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Mais quelle merveilleuse surprise ! [France]
Dim 9 Jan 2011 - 17:15
MYA & JACK & ORPHÉE
Je me réveillais tout en douceur au son de sa voix, cette voix que je connaissais par cœur et que j’aurais reconnu parmi mille. Il était là, si près depuis si longtemps. Je ne captais pas les moindres mots de la conversation mais il discutait avec mon père. Ils étaient seuls, les deux hommes de ma vie réuni, enfin. Notre belle-mère avait du aller faire sa promenade habituelle du matin, c’était le moment parfait pour se lever. Je me penchais sur le côté afin de constater l’heure qu’il était : midi moins le quart. J’avais dormi fort longtemps n’ayant pas la patience d’attendre l’arrivée de Jack j’avais préféré me retirer dans ma chambre afin de prendre, malheureusement pour moi, mon rail de coke habituel. Depuis quelques temps la dose avait fortement évoluée, passant d’un rail tout les mois voir tous les deux mois, à un toutes les deux semaines, puis toutes les semaines avant d’en consommer tous les deux jours, puis tous les jours jusqu’à même plusieurs fois en une journée. Je ne vivais plus, autrement dit, je ressemblais à un zombie vidé de toute énergie, et se lever chaque matin pour rien était devenu mon plus rude combat. Je m’extirpais d’une lenteur déplorable de mes draps, en profitant par la même occasion pour étirer chacun de mes membres, endoloris par la longue nuit. Je remarquais par la même occasion que les vêtements avec lesquels je m’étais endormie n’étaient plus sur moi mais posés sur une chaise dans le coin de ma chambre. Je n’étais plus qu’en sous-vêtement. Ainsi Jack avait du me voir dans un état pitoyable, c’était forcément lui car mon père ne se permettait plus depuis déjà un bon moment d’entrée dans ma chambre à quelconque heure de la journée. Il devait sûrement avoir honte ou peut-être peur de la toxico qu’était devenue sa fille et je ne pouvait pas lui en vouloir. Nos relations étaient plus que tendues, je ne lui parlais presque pas tout autant que lui ne me parlait pas forcément non plus. Le lien de père, fille qui nous unissait il y a peu avait cessé, et il n’y avait pas une seule étincelle pour raviver la flemme, le feu était bel et bien éteint. Je me demandais alors comment Jack l’avait pris, le fait qu’il me retrouve d’une façon si peu correcte et dans un état bel et bien lamentable. Le matériel que j’avais utiliser pour préparer mon rail était rangé sur mon bureau, accompagné de mon sachet de cocaïne. Je me levais tout de même, en essayant de faire le moins de bruit possible, afin de vérifier que tout y était, même si je savais que Jack ne m’aurait jamais rien dérobée. J’étais devenue méfiante envers et contre tous, ça me rendait malade mais à présent j’avais peur de tout et de rien. Cependant tout était là, je tirais le tiroir du bureau afin de faire disparaitre tout cela, avant de me diriger vers la salle de bain. La lumière me fit cligner des yeux tant elle violente, il ne fallut que quelques minutes pour que ma vu s’adapte à la luminosité de la pièce quand bien même tout le reste de ma chambre était plongé dans le noir. Je regardais comme à mon habitude mon reflet dans le miroir, tout ça était de pire en pire chaque jour. Les cernes que j’avais sous les yeux prenez toujours plus d’ampleur au fil des jours, ma peau était de plus en plus pale à la limite du livide. Je me passais un coup d’eau froide sur la figure afin d’y voir un peu plus clair, par chance en relevant la tête aucun filet de sang n’avait fait son apparition contrairement aux jours précédents. J’étais enfin sereine malgré le bon mal de crâne qui venait de s’emparer de moi. J’arrangeais mes cheveux en bataille, je prendrais une douche plus tard dans la journée, pour le moment la première chose à faire était de sauter au cou de Jack. Certes le fait qu’il ne vienne pas pour Noël m’avait énervé mais je ne pouvait guère m’empêcher de faire la gueule à mon frère trop longtemps, je l’aimais trop pour ça. Avant d’ouvrir les volets je m’attardais sur la clenche de la porte qui reliait la chambre de mon frère à la mienne. J’avais envie d’ouvrir et de me laisser envahir par son odeur mais un mauvais pressentiment m’empêcha de la faire, je ne sais pourquoi, mais j’avais peur d’ouvrir la porte et de découvrir quelque chose qui ne me ravirais pas pour le moins du monde, alors je lâchais la clenche. Il n’avait pas l’air d’avoir passé la nuit à mes côtés ou sinon il ne s’était alors attardait qu’un petit instant et n’avait pas fait le moindre bruit. Car même si ces derniers temps notre relation n’était pas des meilleures, il n’empêche qu’entre jumeaux, nous ressentions toujours la présence de l’un comme de l’autre, à moins que mon rail de coke ne m’ait trop épuisé pour que je me rende compte de quoi que ce soit cette fois-ci. C’est vêtue d’un jogging que j’avais décidé d’apparaitre, les coupants ainsi de plein fouet dans leur discutions. J’affichais alors un mince sourire, j’avais beau dire que tout allait bien et que j’étais forte, mais tout dans ma démarche affirmait le contraire. J’avais fort faiblis depuis ces derniers mois et disons que le froid ne m’avait pas non plus aidé, tout en moi avait terni, hormis peut-être la petit étincelle que j’avais toujours eu au fond des yeux cependant elle s’était tout de même fait distante.
Je souhaitais un bonjour à toute l’assemblée, avant de me diriger vers mon père pour embrasser ses deux joues, puis vers celui qui avait le plus de place dans mon cœur, mon frère, Jack. Je me laissais aller dans ses bras, mon corps frêle ne demandant qu’à être étreint. J’enfouissais alors mon visage contre son torse chaud, à l’odeur envoutante, j’inspirais alors fortement, histoire de laisser mes narines s’imprégner de cette odeur dont elles n’avaient pas eu le droit depuis notre anniversaire. Je me hissais sur la pointe des pieds afin de pouvoir l’embrasser lui aussi sur chacune des deux joues avant de lui murmurer tendrement à l’oreille gauche. « Tu sais que je te détestes. » Ce n’était bien sûr que de l’ironie et cela me fit sourire, nous savions tous deux qu’il m’était impossible de détester Jack. Puis je me relaissais descendre, posant mes deux talons à terre et profitant encore de ce moment qui avec le temps était devenu rare, et je ne pu m’empêcher de le faire remarquer. « Ca fait trop longtemps que nous n’avons plus été SEULEMENT que tous les trois. » J’allais m’apprêter à sourire quand on frappa deux coups à la porte avant d’entrer et de crier un grand « BONJOUR TOUT LE MONDE. » Notre belle-mère ! Je ne pouvais pas dire que je ne l’aimait pas, ni que je l’aimait d’ailleurs, mais elle avait ce quelque chose qui la rendait agaçante et qui faisait que je ne pouvais parfois pas la supporter. Comme à cet instant précis par exemple. Je soufflais un grand coup, ce qui ne manqua pas de me faire remarquer que mon père me dévisageait et que mon frère venait légèrement de me secouer pour en quelque sorte me remettre à ma place et par la même occasion me rappelait combien cette femme rendait la vie de papa beaucoup plus heureuse. Cependant ce n’était pas maman et elle ne la remplacerait jamais ! Je restais le visage enfouis dans les bras de Jack, tandis que papa se levait pour aller chercher sa compagne.
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Re: Mais quelle merveilleuse surprise ! [France]
Jeu 20 Jan 2011 - 15:26
Le voyage de Norwich jusqu’à Paris nous avait pris 3 jours, nous ne roulions pas trop longtemps et faisions de grandes haltes en soirées dans des chambres d’hôtes pleines de charmes. En temps normal n’importe quel sorcier aurait pris sa baguette pour arriver à Paris en quelques secondes mais moi j’étais heureux parce que je venais de voyager 3 jours avec deux des personnes les plus importantes de ma vie. Mya avait accepté de venir passer le nouvel An dans ma famille avec Adeline, il faut dire que pour moi elles étaient la famille que je construisais, elles étaient tout ce que j’avais voulu et pour lequel je me battais contre mes démons jour après jour. Ma douce était pleine d’appréhension quand à ce voyage et je ne pouvais pas lui en vouloir étant donné la réaction qu’avait eu ma sœur Orphée en apprenant que je ne venais pas à Noël. Pourtant je n’avais pas renoncé à passer Noël avec les demoiselles Barrett et je dois dire que pour rien au monde je n’aurais voulu manquer ce jour si particulier.
- Le parc d’Adeline était installé en plein milieu du salon, ainsi que son transat et son tapis d’éveil, Mya avait fait de son salon la deuxième chambre de la petite. On ne pouvait pas dire qu’elle lésinait sur les moyens et surtout sa maison avait bien changé depuis nos deux tentatives de désespoirs respectifs qui avaient eu lieu dans cette maison. Dire que la maison, que Mya et Charles avaient choisi, se résumait à être pour elle et moi le théâtre de nos douleurs aurait été réducteur car nous avions eu aussi de merveilleux moments ici. Comme celui que je vivais à l’instant même en levant dans mes bras la petite Adeline qui souriait de plus belles à mesure que je l’élevais dans les airs. « Alors, mon petit cœur ! Tu aimes voler ? Je pense que je vais devoir t’emmener sur un balais rapidement, tu verras c’est génial ! ». Les éclats de rire de ma petite Adie me réchauffait le cœur, elle était un vrai rayon de soleil. Vers midi la faim commença à la tarauder alors cherchant dans la cuisine je mis enfin la main sur des biberons de lait maternel dans le frigo. Une fois réchauffée j’en donnais à la fillette qui le but goulument. Depuis que Mya m’avait permis de faire à nouveau parti de sa vie, je passais autant de temps que je pouvais avec elles, essayant de rattraper le temps perdu. Soudain Adeline se mit à pleurer, de petites larmes coulés le long de ses joues et j’avais beau essayer de la calmer en essayant de la faire manger, de la cajoler, de lui chantonner une chanson, rien ne semblait pouvoir apaiser son chagrin. « Que se passe-t-il ma douce ? Pourquoi pleures-tu comme ça ? » J’aurais tellement aimé qu’elle me réponde mais elle n’en fit rien, elle se lova au creux de mon épaule, sa respiration toujours hachée par les sanglots. « Maman va bientôt revenir mon ange, elle va vite revenir, elle est juste allé parler avec une personne qu’elle aime beaucoup ». Ma main frottait doucement le dos du bébé prenant tout le temps nécessaire pour qu’elle se calme, pour qu’elle retrouve son souffle et le sourire qu’elle avait eu ce matin là en me voyant. Au bout quelques temps je sentis son petit corps se relâcher, doucement la pris doucement dans mes bras la serrant contre mon cœur espérant que les battements réguliers de ce dernier pourrait lui servir de métronome sur lequel poser sa respiration infantile. Aussi sûrement qu’Adie s’endormie dans mes bras, je m’endormis avec elle, je me sentais bien, je me sentais en sécurité pour l’une des premières fois depuis bien longtemps. Je rêvais de ma mère pour la première fois en 5 ans et ce n’était pas un cauchemar. Avant même sa voix, ce fut le toucher léger des doigts de Mya sur ma peau qui me réveilla. Délicatement elle était venue se coller contre moi et sa fille, son front se posa contre le mien, sa bouche sur la mienne. « Tu es déjà rentré ? » ma question pouvait paraître stupide et la réponse coulait de source mais j’avais besoin de savoir si elle était vraiment là. « Je suis là Jack, je suis revenue » mes lèvres se soudèrent aux siennes car dans cet aveu il y avait plus que cela. « Je t’aime Jack, Joyeux Noël » Dire que j’avais le souffle coupé, que mon cœur battait la chamade n’aurait été que redondant, je me sentais heureux comme je l’avais rarement été dans ma vie. « Je t’aime Mya, Joyeux Noël à toi aussi. » Nos têtes se posèrent l’une contre l’autre, nos corps lovèrent l’un contre l’autre et nous sommes restés ainsi un peu de temps ne prêtant attention qu’à nous.
L’arrivée à Paris s’était faite plutôt bien, mon père et sa nouvelle compagne Victoria, nous accueillirent avec réserve au début, le temps que chacun prennent ses marques, puis l’atmosphère se détendit et ils tombèrent sous le charme de Mya. Je dois dire que mon se montrait avec le bébé comme un vrai grand-père gâteau, il ne cessait de venir près de Mya pour chouchouter Adeline. Je n’avais jamais vu mon père être autant au petit soin pour quelqu’un enfin hormis Orphée. En parlant d’elle ma sœur jumelle ne s’était pas montrée de toute la soirée. Mon père n’avait rien trouvé à dire, il semblait mal à l’aise et paumé lorsque je lui parlais d’elle. Apparemment la situation ne s’était pas améliorée entre eux et je commençais à me dire que mon idée si géniale de faire cohabiter Lust et Orphée était un véritable fiasco. Comme nous étions fatigués par le voyage, une fois le dîner achevé et les cadeaux déballés nous sommes allés rejoindre mes appartements. Ma chambre, mon bureau, mon petit salon et la grande salle de bain serait notre royaume jusqu’à notre retour à Norwich. Mya trouva tout de suite où mettre Adeline pour dormir. Je la laissais s’approprier les lieux pour partir à la recherche de ma jumelle. Ma recherche s’avéra simple puisque je la trouvais dans sa chambre écroulée sur le parquet dans une posture inconfortable. Ile ne me fallut que quelques secondes pour trouver la fiole remplie de coke, le miroir, la lime pour faire les lignes et la paille pour aspirer ce poison. Un boule de colère se greffa dans mon estomac et je sentis le goût de la bile remonter dans ma bouche à mesure que je regardais ma sœur qui à cause de moi était tombé la-dedans et continuait à se détruire. Sans dire un mot, je la déshabillais, la mit en pyjama puis la borda dans son lit de princesse. Mes lèvres se posèrent sur son front. « Arrête de te faire du mal… je t’aime ». Comme j’étais venu, je refermais la porte de sa chambre et allais retrouver celle qui était à présent mon port d’attache, la douceur de ma journée, celle qui arrive encore à me faire sourire quand tout s’écroule. L’esprit embrumé, je m’endormis dans les bras de mon amour, toujours poursuivi par des pensées sur ma sœur jumelle.
Aussi ce matin là quand les pleurs d’Adeline me réveillèrent, ma première pensée me frappa de plein fouet, ma jumelle se détruisait et je l’avais laissé faire. Une fois debout, lavé, habillé, rasé de frais, je descendais rejoindre la cuisine, laissant à Mya un peu de temps pour se préparer sans être bousculée. Le café était prêt, j’en bus une tasse en attendant que les filles soient prêtes, elles allaient accompagner ma belle-mère dans ses pérégrinations parisiennes et pourquoi pas faire un peu de shopping. Mya avait un peu protesté mais lorsque j’invoquais l’excuse de trouver des petits cadeaux pour Adeline, Nell et Spencer j’avais retenu son attention. Vers 10h00, elles levèrent le camp et partirent en quête des jolies boutiques parisiennes. « Faites chauffer la carte bleue les filles ! J’ai hâte de voir ce que vous allez ramener de beau ! » Sur les rires de Mya, la porte s’était refermée et je pouvais maintenant aller discuter avec mon père de façon libre et sans tabous. Orphée ne serait pas levée avant un bon bout de temps à voir la dose massive de poudre qu’elle s’était enfilée dans les narines. J’étais assis sur un tabouret de bar, prenant mon troisième café de la matinée lorsque mon père apparut, ses journaux économiques sous le bras, son journal l’équipe et bien évidemment son fameux « Quidditch international » en premier. Mon père n’avait jamais renoncé à sa passion, il faut dire qu’avec sa carrière cela n’avait rien d’étonnant. Heureusement il était devenu le sélectionneur et l’entraineur de l’équipe de France de Quidditch, il était toujours un homme important dans ce sport. Bref, je n’étais pas là pour parler sport et mon père le voyait dans mon œil déterminé que je pointais sur lui. « Annonce moi la couleur tout de suite fils, tu as quelque chose à dire » Voilà ce que j’aimais avec lui, il était direct quand il le voulait alors qu’à d’autres moments il jouait les aveugles. « Comment ça se passe avec Orphée ? » « A ton avis ? Avec Victoria c’est l’horreur et avec moi ce n’est pas mieux, elle m’évite, elle ne parle pas. Parfois je me demande pourquoi elle est revenue vivre ici puisqu’elle fait tout pour que tout le monde se sente mal à l’aise » Un long sifflement sortit de mes lèvres exprimant toute la complexité de ce que je ressentais. « Ok… c’est à ce point là, mais tu as remarqué son changement de comportement ? Je ne parle pas de cet été mais depuis la reprise des cours, enfin tu vois… » « Elle ne me parle pas Jack. Ta sœur entre, part, dîne uns fois tous les 36 du mois, elle est comme un fantôme. Je ne sais pas quoi faire, aide-moi fils, je sais plus. Si ta mère était là elle aurait.. » Le regard de mon père se voilà et ses bras retombèrent le long de son corps comme à chaque fois qu’il évoquait notre chère disparue. «Elle me manque à moi aussi. Papa, je crois qu’elle a besoin d’aide, je crois qu’elle a besoin de voir quelqu’un, un médecin ou je sais pas. Moi je ne peux rien faire papa, je ne suis pas assez fort pour gérer ça… J’ai déjà eu du mal à me gérer moi. » Le regard de mon père se leva sur moi douloureux comme s’il prenait conscience de tout ce qui l’entoure, comme si enfin il se rendait compte que depuis que ses enfants ont 11 ans il les a lâchés dans la nature. « Je suis désolé, vraiment… Je n’ai pas été un bon père. Alors que toi, regarde tu dis que tu as du mal à te gérer mais avec Mya, avec la petite adeline, tout semble bien se passer. Je n’ai pas l’impression que vous ayez des problèmes. » Un rire un peu mesquin sortit de mes lèvres « Tu as été le père que tu pouvais êtres après tout ça. Papa, tout ce que j’ai là, j’ai lutté pour lavoir, j’ai failli le perdre à cause de mes démons, à cause de la drogue… » Effaré, mon vieux, était choqué par ma révélation et en même temps je le sentais comme soulagé, comme s’il avait toujours su mais n’avait rien dit. J’aurais voulu continué à lui parler mais à ce moment là une jeune femme aux longs cheveux roux entra dans la pièce elle alla embrasser notre père avant de jeter ses petits bras autour de mon cou. De la voir respirer, ses coller à moi, de pouvoir respirer l’odeur sucrée de sa peau me laissa pousser un soupir de soulagement. Elle était en vie, elle était la même insupportable que j’aimais et pour qui j’avais toujours la peur chevillée au corps. Ses baisers sur mes joues me firent sourire « Tu sais que je te détestes. » autant que ses quelques mots ironiques « pas autant que moi chaton » c’était bon de la voir plaisanter et sourire comme ça, elle semblait mue par un feu nouveau. Avait-elle déjà pris une dose ? Où était-elle juste bien de nous savoir là ensemble ? « Ca fait trop longtemps que nous n’avons plus été SEULEMENT que tous les trois. » La phrase sibyline qu’elle venait de décocher à mon père et à moi exprimait en clair qu’elle ne supportait pas les pièces rapportées à la famille. Et encore elle ne parlait là que de ma belle-mère qu’allait-elle dire en voyant Mya et Adeline ce midi revenir avec… « BONJOUR TOUT LE MONDE. » Oh ciel ma belle-mère était déjà rentrée. ALERTE ROUGE !!!! La confrontation allait avoir lieu… Orphée allait découvrir mes invitées dans 5, 4, 3, 2, 1, 0… Mya entra dans la pièce tout sourire poussant adeline dans la poussette. "Orphée comme je te l'avais expliqué, Mya et adeline sont venues passer le nouvel an avec nous." Ma voix chuchote à l'oreille de ma jumelle, j'embrasse la tête de ma sœur avant d’aller m’accroupir auprès de la petite poupée qui gazouillait, non sans avoir touché l’espace d’une seconde le bras de mon amie. « Alors est-ce que vous avez bien dévalisé les magasins de Paris ? Tu as vu Mya, Orphée est levée, toi qui voulait lui dire bonjour et lui présenter la petite ça tombe bien. »
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Re: Mais quelle merveilleuse surprise ! [France]
Ven 21 Jan 2011 - 5:57
Je t’aime. Une petite phrase qui pouvait paraitre si simple pour tout le monde. Quelques lettres que j’avais si souvent prononcées dans ma vie. L’amour. Ce sentiment avait toujours fait partie de ma vie. Autant avec mes parents –même séparés je m’étais toujours sentie aimer par eux- qu’avec mon Charles depuis mes douze ans. J’avais toujours été entouré de tout ca. Et l’espèce d’une seconde, le temps d’une balle, on m’avait enlevé une des principales sources de bonheur de ma vie. L’amour m’avait quitté, tout comme ma joie, tout comme mon désir de croire en la vie et en sa beauté. Puis, alors que je ne voyais plus rien d’autre que la grisaille d’un monde où j’allais devoir élever mon enfant seule, il était arrivé. Jack. Celui qui m’avait attendu depuis toujours, celui qui s’était détruit a me voir avec l’homme de ma vie, celui qui ne m’avait jamais reproché de ne pas l’avoir choisi, celui qui avait toujours été autours de moi que je le sache ou non. Mon ange gardien. Il était venu a ma rescousse dans la plus pénible période de ma vie et tranquillement, difficilement, douloureusement, j’avais retrouvé l’amour. Et je lui avais dit. A Jack, a lui, pas a un autre. Je t’aime. Nous étions si près d’être un couple que j’avais fini par croire que nous en étions un sans jamais mettre le terme sur cette si étrange et fusionnelle relation. Mais nous nous étions brulés les ailes. Il avait toujours mal de ces si longues années a m’attendre et je n’était pas prête a me retrouver dans les bras plaisir. Il me disait de prendre mon temps pour me rassurer, je culpabilisais de ne pouvoir être sienne si rapidement. Nous nous étions détruit. A petit feu. Et un soir ce fut trop. Je n’étais pas comme tout le monde a Hungcalf. Me détruire ne faisait pas partit de mes plan de carrière. J’avais voulu que tout s’arrête. Même si encore aujourd’hui je regrettais ce que j’avais fait cette nuit là, à cette époque, c’était la seule chose qui me semblait logique à faire. Et les quelques personnes qui avait fini par apprendre ce qui s’étaient passé m’avaient tous dis la même chose, outré «Et Adeline?» Adeline. Ma fille. De sang. Car le cœur n’y était pas. Je n’arrivais pas a aimer cette petite chose. J’avais eu beau la porter durant huit mois, avoir tant souhaité l’avoir dans mes bras, avoir souffert pour l’avoir contre moi. Lorsque je posais mes yeux sur elle je n’y voyais rien de plus qu’une étrangère qui ressemblait atrocement trop à son père. Et ça, seulement Jack le savait. Il ne m’en parlait pas. Mais je voyais bien dans son regard qu’il a avait deviné… Oui, malgré les apparences et tout ce que je disais, moi, Mya Elizabeth Barrett, je n’aimais pas ma propre fille. Mais tout ça, c’était une autre histoire, un autre drame, une autre couteau dans une plaie béante.
Le Je t’aime que j’avais dis a Jack a Noël était pour nous la chose la plus importante qui était arrivé depuis la fin de l’été. Car il voulait dire beaucoup. Encore plus que cette petite marque d’amour qui unissait le nouveau couple que nous formions en secret de tous. Il voulait tout dire. Tout cela a cause de cette fameuse discussion, trois jours après que Luke soit venu juste à temps pour ne pas me laisser glisser dans les bras de la mort. «Mya, arrête! Arrête de dire que tout est de ta faute! Tout n’es pas blanc ou noir dans cette histoire. Les deux on a fait un tas de gaffes car on ne voulait pas blesser l’autre et au final c’est les deux qui en avont souffert. » Je me mis les mains dans mon visage, Jack posa sa main sur ma jambe. Je tremblais. Mon salon n’avait plus l’air de ce qu’il avait été le soir où j’avais voulu mettre fin a mes jours, et pourtant, maintenant, je détestais cet endroit. Cet table. Ce divan. Tout. Je voulais partir et oublier tout ca. Je voulais que tout s’arrête. Je voulais embrasser Jack et qu’on s’enfuie ensemble en Espagne. Où on serait bien, en paix et où je pourrais tout oublier. Mais les pleurs de ma petite Adeline me ramenèrent a une réalité bien plus difficile. «Je ne veux pas te perdre Jack…» Je savais maintenant que c’était fini entre lui et Eleanore, mais c’était encore trop tôt pour que l’on se retrouve. A croire que le monde entier, même le karma ne voulait pas de notre amour. «Je suis là Mya. Je ne ferai pas l’erreur deux fois de te quitter. Je ne veux pas te perdre non plus. » Je souris. Il m’embrassa. Notre second baiser depuis nos retrouvailles. Oh…ces lèvres manqué. Même si ce baiser était timide et presque sans contact. «Mais il faut que tu accepte que Charles n’est pas la. Il n’est plus là. Mais moi si. Je ne serai jamais comme lui. Comme il n’était pas du tout comme moi. Mya… Je t’aime. Je veux construire ma vie avec toi. M’occuper d’Adeline comme je te l’ai promis. Être une famille. Mais toi… l’accepteras-tu. M’accepteras-tu dans ta vie. » Je le regardai sans comprendre. «même si je ne suis pas l’homme avec qui tu as bâtit tout tes plans d’avenir, me laisseras tu entrer dans ta vie…entièrement?» Tout devint clair, je baissai les yeux et je pris ses mains. Être un couple. Officiel. Lui et moi. Qu’il devienne ce père qu’Adeline n’avait plus. Et s’aimer. Oh oui s’aimer. Mais il était trop tôt. Trop tard. Je ne savais plus. Mais une chose que je savais, c’est que c’est lui que j’avais appelé dans mon désespoir le plus total… « Quand je te dirais Je t’aime…je…serai prête a le faire. » Il me sourit, mais ses yeux semblèrent tristes. Il me serra contre lui et changea de sujet. Il allait me donner du temps. Encore une fois.
«M’enfin. Je parle je parle et je ne te laisse pas parler du tout! Ma pauvre. » Je rigolai et je plaçai nos sacs remplis de nouvelles trouvailles dans un compartiment vide sous la poussette de la petite. «Mais non, ca me vas voyons! Ca me permet de vous connaitre. » Elle joint son rire au miens, nous sortîmes de la boutique. «Jack semble plus épanouis depuis qu’il est avec toi» Je souris, flattée. Si simplement Victoria savait à quel point ce qu’elle venait de dire était ce que j’avais besoin d’entendre. Plus qu’une bénédiction, c’était la preuve que ma relation avec lui apportait du positif, que nous démentions tous les faux dires sur notre relation. «C’est ce qu’il lui fallait je crois. Une relation simple et sans complication! » Je souris, amusée. Oh merlin…si elle savait. Mais ce n’était ni le temps, ni la place pour lui dire la vérité. Je me contentai de la laisser s’extasié sur notre couple et la petite Adeline jusqu'à la maison « BONJOUR TOUT LE MONDE. » Je rigolai et je laissai la belle-mère de mon amoureux passée devant moi, histoire d’avoir plus d’espace de manœuvre avec poussette. Je vis les trois Cameron se retourné vers moi et soudainement, je me senti intimidé… et vachement de trop. Je vis Jack souffler quelque chose dans l’oreille de sa jumelle et je baissai les yeux vers ma fille. Je vis Jack venir vers elle et je fixai la peluche de girafe que Liam m’avait donnée le lendemain de noël suite à notre rencontre dans le cimetière pour aller voir Charles. Mon cœur se serra. Ne pas comparer la facilité de la famille de mon défunt mari a celle de Jack. Ne pas le faire! Mon amoureux actuel avait une vie beaucoup moins facile que Charles. Ne pas comparer Mya…ne pas comparer. Ils étaient si différents. «Alors est-ce que vous avez bien dévalisé les magasins de Paris ? Tu as vu Mya, Orphée est levée, toi qui voulait lui dire bonjour et lui présenter la petite ça tombe bien. » Je posai un regard sur Orphée, essayant d’esquissé un sourire timide. Mais ce que j’y vis dans ses yeux me terrifièrent. Je retins mon souffle, je cherchais a tâtons la main de Jack que je fini par trouver et serrer de toute mes forces. «Je..euh..Hey!» Pathétique Mya. Je n’avais pas relevé mon regard. J’avais peur, excessivement peur, de cette petite summerbee devant moi. Comme les trois autres personnes dans la pièce. Seule mon Adeline ne se souciait pas de la tension dans la cuisine et regardait avec ces grands yeux curieux cette maison qui ne ressemblait pas à la sienne «Bien dormis?» Vraiment Mya? La prochaine fois… tait toi. Oh merlin! J’avais le don de m’enfoncer.
Le Je t’aime que j’avais dis a Jack a Noël était pour nous la chose la plus importante qui était arrivé depuis la fin de l’été. Car il voulait dire beaucoup. Encore plus que cette petite marque d’amour qui unissait le nouveau couple que nous formions en secret de tous. Il voulait tout dire. Tout cela a cause de cette fameuse discussion, trois jours après que Luke soit venu juste à temps pour ne pas me laisser glisser dans les bras de la mort. «Mya, arrête! Arrête de dire que tout est de ta faute! Tout n’es pas blanc ou noir dans cette histoire. Les deux on a fait un tas de gaffes car on ne voulait pas blesser l’autre et au final c’est les deux qui en avont souffert. » Je me mis les mains dans mon visage, Jack posa sa main sur ma jambe. Je tremblais. Mon salon n’avait plus l’air de ce qu’il avait été le soir où j’avais voulu mettre fin a mes jours, et pourtant, maintenant, je détestais cet endroit. Cet table. Ce divan. Tout. Je voulais partir et oublier tout ca. Je voulais que tout s’arrête. Je voulais embrasser Jack et qu’on s’enfuie ensemble en Espagne. Où on serait bien, en paix et où je pourrais tout oublier. Mais les pleurs de ma petite Adeline me ramenèrent a une réalité bien plus difficile. «Je ne veux pas te perdre Jack…» Je savais maintenant que c’était fini entre lui et Eleanore, mais c’était encore trop tôt pour que l’on se retrouve. A croire que le monde entier, même le karma ne voulait pas de notre amour. «Je suis là Mya. Je ne ferai pas l’erreur deux fois de te quitter. Je ne veux pas te perdre non plus. » Je souris. Il m’embrassa. Notre second baiser depuis nos retrouvailles. Oh…ces lèvres manqué. Même si ce baiser était timide et presque sans contact. «Mais il faut que tu accepte que Charles n’est pas la. Il n’est plus là. Mais moi si. Je ne serai jamais comme lui. Comme il n’était pas du tout comme moi. Mya… Je t’aime. Je veux construire ma vie avec toi. M’occuper d’Adeline comme je te l’ai promis. Être une famille. Mais toi… l’accepteras-tu. M’accepteras-tu dans ta vie. » Je le regardai sans comprendre. «même si je ne suis pas l’homme avec qui tu as bâtit tout tes plans d’avenir, me laisseras tu entrer dans ta vie…entièrement?» Tout devint clair, je baissai les yeux et je pris ses mains. Être un couple. Officiel. Lui et moi. Qu’il devienne ce père qu’Adeline n’avait plus. Et s’aimer. Oh oui s’aimer. Mais il était trop tôt. Trop tard. Je ne savais plus. Mais une chose que je savais, c’est que c’est lui que j’avais appelé dans mon désespoir le plus total… « Quand je te dirais Je t’aime…je…serai prête a le faire. » Il me sourit, mais ses yeux semblèrent tristes. Il me serra contre lui et changea de sujet. Il allait me donner du temps. Encore une fois.
«M’enfin. Je parle je parle et je ne te laisse pas parler du tout! Ma pauvre. » Je rigolai et je plaçai nos sacs remplis de nouvelles trouvailles dans un compartiment vide sous la poussette de la petite. «Mais non, ca me vas voyons! Ca me permet de vous connaitre. » Elle joint son rire au miens, nous sortîmes de la boutique. «Jack semble plus épanouis depuis qu’il est avec toi» Je souris, flattée. Si simplement Victoria savait à quel point ce qu’elle venait de dire était ce que j’avais besoin d’entendre. Plus qu’une bénédiction, c’était la preuve que ma relation avec lui apportait du positif, que nous démentions tous les faux dires sur notre relation. «C’est ce qu’il lui fallait je crois. Une relation simple et sans complication! » Je souris, amusée. Oh merlin…si elle savait. Mais ce n’était ni le temps, ni la place pour lui dire la vérité. Je me contentai de la laisser s’extasié sur notre couple et la petite Adeline jusqu'à la maison « BONJOUR TOUT LE MONDE. » Je rigolai et je laissai la belle-mère de mon amoureux passée devant moi, histoire d’avoir plus d’espace de manœuvre avec poussette. Je vis les trois Cameron se retourné vers moi et soudainement, je me senti intimidé… et vachement de trop. Je vis Jack souffler quelque chose dans l’oreille de sa jumelle et je baissai les yeux vers ma fille. Je vis Jack venir vers elle et je fixai la peluche de girafe que Liam m’avait donnée le lendemain de noël suite à notre rencontre dans le cimetière pour aller voir Charles. Mon cœur se serra. Ne pas comparer la facilité de la famille de mon défunt mari a celle de Jack. Ne pas le faire! Mon amoureux actuel avait une vie beaucoup moins facile que Charles. Ne pas comparer Mya…ne pas comparer. Ils étaient si différents. «Alors est-ce que vous avez bien dévalisé les magasins de Paris ? Tu as vu Mya, Orphée est levée, toi qui voulait lui dire bonjour et lui présenter la petite ça tombe bien. » Je posai un regard sur Orphée, essayant d’esquissé un sourire timide. Mais ce que j’y vis dans ses yeux me terrifièrent. Je retins mon souffle, je cherchais a tâtons la main de Jack que je fini par trouver et serrer de toute mes forces. «Je..euh..Hey!» Pathétique Mya. Je n’avais pas relevé mon regard. J’avais peur, excessivement peur, de cette petite summerbee devant moi. Comme les trois autres personnes dans la pièce. Seule mon Adeline ne se souciait pas de la tension dans la cuisine et regardait avec ces grands yeux curieux cette maison qui ne ressemblait pas à la sienne «Bien dormis?» Vraiment Mya? La prochaine fois… tait toi. Oh merlin! J’avais le don de m’enfoncer.
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Re: Mais quelle merveilleuse surprise ! [France]
Jeu 27 Jan 2011 - 15:20
« Orphée comme je te l'avais expliqué, Mya et Adeline sont venues passer le nouvel an avec nous. » Je n’avais pas tout saisit, j’étais restée pétrifiée lorsqu’il m’avait lâché de l’étreinte chaleureuse de ses bras pour lui aussi se ruer vers le couloir, et de sa phrase je n’avais retenu que le prénom Mya. Ce prénom que j’aurais pu aimer, s’il n’avait pas été porté par cette fille au visage en forme de cœur et au teint légèrement rosé, cette fille aux cheveux caramel qui ruisselait telle une cascade jusqu’à ses épaules en formant de légère boucle. Oui j’aurais pu aimer ce prénom s’il n’avait pas été porté par elle, s’il n’avait pas été prononcé avec tant d’amour l’instant d’avant, mais je ne pouvais pas. « Alors est-ce que vous avez bien dévalisé les magasins de Paris ? Tu as vu Mya, Orphée est levée, toi qui voulait lui dire bonjour et lui présenter la petite ça tombe bien. » Cette fois-ci ce fut le mot petit qui retint mon attention, certes j’avais vu la poussette mais je n’avais pas osé m’imaginer qu’elle aurait aussi amené sa fille, d’un point de vu extérieur cela aurait été normal, mais pour moi ça ne l’était pas. Ni elle, ni sa fille aurait du se trouver en ces lieux, à cet instant. Je prenais du recul, reculais d’un pas et méditais sur ce qu’il m’arrivait, au fur et à mesure tout s’éclaircissait dans mon esprit. L’arrivée tardive de Jack devenait plus logique, transplaner avec un bébé n’était pas vraiment conseillé, son odeur légère sur les draps signifiait qu’il était certes venu dans ma chambre durant la nuit mais qu’en toute logique était par la suite retourné rejoindre Mya. Prononcer son nom dans mon esprit me donna subitement la nausée, et involontairement ma main gauche vint se poser contre mes lèvres afin de m’éviter de déglutir. Quand je revins à l’instant présent je me rendis compte qu’elle me regardait de ses yeux bleu lagon tout autant profond que les miens, et je n’eu pas honte de la dévisager. Elle avait du déceler du mépris ou encore de la haine, une rage naissante au fond de mes pupilles car elle baissa subitement le regard se focalisant immédiatement sur la main de Jack qu’elle tenait fermement. «Je..euh..Hey!» Je ne répondais pas, que répondre à cette offense, je me sentais trahis, prête à m’effondrer, comme si mon corps allait se briser en mille morceaux. Un léger spasme secoua tout mon être, de la tête aux pieds, tandis que je me surprenais à tenir encore debout, appuyée sur mes deux jambes bien fermement. Une force nouvelle naissait en moi et me permettais de rester telle une statue de marbre, immobile et sans expression facilement discernable. «Bien dormis?» Je serrais les poings, mes bras étaient tendus le long de mon corps, chacun de mes muscles s’étaient durcis, et mon sang battait mes tempes d’une vitesse surprenante. Je restais muette, ne trouvant pas la moindre chose à dire, je préférais rester muette que de sortir un mensonge. Non je n’avais pas bien dormi, je ne dormais jamais bien, la drogue n’était qu’un moyen de mettre une sorte de trou noir le temps de quelques dans mon esprit mais une fois les effets estompés, les images n’étaient que plus violentes. Je lâchais un léger sifflement s’échapper de ma gorge, attrapant ma lèvre inférieur que je pinçais entre mes dents jusqu’à sang, avant de me décider à tourner les talons. « Je reviens. » Bref, sans intonation, pas d’itinéraire amenant à une réponse. J’avais prononcé ces mots avec froideur et venimosité, et tout cela m’était bien égal, à présent je me moquais de faire mal ou non. Je me sentais humiliée, personne n’avait osé me mettre au courant avant le jour j. Avec du recul peut-être qu’au final on me l’avait dit mais mon peu d’entrain pour ces derniers jours et mon royal je m’en foutisme avait peut-être fait en sorte que je n’y fasse pas attention, ou que je me refuse à ouvrir les yeux. Je me rendais aussi compte par la même occasion que j’étais rarement sortie de ma chambre, et lorsque j’en sortais c’était pour refaire mes stocks. Mais peu importais ce que moi j’avais fait, c’est vrai que l’on pouvait me faire toutes les reproches du monde : pas à l’écoute, absente, se fou de tout. Mais tout cela n’était que réciproque, qui était là pour moi, qui m’écoutait, qui cherchait à savoir si oui ou non j’allais bien, qui aurait pu s’intéresser au fait que je pleurais tous les soirs dans mon lit. Personne. Personne.
Une fois à l’abri de tous les regards, montée à l’étage et cachée par un coin du mur, j’appuyais ma tête contre la surface lisse et froide de ce dernier. J’enfonçais alors encore plus mes dents dans la chair de mes lèvres jusqu’à en avoir un goût acre dans la bouche. Etrangement et certainement pour la première fois, je fus surprise de ne pas sentir rouler quelques perles salées le long de mes joues. L’énervement, la colère, me faisaient toujours monter les larmes aux yeux, mais là rien ne venais, peut-être que je n’avais pas été assez provoquée pour que mes pleurs fassent surface.. Je restais quelques minutes comme ça faisant abstraction aux discutions qui se faisaient en bas, je me foutais de savoir ce qu’il pouvait se dire sur moi, je voulais m’échapper, m’enfuir loin d’eux et je savais déjà que pour ça je n’avais pas d’autre moyen que d’ouvrir le tiroir de mon bureau où se trouvait ma poudre. Je me laissais donc glisser le long du mur, jusqu’à atteindre la porte de ma chambre, j’abaissais lentement la clenche et ouvrais lentement la porte en bois qui menait droit à mon univers de toujours, l’ancien et le nouveau mélangés, quoi qu’il en soit les deux étaient d’une manière ou d’une douloureuse. Je rassemblais quelques affaires sur mon lit, surtout des photos, il y en avait une de maman, papa, Jack et moi-même, une époque ou rien d’autre hormis l’amour n’importait, il y avait trois autres cadres photos aussi, un qui protégeait une photo de Noah, mon défunt de meilleur ami, ainsi qu’une autre photo avec ma Blo’ ma meilleure amie ayant elle aussi rejoint Noah et une dernière où se trouvait Leo, cette photo avait été prise à la bibliothèque d’Hungcalf peu de temps après notre rencontre. J’avais perdu tant de gens au cours de cette année, et l’idée de les rejoindre me passa par l’esprit.. A cet instant je savais que le temps m’était compté et que je n’en avais que peu pour agir, je sortais plus que rapidement tout le matériel dont j’avais besoin pour me faire un rail, j’hésitais l’espace d’un instant, avant de finalement me décider à doubler la dose de cocaïne sans pour autant me soucier de ce qu’il pourrait arriver, à présent cela n’avait plus la moindre importance..
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Re: Mais quelle merveilleuse surprise ! [France]
Lun 31 Jan 2011 - 19:07
Si Orphée avait eu des fusils à la place des yeux je pense qu’Adeline et Mya ne seraient plus de ce monde désormais. Jamais je ne l’avais vu regarder quelqu’un avec autant de haine et d’animosité. Son regard gris-bleu lançait des éclairs, le sang qui irriguait son visage avait disparu à la minute où elle avait réalisé la présence de Mya, au moment elle l’avait vu me prendre la main. Sa façon ensuite de ne pas la regarder, de l’ignorer, de ne pas lui répondre me donna un haut le cœur. « Orphée… ne pars pas comme ça… » Je n’avais pas eu le temps de la rejoindre avant qu’elle ne s’enfuit dans les escaliers. La poursuivre, lui demander de revenir n’aurait servi à rien. Elle n’écoutait plus, elle n’était plus là, elle n’était plus la fille que tout le monde avait connu. Depuis le début de l’été dernier Orphée était comme morte à l’intérieure, elle ne riait plus comme avant, elle ne souriait plus de la même façon. Tout sonnait faux lorsqu’elle me regardait, lorsqu’elle faisait semblant de rire avec moi, lorsqu’elle me disait aller bien. Une inconnue, une étrangère, une vague connaissance… j’aurais pu accepter de n’importe quelle personne ce mépris, cette façon de disparaître, de s’enfuir, de partir mais d’elle jamais ! Cela me faisait mal, cela me blessait plus que de raison. Ma jumelle m’était étrangère à moi-même, elle venait de me signifier à quel point seul son petit nombril comptait, à quel point les autres importaient peu pour peu qu’ils ne répondaient pas à ses attentes ou à ce qu’elle avait décidé dans sa petite tête. J’avais mal au cœur, j’avais envie de hurler contre elle, de lui dire à quel point elle avait changé et à quel point j’étais déçu. Après tout elle avait disparu de la surface de la terre, ne répondant pas aux messages, ne rappelant pas, ne venant pas aux rares rendez-vous que l’on se donnait. Elle n’avait même pas été là quand Mya m’avait quitté, elle n’avait pas été là quand j’avais eu besoin d’elle, quand j’avais eu besoin de son soutien, de son amour inconditionnel. A la place j’avais trouvé des amis comme Leah, Emy, Eléanore ou Luke, j’avais découvert d’autres personnes qui eux ne me laissèrent pas tomber. Où était-elle quand j’avais failli me foutre en l’air ? Quand j’avais cru ne jamais pouvoir me remettre de ma séparation ? Jamais ou presque elle ne répondit à mes messages. Et maintenant qu’attendait-elle de moi ? Tout l’été je m’étais partagé entre elle et Mya, j’avais donné autant de temps que possible aux deux personnes qui comptaient plus que ma propre vie. Depuis la mort de notre mère j’avais toujours été là, faisant passer ses désirs, ses envies, ses idées, ses crises avant moi, avant tout ce qui me blessait et qui au final ne m’avait laissé qu’une possibilité : celle de me dissimuler sous un masque, de cacher l’être écorché que j’étais… Orphée s’était coupée du monde et visiblement elle allait me reprocher longtemps d’avoir continué à vivre alors que son monde s’était arrêté de tourné. Mais voilà j’avais continué d’avancer tant bien que mal, j’avais voulu l’entraîner avec moi mais elle avait refusé ma main un nombre de fois incalculable… Que faire dans ces cas là ? Forcer les gens à vous voir ? Les obliger à vous parler ? Moi je n’avais pas cette force d’âme, j’essayais de vivre comme je le pouvais comme un animal blessé qui a encore le courage de se défendre pour sa propre survie.
« Je suis désolé Mya… » Qu’est-ce que je pouvais bien dire de plus ? Je ne pouvais tout de même pas m’excuser tout le temps pour le comportement de ma jumelle à son égard. Après tout je n’avais rien fait pour mériter cela ni Mya d’ailleurs. Les choses qui s’étaient passés entre ma compagne et moi ne regardaient que nous, même si beaucoup de monde pensait avoir le droit de se mêler de notre vie. Car oui Orphée n’était pas la seule à être en colère de voir notre couple se reformer, Owen Miles n’était pas non plus enchanté de la situation et c’était une litote que de le dire. Pourtant nous avions fait le choix de nous appartenir l’un à l’autre à nouveau, de nous donner une nouvelle chance d’être ensemble envers et contre tous. En mon âme et conscience j’avais fait le choix de ne pas laisser les autres décider de ma vie et Orphée devrait accepter cela car même pour elle je ne changerais pas d’avis.
Le cœur au bord des lèvres je me tournais vers l’assemblée dont le souffle semblait encore suspendu à mes lèvres, comme si j’allais déterminer l’ambiance qui envahirait la pièce ensuite. Mon courage à deux mains j’allais prendre la petite Adeline, elle était si douce et adorable avec ses grands yeux bleus curieux de tout ce qui l’entourait , en me voyant venir à elle, elle se mit à rire. Le son cristallin de son rire se répercuta dans la pièce dont l’atmosphère s’adoucit à mesure que l’enfant s’émerveillait d’être dans mes bras et des petits bisous que je lui faisais partout. Plus j’étais à ses côtés et plus je me sentais véritablement l’âme d’un père, je l’aimais déjà comme tel et le lien que nous construisions se renforçait de jours en jours. Mon regard passa sur mon père avec une fierté et une lueur de reconnaissance. Je comprenais à présent combien il était difficile d’être parent et de voir ou d’imaginer ses enfants en difficulté. Comme il devait souffrir de voir Orphée dans cet état… Une idée me traversa l’esprit et j’en fis aussitôt part à tout le monde avec un sourire qui se voulait chaleureux.
« Et si on préparait le repas ? On ne sait jamais cela la fera peut-être revenir ? Je propose de cuisiner pour tout le monde, après tout nous nous sommes invités à la maison.» J’aimais taquiné celle qui avait d’une certaine façon rendu vie à mon père. Il était revenu, il recommençait à parler, à sourire, à s’intéresser au monde et cela n’était pas arrivé depuis si longtemps. J’avais encore du mal à accepter la situation mais Victoria était une personne charmante et franche. « Ne dis pas ça Jack, vous êtes les bienvenus même si ta sœur se montre aussi peu aimable cela ne représente pas la pensée générale. » Victoria posa un sourire à l’attention de Mya passa un bras autour de la taille de mon père qui s’essayait à sourire même si le cœur n’y était pas. Je déposais Adeline dans sa chaise haute et commençais à regarder dans le frigo de quoi faire un déjeuner agréable pour nous tous. « Mya tu veux m’aider ? Il faudrait découper quelques légumes et mettre de l’eau à cuire pour les tagliatelles. Papa et Victoria si vous n’y voyez pas d’inconvénients, il faudrait mettre la table. » « Pas de soucis chef ! » Mon père me fit un clin d’œil et emmena Victoria dans la salle à manger. J’étais dans mon élément, je ne me sentais pas serein mais j’avais quelque chose à faire pour cacher ma nervosité, pour empêcher mon esprit de se focaliser sur Orphée et sur ce qu’elle devait faire. Le temps passa vite au bout d’une demi-heure le repas fut prêt, la table était mise, nous avions passé du temps à discuter à nous occuper d’Adeline et des victuailles mai toujours aucun signe de l’absente… « Le repas est prêt ! Commencez à manger, je vais aller la chercher. » J’allais chercher un baiser sur les lèvres de Mya plongeant ensuite mon regard dans le sien. Parfois il n’y avait pas besoin de mots entre nous pour que nous puissions nous comprendre. Elle savait que je ne l’abandonnerais pas ici, que je ne la lâcherais pas et je voulais qu’elle en soit encore et toujours persuadée.
Mes épaules s’affaissèrent lorsque je refermais la porte derrière moi pour emprunter l’escalier menant à l’étage. Avec précaution je montais quatre à quatre les marches, ne voulant pas faire de bruit. Je voulais savoir ce qu’elle faisait, ce qu’elle était entrain de se faire car depuis que j’avais vu la veille son nécessaire, j’y avais pensé sans cesse. J’arrivais dans sa chambre, la porte n’était pas fermée à clé, je la poussais pour trouver ma sœur une fois de plus vautrée sur le sol, une ligne de coke à peine terminée… Comme je ne supportais pas de la voir dans cet état là… J’avais peur parce qu’elle prenait le chemin que j’avais emprunté et que d’une certaine façon c’était à cause de moi qu’elle y était allée… Pour qu’elle ne souffre plus je lui avais donné des antidépresseurs et des anxiolytiques en forte doses accompagnés parfois de quelques pilules d’ecstasy… Mais quel con j’avais été, quel abruti ! Bien sûr à ce moment là je ne voyais que par la défonce, que par le paradis artificiel que cela me procurait et je ne pensais pas au mal que je me faisais et au mal que je faisais aux autres. La drogue avait été ma solution et j’avais pensé qu’elle pouvait être celle d’orphée. La stupidité, l’inconscience de mes actes de l’époque venaient de m’exploser en plein visage à mesure que je découvrais la déchéance de ma moitié d’âme, de mon autre, de celle que j’aimais à m’en faire mal aux yeux, à m’en fendre les paupières, à me faire exploser le cœur. Et pourtant là je la haïssais comme jamais auparavant. De l’amour à la haine il n’y a qu’un pas à faire et au fond de mon ventre le présage s’avançait sinueux et malsain. Il n’y avait qu’un pas à franchir pour toucher le point de non retour… Qui ferait le premier pas ? Elle ou moi ?
« Orphée… Tout le monde t’attend pour déjeuner. Si tu veux bien avoir la décence de passer à table avec nous ce serait plus qu’apprécier. » Ma voix était froide, monocorde, elle ne disait rien de plus que les mots qu’elle énumérait et ne sous-entendait aucune tension. C’était cela qui était pire chez moi. Le calme avant la tempête. Je n’attendis pas sa réponse, elle ferait ce que bon lui semblerait, j’avais au moins fait l’effort de venir la chercher. En bas tout le petit monde était réunit dans l’immense salle à manger, les bruits de verre, de couverts et d’assiettes me firent sourire, ils avaient commencé le repas et j’en fus soulagé. En passant la tête par la porte, je fus accueilli sous les petits gloussements d’Adeline qui tendit les bras vers moi. Je ne pus lui refuser un calin puis je m’installais aux côtés de Mya l’embrassant tendrement sur la tempe. « Je lui ai demandé de venir, je ne sais pas si elle le fera..». Mya me tendit le plat de légumes dont je me servis avec entrain pourtant mon appétit n’était plus là, je sentais quelque chose monter en moi qui me faisait peur et m’empêcher de ressentir la faim. Je croquais dans un bout de pain en déglutissant calmement histoire de reprendre une certaine contenance.