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heathens / twenty one pilots (alphie & josy)
Ven 18 Nov 2016 - 17:14
heathens
alphie & josy
Putain d'merde.
J'en ai marre. Ça y est, j'abandonne. J'quitte la fac, j'retourne chez mes parents, j'me terre sous ma couette, et j'dors jusqu'à la fin des temps. Bon plan, non ? Au moins, j'n'aurais plus à ressentir cette honte cuisante, cette envie de mourir, de me terrer comme un blaireau dans son terrier. Ouais, j'veux mourir. C'est fou, ça. Ça fais des mois que j'fais gaffe, que j'suis attentive à tout, et suffit d'un jour où j'suis mal réveillée pour que tout ce que j'ai mis au point tombe à l'eau. Suffit que Leo me regarde pour que j'perde pied et que j'veuille mettre fin à ma vie. Quelle blague. Même pas drôle en plus. Putain. Quelle horreur. Je sens mon sang battre contre ma tempe, me fracassant le crâne de ce rythme à trois temps si régulier. Boum boum. Boum. Boum boum. Boum. Boum boum. Boum. Et ce couloir qui n'en finit pas, et ces gens qui me bloquent le passage, et cette envie de partir loin pour ne plus jamais avoir à recroiser son regard un jour. Et là, vous comprenez tout, non ? Non ? Ok, que j'vous explique. Leopold, j'le regarde toujours en douce. Il m'arrive d'agir comme une véritable psychopathe, et de le fixer pendant dix bonnes minutes sans qu'il ne s'en rende compte. Du coup, bah, j'ai fais ça, aujourd'hui. Sauf que ça s'est pas trop passé comme prévu. Il se trouve qu'un des potes de Leo m'a cramé, en fait. Et qu'il a prévenu le fameux objet de mes désirs. Qui est venu me voir, pendant que son pote se foutait de ma gueule. Bref, la honte, l'envie de mourir, vous comprenez maintenant, hein ? Merci.
Autant dire que quand j'ai passé la porte de la salle commune des Summerbee, j'en menais pas large. J'étais censée aller en botanique mais, franchement, j'en avais absolument pas envie. L'image de ma défaite cuisante me donnait envie de me rouler en boule sous ma couette pour hiberner. Franchement, et malgré ma passion dévorante pour cette matière, non, j'avais pas envie d'aller en botanique. Si on disait ça à mes amis, je crois qu'ils seraient réellement inquiet, tant j'aime ça. En temps normal, louper ce cours-là, ça serait inimaginable, pour moi. Pourtant, là, actuellement, la seule chose à laquelle je peux penser, c'est me poser dans un coin où je serais tranquille, me fumer un petit pétard, et ne plus jamais recroiser Leo de toute ma vie. Ouais, ça serait le rêve, ça, en fait. Ça serait même peut-être encore mieux que le rêve. Le nirvana. Comment ça j'abuse ? Absolument pas, d'abord ! Je suis tout ce qu'il y a de plus sérieuse, même. Enfin, franchement, vous devriez le savoir, maintenant, que je plaisante jamais... Non j'ris. D'la merde, tout ça. J'rigole tout l'temps. Même si ne plus jamais revoir Leopold, c'est réellement une bonne idée. Bref. Faut que j'me bouge, moi, un peu.
Mes pas me guident naturellement vers mon dortoir, que je trouve vide de toute vie. Tant mieux. J'crois que si j'vois qui que ce soit, cette personne risque de salement en prendre pour son grade. Le chemin jusqu'à mon lit se fait donc dans le plus grand des calmes, bien que mes doigts tapotent nerveusement sur ma cuisse. J'ai un besoin de bouger qui m'oppresse, et lorsque je met la main sur mon oreiller pour récupérer Marie-Jeanne, bien caché dessous, cette nervosité disparaît entièrement. Marie-Jeanne, elle a ce pouvoir, sur moi. Elle a toujours eu un pouvoir, sur moi, en fait. J'avais tendance à souvent la personnifier, mais j'vous mentirais même pas en disant que c'est ma meilleure amie. Alors qu'elle n'est même pas humaine. Mais, en réalité, c'est encore mieux que ça. C'est comme si j'étais amoureuse, en fait. La consommer, la fumer, la produire... Le après. C'est encore mieux qu'après le sexe, si vous voulez tout savoir. Ouais, Marie-Jeanne, c'est la meilleure quoi. Du coup, aujourd'hui, j'vais en profiter. Ne plus penser à Leo, me concentrer sur mes potes, les gens que j'aime, tout ça quoi. Du coup, j'roule rapidement mon joint, et j'rejoins de nouveau la salle commune. Qui est vide. Tant mieux, remarque, pas trop envie que quelqu'un vienne m'embêter. J'ouvre rapidement la fenêtre, du coup, et j'me pose sur le rebord, avant d'allumer le bout d'mon joint. Rapidement, la toxine se faufile dans mes poumons, et lorsque j'expire, c'est incroyablement libérateur. Le nirvana, j'vous ai dis. Mieux qu'un orgasme, j'vous ai dis. Pourtant, quelques taffes plus tard, c'est un soupir qui s'échappe de mes lèvres, faisant s'envoler la fumée blanchâtre à travers la fenêtre. Derrière moi, j'ai entendu la porte de la salle commune s'ouvrir, et j'ai pas trop envie qu'on m'fasse chier. En jetant un coup d'œil derrière, j'suis pourtant rassurée. C'est Alphonse. Tant mieux. C'qui est cool, c'est qu'il m'a pas encore remarqué. « Bah alors, tonton Alphie, t'as découvert c'que c'était que penser ? » Et je vous promet, réellement, que le sursaut qui le prend lorsqu'il entend ma voix est encore plus magique que ma baguette.
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Re: heathens / twenty one pilots (alphie & josy)
Ven 23 Déc 2016 - 13:52
heathens
Josy & Alphonse
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.
« Si mon cours ne vous intéresse pas Blackwood, retournez donc vous coucher ! » Affalé sur sa table et à moitié endormi, Alphonse n’avait pas entendu son professeur de sortilèges. Pourtant, cela faisait deux bonnes minutes que ce dernier lui avait posé une question sur un sort et attendait, plus ou moins patiemment, une réponse de sa part. « Excusez-moi professeur, je ne me sens pas très bien » finit-il par bredouiller, les yeux dans le vague. « Et bien dans ce cas, allez à l’infirmerie par Merlin ! » rétorqua vivement le vieil homme, agacé par la nonchalance de l’étudiant qui avait à peine sourcillé suite à sa remarque.
En vérité, Alphonse se sentait bien. Du moins, il n'était pas malade. Il était seulement fatigué et d’humeur morose suite à son bref séjour dans la demeure familiale. Comme toujours, retourner à Achnasheen avait été une épreuve pour lui, et il avait beaucoup de mal à chasser ses idées noires. La faute, sans doute, à l’ambiance moribonde qui régnait dans ces lieux chargés de mauvais souvenirs. Pourtant, son frère et ses sœurs étaient là pour rendre cette visite plus supportable, mais il n’y avait rien à faire … à chaque fois qu’il remettait les pieds là-bas, il en ressortait anéanti. Alphonse finit par jeter un ultime coup d’œil vers son professeur avant de rassembler - rapidement - ses affaires et quitter la salle de cours. Et merde, encore une fucking journée qui commence mal… songea t’il, dépité, en balançant son sac sur ses épaules.
Une fois encore, le summerbee s’était barré d’un cours sans aucune raison valable, et il savait très bien que tout cela finirait par se payer tôt ou tard. Mais qu’importe. Là, tout de suite, il avait besoin de prendre l’air. Besoin de se changer les idées et penser à autre chose qu’à sa famille, et en particulier à sa mère qui hantait – encore et toujours – son esprit tourmenté. Une fois dehors, Alphonse inspira profondément et se mit à vagabonder sans but dans les couloirs de l’université ; slalomant entre quelques étudiants qui allaient et venaient un peu partout dans le château. Maintenant qu’il avait la matinée devant lui, il allait enfin pouvoir vaquer à ses occupations et profiter au maximum de ce temps libre pour avancer dans ses projets. Il pensa notamment à la prochaine sortie qu’il allait devoir organiser pour son club durant les semaines à venir. Projet qui n’avait pas avancé d’un chouia depuis des jours …
L’esprit en ébullition et absorbé par ses pensées, Alphonse ne s’était pas rendu compte qu’il était arrivé devant sa salle commune. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur, après avoir poussé machinalement la grande porte ronde, qu’il réalisa où il était. « Bah alors, tonton Alphie, t'as découvert c'que c'était que penser ? » Surpris par une voix enjouée qui lui parvint du fond de la salle, Alphonse ne put se retenir de sursauter. Oh, c'était quoi ça ?! Pensa-t-il en balayant la salle commune de son regard noir. Josy. Au fond de la pièce, assise sur le rebord de la fenêtre, la petite brune le dévisageait avec un regard amusé. Comme à son habitude, elle tenait dans sa main sa plus fidèle amie : Marie-Jeanne, une dame qu'Alphonse connaissait bien, mais qu’il ne portait pas particulièrement dans son cœur. « Bordel Josy, tu m’as fait peur » lança-t-il avant de la rejoindre. « Qu’est-ce que tu fous là ? Tu devrais pas être en cours ? » Continua-t-il avant de poser son sac et grimper à son tour sur le rebord de la fenêtre.
En vérité, Alphonse se sentait bien. Du moins, il n'était pas malade. Il était seulement fatigué et d’humeur morose suite à son bref séjour dans la demeure familiale. Comme toujours, retourner à Achnasheen avait été une épreuve pour lui, et il avait beaucoup de mal à chasser ses idées noires. La faute, sans doute, à l’ambiance moribonde qui régnait dans ces lieux chargés de mauvais souvenirs. Pourtant, son frère et ses sœurs étaient là pour rendre cette visite plus supportable, mais il n’y avait rien à faire … à chaque fois qu’il remettait les pieds là-bas, il en ressortait anéanti. Alphonse finit par jeter un ultime coup d’œil vers son professeur avant de rassembler - rapidement - ses affaires et quitter la salle de cours. Et merde, encore une fucking journée qui commence mal… songea t’il, dépité, en balançant son sac sur ses épaules.
Une fois encore, le summerbee s’était barré d’un cours sans aucune raison valable, et il savait très bien que tout cela finirait par se payer tôt ou tard. Mais qu’importe. Là, tout de suite, il avait besoin de prendre l’air. Besoin de se changer les idées et penser à autre chose qu’à sa famille, et en particulier à sa mère qui hantait – encore et toujours – son esprit tourmenté. Une fois dehors, Alphonse inspira profondément et se mit à vagabonder sans but dans les couloirs de l’université ; slalomant entre quelques étudiants qui allaient et venaient un peu partout dans le château. Maintenant qu’il avait la matinée devant lui, il allait enfin pouvoir vaquer à ses occupations et profiter au maximum de ce temps libre pour avancer dans ses projets. Il pensa notamment à la prochaine sortie qu’il allait devoir organiser pour son club durant les semaines à venir. Projet qui n’avait pas avancé d’un chouia depuis des jours …
L’esprit en ébullition et absorbé par ses pensées, Alphonse ne s’était pas rendu compte qu’il était arrivé devant sa salle commune. Ce n’est qu’une fois à l’intérieur, après avoir poussé machinalement la grande porte ronde, qu’il réalisa où il était. « Bah alors, tonton Alphie, t'as découvert c'que c'était que penser ? » Surpris par une voix enjouée qui lui parvint du fond de la salle, Alphonse ne put se retenir de sursauter. Oh, c'était quoi ça ?! Pensa-t-il en balayant la salle commune de son regard noir. Josy. Au fond de la pièce, assise sur le rebord de la fenêtre, la petite brune le dévisageait avec un regard amusé. Comme à son habitude, elle tenait dans sa main sa plus fidèle amie : Marie-Jeanne, une dame qu'Alphonse connaissait bien, mais qu’il ne portait pas particulièrement dans son cœur. « Bordel Josy, tu m’as fait peur » lança-t-il avant de la rejoindre. « Qu’est-ce que tu fous là ? Tu devrais pas être en cours ? » Continua-t-il avant de poser son sac et grimper à son tour sur le rebord de la fenêtre.
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Re: heathens / twenty one pilots (alphie & josy)
Lun 23 Jan 2017 - 14:51
heathens
Josy & Alphonse
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.
Marie-Jeanne se portait à mes lèvres avec une habitude qui me troublait. À quel moment avais-je commencé à dériver ? À quel moment Marie-Jeanne avait-elle commencé à prendre tant de place dans ma vie ? Dans ma tête résonnait les mille et un sermon que m'avait déjà fait Leopold, ou même Yacob. Fumer, c'était mauvais pour moi, ça n'était pas nouveau. Et, à voir le regard d'Alphonse sur le cône entre mes doigts, il en pensait la même chose. Sa question concernant mes cours me mit légèrement mal à l'aise. Ouais, peut-être bien que j'avais cours. J'm'en souvenais même plus. J'm'étais pas posée la question, en réalité. Mon taux d'absence était sans doute un peu trop élevée, malgré que je prenais mes études au sérieux.
« Je crois que je suis supposée être en SACM... Mais j'suis même pas sûre, pour être honnête. Mais, et toi alors ? » Un sourcil arqué, mon regard qui ne quitte pas le sien tandis qu'il s'assoit près de moi. Alphy a toujours été un de mes amis les plus proches, depuis mon arrivée à Hungcalf. Un peu comme un frère, même si j'ai déjà Sean et Yacob pour ça. Il sait, en général, trouver les bons mots pour me convaincre de bosser, d'être un minimum sérieuse. Il arrive même à me calmer, lorsque je suis énervée, chose plutôt rare. Mais moi, qu'est-ce que je lui apporte ? Outre être une petite pile électrique insupportable, j'entend. « D'ailleurs... Tu crois que tu pourrais m'aider ? J'suis un peu larguée, ces temps-ci... » La faute à qui ? Marie-Jeanne, évidemment. Toujours elle, d'ailleurs.
Mon joint se reporte à mes lèvres, alors que j'adresse un sourire au garçon face à moi. J'ai l'impression que ça fait des millénaires que je ne lui ai pas parlé, alors que j'étais si proche de lui avant. J'me rappelais encore de la première fois où l'on s'était rencontré, à la soirée d'intégration d'Hungcalf. Lui, grand dadais, et moi, petite chose apeurée, qui découvre le château. Qui découvre l'ambiance festive, aussi. Et puis il débarque, m'annonce qu'il sera mon parrain, et qu'j'ai intérêt à finir bourrée, sinon il change de filleule. Drôle d'entrée en matière, tiens.
« Je crois que je suis supposée être en SACM... Mais j'suis même pas sûre, pour être honnête. Mais, et toi alors ? » Un sourcil arqué, mon regard qui ne quitte pas le sien tandis qu'il s'assoit près de moi. Alphy a toujours été un de mes amis les plus proches, depuis mon arrivée à Hungcalf. Un peu comme un frère, même si j'ai déjà Sean et Yacob pour ça. Il sait, en général, trouver les bons mots pour me convaincre de bosser, d'être un minimum sérieuse. Il arrive même à me calmer, lorsque je suis énervée, chose plutôt rare. Mais moi, qu'est-ce que je lui apporte ? Outre être une petite pile électrique insupportable, j'entend. « D'ailleurs... Tu crois que tu pourrais m'aider ? J'suis un peu larguée, ces temps-ci... » La faute à qui ? Marie-Jeanne, évidemment. Toujours elle, d'ailleurs.
Mon joint se reporte à mes lèvres, alors que j'adresse un sourire au garçon face à moi. J'ai l'impression que ça fait des millénaires que je ne lui ai pas parlé, alors que j'étais si proche de lui avant. J'me rappelais encore de la première fois où l'on s'était rencontré, à la soirée d'intégration d'Hungcalf. Lui, grand dadais, et moi, petite chose apeurée, qui découvre le château. Qui découvre l'ambiance festive, aussi. Et puis il débarque, m'annonce qu'il sera mon parrain, et qu'j'ai intérêt à finir bourrée, sinon il change de filleule. Drôle d'entrée en matière, tiens.
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Re: heathens / twenty one pilots (alphie & josy)
Mar 28 Fév 2017 - 13:47
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