… et de trois petits pas ta silhouette vint se dessiner dans l’encadrement de la grande porte. Regardant de loin les silhouettes qui peuplaient la grande salle, tu admirais la décoration installée dernièrement dans cette dernière. Tu devais l’avouer, les Beer Flop avaient fait un travail magnifique, offrant une magie estivale. Tu te surpris à sourire en sentant le citron, le miel et les épices qui embaumés délicatement la pièce. Tu avais toujours été sensible à cette ambiance de Noël, sans doute parce que c’était à ce moment là que le mot famille avait réellement un sens. Chez toi, pendant cette période, tout était différent, transformé. C’était un peu comme si on mettait de côté les obligations, les devoirs et autres lourdeurs du quotidien pour vivre comme il se le doit le mot famille.

Trois petits pas supplémentaire et tout en découvrant le nom de ton cavalier pour la soirée (regard roulant vers le haut et soupir de déception) tu laissas dévoiler la longue robe d’un violet bordeaux et étincelante. C’était ta couleur favori, celle qui te correspondait sans doute le mieux par son mystère et son côté glamour que tu aimais tant. Délicatement tu balayas la salle du regard, croisant celui de connaissance, parfois d’amis à qui tu souris mais pas mal de personne inconnu ou alors tout juste croiser au détour d’un couloir. Hungcalf était si grand il fallait dire… Puis tes yeux reconnurent l’individu près du bar, pourquoi cela ne t’étonnait pas de le voir là bas et encore moins avec un verre de whisky pur feu à la main. A quoi bon faire l’éviter si tu voulais au moins danser pendant la soirée. Doucement, résignée, tu te dirigeas alors vers lui, alpaguant l’elfe de maison recyclé en serveur pour la soirée. « La même chose » demandas-tu en montrant le verre du brun à ta droite. Impoliment tu le reluquas de la tête au pied. Mouai le costume lui allait pas trop mal !

@Jules de la Rosière

It's Christmas time

Finalement, Lucy termine de se nettoyer seule, en utilisant la magie. Sous la surprise, tu te rends compte que toi-même, tu n’y as pas pensé. Honte sur les Lufkin de ne pas y avoir pensé. Tu hausses les épaules en réponse à la question de Lucy sur ce qui a pris Mina. Tu n’en as pas la moindre idée. En même temps, ce n’était pas à toi que s’adressait la question. Tu préfères, d’ailleurs, dévier le sujet sur l’absente de la soirée : Ophélia. Tu t’attends également à voir arriver Charlie, mais nulle trace de la Wright, à ton grand regret. Mais n’étant pas certaine que Lucy et Mina la connaissent, tu ne mentionnes pas son nom. Quant à Aubree, tu lui as demandé de venir, mais tu ne sais pas si elle osera. Ce sera la surprise. Lucy te sort de tes pensées en mentionnant l’arrivée d’Ophé, justement et tu te tournes vers la porte de la salle avec un grand sourire en la voyant traverser la foule. « Quoi de neuf dans l’univers d’Ophélia ? » demandes-tu, taquine à la jeune femme que tu connais depuis de nombreuses années avant qu’elle n’attire ton attention sur le froid entre les jumeaux McBee. Que se passe-t-il au royaume de la famille ultra recomposée et incompréhensible ? Ce que tu remarques, en tout cas, c’est que ton frère est avec eux, sans être venu vous voir. Tu fronces les sourcils, sous l’incompréhension. Kaelig fait alors son apparition et tu dissimules ton sourire qui s’agrandit en portant ton verre à tes lèvres lorsqu’il prend Ophélia par la taille. La jolie blonde aurait-elle craqué ? Tu jettes un coup d’œil à Lucy, et à Mina pour voir si elles ont grillé quelque chose, ou si elles sont au courant d’autre chose, mais… Tu ne perçois rien dans leurs regards. Tu te retournes alors vers les tourtereaux et balance : « Tiens ? Vous êtes passés aux choses sérieuses ? » avant de détourner la tête vers la porte d’entrée pour ne pas exploser de rire.

Heureusement, Aubree choisit cet instant pour faire une entrée discrète et tu la suis du regard, te retenant de t’exclamer à travers la salle pour lui souhaiter la bienvenue. « Je suis contente que tu sois venue ! » lui glisses-tu d’un ton enjoué à l’oreille en pressant légèrement son bras en guise de soutien. Cette fois, ton petit groupe est pratiquement complet. Il ne manque plus que Charlie. Tu regardes les personnes autour de toi, regrettant de ne pas faire plutôt équipe avec l’une d’entre elles avant que ton regard ne soit attiré par une fille (Phaedra) dont la main traine dans un saladier depuis quelques minutes déjà. « Et bah…. Celle-là, elle va prendre dix kilos avant la fin de la soirée si elle n’arrête pas de s’empiffrer ! » glisses-tu à tes amis de façon qu’eux seuls puissent t’entendre, avant d’éclater de rire. Parfois, entourée des bonnes personnes, tu peux être peste et mauvaise langue. Mais c’est ça qui est bon… Tu te tournes ensuite vers Mina pour opiner quand elle dit que vous allez passer une bonne soirée : « Oui, tant qu’on est ensemble, ça ne peut que bien se passer. »

HRP : Dark Coleen est de sortie ce soir.

Mon frère ne tarde pas de me répondre avec autant de poésie que moi. Après tout je lui avais mis la carotte sous le nez, c'était normal qu'il me réponde avec autant de virulence. Je le fixe un instant. Ce petit quoi ? Vas-y Alexander, lâche toi, je ne suis plus à ça près ! Je suis son regard et mon coeur se met à faire de la gymnastique dans ma poitrine au moment où je vois Jules entrer dans la Salle. Je n'ai pas oublié ses mots, comment il s'est servi d'elle pour me forcer la main. La colère s'écarte pour ne laisser que la douleur. Celle de voir mon frère mal et celle d'avoir eu des paroles tout aussi horribles envers Jules en lui évoquant sa mère. Ma main tremble et je décide de finir cul sec mon verre. Cela fait bien longtemps que je n'avais pas sentie cette chaleur qui me brûle la gorge pendant que le liquide alcoolisé traverse mon corps. J'attrape un second verre, une bière je crois, mais je ne fais pas vraiment attention, je veux juste me détourner de Jules. Ne pas croiser son regard, pour ne pas laisser les souvenirs m'envahir. Pour ne pas me rappeler la douceur de sa peau, cette sensation de légèreté et d'apesanteur que je ressens à ces côtés, tel un astronaute parmi les étoiles... Merde, je recommence, voilà ! Stupide Lufkin, concentre-toi ! J'ai déjà suffisamment à faire avec Alexander... un coureur de jupons à la fois, sinon je risque de ne pas sortir indemne de cette satanée soirée.

Alors que je lance un regard vide vers mon frère, nous sommes interrompus par Alfred... ou Alphonse... Blackwood, quoi. Génial, il ne manquait que lui ! Cette soirée devient un cauchemar. Je n'ai rien à reprocher au Summerbee, mais nous ne nous sommes jamais entendus, c'est physique. Ya des têtes parfois qui vous revienne pas sans raisons et c'est son cas. Je lui lance un regard plein d'ennuie, me contentant de hocher la tête en guise de salutations. Je pourrais lui signaler que oui, il dérange, qu'on se serait bien passé de sa charmante compagnie, mais ce soir je suis en rogne contre Lex et Jules, je n'ai même pas d'énergie à consacrer au Summerbee. Qu'il en profite, la trêve ne sera que de courte durée. De toute façon, je n'écoute déjà plus les lamentions du jaune. Mes petits yeux bleus sont fixés sur l'apparition tant désirée d'une tignasse blonde que je connais bien et alors que je trempe mes lèvres dans ma bière, ma tête et mon coeur se bloquent. Une minute, Jules m'avait dit bien connaitre mon frère...okay, mais jamais il n'avait mentionné Ophélia. Je les observe, sourcils froncés, réalisant que Jules fait en réalité beaucoup plus partie de la vie de mon entourage que ce que j'imaginais. Les mots du Grymm à la bibliothèque me reviennent à l'esprit, est-ce qu'il a aussi embobiné ma petite soeur ? Fait-elle aussi partie de son tableau de chasse ? A-t-elle aussi perdu son soutien-gorge en compagnie du beau brun. J'avale quelques gorgées de ma boisson, chassant cette idée ridicule de mon esprit. Non, jamais il n'aurait osé. En tant qu'ami proche d'Alexander, il n'aurait pas fait ça. C'est de la trahison. Les mecs et les potes, notamment, ne font pas ça entre eux. Je m'exclue, automatiquement de ce cas, la situation avec Jules étant beaucoup plus compliquée. Mais quand même, je n'imagine pas Ophélia et le Grymm ensemble.

Voilà désormais que j'entends mon frère m'interpeller, m'obligeant à me tourner vers lui et me privant pas la même occasion de la scène passionnante et intrigante qui se déroulait sous mes yeux quelques instants plus tôt. « Tu es ridicule, Alexander Apollon McBee. Ton manque de lucidité t'aveugle. Si tu n'étais pas mon frère bien aimé, je dirais même que ton débit de conneries ce soir frôle l'indécence. » Mon faux sourire illumine l'espace de quelques instants mon visage moqueur. Pour la première fois depuis le début de la soirée, je m'approche de mon jumeau écartant légèrement Blackwood au passage. Toujours aussi gênant celui là. Non, mais vraiment...T'es un grand garçon non ? Tu prends tes petites jambes de coquelet, tu mets une jambe devant toi, puis l'autre et tu vas voir quel binôme on t'a mis, ce n'est pas bien compliqué, quand même ? A moins qu'Alfred soit juste trop débile pour même savoir faire ça. Je préfère cependant l'ignorer pour me concentrer sur le Wright. J'agrippe alors le bras de mon jumeau, approchant mon visage près de son oreille avant de finir ma tirade dans un murmure glacial, désireuse de le lyncher « Fais attention, mon frère, la connerie pourrait te mener à ta perte. Et crois-moi, tu ne veux pas m'avoir comme ennemie. » Si j'avais été pieds nus, je lui aurais volontiers botter les fesses, mais je porte une superbe paire de talons ce soir. Il m'était inconcevable de les abimer pour Alexander. Concernant ma menace cependant, j'étais tout à fait sérieuse. J'avais, par deux fois, manqué d'entrer à Serpentard et Grymm, cependant j'avais refusé à chaque fois. Ce n'était pas pour rien et Alexander le savait pertinemment. Je sais être charmante, courtoise et adorable, mais si on commence à me taper trop sur le système, il m'arrive aussi d'exploser et généralement je peux me montrer aussi garce que Phaedra. Heureusement ce genre de situations n'arrivent que très rarement. Mais les insinuations de mon frère commençaient à me peser, surtout en présence du Summerbee, qui devait adorer me faire ainsi avec mon frère. Je m'écarte d'Alexander, pour enfin m'adresser au Summerbee, toujours dans nos pattes. « Dit Blackwood, tu n'aurais pas une demoiselle esseulée à aller retrouver ? » Je le regarde de haut en bas, le jaugeant. Si j'avais eu un monocle ou une paire de lunettes à rayon x, mon regard l'aurait certainement brûlé sur place. Et bien que la formulation n'y soit pas, je lui fais clairement comprendre que sa présence est de trop. En attendant sa réponse, je me détourne et j'observe un petit groupe se former non loin, composé de têtes bien connues, Lucy, Séra, Ophélia, Kaelig et Aubree. Je suis ravie de voir les deux Lufkins, je les adore autant qu'Ophé. Je considère même Kael, comme un frère! Quant à Aubree, je suis agréablement surprise de la voir, lorsque nous avions parlé de la soirée, je n'avais pas réussi à la convaincre de venir... visiblement une petite tête bleue s'en était aussi mêlée, ou bien Aubree avait changé d'avis. Je les observe un instant, un léger sourire aux lèvres. Ils sont tous proches des autres, agglutiner les uns aux autres, comme des atomes formant un ion. Je constate qu'au moins eux, passent une agréable soirée. Je lâche un soupir, presque envieuse de leur petit groupe. Au moins, eux, ils ne se coltinent pas le Wright aigrie.

D'ailleurs la voix de la rousse se fait entendre dans toute la salle. Enfin, on nous explique cette histoire de paire. Je lance un regard surpris vers la table. La création d'un cocktail, carrément ? Je ne m'attendais pas vraiment à ça, mais pourquoi pas. Petits, avec Alexander, nous allons dans le verger du voisin avec nos soeurs, pour ramasser les fruits tombés des arbres et avec nos mères nous réalisions ensuite nos propres jus de fruits maison. Le principe était le même. Seule la présence d'alcool allait rendre la digestion plus compliquée pour certains. Même si je trouvais l'idée séduisante, la présence d'Alexander et Jules me foutait toujours un coup au moral. Le défi, l'envie de gagner et de finir première n'était pas là. Je lance un regard vers mon frère pour voir sa réaction, tandis que je trempe, une nouvelle fois, mes lèvres dans mon verre...presque vide...L'humeur toujours maussade et la colère toujours présente.

T'es bien entourée, ça te fait plaisir de vous voir toutes les quatre réunies. Tu sais que tu vas passer un bon moment puisque vous êtes ensembles, même si la soirée ne démarre pas comme on l'avait tous prévu. Tu te marres quand Winnie te conseilles de pas trop te moquer puisque c'est vous qui l'avez organisée. Vous vous êtes dépassés sur la décoration, le buffet et les animations, y'a pas moyen que les Beer Flops se prennent une taule à cause d'une mauvaise ambiance. T'en es certaine, d'ici une heure la soirée sera transformée, tu t'es assurée que le punch était bien alcoolisé. « C'est vrai, on peut pas comparer l'incomparable. » Comparer les soirées surement très instructives du Lufkin avec celles des Beer Flops était un trop grand honneur. Tu prends d'ailleurs un air pincé lorsque tu vois ton amie fixer un peu trop Nott, appuyée sur ton épaule. Heureusement, Séra vient te réveiller en t'invitant à discuter potins. C'est l'un de tes sujets de conversation favoris, t'adore ça, parler de la vie des autres, te moquer quand t'en as l'occasion. Ca te permets de ne pas penser à tes problèmes, ça détourne ton attention, comme celle des autres. « J'ai quelque chose d'énorme. Bien plus que l'humiliation de Nott pendant le cours de vol en première année. » Tu les fais languir en affûtant ta langue de vipère. Tu prépares le terrain pour sortir la nouvelle qui allait faire des ravages pendant quelques semaines, ou plus. « Abigail Beaumont et Professeur Maui. » Tu ne dis rien de plus, accompagnés de ton expression lubrique ces deux patronymes se suffisent. T'attends le moment que tu préfères, celui où le choc s’étale sur les visages de tes interlocuteurs, ce moment qui précède le début d'une rumeur qu'ils vont prendre plaisir à répéter et déformer selon leurs envies. Mais cette fois c'est pas vraiment une rumeur, t'es consciente que tu joues avec le feu. Tu as vraiment eu la preuve de cette histoire dans les mains, une photo du barbu baraqué et de l'étudiante blonde. Pile à ce moment là, tu sens une main dans le bas de ton dos, une main que tu reconnais sans peine, bien avant qu'il ne te chuchotes un compliment à l'oreille. Vos corps sont comme connectés, tu sentirais sa présence à des kilomètres. Tu ne peux cacher ton sourire, ni ta culpabilité. Il a certainement entendu la rumeur que tu viens de lancer, tu sais qu'il aime pas ces histoires là et n'apprécie surement pas que tu lance une accusation aussi ravageuse. Cependant tu décides d'ignorer ce sentiment gênant et te concentre sur le plaisir. Tu tournes la tête vers lui et le détaille de haut en bas.  « T'es pas mal non plus. » tu lui murmures à ton tour. T'es heureuse qu'il soit là, tu sens sa présence t’entourer. C'est comme un voile invisible, chaud et attirant. Quand Séra vous taquine en demandant si vous êtes passés aux choses sérieuses, tu te contentes de lui faire une grimace immature. C'est la remarque qui peut tout faire déraper. T'as pas envie de rendre votre relation sérieuse,  c'est justement cette liberté qui t'enchante, pas de conséquences, que du plaisir. Tu n'oses cependant pas observer la réaction de Kael, tu regardes ailleurs, tu fais l'ignorante et tu porte ton verre à tes lèvres. Aubree rejoint à son tour le groupe qui s'agrandit. « Jolie robe. » Tu lui souris, tu pensais pas qu'elle viendrait, comme la plupart des gens qui t'entourent d'ailleurs. « Lui aussi j'crois qu'il apprécie. » Tu glousses en lui indiquant d'un signe de tête un Summerbee  dont le filet de bave n'allait pas tarder à couler. C'est le type que tu lui as présenté il n'y a pas longtemps. T'aimes ça jouer les marieuses, t'espères qu'en se rendant compte qu'elle peut plaire, la brune s'ouvrira un peu plus, prendra confiance. Bon ok, tu l'avoues, c'est aussi la seule solution que tu as trouvé pour qu'elle te lâche la grappe au sujet de Kael, une sortie de secours au cas où la conversation deviendrait gênante. Tu ne peux t'empêcher de rire lorsque Séra évoque ta partenaire de crimes, Phaedra, entrain de dévaliser le buffet. Puis vient l'heure de l'animation, Winnie et Lulu s'éloignent pour expliquer les règles. Les couples formés au hasard doivent créer des cocktails. « Courage Séra, essaie de pas lui balancer une bouteille à la figure. » Tu glisses à ton amie, compatissante. T'aurais pas aimé te retrouver couplée à une fille, encore moins à une fille que tu n'aimes pas. T'observes ton frère et ta soeur se rendre au centre de la pièce en étouffant un rire. Leurs éclats de voix n'ont pas cessé depuis ton arrivée. Finalement vous vous retrouvez à trois avec Aubree et Kael, maintenant que le groupe s'est dilapidé pour rejoindre le bar à cocktails improvisé. Tu ne sais pas si tu dois te réjouir de te retrouver entre les deux meilleurs amis. Tu sais que la brune a eu des sentiments pour lui et qu'elle n'aimes pas la nature de votre relation. Tu finis ta boisson d'un trait.« Il va me falloir un autre verre. »  tu lances. Peut-être qu'une âme vaillante et généreuse allait te l'apporter, qui sait.

It's Christmas time

Si tu as hâte d’entendre les ragots d’Ophelia, tu es nettement moins pressée par l’approche de l’activité qui va bien finir par arriver. Mais pour l’instant, tu restes focalisée sur l’Ethelred qui fait tout pour ménager son suspens. Heureusement, elle ne tarde pas trop. A l’en croire, c’est du lourd. Du très lourd. Tu lèves les yeux au ciel quand elle parle de Leopold en cours de vol en première année. Elle n’a pas du faire attention au fait que tu étais encore pire – et que tu l’es encore – que le concerné. Mais la jeune fille enchaine, sans faire attention à ta mimique, prononçant deux noms : Abigail, une pokebee et le nom du professeur de SACM. Au départ, tu restes là sans comprendre, te demandant ce que ces deux noms ensemble peuvent bien signifier. Puis, tu regardes la tête de ta blonde amie. Et… Oh mon Dieu… « Quoi ? » souffles-tu un peu trop fort. « C’est pas vrai ! » Mais l’expression d’Ophelia finit de te convaincre. D’autant que tu sais pertinemment qu’elle ne dirait pas les choses comme ça si elle n’en avait pas eu la preuve.

Finalement, la conversation dévie. Tu continues à penser à ce que vient de vous révéler Ophélia, te demandant si elle n’aurait pas assisté à une scène torride entre le professeur et la Pokebee. A l’instant où tu commences à imaginer Ophélia contrainte de voir cela, Lucy annonce le début des hostilités festivités. Et tu ne tardes pas à te rendre compte que ta partenaire est la fille qui vient de s’empiffrer et qui a été rejointe par Léopold. Tu lances à Mina un regard emplis de compassion. En toi-même, tu es déjà pressée que l’activité soit terminée afin de pouvoir rejoindre tes amis que tu regardes avec désespoir. Pour toi, c’est comme si on te conduisait à l’échafaud. Tu croises Leopold sur le trajet, entrain de rejoindre la Summerbee. Et tu t’arrêtes devant l’endroit où vous allez devoir faire le cocktail. Tu te tournes vers ta coéquipière. La vérité, c’est qu’elle te fait penser à Miranda, l’ex de ton frère. Elle est trop « jolie » pour être sincère. Mais tu ne reconnaitras jamais sa beauté. De toute façon, ce qu’elle t’inspire gâche le tableau. « Tu as déjà une idée, pour le cocktail ? » lui demandes-tu, réfléchissant de ton côté. Tu es, cependant, forcée de repousser toutes les idées qui te viennent en tête, celles-ci ayant plus trait à la meilleure façon d’empoisonner une fille dans son genre qu’autre chose.

It's Christmas time

Okay. C’est définitif, cette fille, tu ne l’apprécies pas. Déjà de base le peu que tu savais d’elle ne te la rendait pas sympathique, mais sa façon de se tenir et de se donner des airs supérieurs… Un frisson d’antipathie parcourt ta colonne vertébrale alors que ton frère vient déposer un baiser  un baiser sur ta joue. « Désolée, Alphonse, je ne la connais pas du tout. » réponds-tu au Summerbee avant de lui lancer un regard l’air de dire : je t’en prie, ne m’abandonne pas avec elle, ou je vais commettre un meurtre Tu as beau te dire que ce n’est que pour trente minutes, tu sens que celles-ci vont s’éterniser. Dommage qu’elle soit venue, clairement. Ca aurait été mieux pour toi que tu restes seule, en fait.

Tu finis par te retourner vers elle pour lui répondre alors qu’elle te signale être une amie de ton frère. Alphy a vraiment des goûts douteux en matière de filles… A l’exception de Lucy Tu secoues la tête. La voix de la Grymm t’est déjà insupportable. « Ah ? Tu es une amie de mon frère ? Première nouvelle. Il ne m’a jamais parlé de toi. Mais dans ce cas, tu aurais au moins pu lui dire bonsoir… Il faut donc croire que tu n’es pas plus polie que moi… » Et pan dans ses dents à la miss parfaite, loin d’être si parfaite que ça. Non, vraiment, tu détestes cette catégorie de personnes : hautaine, méprisante, se croyant en tout point supérieure aux autres. Tu ne serais même pas étonnée qu’elle soit de sang-pur et prône la pureté du sang.

Et puis elle rouvre la bouche, faisant se hérisser le fin duvet de tes bras et manquant de te faire grincer des dents. « Tes talents en potions ? Il ne me semble pas t’avoir déjà vu au club, pourtant…. A mon avis, tu t’es trompée dans l’attribution des rôles. Ce serait plus toi la miss décadence, à voir comment tu t’empiffrais tout à l’heure, gardant la main dans le saladier pour être sûre que personne n’irait piocher la chips que tu voulais, et moi qui sais faire des potions… Ca marchera mieux dans ce sens, pour faire un cocktail. » achèves-tu en lui adressant un petit sourire mesquin. Elle ne te donne, clairement, aucune envie de faire des efforts, bien au contraire.

Spoiler:

It's Christmas time

Pardon ? Tu vas la tuer. Cette fois c’est sûr, tu vas la tuer. Tu jettes un regard torve à ton frère. Comment peut-il coucher avec une fille de ce genre ? Tu fronces les sourcils et, avant qu’il ait pu réagir, tu te retournes vers la trainée. Car oui, pour faire, ça, c’est forcément une trainée. « En gros, tu te vantes de coucher avec un mec alors que tu sors avec un autre ? Mais t’es la pire des garces ! » cries-tu suffisamment fort pour que tout le monde puisse entendre, à commencer par le petit ami de Phaedra : Léopold. Quant à la suite de ce qu’elle peut dire… Tu te mets à ricaner méchamment avant de reprendre la parole : « Moi ? Jalouse d’une Marie-couche-toi-là ? Euh non… J’ai un peu trop d’estime de moi-même. Et tu ne me connais pas. Je t’interdis donc de me juger. » Même si toi, c’est ce que tu viens de faire. Mais tu t’en fous. Toi au moins, tu ne couches pas avec d’autres mecs en sortant déjà avec quelqu’un. Tu n’as, à l’heure actuelle, qu’un seul amant occasionnel. Mais tu ne sors pas avec lui, ni avec personne d’autre.

Quant à la suite de ce qu’elle raconte, si tu n’avais pas déjà vu rouge trente secondes auparavant, cette fois, c’est le cas. Et elle s’en vante, en plus ? « Non mais t’es la pire des salopes toi, ma parole ! Tu violes l’esprit des gens, et en plus, tu en es fière ? » crues-tu un peu plus fort encore que ton premier coup d’éclat. Cette fois, tu ne te contrôles plus : elle viole ton esprit, elle insulte tes amis et elle en est fière.. Sans réfléchir, tu attrapes la première bouteille ouverte qui te passe sous la main, alors que la Grymm continue avec des insultes auxquelles tu ne prêtes plus attention et tu la renverses sur la brune avant de tourner les talons. En passant devant tes amies, tu t’excuses du bout des lèvres avant de dire un peu plus fort : « Désolée. Je déclare forfait. »

Et tu quittes la salle la tête haute, sincèrement navrée d’avoir ainsi gâché la soirée des Beer Flop. Mais trop, c’est trop. Tu n’en supporteras pas plus. Et tant mieux si ça disqualifie l'autre grosse vache.

Tu soupires quand tu entends Ophelia lancer une énième rumeur. Elle devrait savoir que c'est plutôt dangereux, une rumeur aussi innocente soit-elle peut avoir de lourdes conséquences. Surtout que celle-là est loin d'être petite. Tu hoches négativement la tête. Tu sais qu'Abigail ne ferait pas quelque chose comme ça. Tu l'as connais et tu ne laisseras pas la blonde à tes côtés raconter n'importe quoi à son sujet. Il y a des limites. « Tu ne devrais pas faire courir ce genre de bruit » tu lui souffles simplement à l'oreille « et je sais qu'Abigail n'irait pas fricoter avec un professeur, je ne sais pas où est-ce que tu as trouvé cette ineptie.» clairement, c'est un coup monté ou quelque chose comme ça. Elle en serait bien capable, juste pour jouer un peu et se faire mousser. Seulement, si jamais ça vient à remonter aux oreilles du professeur de Soin aux Créatures Magiques, ça risque de faire mal. Tu doutes que le professeur soit du genre à adorer les bruits de couloir qui l'accusent de se taper une de ses élèves. Malgré tout, ton attention est détournée par l'arrivée d'Aubree. Un sourire se dessine sur tes lèvres. T'es content de voir ta meilleure amie oser sortir de sa cachette pour voir le monde. Tu es le premier à la pousser à sortir de sa coquille, alors tu ne peux qu'être heureux de voir qu'elle en a pris l'initiative, sans que tu sois forcé d'aller la tirer de sous sa couverture. « Toi ici ? Merlin doit être dans un bon jour » tu ris, taquin et tu lui adresse un clin d’œil amusé. Tu ne te moques pas d'elle, bien au contraire.

Tu lèves les yeux au ciel, amusé quand Ophelia dit avoir soif. « J'arrive » galant, tu vas chercher de quoi boire au filles avant de revenir vers elles. « Madame est servie » tu ris de bon coeur, alors que tu offres son verre à Ophelia. « Pendant que tu bois, j'aimerais faire un truc. » un sourire amusé, prend place sur tes lèvres et tu attrapes le bras de ta meilleure amie. « Viens danser, tu me le dois et puis, ils sont tous occupés avec les cocktails, personne ne nous regardera. » tu sais que c'est ce qui risque de la bloquer, alors autant balayer le problème tout de suite. Tu adresses un clin d'oeil amusé à Ophelia, tu doutes que l'idée ne doit pas lui plaire, du moins tu l'espères au fond de toi - même si tu doutes qu'elle soit assez attachée à toi pour être jalouse - et tu te concentres de nouveau sur ta meilleure amie pour danser, au moins, elle ne sera pas venu ici pour rien. C'est dommage de se rendre à un bal sans pouvoir danser.