alphie & teddy

- in my dreams around the water -

Je me entais énervé et j'avais pris mes affaires pour passer du temps à l'extérieur afin de retrouver mon calme. Je n'avais pas reparlé à Rhéa depuis que je l'avais croisé dans le couloir et que je lui avais dis que je lui reparlerai quand elle aurait sans doute moins honte de moi. C'était sorti tout seul et même si je me sentais un peu plus léger je ne me sentais pas mieux pour autant. Cela faisait quasiment dix ans qu'on était ensemble et pas une seule fois je n'avais vu ses parents. J'avais l'impression d'être un petit ami clandestin. Or, moi je pensais à l'avenir, je voulais qu'on se marie, qu'on fonde quelque chose de solide et des doutes venaient d'apparaître : pouvais-je avoir cela si elle me cachait comme un monstre ? Cette pensée me fit serrer les mâchoires. C'était peut-être ça, peut-être que j'étais qu'un monstre. C'était comme si je venais de sentir une brûlure sur ma cicatrise de morsure. Des fois je me disais que je n'aurai jamais du aller camper avec Clyde et sa famille. Rien de toute cela ne serait arrivé et peut-être alors, Rhéa aurait moins honte de moi. Je soupirais en descendant les marches pour aller à l'extérieur de l'université. Il faisait beau, un peu frais mais je n'étais pas un frileux. Rhéa avait cours, alors je savais qu'elle ne viendrait pas me déranger pour me demander des comptes. Je ne voulais voir personne. Je voulais juste me poser quelque part pour pouvoir dessiner. Dessiner, c'était ma bulle, la chose qui faisait que je m'exprimais quand j'avais des émotions négatives en moi afin de les extérioriser le plus possible. Je m'étais rendu près d'un arbre devant le lac pour pouvoir me ressourcer un peu. C'était toujours vers ces endroits-là que je me réfugiais. Je m'assis en tailleur avant de sortir une  feuille et mes crayons. Mes crayons moldus comme s'amusaient à dire mes amis. En attendant c'était les meilleurs crayons du monde, je faisais tous mes dessins avec. Oui, des dessins qui ne bougeaient pas forcément avec de l'encre magique mais au moins cela faisait comme si j'avais un peu de chez moi avec moi. Je commençais à dessiner mais je ne savais pas si c'était la colère ou pas mais je n'arrivais en rien et à force j'étais en train de froisser mes feuilles. Je n'étais pas inspiré et ça me m'énervait. J'arrêtais un instant pour contempler le lac. J'entendis alors une voix derrière moi et je levais la tête pour voir la personne qui arrivait à ma hauteur c'était Alphonse qui arrivait. « Alphie ! » J'avais un sourire qui apparaissait sur mon visage. Rien que ça présence commençait déjà à me calmer. Alphie je l'avais rencontré lors de ma deuxième année, le premier jour dans le Poudlard Express il était arrivé dans notre compartiment à demander s'il y avait une place et c'était comme ça que ça avait commencé. Comme le début avec mes autres meilleurs amis. « Tu sèches ? » Fis-je en riant légèrement. « C'est rare qu'on se croise hors de la salle commune. »