? Ce serait drôlement palpitant de se retrouver là-dedans. Il n’eut pas le temps de proposer son idée qu’Apsara en eut une autre. Son regard suivit le sien jusqu’au bel engin rutilant s’accordant parfaitement à l’atmosphère colorée du lieu. Une fine couche de poussière recouvrait la moto et il distingua rapidement la grosse erreur de son ou sa propriétaire, qui ne devait pas se trouver bien loin. Ou s’avérait complètement inconscient. Qui laisserait sa moto avec les clés sur le contact en pleine ville ? Pas lui, aussi inconscient fusse-t-il d’ordinaire. Il pensa à sa propre moto restée en Ecosse, à son grand dam, et qui lui manquait affreusement.
Son regard passa d’Apsara à l’engin et inversement, ce plusieurs fois. Au fur et à mesure, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Il se rapprocha d’elle suffisamment pour qu’il fusse la seule à l’entendre. Une proximité qui soulèverait des questions dans un autre contexte auquel il ne songeait pas.
« Tu joues avec le feu, Chankimha… »
Il glissa sa main le long de son bras puis referma ses doigts autour des siens.
« Cap ! »
Le rire retentit juste après. Il tira la sorcière derrière lui et feignit une démarche assurée. Ils ne disposaient que de quelques secondes pour commettre leur larcin, le temps était compté. Plus il s’approchait de la moto, plus l’adrénaline secouait son palpitant. Arrivé sur place, il prit même pas la peine de regarder autour de lui et d’une assurance extraordinaire que personne ne pouvait lui nier, il passa sa jambe par-dessus l’engin tout en jubilant.
« Dépêche, on a pas toute la journée. Tiens-toi à ma taille. »
La main s’empara des clés, il mit le contact. Le moteur fit un bordel pas possible que même le brouhaha de la ville n’arrivait pas à surpasser. Magnus comprit qu’il fallait faire vite s’il ne voulait pas se faire attraper. Ses gestes furent rapides, maîtrisés - après tout, il avait l’habitude - et la moto partit en avant en manquant de les éjecter l’un et l’autre.
Ils filèrent. Le long du Nil, tout d’abord, puis se faufilèrent dans les rues pour semer une potentielle poursuite.
« Wouuuuuuuuhouuuuuuuu ! » se mit-il à hurler, la tignasse secouée par la vitesse, le cœur affolé. « Au fait, tu sais où il faut aller pour voir les pyramides ? »
Parce que lui n’en avait aucune foutue idée.
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Avait-il soufflé, le menton haut et fier, alors que ses jambes engloutissaient les mètres devant lui. Magnus ne manquait pas d’aplomb lorsqu’il s’agissait de faussement se défendre. Les égyptiens pouvaient bien le rejeter qu’il ne s’en souciait guère, ne cherchant pas leur affection. Il n’acceptait de calquer son rythme à d’autres qu’à de rares exceptions et l’une d’elle le talonnait dans les rues du Vieux Caire.
Celle-ci prit des airs de cabri une fois proche des bords du Nil. Un ami consciencieux lui aurait soufflé de faire attention car elle risquait bien d’y tomber et ça n’avait nullement la même couleur que l’Océan Pacifique ; Magnus n’en était pas un. Il était même prêt à sauter à son tour, quitte à risquer la septicémie.
« Pourquoi pas mais moi j’cours pas jusque là-bas… »
Il ne savait même pas où se trouvait le quartier sorcier dans ce coin et s’il donnait accès aux pyramides d’une quelconque façon. À l'intérieur des pyramides même, peut-être ? Ce serait drôlement palpitant de se retrouver là-dedans. Il n’eut pas le temps de proposer son idée qu’Apsara en eut une autre. Son regard suivit le sien jusqu’au bel engin rutilant s’accordant parfaitement à l’atmosphère colorée du lieu. Une fine couche de poussière recouvrait la moto et il distingua rapidement la grosse erreur de son ou sa propriétaire, qui ne devait pas se trouver bien loin. Ou s’avérait complètement inconscient. Qui laisserait sa moto avec les clés sur le contact en pleine ville ? Pas lui, aussi inconscient fusse-t-il d’ordinaire. Il pensa à sa propre moto restée en Ecosse, à son grand dam, et qui lui manquait affreusement.
Son regard passa d’Apsara à l’engin et inversement, ce plusieurs fois. Au fur et à mesure, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Il se rapprocha d’elle suffisamment pour qu’il fusse la seule à l’entendre. Une proximité qui soulèverait des questions dans un autre contexte auquel il ne songeait pas.
« Tu joues avec le feu, Chankimha… »
Il glissa sa main le long de son bras puis referma ses doigts autour des siens.
« Cap ! »
Le rire retentit juste après. Il tira la sorcière derrière lui et feignit une démarche assurée. Ils ne disposaient que de quelques secondes pour commettre leur larcin, le temps était compté. Plus il s’approchait de la moto, plus l’adrénaline secouait son palpitant. Arrivé sur place, il prit même pas la peine de regarder autour de lui et d’une assurance extraordinaire que personne ne pouvait lui nier, il passa sa jambe par-dessus l’engin tout en jubilant.
« Dépêche, on a pas toute la journée. Tiens-toi à ma taille. »
La main s’empara des clés, il mit le contact. Le moteur fit un bordel pas possible que même le brouhaha de la ville n’arrivait pas à surpasser. Magnus comprit qu’il fallait faire vite s’il ne voulait pas se faire attraper. Ses gestes furent rapides, maîtrisés - après tout, il avait l’habitude - et la moto partit en avant en manquant de les éjecter l’un et l’autre.
Ils filèrent. Le long du Nil, tout d’abord, puis se faufilèrent dans les rues pour semer une potentielle poursuite.
« Wouuuuuuuuhouuuuuuuu ! » se mit-il à hurler, la tignasse secouée par la vitesse, le cœur affolé. « Au fait, tu sais où il faut aller pour voir les pyramides ? »
Parce que lui n’en avait aucune foutue idée.
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Lun 11 Nov 2024 - 18:52
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« Tant pis pour eux. » Souffla l’asiatique sous couvert du brouhaha irritant de la vielle ville. Physique de chips ou pas, Magnus savait y faire pour fendre la foule sans que son allure n’en pâtisse. C’était loin d’être son cas. Ses prunelles sombres ne cessaient de scruter les alentours pour y trouver la faille parfaite et s’y engouffrer. Plus d’une fois, elle manqua de s’éloigner plus encore qu’elle ne l’était. Forte d’une fierté mal placée, elle s’avisa bien d’interpeler le cracmol et préféra jouer des coudes pour éviter que des corps transpirants ne viennent lui bloquer la route. Un doux fumet flotta dans l’air lorsqu’ils passèrent à côté de stand dont l’hygiène retournerait sans mal les agences de santé européennes. Ça sentait divinement bon pourtant ! Le public s’y pressait, ce qui permit à la thaïlandaise de le rejoindre. Hors de question de tenir sa main. C’était assez en vingt-quatre heures non ? Elle s’agrippa à l’un des passe-ceintures de son pantalon et fronça sévèrement les sourcils à son attention. Comme si ça pouvait lui faire quelque chose tiens ! L’espoir fait vivre, disait-on.
Libérés de la moiteur de la ville, Apsara ne put résister à l’envie de sautiller ci et là. Ça faisait un bien fou de pouvoir circuler sans devoir se calquer au rythme des quidams. Ses pieds revivaient aussi, puisque sauvés de tout piétinement désagréable. Certaine de ne plus le perdre de vue, Apsara se rendit jusqu’au Nil pour le longer. Y avait-il des crocodiles ? Non. Seulement des roseaux et des vaches sur la rive voisine. L’idée de se rendre aux pyramides lui chatouilla l’esprit. Ils étaient en Egypte. Ce serait stupide de les manquer, non ? Qui sait s’ils reviendraient un jour ici. Magnus était partant. Forcément. C’était là une brillante idée. Son index pointa une solution de déplacement parfaite. Il sera le pilote. Elle, le sac à dos. Best team.
Magnus aurait pu être la voix de la sagesse pour une fois. Apsara ne souhaitait visiblement plus l’être. Elle n’avait que trop longtemps frôlé la limite. Au pays des pharaons, elle se sentait plus loin que jamais de l’image de la sixième. Certaine de son plan merdique, elle planta ses billes noires dans celles, à peine plus claires, du norvégien. Elle ne broncha pas plus lorsqu’il pénétra sa bulle. Il était de ceux qui en avait le droit, sans qu’elle n’en comprenne pourquoi. Un frisson bizarre courut le long de son avant-bras. Ses doigts se refermèrent assurément autour des siens, quoiqu’une seconde s’était largement écoulée.
« Je crois que j’aime ça. »
Le feu. Le danger. L’interdit. Vivre tout ça à ses côtés aussi. Elle avait une confiance débordante en lui et imaginait que chaque risque valait le coup. Elle crevait d’envie de créer des souvenirs inoubliables -prédictions débiles ou non.
La sorcière n’eut aucun mal à jouer le jeu. Etrangement. Sa tête s’était posée contre l’épaule du cracmol et elle pointait du doigt l’architecture typique du pays, comme une bonne petite amie le ferait. Qui pourrait les soupçonner en les voyant roucouler ainsi ? Visiblement personne, puisqu’ils parvinrent à leur but.
« T’as la classe Moen.» Chuchota-t-elle en enfourchant à son tour la moto. Lorsque le moteur se mit à vibrer, un large sourire fendit sa bouille. Son cœur semblait prêt à exploser. Elle avait peur, bien sûr, mais l’adrénaline était plus forte que tout. L’endorphine endormait la crainte et la raison et elle crût même pouvoir se tenir aux fourches à l’arrière de son dos. Les bosses manquèrent de la faire basculer par deux fois. Elle se ravisa et écouta -pour une fois- les conseils du brun. Ses bras le ceinturèrent et sa tête trouva appuie à côté de sa nuque. Ce serait plus facile pour se faire entendre aussi.
« Là ! Guizah ! Les pyramides. Suis les panneaux ! » hurla-t-elle dans son oreille avant de partir dans un fou rire monstrueux. C’était ça, la vie. Être emplie d’allégresse à un avoir mal aux zygomatiques. Une nouvelle fois, elle se montra reconnaissante envers le destin pour avoir jeté ce drôle d’énergumène sur sa route. Ses bras se resserrèrent un peu et elle profita dans l’insouciance la plus totale.
C’était sans compter sur la main venue s’emparer de son sac à dos, une fois la moto garée. La thaïlandaise poussa un cri de surprise avant d’être arrachée au buste. Elle se mit à gesticuler dans tous les sens et jeta, grâce à un heureux coup du sort, son genou dans les parties de l’emmerdeur. Oups A en juger par l’uniforme de ce dernier et de son acolyte, ils étaient dans la merde. Les hommes de loi firent claquer leur langue dans un arabe qu’elle ne maitrisait pas, avant de souffler du nez et de pointer la moto du doigt. Ok. Ils étaient vraiment, vraiment dans la mouise. Ses yeux en amande s’arrondirent et elle s’échappa pour venir se rapprocher du cracmol.
Sous bonne garde, ils furent jetés dans une cellule moldue. Pour une obscure raison, ils s’y retrouvèrent seuls. Statique jusqu’à ce que l’armoire à glace ne s’éloigne, elle commença à s’agiter. Elle fit des aller et retours le long des barreaux comme un fauve en cage. Du peu qu’elle en avait compris avec l’anglais synthétique du gardien, ils allaient pouvoir passer un seul coup de fil. La liste des personnes à prévenir pour elle s’était largement raccourcie. Entre ceux qui étaient retournés à Londres, étaient en voyage de Noces ou supposément injoignables… Ne restait que la pire des solutions. Si elle était persuadée qu’il rappliquerait aussitôt son appel passé puisque son devoir l’y obligeait, elle redoutait déjà la sentence qui incomberait.
« J’ai un plan » Annonça-t-elle en feignant la maitrise de la situation. Elle s’en voulait d’avoir ainsi gâché leur escapade. D’un geste de la main, elle attira l’attention d’un vigile et récupéra un combiné plus lieux que son acte de naissance.
« สวัสดี ? พี่ชาย ? ฉันมีปัญหา.1 »
Agacé de l’usage d’un dialecte qu’il ne pouvait comprendre, l’officier récupéra vivement le téléphone et prit la suite. Plus qu’à attendre maintenant. Son index commençait déjà à gratter la petite peau autour de son pouce.
1. "Allo ? Grand-frère ? J'ai des ennuis."
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12 aout 2024 ~ Le Caire
« Tant pis pour eux. » Souffla l’asiatique sous couvert du brouhaha irritant de la vielle ville. Physique de chips ou pas, Magnus savait y faire pour fendre la foule sans que son allure n’en pâtisse. C’était loin d’être son cas. Ses prunelles sombres ne cessaient de scruter les alentours pour y trouver la faille parfaite et s’y engouffrer. Plus d’une fois, elle manqua de s’éloigner plus encore qu’elle ne l’était. Forte d’une fierté mal placée, elle s’avisa bien d’interpeler le cracmol et préféra jouer des coudes pour éviter que des corps transpirants ne viennent lui bloquer la route. Un doux fumet flotta dans l’air lorsqu’ils passèrent à côté de stand dont l’hygiène retournerait sans mal les agences de santé européennes. Ça sentait divinement bon pourtant ! Le public s’y pressait, ce qui permit à la thaïlandaise de le rejoindre. Hors de question de tenir sa main. C’était assez en vingt-quatre heures non ? Elle s’agrippa à l’un des passe-ceintures de son pantalon et fronça sévèrement les sourcils à son attention. Comme si ça pouvait lui faire quelque chose tiens ! L’espoir fait vivre, disait-on.
Libérés de la moiteur de la ville, Apsara ne put résister à l’envie de sautiller ci et là. Ça faisait un bien fou de pouvoir circuler sans devoir se calquer au rythme des quidams. Ses pieds revivaient aussi, puisque sauvés de tout piétinement désagréable. Certaine de ne plus le perdre de vue, Apsara se rendit jusqu’au Nil pour le longer. Y avait-il des crocodiles ? Non. Seulement des roseaux et des vaches sur la rive voisine. L’idée de se rendre aux pyramides lui chatouilla l’esprit. Ils étaient en Egypte. Ce serait stupide de les manquer, non ? Qui sait s’ils reviendraient un jour ici. Magnus était partant. Forcément. C’était là une brillante idée. Son index pointa une solution de déplacement parfaite. Il sera le pilote. Elle, le sac à dos. Best team.
Magnus aurait pu être la voix de la sagesse pour une fois. Apsara ne souhaitait visiblement plus l’être. Elle n’avait que trop longtemps frôlé la limite. Au pays des pharaons, elle se sentait plus loin que jamais de l’image de la sixième. Certaine de son plan merdique, elle planta ses billes noires dans celles, à peine plus claires, du norvégien. Elle ne broncha pas plus lorsqu’il pénétra sa bulle. Il était de ceux qui en avait le droit, sans qu’elle n’en comprenne pourquoi. Un frisson bizarre courut le long de son avant-bras. Ses doigts se refermèrent assurément autour des siens, quoiqu’une seconde s’était largement écoulée.
« Je crois que j’aime ça. »
Le feu. Le danger. L’interdit. Vivre tout ça à ses côtés aussi. Elle avait une confiance débordante en lui et imaginait que chaque risque valait le coup. Elle crevait d’envie de créer des souvenirs inoubliables -prédictions débiles ou non.
La sorcière n’eut aucun mal à jouer le jeu. Etrangement. Sa tête s’était posée contre l’épaule du cracmol et elle pointait du doigt l’architecture typique du pays, comme une bonne petite amie le ferait. Qui pourrait les soupçonner en les voyant roucouler ainsi ? Visiblement personne, puisqu’ils parvinrent à leur but.
« T’as la classe Moen.» Chuchota-t-elle en enfourchant à son tour la moto. Lorsque le moteur se mit à vibrer, un large sourire fendit sa bouille. Son cœur semblait prêt à exploser. Elle avait peur, bien sûr, mais l’adrénaline était plus forte que tout. L’endorphine endormait la crainte et la raison et elle crût même pouvoir se tenir aux fourches à l’arrière de son dos. Les bosses manquèrent de la faire basculer par deux fois. Elle se ravisa et écouta -pour une fois- les conseils du brun. Ses bras le ceinturèrent et sa tête trouva appuie à côté de sa nuque. Ce serait plus facile pour se faire entendre aussi.
« Là ! Guizah ! Les pyramides. Suis les panneaux ! » hurla-t-elle dans son oreille avant de partir dans un fou rire monstrueux. C’était ça, la vie. Être emplie d’allégresse à un avoir mal aux zygomatiques. Une nouvelle fois, elle se montra reconnaissante envers le destin pour avoir jeté ce drôle d’énergumène sur sa route. Ses bras se resserrèrent un peu et elle profita dans l’insouciance la plus totale.
C’était sans compter sur la main venue s’emparer de son sac à dos, une fois la moto garée. La thaïlandaise poussa un cri de surprise avant d’être arrachée au buste. Elle se mit à gesticuler dans tous les sens et jeta, grâce à un heureux coup du sort, son genou dans les parties de l’emmerdeur. Oups A en juger par l’uniforme de ce dernier et de son acolyte, ils étaient dans la merde. Les hommes de loi firent claquer leur langue dans un arabe qu’elle ne maitrisait pas, avant de souffler du nez et de pointer la moto du doigt. Ok. Ils étaient vraiment, vraiment dans la mouise. Ses yeux en amande s’arrondirent et elle s’échappa pour venir se rapprocher du cracmol.
Sous bonne garde, ils furent jetés dans une cellule moldue. Pour une obscure raison, ils s’y retrouvèrent seuls. Statique jusqu’à ce que l’armoire à glace ne s’éloigne, elle commença à s’agiter. Elle fit des aller et retours le long des barreaux comme un fauve en cage. Du peu qu’elle en avait compris avec l’anglais synthétique du gardien, ils allaient pouvoir passer un seul coup de fil. La liste des personnes à prévenir pour elle s’était largement raccourcie. Entre ceux qui étaient retournés à Londres, étaient en voyage de Noces ou supposément injoignables… Ne restait que la pire des solutions. Si elle était persuadée qu’il rappliquerait aussitôt son appel passé puisque son devoir l’y obligeait, elle redoutait déjà la sentence qui incomberait.
« J’ai un plan » Annonça-t-elle en feignant la maitrise de la situation. Elle s’en voulait d’avoir ainsi gâché leur escapade. D’un geste de la main, elle attira l’attention d’un vigile et récupéra un combiné plus lieux que son acte de naissance.
« สวัสดี ? พี่ชาย ? ฉันมีปัญหา.1 »
Agacé de l’usage d’un dialecte qu’il ne pouvait comprendre, l’officier récupéra vivement le téléphone et prit la suite. Plus qu’à attendre maintenant. Son index commençait déjà à gratter la petite peau autour de son pouce.
1. "Allo ? Grand-frère ? J'ai des ennuis."
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Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Lun 11 Nov 2024 - 23:07
Sûrement pourrait-il être qualifié de mauvaise fréquentation. Magnus préféra penser qu’il ne faisait que révéler la vraie nature d’Apsara en lui permettant d’être elle-même. Rien de plus. Lorsqu’ils enfourchèrent la moto, le cracmol ressentit une délivrance. L’adrénaline faisait toute la différence. Magnus n’était pas un voleur au quotidien mais il dut admettre que la sensation dépassait tout ce qu’il connaissait. Même un orgasme ne saurait le secouer autant. Pas même la flatterie d’Apsara qui, d’ordinaire, aurait pu gonfler son orgueil comme jamais auparavant.
Le bolide démarra, échappant de la fumée grise derrière lui. Il fonça sans réfléchir dans les rues, enivré par la vitesse. Il suivit ses indications puis les panneaux jusqu’aux pyramides. Plus ils prenaient de la distance, plus il les pensait intouchables. Belle désillusion. Il voulait que cela dure pour toujours. Pourtant, Magnus ne cessa pas d’accélérer jusqu’à ce qu’ils parviennent à destination. Une fois le pied posé à terre, il sourit d’excitation, persuadé de pouvoir prendre d’assaut les triangles géants se dressant autour de lui.
Ce fut sans compter la police égyptienne qui les intercepta sur place. Il ne sut comment ils firent pour les attraper aussi vite mais le cri que poussa Apsara suffit à l’alerter. Il la réceptionna près de lui, passant un bras devant le sien. Ce ne fut d’aucune utilité. Magnus ne se vit pas courir pour les semer ou protester à grand renfort de cris ou de bras cassés. Il savait ne pas faire le poids face à des professionnels entraînés au combat et à la lutte. Tout ce qu’il parvint à faire sur le chemin jusqu’à la station, ce fut des blagues débiles qu’ils ne comprirent pas.
La cellule n’était pas accueillante mais au moins y furent-ils seuls. Contrairement à Apsara qui tournait en rond, Magnus trouva à s’asseoir et fixa l’extérieur de leur cage sans broncher. Il n’était pas inaccoutumé de ce type d’environnement et y ressortait bien souvent sans ombrage. Sauf que, d’ordinaire, ce n’était pas pour vol mais pour outrage à agent ou ivresse sur la voie publique. Il ne pipa mot, pas même pour la rassurer, jusqu’à ce qu’elle lui dise avoir un plan.
À part avoir quelqu’un dans son entourage capable de déverser une grosse somme pour les faire sortir et convaincre la police étrangère d’abandonner les poursuites, ils étaient foutu. Mais, à cette pensée, il eut une petite idée du plan de la thaïlandaise. En l’entendant parler dans sa langue natale, il comprit qu’il avait vu juste.
« T’as vraiment appelé ton frangin ? Il va être mega furieux. Peut-être même qu’il va me tuer. »
Il ne saura pas voir qu’elle était autant responsable que lui. Il lui mettra la faute sur le dos… Étrangement, Magnus se sentit calme à cette perspective. Les Chankimha devraient lui faire peur vu ce qu’il savait déjà d’eux et pourtant, il ne parvenait pas à frissonner d’effroi à la mention de leurs noms.
Il ne fallut pas bien longtemps pour qu’un costume hors de prix fasse son apparition dans leur champ de vision. À la vue du thaïlandais, Magnus esquissa un sourire immature et tapota Apsara du coude pour qu’elle relève la tête et puisse constater la présence de son frangin chéri. Le même qu’il avait nargué au mariage, par ailleurs. Il ne tarda pas à lui faire un signe “peace” avec ses doigts.
« Uber c’est plus ce que c’était. »
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Le bolide démarra, échappant de la fumée grise derrière lui. Il fonça sans réfléchir dans les rues, enivré par la vitesse. Il suivit ses indications puis les panneaux jusqu’aux pyramides. Plus ils prenaient de la distance, plus il les pensait intouchables. Belle désillusion. Il voulait que cela dure pour toujours. Pourtant, Magnus ne cessa pas d’accélérer jusqu’à ce qu’ils parviennent à destination. Une fois le pied posé à terre, il sourit d’excitation, persuadé de pouvoir prendre d’assaut les triangles géants se dressant autour de lui.
Ce fut sans compter la police égyptienne qui les intercepta sur place. Il ne sut comment ils firent pour les attraper aussi vite mais le cri que poussa Apsara suffit à l’alerter. Il la réceptionna près de lui, passant un bras devant le sien. Ce ne fut d’aucune utilité. Magnus ne se vit pas courir pour les semer ou protester à grand renfort de cris ou de bras cassés. Il savait ne pas faire le poids face à des professionnels entraînés au combat et à la lutte. Tout ce qu’il parvint à faire sur le chemin jusqu’à la station, ce fut des blagues débiles qu’ils ne comprirent pas.
La cellule n’était pas accueillante mais au moins y furent-ils seuls. Contrairement à Apsara qui tournait en rond, Magnus trouva à s’asseoir et fixa l’extérieur de leur cage sans broncher. Il n’était pas inaccoutumé de ce type d’environnement et y ressortait bien souvent sans ombrage. Sauf que, d’ordinaire, ce n’était pas pour vol mais pour outrage à agent ou ivresse sur la voie publique. Il ne pipa mot, pas même pour la rassurer, jusqu’à ce qu’elle lui dise avoir un plan.
À part avoir quelqu’un dans son entourage capable de déverser une grosse somme pour les faire sortir et convaincre la police étrangère d’abandonner les poursuites, ils étaient foutu. Mais, à cette pensée, il eut une petite idée du plan de la thaïlandaise. En l’entendant parler dans sa langue natale, il comprit qu’il avait vu juste.
« T’as vraiment appelé ton frangin ? Il va être mega furieux. Peut-être même qu’il va me tuer. »
Il ne saura pas voir qu’elle était autant responsable que lui. Il lui mettra la faute sur le dos… Étrangement, Magnus se sentit calme à cette perspective. Les Chankimha devraient lui faire peur vu ce qu’il savait déjà d’eux et pourtant, il ne parvenait pas à frissonner d’effroi à la mention de leurs noms.
Il ne fallut pas bien longtemps pour qu’un costume hors de prix fasse son apparition dans leur champ de vision. À la vue du thaïlandais, Magnus esquissa un sourire immature et tapota Apsara du coude pour qu’elle relève la tête et puisse constater la présence de son frangin chéri. Le même qu’il avait nargué au mariage, par ailleurs. Il ne tarda pas à lui faire un signe “peace” avec ses doigts.
« Uber c’est plus ce que c’était. »
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Apsara Chankimha est fan
- Erawan ChankimhaOldie ㄨ experimented wizard
- » parchemins postés : 164
» miroir du riséd : Nattawin Wattanagitiphat
» crédits : N/A
» multinick : Aucun
» âge : 31
» situation : Célibataire
» nature du sang : sang-mêlé
» options obligatoires & facultatives :
» profession : Fiscaliste consultant
» gallions sous la cape : 481
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [Egypte] Walk like an Egyptian ft Magnus
Ven 22 Nov 2024 - 7:45
[12.08.24] Erawan avait allongé de quarante-huit [48] heures son séjour au carrefour du Moyen-Orient et de l'Afrique afin de réviser les états comptables d’un exploitant égyptien spécialisé ― bien illicitement ― dans le trafic d’ingrédients magiques dérivés de créatures hybrides : sphinx, griffon, serpopard, etc. C’est entre deux (re)calculs des colonnes réservées aux dépenses, profits et pertes de la petite entreprise du Caire que le téléphone portable du fiscaliste fit entendre sa sonnerie caractéristique, soit un court extrait d’une mélodie thaïlandaise traditionnelle. Sans lever les yeux de ses notes sur les bénéfices projetés des prochains trimestres, l’héritier Chankimha allongea simplement le bras en portant le combiné à sa tempe droite, certain que Third, avocat responsable du contrat d’acquisition, l’attendait au bout du fil pour l'intimé de lui acheminer ses conclusions ; le timbre de voix n’était toutefois pas dans le registre attendu.
« สวัสดี ? พี่ชาย ? ฉันมีปัญหา.1 »
Le trentenaire s’était instinctivement redressé, puis avait rapidement couché un trait vertical sur le papier ivoire de son carnet, marquant ainsi la césure entre les données de son ouvrage facturier et les maigres informations laborieusement recrachées par un représentant de la sécurité civile et de l'ordre social moldu dont l’humeur se devinait bien tempétueuse. On l’invitait à se présenter rapidement à la porte d'un commissariat sur l’autre rive avec une série de papiers qu’il n’avait évidemment pas en main et qu’il aurait été mal avisé de tenter de falsifier à ce moment-là.
Soucieux tout de même de ne pas bêtement se jeter dans un guet-apens, Fourth avait vérifié d’abord que les coordonnées produites correspondaient bien à l’emplacement d’un poste de police, puis aussi, qu’il lui était impossible de joindre sa benjamine via quelconque mode de communication électronique ; un patronus aurait hélas tôt fait d'aggraver la sévérité et la méfiance de ces êtres dépourvus de magie dont il s’apprêtait à prescrire clémence et coopération. Après avoir validé être en mesure de faire mentalement appel à quelques fragments pertinents de droit criminel ― tous cumulés à l’époque de son cursus universitaire et abandonnés à la poussière depuis ― il transplana dans une ruelle à proximité de sa destination, puis fit subtilement disparaître sa baguette au creux d’une poche de son veston spécialement enchantée pour voiler son contenu aux plus perspicaces des radars moldus.
À l’intérieur, des néons d’une autre époque diffusaient une lumière crue et froide, tout à l’image de l'accueil qu’on réservait au public ayant tristement motif à devoir franchir les portes de l’établissement. Conscient que l’usage d’un charme de traduction simultanée et donc d’un arabe fluent ne s’accordait en rien à sa physionomie, Erawan comptait fermement sur la nature très singulière de sa présence ― ainsi que celle de la fautive par extension ― pour de réclamer la mansuétude des officiers, mais aussi, le traitement diligent du dossier.
« Je suis le représentant pour Apsara Chankimha, présentement sous garde. » Avant qu’il ne puisse poursuivre, on lui avait tendu une plaquette de registre afin qu'il y consigne son passage, le forçant à ajouter cette signature à la liste mentale des éléments de preuve qu’il lui faudrait plus tard gommer irrévocablement. « Je souhaiterais consulter le rapport d’arrestation et m’adresser à Miss Chankimha je vous prie. » L’agent avait détaillé ses traits quelques minutes avant de disparaître derrière son comptoir et revenir lui ouvrir la voie vers un couloir bétonné ou s’allongeait une poignée de cellules de détention, incluant celle où l’attendait la plus jeune représentante de sa fratrie, mais aussi ce jeune insolent qui promettait déjà de peser sur le maintien de la posture calme et respectueuse que le Thaïlandais s’était composé. On l’avisa de se tenir à une distance fixe et hors d'atteinte des barreaux, puis que le rapport réclamé lui serait remis à la fin de son entrevue avec la captive.
Ignorant bien volontairement les singeries du Mohen, il porta sur Apsara un regard aussi noir que fermé ; elle semblait entière et s'il s'agissait d'un soulagement bien réel, il ne suffisait toutefois pas à compenser une considérable déception et bien sûr, l’aggravation accompagnant ce nouveau retour au point zéro des objectifs familiaux. « Je croyais que l’objectif de cette liberté tant réclamée était d'échapper aux cages. ». Le ton était tempéré et le regard fixe ; il n’entendait pas creuser le blâme, mais ne tolérerait aucune réplique. « Que s'est-il passé ? »
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1 : "Allo ? Grand-frère ? J'ai des ennuis."
Apsara Chankimha, Magnus Moen et Owen Le Floch sont fans