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Re: Let us give way to the duel. - Xavier
Dim 4 Déc 2016 - 1:00
Let us give way to the duel
Xavier & Hélios
Je ne dis pas ces mots avec une grande gaieté de cœur. On ne peut pas déballer tous ses sentiments en étant joyeux, surtout quand ils provoquent autant de peine. Je ne dis pas ça non plus pour lui faire du mal, simplement pour qu'il parvienne à comprendre pourquoi, après ce duel, je suis parti comme un voleur. J'estime qu'il doit avoir une explication et des détails sur ce que je ressens depuis tant de temps. Je ne lui en parle pas parce que le sujet de Neo a toujours été sensible et que pendant sa relation, je n'osais pas. J'avais, à cette époque, la sensation de le perdre de jour en jour et lui faire savoir mon avis négatif sur sa liaison n'allait pas le rapprocher de moi pas vrai ? Tout ce temps je me suis tue en pensant que c'était la meilleure solution mais là, je ne peux plus. Je suis face à une situation qui clairement, me dépasse et j'ai besoin d'exprimer ce qui me rend mal. Il n'est pas le seul à souffrir de cette situation. J'ai toujours eu l'impression de l'aimer plus qu'il ne m'aimait mais c'est la première fois que je l'exprime à voix haute. Et puis, je n'ai pas tout à fait tort non ? Il s'est mis avec quelqu'un d'autre tandis que moi, comme un con, j'ai attendu son retour. Je suis d'un stupide... Je n'ai jamais cherché à draguer quelqu'un d'autre Hélios. Le seul que j'ai tenu dans mes bras, le seul que j'ai embrassé, le seul avec qui j'ai partagé des choses intimes... c'est lui. Mais ce n'est pas son cas. Lui, il a Neo. Il l'aime encore vu son comportement, c'est évident. Je suis en travers de son chemin et il est temps que je m'efface. Je ne m'étais jamais vu comme un frein à son évolution jusqu'à aujourd'hui. Jusqu'à ce qu'il me balance ce sort en pleine figure.
"Je sais que tu n'as rien voulu de tout ça. Tu n'es pas un monstre. Mais ce qui est fait est fait." Comme on dit. Je n'aime pas les phrases toutes faites d'ordinaire mais celle-ci s'applique plutôt bien à la situation non ? Je baisse la tête vers le sol, pas du tout apte à le regarder dans les yeux. Je sais qu'il ressent de la peine, je le ressens dans mon propre corps. Même si nous sommes en désaccord aujourd'hui, nous sommes encore émotionnellement et physiquement connectés. Ce n'est pas comme si on pouvait effacer vingt-six années de vie commune d'un seul coup de baguette...
Me libérer de mes obligations ? Est-ce qu'il le voit vraiment comme ça ? Est-ce qu'il considère que tout cet amour que j'ai eu pour lui, je l'ai forcé parce qu'il est mon frère ? Non. Et s'il pense ça, c'est que c'est lui qui n'a rien compris. Pendant des années je me suis battu pour pouvoir l'aimer, gardant silence et secret en permanence pour son bien. Pour le nôtre. Je pensais que ce que j'éprouvais était partagé. Je ne peux pas dire qu'il ne m'aime pas, ce serait mentir, mais cet amour n'est pas entier. Non, il est partagé à vrai dire. Avec Neo. Et c'est peut-être ça que je n'ai jamais réussi à avaler en fin de compte, qu'on puisse me passer en second plan. J'ai cet égoïsme de vouloir être le premier dans le cœur d'Hélios, est-ce mal de ma part ?
"Ne tourne pas les choses de cette façon, tu sais très bien que c'est pas ça." Dis-je, arrêtant sa course vers la porte, la sortie et donc, la fin de tout ce qui fait qu'on est si beaux ensemble. "Il n'y a jamais eu d'obligation, jamais eu de souffrance continuelle comme tu dis. Tu n'as pas le droit de dire que je ne fais que souffrir en ta présence parce que c'est faux. Je t'aime tellement, tu es le seul à mes yeux. Oui j'ai eu mal, oui je n'ai pas supporté que pendant deux ans, ton cœur batte pour quelqu'un d'autre que moi, que tes yeux soient tournés vers un autre visage que le mien. C'est égocentrique mais c'est la réalité. Mais si tu crois que me jarter de la sorte va me rendre heureux, tu te goures." C'est après une petite seconde d'hésitation que je m'approche de lui et l'empêche définitivement de sortir en le prenant par la taille, enfouissant mon visage désormais mouillé dans sa nuque. S'il croit vraiment tout ça, je n'ai plus qu'à mourir. Je ne vois pas l'intérêt de vivre sans lui, même si je peux avoir mal des fois.
"Je mourrais sans toi. Je t'ai ouvert mon cœur sur ce que j'ai ressenti pendant trois ans et c'était peut-être abrupte à cause de la colère, de ce duel stupide... Au fond de moi, j'aimerai juste que tu fasses un choix parce que j'ai beau me dire que vous n'êtes plus ensemble, je sais que vous vous aimez encore tous les deux. Derrière cette haine, ces ressentiments... Il t'a embrassé. Il t'a embrassé et moi, je ne suis que ton frère. Je n'ai pas le droit de vivre ma vie entière à tes côtés en tant qu'amant et amoureux alors que lui, si. Je suis clairement en position d'infériorité et pendant deux ans j'ai cru que tu m'y plaçais également. Je ne souffre pas d'être avec toi Hélios, je souffre de l'amour que tu éprouves pour lui. Je ne peux pas t'en empêcher, je n'en ai pas le droit..." Je le force à se retourner et prends son visage entre mes mains, osant enfin le regarder. Nous avons le même regard mouillé et douloureux, c'est insoutenable.
"Choisis-moi... Je sais que je ne suis pas le meilleur choix socialement et bibliquement parlant mais... Choisis-moi."
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Re: Let us give way to the duel. - Xavier
Dim 4 Déc 2016 - 1:28
Let us give way to the duel.
Xavier & Hélios
Ce qui est fait est fait. Je le sais. Jamais je n’aurais dû m’emballer, jamais je n’aurais dû lui faire payer le prix de mes sentiments. Il était mon frère avant toute chose, il était de mon sang, de ma famille et rien que pour ça, je n’aurais jamais dû le faire souffrir. Mais il est également l’homme que j’aime, celui qui me fait sourire quand ça ne va pas, qui supporte mes conneries sans broncher et que je fais souffrir en retour. Je suis honteux de mes actes. Aveuglé par l’amour que je portais à Neo, j’en avais oublié ce cœur qui battait en même temps que le mien, à l’unisson depuis bien des années. Comment avais-je pu lui faire ça bordel ? J’avais pensé à mon bonheur, pensant qu’il comprenait, qu’il n’en était pas plus touché que ça. J’avais été si stupide. Enfant pourri gâté je n’avais pensé qu’à ma propre personne, comme si j’étais le nombril du monde. Je n’avais pensé qu’à mes propres souffrances, qu’à mes propres peines sans prendre en compte celles de Xavier. Et c’est pour ça, oui, c’est pour ça que je décide de le laisser s’en aller. C’est pour ça que je décide de lui ôter ce poids que je représente à l’heure actuelle.
Je me tourne vers cette porte, le regard aveuglé par ce flot de larmes salées. L’abandonner était la pire des choses que je me voyais contrait de faire. Je m’arrachais mon âme et ce, littéralement. Déposant mon cœur à ses pieds, dans cette chambre qui avait été à de nombreuses reprises le seul témoin de notre amour. Pourtant, au moment où ma main se poser sur cette poignée glacée, je l’entends parler et mes yeux se fermes. Mes lèvres se pincent alors que j’étouffes un sanglot. Pitié arrêtes, c’est déjà assez dur ainsi, je le fais pour nous, je le fais pour toi. Parce que oui, c’est ainsi que je le voyais. A quoi bon rester si c’était pour le voir pleurer ? Si c’est pour le voir subir mes sautes d’humeurs, les conséquences de mon cœur vacillant. J’avais eu la naïveté de croire que son amour était chose acquise et ce, en n’importe quelles conséquences et situations. Encore une fois, j’avais été bien stupide. Je sens son corps se coller à moi, son visage s’enfuir dans mon cou et là, mon corps est pris de soubresauts alors que les sanglots ravagent mon âme.
Non, il n’est pas que mon frère, il est tellement plus que ça. Cet amour interdit, incompris de cette population magique et même moldue. Il est la seule personne à lire en moi comme dans un livre ouvert. Il est cet homme chez qui je retrouve une sécurité certaine, que je ne pensais pas pouvoir perde un jour. Et pourtant, étais-ce bien raisonnable de continuer de la sorte alors qu’il en souffrait clairement. Le regard toujours fermé, la tête penchée en avant, je serre cette poignée que je n’ai toujours pas daignée lâchée. Je me sens tomber, sombrer, mourir contre ce corps que je connais si bien. Faites que la douleur cesse, ça fait bien trop mal pour que je puisse la supporter. Si j’avais souffert de ma rupture avec Neo, là, c’était d’autant plus douloureux. Neo était entré dans ma vie sentimentale il y a trois ans, Xavier était là depuis bien plus longtemps. Mes sentiments se mêles aux siens, mes douleurs, mes joies, mes peines. Nous sommes liés d’une manière si spéciale, que souvent, je n’ai pas l’impression d’être seul et ce, même si physiquement il n’est pas présent. Je me mords l’intérieur de la joue, ouvrant enfin les yeux quand il me retourne pour me faire face.
Nous pleurons à l’unisson, comme deux êtres parfaitement compatibles. Ses mains encadrent mon visage. Je tremble devant ses paroles, devant ce choix qu’il m’impose, devant cette supplication, cette plainte silencieuse. Je ne détourne pas les yeux, comme perdu dans les siens. Comment pourrais-je le choisir en sachant que, d’une manière ou d’une autre, il avait bien trop souffert à cause de moi ? Comment pouvais-je le choisir, alors que la réalité, il l’avait dite à voix haute. J’aimais toujours Neo. « Comment…comment pourrais-je te faire ça Xavier ? Es-tu capable d’accepter que le temps emporte mes sentiments pour lui ? Si je te dis que je te choisis, serais-tu capable de ne plus souffrir face à l’évidence ? » J’avais dit ça d’une voix tremblante, brisée, anéantie. Mes mains se posent sur les siennes, mon regard est suppliant. « Bien sûr que je te choisis Xavier, je te choisirais toujours si tu me poses la question. Mais…ne me demandes pas d’effacer mes sentiments à son égard, pas du jour au lendemain, ça m’est impossible…j’y arriverais pas… » Parce que c’était également une évidence, un amour de deux ans ne peut s’effacer d’un revers de la main, pas dans mon cœur, pas de mon point de vue.
« Je l’aime…Oui…mais toi Xavier, tu devrais le savoir, tu es toute ma vie. Je…je peux pas vivre sans toi putain. Si tu m’abandonnes, je deviens quoi moi ? Je…je devais quoi si tu pars, si tu me laisses. Xavier…je deviens quoi putain…je t’en supplies part pas…ne part jamais j’ai pas appris à vivre sans toi, je veux pas apprendre à vivre sans toi… » Cette fois j’ai du mal à parler, paroles entre coupée de sanglots violents, de hochets de peine de panique.
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Re: Let us give way to the duel. - Xavier
Dim 4 Déc 2016 - 1:50
Let us give way to the duel
Xavier & Hélios
Je ne suis pas du genre à poser des ultimatum pour le fun. C'est même pas trop mon truc en fait. Mais là, bizarrement, je le fais. Non, un choix en fait. Qu'il fasse un choix. Je ne lui demande pas d'oublier Neo du jour au lendemain, mais simplement de ne regarder que moi pour la suite. Neo ne le mérite pas, j'en suis persuadé. Je ne dis pas là que je suis mieux que lui, simplement qu'il n'est pas fait pour mon idiot de frère. Je veux juste qu'il me choisisse pour que je n'ai plus à me soucier d'une possible réconciliation entre eux. Je ne veux pas qu'un jour prochain, il revienne vers moi souriant en m'annonçant qu'il remet le couvert avec Neo. C'est franchement quelque chose que je ne supporterai pas d'entendre, non ça jamais.
En même temps, qui je trompe avec cette supplication... Les sentiments, c'est comme pour nous, ça ne se choisit pas. Si Hélios aime toujours Neo, ce n'est pas pour rien n'est-ce pas ? Je suis parfaitement conscient que ça ne s'efface pas du jour au lendemain, que ce n'est pas un choix de continuer à l'aimer de la sorte. Je sais tout aussi bien qu'il est toujours follement amoureux de lui même s'il ne se l'avoue pas. Je souhaite son bonheur c'est vrai et pendant un tout petit temps j'ai pu penser que Neo l'aiderait à cela mais le temps a prouvé que c'était faux. Qu'il l'avait rendu triste, même. Je demande ce choix sans être certain de pouvoir assumer le duel qui allait m'opposer aux sentiments de mon jumeau pour son ex. Que suis-je idiot ma foi... Je reste silencieux pendant qu'il me parle, ne sachant que répondre ou comment prendre ses propos. Je ne sais pas non plus ce que je dois en penser, si c'est positif ou négatif, si je dois abandonner ou continuer à persévérer pour obtenir l'amour plein et entier de mon frère. Pourquoi s'inflige-t-on ça lui et moi, depuis toutes ces années ? Pourquoi ne sommes-nous pas simplement des jumeaux sans histoire ? C'était certain que ce genre de problème allait arriver. On s'est foutu dans la merde tous les deux.
"Je ne veux pas non plus, je ne peux pas. Je ne peux pas t'abandonner. Ma vie sans toi n'a aucun sens. Pour une fois, je suis perdu Hélios et je ne sais pas quelle décision prendre pour que tu sois heureux. Je veux que tu sois heureux... C'est tout ce que je souhaite dans la vie. J'aimerai tellement pouvoir te suffire..." C'est question de ça, non ? L'amour que je lui porte n'est pas suffisant. Peut-être que c'est moi le problème en fin de compte... Je ne lui apporte pas assez. Sinon il n'aurait pas eu ce coup de foudre pour Neo, il n'aurait pas ressenti le besoin d'aller vers lui. Quand on est heureux avec quelqu'un, on ne va pas voir ailleurs n'est-ce pas ? J'ai la nausée rien que de penser qu'il puisse aller dans d'autres bras que les miens par déception. Et si je n'étais simplement pas suffisant...
Je le prends à nouveau dans mes bras et le sers fort - trop fort même peut-être. Je ne sais que dire de plus pour le moment, trop de choses tourbillonnent dans mon esprit pour que je formule des phrases claires et cohérentes, qui soient pensées et pas dites comme ça, sans réfléchir. Je respire profondément, ferme les yeux en caressant sa chevelure et son odeur me rassure. Après quelques minutes passées ainsi, je commence à m'apaiser un peu. Je ne sais pas si c'est le cas pour lui mais je commence, moi, à réfléchir un peu mieux. Je finis par nous écarter l'un de l'autre et essuie mes yeux ainsi que mon visage, avant de faire de même avec le sien. "Tu as raison. Je ne peux pas me battre contre cette évidence : tu l'aimes encore. Je dois faire avec. Et si vient un jour où... vous vous remettez ensemble, je saurais m'effacer. Pas t'abandonner, non ça jamais, mais laisser la place à un amour plus... normal. Même si pour moi, il n'y aura jamais personne capable de prendre ta place. Est-ce qu'on peut... tirer un trait sur tout ce qui a été dit et rester ensemble, Hélios ? Est-ce que tu te sens capable de rester à mes côtés malgré tout ce que j'ai pu dire ?" Il est important que pour la suite, il n'y ait plus de gêne. Parce que la gêne, c'est le début de la séparation...
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Re: Let us give way to the duel. - Xavier
Dim 4 Déc 2016 - 17:23
Let us give way to the duel.
Xavier & Hélios
Mon cœur se fend sous ses paroles. Comment pouvait-il croire qu’il ne me suffisait pas ? Non, c’était bien plus compliqué que ça. Avec Neo, j’avais pu m’épanouir aux yeux des gens sans chercher à me cacher, sans craindre qu’on se fasse prendre…avec lui, il n’y avait jamais eu de relations cachées, alors qu’avec Xavier, tout était terré dans le silence le plus complet. Si je l’avais longtemps supporté, je pense qu’à un moment ou un autre, j’avais éprouvé le besoin d’être aimé en public. J’avais ressentis ce besoin de vivre ma sexualité aux yeux des autres, de me sentir aimé loin de cette chambre que nous partagions. Les secrets, je n’avais jamais aimé ça, surtout quand il s’agissait de Xavier. Comment allions nous vivre par la suite ? Cachés de tous, des jumeaux vivants ensemble et ce, durant bien des années après leurs études, ça attirera des soupçons évidents. C’était ça le souci. Je n’étais pas aussi fort que lui, je supportais moins de choses que mon jumeau. Il était le roc, j’étais la neige fondante au soleil, j’étais ce petit ruisseau calme alors que lui, semblait être l’océan déchaînée en pleine tempête capable de renversée des navires sans difficultés.
« Tu me suffit…tu m’as toujours suffi. » C’est la vie qui fait en sorte que nos chemins ne cessent d’être tourmentés par des obstacles qui, souvent, me sembles impossibles à traverser. Bordel, mais regardes nous ! Que sommes-nous au final ? Des frères ? Des jumeaux ? Des amants ? Un mélange de tout ça à la fois. Ça fait beaucoup à supporter pour un homme comme moi. Je dois sans cesse vivre avec ce don qui me terrorise, que je ne partage avec personne d’autre. Alors, si en plus je dois craindre de le perdre à cause de ce cœur ténébreux qui bat dans ma poitrine…je ne pouvais pas le supporter. Ses bras m’emprisonnent, les miens font de même alors que je le serre, m’accrochant à lui comme si je craignais de sombrer dans un trou sans fond. Ce contact me fait soupirer, mon corps se détend après plusieurs minutes, le silence s’imposant, me rassurant comme une douce caresse sur ma peau. J’ai du mal à respirer sous la pression de ses bras autour de moi, mais qu’importe, que j’étouffes contre lui me semble une mort merveilleuse. A vraie dire, il pouvait me tuer que je trouverais ça magnifique.
Après quelques instants, il se recule, essuyant nos visages rougit par les larmes, la peine. Aujourd’hui, j’avais manqué de le perdre…il avait failli partir, me laisser, m’abandonner. Ma gorge se serre de nouveau à cette idée, alors que les tremblements reprennent. Il devrait savoir que ce n’est pas une chose à faire avec moi. Dorénavant, cette peur allait toujours m’abriter. Si il l’avait fait une fois, il pouvait très bien recommencer…J’écoutes ses paroles, baissant les yeux vers ce sol qui me semble vacillant, bien trop instable. Te rends-tu comptes de la peine que j’éprouve là, de suite ? De cette peur qui me ronge face aux paroles que tu as dites ? Face aux révélations qui m’ont explosées en pleine gueule ? Te rends-tu seulement compte que, dès maintenant, je vais vivre dans la peur constante de te voir partir ? Je n’en suis pas sûr. Pourtant, je secoue la tête affirmativement, comme résignée à laisser cette conversation s’achever. « Je…oui je peux. » Non, non je ne peux pas, je ne pourrais jamais oublier cette phrase dite dans la salle. Je ne pourrais jamais oublier ton visage, ton regard quand tu me dis que tu ne veux plus me voire, que tu veux que je retourne avec l’homme qui t’a toujours fait de l’ombre.
« Je…je devrais y aller…On a déjà trop dormir ensemble cette semaine. » Peut-être avait-il besoin que je m’éloigne de lui ? Peut-être avait-il besoin de retrouver un semblant de liberté ? J’étais peut-être trop étouffant…Oui, peut-être qu’il étouffait à force de m’avoir collé à ses fesses de la sorte. Devrais-je le laisser respirer ? C’est ce que je me dis en tout cas.
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Re: Let us give way to the duel. - Xavier
Dim 4 Déc 2016 - 17:45
Let us give way to the duel
Xavier & Hélios
Je pense que nous avons pris un cap qui ne nous plait ni à l'un, ni à l'autre. C'est allé trop loin cette fois. Nous ne nous sommes jamais autant engueulés ou pris la tête. Et impossible de revenir en arrière... Rien qu'à voir son visage et l'expression de son regard, je regrette d'avoir dit ce que j'avais sur le cœur. Je pensais que cela ne changerait rien, qu'il me regarderait toujours de la même façon mais c'est faux. Désormais, notre relation a prit un tournant fatidique duquel il est possible que nous ne nous relevions pas. Et ça me fait peur. J'ai beau tenter de faire le fort, de me dire qu'on y survivra, que nous serons toujours unis lui et moi, ce n'est pas le cas. Je peux le voir rien qu'à son comportement. Tout a changé et en dévoilant mes plus profonds sentiments, j'ai poussé Hélios vers quelqu'un d'autre que moi. Je l'ai écarté involontairement de la trajectoire qui le guidait jusqu'à mes bras. C'est de ma faute. Tout est de ma faute si ça empire.
Il dit qu'il peut mais il me ment, on le sait tous les deux. Cela se devine qu'il n'en est pas capable, tout comme je ne peux pas oublier le sort qu'il m'a jeté. On n'efface pas ce genre d'événement ou de propos si facilement. Mais ce qui est pire, c'est que oui, il me ment. Jusqu'à présent, je ne pensais pas Hélios capable de me mentir mais les choses changent bien plus vite que je ne veux l'admettre. Il me cache tellement que je n'ai plus l'impression d'être la personne la plus proche de lui désormais... Mais alors, si ce n'est pas moi, qui est-ce hein ? Je pense être le seul capable de le comprendre.
"Oh. Si tu penses que c'est mieux." Je ne suis pas de cet avis, je ne vais pas mentir en disant que son choix me va mais je ne vais pas le retenir à mes côtés quand il est clair qu'il n'en a pas l'envie. À la manière dont il se tient, je crains que nous ne passions plus que de rares nuits ensemble et cette simple idée me transperce le cœur. Je ne sais pas ce qu'il faut que je fasse pour que tout redevienne comme avant. Si j'étais un tant soit peu rationnel, il serait évident pour moi que c'est impossible mais non, je m'efforce d'y croire, comme un con. Je détourne le regard quelques secondes et quand je le sens prêt à passer la porte de ma chambre, je me tourne de nouveau vers lui, déterminé à lui faire une offre qui certes, ne me rend pas joyeux, mais qui nous aidera tous les deux à faire le deuil de cette dispute horrible.
"Hélios ? Je ne veux pas te perdre. Tout ce qu'on s'est dit... c'est difficile. Toi comme moi, on n'est pas prêt d'oublier ça, c'est évident. Mais je veux repartir sur de bonnes bases avec toi. Ne passons pas la nuit ensemble, ni les prochaines d'ailleurs. Même s'il m'en coutera de ne plus t'avoir dans mes bras à chaque instant que dieu fait, que dis-tu de... nous laisser le temps de nous réapprivoiser l'un l'autre ? D'être juste ce que nous sommes à la base : des frères jumeaux attachés l'un à l'autre. Qu'est-ce que tu en penses ? Et ne me mens pas pour la raison que tu veux me faire plaisir ou quoi. J'ai besoin que tu sois franc." Je ne peux pas faire mieux, c'est la meilleure idée que j'ai eu. Je sais que ça peut nous être utile. Pas de ne plus nous voir, mais de ne nous comporter que comme des jumeaux et non pas des amants pendant quelques temps. Je suis persuadé que cela nous sera bénéfique même si je sais tout aussi bien qu'avec ou sans ça, je serai toujours amoureux de lui.
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Re: Let us give way to the duel. - Xavier
Dim 4 Déc 2016 - 20:13
Let us give way to the duel.
Xavier & Hélios
Comment allions-nous faire pour surpasser ça ? Pour redevenir ceux que nous étions autrefois ? Je n’en ai pas la moindre idée. A vraie dire, je ne sais même pas si c’est possible… Nous avions franchi cette limite qui, autrefois, me semblait impossible à franchir. Je me sens mal, terriblement mal. Je ne sais plus comment agir face à Xavier, comme si mon corps refusait de m’obéir, de reprendre nos habitudes. Cœur qui saigne, je me demande si la séparation n’est pas plus simple, plus évidente pour que nos cœurs cessent de souffrir, de se brutaliser mutuellement. La distance serait bien plus prompte à nous aider dans une telle situation. Du moins, c’est ce que je me disais, c’est ce dont je tentais vainement de me persuader. Alors, je lui dis qu’il vaudrait mieux que je dorme dans ma chambre, bien que l’envie de me blottir dans ses bras me tiraille les entrailles. J’ai envie de reprendre tout à zéro, de l’aimer encore et encore, de ne plus me soucier de ce qui c’est passer. Mais comment faire ? Comment faire alors que j’avais failli le blesser, alors qu’il m’avait blessé avec ses mots, remettant en doute tout ce que nous avions battis, construit.
« Je pense oui… » Non, je ne le pense pas, mais que pouvais-je lui répondre d’autre ? Pour la première fois je mentais à mon jumeau, je tentais de le préserver des sentiments qu’il éprouvait à cause de moi. Coupable de nos cœurs déchirés, coupable de nos âmes liées. Comment en étions-nous arrivés là ? Rembobiné nous ce film abominable, coupez la partie où tout à commencer à basculer… Je me mords la lèvre, légèrement tremblant. Je suis épuisé…épuisé de tout ça, de me battre contre une barrière invisible. J’aimerais juste m’endormir et ne plus jamais me réveiller. Oui, à l’heure actuelle c’est ce que je souhaite. J’aimerais plonger dans un sommeil profond, vivre dans mes rêves, me perdre dans mes cauchemars. Me tournant très lentement, mon corps se fend sous l’oppression de la peine que je ressens, de cet au revoir silencieux. J’espère qu’il me pardonnera…oui, qu’il me pardonnera de l’avoir malmené durant deux ans, alors que je cherchais la facilité dans les bras d’un autre. J’espère qu’il me pardonnera d’en avoir aimé un autre, d’en aimer encore un autre à l’heure d’aujourd’hui. Je tourne légèrement les yeux vers lui, cherchant à croiser ce regard posé ailleurs que sur ma personne.
Soupire douloureux, je lui tourne enfin le dos, près à fuir cette pièce qui, dorénavant, deviendra de plus en plus rare face à nos débats. Mais, alors que je veux partir, sa voix s’élève de nouveau dans la chambre. Je tourne la tête vers lui, essayant de comprendre ce qu’il veut. Est-il vraiment en train de te dire que vous deviez, dorénavant, n’être que des frères. Il a fini de t’achever sur place…Vingt-six ans d’amour pour en arriver là ? De simples liens fraternels ? J’ouvre la bouche et pourtant, je ne trouve rien à dire. Adieu ? Au revoir ? Je t’aime ne m’abandonnes pas ? Je n’en veux pas de ton lien de frère ? « D’accord, on va faire ça, si c’est la meilleure des solutions… » Si c’est ce que tu veux, alors, je me plierais à tes envies, oh, mon frère. Mon regard se plonge quelques instants dans le sien. Doucement, tremblant, je m’approche de lui et mes lèvres se posent délicatement sur les siennes. Un baiser au gout d’adieu, au gout d’au revoir…Un baiser qui fait plus de mal que de bien, un baiser qui n’annonçait rien de bon.
« Je t’aime Xavier, ne l’oublie pas. » Paroles prononcées contre ses lèvres, alors que mon regard restait fermé, plongé dans l’obscurité. Je recule et, sans attendre, je sors de cette chambre qui pouvait voir mon cœur giser aux pieds de mon double. Je pense que je n’ai jamais été aussi vite pour entrer dans ma chambre, le dos glissant contre cette porte qui accueillie mes larmes.