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Show me what I'm looking for. B&B.
Ven 14 Jan 2011 - 14:28
The Queen B's.
Save me, I'm lost
Oh lord, I've been waiting for you
I'll pay any cost
Save me from being confused
Show me what I'm looking for ...
Save me, I'm lost
Oh lord, I've been waiting for you
I'll pay any cost
Save me from being confused
Show me what I'm looking for ...
Un rapide coup d’œil dans le miroir et le visage de la jeune femme pâlit plus encore. Ses yeux bleus si resplendissant d’habitude étaient ternes, sans vie. Cette petite lueur au fond de son regard s’était éteinte, ne laissant place qu’à un vide, un abysse, le reflet exact de son cœur en somme. Car Bree se sentait vide, perdue, confuse. Elle aurait voulu qu’il en soit autrement, que sa vie soit plus simple, elle aurait voulu ne pas avoir à faire face à tout cela, mais on ne décidait pas des épreuves que la vie mettait en travers de notre chemin, il fallait juste les surmonter. Seulement Bree ne savait plus comment se battre, elle ne savait plus comment faire pour surmonter tout cela et en ressortir indemne, elle était clouée au sol, incapable de se relever alors que son souffle se faisait de plus en plus court, incapable de respirer, incapable de vivre. Son cœur était lourd, si lourd à cause de tous ces secrets qu’il portait en son sein, si lourd à cause de toutes ces épreuves qui continuaient de tomber alors que Bree peinait déjà à se lever le matin. Ses yeux appelaient au secours, son cœur poussait un cri plaintif, espérant être entendu, mais les gens se confortaient dans ce qu’on voulait leur faire croire, rares étaient ceux qui voyaient disparaître la lueur de joie disparaître du regard de la jeune femme, rares étaient ceux qui remarquaient ces cernes apparaître en dessous de ses yeux alors que sa peau devient de plus en plus pâle. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort a dit un jour quelqu’un, seulement Bree ne voyait pas comment elle ressortirait plus fort de tout cela, elle ne voyait pas comment elle réussirait à se relever. Les évènements des derniers temps défilèrent alors devant son regard, Elia lui annonçant leur futur mariage, sa mère lui annonçant la maladie de son père, Aldéric à l’hôpital, lui aussi malade et condamné. Une larme roula sur la joue de Bree, une seule et unique larme, mais cela aussi c’était trop dur, la Summerbee n’avait même plus la force de pleurer. Et pourtant elle se devait de rester forte, de garder espoir, pour Aldéric, pour son père, pour tout. Elle ne voulait pas laisser penser aux gens qu’elle n’était pas si forte, qu’elle n’était pas prête à affronter tout cela. Mais Bree peinait de plus en plus, elle n’apparaissait que rarement en cours, souriait de moins en moins, faisait de moins en moins attention aux gens qui l’entouraient, à ce qu’on lui racontait. Elle l’oreille attentive, elle la fille pleine de vie, elle perdait cette vie, la flamme de son cœur faiblissait peux à peux pour ne bientôt laisser qu’un palpitant meurtri tout juste capable de battre pour garder sa propriétaire en vie. Mais dans le fond, Bree se sentait morte. Vide. Elle n’était plus la même, elle n’était plus Bree, qu’une simple copie de ce qu’elle avait un jour été. Elle avait essayé de voir Elia, mais ce dernier avait sa propre vie à gérer, elle ne pouvait parler à Aldéric de tout cela, car elle voulait garder espoir à ses côtés et ne voulait pas qu’il réalise à quel point elle s’essoufflait.
La jeune femme se retourna dans son lit, tournant le dos au soleil qui semblait la narguer, se recroquevillant sur elle-même en position fœtale en espérant que la pression lui ferait du bien, mais rien n’y faisait, le poids de son cœur était bien trop lourd à porter, rien ne semblait la soulager de cette peine qui l’habitait, de cette douleur constante qu’elle sentait dans le creux de sa poitrine. Les derniers mois avaient été merveilleux, éprouvant et merveilleux à nouveau, les sentiments étaient devenus confus, les évènements n’avaient fait que plonger Bree dans un profond doute, dans une profonde confusion dont elle peinait à se sortir. Elle devait se battre, elle le savait, elle devait se battre pour Aldéric, se battre contre ses parents pour qu’ils renoncent à leurs idées de mariage, se battre contre cette maladie qui rongeait le jeune homme, elle ne pouvait envisager un avenir dans lequel il ne serait pas. Et pourtant une petite voix dans sa tête lui soufflait qu’elle devait le faire, qu’elle n’avait pas le choix. C’était une petite voix perfide et mesquine qui se glissait dans le creux de son oreille le soir alors qu’elle peinait déjà à trouver le sommeil. Elle aurait aimé être un animal, n’importe quoi pourvu qu’il hiberne. Elle aurait voulu pouvoir se déplacer dans le temps et sauter les prochaines semaines qui s’annonçaient particulièrement pénibles, mais elle ne pouvait agir de la sorte, elle devrait tout affronter, tout supporter.
Bree se redressa et s’empara d’une plume et d’un bout de parchemin sur lequel elle griffonna quelques mots adressés à une personne qu’elle n’avait pas vu depuis trop longtemps maintenant, toutes les deux trop occupées par leur vie mouvementée. Elle demandait à Bonnie de la retrouver à l’endroit habituel, dans le parc au pied de l’arbre qui avait été témoin de nombreuses de leur conversation. Elle avait besoin d’alléger son cœur, de parler avec son amie et de savoir comment celle-ci allait. La summerbee ne fit pas attention à sa tenue, enfilant les vêtements qui avaient été jetés la veille et qui jonchaient sur le sol depuis avant de sortir sans même attendre la réponse de son amie. Elle l’attendrait le temps qu’il faudrait, profitant du soleil qui offrait quelques rayons malgré l’hiver bien avancé. Ses joues prirent rapidement quelques couleurs à cause de la température proche de zéro, mais elle ne s’en formalisa pas, sortant son carnet de croquis et un crayon avant de s’installer au pied de l’arbre et de dessiner comme elle le faisait avant. Cela faisait bien longtemps maintenant que Bree n’avait pas tenu un crayon en main, elle qui avant avait l’habitude de dessiner dès que quelque chose la contrariait. Elle se plongea corps et âme dans son dessins et n’entendit même pas les bruits de pas qui se profilaient à quelques pas de là alors qu’une silhouette venait rejoindre la jolie blonde.
[Désolée, c'est vraiment pourri, mais je me rattraperai (l)]