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Look at me i'm falling...[Mya]
Mer 10 Nov 2010 - 13:40
It's not a habit, it's cool
I feel alive
If you don't have it your on
the other side
I'm not an addict (maybe that's a lie)
I feel alive
If you don't have it your on
the other side
I'm not an addict (maybe that's a lie)
L’air était chaud, je sentais les vapeurs d’eau flotter dans l’air tout comme les gouttelettes ruisselant doucement sur ma peau meurtrie. J’avais chaud sous ma peau, à l’intérieur de mon corps un feu puissant brûlait me donnant le vertige. Pourtant à l’extérieur les pores de ma peau ressortaient, les poils de mes bras se dressaient sous l’influence de la différence de température entre celle de la pièce et celle de mon corps. Avec difficulté je me redressais dans la baignoire de la salle d’eau reprenant conscience de ce qui m’entourait avec une précision et une force peu commune. Les couleurs étaient trop éclatantes, la lumière trop vive. Mes doigts me picotaient, je retournais ma main vers mes yeux apercevant alors les ridules de la pulpe de mes doigts du à mon bain prolongé. Le sang se mêlait à l’eau du bain, je ressentais la douleur crue, infinie, je regardais mes bras essayant de prolonger celle-ci au plus profond de mon être pour me rassasier de cette ennemie mortelle que je haïssais mais dont je ne pouvais pas me passer. Une dernière fois je me laissais glisser prenant une profonde inspiration et laissant mon corps et mon esprit se noyer sous l’élément liquide. Les yeux ouverts sous l’eau, je m’attachais aux petites bulles d’air qui s’échappait de mes narines pour remonter à la surface. Tout était calme, tranquille, je n’entendais plus la mélodie si reconnaissable du Lacrimosa de Mozart que j’affectionnais tant et qui m’avait accompagné en ce début de soirée. [ Finalement ce serait peut-être mieux de partir… cette pensée venait de me traverser l’esprit alors que je sentais l’air dans mes poumons s’amenuiser de plus en plus à chaque mouvement imperceptible de mon corps englouti. Comme mon shoot quotidien de douleur commençait à passer, j’essayais de prolonger celle que je sentais venir à présent dû au fait que je poussais ma chance en ne remontant pas à la surface pour reprendre une goulée d’oxygène. J’étais accro à l’héro, accro à la douleur mais ce n’était rien à côté du visage de celle qui ne m’avait pas quitté de la journée.
La voir, je n’avais que ça en tête. La voir ! Mya semblait être la solution à mes problèmes, la seule chose qui me ferait souffrir sur la durée. J’aimais cette souffrance intense, cette façon qu’elle avait en une phrase de rouvrir mes blessures puis de tout faire pour les apaiser. Me shooter et me mutiler me procurait une douleur intense mais de courte durée alors que penser à elle, à sa façon de m’aimer tout en me repoussant, à son cœur qui appartiendrait toujours à un autre là je ressentais cette douleur divine qui me maintenait debout et me faisait ressentir le souffle de la vie dans mes poumons. C’est dans une sorte d’explosion d’eau que je revins à la surface laissant la brûlure de l’air qui m’avait manqué emplir les petites alvéoles à l’intérieur de ma cage thoracique. Manquer d’air, étouffer c’était en quelque sorte l’état permanent dans lequel je me trouvais lorsqu’elle entrait dans une pièce, lorsqu’elle passait sa main sur ma joue, lorsqu’elle jouait avec mes cheveux ou tout simplement lorsqu’elle me donnait l’un des rares baisers qu’elle s’autorisait. [Ma drogue, ma tentation, mon exquise tortionnaire, mon indicible douleur. Mes mots raisonnaient comme une ritournelle entêtante ne me laissant aucun répit. Jamais je n’oserais lui avouer combien elle me fait mal et ô combien j’aime ressentir ça. Le masochisme a semble-t-il été inventé pour moi ! Qui pourrait attendre aussi longtemps sans se perdre, sans s’humilier quotidiennement, sans devenir haineux ou totalement irascible mais surtout en ne gardant aucune rancune pour l’être tant désiré ? Toute ma frustration je l’ai retourné vers moi en commençant à me droguer, à me faire totalement mal, à tout faire pour l’oublier. Je pensais que l’oublier me ferait du bien or c’était l’inverse. Lorsque je commençais à ne plus souffrir, à ne plus ressentir ce manque tangible d’elle alors je me replongeais dans mes souvenirs, dans nos photos, j’allais la voir. Souffrir c’était un peu être avec elle, c’était avoir ce lien à sans unique qui me parlait d’elle, qui me parlait de moi, qui me montrait à quel point quelqu’un peut devenir le centre de votre univers sans même l’imaginer ne serait-ce qu’une seule seconde. [T’es vraiment cinglé Cameron ! Ouvre les yeux t’es bon pour personne, regarde-toi dans la glace, t’es un junkie, tu te mutiles ! Qui pourrait bien avoir envie d’être avec un monstre comme toi ! Tout en m’invectivant de la sorte le miroir me renvoya le reflet d’un gars banal, aux pupilles totalement dilatées, au visage marqué par la fatigue et l’insomnie, au corps musclé dont les avant-bras auraient pu donner l’impression d’avoir servi de planche à découper ou à une couturière à voir les traces de piqures et les cicatrices laissées par l’utilisation de ma baguette comme d’une arme blanche. Un rictus mauvais se dessina sur mes lèvres, je ne supportais pas de me regarder dans le blanc des yeux, sans réfléchir je balançais mon poing dans le miroir explosant mon image et l’objet par la même occasion. « Fuck !» l’impact du verre avait laissé sur ma main gauche des égratignures et du sang, elle me lançait mais la douleur était mienne, je l’appelais de toutes mes forces. Le corps en ébullition, sentant enfin les effets de l’héroïne, je me mis à fouiller les placards à la recherche de compresses et de bandages pour m’en recouvrir les avant-bras. Une fois mon ‘’bonheur’’ trouvé, je sortis de la salle d’eau la laissant dans un état déplorable dont je n’avais que faire. Le corps nu, laissant la fraicheur de l’appartement venant mordre ma peau, j’entrais dans ma chambre où je ne tardais pas à revêtir un jean basic, un t-shirt des Beatles et un pull à grosse côtes noir. Mes pas ne menèrent dans l’entrée où j’attrapais mon portefeuille, mes clés, je ne savais pas du tout où j’allais atterrir, je ne savais qu’une chose, j’avais envie de sortir, de me vider la tête et de ne plus penser à elle.
[Gosh je suis totalement fait ! Mais je suis où là ? Qu’est-ce que je fais ici ? en même temps que je reprenais mes esprits, mon regard se posa sur les lumières environnantes ressentant un froid piquant sur mon échine. Peu à peu je réalisais que je connaissais les contours des maisons environnantes, que la rue m’était familière. J’étais arrivé je ne sais comment chez Miss Mya Elizabeth Barrett, j’étais assis sur les marches de la maison qui faisait face à la sienne. Toute une partie de mon temps venait de m’être volé alors que j’avais l’impression d’avoir quitté mon appartement seulement quelques minutes plus tôt. J’essayais de me relever avec peine lorsque je me vautrais en loupant une marche. Mon centre de gravité était faussé, mon oreille interne en avait pris un coup, apparemment j’étais encore sous l’emprise de la drogue. La nuit était déjà bien avancée, du moins je le pensais, car je n’avais aucune idée de l’heure qu’il était. Pourtant je n’hésitais pas avec ma démarche chancelante, la peau me faisant mal, les jointures de ma main tiraillant, à traverser la rue pour aller chez ma douce.
« Mya !!! Mya !!! C’est Jack ouvre » Comme un forcené je tapais à la porte quatre - cinq fois. Voulant la voir apparaître avec son sourire chaleureux, ses yeux doux d’un bleu lagon et sentir la douce odeur d’épices et de chocolat. Sans m’en rendre compte je tremblais de tous mes membres, je ne sentais qu’un filet de sueur froide me couler le long du dos. Une quinte de toux me plia en deux me laissant à bout de souffle. Je posais la main sur la porte qui restait désespérément close. « Ouvre s’il te plait !!!!! Fais froid dehors !!!!!!! » Mon trench en laine bleue marine pourtant si chaud d’habitude ne parvenait pas à élever la température de mon corps blessé. Je sentais encore les coupures à vif sous les pansements de fortunes que je m’étais fait n’ayant même pas le courage d’utiliser la magie pour dissimuler mes plaies. Mes yeux s’habituaient mal à la lumière froide du réverbère qui se situait de l’autre côté de la rue. On aurait dit que n’importe quelle source de lumière m’éblouissait semblable à un soleil de midi un jour d’été caniculaire. Posté contre la porte, mes doigts caressaient le bois tandis que ma tête et plus particulièrement mon oreille y étaient collées espérant les bruits de pas. « Allez ma douce s’il te plait ouvre-moi » La supplication, je n’avais pas honte de supplier puisque je n’avais même plus la force d’avoir de l’orgueil ou ne serait-ce qu’une once d’amour propre. Son refus de m’ouvrir commençait à m’étreindre le cœur. Elle m’avait toujours dit qu’elle ne voulait pas me voir dans cet état et pourtant j’étais venu ce soir sans même l’avoir décidé, comme si c’était là une évidence. De guerre lasse, je me retournais laissant mon dos glisser le long de la porte n’ayant même plus la force de rentrer chez moi. [Mya… Mya… Mya… je n’avais qu’elle dans mes pensées, je n’avais plus la force de résister à ma douleur, j’en avais besoin, je la voulais mienne. « Mya, j’ai besoin de toi… j’ai tellement besoin de toi... » Je me recroquevillais sur moi-même commençant à sentir la descente aux enfers qui vient après l'ascension divine du shoot.
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Re: Look at me i'm falling...[Mya]
Mer 10 Nov 2010 - 21:17
Lost in the darkness, try to find your way home
I want to embrace you and never let you go
Almost hope you're in heaven so no one can hurt your soul
Living in agony 'cause I just do not know
Ma maison était grande. Très grande. Trop grande. Bien sur, cela je le savais. Nell ne cessait de me le répété depuis que j’avais signé les papiers d’achat avec Charles. Mais il y a un an, acheter cette maison était totalement logique, maintenant tout s’était écroulée. Maintenant cette logique ne tenait plus. Maintenant cette maison était effectivement trop grande. Lorsque nous avions comme projet de fonder une famille, mon mari et moi, la maison fut parfaite pour nous. Comme nous voulions une très grande famille, j’avais toujours rêvé d’avoir au minimum quatre petits êtres à chérir, il nous fallait beaucoup d’espace et ces dizaines de pièces lumineuses et aéré m’avait tombé dans le cœur tel le coup de foudre d’amour que j’eu pour Charles. Même lors de ses absences alors qu’il était dans l’armée, ma demeure m’avait semblé moins vide. Au moins, je savais qu’avec un peu de patience, il reviendrait et m’aiderait a remplir cette maison d’amour et d’enfants. Cette perspective avait réussi a me faire supporter ces mois d’absence. Mais maintenant Charles était mort. Il ne reviendrait pas. Et je devais gérer cette maison seule. Bien sur, papa était venu habiter avec moi un temps, histoire de combler le vide que Charles avait laissé en mon cœur, mais maintenant il était partit. Je m’étais habitué à cohabiter de nouveau avec lui. J’aimais savoir que j’allais enterrer dans une pièce et qu’il s’y retrouverait sans doute, m’attendant avec un chocolat chaud et des histoires à me raconter. Mais j’avais beau déambulé dans ma maison depuis quelques minutes, papa n’y était pas. Papa ne m’attendait pas. Papa était partit dans son appartement. Vivait-il maintenant avec Rebbeca, je ne le savais pas. Je ne lui avais jamais demandé. Et sincèrement je ne voulais pas le savoir J’avais beau faire des efforts, être devenue la gentille Mya que papa souhaitait tant voir face à sa copine, je n’étais pas capable d’aimer proprement Rebbeca. En plus de me voler mon père, elle jouait les hypocrites qui agissaient comme si rien ne s’était produit il y a de cela presque dix ans. Elle voulait trop être mon amie, et pour cela, je la repoussais. Elle avait voulu être dans la vie de mon père, grand bien lui fasse, mais il était impossible que je la laisse enterrer facilement dans la mienne. J’avais trop de rancœur envers elle. Mais devant les tourtereaux, je jouais le même masque que j’avais avec mes amies, celle d’une Mya heureuse et contente pour leur amour. Il ne méritait pas l’amertume que leur idylle me procurait.
Car au fond, je ne croyais plus au bonheur de l’amour. Même Jack me montrait a quel point c’était impossible. Son amour, notre amour, nous brisait, nous détruisait, nous faisait souffrir. Nous n’étions pas en couple que déjà l’amour nous faisait perdre une partie de nous même. Maintenant assise dans la chambre d’Adeline, sur cette chaise berçante dans laquelle j’allais la câliner durant ses nuits d’insomnie, je réalisais que j’avais perdu la carte avec toute cette histoire. Ce petit bout d’ange qui allait apparaitre dans mes bras dans moins de cinq semaines ne pouvait me voir dans une relation comme celle que j’avais avec Jack. Je voulais que cette princesse voit et croit en l’amour que je ne croyais plus. Or, si elle me voyait en train de me déchirer pour un homme que je n’emmènerai jamais complètement dans ma vie, quel message allais-je lui lancer? Le mauvais. J’avais beau aimé les moments avec Jack, sa main contre mon ventre lorsque nous écoutions des films ou le gout de ses lèvres dans nos rares baiser, je ne pouvais plus supporter cela. Je devais devenir forte et inébranlable pour devenir une bonne mère. Or Jack était devenu ma plus grande faiblesse. En plus de me faire mettre l’amour de Charles de côté, il avait réussi à me convaincre que ce n’était pas grave si je l’aimais… lui. Or tout cela était faux. Charles était le seul et l’unique amour de ma vie, et je n’étais qu’une horrible fille qui prenait l’adoration de son meilleur ami en otage dans le simple but de se sentir un peu aimé dans son monde cruel. Doutais-je de ma déclaration d’amour faite a Jack faite depuis maintenant un mois. Totalement. Car à peine remis de cette épisode que je me demandais si j’avais tenté de me justifier ou j’avais eu un véritable cri du cœur. Encore aujourd’hui, dans la noirceur de la chambre de ma fille, je l’ignorais.
J’avais envie de pleurer tant la douleur a mon cœur était vive et lacérait mon âme. J’étais épuisée par ces nuits d’insomnie que je vivais depuis quelques temps résultat d’une grossesse et d’un mélange de complication de vie personnelle. Si ce n’était pas la petite qui me réveillait, c’était moi qui étais incapable de fermer l’œil car je me torturais l’esprit comme ce soir. Je devais dormir, mais je détestais mon lit au point de ne pas être entré dans ma chambre aujourd’hui. J’avais trainé un maximum de temps a Hungcalf simplement dans l’espoir de faire passer le temps, puis j’avais été chez Nell qui devait partir avant la fin de la soirée chez Sean. Du coup, je m’étais retrouvée obliger a passer la nuit tardive seule dans ma maison, a combattre mon insomnie. Regarder ce berceau vide ne m’aida pas a calmer mes craintes et mes angoisses. Je me levai donc et, essayant d’être raisonnable, j’allai dormir. Dans ma chambre, une fois de plus, mon lit me sembla un des pires endroits sur terre. Mon pyjama sembla peser dix tonnes. J’avais envie d’être six pieds sous terre avec Charles. Cette simple idée me donna une nausée. J’allai rapidement dans ma penderie pour regarder le linge de mon défunt mari qui était placé au même endroit qu’à son départ, il y a de cela bientôt six mois. Une demi-année d’inertie pour ses vêtements qui concevrait toujours l’odeur de leur propriétaire. J’enfilai donc sa chemise rouge, celle qui mettait tant ses yeux en valeur et je la boutonnais; mon ventre épousais le tissu de la chemise qu’habituellement je ne remplissais pas, j’eu l’impression l’espace d’un instant de ressentir la main de mon mari caresser son enfant, celui qu’il ne verra jamais. Les yeux humides, le cœur lourd, la mort dans l’âme, j’allais dans la chambre que j’avais emménagée pour mon père le temps de son séjour. Me glissant dans son lit, je m’enroulai dans les couvertures et m’endormis aussitôt, exténué.
« Mya !!! Mya !!! C’est Jack ouvre »Un marmonnement sourd, venant des profondeur d’une réalité qui n’était plus mienne, qui était loin du pays de Morphée dans lequel j’étais plongée depuis peu. Me réveillant difficilement, je tentais de saisir ce qui m’avait tiré de ce sommeil dont j’avais tant besoin lorsque j’entendis les coup durs, voir brutal, que ma porte subissait. Je me levai, inquiète. « Ouvre s’il te plait !!!!! Fais froid dehors !!!!!!! » Prenant ma baguette, je compris alors la provenance de cette voix. Paniquée, j’allai enfiler ma robe de chambre histoire d’aller lui ouvrir la porte. Qu’est-ce qui se passait? Il de frappait soudainement plus à la porte, c’était le silence radio. Lui arrivait-il un malheur. La peur au cœur, je me ruais vers la porte d’entré, la baguette paré a affronter un mal, celui pour qui je devenais auror maintenant. « Allez ma douce s’il te plait ouvre-moi » La main sur la poigné, j’eu un petit soulagement en entendant sa voix. Mais ses parles étaient calmes et posé, il n’était donc pas en danger. Pourquoi s’acharner sur ma porte alors? « Mya, j’ai besoin de toi… j’ai tellement besoin de toi... » A peine avais-je ouvrit la porte suite à ses paroles qu’un corps lourd tomba sur le dos mollement. Mon cœur s’arrêta une faction de seconde alors que je me penchai vers lui, paniquée. «Jack» Soufflais-je apeurée en m’accroupissant vers lui. Il me regardait alors que moi, je le détaillais avec horreur. La lune avait beau éclairer faiblement son corps, je pouvais nettement voir ses pansement imbibé de sang et ses léger tremblement du au froid hivernal qui s’installait tranquillement à Norwich. «Merlin … qu’est-ce qui s’est passé, qui ta fait ca?» Je ne pris pas le temps de le laisser répondre que je le tirai légèrement pour le faire entrer et s’asseoir contre le mur de ma maison. Je fermais la porte avant d’aller allumer la lumière et de m’agenouillée devant lui, histoire de faire un bilan complet de son état. Blême. Cerné.
Les pupilles dilatés.
Une bombe atomique explosa mon cœur. L’espace d’une fraction de seconde je songeai giflé Jack devant moi et le pousser hors de ma maison. Qu’il ait se faire soignée a l’hôpital, moi je ne voulais plus jamais rien savoir de lui. Il m’avait promis. Juré sur le cœur que plus jamais il ne vendrait de drogue. Que plus jamais il n’y toucherait. Qu’il allait mettre derrière lui cette débauche qui l’enfonçait dans une vie malsaine qui le détruirait au final. Et il osait venir me voir, débarqué chez moi au beau milieu de la nuit, et s’exposé a moi dans cet état. Je le détestais, du plus profond de mon âme. Déçue? Oui. Mais pas de lui, de moi. D’avoir été si idiote de croire qu’il n’y touchait plus et qu’il revenait dans un chemin plus droit. Oui, j’avais ressentit toute cette haine et toute cette déception en une fraction de seconde. Et le tout prenait de l’expansion. Mais je pouvais me résoudre à agir ainsi. A le bannir de chez moi. Au fond, bien au fond, caché sous cette déception et cette amertume, je devais aimer Jack. Ce pourquoi je ne pouvais résister à ses yeux suppliants et désespérés.
«Allez viens, on va te soigner.» Soupirais-je malgré moi, malgré ma colère. Je me relevai doucement et tentai de tirer Jack pour qu’il se lève a son tours. Déjà trop lourd pour moi en temps normal, le lever ce soir me demanda un effort herculéen. Lever un homme qui ne se tenait pas correctement sur ses pieds alors que l’on est enceinte n’est pas facile, voir impossible. Il du comprendre mes efforts puisqu’il fini sur ses pieds à se faire trainer vers la salle de bain, histoire d’aller chercher le nécessaire pour le soigner. Une fois qu’il n’aura plus cet air abominable, j’allais pouvoir me concentrer sur ma forte et difficile désillusion. Une fois Jack assis, j’allai allumer la lumière. Mais sa vive réaction m’incita a la fermer immédiatement, mon cœur se serra encore plus douloureusement; il était si défoncé qu’il ne supportait plus la lumière. Je trouvai les chandelles qui trainaient dans le coin et d’un coup de baguette je les allumais, me donnant la possibilité de voir quelque chose sans faire souffrir les yeux de Jack. Je m’accroupi donc de nouveau dans un silence solennel pour lui faire comprendre mon mécontentement et je m’appliquai soigneusement a retirer ses bandage qui était fichtrement mal faits. Ce que je découvrais me glaça le sang. Caché sous du sang coagulé et ses bras a vif je découvris trois grandes et profondes marques sur son bras gauches et sur le droit cinq plus petite mais saignant abondamment. Je n’osais même pas examiner ses vilaines plaies sur sa main gauches tant les trous dans le creux de ses bras m’effrayèrent. Oh non… Il n’en était pas rendu là. J’eu envie de pleurer mais je du garder ce masque de froideur, ne pas céder sous l’amertume et m’occuper de lui, qu’il se sente mieux. «Qu’est-ce qui s’est passé par merlin?» Demandais-je en espérant une explication plus logique que celle qui était en train de germer dans ma tête. Je commençai a éponger ses plaies alors qu’il se mit a gémir de douleur. Je paniquai de plus en plus, sachant que je m’y prenais mal. Mais je n’avais aucune formation en tant que médicomage moi, je ne savais tellement pas quoi faire devant autant de plaies saignante. Le sang sécher et nouveau sur les bras de cet homme m’empêchant de savoir quoi faire, il fallait faire disparaitre le surplus. Je fis donc couler un bain d’eau chaude, histoire de le nettoyer sans lui faire de mal et de réchauffer ce corps qui grelottait encore. Mon cœur et tremblait a mesure que je comprenais les gestes que Jack avait poser ce soir. Il tentait de capter mon regard, je le voyais bien, mais enfermer dans mon mutisme, je ne lui donnai pas la satisfaction d’un contact visuel. Déboutonnant sa chemise histoire de ne pas mouillé ses vêtement, je suppliais le ciel qu'il ne capte pas ici un message éroné: non je n'étais pas en train de lui proposé de faire l'amour, je voulais simplement le lavé. De toute façon, ma déception était trop grande. Jamais plus je ne laisserai Jack Cameron me toucher. J'avais fais une grosse erreur....
Car au fond, je ne croyais plus au bonheur de l’amour. Même Jack me montrait a quel point c’était impossible. Son amour, notre amour, nous brisait, nous détruisait, nous faisait souffrir. Nous n’étions pas en couple que déjà l’amour nous faisait perdre une partie de nous même. Maintenant assise dans la chambre d’Adeline, sur cette chaise berçante dans laquelle j’allais la câliner durant ses nuits d’insomnie, je réalisais que j’avais perdu la carte avec toute cette histoire. Ce petit bout d’ange qui allait apparaitre dans mes bras dans moins de cinq semaines ne pouvait me voir dans une relation comme celle que j’avais avec Jack. Je voulais que cette princesse voit et croit en l’amour que je ne croyais plus. Or, si elle me voyait en train de me déchirer pour un homme que je n’emmènerai jamais complètement dans ma vie, quel message allais-je lui lancer? Le mauvais. J’avais beau aimé les moments avec Jack, sa main contre mon ventre lorsque nous écoutions des films ou le gout de ses lèvres dans nos rares baiser, je ne pouvais plus supporter cela. Je devais devenir forte et inébranlable pour devenir une bonne mère. Or Jack était devenu ma plus grande faiblesse. En plus de me faire mettre l’amour de Charles de côté, il avait réussi à me convaincre que ce n’était pas grave si je l’aimais… lui. Or tout cela était faux. Charles était le seul et l’unique amour de ma vie, et je n’étais qu’une horrible fille qui prenait l’adoration de son meilleur ami en otage dans le simple but de se sentir un peu aimé dans son monde cruel. Doutais-je de ma déclaration d’amour faite a Jack faite depuis maintenant un mois. Totalement. Car à peine remis de cette épisode que je me demandais si j’avais tenté de me justifier ou j’avais eu un véritable cri du cœur. Encore aujourd’hui, dans la noirceur de la chambre de ma fille, je l’ignorais.
J’avais envie de pleurer tant la douleur a mon cœur était vive et lacérait mon âme. J’étais épuisée par ces nuits d’insomnie que je vivais depuis quelques temps résultat d’une grossesse et d’un mélange de complication de vie personnelle. Si ce n’était pas la petite qui me réveillait, c’était moi qui étais incapable de fermer l’œil car je me torturais l’esprit comme ce soir. Je devais dormir, mais je détestais mon lit au point de ne pas être entré dans ma chambre aujourd’hui. J’avais trainé un maximum de temps a Hungcalf simplement dans l’espoir de faire passer le temps, puis j’avais été chez Nell qui devait partir avant la fin de la soirée chez Sean. Du coup, je m’étais retrouvée obliger a passer la nuit tardive seule dans ma maison, a combattre mon insomnie. Regarder ce berceau vide ne m’aida pas a calmer mes craintes et mes angoisses. Je me levai donc et, essayant d’être raisonnable, j’allai dormir. Dans ma chambre, une fois de plus, mon lit me sembla un des pires endroits sur terre. Mon pyjama sembla peser dix tonnes. J’avais envie d’être six pieds sous terre avec Charles. Cette simple idée me donna une nausée. J’allai rapidement dans ma penderie pour regarder le linge de mon défunt mari qui était placé au même endroit qu’à son départ, il y a de cela bientôt six mois. Une demi-année d’inertie pour ses vêtements qui concevrait toujours l’odeur de leur propriétaire. J’enfilai donc sa chemise rouge, celle qui mettait tant ses yeux en valeur et je la boutonnais; mon ventre épousais le tissu de la chemise qu’habituellement je ne remplissais pas, j’eu l’impression l’espace d’un instant de ressentir la main de mon mari caresser son enfant, celui qu’il ne verra jamais. Les yeux humides, le cœur lourd, la mort dans l’âme, j’allais dans la chambre que j’avais emménagée pour mon père le temps de son séjour. Me glissant dans son lit, je m’enroulai dans les couvertures et m’endormis aussitôt, exténué.
« Mya !!! Mya !!! C’est Jack ouvre »Un marmonnement sourd, venant des profondeur d’une réalité qui n’était plus mienne, qui était loin du pays de Morphée dans lequel j’étais plongée depuis peu. Me réveillant difficilement, je tentais de saisir ce qui m’avait tiré de ce sommeil dont j’avais tant besoin lorsque j’entendis les coup durs, voir brutal, que ma porte subissait. Je me levai, inquiète. « Ouvre s’il te plait !!!!! Fais froid dehors !!!!!!! » Prenant ma baguette, je compris alors la provenance de cette voix. Paniquée, j’allai enfiler ma robe de chambre histoire d’aller lui ouvrir la porte. Qu’est-ce qui se passait? Il de frappait soudainement plus à la porte, c’était le silence radio. Lui arrivait-il un malheur. La peur au cœur, je me ruais vers la porte d’entré, la baguette paré a affronter un mal, celui pour qui je devenais auror maintenant. « Allez ma douce s’il te plait ouvre-moi » La main sur la poigné, j’eu un petit soulagement en entendant sa voix. Mais ses parles étaient calmes et posé, il n’était donc pas en danger. Pourquoi s’acharner sur ma porte alors? « Mya, j’ai besoin de toi… j’ai tellement besoin de toi... » A peine avais-je ouvrit la porte suite à ses paroles qu’un corps lourd tomba sur le dos mollement. Mon cœur s’arrêta une faction de seconde alors que je me penchai vers lui, paniquée. «Jack» Soufflais-je apeurée en m’accroupissant vers lui. Il me regardait alors que moi, je le détaillais avec horreur. La lune avait beau éclairer faiblement son corps, je pouvais nettement voir ses pansement imbibé de sang et ses léger tremblement du au froid hivernal qui s’installait tranquillement à Norwich. «Merlin … qu’est-ce qui s’est passé, qui ta fait ca?» Je ne pris pas le temps de le laisser répondre que je le tirai légèrement pour le faire entrer et s’asseoir contre le mur de ma maison. Je fermais la porte avant d’aller allumer la lumière et de m’agenouillée devant lui, histoire de faire un bilan complet de son état. Blême. Cerné.
Les pupilles dilatés.
Une bombe atomique explosa mon cœur. L’espace d’une fraction de seconde je songeai giflé Jack devant moi et le pousser hors de ma maison. Qu’il ait se faire soignée a l’hôpital, moi je ne voulais plus jamais rien savoir de lui. Il m’avait promis. Juré sur le cœur que plus jamais il ne vendrait de drogue. Que plus jamais il n’y toucherait. Qu’il allait mettre derrière lui cette débauche qui l’enfonçait dans une vie malsaine qui le détruirait au final. Et il osait venir me voir, débarqué chez moi au beau milieu de la nuit, et s’exposé a moi dans cet état. Je le détestais, du plus profond de mon âme. Déçue? Oui. Mais pas de lui, de moi. D’avoir été si idiote de croire qu’il n’y touchait plus et qu’il revenait dans un chemin plus droit. Oui, j’avais ressentit toute cette haine et toute cette déception en une fraction de seconde. Et le tout prenait de l’expansion. Mais je pouvais me résoudre à agir ainsi. A le bannir de chez moi. Au fond, bien au fond, caché sous cette déception et cette amertume, je devais aimer Jack. Ce pourquoi je ne pouvais résister à ses yeux suppliants et désespérés.
«Allez viens, on va te soigner.» Soupirais-je malgré moi, malgré ma colère. Je me relevai doucement et tentai de tirer Jack pour qu’il se lève a son tours. Déjà trop lourd pour moi en temps normal, le lever ce soir me demanda un effort herculéen. Lever un homme qui ne se tenait pas correctement sur ses pieds alors que l’on est enceinte n’est pas facile, voir impossible. Il du comprendre mes efforts puisqu’il fini sur ses pieds à se faire trainer vers la salle de bain, histoire d’aller chercher le nécessaire pour le soigner. Une fois qu’il n’aura plus cet air abominable, j’allais pouvoir me concentrer sur ma forte et difficile désillusion. Une fois Jack assis, j’allai allumer la lumière. Mais sa vive réaction m’incita a la fermer immédiatement, mon cœur se serra encore plus douloureusement; il était si défoncé qu’il ne supportait plus la lumière. Je trouvai les chandelles qui trainaient dans le coin et d’un coup de baguette je les allumais, me donnant la possibilité de voir quelque chose sans faire souffrir les yeux de Jack. Je m’accroupi donc de nouveau dans un silence solennel pour lui faire comprendre mon mécontentement et je m’appliquai soigneusement a retirer ses bandage qui était fichtrement mal faits. Ce que je découvrais me glaça le sang. Caché sous du sang coagulé et ses bras a vif je découvris trois grandes et profondes marques sur son bras gauches et sur le droit cinq plus petite mais saignant abondamment. Je n’osais même pas examiner ses vilaines plaies sur sa main gauches tant les trous dans le creux de ses bras m’effrayèrent. Oh non… Il n’en était pas rendu là. J’eu envie de pleurer mais je du garder ce masque de froideur, ne pas céder sous l’amertume et m’occuper de lui, qu’il se sente mieux. «Qu’est-ce qui s’est passé par merlin?» Demandais-je en espérant une explication plus logique que celle qui était en train de germer dans ma tête. Je commençai a éponger ses plaies alors qu’il se mit a gémir de douleur. Je paniquai de plus en plus, sachant que je m’y prenais mal. Mais je n’avais aucune formation en tant que médicomage moi, je ne savais tellement pas quoi faire devant autant de plaies saignante. Le sang sécher et nouveau sur les bras de cet homme m’empêchant de savoir quoi faire, il fallait faire disparaitre le surplus. Je fis donc couler un bain d’eau chaude, histoire de le nettoyer sans lui faire de mal et de réchauffer ce corps qui grelottait encore. Mon cœur et tremblait a mesure que je comprenais les gestes que Jack avait poser ce soir. Il tentait de capter mon regard, je le voyais bien, mais enfermer dans mon mutisme, je ne lui donnai pas la satisfaction d’un contact visuel. Déboutonnant sa chemise histoire de ne pas mouillé ses vêtement, je suppliais le ciel qu'il ne capte pas ici un message éroné: non je n'étais pas en train de lui proposé de faire l'amour, je voulais simplement le lavé. De toute façon, ma déception était trop grande. Jamais plus je ne laisserai Jack Cameron me toucher. J'avais fais une grosse erreur....
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Re: Look at me i'm falling...[Mya]
Mar 16 Nov 2010 - 2:00
With so many people To love in my life
Why do I worry About one
But you put the happy In my ness
You put the good times Into my fun
And it's so hard to do And so easy to say
But sometimes, Sometimes you just have to walk away
« Jack… Merlin … qu’est-ce qui s’est passé, qui ta fait ca? » Mon corps tomba inerte sur le carrelage de l’entrée de la maison de Mya lorsque cette dernière ouvrit la porte. Mes yeux l’observaient comme derrière un voile brumeux. «Jack» Elle semblait perdue, totalement choquée, bouleversée par ce qu’elle voyait. J’avais chaud, j’avais froid, je tremblais. Le manque était là, la drogue ne faisait plus effet mais mon corps en voulait encore et toujours plus. Il faut dire que depuis que j’avais promis à Mya de ne plus faire commerce de drogues et de ne plus en prendre c’était la seule et unique fois que je retouchais à l’héro. J’avais remplacé cette addiction par des séances d’automutilation de façon plus intense qu’auparavant. Ma douce essaya de me soulever tant bien que mal. Je réalisais soudain qu’elle était enceinte et que jamais elle n’aurait la force de me porter jusqu’à l’endroit où elle voulait me déplacer. «Allez viens, on va te soigner.» Vacillant de tout mon être, je reposais mon bras sur ses épaules pour prendre appui et me déplacer à son rythme. Elle ne m’adressait plus la parole mais je sentais sa nervosité dans ses muscles, dans sa façon de me tenir par la taille, dans sa façon de serrer les mâchoires. Sans rien dire elle me fit assoir sur le rebord de la baignoire lorsque nous atteignîmes la salle de bain. J’essayais de voir ses yeux bleus, de connaître ses idées mais elle restait obstinément fixé sur mes bras. [Mes bras, Oh Non c’est pas vrai, elle va tout voir, elle va tout savoir… d’un geste frénétique je commençais à ramener mes bras vers moi pour l’empêcher qu’elle ne touche au pansement. Je ne voulais pas qu’elle se fasse de fausses idées, qu’elle pense que je me shootais encore alors que c’était la première fois en plus d’un mois que je replongeais. Merlin si elle savait combien c’est dur de se passer de ce poison. Un héroïnomane avec de l’aide et un traitement de substitution mettait 10 longues années avant de vraiment s’en remettre et encore il était toujours une cible potentielle pour une rechute. Pensait-elle vraiment qu’en à peine un mois j’allais décrocher aussi vite surtout après 3 années au rythme de 3 à 4 shoot par semaines ? Bien sûr j’avais reçu l’aide de Miss Ashbrook, elle m’avait surpris à voler dans son labo des produits pour me faire un mélange spécial et depuis ce jour là elle m’avait aidé à mettre au point un traitement de substitution. Mais ce soir, ce soir, Rebecca n’était pas là, elle était partie, elle avait fuit Hung par amour… me laissant seul face à mes démons, seul face à mon dealer, Aldéric,mon mentor mon ami-ennemi.. Il n’avait pas mis longtemps à répondre à mon appel.
- « Hey petit jack !! Alors tu reprends tu service ? » je lui avais lancé un regard haineux comme pour le prévenir qu’il ferait mieux de s’arrêter « tu as ce que je ‘ai demandé Aldé ? Où est-ce que je dois faire appel à quelqu’un d’autre ? » « T’énerve pas mon grand, y’a pas de malaise, je suis juste étonné. Je croyais que tu étais rangé des voitures. » « C’est pour une livraison spéciale. Je ne reprends rien, je t’ai laissé ma clientèle, je t’ai fait une fleur donc reste tranquille. » « Un fleur… ouais si tu le dis.. » J’avais préféré envoyé mes clients à Aldé plutôt qu’à un autre parce que je connaissais sa discrétion et surtout son besoin évident d’argent. A la différence de mon compte banque, le sien était vide… « Aldé, je compte sur toi. Pour une fois , laisse-moi de nouveau avoir confiance en toi... » Il me regarda douloureusement, sachant très bien de quoi je lui parlais. D’un geste amicale il me tendit la main, je la pris et prolongeant le geste par une accolade. Ca faisait bien longtemps que nous n’avions pas été proches comme ça. D’une manière intense je lui en voulais pour ce qu’il avait fait à Orphée mais je gardais aussi l’admiration et toute l’estime que j’avais toujours eu pour celui que je considérais comme mon grand frère. « Tiens P’tit Jack, pas la peine de me payer. Je sais pas pourquoi mais je sens que je te rends pas service en te la donnant. J’ai pas envie d’être payé pour quelque chose qui te détruit. » Il sortit la dose d’héroïne, me la colla dans la main. Sans rien dire il me regarda intensément puis s’en retourna comme il était venu m’adressant un signe de la main.
Repenser à cette scène me coupa le souffle et me révéla l’absence de bruit dans la pièce. Le silence de Mya me fit peur, je reportais mon attention sur elle. Elle enlevait mes bandages de fortunes découvrant les plaies suintantes de mes avants bras et les égratignures de ma main gauche. «Qu’est-ce qui s’est passé par merlin?» Sa voix était coupante comme du verre. Je n’essayais même pas de parler, je ne voyais pas comment expliquer pour le moment. Les mots déferlaient mais ne franchissait pas ma bouche. Le regard toujours fuyant, elle fit couler de l’eau puis se tourna vers moi. Elle commença avec une éponge à essayer d’enlever le surplus de sang. Un gémissement douloureux franchi mes lèvres lorsqu’elle appuya plus fort. Malheureusement pour elle j’avais pris soin de préparer ma peau pour que mes plaise restent le plus longtemps possible ouvertes. Je voulais ma douleur sur le long terme. Je voulais souffrir intensément mais pas devant elle, surtout pas devant celle qui en était d’une certaine manière la cause. Ignorant mon visage, elle commença à défaire les boutons de ma chemise. Ses doigts tremblaient non pas d’hésitation ou de désir comme elle l’avait déjà fait mais plutôt d’une rage et d’une aversion contenue. Sans plus attendre et avec difficulté je repoussais ses mains et entreprit d’enlever le bout de tissu tout seul. En cet instant je me sentais dans la peau d’un petit garçon prit en flagrant délit par sa maîtresse d’école ou sa maman. Sa voix raisonnait encore à mon oreille pleine de mépris due à une profonde déception «Qu’est-ce qui s’est passé par merlin?» « Rien, il ne s’est rien passé… » Je me relevais torse nu cherchant des yeux ma baguette, la seule qui pourrait mettre un terme au saignement. « Je ne sais pas comment je me suis retrouvé chez toi... j'en avais vraiment pas l'intention.. » la panique s’empara de moi. Je me sentais dos au mur, je ne savais pas comment me sortir de là sans causer ma perte. « Je suis désolé, j’avais promis de ne pas venir comme ça… je suis désolé… ». J’aperçus ma baguette sortant de la poche de mon manteau de laine bleu marine qu’elle avait laissé sur le sol de l’immense pièce immaculée dont mon sang souillait à présent le carrelage. Avec précipitation je me ruais vers le manteau ne faisant pas attention au tapis de bain dans lequel je me pris les pieds m’étalant de tout mon long dans un bruit sourd, la tête claquant sur le sol. Sonné, j’étais totalement sonné à la fois par le choc mais aussi par Mya. Elle était si froide, si glaciale, si adulte et moralisatrice dans son attitude. Cela me rappelait mes années de Poudlard quand elle me faisait des remontrances sur mes choix, mes amis, ma façon de changer. Elle avait toujours espérer plus de moi, comme si je devais atteindre le degrés de perfection dont elle me voulait être capable, comme si je devais devenir un petit Charles bis…
Ma main droite vint toucher mon front m’arrachant un cri de douleur aigu, apparemment je ne m’étais pas raté. A dire vrai ce soir j’avais fait très fort. A croire que je ne cherchais qu’une chose… que l’on m’abandonne, que l’on me repousse, que l’on me rejette. Mya posa pour la première fois son regard sur moi me clouant sur place. Elle me renvoya l’image d’un pauvre type, d’un exemple de déchéance humaine. Tout le mépris, le dédain, la fureur, l’indignation, la déception et la haine transpirait dans son regard azur. Si l’on pouvait tuer d’un simple regard à n’en pas douter Mya Elizabeth Barrett serait une experte. Essayant de reprendre contenance et de reprendre mes esprits, je me souvins tout à coup d’un cours de Rebecca, notre désormais ancienne prof de potions. Cela me faisait tout drôle de dire ancienne prof. Jusqu’à il y a encore quelques jours, elle était la compagne du père de Mya. A présent elle n’était plus qu’une « ex » : ex prof de potions, ex fiancée, ex je ne sais quoi encore. A n’en pas douter et connaissant Mya, avait du une fois de plus provoquer la rupture et précipité son départ pour Londres. Dommage, je l’aimais bien, elle m’avait aidé et puis c’était la meilleur prof que j’ai jamais eu dans toute ma scolarité que ce soit à Hung ou à Poudlard. Donc je me surpris à me réciter en tête les antidotes contre les poisons et les essences salvatrices en cas de blessures lourdes. « Murlap… il faut de l’essence de Murlap. Becca en a parlé dans un cours. Ca soigne les blessures et les cicatrices. » Mya me regarda interloquée, comme si je la rendais folle de rage, comme si elle s’attendait à ce que je lui explique mon geste. Subitement elle disparu. Avait-elle été choquée par le fait que je sache quelque chose sur les potions, parce que j’évoquais le souvenir de Rebecca? Non plus vraisemblablement, elle était choquée par moi, par mon attitude par mon absence d'explication. Mon regard se perdit dans la pièce, j’étendis mon bras pour attraper ma baguette lorsqu’elle glissa enfin dans ma main. « Fucking Merlin ! Pourquoi je suis sorti moi. Maintenant elle va me prendre pour un malade, pour un fou ! Comme si elle ne me prenait pas déjà pour un Junkie maintenant elle va pense que je suis un sadique qui s’automutile par plaisir… » Sans en avoir conscience je m’étais exprimé tout haut laissant tout le loisir à Mya de m’entendre divaguer. Ce n’est qu’au son d’une respiration haletante que je me retournais pour la voir dans l’embrasure de la porte.
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Re: Look at me i'm falling...[Mya]
Mar 16 Nov 2010 - 5:44
Happiness is a warm gun
When I hold you in my arms
And I feel my finger on your trigger
I know no one can do me no harm
Because happiness is a warm gun
Bien que je n’aie jamais touché à la drogue, j’avais eu mon lot d’expérience avec celle-ci. Merci à Owen Miles. Étudiante modèle à Poudlard, on m’avait mise marraine de cet homme qui, à cet époque, était un des plus grand junkie de l’école. Je du m’occuper de lui ou du moins de ses résultat scolaire. Et un junkie fonctionne un peu comme un enfant. Il ne faut pas se montrer en figure d’autorité pour avoir sa confiance mais tenter de le comprendre, de savoir qui il est. J’avais donc mis carte sur table en disant à ce Poufsouffle combien cette tache m’était un véritable boulet, encore plus pour moi que lui. Ensuite, il eu le long moment où je du subir ses remarques déplacées, ses tentatives grossières de séductions et ses remarques franchement méchante. Autant dans les sessions d’étude qu’en dehors de cet unique moment où nous nous rencontrions, Owen avait été a mes yeux l’être le plus rudimentaire et égocentrique que j’ai pu rencontrer. Mais ses notes scolaires s’améliorai et, a force de patience et de persévérance je réussis a gagner un minimum de respect dans l’univers de ce junkie. Vers la fin de la sixième année, je ne pleurais plus dans les bras de Charles car ce type m’avait blessé et, au contraire. J’eu vent qu’il avait même défendu mon honneur a des gens qui me traitaient de sainte nitouche. Bien que cela semblait naturel pour bien des gens, je compris que j’avais réussi a créé un lien positif envers lui. Mais il m’a fallu vivre mainte soirée a subir des moqueries, a le voir fumer en plein devoir ou même a s’engueuler car il ne voulait rien comprendre. Oui, j’avais vu tous les tords et les travers de ce que la drogue pouvait créer comme abomination humaine. Puis un jour j’eu un appel. D’Owen. Le choc. Il était à l’hôpital, il voulait me voir, tout de suite. Vingt minutes plus tard, j’appris a son chevet son overdose et au bout d’une longue discussion il m’annonça sa décision de rester et devenir clean pour la vie. Mon cœur s’embala et je compris alors que plus jamais je n’aurais a vivre à coté d’un junkie qui me manipulerait ou me mentirait.
Puis Jack prononça ses paroles. « Rien, il ne s’est rien passé… » Le silence aurait fait cent fois mois mal que de me faire mentir en plein visage. Je sentis mon cœur se serrer avec amertume. Naturellement qu’il ne s’était rien passé voyons! J’étais si sotte! Il arrivait chez moi, à trois heure du matin dépassé, les bras troués et sanglants. Il avait du passer une soirée relaxe avec ses potes avant d’aller dormir paisiblement après m’avoir envoyé un SMS pour me souhaiter bonne nuit, comme il le faisait tout le temps. Eh bah, c’était quoi cette question Mya! Je me retenais vivement pour ne pas lui montrer combien cette réponse me fut douloureuse, me fut fatale. Il venait de m’affirmer qu’il me croyait naïve au plus haut point. J’étais certes insouciante a bien des niveaux, mais pas lorsque je le voyais dans cet état. Pour éviter toute remarque, toute moue spécifique, je me mordis la lèvre. Il se releva alors rapidement et j’eu peur. Peur de lui. Peur qu’il me frappe. Je savais qu’Owen n’aurait jamais fait cela dans un état second, mais Jack je n’en avais aucune idée. J’ignorais avec quoi il s’était shooté et franchement, j’avais vu assez de ses amis devenir violent avec cette cochonnerie que leurs veines englobaient… J’avais peur. Peur pour moi. Peur pour Adeline. Oui, Jack me fit me reculer un peur. Je croyais le connaitre, mais cet effrois face a ce simple mouvement me faisait comprendre que j’ignorais sa réaction. Je ne le connaissais pas. Je ne le connaissais plus. Qu’il me cogne ne m’aurais même plus étonnée. « Je ne sais pas comment je me suis retrouvé chez toi... j'en avais vraiment pas l'intention.. » Il parla. Il ne frappa pas. Soulagement. Mais pour éviter qu’il ne voie mon visage de glace, je lui tournai le dos. Feignant de regarder la température du bain. Je n’avais pas envie qu’il déchiffre sur mon visage une quelconque réaction que je n’avais pas. Je ne ressentais plus rien. Il me parlait, j’encaissais, je ne disais rien. Je ne savais même pas comment je me sentais présentement. Je n’étais qu’un immense vide qui écoutait les paroles d’un junkie en qui elle ne croyait plus. « Je suis désolé» L’eau était trop chaude, j’augmentai la quantité d’eau froide qui coulait. «J’avais promis de ne pas venir comme ça… je suis désolé… ». Je restais dos a lui, craignant encore qu’il lise un sentiment sur mon visage qui n’était que néant. Il pouvait y voir surement ma déception, ma désillusion face a lui, face a nous. Il pouvait donc se fâcher et me frapper. J’avais toujours peur. Je gardai les yeux bas et vit alors mon carrelage blanc qui devenait érubescent. Le sang de Jack coulait trop rapidement, il allait mourir au bout de son sang. Mon cœur stoppa un instant a cet idée et je relevai les yeux inquiète. Oh Charles, pardonne moi de rester inquiete malgré tout pour Jack.
Il n’était plus la. Partit. Je ne l’avais pas entendu. Mon souffle s’arrêta et je m’apprêtais à quitter en toute hâte la pièce lorsque j’entendis une plainte sonore après un bruit sourd. Jack! Je me dirigeais vers la source sonore et je vis une loque humaine. Ce n’était pas Jack. C’était un pauvre type affalé sur le sol de ma porte d’entrée qui avait une nouvelle coupure suite a une pathétique chute. J’étais perdue. Qui était cet homme devant moi? Je ne le savais pas. Je savais encore moins comment réagir. Et ca me rendait mal. Avec Owen j’ai toujours su quoi faire quand je devais m’occuper de lui. C’était mécanique, robotique. Mais de voir ce summerbee en si grande déchéance, ca me brulait les veines et l’âme au complet. J’étais même persuadé que la petite Adeline au fond de mon ventre sentait mal douleur et souffrait autant que sa pauvre mère désabusée. J’avais mal de le voir ainsi. Je ne pouvais plus l’appeler Jack maintenant, cet amas de chair qui gémissait sur mon planché n’était pas celui que j’avais osée aimée. Ainsi je le baptiserai à tout jamais mon Inconnu, celui que je n’aurais jamais cru voir ainsi, celui que je n’aurais jamais imaginée rencontrée.
« Murlap… il faut de l’essence de Murlap. Becca en a parlé dans un cours. Ca soigne les blessures et les cicatrices. » Bien sur, pourquoi n’y avais-je pas pensée. Papa étant aurore, il m’avait souvent fait la liste des choses qu’une vraie trousse de secours devait avoir. J’avais toujours trouvé ce sermon barbant et franchement inutile. Mais tout prenait sens maintenant. Le Murlap! Le meilleur remède pour cet agonie qui se déferlait devant moi. Je gardai Inconnu étonnée de cette connaissance et, le temps d’un respire, je tournai les talons en direction de ma salle de bain. La baignoire était sur le point de débordée, j’arrêtai l’eau. Puis, j’allais fouillée rapidement et frénétiquement dans mes armoires où j’avais rangée ce petit sac que papa m’avait offert lorsque j’avais déménagé ici. Inutile jusqu’à date. Salvatrice pour un inconnu qui tachait mon tapis de son sang souillée d’une drogue qui m’était inconnue. « Fucking Merlin ! Pourquoi je suis sorti moi. Maintenant elle va me prendre pour un malade, pour un fou ! Comme si elle ne me prenait pas déjà pour un Junkie maintenant elle va pense que je suis un sadique qui s’automutile par plaisir… » A cette tirade, je figeai. Refermant mes fins doigts sur la bouteille de Murlap, j’hésitais. Que faire entre partir à pleurer ou aller le voir. Les deux était si nécessaire à ma santé mentale présentement. Si seulement il savait. Mon cœur venait de fendre et la petite bougea en moi, signifiant que le siens aussi. Ne se rendait-il pas compte de ce qu’il venait de dire! En plus d’être sur un high de drogue, chose qu’il m’avait promis ne plus faire, il venait de se rendre coupable lui-même; il s’automutilait. Moi qui avait espérée une utopique attaque, voila qu’il venait de clamer à la terre entière cet acte de déchéance la plus totale. Je connaissais des tas de gens déchu par la drogue… mais je ne connaissais personne aller aussi profondément dans la noirceur pour en venir à vouloir souffrir de la sorte. Vivre ne devait pas être synonyme de douleur mais de plaisir, cet inconnu ne semblait pas comprendre. Alors que je me dirigeais vers lui, je me mis a paniquer intérieurement. Qu’il s’entaille la chair par plaisir ou non…tout ca me faisait flipper.
Je revins près de ma porte d’entrée, cette masse humaine était encore en train de se tortiller en gémissant. Sa respiration difficile et ses grosses goutes de sueurs me montrait son délire profond. Les horribles phrases qu’il continuait à dire en étaient la preuve flagrante. Je voulais que tout arrête. Ne plus rien entendre. Croire que cet inconnu était l’être heureux qui m’avait tant fait de fois la cuisine, qui m’avait câliné, qui m’avait fait rire, qui avait toujours été la pour moi. Mais il n’était plus ca. Il n’était plus rien à mes yeux. Qu’un être humain que je devais aider. Je devais a tout jamais faire taire ce sentiment que j’avais eu pour lui et me faire pardonner à Charles. Je payais maintenant le prix de mon infidélité. Et la facture était amère. Mais il continuait a parler. Encore et encore. A me dire des choses que je ne voulais pas entendre. Je devais le faire taire, merlin! Qu’il arrête. Je l’embrassai. Sellant nos lèvres d’un baiser qui n’avait rien d’amoureux, qui avait pour moi le gout d’un adieu. Inconnu cessa tout mouvement progressivement et je le senti tenter de répondre a ce qu’il cru probablement a un baiser de pardon et de rédemption. J’arrêtai une fois qu’il s’était totalement calmer et je me mis à appliquer méticuleusement l’essence sur ses plus grosses plaies, histoire que l’hémorragie cesse. Je m’appliquais avec soin, évitant le regard d’Inconnu qui devait me scruter à la loupe. Me parlait-il? Probablement. Mais je n’entendais rien. Mes oreilles étaient aussi fermé que mon cœur. Je pris machinalement la baguette qu’il tenait dans sa main et je refermai enfin ses blessures les plus mineures. C’était fait de façon maladroite, le tout allait probablement réapparaitre demain. Mais au moins ca tiendra le temps qu’il dégrise et qu’Inconnu redevienne Jack. Un homme avec qui je n’aurais plus rien a voir mais que j’enverrai a Ste Mangouste au premier signe de réveil. Maintenant rafistolé, je trainai péniblement et difficilement cet homme vers la salle de bain. Étape bien difficile de ma soirée vu la condition dans laquelle j’étais. Une fois devant le bain qui refroidissait, je m’appliquais de retirer ses pantalons d’un geste mécanique qui n’avait plus rien a voir avec nos quelques moments de tendresses que j’avais eu l’erreur de lui donner. Maintenant nu devant moi, je me maudissais de ne pas avoir remarqué ses nombreuses cicatrice. J’aurais compris et j’aurais pu me protéger d’un faux Jack qui n’existait que dans ma réalité et pas celle de mes amis. Après quelques râles, j’arrivai a le faire asseoir dans l’eau tiède. Dans mon mutisme le plus complet –qui durait depuis bientôt plus de trente minute- je commençais à laver ce corps frêle et tremblotant. L’eau pris une couleur rougeâtre alors que j’épongeais son cou où du sang avait coagulé. Oui, je lavais maintenant cet Inconnu à la lueur d’une chandelle. Jamais je n’aurais eu a faire ça avec Charles
Puis Jack prononça ses paroles. « Rien, il ne s’est rien passé… » Le silence aurait fait cent fois mois mal que de me faire mentir en plein visage. Je sentis mon cœur se serrer avec amertume. Naturellement qu’il ne s’était rien passé voyons! J’étais si sotte! Il arrivait chez moi, à trois heure du matin dépassé, les bras troués et sanglants. Il avait du passer une soirée relaxe avec ses potes avant d’aller dormir paisiblement après m’avoir envoyé un SMS pour me souhaiter bonne nuit, comme il le faisait tout le temps. Eh bah, c’était quoi cette question Mya! Je me retenais vivement pour ne pas lui montrer combien cette réponse me fut douloureuse, me fut fatale. Il venait de m’affirmer qu’il me croyait naïve au plus haut point. J’étais certes insouciante a bien des niveaux, mais pas lorsque je le voyais dans cet état. Pour éviter toute remarque, toute moue spécifique, je me mordis la lèvre. Il se releva alors rapidement et j’eu peur. Peur de lui. Peur qu’il me frappe. Je savais qu’Owen n’aurait jamais fait cela dans un état second, mais Jack je n’en avais aucune idée. J’ignorais avec quoi il s’était shooté et franchement, j’avais vu assez de ses amis devenir violent avec cette cochonnerie que leurs veines englobaient… J’avais peur. Peur pour moi. Peur pour Adeline. Oui, Jack me fit me reculer un peur. Je croyais le connaitre, mais cet effrois face a ce simple mouvement me faisait comprendre que j’ignorais sa réaction. Je ne le connaissais pas. Je ne le connaissais plus. Qu’il me cogne ne m’aurais même plus étonnée. « Je ne sais pas comment je me suis retrouvé chez toi... j'en avais vraiment pas l'intention.. » Il parla. Il ne frappa pas. Soulagement. Mais pour éviter qu’il ne voie mon visage de glace, je lui tournai le dos. Feignant de regarder la température du bain. Je n’avais pas envie qu’il déchiffre sur mon visage une quelconque réaction que je n’avais pas. Je ne ressentais plus rien. Il me parlait, j’encaissais, je ne disais rien. Je ne savais même pas comment je me sentais présentement. Je n’étais qu’un immense vide qui écoutait les paroles d’un junkie en qui elle ne croyait plus. « Je suis désolé» L’eau était trop chaude, j’augmentai la quantité d’eau froide qui coulait. «J’avais promis de ne pas venir comme ça… je suis désolé… ». Je restais dos a lui, craignant encore qu’il lise un sentiment sur mon visage qui n’était que néant. Il pouvait y voir surement ma déception, ma désillusion face a lui, face a nous. Il pouvait donc se fâcher et me frapper. J’avais toujours peur. Je gardai les yeux bas et vit alors mon carrelage blanc qui devenait érubescent. Le sang de Jack coulait trop rapidement, il allait mourir au bout de son sang. Mon cœur stoppa un instant a cet idée et je relevai les yeux inquiète. Oh Charles, pardonne moi de rester inquiete malgré tout pour Jack.
Il n’était plus la. Partit. Je ne l’avais pas entendu. Mon souffle s’arrêta et je m’apprêtais à quitter en toute hâte la pièce lorsque j’entendis une plainte sonore après un bruit sourd. Jack! Je me dirigeais vers la source sonore et je vis une loque humaine. Ce n’était pas Jack. C’était un pauvre type affalé sur le sol de ma porte d’entrée qui avait une nouvelle coupure suite a une pathétique chute. J’étais perdue. Qui était cet homme devant moi? Je ne le savais pas. Je savais encore moins comment réagir. Et ca me rendait mal. Avec Owen j’ai toujours su quoi faire quand je devais m’occuper de lui. C’était mécanique, robotique. Mais de voir ce summerbee en si grande déchéance, ca me brulait les veines et l’âme au complet. J’étais même persuadé que la petite Adeline au fond de mon ventre sentait mal douleur et souffrait autant que sa pauvre mère désabusée. J’avais mal de le voir ainsi. Je ne pouvais plus l’appeler Jack maintenant, cet amas de chair qui gémissait sur mon planché n’était pas celui que j’avais osée aimée. Ainsi je le baptiserai à tout jamais mon Inconnu, celui que je n’aurais jamais cru voir ainsi, celui que je n’aurais jamais imaginée rencontrée.
« Murlap… il faut de l’essence de Murlap. Becca en a parlé dans un cours. Ca soigne les blessures et les cicatrices. » Bien sur, pourquoi n’y avais-je pas pensée. Papa étant aurore, il m’avait souvent fait la liste des choses qu’une vraie trousse de secours devait avoir. J’avais toujours trouvé ce sermon barbant et franchement inutile. Mais tout prenait sens maintenant. Le Murlap! Le meilleur remède pour cet agonie qui se déferlait devant moi. Je gardai Inconnu étonnée de cette connaissance et, le temps d’un respire, je tournai les talons en direction de ma salle de bain. La baignoire était sur le point de débordée, j’arrêtai l’eau. Puis, j’allais fouillée rapidement et frénétiquement dans mes armoires où j’avais rangée ce petit sac que papa m’avait offert lorsque j’avais déménagé ici. Inutile jusqu’à date. Salvatrice pour un inconnu qui tachait mon tapis de son sang souillée d’une drogue qui m’était inconnue. « Fucking Merlin ! Pourquoi je suis sorti moi. Maintenant elle va me prendre pour un malade, pour un fou ! Comme si elle ne me prenait pas déjà pour un Junkie maintenant elle va pense que je suis un sadique qui s’automutile par plaisir… » A cette tirade, je figeai. Refermant mes fins doigts sur la bouteille de Murlap, j’hésitais. Que faire entre partir à pleurer ou aller le voir. Les deux était si nécessaire à ma santé mentale présentement. Si seulement il savait. Mon cœur venait de fendre et la petite bougea en moi, signifiant que le siens aussi. Ne se rendait-il pas compte de ce qu’il venait de dire! En plus d’être sur un high de drogue, chose qu’il m’avait promis ne plus faire, il venait de se rendre coupable lui-même; il s’automutilait. Moi qui avait espérée une utopique attaque, voila qu’il venait de clamer à la terre entière cet acte de déchéance la plus totale. Je connaissais des tas de gens déchu par la drogue… mais je ne connaissais personne aller aussi profondément dans la noirceur pour en venir à vouloir souffrir de la sorte. Vivre ne devait pas être synonyme de douleur mais de plaisir, cet inconnu ne semblait pas comprendre. Alors que je me dirigeais vers lui, je me mis a paniquer intérieurement. Qu’il s’entaille la chair par plaisir ou non…tout ca me faisait flipper.
Je revins près de ma porte d’entrée, cette masse humaine était encore en train de se tortiller en gémissant. Sa respiration difficile et ses grosses goutes de sueurs me montrait son délire profond. Les horribles phrases qu’il continuait à dire en étaient la preuve flagrante. Je voulais que tout arrête. Ne plus rien entendre. Croire que cet inconnu était l’être heureux qui m’avait tant fait de fois la cuisine, qui m’avait câliné, qui m’avait fait rire, qui avait toujours été la pour moi. Mais il n’était plus ca. Il n’était plus rien à mes yeux. Qu’un être humain que je devais aider. Je devais a tout jamais faire taire ce sentiment que j’avais eu pour lui et me faire pardonner à Charles. Je payais maintenant le prix de mon infidélité. Et la facture était amère. Mais il continuait a parler. Encore et encore. A me dire des choses que je ne voulais pas entendre. Je devais le faire taire, merlin! Qu’il arrête. Je l’embrassai. Sellant nos lèvres d’un baiser qui n’avait rien d’amoureux, qui avait pour moi le gout d’un adieu. Inconnu cessa tout mouvement progressivement et je le senti tenter de répondre a ce qu’il cru probablement a un baiser de pardon et de rédemption. J’arrêtai une fois qu’il s’était totalement calmer et je me mis à appliquer méticuleusement l’essence sur ses plus grosses plaies, histoire que l’hémorragie cesse. Je m’appliquais avec soin, évitant le regard d’Inconnu qui devait me scruter à la loupe. Me parlait-il? Probablement. Mais je n’entendais rien. Mes oreilles étaient aussi fermé que mon cœur. Je pris machinalement la baguette qu’il tenait dans sa main et je refermai enfin ses blessures les plus mineures. C’était fait de façon maladroite, le tout allait probablement réapparaitre demain. Mais au moins ca tiendra le temps qu’il dégrise et qu’Inconnu redevienne Jack. Un homme avec qui je n’aurais plus rien a voir mais que j’enverrai a Ste Mangouste au premier signe de réveil. Maintenant rafistolé, je trainai péniblement et difficilement cet homme vers la salle de bain. Étape bien difficile de ma soirée vu la condition dans laquelle j’étais. Une fois devant le bain qui refroidissait, je m’appliquais de retirer ses pantalons d’un geste mécanique qui n’avait plus rien a voir avec nos quelques moments de tendresses que j’avais eu l’erreur de lui donner. Maintenant nu devant moi, je me maudissais de ne pas avoir remarqué ses nombreuses cicatrice. J’aurais compris et j’aurais pu me protéger d’un faux Jack qui n’existait que dans ma réalité et pas celle de mes amis. Après quelques râles, j’arrivai a le faire asseoir dans l’eau tiède. Dans mon mutisme le plus complet –qui durait depuis bientôt plus de trente minute- je commençais à laver ce corps frêle et tremblotant. L’eau pris une couleur rougeâtre alors que j’épongeais son cou où du sang avait coagulé. Oui, je lavais maintenant cet Inconnu à la lueur d’une chandelle. Jamais je n’aurais eu a faire ça avec Charles
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Re: Look at me i'm falling...[Mya]
Mer 24 Nov 2010 - 21:10
Eerie whispers
trapped beneath my pillow
won't let me sleep
your memories
and I know you're in this room
I'm sure I heard you sigh
Floating in between
where our worlds collide
scares the hell out of me
and the end is all I can see
and it scares the hell out of me
and the end is all I can see
trapped beneath my pillow
won't let me sleep
your memories
and I know you're in this room
I'm sure I heard you sigh
Floating in between
where our worlds collide
scares the hell out of me
and the end is all I can see
and it scares the hell out of me
and the end is all I can see
Mon esprit repassa toute la scène depuis mon arrivée chez Mya. Tout était allé si loin, je sentais que le point de non retour venait d’être franchi sans espoir de pouvoir réparer quoi que ce soit. Elle avait eu un mouvement de recul quand je m’étais relevé, elle avait eu peur de moi. Bon sang, comment pouvait-elle ne serait-ce qu’imaginer que je puisse la frapper, la toucher avec violence. Merlin mais ça ne pouvait pas être possible, elle ne pouvait pas pense cela. Quand avais-je jamais été violent auprès d’elle ? Quand avais-je montré ne serait-ce qu’une once de violence devant elle ? Jamais ! Pourtant je l’admets, la non violence n’est pas mon précepte lorsque l’on touche à mes proches mais je ne suis pas versé dans la démonstration de force à tout prix pour régler un différend. Mais là mon cœur déjà fragile s’égratigna de ce geste de frayeur pure. Comment j’en étais arrivé à me remettre debout, à revenir dans l’entrée, à me vautrer une fois de plus sur le sol pour m’ouvrir le front. Tout cela m’étais de nouveau apparu comme nébuleux. Mes moindres souvenirs étaient comme emprunt d’un goût de mort, de sang, de haine teintée de tristesse. Alors que j’étais encore au sol j’avais entraperçu le chemin qui m’avait emmené ici…
- Comme si je planais au-dessus de moi-même je m’étais vu recouvrir mes bras de bandages en toute hâte. Allumant un joint pour rajouter un peu plus à ma déchéance et avalant un verre de rhum ambré car je le voyais dans mes yeux, une lueur de folie douce s’était emparée de moi. J’avais trainé mes guêttres jusqu’à mon bar sorcier préféré le Dressing Pony. De bons amis étaient là, dont Aldéric qui fit comme si de rien n’était, sachant que je ne supporterais aucune allusion sur notre deal du début de soirée. Comme à mon habitude je m’installais avec eux, rigolant, plaisantant et souriant. Cependant rien n’était semblable, en une seconde je m’énervais pour une broutille cherchant querelle à un type au bar parce qu’il avait mis une main aux fesses d’une amie. « Cameron ! Je ne sais pas ce que t’as fait ce soir mais tu vas sortir mon gars ! Le Pony c’est un endroit tranquille ! Va plutôt au Vamp’, là-bas les Junks passent mieux… » Pour la première fois de ma vie on m’avait jeté d’un bar… Les regards de quelques amis gênés ne m’avaient rien fait comme de l’eau qui vous glissent entre les doigts. J’étais au-delà de l’orgueil, de l’humiliation, j’étais dans un état proche du zéro de conscience et rien ne m’avait semblé être important. Ma course ne m’avait pas arrêté là, j’avais poursuivi jusqu’au Vamp’ où j’avais croisé un groupe de potes de Hung faisant la fête. Comme toujours je ne m’étais pas fait prier pour participer aux festivités, pour prendre du bon temps et m’amuser. Pourtant, alors que j’avais toujours cette impression de m’observer hors de mon corps, je sentais qu’un mal profond s’insinuait en moi, qu’une tristesse trop grande pour mon cœur m’envahissait. Sur la piste de danse, j’avais laissé mon corps glisser contre celui de mes partenaires de débauche, ne contrôlant pas mes mains qui touchaient d’autres filles que Mya, ma bouche qui embrassait d’autres lèvres que celle de Mya… J’aurais voulu reprendre le contrôle de mon corps, arrêter de serrer d’autres corps entre mes bras mais ma volonté m’avait désertée. Finalement c’est un manque d’elle qui m’avait fait sortir de là. J’avais traîné dans les rues pour rentrer jusque chez moi, j’avais perdu le sens de l’orientation, j’avais perdu le nord et pourtant mes pas m’avaient mené au seul endroit où je ne devais pas aller, le seul endroit que je m’interdisais de fréquenter lorsque j’avais abusé de l’alcool
Depuis deux mois, j’avais réduit mes sorties parce que je passais mes soirées avec elle… Je ne me sentais pas privé parce que je me sentais heureux et pour une fois en accord avec moi-même. Pourtant ce soir j’avais dérapé, j’avais replongé, je n’avais pas pu tenir sans prendre mon traitement, je n’avais pas pu me résigner à ne pas me faire souffrir pour me soulager du manque, de mon mal être, pour me sentir en vie. Il aurait juste fallu que je la vois, que je la regarde dans les yeux, comme le faisait tous les jours pour que mes démons me relâchent mais nous nous étions pris le bec à cause d’Owen, ou d’une sombre histoire de sortie. Je ne sais même plus pourquoi. Mais voilà, j’avais décidé de ne pas la voir, de ne pas l’appeler, de résister à mon envie de la prendre dans mes bras, de me lover contre sa peau, de sentir le contact de son ventre arrondi, de le toucher pour sentir cette vie nouvelle qui m’était devenue si précieuse et que j’attendais finalement comme Charles l’aurait sans doute attendu. Adeline était quelque part le fondement d’un espoir tout neuf, aussi fragile qu’un oisillon, aussi sensible qu’une plume dans le vent. Elle était tout comme sa mère, l’avenir que je voulais, l’espérance que je pouvais être moi aussi quelqu’un à qui la vie offrirait une seconde chance. Mais tout ça en la regardant, en m’adressant à elle me semblait tellement loin. J’exprimais combien j’étais désolé mais elle ne réagissait pas. J’avais beau essayé elle semblait être ailleurs. Aussi lorsqu’elle se pencha vers moi, qu’elle pressa ses lèvres contre les miennes, je compris rien, je ne savais pas pourquoi elle faisait ça alors que son visage m’était hostile. Ma bouche répondit légèrement à ce baiser comme si elle savait déjà que ce serait le dernier baiser entre nous. Lorsque ma tête reprit le contrôle je repoussais ses épaules pour rompre ce fac-similé de baiser au même moment où elle eut un mouvement de recul. « Pourquoi tu as fait ça Mya ? Pourquoi m’avoir embrassé alors que tu n’en a pas envie ? » J’avais mal à la tête, j’avais mal aux bras. Elle avait beau essayé d’être la plus douce possible en nettoyant mes plaies, il y avait dans ses gestes une dureté toute nouvelle, comme un dégoût de moi, de ce qu’elle devait faire. « Laisse-moi, laisse-moi je vais m’en aller » Comme sourde à mes mots, elle me traina dans la salle de bain, elle me déshabilla ne me laissant même pas la possibilité de le faire moi-même. Avec une pudeur nouvelle, que je n’avais jamais connu jusque là, je me retrouvais nu devant elle, sentant son envie de fuir, de partir alors qu’elle continuait à me soigner comme elle l’aurait fait avec un animal perdu, avec un chien sans collier ou un inconnu dans la misère. C’était cela… J’étais devenu un inconnu, un étranger. Quelqu’un pour qui on fait des gestes sans les penser, sans les ressentir, quelqu’un à qui l’on tend la main par miséricorde, par bonté d’âme, par commisération. Cette sensation de gêne était toute nouvelle entre nous. Je ne voulais pas sentir ses mains qui baignaient mon corps, je captais la couleur vermillon de l’eau comme si tout le sang de mon corps se rependait encore de mes veines. L’horreur me sauta au visage comme une gifle. Ce sang, elle le nettoyait comme le faisait les madones auprès des indigents. Elle faisait là son action de grâce. Lavait-elle mon sang pour se laver de ses pêchés de chaire avec moi ? Lavait-elle mon sang pour se purifier de moi, pour se repentir d’avoir été faible à la mémoire de Charles ? Si c’était cela alors je ne pouvais pas rester. Si c’était cela alors je ne voulais pas être là. [Merlin aide-moi, je t’en pris… Mes mains, je les regardais, je tournais les paumes vers moi, je regardais mes bras dont les cicatrices avaient été rafistolées à la hâte. Le froid m’habitait de plus en plus profondément,, mon épiderme révélait les pores de ma peau froide et les poils de mes bras se hérissait. Pourtant ce n’était pas la froidure de l’air qui m’était la plus douloureuse. Mya ne m’écoutait pas, elle ne m’écoutait plus, elle était prostrée dans un mutisme glacé comme si rien ne pouvait plus la ramener à me parler. Sans plus attendre je me relevais dans la baignoire et en sortit attrapant au vol une serviette éponge pour m’en entourer le corps tout à coup pris d’une pudeur ridicule face à cette femme que j’aimais et qui m’avait vu nu plusieurs fois. Le visage de mon amour se leva vers moi comme effaré par mon geste, par mon audace, par le fait que je l’empêchais d’accomplir sa mission de sauvetage d’un animal de misère blessé.
« Jack tu fais quoi là ?» Sa voix agressa mes oreilles, elle n’était plus ma Mya, elle était une fille dont le visage était celui de Mya mais dont l’expression haineuse m’était étrangère. « Je m’en vais… Je vois bien que je te fais subir plus que tu ne peux… Je suis désolé… Je sais que tu t’en fous mais c’est vrai. Je voulais pas te faire ça. »
« Mais tu te fous de qui ! Tu ne réponds pas à mes questions, tu fais semblant que rien ne s’est passé ! Et là tu te plains que je ne t’écoute pas t’excuser ? Que je ne te laisse pas me mentir une fois de plus comme tu le fais depuis deux mois ! » Mon bras gauche commença à me démanger, le manque revenait plus puissant et Mya ne s'y trompa pas, ce qui ranima sa colère encore plus. « T’es qu’un Junkie ! Un menteur ! Jamais tu ne pourras arrêter… J’aurais du le voir venir, je n’aurais pas du écouter mon c… » Elle n’acheva pas sa phrase, elle resta suspendu dans l’air. Ses yeux étaient vrillés sur moi comme deux poignards, elle me dévisageait comme horrifié. « J’aurais du savoir que tu ne serais jamais comme Charles, jamais. » Je ne l’avais pas vu venir celle-là… Le fantôme de Mr Parfait refaisait surface et moi je restais là planté comme une asperge la regardant s’énerver, s’égosiller alors qu’elle n’avait quasiment pas dit un mot en trente minutes. « Mya je… » « Tu quoi ? Tu quoi ? Jack ! Tu ne l’as pas fait exprès, tu ne voulais pas… Ca suffit, arrête de me mentir. Je ne te connais plus, je ne sais plus qui tu es… Je suis perdue… » Tout en l’écoutant m’assaillir de reproches que je méritais certainement tous, enfin à ce moment là je le pensais vraiment, j’attrapais mon boxer et mon pantalon en les enfilant à la hâte tout comme mes chaussures. Le sang battant mes oreilles je sortis de la salle de bain, entendant les mots de Mya et ses pas derrière moi. Sans vraiment comprendre mes gestes, comme un automate j’enfilais ma chemise me mordant les lèvres lorsque le tissu vint se frotter à ma peau meurtrie. Mon manteau se retrouva sur mes épaules, mon sac passa en bandoulière et sans comprendre comment j’étais arrivé dans l’entrée. La frêle jeune femme au ventre maternelle me fusillait de ses yeux bleus glaçant alors que jusqu’ici ils m’avaient toujours couvés ou protégés. « Ne reviens plus… Ne me parle plus… Ne t’approche plus de moi… Tu n’es plus rien pour moi… Quand je te regarde je ne vois plus qu’un inconnu, un étranger… » Je pris en plein cœur ses paroles qui ne faisaient finalement que mettre en lumière les expressions de son visage. Plus rien ne serait comme avant, plus rien ne pourrait me ramener vers ma douce lumière, vers cet avenir que je m’étais imaginé et que je venais de détruire en l’espace d’une soirée où j’avais perdu la tête, où je n’avais pas su garder pour moi mes démons… Je la regardais interdit, sans voix. J’étais vide, j’étais mort à l’intérieur, je ressentais tout de mon corps, de mes sens mais je ne ressentais plus ce souffle de vie. Mya venait d’abattre sa carte maitresse, elle venait de me signifier que je n’avais jamais été pour elle, qu’elle n’avait jamais été pour moi. Que depuis ces quelques mois je vivais dans un mirage que j’alimentais de projections de nous, d’Adeline, de nos vies entremêlées jusqu’à l’infini. « Adieu Mya… » Mes mots me semblaient bien faible en comparaison du trou qu’il y avait désormais dans mon cœur, à cette blessure qui ne se refermerait jamais. J’avais voulu me mutiler, j’avais voulu souffrir pour me sentir en vie… Désormais nul besoin de me scarifier ou de m’auto-mutiler puisque j’avais une plaie béante au creux de la poitrine où les espoirs, les rêves, les illusions de mon bonheur perdu venaient d’être brûlés, réduits en cendres par la seule personne que j’avais jamais vraiment aimé. La porte se referma sur moi laissant échapper une plainte furtive, j’ignorais si elle venait de ma gorge ou de celle de Mya mais à coup sûr tout ce qui avait été entre nous n’était plus.
~~FIN DU RP~~