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Éblouie par la nuit {Nathan
Ven 26 Fév 2016 - 16:47
Éblouie par la nuit à coup de lumière mortelle
Tu es venu en sifflant
Nathan ✧ Orphée
Il y a cette vieille table au troisième rang, son bois est vieillit suite aux années qu'il a vu défiler. Tout un tas de mots et de poèmes entravent les rainures du bois qui semble avoir était ciré il y a peu. Derrière ce petit bureau ce trouve une chaise sur lequel est installée une jeune femme à la crinière brune. Ses boucles dégoulinent en cascade le long de ses épaules et son regard bleu persan semble s'être perdu dans la contemplation de l'horizon. Elle est la bonne place. La jeune Summerbee n'a pas choisit cette chaise par simple hasard, non elle occupe cette même chaise depuis presque deux années maintenant. A travers la vitre marquée par les ravages du temps, si on oublie les tâches qui se dessinent sur cette dernière on peut y admirer tout le domaine. Orphée adore se perdre dans la contemplation de ces lieux qu'elle chérie étrangement. La gazon verdoyant semble s'entendre sur des kilomètres, jusqu'à la forêt et en regardant aux travers des feuillages on pourrait y apercevoir une rivière. La jeune femme ne s'installe pas seulement ici pour admirer les feuille virevolter au grès du vent ou encore les étudiants qui s'installent pour pique-niquer. Non ce qu'Orphée aime regarder à travers ces jolies carreaux c'est le lever du soleil, l'angle de vue est parfait et rend le spectacle totalement absorbant. Appuyer sur son poing droit la tête tournée vers les lointaines montagnes, elle s'absente de son cours d'astronomie pour profiter de l'instant. Un stylo ensorcelé dans la main gauche qui à pour ordre d'écrire les moindres mots qui passent la frontière des lèvres du professeur pour ne pas se faire repérer. Ce n'est pas comme si Orphée était une mauvaise élève, ses notes sont rarement en dessous de quinze et la jeune fille ne lésine pas sur son travail. Elle est juste amoureuse de ce spectacle et souhaite en profiter des que l'occasion se présente. Les rayons jaune du soleil commence venir lécher les sommets, offrant un jeu de couleur chaleureux. Le rosâtre ce mélange à des teinte orangé qui donne soudainement envie à Orphée de boire une orangeade. Elle sourie inconsciemment à la beauté de la chose, profitant des rayons qui pénètrent enfin le verre, réchauffant la pièce et son visage. Ses paupières se fermèrent durant un court instant afin de savourer l'instant sans en perdre une miette. Elle dégusta le moment comme elle aurait savouré une glace ou le parfum des fleurs en plein été. Elle semblait si niaise tout d'un coup qu'elle sortie de son enchantement, étirant ses muscles légèrement endoloris suite à sa position peu confortable et se pencha à nouveau sur le cours qui se déroulait sous ses yeux. Orphée ôta le sort qui possédait sa plume et se mit elle même à prendre note de ce qui se disait. Les deux heures de cours s'écoulèrent avec une lenteur affligeante mais la Summerbee ne bronchait pas et se laissait surprendre par des découvertes inattendues. L'astronomie n'était certes pas son cours préféré mais elle adorait les étoiles, elle passait des heures à les contempler avec son frère jumeau. Les constellations n'avaient pas le moindre secret pour elle, Orphée connaissait leur histoire par cœur et elle ne manquait pas de les contempler lorsque la nuit s'installait.
Les étudiants commençaient à s'agiter sur leur siège quand la sonnerie retentît. Tout le monde s'empressa de ranger ses affaires sauf Orphée qui comme à son habitude prenait son temps. Elle n'avait pas d'autres cours de la matinée, elle passerait certainement donc par la bibliothèque puis irait manger un bout avant de probablement quitter l'université pour se rendre à Norwich histoire de passer l'après-midi ailleurs que dans les couloirs de ce vieux château. Oui Orphée s'était tracé une journée à la minute près, elle savait déjà qu'elle irait se chercher une glace car pour elle il n'y avait pas de saison pour s'empiffrer de crème glacer. Elle passerait probablement par la confiserie du coin pour acheter des chocolate frog qu'elle pourrait manger une fois qu'elle serait au fond de son lit devant un bon bouquin. La brune venait de remballer la totalité des ses affaires, elle salua son professeur et quitta la pièce ne prêtant pas attention aux gens qui déambulaient dans les couloirs. Elle salua rapidement quelques têtes qu'elle connaissait plus ou moins vaguement mais elle s'en contenta. Orphée n'était pas d'humeur à être accompagnée aujourd'hui, elle n'était pas de mauvaise humeur, non, elle avait juste envie de profiter de sa journée comme bon lui semblait. Alors c'est avec sa démarche mutine qu'elle pressa le pas vers le domaine avant de quitter définitivement les lieux paisibles que lui offrait l'université pour la fougue de la ville.
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Re: Éblouie par la nuit {Nathan
Mer 2 Mar 2016 - 17:27
Éblouie par la nuit à coup de lumière mortelle
Tu es venu en sifflant
Nathan ✧ Orphée
Un vieux bois vieillit, il ne sentait pas le vernis, il ne sentait que l’humidité et les champignons. Ce banc devait surement être là depuis l’époque de la fondation d’Hungcalf. Et puis, il avait plu il y a quelques jours, la pluie semblait s’incruster dans chaque rainure du bois. Ce banc, il était parfait pour Nathan, dans un coin isolé du parc et à l’ombre. Il n’avait aucun cours ce matin, il avait donc décidé de s’amuser un peu. Il sortit son petit carnet d’un tiroir et commença à tourner les pages, jusqu’à ce qu’il voit ce qu’il l’intéressait : Orphée C. – Astro – 7.00 AM. – 3e rangée – 7e fenêtre. Voilà une idée que notre Grymm trouvait très intéressante. Voyez-vous, cette chère Orphée semble incapable de rester passive et de garder son sang-froid lorsqu’elle se retrouve en présence de Nathan. Peut-être en est-elle complètement amoureuse ? Mais l’option la plus plausible reste qu’elle en ait peur. Que lorsqu’elle se retrouve en présence de lui, tous les instincts de son corps se mettent en mode survie; de son cœur qui bat plus vite, au poil sur ses bras qui s’hérissent. Nate avait tout remarqué, même la façon subtile qu’elle a de fuir son regard, de changer le sujet de la discussion ou bien simplement de tenter de s’éclipser sous n’importe quel prétexte bidon. Il avait tout vu, tout remarqué, parce que c’est ce qu’il aime. Analyser les gens, les observer. Ça lui donne une panoplie d’informations hautement pratiquer dans les journées d’ennui, comme aujourd’hui.
Ne vous trompez pas, le beau brun n’avait pas de pulsions particulières envers la jeune femme, mais il aimait bien s’amuser à ses dépens. Il quitta donc son appartement à Norwich et se dirigea directement vers le parc de château. Premièrement parce qu’il donnait directement sur le cours de notre jolie victime, mais aussi, parce que la grande majorité du temps, Orphée quittait le domaine en passant par le parc, histoire d’admirer les surprises de la nature, mais aujourd’hui, c’est un autre genre de surprise qui l’entendait. Fixant le troisième étage, il finit par la voir, au travers d’une vieille fenêtre, sa tête appuyée sur son poing. Elle n’écoutait pas, elle regardait dehors. Peut-être qu’elle le verrait, peut-être que son petit jeu commencerait tout de suite. À la seule idée d’y réfléchir, il sentait déjà son corps basculer en mode prédateur; il sentait mon cœur battre plus vite et il était certain que s’il pouvait se voir, ses pupilles seraient grandement dilatées en ce moment. Mais rien de cela n’arriva, si elle le vit, elle cacha très bien son jeu. Il en tentant d’admettre pour notre jeune homme qu’ainsi, avec la main dans ses grandes boucles brunes et avec les premières lueurs du jour qui vinrent caresser sa peau, la jeune Summerbee avait peut-être un petit quelque chose de particulier. Comme si elle s’était rendu compte de l’œil qui pesait plus profondément sur elle, elle se détourna, comme pour donner plus d’attention à son cours. Il ne restait plus qu’à l’attendre se dit Nathan.
De son banc, Nathan puit la voir sortir et se diriger vers la ville. En calculant son chemin, il se leva, jeta sa cigarette au sol et s’enfonça dans les bois, à grandes enjambés. Évitant branches et racines par toutes sortes de mouvements plus ou moins intentionnels, il sentit quand même quelques feuilles venir lui chatouiller le visage. Arrivé près de la sortie du bois, il regarda. Il avait encore de l’avance sur la brunette. Il sortit donc du petit bois aussi rapidement qu’il en était entré et vint s’adosser à un petit muret et se ralluma une cigarette au passage. Si elle voulait quitter le domaine, elle devait franchir l’arche de pierre où il était. Elle pourrait le voir qu’à la toute dernière secon- Des pas, il entendait des pas qui s’approchaient. En se fiant à ce qu’il avait vu avant de quitter les bois, elle était seul et personne ne la devançait, ça ne pouvait être qu’elle. « Orphée Cameron. Tu devrais porter un peu plus d’attention à tes cours d’astronomie » Il jubilait déjà à la simple idée qu’elle pourrait flipper, qu’il pourrait voir dans ses yeux cet état de panique, de peur. Ça lui donnait du pouvoir, et il aimait ça.
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Re: Éblouie par la nuit {Nathan
Mer 2 Mar 2016 - 18:38
Éblouie par la nuit à coup de lumière mortelle
Tu es venu en sifflant
Nathan ✧ Orphée
Orphée pris le chemin le plus long pour quitter l'école. D'ordinaire elle passait par les bois parce qu'ils avaient le don de l'apaiser, de lui offrir une bonne bouffée d'air frais. Cependant elle avait veillé a bien se vêtir pour sa sortie et même si elle n'était pas du genre coquette, elle ne comptait pas salir sa tenue qu'elle s'était appliquée à choisir. C'est tout en flânant qu'elle se dirigeait vers l'arche de pierre enchantée qui annonçait la sortie de la prestigieuse école. Elle était tout sourire jusqu'à ce que ses yeux ne se posent sur le ROUX qui se trouvait adossé aux vieilles briques. Elle tira soudainement la gueule, comme lorsque enfant on lui proposait des choux de Bruxelles en lui disant que c'était bon. Mensonge ! Personne n'aime les choux de Bruxelles et tout le monde sait que personne n'aime les choux de Bruxelles. « Orphée Cameron. Tu devrais porter un peu plus d’attention à tes cours d’astronomie. » Ahah la grosse blague ! Parce qu'en plus il parlait ! Pourquoi ne s'était-il pas tout bonnement contentait de l'ignorer, pourquoi est-ce qu'il venait de prendre la peine de lui adresser la parole. La jeune summerbee fît preuve de politesse et se permit de lui offrir son plus beau sourire. Un sourire qui n'était certainement pas le reflet de sa personne tant il sonnait faux et n'avait rien de sincère. « Nathan Maxwell ! Qu'elle merveilleuse surprise. » L'ironie n'était pas le fort d'Orphée mais elle était tellement dépitée que pour une fois sa voix n'avait pas tremblé et avait emprunté les notes voluptueuses qu'elle avait souhaité lui donner. Elle arqua un sourcil tout en croisant les bras autours de sa poitrine, s'impatientant d'avance. Ses yeux envoyaient des éclairs, eux qui étaient d'ordinaire si doux et chaleureux. Elle ne savait pas si c'était physique mais il y avait quelque chose en elle qui la poussait à le détester. Il était ce que l'amertume est au palais, ce goût désagréable qui s'installe à son aise bousillant les autres saveurs déjà installées. C'était étrange mais elle avait envie de le mordre, rien de sexuel non, il lui donnait juste la rage et elle détestait cette sensation de haine qui s'infiltrait dans ses veines avec passion. Elle subissait avec une lenteur désespérante l’accélération de son pouls qui semblait vouloir lui faire perdre le contrôle. Elle s'accrocha à sa haine qui lui donnerait probablement encore un peu de force pour qu'elle balance ce qu'elle avait à dire. Ce n'était rien de bien méchant mais elle était curieuse de savoir pourquoi il lui accordait autant d'importance. Elle n'en méritait pas tant de sa part, après tout ce n'était pas comme s'ils étaient amis ou qu'ils se devaient quoi que ce soit. « Depuis quand portes tu de l'intérêt à l'attention que j'accorde à mes cours d'astronomie ? » Elle avait annoncé ça d'un ton hargneux. Elle pouvait se montrer parfois piquante la petite, surtout lorsqu'elle commençait à se sentir menacée ou lorsqu'on essayait de la guider en dehors des sentiers qu'elle aimait emprunter. Elle le toisa tout de même avec mépris, elle était fatiguée qui la prenne pour un jouet et s'amuse à la faire tourner en bourrique, elle ne savait même pas ce qu'il attendait d'elle. Est-ce qu'il attendait vraiment quelque chose d'elle ? Parfois elle se contentait de se dire que ce n'était qu'un mal entendu, qu'après tout c'était le meilleur ami de Nhyx et que les deux jeunes femmes étant proches, il pouvait se permettre certaines choses qu'il ne se serait probablement pas permis si elles n'avaient pas été amies. Quoi qu'il en soit il l'avait énervé, non mais pour qui se prenait-il pour lui demander de lui rendre des comptes. Elle eu subitement un haut le cœur quand le fait qu'il puisse la suivre partout sans même qu'elle ne s'en rende compte fût possible. Orphée ne pouvait garder cette idée pour elle et c'est en déglutissant qu'elle posa sa question. « Est-ce que tu m'espionnes ? » Ça paraissait tellement absurde qu'elle ne pût s'empêcher de lâcher un rire gêné en écarquillant de grands yeux. L'idée offusquait Orphée et pourtant cela l'intriguait tout autant, cela marquait un point sur l'intérêt que le grymm pouvait avoir à son égard. La summerbee était quelque peu étonnée et ne savait pas réellement de quelle sorte prendre cet aveu. Que lui voulait-il, comment pouvait-il savoir une seule seconde qu'elle n'avait pas été attentive alors que la porte était toujours close. Elle marqua une pause, laissant son cerveau réfléchir une bonne fois pour toute à la place que celui-ci ne s'acharne à cogiter dans le vide. La fenêtre. La garce, alors comme ça elle l'exposait lamentablement aux vices du Maxwell. L'idée n'enchantait pas la jeune femme mais à l'avenir elle penserait à revoir ses plans et ses positionnements lors de ses prochains cours. La petite Cameron se sentait soudainement mal, telle une brebis face au loup. On sait tous comment se termine cette histoire, elle se sentait piégée et ne semblait pouvoir crier à l'aide.
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Re: Éblouie par la nuit {Nathan
Mar 22 Mar 2016 - 19:50
Éblouie par la nuit à coup de lumière mortelle
Tu es venu en sifflant
Nathan ✧ Orphée
J’étais encore à l’étape où je cherchais mon souffle. Cette petite course dans les bois m’avais amputé d’un peu plus de mon énergie que je le croyais. Je tirai presque désespérément sur ma cigarette, tirant mon air au travers de ce petit bâton cancérigène. Mais ça allait, rapidement, je repris le contrôle sur mon corps. Je respirai d’une manière plus normale. « Nathan Maxwell ! Quelle merveilleuse surprise. » J’en doute. Le sarcasme empestait sa voix. Impossible. Une surprise, certainement. Merveilleuse, j’en doute. Je le regardai, ne fermant jamais mes paupières. Je la regardai droit dans ses pupilles, fixant ces deux trous noirs comme s’ils représentaient ma propre existence. Rapidement, lorsqu’elle ne me regardait pas, mes yeux changèrent d’objectif et scrutaient sa posture, sa respiration, la position de ses pieds, le vent de sans cheveux. De retour sur ses yeux. C’était une très bonne amie à Nhyx, je ne devrais pas m’amuser avec elle comme je le fais. Mais c’est plus fort que moi, je me le dois. Oui, c’était peut-être cruel de tourmenter la jeune Orphée de cette manière, mais encore une fois, est-ce que ça m’avait déjà arrêté auparavant ? Exactement. Et surtout, qui m’en empêcherait ? « Depuis quand portes tu de l'intérêt à l'attention que j'accorde à mes cours d'astronomie ? » Elle me sort de mes pensées rapidement avec cette question. L’intérêt que je porte à ces cours ? Aucun. Pas le moins du monde. En aucun cas, son sort de m’intéresse. Ce que je pouvais faire d’elle par contre, c’est une toute autre histoire. Non, Je ne voulais pas vraiment avoir un grand impact dans sa vie, je m’en foutais complètement. Je voulais simplement m’amuser un peu. Je fis un tout petit pas vers l’avant. Me rapprocher d’elle. Qu’elle sente ma présence persistance sur elle, qu’elle puisse presque sentir la chaleur de mon souffle sur ma peau. Il faut lui rappeler qu’elle est dans cette situation et qu’elle ne pourra pas s’en sortir si facile. Une petite phrase bien lancée par ci et par-là ne m’empêcheront pas de m’amuser à ses dépens. « Oh très chère, Je n’ai que ton bien-être académique à cœur. » Ouais, et puis hier j’ai surpris un chat qui jonglait dans ma cuisine. Il y avait une toute petite dose de poison dans ses paroles, j’aimais ça. Mais ça ne lui ressemblait pas vraiment, elle qui me semblait toujours si fragile et délicate.
Quelqu’un s’approcha de nous, dos à ma douce victime. Surement une amie, elle semblait vouloir lui parler, peut-être même la sauver des crocs du terrible serpent que je suis. Mais il en était hors de question. Je levai mon regard par-dessus l’épaule de la jeune Summerbee pour aller le planter directement dans celui de la nouvelle venue. Perçant, violent et menaçant. Peu importe les nobles intentions de cette jeune femme, elle se retourna rapidement et partie aussi rapidement qu’elle était venue, sans faire de bruit et surtout sans me déranger dans mon petit jeu. À peine l’intrus repartis, Orphée me surpris encore dans l’intimité de mes pensées : « Est-ce que tu m'espionnes ? » Un petit rire trahissait sa gêne, peut-être même son inquiétude, je la comprendrais. Et puis, je n’appellerais pas ça de l’espionnage. Disons seulement que je me fais un point d’ordre de porter une attention particulière aux horaires et aux déplacements de ceux que j’aime bien torturer. Ça m’amuse et ça occupe mes temps libres. Mais devrais-je tout de suite lui avouer et la laisser patauger encore un peu dans son doute. « Oh Orphée, tu ne crois pas que j’ai autre chose à faire que de suivre tes faits et gestes ? Je passais par le parc et je t’ai aperçue par la fenêtre c’est tout. Il ne faut quand même pas avoir peur de moi tout de même. » Oh oui, ais peur de moi, fais en sorte que la simple mention de mon nom te fasse trembler de tout ton être. Fais en sorte que mon image vienne hanter tes nuits et tes plus simples moments de répits. Je veux empoisonner ton existence, mais pas nécessairement pour te faire du mal, simplement pour m’amuser. Pour mon plaisir à moi, parce que je m’ennuis.
Pour que le jeu puisse continuer, il faut contrebalancer. Il ne faut pas la faire fuir tout de suite, il faut ménager les propos et les gestes, lui faire croire pendant un moment qu’elle est en sécurité, qu’elle n’a rien à craindre de moi, qu’elle s’imagine tout. Alors c’est à ce moment que le serpent vicieux que je suis va sortir de son trou pour venir l’attaquer là où ça fait mal. « Je crois Orphée, qu’on t’a raconté beaucoup de trucs assez horribles sur moi. Mais ce n’est pas vrai, je ne suis pas ce démon qui tant de gens tentent de dépeindre. » Oui, jouer à la victime. Jouer avec la victime.
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