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I don't believe in coincidences. (nathan)
Mer 17 Fév 2016 - 23:15
Un froid glacial, elle resserrait l'écharpe autour de son cou, la remontait presque au niveau de son nez. Et dès lors qu'elle expirait, une fumée blanchâtre s'échappait d'entre les mailles, alors que ses phalanges prenaient une teinte bleuâtre peu inquiétante, mais définitivement révélatrice. Elle n'aimait pas particulièrement le froid, ne le détestait non plus. A vrai dire, nulle saison n'était à ses yeux meilleure que l'autre, ainsi elle ne craignait de sortir braver les intempéries, était-ce certainement pour cette raison qu'elle se dirigeait d'un pas vif vers le terrain de quidditch afin de s'entretenir avec son frère à propos d'un sujet qui visiblement ne pouvait attendre. Ainsi, elle espérait pouvoir l'intercepter quelques minutes avant qu'il ne commence son entraînement. Ces derniers demeuraient bien moins stressant qu'un véritable affrontement, ainsi son esprit devrait pouvoir penser à autre chose le temps d'une brève tirade, d'un rapide échange de mots. Il n'avait semblé réfractaire à la chose de toute manière, lui avait même proposé de son plein gré cette rencontre, ne pouvait trouver autre moment à lui accorder en cette journée qui à l'entendre était terriblement chargée. Chargée au point de ne pouvoir consacrer le temps d'un repas à sa cadette ? Peut-être pas, finalement sûrement n'était-ce là qu'un moyen de parer toute éventuelle conversation dérangeante, pouvoir s'en dégager rapidement tout en ne la repoussant plus longtemps. A moins que c'était simplement l'esprit de la pure qui s'envolait bien trop loin en imaginant cela, cette dernière hypothèse demeurait la plus probable, mais que pouvait-elle bien faire d'autre excepté réfléchir durant cette longue marche, elle, celle dont le cerveau ne semblait jamais pouvoir se mettre au repos.
Pas une âme n'était présente à des mètres à la ronde, pas une bête, aucune voix, rien. Elle était seule, avec pour unique compagnie le silence et bien-sûr ses pensées, celles qui ne l'empêchaient toutefois de tendre l'oreille alors qu'elle approchait du terrain. Toujours rien, rien d'autre que le bruit des branches ballottées par les bourrasques du vent, et bientôt celui de la pluie tombant ardemment sur les toits divers de l'enceinte. Elle pressait la cadence, courait presque jusqu'à ces vestiaires qu'elle atteignait en un rien de temps. Toutefois, une fois à l'abri et malgré le peu de temps durant lequel elle avait dû esquiver les gouttes, elle demeurait bien forcée d'admettre que l'entièreté de la cape qu'elle portait en ce jour était ruisselante. La pure sortait délicatement sa baguette, usait d'un sortilège informulé afin de se sécher et la rangeait aussitôt tout en reprenant sa marche vers le vestiaire qu'elle savait être celui de son frère. Mais une fois arrivé devant, alors que ses doigts fins cognaient contre la porte de bois afin d'indiquer sa présence, elle ne pouvait s'empêcher de hausser un sourcil alors qu'elle remarquait ce même silence qui depuis sa sortie du château la suivait. Elle se permettait toutefois d'entrouvrir la porte afin de jeter un regard à l'intérieur, aussi déplacée demeurait sa présence ici. Rien, pas un joueur ni d'équipements éparpillés sur le sol, moins encore de balais ou autres souaffle. Mais alors qu'elle allait refermer la porte, une silhouette apparaissait. « Nathan ? » Intonation peu certaine, pourtant ce prénom lui était revenu en tête aussi rapidement qu'instinctivement. Elle ne le connaissait guère, n'en savait même peut-être pas davantage que ce qu'elle venait de laisser échapper, si ce n'était son nom. D'ailleurs, ce nom demeurait l'unique raison pour laquelle ce faciès ne lui était inconnu. « Rob est dans le coin ? » Laissait-elle échapper, alors qu'elle daignait s'infiltrer entièrement dans la pièce et laisser la porte se refermer afin de faire face au seul joueur présent, comme par soucis de politesse.
Pas une âme n'était présente à des mètres à la ronde, pas une bête, aucune voix, rien. Elle était seule, avec pour unique compagnie le silence et bien-sûr ses pensées, celles qui ne l'empêchaient toutefois de tendre l'oreille alors qu'elle approchait du terrain. Toujours rien, rien d'autre que le bruit des branches ballottées par les bourrasques du vent, et bientôt celui de la pluie tombant ardemment sur les toits divers de l'enceinte. Elle pressait la cadence, courait presque jusqu'à ces vestiaires qu'elle atteignait en un rien de temps. Toutefois, une fois à l'abri et malgré le peu de temps durant lequel elle avait dû esquiver les gouttes, elle demeurait bien forcée d'admettre que l'entièreté de la cape qu'elle portait en ce jour était ruisselante. La pure sortait délicatement sa baguette, usait d'un sortilège informulé afin de se sécher et la rangeait aussitôt tout en reprenant sa marche vers le vestiaire qu'elle savait être celui de son frère. Mais une fois arrivé devant, alors que ses doigts fins cognaient contre la porte de bois afin d'indiquer sa présence, elle ne pouvait s'empêcher de hausser un sourcil alors qu'elle remarquait ce même silence qui depuis sa sortie du château la suivait. Elle se permettait toutefois d'entrouvrir la porte afin de jeter un regard à l'intérieur, aussi déplacée demeurait sa présence ici. Rien, pas un joueur ni d'équipements éparpillés sur le sol, moins encore de balais ou autres souaffle. Mais alors qu'elle allait refermer la porte, une silhouette apparaissait. « Nathan ? » Intonation peu certaine, pourtant ce prénom lui était revenu en tête aussi rapidement qu'instinctivement. Elle ne le connaissait guère, n'en savait même peut-être pas davantage que ce qu'elle venait de laisser échapper, si ce n'était son nom. D'ailleurs, ce nom demeurait l'unique raison pour laquelle ce faciès ne lui était inconnu. « Rob est dans le coin ? » Laissait-elle échapper, alors qu'elle daignait s'infiltrer entièrement dans la pièce et laisser la porte se refermer afin de faire face au seul joueur présent, comme par soucis de politesse.
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Re: I don't believe in coincidences. (nathan)
Jeu 18 Fév 2016 - 8:54
I don't believe in coincidences
Ettie & Nathan
Journée de merde. À peine réveille, je compris tout de suite que j’étais en retard pour mon entraînement de Quidditch. Je déteste être en retard pour le Quidditch, c’est bien la seule chose dans ma vie dans laquelle je m’applique. Je pris donc rapidement mon sac de sport, enfilant pantalons, chandail chaud et manteau et sorti trop rapidement de chez moi. Courant jusqu’au stade je me retrouvai dès les premières minutes à bout de souffle, comme si la froideur de l’hiver me mordait à la gorge. Ça ou la cigarette, c’est vous qui décidez. Le froid me glaçait les os. Quel idiot avait bien pu avoir l’idée de faire un entraînement à cette température. Je me dis qu’au moins, je pourrais prendre une douche chaude une fois rendu au stade et me réchauffer un peu. Je ralentis un peu et m’allumai une cigarette, question de me réchauffer un peu la gorge, et puis, j’étais presque rendu.
J’entrai dans le stade et ne vis absolument personne, aucun signe de vie. Je ne devais pas être si en retard que ça, et ils devaient encore être au vestiaire. En joggant pour rattraper mes coéquipiers, je finis par tomber sur une affiche sur la porte de nos vestiaires disant que l’entraînement de ce matin était annulé. Il ne manquait plus que ça, en plus de ne pas avoir de Quidditch, je m’étais levé pour absolument rien. Mais une fois ici, il était hors de question que j’oublie cette douche qui m’avait fait rêver pendant plus de la moitié du trajet. Je pris donc la direction du vestiaire des Lufkins. Ils laissent toujours leur porte déverrouillée, et puis leur douche est plus grande. L’eau chaude me tombait sur la tête et me libérait du manteau froid de l’extérieur, une fois bien réchauffé et propre, j’enroulai une serviette à ma taille, m’allumai une clope et sortis.
« Nathan ? Rob est dans le coin ? »
C’était Ettie Prenderghast, la petite sœur de Ruby et Rob Prenderghast. Je ne la connaissais pas vraiment, mais j’étais au courant de son existence, une genre de connaissance lointaine. Je connaissais mieux son frère et sa sœur pour avoir respectivement battu l’un au Quidditch et ramener l’autre dans mon lit. L’ordre ici, est primordial. Si son frère est dans le coin ? J’ai beau être dans son vestiaire, je ne suis pas ses faits et gestes à chaque instant. Puis elle entra, laissant sa délicatesse illuminer quelques instants ma noirceur habituelle pour rétablir un certain équilibre dans la pièce. Je crachai délicatement un petit nuage de fumée.
« Je n’en ai aucune idée. Mon entraînement a été annulé et j’ai croisé personne ici depuis que je suis arrivé. S’il est supposé venir ici, tu peux l’attendre avec moi. »
Rooh Allez ! Vous allez quand même pas me dire que vous ne la trouvez pas jolie la petite.
© Gasmask
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Re: I don't believe in coincidences. (nathan)
Jeu 18 Fév 2016 - 14:53
Elle zieutait davantage l'intérieur de la pièce, comme pour vérifier qu'il n'y avait définitivement aucune autre personne en ce lieu. Elle ne savait réellement si elle aurait préféré ou non que ce soit le cas, peut-être pas finalement, puisque sa présence n'aurait été qualifiée comme nulle autre que dérangeante et sûrement se serait-elle faite remercier avant même de pouvoir passer le seuil du vestiaire. D'ailleurs, il demeurait toujours étrange pour elle de se trouver ici, au sein du havre d'une maison adverse. Sûrement ce détail rajoutait-il au côté néfaste de sa présence, car s'il était aisé pour elle d'aller encourager ses camarades à l'habitude, c'était toujours beaucoup plus compliqué d'accéder à ses frères et sœurs. « Vous deviez vous entraîner en même temps qu'eux ou c'est moi qui me suis trompée d'horaire ? » Laissait-elle filtrer d'entre ses lèvres pour répondre à celui qui venait à peine d'en faire de même. En effet, elle trouvait cela relativement étrange que deux entraînements puissent se dérouler en même temps. Ou plutôt, ce qui demeurait remarquable dans cette histoire était que des adversaires puissent s'allier le temps de quelques dizaines de minutes, alors qu'à l'habitude ils semblaient ne vouloir autre chose que s'arracher la tête.
Elle tendait vaguement l'oreille à nouveau, toujours rien. Rien d'autre que le bruit de la pluie au loin, et celui d'un robinet qui fuyait à en juger par le rythme constant des gouttes qui s'écrasaient sur la pierre. Jetant un œil à sa montre, elle confirmait à sa propre personne que l'heure indiquée par robert était même que celle qu'affichait le cadran et pourtant, elle demeurait forcée d'admettre qu'il n'était pas là. Ni lui, ni personne d'autre de son équipe. « Peu importe, je veux bien attendre oui, c'est gentil. » Gentil de sa part de tenir compagnie à la pure, du moins c'est ce qu'elle comprenait au travers des paroles de ce dernier. « Il m'aurait prévenu si son entraînement avait aussi été annulé, enfin j'espère. » Elle se mouvait finalement, quittant son rôle de statue de pierre, afin de s'asseoir sur l'un des bancs de la pièce au plus proche de Nathan. « De toute façon il y aurait eu quelque chose d'écrit sur la porte si c'était le cas, non ? » Voulait-elle se rassurer elle-même, ou trouver des excuses à ce frère qui l'avait indéniablement laissée en plan ? Bon, de cela elle ne pouvait être certaine pour l'instant, après tout ce dernier n'était modèle de ponctualité, ainsi il ne serait étonnant de le voir débarquer haletant dans les secondes qui suivaient. Et pourtant rien, rien alors qu'elle était ici depuis quelques minutes déjà et que le rendez-vous semblait manqué depuis bien plus. « Mais d'ailleurs, qu'est-ce que tu fiches ici, toi ? » Elle croisait ses jambes, puis fixait le faciès de son camarade, aussi suspicieuse qu'amusée. « Aux dernières nouvelles, tu portais toujours nos couleurs. » Nos, le vert et l'argent. En effet, Nathan avait passé tout son début de scolarité dans la même maison qu'elle, serpentard, avant qu'elle ne le suive à son tour chez les Grymm. Pactisait-il avec l'ennemi, venait-elle de découvrir un sombre secret de plus sur l'un de ses camarades, ou là n'était-ce, comme pour son compte, que le fruit du hasard ? Insignifiante affaire à première vue, mais questionner les gens demeurait un exercice plaisant pour faire passer le temps.
Elle tendait vaguement l'oreille à nouveau, toujours rien. Rien d'autre que le bruit de la pluie au loin, et celui d'un robinet qui fuyait à en juger par le rythme constant des gouttes qui s'écrasaient sur la pierre. Jetant un œil à sa montre, elle confirmait à sa propre personne que l'heure indiquée par robert était même que celle qu'affichait le cadran et pourtant, elle demeurait forcée d'admettre qu'il n'était pas là. Ni lui, ni personne d'autre de son équipe. « Peu importe, je veux bien attendre oui, c'est gentil. » Gentil de sa part de tenir compagnie à la pure, du moins c'est ce qu'elle comprenait au travers des paroles de ce dernier. « Il m'aurait prévenu si son entraînement avait aussi été annulé, enfin j'espère. » Elle se mouvait finalement, quittant son rôle de statue de pierre, afin de s'asseoir sur l'un des bancs de la pièce au plus proche de Nathan. « De toute façon il y aurait eu quelque chose d'écrit sur la porte si c'était le cas, non ? » Voulait-elle se rassurer elle-même, ou trouver des excuses à ce frère qui l'avait indéniablement laissée en plan ? Bon, de cela elle ne pouvait être certaine pour l'instant, après tout ce dernier n'était modèle de ponctualité, ainsi il ne serait étonnant de le voir débarquer haletant dans les secondes qui suivaient. Et pourtant rien, rien alors qu'elle était ici depuis quelques minutes déjà et que le rendez-vous semblait manqué depuis bien plus. « Mais d'ailleurs, qu'est-ce que tu fiches ici, toi ? » Elle croisait ses jambes, puis fixait le faciès de son camarade, aussi suspicieuse qu'amusée. « Aux dernières nouvelles, tu portais toujours nos couleurs. » Nos, le vert et l'argent. En effet, Nathan avait passé tout son début de scolarité dans la même maison qu'elle, serpentard, avant qu'elle ne le suive à son tour chez les Grymm. Pactisait-il avec l'ennemi, venait-elle de découvrir un sombre secret de plus sur l'un de ses camarades, ou là n'était-ce, comme pour son compte, que le fruit du hasard ? Insignifiante affaire à première vue, mais questionner les gens demeurait un exercice plaisant pour faire passer le temps.
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Re: I don't believe in coincidences. (nathan)
Jeu 18 Fév 2016 - 18:54
Nathan B. Maxwell a écrit: I don't believe in coincidencesEttie & Nathan
« Vous deviez vous entraîner en même temps qu'eux ou c'est moi qui me suis trompée d'horaire ? »
Bonne question, depuis que j’ai commencé le Quidditch il y a 10 ans, je n’ai jamais vu ça. Mais en même temps, mon équipe avait annulé son entraînement, les Lufkins aurait très bien pu réserver le stade pour eux.
«Non, je crois que tu t’es trompé d’horaire, mais en même temps, mon entraînement à moi est quand même annulé.»
Je pris une autre bouffée de ma cigarette en la regardant bien de bas en haut, et de haut en bas. Même si elle portait encore son manteau, j’en profitais quand même un peu. Me perdant dans mes pensées, je n’écoutai plus vraiment ce qu’elle disait. Ce n’est pas que ce qu’elle dit ne m’intéresse pas, c’est simplement que j’ai un esprit rapide et une capacité d »analyse assez fluide. Je me perds souvent dans mes pensées sans vraiment m’en rendre compte. Ça aide à garder cette image de gars qui ne se préoccupe pas des autres.
« Mais d'ailleurs, qu'est-ce que tu fiches ici, toi ? Aux dernières nouvelles, tu portais toujours nos couleurs. »
Je ris un peu. C’est sûr que ça pouvait sembler louche que je me retrouve dans les vestiaires des Lufkins, mais en même temps, personne ne devait être présent. J’étais supposé avoir le champ libre.
« Ahah, effectivement, toujours un Grymm. C’est juste que les douches des Lufkins sont plus grande, j’ai donc pris quelques libertés.»
Ce qui est étrange avec Ettie, c’est que malgré toutes mes aptitudes à jauger les gens dès les premiers instants et à tout de suite comprendre comment ils fonctionnent, je n’y arrivais pas avec elle. Impossible de savoir à quoi elle pensait. Ça m’agaçait un peu, je devais en savoir plus. Je finis ma cigarette et la jetai dans un lavabo non loin, prenant bien soin de me replacer un peu plus près d’elle que je ne l’étais avant de me lever. En étant plus près d’elle, je décidai de l’observer encore un peu plus, cette mystérieuse petite Grymm que je ne connaissais pas encore assez.
«Tu viens souvent voir les pratiques de ton frère ? Tu pourrais venir voir celles de ton équipe de temps à autres.»
© Gasmask
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Re: I don't believe in coincidences. (nathan)
Ven 19 Fév 2016 - 15:08
Il confirmait l'hypothèse d'une méprise de la part de la pure, celle qu'il regardait avec insistance, bien que pas suffisamment pour que cela lui paraisse suspect. Puis il riait, vaguement, au moins autant qu'elle à la réflexion qu'elle venait de lui faire, celle qui aurait pu ressembler à un pic, mais qui finalement n'était autre qu'une légère boutade un brin sarcastique tout au plus. La brune demeurait plutôt extravertie, à l'aise en public, loin d'être muette quand bien même ses interlocuteurs demeuraient de parfaits inconnus. Et cela se vérifiait encore en l'instant, alors qu'elle enchaînait les phrases, entamait une discussion hasardeuse avec ce garçon qu'elle connaissait de nom, peut-être un brin de réputation grâce au peu que certains rapportaient sur sa personne, mais définitivement pas davantage. Et pourtant, voilà bien longtemps qu'ils partageaient les mêmes bancs, bien que pas suffisamment pour qu'un lien se soit créé entre eux, pour qu'ils partagent quoi que ce soit d'autre qu'un sourire poli lorsque de rares fois ils s'étaient trouvés au sein d'un même groupe, ou fort proches lors d'un repas. « Plus grandes. » Laissait-elle échapper d'une intonation vaguement étonnée. « A votre place, je me serais plainte de favoritisme. » Un nouveau sourire, un brin d'humour ne faisait pas de mal. Quoi qu'en y réfléchissant, sûrement l'aurait-elle véritablement fait, se plaindre. Après tout, pourquoi se contenter du passable lorsqu'on pourrait avoir le meilleur, cette phrase demeurait sa devise depuis son plus jeune âge, elle, celle qui ne s'était jamais satisfaite du tolérable.
Son sourire s'effaçait un brin alors qu'elle réfléchissait à cela, et que son interlocuteur la laissait quelques secondes seule, le temps de se débarrasser de sa cigarette, celle qui ne semblait jamais quitter ses doigts, qu'une autre remplaçait souvent dès lors que la première s'essoufflait. Puis il revenait vers elle, plus proche, semblait la sonder à nouveau avant de laisser échapper quelques mots. « Pas vraiment en fait, c'est même plutôt rare. Je viens parfois les soutenir avant le match, du moins lorsqu'ils ne jouent pas contre nous parce que je ne sais pas vraiment être impartiale et ils sont au moins aussi susceptibles que moi lorsqu'il s'agit de compétition donc.. » Elle décroisait ses jambes, les recroisait aussitôt dans l'autre sens. « Bref, disons que ça peu rapidement virer au drame. » Un nouveau rire, ses mots semblaient un brin excessif, mais il était vrai que ces trois-là avaient des caractères relativement proches, pourtant entre eux il n'y avait que rarement de tensions. Humour amer tout au plus. « Mais je suis toujours dans nos tribunes les jours on nous jouons, d'ailleurs je prends presque comme un affront le fait que tu ne m'es pas remarqué. » La conversation prenait une tournure agréable, lui faisant presque oublier la non-présence de Robert. Et si elle devait user de son temps autrement que de la manière dont c'était initialement prévue, mieux valait que ce soit en compagnie d'un camarade plaisant plutôt que seule à ruminer l'affront de son frère.
Son sourire s'effaçait un brin alors qu'elle réfléchissait à cela, et que son interlocuteur la laissait quelques secondes seule, le temps de se débarrasser de sa cigarette, celle qui ne semblait jamais quitter ses doigts, qu'une autre remplaçait souvent dès lors que la première s'essoufflait. Puis il revenait vers elle, plus proche, semblait la sonder à nouveau avant de laisser échapper quelques mots. « Pas vraiment en fait, c'est même plutôt rare. Je viens parfois les soutenir avant le match, du moins lorsqu'ils ne jouent pas contre nous parce que je ne sais pas vraiment être impartiale et ils sont au moins aussi susceptibles que moi lorsqu'il s'agit de compétition donc.. » Elle décroisait ses jambes, les recroisait aussitôt dans l'autre sens. « Bref, disons que ça peu rapidement virer au drame. » Un nouveau rire, ses mots semblaient un brin excessif, mais il était vrai que ces trois-là avaient des caractères relativement proches, pourtant entre eux il n'y avait que rarement de tensions. Humour amer tout au plus. « Mais je suis toujours dans nos tribunes les jours on nous jouons, d'ailleurs je prends presque comme un affront le fait que tu ne m'es pas remarqué. » La conversation prenait une tournure agréable, lui faisant presque oublier la non-présence de Robert. Et si elle devait user de son temps autrement que de la manière dont c'était initialement prévue, mieux valait que ce soit en compagnie d'un camarade plaisant plutôt que seule à ruminer l'affront de son frère.
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Re: I don't believe in coincidences. (nathan)
Lun 29 Fév 2016 - 7:48
Nathan B. Maxwell a écrit:Nathan B. Maxwell a écrit: I don't believe in coincidencesEttie & Nathan
« Pas vraiment en fait, c'est même plutôt rare. Je viens parfois les soutenir avant le match, du moins lorsqu'ils ne jouent pas contre nous parce que je ne sais pas vraiment être impartiale et ils sont au moins aussi susceptibles que moi lorsqu'il s'agit de compétition donc… Bref, disons que ça peut rapidement virer au drame. » Bla bla. Bla bla bla. Bla bla. Tous ces drames familiaux ne piquaient guère ni l’intérêt, ni la curiosité aiguisé de notre cher Grymm. Beaucoup trop occupé à contempler les formes dissimulées de sa collègue, il ne semblait pas retenir les phrases qui vinrent s’heurter à ses oreilles. Des mots, parfois, arrivaient. Famille. Compétition. Drame. L’habituel quoi ? Son esprit d’analyse bien alerte lui permit, bien entendu, de connecter le tout sans vraiment en ressortir de points intéressants.
Il se retourna et commença et parti à la recherche de quelque chose dans son sac, posé à ses pieds. Un regard de temps à autre vers son interlocutrice, histoire de lui faire croire qu’il captait chaque mot qui traversait ses lèvres. « La famille quoi ! » Et voilà, peut-être qu’avec ça il venait de s’acheter quelques secondes de silence précieuses. Pas nécessairement parce qu’elle ne l’intéressait, mais plutôt parce que notre héro avait maintenant une tout autre mission en tête. Toujours les yeux rivés dans les iris d’Ettie, il le sentit sous ses doigts, petite pochette de cuir vieilli. L’extirpant de son sac, il sortit herbe et papier. « Mais je suis toujours dans nos tribunes les jours où nous jouons, d'ailleurs je prends presque comme un affront le fait que tu ne m'es pas remarqué. » Souriant, amusé par ce commentaire, le batteur des Grymm tenta en vain de se remémorer des affrontements dans sa mémoire usée. Ça ne lui disait rien, mais il était hors de question de le lui dire, encore moins de le laisser paraître. Une solution une excuse. Vite. « Tu sais Ettie, à la vitesse à laquelle on vole, on peut rarement observer les estrades. En tout cas, moi je ne peux pas. »
Déposant avec une délicatesse trop souvent calculée, l’herbe se retrouva au centre du papier. Avant même de rouler, il le présenta nonchalamment à sa nouvelle amie, comme un enfant d’Afrique est présenté à sa première lance. Oui, elle avait peut-être déjà consommé, mais Nathan n’en savait rien, pour notre grand consommateur, il s’agissait d’un test, de savoir dans quelle catégorie elle tomberait. Les bons. Ou les autres. Parce qu’au fond, c’est ainsi qu’on peut synthétiser toutes relations interpersonnelles. « T’en veux ? » Petite phrase bien courte, mais remplis de sens à en faire perdre la tête. Remplis d’autant de conséquences. Oui, un pétard reste un pétard, il n’y a rien de bien dangereux avec ça. Mais tout commence par un pétard, Nathan a commencé par un pétard.
Il finit enfin par faire tourner ses doigts experts pour enfermer l’herbe de cette fibre sèche. Le coinçant entre ses lèvres, il sortit de nouveau une allumette. Cette fois-ci, le nuage était beaucoup plus opaque, du fait qu’il ne pouvait même plus voir Ettie, complètement enrobée de cette fumée nocive, puis peu à peu, elle commençait à réapparaître.
© Gasmask