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Re: (orion) and at last I see the light
Mar 3 Jan 2017 - 0:21
Heureusement qu’elle le prend bien, la belle Charlie. Mais je doute que ce genre de douleur physique ait beaucoup d’influence sur elle, au vu de ce qu’elle doit supporter tous les jours, comme douleur psychologique et émotionnelle. J’étais pareil. Coup de pattes, de griffes ou les morsures des bêtes dont je m’occupais me laissaient assez largement indifférent. Ça fait mal, mais pas tant que l’absence des êtres qui nous sont chers, et qui ne partira pas avec un bandage ou de l’arnica.
charrion
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Je l’écoute rire. Parce que c’est une magnifique mélodie que son rire. Dans ses sonorités un peu graves, ou dans ce que cela représente. Une petite victoire, même temporaire sur sa douleur. Alors c’est beau et bon de l’entendre rire. J’espère juste ne pas avoir à lui casser trop souvent le nez pour arriver à ce résultat. Mais elle se trouble, flamboyante Charlie, à cause de mes dires. Je prends un peu, doucement, conscience que mes paroles peuvent avoir le même effet sur elle que les siennes ont sur moi. Pas uniquement dans l’apaisement. Ou dans notre complicité parfois, parfois provocatrice. Mais sur un autre plan. Celui que je m’avoue guère à moi -même, et celui que j’ose à peine imaginer pour elle. Parce que c’est trop lumineux, trop brûlant. Et trop dangereux.
Et les voilà, ses paroles, vagues déferlantes, chaudes, qui font cesser mon rire, ne laissant qu’un doux sourire en suspens sur mes lèvres. Trois phrases, trois émotions. Un aveu, une plaisanterie, et une provocation. Mon cœur qui semble ralentir et accélérer à la fois, aux coups sourds vibrant dans ma poitrine, une respiration qui se suspends. Puis mes lèvres qui s’étirent à nouveau, semi-amusées, semi-vexées, pour la forme en tout cas, allégeant ce poids installé dans ma cage thoracique. Et enfin un sourcil qui se hausse dans un intérêt soudain, et des yeux qui balayent cette silhouette menue emmitouflées dans plusieurs pulls, mais qu’ils arrivent très bien à imaginer sans. Ces émotions semblent tourner en boucle dans notre incongru duo. Spirale infernale qui nous aspire tous les deux dans un gouffre dont on ne sait si l’on trouvera une lumière au bout. Mais pour l’instant, ses cheveux de flammes sont ma lumière, et ses yeux océans le gouffre où j’aime me perdre.
Ses yeux qui se floutent, traduisant l’état d’esprit de leur propriétaire. Je pourrais lui demander ce qui ne va pas, à ma Charlie, mais je suis déjà en proie à mes propres pensées que je dois calmer. J’ai l’impression de ne jamais autant penser que quand je suis avec elle. Parce qu’il y a trop de choses que j’ignore, et qui m’inquiète. Et il n’y a que cette relation, que nous deux qui me fait cet effet-là. Alors que je vais finalement m’enquérir de son trouble, elle s’anime à nouveau, ma rouquine. Un nouveau silence, et dans un souffle un léger rire m’échappe. J’attrape l’autre main de la jeune femme, et me lève, l’entrainant à ma suite. Une fois debout, je lâche une de ses menottes pour glisser mes doigts sous son menton, m’assurant qu’elle ne détourne pas le regard. - C’est à nous de décider où on sera l’année prochaine, Charlie… si tu veux je peux te le promettre. Je ne reviens jamais sur mes promesses… Chose on ne peut plus vraie. Mes doigts quittent sa mâchoire pour effleurer sa bouche rose. - Et nous ne sommes pas amis… pas que ça en tout cas… Mes doigts se retirent, pour laisser place à mes lèvres, qui se posent tendrement sur les siennes. Une simple pression puis elles se retirent. Simple gage de… de quoi exactement. De mon attachement pour elle, c’est certain. Je ne peux le nier. Je peux même commencer à envisager le sien pour moi, sans que l’idée ne me terrifie. Trop en tout cas.
Mes sourcils se froncent doucement. Il est vrai que notre relation n’est pas claire. Et surtout elle est bien trop rapide. Enfin sa rapidité n’est peut-être pas le problème. Elle ne vient pas de nulle part. Elle vient de cette incroyable et impitoyable évidence. Ce terrible naturel où l’on s’embrasse et l’on se touche comme si cela fait des mois que nous étions… je n’arrive même pas à laisser ce mot se former dans ma tête. Là est le nœud du problème. Cette évidence. Qui nous attire l’un vers l’autre, comme elle peut nous faire freiner des quatre fers. Scrutant avec attention le visage de ma belle Charlie, à la recherche d’un semblant d’explication, je décide soudain de reculer un peu. De laisser une distance un peu plus raisonnable entre nos deux corps. Ma main s’écarte totalement de son visage, et l’autre qui tient encore sa main, s’ouvre, se retourne, et si elle continue se supporter les doigts blancs de Charlie dans sa paume, elle n’a plus d’emprise sur elle. Il le faut. Parce que la suite ne dépendra que de Charlie. Et je ne veux rien lui imposer de quelques manières que ce soit. Parce qu’elle est libre de s’être trompée. Elle est libre de prendre peur. Même si ces idées me tuent à l’avance. Il faut éclaircir un point. Prendre une décision, et sérieusement. Sans jeu, sans provocation, sans minauderies. Parce que je doute que mon cœur puisse supporter longtemps l’incertitude. Le plus calmement possible et le plus neutre possible, je reprends la parole. - Charlie écoute… Nous deux c’est un peu étrange. Etrangement naturel… Et je sais pas trop où on va. Mais… mais moi je suis prêt à y aller avec toi. Maintenant… à toi de voir. Je comprendrai si tu… Préfère partir. Mais les mots ne parviennent à franchir mes lèvres, ni mes yeux à fixer les siens.
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Re: (orion) and at last I see the light
Mar 3 Jan 2017 - 1:15
Imperceptiblement, Charlie, tu trembles. Et certainement pas de froid. Pas spécifiquement de peur non plus. En fait… Cela ressemble un peu au trac. Comme la première fois où tu as joué un match de Quidditch, du haut de tes treize ans. Petite fille de feu enjouée et terrorisée.
charrion
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Mais tu n’es plus une gamine, Charlie. Cela ne t’empêche pas d’être terrorisée. Ou angoissée. Ou… Tu n’en sais rien. Tu ne sais pas comment expliquer cette sensation qui s’empare soudain de toi parce que tu ne l’as jamais ressentie auparavant. Pour personne. Même pas avec ton premier petit copain, ni avec aucune autre personne qui a pû s’évader dans tes bras plus ou moins brièvement. C’est l’inconnu. C’est grisant. Excitant et… Terrorisant. Encore une fois cette impression d’être au bord de la falaise au milieu d’une tempête.
Mais tu n’es pas seule, Charlie. Il y a les mains de l’Orion dans les tiennes, chaudes et rassurantes, qui te relèvent en même temps qu’il se met debout. Il en lâche une, pour venir tenir ton menton comme il sait parfois si bien le faire. Vos yeux s’accrochent, comme s’ils avaient l’habitude de s’ancrer les uns aux autres depuis toujours. Tu vacilles presque sous les mots qu’il prononce, soutenant son regard sans presque ciller. Comme si un battement de paupières le ferait disparaître. Sous ses doigts, tes lèvres s’entrouvrent pour laisser échapper un faible, éphémère soupir. Encore sa voix, qui caresse aussi bien tes oreilles que ton âme. Mots qui réchauffent sensiblement ton cœur, autant que ses lèvres sur les tiennes. Lippes que tu commences à bien connaître à force, bien que cela soit tout récent, et dont tu ne veux pas te passer.
Toujours en train de l’observer, l’Orion, tu vois nettement ses sourcils se froncer un peu, son visage s’envahir de pensées. Il s’écoule d’éternelles secondes pendant que vous restez, silencieux, à vous observer ainsi. Comme pour espérer lire l’un en l’autre des réponses à des questions informulées. Lentement, il se détache de toi, l’Orion, mais tu restes immobile. Dans l’attente de voir ce qu’il va faire, ce qu’il va dire. Ne souhaitant surtout rien faire qui pourrait le brusquer, ou pire, le blesser. Cela n’empêche pas ton souffle de se raccourcir, et tu peux sentir les muscles de ton dos se crisper nerveusement. Tu attends que la bombe explose.
« Charlie écoute… Nous deux c’est un peu étrange. Etrangement naturel… Et je sais pas trop où on va. Mais… mais moi je suis prêt à y aller avec toi. Maintenant… à toi de voir. Je comprendrai si tu… » Ce n’est pas une bombe qui explose, Charlie, c’est ton cœur. Ton cerveau. Difficile de faire la différence entre les deux en cet instant, honnêtement. Ton souffle, il se bloque. Et si tu retires ta main posée sur celle d’Orion, c’est simplement pour qu’il ne la sente pas en train de trembler comme une feuille en pleine tempête.
C’est un bouquet de sensations, d’interrogations, qui se réveille brutalement en toi, Charlie. Mais s’il y en a bien une qui n’est pas là, c’est le doute. Doute qui est pourtant bien présent sur le visage d’Orion. Doute que tu voudrais effacer sur l’instant, mais tu évites la précipitation pour autant. Sans compter que tu devines sans mal les mots non formulés de la fin de phrase du professeur. Respectant la distance imposée entre vous, et maintenant que tu n’as plus sa main dans la sienne, tu te sens un peu gauche. Sans savoir quoi faire de tes dix doigts. Alors, avec toute la douceur du monde, tu prends par toi-même les grandes paluches du sorcier, abîmées par une vie et des années d’enseignements. Il ne te regarde pas, mais tu ne t’en formalise pas. Cela n’enlève rien à la sincérité de tes mots. « Je te l’ai promis tout à l’heure, Orion, et je le redis à nouveau : je reste… avec toi. Et… » Tu inspires lentement, Charlie, pour tenter de calmer ton cœur affolé. « Je ne sais pas non plus où on va, vraiment… Mais l’inconnu ne me fais pas peur tant que tu es à mes côtés pour y faire face. Ceci-dit… » Ce n’est pas vraiment un « mais », pourtant il y a quelque chose que tu tiens à préciser. Une chose importante. « Il ne faut pas que tu te forces à quoi que ce soit, sous prétexte qu’on a couché ensemble et… ni que tu te sentes redevable, ou responsable, ou je ne sais quoi… » L’une de tes mains quitte les siennes pour, à ton tour, prendre son menton, doigts enfouis dans sa barbe, et tourner son visage vers toi pour qu’il regarde tes yeux. Ton cœur. « Et… C’est rapide, très rapide… On a le temps, tout le temps que tu voudras. Quoi qu’il se passe entre nous, il faut seulement que tu sois sûr que c’est ce que tu désires, que c’est quelque chose qui peut… Que je peux contribuer à ton bonheur. Quelle que soit la manière. » Ta voix s’enroue, Charlie, sous l’émotion, tout comme ton regard s’embue, et tu souris maladroitement. Tendrement. « Je serais celle que tu voudras que je sois, sans concession. Et jusqu’au bout du monde s’il le faut, parce qu'il ne vaut pas la peine d'être découvert sans toi. Parce que sans toi, les étoiles brillent moins fort. » Tes mots s’éteignent doucement alors que dans un geste reflet du sien précédemment, tu passes le bout de tes doigts sur les lèvres d’Orion sans te départir de ton sourire.
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Re: (orion) and at last I see the light
Mar 3 Jan 2017 - 16:28
J’ai sauté. Du haut de la falaise. Avant que le sol ne recule trop, et que la chute ne soit trop brutale. Tant pis si je m’écrase maintenant. Ça fera toujours moins mal que plus tard. Si ça fait mal. Mais ça ne dépend plus de moi à présent.
charrion
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Je perds la sensation de la main de Charlie dans la mienne. Le sol semble se dérober sous mes pieds, mais je reste immobile, debout. Parce qu’elle n’est pas encore partie. Elle est encore là, encore à mes côtés, même si j’ai l’effroyable impression que chaque seconde qui passe me rapproche de la dernière que je pourrais passer en sa compagnie. Que je pourrais me plonger sans retenu dans ses yeux, effleurer sa peau et embrasser ses lèvres. Je n’ose pourtant pas la regarder. Même si c’est la dernière fois. Je préfère qu’elle parte maintenant, ne laissant derrière elle que des souvenirs, qui s’apparenteront à des rêves au fil de jours. Plutôt qu’avoir à lui dire au revoir. Mais elle ne part toujours pas. Les secondes passent avec une cruelle lenteur. J’ai presque envie de lui hurler de partir pour mettre fin à ce supplice. Mais je ne dis rien, et elle reste encore.
Une chaleur vient envahir mes mains, et je ne comprends pas immédiatement qu’il s’agit des siennes. Petites menottes blanches qui viennent attraper mes grosses paluches, me retenant dans ma chute. La voix de la rouquine s’élève à nouveau. Je l’entends, mais je peine à la comprendre, mon esprit recroqueviller cherchant à fuir des paroles trop blessantes. Alors les mots résonnent dans ma tête, en écho qui ne prend sens qu’avant de s’éteindre. Mes poumons se vident lentement de leur air, à mesure que je comprends ses paroles, et que ma peur s’efface. Parce qu’elle ne part pas. Pas parce qu’elle reste là, physiquement à côté de moi. Mais parce qu’elle l’a décidé. Je tourne la tête sous la pression de ses doigts, et redécouvre son beau visage, balayé d’une nouvelle émotion. Elle n’en ai que plus belle. Comme à chaque fois que je pose mon regard sur elle. Je l’écoute parler, encore. Elle ne semble plus s’arrêter. Mais je pourrais rester ainsi des heures. A la contempler ainsi, aussi vraie, sans fard et à fleur de peau. A écouter ses mots qui sont autant de caresses son mon âme et sur mon cœur, qui semblent commencer à se remettre doucement de ce trop plein d’émotions.
Elle se tait, ses doigts effleurant mes lèvres. Je lui souris en retour. Je n’en fais guère plus, je j’imagine sans peine la gratitude et la tendresse qui doivent déborder de mes yeux. Au-delà du terrible romantisme de cette déclaration qui ne peut que m’émouvoir, c’est cette façon qu’elle a de m’offrir son âme sans condition qui me touche le plus. Qui me fait peur, un petit peu, mais me grise surtout. Parce qu’il n’y avait qu’une seule chose que je désirais, et c’était elle. Posséder son corps, et son âme. Doucement, mes mains viennent reprendre possession de ses hanches, de sa taille, et je tire celle qui est à nouveau MA Charlie contre moi. - Merci. Le mot m’échappe. Trop de gratitude s’écoule dans mes veines, réchauffant chaque partie de mon corps. Si mes émotions se bousculent encore un peu, un étrange calme s’est emparé de moi. Mon sourire s’étend, et je me penche pour lui voler un baiser, à ma rouqine, une bouffée d’air, un peu de force, nécessaire. - Je veux que tu sois à moi.e l’ai dit finalement. Ce que j’avais retenu peu de temps avant. J’incline la tête sur le côté, un peu amusé par cette déclaration. - S’il m’arrive d’être égoïste, tu vas voir que je suis surtout très possessif, princesse. En dehors de ma maladresse, et de ma distraction, c’est sans doute mon pire défaut. Mais ça, je lui laisse le temps de le découvrir. Comme elle vient de le dire, nous avons tout le temps.
- Princesse... Je répète distraitement, l’air narquois. - Ca ne te sied guère, mais je pense que ça va être ton nouveau petit nom, sauvageonne. J’avais pris cette habitude de renommer les personnes qui m’étaient chères. Je voyais ça comme un signe d’appropriation, encore révélateur de ma possessivité. Comme ce geste de mes bras qui enserrent sa taille, pressant son corps contre le mien. Mes lèvres cherchent à nouveau les siennes, et les scellent d’un baiser profond, tendre, expression pure de mes émotions pour elle à cet instant. Je m’enivre de la douceur de sa bouche et de son odeur cerise un moment, avant de m’écarter, sourire obstinément ancré sur mon visage désormais, comme s’il ne pouvait plus s’effacer. En tout cas pas en sa présence.
- Il faut que je te présente Persée. Honnêtement, si tu la passe elle, tu n’auras aucun problème avec ma famille. Elle est bien pire que ma mère. C’est un peu cérémonieux comme formulation, mais ça m’amuse. Maintenant que je sais qu’elle me suivra, ma belle Charlie, je ne me gêne pas pour lui mettre un petit coup de pression à ce propos.
- InvitéInvité
Re: (orion) and at last I see the light
Mar 3 Jan 2017 - 18:35
Les belles phrases, le romantisme, la poésie du cœur, ça n’est pas vraiment ton truc, Charlie. Ou en tout cas, ça ne l’a jamais été et tu ne t’es jamais demandé pourquoi. Tu pensais simplement que c’était ton caractère, cette manie de ne jamais s’attacher parce que tout naturellement, tu n’en avais pas envie.
charrion
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Alors tu ne comprends pas trop d’où viennent ces mots que tu n’hésites pas à confesser, à offrir à Orion. Ils semblent sortis de nulle part, et il te faut un instant pour réaliser qu’il ne sont pas le fruit du hasard, mais bien des palpitations de ton cœur. Coeur que tu laisses s’exprimer par lui-même, ouvrant tes barrières à la volée, pour la première fois de ta vie. Cela paraît si simple, avec Orion, si évident, qu’il n’y a même pas besoin de réfléchir. Ta voix s’écoule, littéralement porte-parole de tes pensées dont tu ôtes pour une fois l’épais et brumeux filtre. Après tout, il vient de te dire que bien qu’ignorant où vous mèneraient vos pas, il était prêt à les effectuer avec toi. Il n’y a plus aucune crainte à avoir.
Et il te sourit, l’Orion, tout comme tu lui souris. Vous vous souriez comme si le monde autour de vous n’existait définitivement plus. C’est peut-être le cas, d’ailleurs, et tu te plais à penser que ton monde, c’est lui. Ses yeux débordants d’une gratitude et d’une tendresse comme on ne t’en as jamais gratifié. Son sourire doux, contrastant avec son physique d’homme sauvage et ne faisant qu’accentuer la sauvagerie comme la douceur. Ses mains qui glissent sur ta taille pour pouvoir t’envelopper de ses bras massifs et te serrer tout contre lui, réduisant au néant la distance instaurée un peu plus tôt pour votre plus grande satisfaction mutuelle. Un remerciement, inutile d’ailleurs, parce que désirer son bonheur c’est aussi œuvrer pour le tiens. Encore une fois ce sentiment de vouloir donner autant que tu reçois. A l’image de ce baiser volé en rien du tout cas tu offres tes lippes dans un sourire affectueux.
Sa révélation possessive a le mérite de t’extirper un bref éclat de rire tandis que tu profites de la situation pour te lover contre cet homme qui, tu aimes à le croire, t’appartiens autant que tu es sienne. « Estime-toi heureux, mo mathan, je n’ai pas pour habitude de laisser les hommes avoir une quelconque emprise sur moi. Enfin... Je veux bien faire un effort pour tes beaux yeux. » Effort, c’est un bien grand mot, car il n’y en a aucun à faire. Depuis la première nuit, tu lui appartiens, mais tu viens seulement de t’en rendre compte. Toi, Charlie la volage, qui a passé le nouvel an, bien qu’ivre jusqu’à la moelle, sans finir dans un lit étranger. Et cela ne t’as pas dérangé, bien au contraire, car personne n’aurait put combler l’absence de l’Orion. Ni entre tes cuisses, et encore moins au fond de ton cœur.
Lui, il te nargue de ton nouveau surnom, juste pour t’embêter. Mais venant de sa part, il pourrait t’appeler du plus ridicule des surnoms que cela attendrirait ton cœur entiché. Alors tu te contentes de sourire avec lui et de répondre à l’appel de ses lèvres ainsi qu’à son baiser. Tendre et profond, comme pour sceller les mots que vous venez de partager. La décision que vous avez prise, envers et contre tout. Tu te rends compte aussi, Charlie, que tu l’as surnommé en gaélique écossais, dialecte qui a la fâcheuse tendance de ressortir lors d’émotions fortes. Alors tu restes un peu contre ses lèvres pour souffler à nouveau d’un air malicieux : « Mo mathan. Mon ours. »
Il y a bien sûr d’autres idées d’appellations qui te brûlent les lèvres mais comme tu l’as dit toi-même, vous avez le temps, et puis celle-ci est terriblement adaptée à la situation étant donné qu’il vient de dévoiler sa nature animale. En parlant de créature, Orion évoque à nouveau Persée et la comparaison avec sa mère te fait rire. « Un peu de respect, enfant ingrat ! » fais-tu mine de sermonner en reculant, glissant une main dans la sienne pour entrelacer vos doigts. « Je pense qu’on va bien s’entendre, on a déjà le même goût prononcé pour le whisky. » Ton assurance et ton humour ne parvienne cependant pas à cacher une appréhension, minuscule mais bien présente, et tu te surprends à prier pour que l’abraxanne t’accepte comme il se doit. Ou au moins, te tolère un peu... « Je te suis, allons voir Persée ! »
- InvitéInvité
Re: (orion) and at last I see the light
Mar 3 Jan 2017 - 21:30
« Mo mathan. Mon ours. » Son ours, son tout ce qu’elle veut. Mais ça je ne vais pas lui dire. Ce serait trop facile. Je me penche à son oreille pour grogner doucement. Approbation à ce petit nom. Plus que l’« ours », c’est le « mon » qui me plait bien. Il semblerait qu’elle aussi essaye de s’approprier un peu de moi, de cette façon.
charrion
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Je ris franchement à sa remarque sur le respect filiale. - J’ai intérêt à la respecter même mère. C’est la personne qui me fait le plus peur au monde. En même temps faut avoir du tempérament pour élever 5 boulets dans mon genre. Bon, mes frères et sœurs ne me ressemblaient pas le moins du monde, mais ils étaient tous assez compliqués dans leur genre. Névrosé, jm’enfoutiste, arrogant, directif, fainéant, capricieux, chacun avait son truc, mais nous formions une belle bande de bras cassés. Enfin ça, elle aurait l’occasion de le découvrir ma belle Charlie. Je préférais éviter de la spoiler. Garder la surprise jusqu’au dernier moment. Je voyais d’ici son étonnement en les découvrant les uns les autres. Nous étions tellement à des kilomètres les uns des autres. Géographiquement aussi d’ailleurs. Ce qui était assez représentatif de nos divergences de caractère.
Je referme mes doigts sur la main de ma belle, qui s’est encore faufilé dans ma paluche. - Mais va pour Persée pour l’instant... Je lui jette un coup d’œil amusé. Je vois bien qu’elle n’est pas complétement sereine. Et je viens de lui dire qu’elle était pire que ma mère. Que je venais de décrire comme la personne qui m’impressionnait le plus. Pauvre Charlie. Je commençai à me rendre compte qu’Iseult m’avait laissé un héritage bien plus important que ce que je l’avais imaginé. Dans notre relation, c’était elle qui me charriait sans cesse, moi j’encaissais, j’étais à la masse. Mais il semblerait que j’avais bien appris. Auprès de la meilleure en plus. Et je me plais à taquiner ma rouquine, autant qu’elle pouvait le faire.
- Bouche-toi les oreilles. Conseille à l’intention de ma Charlie. Je m’écarte un peu d’elle, laissant glisser mes doigts contre les siens avant de la lâcher. Je l’incite à nouveau d’un regard à protéger son ouïe, avant de porter une main à ma bouche, et de glisser deux doigts entre mes lèvres pincées. Un sifflement s’échappe de ma bouche, puissant, long, qui emplie l’espace autour de nous et file dans les airs. Je m’interromps, écoute le son se propager et je tourne à nouveau vers Charlie. - Je ne sais pas si elle est allée se promener ou pas. Elle est libre d’aller et venir quand elle veut, tu penses bien qu’elle ne va pas vivre dans un enclos après avoir vécu près de 15 ans en pleine nature. Honnêtement, je sais pas trop comment je fais, moi, pour rester ici aussi longtemps… Je me frotte la barbe, l’air pensif, et finalement mon regard s’illumine, fixé sur ma belle Charlie. - Enfin maintenant j’ai une nouvelle bonne raison de rester ici.
Le claquement de sabots sur les pierres se fait entendre. Elle n’était pas bien loin apparemment. Je fais un signe de la tête vers l’allée derrière Charlie. Elle arrivait par là. Très vite, mon abraxane apparait. Cheval palomino. La robe dorée, et le crin d’un blond très clair. Immense, presque trop grande pour que je puisse la monter moi-même. Heureusement que c’est une petite femelle. - Salut beauté ! Je salue la jument. Qui jette un bref coup d’œil à l’étudiante, et passe à côté sans plus d’attention. Je retiens un rire. Quelle snob. Une vraie garce. Elle aurait été humaine, elle aurait sans aucun doute échouée chez les Grymms. Je pince les lèvres, attendant la suite. Elle me rejoint, et le passe avec affection les mains sur mon encolure. Mais au lieu d’en profiter, de se laisser cajoler, elle vient de renifler et recule. Et se détourne et va voir finalement daignant lui porter son attention uniquement pour la renifler aussi. Elle se tourne brusquement vers moi, l’air aussi outré qu’un cheval puisse avoir. Elle souffle, mécontente, comme une femme cocufiée qui attend une explication. Je retiens comme je peux mon fou rire, et m’approche de mes deux princesses. - Persée, ma reine, et mon soleil, je te présente Charlie, ma princesse. Soit polie avec elle je te prie. Un peu trop de miel dans ma façon de m’adresser à elle, mais il faut bien ça pour s’attirer les bonnes grâces de sa majesté. Si je suis possessif, elle est terriblement jalouse. Je tente une main vers elle pour une caresse, mais elle claque des dents en signe de protestation. - Hey ! Boude-pas... Tu sais bien que tu restes ma préférée. J’adresse un clin d’œil furtif à Charlie. Persée secoue doucement la tête, mais finit par se laisser faire, et je passe une main sur son encolure. Elle continue tout de même de dévisager la jeune femme face à elle, l’analysant du regard et de l’odorat, soufflant ses mèches rousses. - Présente-toi… je souffle à Charlie, en reculant vers la croupe de la jument, pour les laisser… discuter entre fille. Je flatte ses fans, et vérifie machinalement sa bonne santé, faisant mine de ne pas m’intéresser à elles.
- InvitéInvité
Re: (orion) and at last I see the light
Mar 3 Jan 2017 - 23:26
Au début, les mots « mo ghràidh » ont effleurés ton esprit, Charlie, des mots tendres et pleins de cette affection si nouvelle et si particulière que tu voues au professeur de soin aux créatures magiques. Mais c’est sans doute un peu tôt. Certainement. Alors tu as opté pour une autre appellation, mais l’important est toujours présent. « Mo ». Mon. Rien que d’y penser, à ton Orion, cela te rend rougissante et fait déborder ton cœur de douceur..
charrion
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Et visiblement, cela lui plait aussi, au léger grognement qu’il vient émettre au creux de ton oreille et qui te fais sourire. En acceptant sa possession, tu te rends aussi compte que tu es dans le même cas. Que tu ressens ce même désir qu’il soit à toi. Rien qu’à toi. Dans la mesure du possible. Parce que tu l’as bien compris, la vie d’Orion est déjà remplie de femmes, qu’elles soient familiales, qu’elles ne soient plus de ce monde ou qu’elles soient animales n’enlevant en aucun cas de leur valeur et du respect que tu leur voue à travers le brun.
C’est le moment de rencontrer l’une d’entre elles et avec le tableau que te fais ton tourtereau, tu sens une petite boule de stress se former au creux de ton estomac. Comme si, sans l’approbation de Persée, tu ne pourrais pas aller plus loin. Cela ne te semble même pas absurde, et paraît totalement légitime à tes yeux, qu’elle soit un cheval ne changeant rien à son opinion. Au contraire même, car les animaux sont bien placés pour sentir le bon et le mauvais chez les êtres humains. Sous le conseil d’Orion, tu te bouches les oreilles mais perçoit quand même son sifflement comme à travers du coton, un peu étouffé. Quand il se tourne vers toi pour t’expliquer qu’il est possible que la jument ne soit pas dans les parages, tu hoches la tête d’un air entendu. Il est évident que l’environnement n’est pas le plus idéal pour elle, et heureusement qu’elle soit autorisée à aller là où bon lui semble. Elle serait bien malheureuse dans un enclos, comme les autres ici. « Enfin maintenant j’ai une nouvelle bonne raison de rester ici. » Les mots inattendus te font sourire comme une imbécile heureuse, joues rougissantes, mais rapidement des bruits de sabots résonnent dans la carrière.
Tu fais doucement volte-face, Charlie, et la vision de l’abraxane t’impressionnes tout autant que celle d’Orion sous sa forme de grizzli un peu plus tôt. Majestueuse, Persée passe devant toi sans même t’adresser un regard et ton moi intérieur rit autant qu’il se décompose de cette ignorance. Immobile, pour ne pas t’imposer pour le moment, tu observes les échanges entre Orion et la belle Persée d’un œil amusé et appréhensif. Quand elle daigne venir te renifler brièvement et reporte ensuite son attention vexée sur son maître, tu te mords l’intérieur des joues pour ne pas rire. Alors le sorcier fait les présentations, t’attendrissant autant des beaux surnoms adressés à la jument que celui réitéré à ton propos. Toujours pas convaincue, Persée mets quelques instants, et doit se faire gratifier d’autres petits mots doux pour se laisser caresser par son maître et ami.
« Présente-toi… » Plus facile à dire qu’à faire, tiens ! C’est un regard brièvement désespéré que tu adresses à Orion qui se recule un peu pour te laisser faire face à Persée. Maladroite, et ne sachant guère quelle attitude adopter, tu finis par opter par quelque chose qui te semble judicieux en présence d’une personnalité aussi fière qu’un hippogriffe mal luné. Doucement, tu courbes l’échine et penche la tête dans une petite révérence face à l’abraxane, avant de te redresser tout aussi en douceur pour croiser son regard. Ce sont deux iris d’un rouge foncé qui rencontrent les tiens, magnifiques et tout aussi impressionnants que la jument en elle-même. Tout en soutenant respectueusement le regard de Persée, véritables joyaux pourpres aussi curieux que méfiants. « Bonjour Persée, je m’appelle Charlene. » C’est la deuxième fois que tu uses de ton véritable prénom, et surtout les premières fois depuis de nombreuses années. Même sur les papiers, il est inscrit Charlie. Mais avec Orion, et pour te présenter à l’une des femmes de sa vie, tu as envie de te présenter telle que tu es. Sans barrière. « Je suis enchantée de faire ta connaissance. » Les rubis te sondent alors que tu accompagnes tes mots d’un petit sourire sincère mais toujours aussi impressionné. Dans le bon sens du terme cependant.
Machinalement, ton esprit ne peut s’empêcher de s’égarer vers les autres équidés que tu as rencontrés aujourd’hui. Si les sombrals sont les ténèbres, la robe de Persée semble littéralement refléter la lumière du jour. Si les sombrals ont l’aspect d’une fragilité squelettique, Persée impose une force magnétique qui force à l’admiration. Presque divine, la jument flavescente, vers qui tu n’oses pas encore tendre la main. Tu la laisses venir te renifler davantage, retrouvant sans doute l’odeur d’Orion sur toi comme elle a senti la tienne sur lui en arrivant. Quand son museau soufflant chatouille ton cou, tu ris légèrement. « Orion avait visiblement oublié de me parler de ta beauté, » souffles-tu à la belle d’or en lançant un faux regard accusateur à l’homme en question. Pas besoin de feindre tes mots doux, Charlie, car Persée est sans aucun doute la plus belle des créatures que tu aies put voir à ce jour. Lentement, tu tends la main vers son museau, la laissant te renifler encore un peu et, toujours en soutenant son regard, tu dérives vers son encolure. Une légère caresse, aussi respectueuse qu’amicale, et tu souffles à nouveau. « Tu n’as pas besoin d’avoir peur, tu sais… Je ne t’arrive pas à la cheville. » Le ton se veut complice et tendre, et tu souris à nouveau car tes paroles pourraient presque être prises au sens propre.
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Re: (orion) and at last I see the light
Mer 4 Jan 2017 - 0:50
Pauvre Charlie que j’abandonne à son sort, et au jugement terrible de Persée. Enfin terrible. Elle est juste jalouse. Je passe mes mains le long des pattes de la jument, guettant les tressaillements de ses muscles. Je tends l’oreille, attentif à leur « discussion », et surtout à l’attitude de Charlie, visiblement intimidée.
charrion
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Je retiens un rire en la voyant s’incliner devant Persée. Ce n’était guère nécessaire, mais je savais que cela irait droit au cœur de l’équidé. Elle qui se plait tend à s’imposer en dominatrice. Sale bête. J’avais un net faible pour les femmes de poigne tout de même. Qu’elles soient humaines ou animales. En même temps, il me fallait bien ça. Vu mon tempérament. Si mes compagnes étaient aussi nonchalantes que moi, … je n’osais même pas imaginer le tableau. La catastrophe. Et c’était mon truc, de dompter les bêtes sauvages, pas étonnant que j’aime les femmes de caractère. Mais là, ma Charlie semblait se rapetisser. Charlene. Cette présentation me frappe. Son vrai prénom. Je ne m’y attendais pas. Même si elle l’avait utilisé un peu plus tôt. J’aime l’entendre. Comme si cela me donnait d’avantage accès à… à elle. La vraie elle. Bien que plus le temps passe en sa présence, plus je vois ses barrières tomber.
« Orion avait visiblement oublié de me parler de ta beauté » Je relève la tête, stupéfait. Mes deux princesses me jettent un regard accusateur. Ayé. Diablesses. Je fris somme presque. Je me sens vaguement menacé. Sorcières. Elles vont se liguer contre moi. Je ne suis pas sorti de l’auberge moi. C’est ça d’aimer les femmes de caractères… le mauvais côté. La maltraitance. Mais après, il semblerait aussi que… ça ne me déplaise pas complétement. Enfin ça, je n’allais certainement pas leur avouer, et je lève des mains innocentes. Je n’ai rien fait, moi. Enfin justement. Zut hein. J’agite une main en leur direction, oubliez-moi wesh, et termine mon inspection des réflexes musculaires de ma belle. Persée. Trop de belles ici. Tu cours à ta perte mon pauvre Orion. Une fille gentille, polie, discrète, et pas chiante ça serait bien pour une fois, non ? Non. Carrément pas. C’est ennuyant un peu quand même.
Sur la conclusion de Charlie, ou Charlene, je me place à ses côtés. - T’es pas si petite que ça quand même. Je fais mine de comparer nos tailles, bien redressé, main sur le front passant largement par-dessus le sommet de crâne de la rouquine. Je lui adresse un clin d’œil amusé, et embrasse brièvement ses lèvres. Un soufflement d’indignation rauque et sonore sort des naseaux vibrants de Persée. Détournant mon attention de ma princesse humaine, j’attrape la grosse bouche de ma princesse équidé entre mes paluches. J’ancre un instant mon regard dans le sien, et puis caresse doucement son chanfrein. Ma voix se fait douce. - Fais pas ta pimbêche, déesse. Charlene est importante pour moi. Tu sais ce que ça veut dire ?... Alors je compte sur toi pour l’accepter. Je ne compte pas la laisser filer de sitôt. Tu peux bouder si ça te chante, mais ça ne changera rien. Tu le sais parfaitement. Souviens-toi ce qu’il s’est passé avec Iseult. Fais pas ta têtue. La jument me regarde un instant, et finit par baisser la tête, me bousculant un peu, dans un geste pour obtenir des gratouille derrière les oreilles. Si c’est le prix à payer. Je ris doucement, et m’exécute, plein d’affection et de reconnaissance pour cette grosse bête qui a traversé bien des tempêtes, météorologiques ou émotionnelles, à mes côtés. Soutien indéfectible, pendant de longues années. Je câline sa grosse tête, et souffle à ses oreilles. - Je t’aime bestiole... Des mots qui franchissent rarement mes lèvres, surtout ces dernières années. Mais des mots qui font leur effet sur Persée, qui accentue brièvement la pression de sa tête sur mon torse avant de s’écarter, s’ébrouant un peu.
Elle reporte son attention sur Charlie, son regard de braise défiant cette chevelure rousse. Finalement, elle s’incline à son tour, rendant son geste à la jeune femme. Elle s’approche même, baissant son énorme tête vers les toutes petites mains blanches, ridiculement minuscules, en quête d’une caresse. Je regarde ce tableau, attendrit, légèrement happé par des réminiscences de mon passé. Du jour où Persée avait enfin cessé de faire la tête à Iseult. Je soupire. Et puis la jument renifle les poches et le sac en quête d’un peu truc à manger. Estimant peut-être qu’elle méritait bien ça aussi. Je fouille dans mes poches et sort un morceau de sucre que je déballe, avant de le tendre à ma belle Charlie, pour qu’elle le lui donne. - Si tu veux, enfin,… si vous le voulez bien toute les deux princesses, Je m’incline moi aussi brièvement, moqueur. - On peut aller faire un tour. Je fais un geste de la tête vers le plafond. Vers le ciel en fait. L’un de sabots de Persée, frappe le sol, en signe d’approbation. Je souris et tourne la tête vers Charlie, attendant sa propre réponse.
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Re: (orion) and at last I see the light
Mer 4 Jan 2017 - 11:52
« Allez, Charlie, tu vois bien que ce n’est pas si difficile. Des compliments, ça plait à toutes les femmes, les caresses aussi. » Ta petite voix intérieure essaie de ta rassurer alors qu’enfin, tu peux poser la paume de ta main sur l’encolure de Persée.
charrion
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Elle est d’une douceur incroyable, infinie, presque surprenante, et tu te surprends à apprécier des passer ses doigts sur son poils ras et presque doré. C’est ce moment où Persée semble te tolérer un peu plus qu’Orion décide de revenir vers vous avec son éternel sourire. Tu tuerais pour ce sourire. Mais tu fais mine de prendre un air offusqué en lui répliquant, levée sur la pointe des pieds : « Je ne suis pas petite, ce sont vous les géants. » Une caresse tendre sur tes cheveux, un clin d’œil amusé de ton prince sauvage et ses lèvres rencontrent doucement les tiennes. Brièvement, car déjà, Persée râle. Tu viens juste d’arriver à faire quelques pas vers elle, ce n’est pas le moment de la provoquer et tu souris en levant les mains en l’air comme Orion un peu plus tôt. « Je suis innocente votre honneur, c’est lui qui a commencé ! »
Faible défense, peu crédible, mais l’attention de l’équidé d’or est détournée par le sorcier. Respectueuse de leur intimité et amitié, tu recules d’un petit pas, Charlie, mais cela ne t’empêche pas d’entendre le petit discours d’Orion adressé à sa belle. Chacune des phrases prononcées semble faire louper des battements à ton cœur et tu fourres machinalement tes mains dans les poches de ton jean pour garder une contenance, l’air de rien, regard fixé sur tes bottines. Essayant de faire en sorte que ton cerveau ne passe pas en boucle les mots « Charlene est importante », et aussi « je ne compte pas la laisse filer », et aussi « souviens-toi d’Iseult ». Des mots qui ont autant d’effet sur ton palpitant qu’ils semblent un peu convaincre la belle Persée qui capitule en cherchant les caresses de son maître en échange. Relevant les yeux, c’est un sourire attendri qui se dessine sur ton visage quand tu vois ces deux-là montrer leur affection, et d’autant plus lorsque le sorcier souffle son amour à l’abraxane. Cela t’émeut, Charlie, et une petite fille au fond de toi voudrait leur sauter au cou à tous les deux pour les couvrir de baisers jusqu’à plus souffle, tant Orion que la belle équidée. Mais tu doutes que cette dernière apprécie cependant alors tu te contentes de sourire.
C’est ainsi que Persée reporte son intérêt vers toi, vos regards de braises et de glace se soutiennent quelques instants avant qu’elle ne te rende ta petite révérence en inclinant la tête. Elle s’approche même pour chercher tes mains, que tu ôtes de tes poches, en quête de caresses que tu lui offres non sans rire doucement. Pour cacher ton émotion et tes yeux qui se mettent à briller malgré-toi. Ne va pas pleurer Charlie, de bonheur, parce que l’équidé t’acceptes -ou en tout cas te tolère pour l’instant. Sinon, qu’est-ce que cela donnera quand tu seras confrontée au reste de la famille. Mais tu n’y peux rien, tu es soulagée et heureuse Charlie, rien de plus. Rien de plus que ce bonheur qui coule dans tes veines. Inestimable. Soleil éclatant après une tempête millénaire. Doucement, tu approches ton visage de la belle Persée et souffle d’une voix pleine de reconnaissance, utilisant exprès cette fois le gaélique pour que l’hawaïen n’y comprenne rien. Quant à Persée, tu ne sais pas si elle comprend, mais la compréhension animale va bien au-delà des mots et des pensées, alors tu ne te fais pas de soucis. « Mòran taing dhut, bhana-phrionnsa. Tha mi a 'gabhail cùram de Orion, gealladh. »
Quand tu recules ton visage, tu lances un regard fier à Orion en ajoutant : « Secret de filles. » C’est alors que tu remarques le morceau de sucre qu’il te tend et avec un énième sourire, tu le saisi entre tes doigts puis l’offre à Persée dans la paume de ta main. « Si tu veux, enfin,… si vous le voulez bien toute les deux princesses, on peut aller faire un tour. » L’idée a beau t’enchanter, tu tournes quand même le regard vers la belle Persée pour qu’elle donne son avis en premier. Cette dernière frappe du sabot et au sourire qu’Orion t’adresse, tu comprends sans mal que l’abraxane est d’accord pour une petite expédition. Joyeuse, tu te retiens de sautiller sur place en frappant dans tes mains comme une enfant. Après tout, on parle de toi, Charlie, qui ne te sens jamais aussi bien que sur un balai à des dizaines de mètres du sol. En revanche, tu ne retiens pas la douce pression de tes lèvres sur celles d’Orion, à peine une demie-seconde pour ne pas faire changer d’avis à Persée, et lance d’un ton enjoué : « Je vais chercher mon écharpe ! » En effet, tu l’as laissée dans la remise un peu plus tôt et en quelques instants, parce que tu cours presque, tu reviens avec ladite écharpe nouée autour de ton cou.
Suivant les instructions d’Orion, et aidée de ses bras qui peuvent te porter comme si tu ne pesais pas plus lourd qu’un botruc, tu te retrouves sur le dos de Persée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire et le sorcier derrière toi. Doucement, et pour encore la remercier, tu te penches un peu en avant pour caresser généreusement l’encolure de la belle abraxane.
- trad rien que pour toi femme :
- « Mòran taing dhut, bhana-phrionnsa. Tha mi a 'gabhail cùram de Orion, gealladh. » = grossièrement « Merci beaucoup, princesse. Je prendrais soin d'Orion, je te le promets. »
- InvitéInvité
Re: (orion) and at last I see the light
Mer 4 Jan 2017 - 13:43
Il allait définitivement falloir que je me mette au gaélique. Ça n’allait pas le faire bien longtemps les messes basses entre filles. D’autant qu’elle n’avait pas de besoin de traducteur intégré la Persée. Elle comprenait les attentions bien plus que les mots. Et si les paroles de Charlie semblaient plutôt lui faire plaisir, cela n’augurait pas forcément quelque chose de bon pour moi. Quoique.
charrion
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Elles forment toutes les deux un tableau des plus attendrissants qui me va encore droit au cœur. Bien plus que ce que j’avais pu raconter à la belle Charlie sur moi, plus tôt, c’était cette rencontre qui lui ouvrait en grand les portes de mon monde. Persée et les souvenirs d’Iseult étant au centre de mon univers. La rouquine pouvait alors légitimement prétendre à les rejoindre toutes les deux. Même si ma gravité avait déviée vers elle depuis plusieurs jours déjà. Et si elle s’échappe encore, flamboyante Charlie, ce n’est que pour revenir, parée au froid glacial d’hiver. Alors la voir s’en aller n’efface pas mon sourire, loin de là, qui s’étale d’avantage à la vue de ses mèches rousses bondissantes dans sa course.
Un court tête à tête m’est alors offert avec ma compagne de toujours. Je me tourne vers elle, qui me rend mon attention. - Alors ma belle, comment tu la trouves ? Question des plus importantes. Pour toute réponse, l’équidé cherche à me pincer les doigts, ce que j’esquive avec aise. L’habitude de me faire martyriser par la bestiole. J’en conclue dans un rire bref qu’elle l’aime bien. Sinon elle n’essayerait pas de me faire payer cette rencontre. Et nous laisserait en plan fissa. Mais elle reste là, me laissant frotter le crin doré de ses joues, attendant patiemment le retour de ma nouvelle… de ma nouvelle quoi ? Il va peut-être falloir que je définisse un terme non ? Pas que les étiquettes m’intéressent particulièrement, loin de là, mais il fallait bien que je puisse la nommer. Si j’en venais à parler d’elle à quelqu’un. Mes yeux se posent sur les yeux toujours vaguement inquisiteurs de Persée. Sans doute le rouge qui fait ça. - Ok, ok… petite amie, mais ça reste entre nous ok… Elle ne s’en formalise pas, Persée, de cette habitude à la noix que j’ai de lui déclamer la fin de mes pensées à voix haute, sans explications sur le pourquoi du comment. Et elle hoche sa grosse tête dans un signe d’approbation, d’impatience et de signale, m’informant qu’elle est revenue. Ma nouvelle… petite amie.
Rapidement, Persée fléchit ses longues jambes. Attitude qui m’amuse assez, ce que je justifie dans un murmure à l’oreille de Charlie. - Preuve qu’elle t’aime bien… Moi elle me laisse me débrouiller pour lui monter dessus. Une vraie plaie cette bestiole la plupart du temps. Mais je ne m’en formalisais pas, comme elle ne me tenait pas rigueur de mes distraites habitudes. Je me hisse donc avec bien plus d’aise sur son dos que d’habitude, et aide la jeune femme à s’installer devant moi. Celle-ci remercie ma Persée d’une caresse. Elle marque encore des points. La jument se relève, et si j’ai l’habitude du mouvement d’ondulation de son dos, je passe un bras autour de la taille de Charlie. Sait-on jamais. Notre monture était bien plus mouvante qu’un rigide balai de bois. Mais bien plus confortable à mon humble avis. Penché à l’oreille ma princesse humaine, je lui donne quelques instructions de base, ne sachant guère si elle avait déjà eu l’occasion de monter à cheval. - Sers-les cuisses mais ne contracte pas ton dos, tu pourrais te faire mal. Tu peux t’agripper à sa crinière, ça ne lui fait pas mal, même si elle peut vouloir te faire croire le contraire. De toute façon je te tiens, alors tu n’as rien à craindre. Enfin si mademoiselle daigne bien vouloir être souple et délicate, n’est-ce pas. Mes derniers mots sont adressés à Persée qui s’est déjà mise en marche vers la sortie de la carrière. Elle s’ébroue un peu l’air de dire « on verra bien, on verra bien ». Rassurant. Enfin pour sui sait qu’elle n’use de malice que quand elle est de bonne humeur. Son manque de réaction m’aurait d’avantage inquiété.
Nous passons rapidement devant des enclos où quelques bêtes nous jettent des regards intrigués. Ou moins intrigués, un peu comme des bovins regardant les trains passer. Un peu d’animation dans ce bas monde. On en revient à passer devant les sombrals, fatalement, situés devant la sortie. J’hésite un instant, par égard pour Charlie, et doute finalement que ça ne la touche trop. Ce n’étaient pas eux le problème, mais le rappel à … sa sœur. Je laisse alors Persée leur passer devant, sans détour, et pose mon autre main libre sur la hanche de la rouquine, en geste inconscient de réconfort. - Y a des chances que certains nous suivent… Ils aiment bien profiter de nos balades. Je parle à mi-voix à son oreille, la prévenant au cas où.
Et puis nous voilà rapidement dehors, Persée profite de la pente douce à l’entrée de la carrière pour prendre de la vitesse. Et si son brusque passage du pas au galop se fait sentir, seules ses ailes déployées et la soudaine absence de la vibration des impacts de ses sabots sur l’herbe nous indique qu’elle a quitté le sol. Elle s’élève tranquillement, nous épargnant de glisser vers arrière. Trop aimable. Alors que l’on s’élève de plus en plus, je raffermis autour de la taille de Charlie, peut-être plus pour me rassurer moi, que pour la rassurer elle. Elle a l’habitude de s’envoler haut, elle. Moi pas. Enfin j’ai l’habitude pour moi. Pas pour elle, bien que je sache pertinemment qu’elle joue au quidditch, et bien de surcroit. Des ombres noires nous passent à côtés, bien plus rapides. Les sombrals ont bel et bien profités de l’occasion pour aller se dégourdir les ailes. Le sol désormais loin sous nos pieds, en compagnie de ma majestueuse Persée, des sombrals décharnés qui gravitent joyeusement autour, et de ma flamboyante Charlene dont les mèches rouges me foutent délicatement le visage, j’ai à nouveau l’impression d’être le roi du monde. Sentiment qui s’était éteint il y a des années.
- InvitéInvité
Re: (orion) and at last I see the light
Mer 4 Jan 2017 - 15:01
Tu n’es pas une froussarde, Charlie, en tout cas pas en ce qui concerne les sensations fortes et les nouvelles expériences physiques. Mais il faut tout de même avouer qu’au creux de ton ventre, il y a cette petite appréhension grisante. Sur un balai, c’est toi qui a le contrôle, et c’est cette absence de contrôle de la situation qui te fais un peu flipper.
charrion
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Pas bien longtemps, cependant. Tu fais confiance à Persée et surtout, tu fais confiance à Orion. Alors tout se passera bien. Assise devant ce dernier, et Persée toujours au sol, tu te laisses un peu aller contre l’Orion dans un mouvement affectif quand il passe un bras rassurant autour de toi. Cela te fait sourire, autant que sa voix qui vient murmurer conseils et instructions qui te font hocher la tête alors que tu ris doucement quand il finit par s’adresser à la belle d’or qui s’ébroue.
Tandis qu’elle se met en marche, la belle, tes doigts viennent doucement agripper sa précieuse crinière dorée, plus par sentiment de sécurité qu’autre chose. Tu savoures la chaleur d’Orion dans ton dos alors que vous traversez tous trois la carrière, tellement absorbée par l’instant présent que tu ne fais guère attention à ce qui se passe autour de toi. Jusqu’à l’autre main du sorcier qui vient tendrement sur ta hanche, accompagnée d’autres mots au creux de ton oreille. « Ne t’inquiète pas, ils faut bien qu’ils se dégourdissent les ailes aussi, » réponds-tu dans un souffle alors que ta main libre vient chercher celle sur ta hanche pour la serrer doucement. Non, il n’a pas à s’inquiéter. Parce que tant qu’il est là, tu te sens plus forte pour affronter tes démons. Et le monde entier.
Lorsque l’impulsion de Persée vous fait quitter la terre ferme, tu suis les indications de ton Orion et resserre tes cuisses autour de l’équidé. Cela n’a rien à voir avec le vol sur balai, et la sensation d’élèvement te coupe presque le souffle de sa magnificence. Presque autant que la prise de l’hawaïen qui se resserre autour de toi et te tire un sourire attendri alors que, accordant ton entière confiance à Persée, tu lâches sa crinière pour passer tes bras par-dessus ceux d’Orion. Un soupir t’échappe alors que vous vous élevez et que les sombrals viennent vous rendrez visite dans votre course.
Cette fois, les voir ne te fais clairement pas le même effet que dans la carrière. Tu les trouves magnifiques à jouer ainsi avec les courants d’airs, agiles et joueurs. Bien évidemment, la pensée de Gabrielle te rattrape, douloureuse et puissante. Mais tu essaies, plutôt que de la revoir sur ce lit médical, d’imaginer les étoiles dans ses yeux si tu pouvais lui raconter ce que tu es en train de vivre. Comme la première fois, en revenant de Poudlard, que tu lui as raconté le château, la magie, les portraits mouvants, la grande salle, le lac noir… Tout un monde qu’elle ne pourrait jamais voir, mais que tu lui contais dans les moindres détails. Tu essaies de penser à ce qu’elle dirait, si tu lui parlais d’Orion, de Persée, et de ce qui est en train de chambouler tant ta vie que ton cœur. Et tu te plais à penser qu’elle serait heureuse pour toi, Gabrielle. Un peu égoïstement, tu te persuades qu’elle voudrait rencontrer celui qui fait battre ton cœur, et tu imagines la tête d’Orion face à ta jumelle. Même vos parents vous confondaient tous les jours. Tu l’imagines heureuse, Gabrielle, et tu te dis qu’à défaut qu’elle ne le soit pas elle-même, tu te dois de vivre le bonheur pour elle.
Ces pensées positives ne sont possibles que par la précieuse et inestimable présence d’Orion avec toi, Charlie, tu en es aussi consciente que reconnaissante et ton regard ému balaye le paysage en dessous de vous alors que vous survolez le domaine. La vue est époustouflante, te tirant presque des larmes d’émotion. Non, pas presque, ce sont réellement quelques gouttes d’océan qui s’échappe de tes yeux alors que le sourire ne quitte pas tes lèvres. Pour la première fois depuis longtemps, tu te sens exister, Charlie. Pour la première fois depuis longtemps, le monde est beau. Doucement, tu tournes le visage vers l’arrière et dépose tes lèvres sur la joue d’Orion, tes mains se serrant manifestement sur ces bras. « Merci. » Ce simple mot s’échappe de tes lippes dans un souffle ardent qui contraste avec le vent froid qui fouette vos visage. Un simple mot débordant de reconnaissance et d’amour. Derrière vous, le soleil entame déjà sa descente vers l'horizon, teintant les cieux d'or et de pourpres, un peu à l'image de la monture qui vous transporte en cet instant. Tu sais qu'il va bientôt falloir rentrer, pour ne pas éveiller les soupçons de tes camarades, pour manger, pour étudier, mais tu n'as pas envie d'y penser. Tu n'as envie de rien, Charlie, sauf de rester éternellement ici, au dessus de tout, en compagnie de l'homme à qui tu te sens capable d'offrir ton éternité.
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