- InvitéInvité
would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Mer 4 Jan 2017 - 2:20
please don't go, i want you to stay. i'm begging you please, please don't leave here.
i don't want you to hate for all the hurt that you feel.
the world is just illusion, trying to change you.
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Ta chambre est silencieuse, et tes camarades dorment déjà. Ceci-dit, il est minuit passé un soir de semaine, t’es peut-être bien l’une des seules éveillées. T’as beau essayer toutes les positions, le sommeil ne vient pas. Tu as trop de choses en tête. Quand tu fermes les yeux, c’est ceux de Kael que tu vois. Il t’ignore depuis quelques temps. Ça devrait très bien t’aller puisque tu évites son contact trop électrique comme la peste. Quand il est près de toi, t’es plus tout à fait la même, t’es plus sensible, à fleur de peau, et tu détestes ça. Pourtant cette fois, tu as envie de retrouver ces sentiments dérangeants bien qu’agréables. Tu ne sais pas si c’est ton esprit de contradiction qui s’est mis en marche, mais t’as clairement un problème. Tu débloques. Tu repenses au dernier cours de botanique, il est arrivé après toi et au lieu de s’asseoir sur la chaise voisine comme d’habitude, il est allé s’installer à l’autre bout de la salle. T’as pas pu capter son regard depuis. C’est comme si t’étais devenue transparente. Toi, invisible, t’en ris. D’un sale rire nerveux qui fait grogner l’une de tes camarades de chambre. Tic. Toc. Les minutes passent et t’es persuadée que si tu ne vas pas immédiatement le voir pour le coincer dans son lit pour recevoir des explications, ça va te torturer pendant un bon moment. Tu lâches un soupir avant de sortir de ton lit. Prise de court par ton impulsivité, tu ne prends pas la peine de te couvrir. C’est que quelques minutes plus tard, lorsque tu déambules dans les couloirs en rasant les murs pour ne pas te faire repérer, que tu prends conscience de ton erreur. Ce ne sont pas les rangées de pierres qui vont te préserver du froid, il pèle. T’accélère le pas et tu gravis les deux étages d’escaliers. T’as fait un détour auparavant par la volière pour prévenir Séra. T’as choisi le plus tonique des hiboux disponibles de l’université et tu l’as envoyé en direction de la fenêtre de sa chambre, un petit rouleau de parchemin entre les griffes. Normalement elle bravera le règlement pour toi et te fera rentrer. Tu espères qu’elle ne t’en voudra pas trop. Ton amie arrive dix minutes plus tard, tu lis de l’incompréhension dans ses yeux. « Désolé de t’avoir réveillée, je t’expliquerai plus tard. » Tu déposes un baiser sur sa joue. Un merci voilé. Tu sais qu’elle t’attend au tournant et voudra des explications pour avoir été ta complice alors que tu enfreins deux règles importantes de l’école. De ton côté, t’espères juste que ce sera une version joyeuse que tu auras à lui raconter.
Tu files rapidement vers les dortoirs des garçons, t’es venue tellement de fois lui rendre visite que tu trouves ton chemin sans devoir réfléchir, perdue dans tes pensées pleines de ‘‘et si’’. Une fois devant la porte, tu hésites. Et si tu empirais la situation en venant le déranger dans son lit ? Et s’il t’avait remplacée par une autre fille et qu’elle est en ce moment même lovée dans ses draps ? Tu secoues violemment la tête. Non, impossible. Ces mots t’aident à prendre une décision. Tu tournes délicatement la poignée et entre comme une cambrioleuse, sur la pointe des pieds. Si Leo te chope, c’est la fin. Tu trouves ton chemin jusqu’à son lit dans l’obscurité quand un ronflement de troll résonne dans la pièce. Tu te figes à quelques centimètres du matelas, apeurée par le boucan inattendu. Fausse alerte. Sans attendre tu t’introduis doucement sous les couvertures, à ses côtés. Un sourire attendri se forme sur tes lèvres quand tu vois le visage endormi de Kael. Sans pouvoir t’en empêcher, tu t’approches tout près pour capter plus de chaleur alors que ta main vient tendrement caresser sa joue, puis la racine de ses cheveux, juste au-dessus de sa nuque. Le brun émerge brusquement. « Désolé, j’ai les mains froides. » que tu lui murmures. Tu es terrifiée, terrifiée à l'idée qu'il te repousse.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Mer 4 Jan 2017 - 3:50
So I walked into the haze and a million dirty ways. Now I see you lying there like a lie-low losing air... air. Let's bannish the horror. Cause I am. I'm the fury in your head I'm the fury in your bed I'm the ghost in the back of your head.
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Ce soir, tu t'es couché relativement tôt. Tu te sens lasse et t'as peut-être un peu trop abusé de l'herbe magique. Pas celle bizarre, au crabe qu'a voulu te faire fumer Ophelia la dernière fois où vous avez passé une soirée ensemble. Ça te semble si loin maintenant que t'y repenses. Une éternité. Cette fois-ci, elle avait un goût normal, l'herbe et elle t'as assommé. C'est tout ce dont t'avais besoin, d'sombrer dans les bras de Morphée. Tes rêves ont été plutôt agité, mais ce n'est pas une première et t'as commencé à t'y faire. De toute façon, ce n'est pas comme si tu pouvais y faire quoique ce soit. Les sorciers ont beau avoir des pouvoirs magiques, ils ont toujours un mal fou à contrôler le subconscient et c'est peut-être mieux comme ça. Après tout, tout contrôler c'est perdre un peu de sa magie. Même si ces derniers temps, t'aimerais pouvoir contrôler un peu plus. T'as l'impression que tout se barre dans ta vie et ça te fais doucement paniquer. Lucy a beau essayer de te rassurer, tu commences à douter. Dans tes rêves, tu vois encore cette Ophelia distante et ce Styx beaucoup trop fier de lui. Ça t'énerve beaucoup trop, mais forcément, tu les perds et tu te retrouves dans un truc que tu ne comprends pas. C'est rageant, c'est frustrant.
Malgré tout, une présence semble te rassurer et ton visage se détend, jusqu'à devenir calme. Jusqu'à ce qu'on te tire brutalement du sommeil tant recherché. Ton cœur bondit dans ta poitrine et tu te redresses comme un ressort, le dos collé au mur. « Putain, c'est quoi c'bordel ? » ton palpitant bat beaucoup trop vite dans ta cage thoracique. Tu as horreur que l'on vienne te réveiller. Surtout quand tu dors comme ça. Il te faut quelques secondes pour te rendre compte de la blonde qui se trouve dans ton pieu. Tu passes une main sur ta face, histoire de remettre tes idées en place. Tes yeux se posent sur le lit de Leo un peu plus loin. C'est fou ce qu'il a le sommeil lourd celui-là. Tu reviens poser tes yeux sur Ophelia. « J'peux savoir ce que tu fous là ? T'es même pas sensé pouvoir arriver jusque ici. » ce n'est pas une Lufkin et au dernière nouvelle, ce n'est pas un homme. Puis surtout que tu t'es débrouillé pour l'éviter depuis quelques jours, alors forcément la voir ici, ça te fait un choc. Tu ne sais pas si tu dois te réjouir ou te mettre en colère. T'as pas envie de la voir là, t'en as marre de ce petit jeu et tu pensais qu'elle l'avait compris, mais apparemment, ce n'est pas le cas puisqu'elle est présentement dans ton lit.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Jeu 5 Jan 2017 - 1:13
please don't go, i want you to stay. i'm begging you please, please don't leave here.
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Tu t'attendais pas à ce qu'il sursaute comme ça, aussi brusquement. Son visage marqué par le choc te ferais exploser de rire dans d'autres conditions. Avec ses cheveux en bataille, ses petites rouflaquettes hérissées et ses yeux mi-écarquillés, mi-endormis, tu croirais voir un petit animal surpris. La gravité de la situation te rappelle à l'ordre. Si tu te moques de lui d'entrée, la réconciliation ne sera pas facilitée. Tu réprimes tes taquineries et t'attends qu'il dise quelque chose. Tu as du mal à réaliser que tu aies fait tout ça juste pour te rabibocher avec lui. C'est pas ton genre, toi t'attend qu'on te mange dans la main, t'attend qu'on fasse le premier pas. Tu as toujours trouvé ça faible de pourchasser quelqu'un, voir même stupide. Pourtant tu crois comprendre maintenant, c'est ce qu'on fait quand on aime quelqu'un. On a pas le choix, ça s'impose, comme ça. Une sorte de pulsion de survie. Kael se retrouve donc plaqué contre le mur, se passant la main sur la figure. C'est clairement pas ta meilleure entrée. Le silence t'oppresses et la distance cumulée à votre étrange échange de regard te rend folle. Tes envies sont si contradictoires que tu t'y perds, tu veux qu'il se rapproche, t'embrasse, et pourtant tu sais que vous devez avoir une discussion avant. Tu veux de cette discussion, mais t'es tellement terrifiée à l'idée qu'il t'explique la raison de son éloignement que tu préférerais lui planter tes fesses rebondies sous le nez. Tu déteste l'influence qu'il a sur toi, tous ces sentiments beaucoup trop forts pour ton propre bien qu'il te fait ressentir. Tu n'es plus reine de tes émotions quand il est à proximité. Tu vois son regard se poser sur le lit d'à côté, celui de Leo. T'espères sincèrement que ce crétin ne va pas se réveiller, il ne se ferait pas prier pour te jarreter, en rajouter une couche auprès de Kael et signaler ta mauvaise conduite. T'as déjà fait perdre assez de points à ta maison pour le restant de tes études.
Le brun aux yeux bleus ouvre la bouche et sa question te pique à vif. Tu ne sais pas si c'est le ton ou le contenu qui te fait réagir le plus. « On s'en fiche de comment je suis arrivée d'ici. J'aimerais plutôt que tu m'expliques pourquoi il faut faire des putain de cartons d'invitations pour pouvoir te parler! » Tu siffles, énervée. S'il a fait tout ça pour te punir, pour te faire ressentir ce qu'il a ressenti quand toi tu l'ignorais, c'est réussi. T'as du mal à accepter qu'il ait décidé de jouer au juge en t’infligeant un blâme pareil, histoire de vous mettre au même niveau, et pourtant c'est la version la moins douloureuse qui t'es passée par la tête ces derniers jours. Ces mauvais films n'ont pas arrêté de pénétrer ton cerveau à longueur de journée. On va finir par devoir te ramasser à la petite cuillère si ça continue. « On avait neuf cours en commun la semaine dernière. » tu lui glisses dans un murmure blessé qui détone avec ta réplique précédente. Ça te tues de lui avouer que tu les a comptés. Tu te demandes presque s'il n'a pas utilisé une potion d'amour à ton insu pour te faire déblatérer des conneries pareilles. Tu attends son explication le cœur battant, si fort que tu te croirais atteinte d'anémie.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Ven 6 Jan 2017 - 0:36
So I walked into the haze and a million dirty ways. Now I see you lying there like a lie-low losing air... air. Let's bannish the horror. Cause I am. I'm the fury in your head I'm the fury in your bed I'm the ghost in the back of your head.
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Dire que tu avais l'intention de passer une nuit tranquille. Tu voulais juste passer un moment paisible, bercé par les étoiles, enroulé dans ta couverture comme une chenille dans son cocon. Sauf qu'on te laisse pas le temps d'éclore et de finir joli papillon. On te tire de ton palais mental avec un brusquerie indécente. Ton cœur bat trop fort dans ta poitrine. Tu as comme l'impression que cet organe indispensable à ta survie a décidé de se faire la malle. Tu as horreur d'être tiré ainsi de tes songes, aussi horrifiques soient-ils. Tu reprends doucement tes esprits et passe une main sur ton visage, mouvement instinctif, que tu ne contrôles pas, tic inscrit dans tes muscles à l'encre indélébile. Ophelia est juste à côté de toi, assise dans tes draps et t'as presque l'impression d'être de nouveau replongé dans ton rêve. Tu serais presque tenté de pincer ton épiderme, juste pour être sûr d'avoir de nouveau posé les pieds sur terre. L'espace d'un instant le temps s'arrête et tu peux presque voir les grains de poussières voler dans l'air. La folie t'habite et avant qu'elle puisse guider tes gestes, tu ouvres la bouche. Tu lui demandes ce qu'elle fait là, tu doutes qu'elle n'est pas là pour faire le ménage, mais tu sais pas, entendre ta voix briser le silence ambiant te rassure. Sa réponse te fais cligner des cils une paire de fois. T'es surpris, autant que si elle s'était décidé à te gifler, là, sur ce matelas sans prévenir. « Depuis quand tu as besoin de recevoir quoique ce soit pour prendre ce dont t'as envie ? » tu ne sais pas trop comment sont sensés sonner ces mots. Ton cerveau n'est pas encore assez alerte pour communiquer ce genre d'informations. C'est tout ce que tu as trouvé à lui répondre sur le coup. Tiré du lit, tu n'as pas la présence d'esprit de prendre le temps de pratiquer l'une de ces masturbation intellectuelle que tu fais habituellement pour ne pas la vexer. Tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler et puis quoi encore ?
T'as un peu l'impression d'être dans une cour de récréation, à moins que ce ne soit l'un de ces tournois médiévaux idiots, dont tu as entendu parlé en histoire de la magie, chacun d'un côté, à se jauger, savoir lequel sera le premier à craquer. Cette fois-ci, tu ne veux pas que ce soit toi. Tu as trop souvent craqué. Tu ne sais pas lui résister, mais tu te dis que si tu as eu assez de volonté pour prendre une forme animale, tu dois bien être capable de ne pas fondre devant ses grands yeux. T'es plus fort que ça. L'incompréhension se lit sur ton visage, l'espace d'une seconde quand tu entends son murmure te caresser l'oreille, tu pourrais presque te laisser endormir par la certitude qu'elle a fait attention à toi. Une révélation qui te semble apaiser les plaies récoltées ces derniers jours, la plus douce des crèmes, mais ce n'est pas encore assez. Beaucoup trop facile. Tu te reprends, tu t'accroches aux branches. Peu à peu, les raisons pour lesquelles tu l'évites depuis un certain temps te reviennent en mémoire et tu sens ton palpitant se serrer dans ta poitrine, si bien que t'en as presque l'impression qu'il se trouve désormais dans ta gorge. Son petit jeu, l'amertume, les ressentiments, les révélations d'Hécate, la désillusion,Styx. « Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Il me semblait que t'avais mieux à faire que d'être avec moi, alors je ne t'ai pas imposé ma présence. C'est aussi simple que ça. » les mots claquent dans l'air, peut-être un peu plus brusquement que ce que tu avais prévu, mais les sentiments se bousculent dans ta caboche, rien à l'air à sa place et ça te perturbe. Tu ne sais plus quoi faire, ni comment réfléchir. Elle te met sans dessus dessous. Encore une fois.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Ven 6 Jan 2017 - 2:23
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Ta question semble le déstabiliser un instant. Ses cils papillonnent deux fois tandis que ton cœur bat à cent à l’heure dans ta cage thoracique. Tu ne sais pas si c’est une bonne nouvelle, s’il prend ça bien ou non. Ton intonation agressive n’était peut-être pas la plus appropriée pour vous réconcilier, mais as-tu seulement envie de lui accorder un retour à la normale après la semaine que tu viens de passer ? Depuis quelques temps il a changé, son caractère s’est réveillé. Il semble ne plus te prendre avec des pincettes, il est plus cru, plus direct. Ça te perturbe, tu as l’impression de te retrouver face à un inconnu au visage que tu connais bien. Tu ne sais pas si tu préfères sa nouvelle version à l’ancienne, tu sais juste que ses mots réconfortants et le baume qu’il passait sur tes blessures te manquent. Pourtant, ses éclats de voix te captent avec force, douloureusement électriques, diaboliquement attirants. Il te répond avec une autre question, ce qui te tape légèrement sur les nerfs. Son interrogation te déstabilise mais tu tiens bon. Tu n’as pas pris tous ces risques à venir jusqu’ici pour te laisser faire. T’es venue régler tes comptes. « Tu te fous de moi ? C’est comme ça que tu vois les choses ? » Tu lui balances tes deux questions, décontenancée. Dialogue de sourds. Tu attends qu’il t’explique un peu plus sa pensée, t’as la sensation que c’est le cœur du problème. Tu ne sais pas à quoi il joue, ce qu’il veut, quel est son but. Tu décides de jouer les investigatrices en le contemplant jusqu’au plus profond de son âme. Tu cherches des réponses dans ses yeux si bleus qu’ils te donnent envie de te baigner dedans. Plus tu insistes, plus tu fonds sous l’intensité de votre échange, vous vous affrontez dans un duel de regard bien trop puissant pour résister plus longtemps. Tu détournes le regard et ton ego en prend un coup. Tu profites de ce petit break pour te couvrir un peu en posant ses draps sur tes épaules. Tu regrettes de ne pas avoir pensé à mettre un pull ou ne serait-ce qu’un pantalon puisque tu grelottes dans ton petit débardeur-short.
L’espoir s’introduit dans ton esprit lorsque tu vois ses traits se détendre suite à tes murmures. Sauf qu’il part tout aussi vite, lorsqu’il reprend contenance. Tu te demandes presque si tu n’as pas rêvé la déformation de ses traits. Tu le voulais tellement que tu l’as imaginé, ça s’est imposé à ton esprit. Les paroles qui suivent confirment tes craintes. T’as envie de le gifler, de le secouer dans tous les sens pour lui remettre les neurones en place. Comment peut-il penser que tu avais mieux à faire après ce que vous vous êtes dits. Ton esprit s’échauffe, manquant la combustion interne. « D’où tu sors des conneries pareilles ? J’ai fais des efforts pour toi. Je pensais que quelque chose avait changé à la soirée, mais je commence à penser que je me suis trompée. » Tu lâches sèchement. C’est sa dernière phrase qui te tourne en boucle dans la tête, qui fait courcircuiter tout le système. ‘C’est aussi simple que ça’. Il joue avec les mots, avec ton cœur. Il semble si détaché que ça te brises. T'as presque envie de tout arrêter, de t'en aller, de renoncer. « Peut-être que ça n’en vaut pas la peine, finalement. » tu chuchotes ces mots qui devaient rester dans ta tête.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Sam 7 Jan 2017 - 1:00
So I walked into the haze and a million dirty ways. Now I see you lying there like a lie-low losing air... air. Let's bannish the horror. Cause I am. I'm the fury in your head I'm the fury in your bed I'm the ghost in the back of your head.
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Cette situation te fatigue. Ophelia te manque, son contact, son sourire, sa peau contre la tienne, pourtant tu sais que tu ne dois pas céder. Tu ne peux pas abandonner si facilement. Si tu baisses les gardes maintenant, tout sera perdu et recommencera comme avant. Tu finiras par continuer à ouvrir les bras dès qu'elle se sera fait jeter par quelqu'un d'autre. Non, ce n'est pas possible. Pourtant, tu ne peux pas nier le fait que t'aimes la voir ici, dans tes draps, sa peau pâle qui semble briller sous la lumière de la lune. Elle est belle, Ophelia et ça rend tout plus difficile. Peut-être que si elle ressemblait à un troll, se serait plus simple. Okay, c'est horrible de penser ça, parce que t'es sensé pouvoir passer au-dessus du physique, mais si l'amour rend aveugle, tu te dis que même un troll te semblerait magnifique. C'est comme ça que tu vois les choses ? Peut-être. T'en sais trop rien. Si elle voulait une conversation claire, elle aurait peut-être dû venir te voir à un autre moment, quand tu as ton compte de sommeil. Tu ne réponds rien. Ça ne sert à rien. Qu'est-ce que tu veux lui dire de toute façon. Par automatisme, tu chopes le plaid au bout de ton lit, pour le lui tendre quand tu vois qu'elle grelotte. T'as certaine chose que tu ne peux pas t'empêcher de faire. Puis finalement, tu laisses tes ressentiments traverser la barrière de tes lèvres. Tu n'en as plus envie de le garder pour toi et puis, tu l'évites depuis plusieurs jours pour justement ne pas le lui jeter à la figure et c'est elle qui est venue te voir, non ? Elle te parle d'efforts, tu serres les dents. Le pire, c'est que toi aussi tu le pensais. T'as cru que les choses allaient s'arranger, mais apparemment tu t'es mis la baguette dans l'oeil, jusqu'à la garde. « J'pensais, mais apparemment tu joues sur plusieurs tableaux et j'en ai marre de faire parti des remplaçants » pour tout dire, t'es surpris toi-même des mots qui sortent de ta bouche. Bien sûr tu le penses, mais tu n'avais pas l'intention de présenter ça comme ça. Rentrer dans le vif du sujet tout de suite. De ce que tu ressens.
A côté, Leo bouge et tu grognes légèrement alors que tu te penches vers ta table de chevet, effleurant Ophelia au passage, ton cœur bondit dans ta poitrine quand son parfum caresse tes sens. T'as vraiment des comportements d'ado pré-pubère avec les hormones en ébullitions, parfois. C'est ridicule. Tellement. Tu te redresses et te débrouilles pour que ton ami ne soit plus inquiété de votre conversation. Tu sais bien que s'il se réveille maintenant, les choses vont se compliquer d'avantage et tu n'as pas besoin de ça. Vous n'avez pas besoin de ça. On dirait bien que la situation se complique d'elle-même, sans que personne n'ait besoin d'intervenir. « Peut-être qu'au fond, je ne mérite pas que tu fasses des efforts » après tout, elle est peut-être bien comme ça. Qui tu es pour lui demander de changer ? Personne, t'as juste été assez con pour tomber sous son charme et être incapable de t'en relever. Tu ne peux t'en vouloir qu'à toi-même. Tes yeux se posent dans les siens l'espace d'un instant, alors que tu viens passer une main dans ta nuque, mal à l'aise. « J'sais pas ce que tu veux de moi, Ophelia » prononcer son prénom est étrange. Tu ne saurais dire pourquoi. « j'sais même pas si tu veux vraiment quelque chose de moi, mais j'supporte plus de juste être là quand ça ne va pas, t'entendre pleurer sur Styx ou sur quelqu'un d'autre. J'crois bien que c'est au-dessus de mes forces. » tu ne cherches pas à la blâmer, juste à être sincère, arrête les faux semblants et de bomber le torse pour jouer les fiers. Si elle veut des explications, elle les aura, mais il ne faudra pas venir se plaindre ensuite.
- InvitéInvité
Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Dim 8 Jan 2017 - 18:35
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L’ambiance est tendue, t’as l’impression d’être tirée par des fils de tous les côtés. C’est comme si tous tes muscles se tendaient un à un, tu les sens tous qui travaillent, qui se contractent, deviennent douloureux. Tu comprends que c’est le stress, t’as la sensation que cette conversation ne va pas dans la bonne direction alors qu’elle vient à peine de commencer. T’as l’effroyable intuition qu’un vent glacial se glisse peu à peu entre vous et plus le temps passe, plus il vous éloigne. T’as pas envie de ça, tu ne peux pas l’imaginer loin de toi. Pourtant il ne te répond pas, votre avalanche de questions s’éteint et la distance s'élargie. T’es frustrée de ne pas avoir pu comprendre ce qui lui était passé par la tête et la sensation de manquer un élément important t’envahie. Tu pourrais lui crier dessus des paroles que tu regretterais plus tard, mais tu n’en fais rien, trop vexée pour agir, trop soucieuse aussi. T’as beau lui en vouloir de ne pas s’expliquer, tes iris ne cessent d’être attirées par les siennes. Même sous faible éclairage, tu imagines les moindres détails de son visage, de son corps. Quand tu n'arrives plus à le regarder dans les yeux, tu observes le tatouage imprimé sur le haut de son torse nu, sur le cœur. Ce triangle dont la signification t'es inconnue. Une cape d'invisibilité, un symbole ? T'aimerais bien le lui demander, mais tu ne peux pas lui accorder ce plaisir, pas quand tu es sensée t'énerver contre lui. Si tu continues de le fixer comme ça, tu vas perdre tes moyens, lui sauter au cou et tout recommencera. Ce serait si simple, mais bien trop facile. Épuisée par tes désillusions, tu sors de ta phase démonstrative, mais tu n’en es pas moins acerbe. T’es agacée, dépassée, à fleur de peau. Tu sens les larmes prêtes à se déverser au moindre choc, ça te pique les yeux. Alors forcément, quand il poursuit tes réflexions t'es tellement mal que tu t’accroches avec force aux draps. T'es dans l'incompréhension totale lorsqu'il te parle de jouer sur plusieurs tableaux. T'as couché avec personne d'autre que lui depuis des mois, t'as peut-être embrassé une ou deux personnes à des soirées, mais c'était pas sérieux. Tu peux pas croire que vous subissez tout ça à cause d'une rumeur ou de je ne sais quoi. « C'est ce que tu crois ? Tu m'as vue avec quelqu'un d'autre que toi au moins ? » T'es énervée, t'as cru que vous vous compreniez tous les deux, qu'il te soutiendrai toujours, qu'il ne ferait pas de conclusions hâtives sans vérifier au préalable. « Ça fait longtemps que t'en fais plus parti, et tu le sais. » T'es déçue et tu peines à cacher ton dégoût. Ta période de débauche incontrôlée est derrière toi, si par le passé tu couchais avec tout ce qui bouge, ce n'est plus le cas. T'as du mal à digérer que l'une des personnes qui t'ont aidé à en sortir, l'une des personnes en qui tu tiens le plus, remette ça sur le tapis. Puis tu penses à Styx, tu ressens bel et bien des sentiments plus fort que d'habitude, mais rien de comparable à ce que tu ressens pour Kael, c'est pas aussi fort, pas aussi certain, même si c'est bel et bien là. Cependant vous n'avez rien fait lui et toi, alors tu ne vois pas comment Kael aurait pu suspecter quoi que ce soit. Ça ne peut pas être une rumeur non plus, tu serais au courant puisque tout passe par toi, ou alors Winnie, Lulu et Séra t'en auraient parlé.
Soudain il se penche vers la table de chevet, tout prêt de toi. Ton cœur bat plus vite lorsque vos bras s'effleurent. T'as du mal à garder ton calme. Tu ne penses même pas à Leo qui dort juste à côté. Tu restes bloquée sur ses lèvres pendant un moment, affamée. Il suffit d'un geste pour qu'il te prive de toute réflexion. Au moment même où t'allais craquer et laisser toutes tes résolutions au placard, il prend la parole et l'enchantement se brise. Tu comprends pas pourquoi il te dit des choses insensées comme ça. Tu pensais qu'il avait une meilleure estime de lui-même, il devrait l'avoir, puisque pour toi c'est plutôt l'inverse : c'est toi qui ne le mérite pas. Lui il est droit, attentionné, adorable, alors que toi t'es tout le contraire. C'est bien pour ça que tu essaies de changer. « Si c'est pour dire des trucs comme ça, mieux vaut que je me casse tout de suite. » Tu secoues la tête, décontenancée. Tu te sens vraiment mal, la culpabilité te serre la gorge. C'est toi qui lui as mit cette idée en tête, c'est ta faute s'il le pense, ça te rend folle. Pourtant tu devrais être contente puisque tu lui en veux, mais c'est impossible pour toi. Cette semaine a déjà bien été assez compliquée comme ça. Tu t’es retenue de lui crier des horreurs pour le faire accourir, t’as même pensé à mettre tes talents d’actrice en pratique pour l’obliger à venir te consoler d’un mal inexistant. T’es douée pour ça, mais pourtant, t’as pas envie de lui mentir, alors t’es restée dans ton coin à te morfondre. T’es pas comme ça, ce n’est pas toi. Quand tu veux vraiment quelque chose, tu fonces dans le tas jusqu’à l’avoir, tu manœuvres, tu ne laisses pas filer ta chance. Avec Kael c’est différent, t’as beau le vouloir de tout ton cœur, c’est pas seulement ça, les sentiments vont avec et foutent tout en l’air. Toi qui ne te poses jamais de questions, qui vis au jour le jour, tu te vois planifier des choses, ou essayer du moins. Tu cherches une façon d'amener les choses pour que tout rentre dans l'ordre, seulement il te détruit tous tes agendas mentaux, jusqu'au dernier. Il t'exprime ses craintes et les larmes commencent à pointer le bout de leur nez, tu t’efforce de les maintenir tranquilles, tu ne veux surtout pas qu'elles dévalent tes joues. La conversation prend un sens bien trop sérieux à ton goût. « Si seulement je savais. » tu murmures à voix basse ta réponse qui n'en est pas vraiment une, honteuse. Tu n'arrives même pas à le regarder dans les yeux. Tu fixes la tête de lit, juste à côté de son visage. Tu sais au fond de toi que tu le veux tout entier, mais rendre les choses officielles rendraient le tout trop concret et exposerait votre relation à une brisure irréparable. Vous romprez un jour et tu sais que tu souffrira bien plus que si tout s'arrêtait progressivement. Faire stagner votre relation, c'est un moyen pour toi de la faire durer, de t'assurer que votre connexion est toujours présente et qu'elle ne se défera jamais pour un problème de couple, de routine ou quoi que ce soit d'autre. T'arrives pas à le lui expliquer, t'as peur qu'il ne comprenne pas. Pourtant tu dois lui dire quelque chose, lui prouver que tu veux qu'il reste avec toi, que tu tiens à lui. « T'as pas à faire ça, tu peux juste rester avec moi. » C'est pas ce qu'il veut entendre, t'en as conscience, mais c'est le mieux que tu puisses faire en ce moment. « C'est tout ce que je veux. » Tu le supplies presque du regard, comme si ça pouvait renforcer tes propos, faire pencher la balance. C'est qu'après que tu comprends avoir fait une erreur dans ton choix de vocabulaire. C'est tout ce que tu veux. Non, c'est pas ça, c'est bien plus que ça. Tu t'apprêtes à prendre la parole à nouveau, mais tu t'interromps avant même de d'avoir prononcé un mot. C'était une très mauvaise idée, tu ne peux pas rajouter quelque chose sans accentuer le double sens. T'aurais peut-être dû préparer un discours avant de venir. Tu l'aurais bâillonné contre l'un des piliers de son lit le temps qu'il t'écoute sans t'interrompre, ça aurait eu plus d'impact, t'aurais utilisé les bons mots.
- Spoiler:
- Désolé, j'me suis un peu emballée c'est la faute de la playlist
- InvitéInvité
Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Lun 9 Jan 2017 - 18:59
So I walked into the haze and a million dirty ways. Now I see you lying there like a lie-low losing air... air. Let's bannish the horror. Cause I am. I'm the fury in your head I'm the fury in your bed I'm the ghost in the back of your head.
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Tout à l'heure, quand t'es parti te coucher, tu ne t'attendais pas vraiment à te retrouver confronter à Ophelia en pleine nuit. Non, ce n'était pas vraiment dans tes plans et maintenant qu'elle est devant toi, tu comprends pourquoi. Tu n'arrives pas à réfléchir correctement quand elle est juste devant toi. T'as juste l'impression que ton cerveau passe sur un mode que tu ne comprends pas et tu te mets à réagir bizarrement et clairement c'est beaucoup trop nouveau pour toi. Tu ne t'e jamais mis dans un état pareil pour qui que ce soit. T'as juste l'impression que ça te mène à ta perte. Tu vas juste finir par tout foutre en l'air. Tu le sens, tu le sais. La voir avec quelqu'un d'autre ? T'en as pas vraiment besoin. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, tu n'es pas si aveugle que ça et tu commences à bien la connaître, la McBee. Tu vois son attitude changer quand Styx est dans les parages, tu la vois se tendre dès que son prénom est prononcer dans une conversation. Hécate n'a fait que t'assurer une hypothèse qui te courait déjà dans l'esprit depuis quelques temps. Elle t'a juste prouvé que tu n'étais pas fou, que tu ne voyais pas des choses qui n'existaient pas. Il se passe bien quelque chose entre Ophelia et Styx. T'es presque sûr qu'Ophelia est de nouveau en amour avec lui et ça t'arrache le cœur rien que d'y penser. Tu ne sais pas trop si on peut appeler ça de la jalousie ou de la résignation. « Non, je ne le sais pas, parce que j'ai l'impression de faire un pas en avant, puis deux en arrière. » dès que tu t'approches, elle s'éloigne. Tu sais qu'elle a eu une histoire familiale difficile, mais ce n'est pas parce que son père collection les ex-femmes qu'elle, elle ne peut pas être heureuse en amour. Ce n'est pas génétique ces trucs-là. Même si tu sais, d'expérience que les McBee ne sont pas ceux qui se laissent facilement mettre le grappin dessus. Coleen non plus n'est pas prête de se mettre en couple. A croire qu'ils font tous un blocage dans la famille et tu trouves ça bien dommage. Pas forcément parce que présentement tu en pâtis. Non, ça à la rigueur tu peux t'y faire. Juste parce que Coleen et Ophelia sont des filles formidables qui méritent de comprendre que l'amour ce n'est pas une question de divorces.
Les mots finissent par franchir ta bouche, une nouvelle fois, parce que t'en as marre de tout garder pour toi et qu'après tout, elle est là pour mettre les choses au claire, alors tu vas l'faire. Elle le prend mal, mais c'est elle qui voulait savoir ce qui n'allait pas. Elle veut partir et tu te demandes si c'est une bonne chose. Peut-être que c'est mieux qu'elle s'en aille, qu'elle retourne dans son dortoir et que tu vous en restiez là. T'as un peu l'impression de tourner en rond. Malgré tout, t'as pas envie de la laisser partir, parce que t'aimes quand elle est dans les parages, même s'il y a une sale tension entre vous. Tu ne pourrais pas l'expliquer, mais c'est comme ça. Tu fais un mouvement pour la rattraper, mais ton bras retombe mollement. Tu lui dis ce que tu as sur le cœur, parce que ça devient trop lourd à garder pour toi. Ton visage s'assombri à sa réponse. T'as juste l'impression d'être un objet. Le genre que tu veux garder dans ton sac, parce qu'il te rassure, mais que tu sors pas en public, parce que t'assumes pas. Comme d'habitude, elle se concentre sur ce qu'elle veut, mais pas sur ce que tu pourrais avoir besoin. « J'ai toujours l'impression d'être un objet entre tes doigts » et même si dans l'idée tu pourrais trouver ça excitant, là ça ne te plaît pas vraiment. Tu passes une main dans ta nuque, beaucoup plus tendue qu'il y a quelques minutes. Quand t'y penses t'es juste beaucoup plus tendu qu'il y a quelques minutes en fait. Tu soupires. Tu te sens lasse, clairement. « Tu m'rends dingue, Ophelia » un rire nerveux s'échappe de tes lèvres qui se sont pincées. « J'arrive plus à me mentir et j'ai plus envie d'te mentir en prétendant que tout va bien. » parce que c'est pas le cas, parce que tu t'arraches le cœur à chaque fois que tu la vois faire les yeux doux à un autre, que t'as des envies de tout casser quand elle en embrasse un autre et que tu as comme la sensation de suffoquer quand tu te dis qu'elle aime, sans doute, plus Styx que toi. Parce qu'au fond qu'est-ce que t'es pour elle ? Un ami, avec une épaule assez solide pour contenir ses pleurs. Le couillon qui est toujours là pour la rassurer quand ça ne va pas. L'idiot qui a fini par en tomber amoureux ? Tu relèves soudainement le regard vers elle, une question te brûle la gorge, t'as besoin de savoir. « Là, tout de suite, qu'est-ce que je représente pour toi ? » t'as besoin d'en avoir le cœur net, d'arrêter de te faire des films. Qu'elle te brise le cœur une fois pour tout, que les choses redeviennent plus faciles. Qu'elle étouffe l'espoir qui t'empêche de respirer quand tu penses à elle, que tu puisses réutiliser tes poumons correctement. Que tout ça cesse.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Mar 10 Jan 2017 - 3:13
please don't go, i want you to stay. i'm begging you please, please don't leave here.
i don't want you to hate for all the hurt that you feel.
the world is just illusion, trying to change you.
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Tu te rappelles la chambre paisible que tu as quitté une bonne demi-heure plus tôt. Le tic-tac que tu trouvais agaçant tout à l’heure te semble être une douce musique comparé aux ronflements de Troll de Théodore Nott qui interrompt vos silences tendus. T’es à bout de nerfs, tu ne maîtrises pas un centième de la situation. Pour une fois les rôles s’inversent, c’est lui qui dirige pour la simple et bonne raison que t’as bien plus à te reprocher que lui. Même si t’es venue à lui pour régler l’un de ses torts, c’est les tiens qui ressortent. On récolte ce que l’on sème. Pourtant t’es tellement orgueilleuse que tu refuses de reconnaître tes erreurs. Tu n’arrives pas à les assumer, à les lui expliquer. T’es bien trop lâche pour ça, tu sais que tu risques de le perdre si t’enrobes pas tout ça dans du papier de velours. Parce que malgré tout, même si tu n’as rien fait de sérieux avec qui que ce soit d’autre que Kael depuis des mois, tu ne l’as pas assez rassuré à ce sujet. Tu cultive l’ambiguïté à ses dépens. Il était bien trop coulant avec toi et t’en as profité. Maintenant qu’il ne l’est plus, tu t’accroches aux branches pour ne pas tomber de trop haut. Tu luttes pour ta survie, alors tu trouves toujours quelque chose à lui reprocher, toujours quelque chose pour lui renvoyer la balle et t’innocenter. « Maintenant tu le sais ! » Tu cries presque, envahie par la rage. T’aimes pas avouer tes sentiments, ça te rend bien trop vulnérable, c’est comme si on coupait tes filets de sécurité. T’as besoin d’utiliser des manœuvres détournées pour te faire comprendre et ça t’épuise. « Et puis qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? A ce que je sache, ce n’est pas moi qui t’ai forcé à reculer cette semaine. » Tu lâches sèchement. Tu perds patience. T’espère l’avoir suffisamment rassuré sur tes intentions. T’espère que tu lui as donné ce qu’il veut, qu’il te laisse tranquille avec ça. Mais c’était sans compter sa ténacité. Il ne lâche pas le morceau et continue sur sa lancée. T’as vraiment envie de lui lancer un coussin à la tête quand il se dévalorise comme ça. Au lieu de l’aider à y voir plus clair, au lieu de l’accompagner sur un chemin plus doux et agréable, tu le menace de partir s’il continue. Tu veux le faire réagir, l’obliger à comprendre de lui-même les choses pour que tu n’aies pas à les prononcer à voix haute, mais tu t’y prends tellement mal que tu ne fais qu’ajouter des nœuds au problème. C’est stupide ce blocage que tu fais, t’en as conscience, mais tu n’en démords pas. C’est en dehors de ton champ des possibles.
Tu sais à quoi ça mène de t’engager, tes parents en sont la preuve accablante. Un père essuyant quatre mariages, une mère détruite qui trouve du réconfort à vivre avec son ex-mari, entourée de ses ex-femmes et de sa nouvelle épouse. C’est bien trop triste, bien trop pathétique. L’amour pousse à faire des choses vraiment trop désespérées. T’as pas envie d’avoir le cœur brisé, ni de lui briser le sien. Les émotions fortes que tu ressens en ce moment te prouvent que tu as raison, tout ça c’est vraiment trop pour se concrétiser puisque si ça explose un jour, si tu te retrouves toute seule avec tous ces sentiments en pagaille, tu seras perdue. Pourquoi chercher compliqué quand on peut tout avoir, sans se lier de quoi que ce soit ? T’as du mal à saisir l’idée. Il a l’impression d’être un objet pour toi, surement bien moins que ça le blesse lui. Tu sais pas quoi lui répondre et les larmes te montent à nouveau. Il te confronte à toi-même, à toutes les choses horribles que tu lui fais subir pour ton petit plaisir. Tu l’utilises souvent, c’est un fait. Tu l’utilises pour oublier, pour te protéger, pour le plaisir, pour avoir une présence à côté de toi, pour être aimée et aimer en retour, sans attaches. Tu croyais vraiment qu’il serait capable de rester comme ça, avec toi pendant longtemps. C'est la phrase qui suit qui te fait craquer sans compter le rire étrange qui sort de ses lèvres. Tu te rends compte du mal que tu lui as fait. Une larme coule sur ta joue lorsqu'il évoque de vive voix que rien ne va plus. Tu le savais, vous le saviez, mais c'est d'autant plus dur à encaisser quand c'est dit à voix haute. Tu t'empresses d'essuyer ta joue et tu regardes ailleurs. « Qu'est-ce que tu veux, toi ? » tu lui demande presque timidement. Vous marchez sur une fine couche de glace actuellement, la moindre brusquerie manque de vous faire tous les deux prendre une douche froide. Peut-être qu'il peut te proposer une alternative que tu sauras suivre, qui sait ? Pourtant t'es certaine que rien de bon ne pourra sortir après son état des lieux. Tu te demandes même si ce ne serait pas mieux d'en discuter plus tard, beaucoup plus tard. « Peut-être qu'on devrait arrêter de se voir un moment. » L'idée t'échappe et tu luttes contre une autre descente saline sur ta joue. Tu peux pas croire que t'ais lâché une bombe pareille. C'est la dernière chose que tu veux. T'aimerais l'effacer, mais tu ne peux plus. Tu te contentes de le regarder alors qu'il baisse la tête, en attendant le verdict. Peut-être que ça pourrait vous aider à éliminer tous ces sentiments perturbateurs, ça pourrait vous aider à repartir sur des bases saines. En espérant que vous le fassiez ensemble à ce moment là. Tu meurs de l'intérieur, littéralement et tu réalises peu à peu l'ampleur de tes sentiments. Puis il te pose la question fatidique et ton cœur manque un battement dans sa course effrénée. Il relève la tête et tu ne peux qu'être percutée par la force du bleu de ses yeux. Ta réponse est déterminante. Tu ne dois pas te tromper. Tu restes bloquée un moment sans savoir quoi répondre. T'essaie de réfléchir intelligemment à la réponse idéale. Un truc pas trop compliqué à dire, pas trop éprouvant et qui transmette tout ce que tu ressens. « Tout. » Une syllabe. Tu l'as sortie.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Lun 16 Jan 2017 - 12:15
So I walked into the haze and a million dirty ways. Now I see you lying there like a lie-low losing air... air. Let's bannish the horror. Cause I am. I'm the fury in your head I'm the fury in your bed I'm the ghost in the back of your head.
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Ophelia qui débarque dans ta piaule au beau milieu de la nuit, ce n'est décidément pas une bonne idée. Et c'est con, parce qu'il y a encore de ça une semaine ou deux, tu aurais adoré ce genre de surprise, mais pas là. Elle aurait dû comprendre que ce n'était pas le moment d'une confrontation et que si tu l'évitais depuis quelques jours, c'était pour une bonne raison. Nul besoin de te coller au mur pour avoir des réponses. Tu serais venu t'expliquer quand tu t'en serais senti capable. Là, t'as juste l'impression d'être une bête apeurée, collée à un arbre pendant qu'on lui braque une arme entre les deux yeux et clairement, tu n'aimes pas cette sensation. Ophelia est là, devant toi, elle exige des réponses et tu sais très bien que tu ne pourras pas lui donner celles qu'elle attend. Parce que pour une fois, tu n'as plus envie de te plier à ses envies, mais simplement d'écouter les tiennes. Au final, Leo a peut-être raison, tu t'es trop souvent effacé devant les envies de la blonde, il est peut-être temps que ça change. Que t'arrêtes d'être trop gentil et que tu affirmes les caractères que tu as tendance à garder trop souvent enfoui en toi. Tu n'es pas un jouet, tu n'es pas une chose qu'on peut poser dans un coin en attendant de trouver mieux. Non. Tu es une personne et comme toute personne normalement constituée, tu as des sentiments et surtout, t'en as marre de te les laisser piétiner. Il est temps que tu t'affirmes et tant pis si ça te prend en pleine nuit, alors que ton meilleur pote dort juste à côté et qu'Ophelia se trouve dans ton lit en tenu trop légère. Ce n'est pas ce qui te fera changer d'avis. Tu tiens bon. Tu lui dis ce que tu as sur le cœur ou du moins, tu essayes du mieux que tu peux. Étrangement, les choses sont plutôt difficiles avec elle. Tu n'oses pas totalement être honnête, au risque de faire le pas de trop et tout briser. C'est ridicule. « Ce n'est jamais de ta faute, Ophelia. » pour le coup, ce n'est pas pour la rassurer, mais ça t'énerve vraiment. Elle se dérouille toujours pour faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre. Elle n'est jamais fautive, bientôt, elle ira dire que ce n'est pas de sa faute s'il y a des rumeurs qui courent sur Abigail et le professeur de Soin aux Créatures Magiques. T'as pu trouver ça mignon, mais là, tout de suite, ça te tape sur le système. Tu n'as pas l'intention de porter la faute sur toi cette fois-ci. Si tu t'es éloigné d'elle ces derniers jours, c'est parce qu'elle t'a menti et qu'elle t'a caché qu'elle éprouve toujours des sentiments pour Styx.
Cette situation te fatigue particulièrement, t'en as marre de devoir te battre contre ce que tu en as envie, mais t'en as marre d'avoir l'impression d'être un vulgaire objet. Tu soupires. Qu'est-ce que t'as envie, toi ? La bonne blague, qu'est-ce que ça peut lui faire de toute façon, ce que tu veux. Ça se saurait si elle en avait quelque chose à faire. « Depuis quand tu t'en préoccupes ? » la remarque est acide, mais pour le coup, tu n'as plus envie de prendre des gants. Tu ne veux plus jouer les gentils. Après tout, il paraît que c'est ce qui te joue des tours. Tout le monde te le dit et jusqu'à maintenant, tu as fait la sourde oreille. Sa proposition de ne plus se voir, te foudroie littéralement. T'as l'impression de t'être pris une baffe en pleine face. Et au lieu de t'attrister, ça t'énerve que plus. Comment ose-t-elle lâcher ça comme ça, en pleine conversation, sans chercher d'autre alternative. De nouveau, elle ne pense qu'à elle. La blonde ne fait que penser à son propre confort, elle préfère couper court à cette "relation" juste pour ne pas avoir à faire d'efforts, elle ne cherche même pas à comprendre ce qui te met dans un état pareil, elle s'en fous. Elle veut juste être tranquille, ne pas avoir à se remettre en question. Voilà pourquoi tu es sûr qu'elle ne se soucie pas de ce que tu veux, toi. Parce qu'elle te l'a déjà prouvé avant. La seule chose qui intéresse Ophelia McBee, c'est sa petite personne. Rien d'autre et peu importe si ça blesse autrui ou si elle passe à côté de quelque chose de bien. Tant pis pour elle.
La réponse à ta question aurait pu tout changer d'en d'autres circonstances, mais là, t'as le coeur beaucoup trop lourd et l'esprit trop chargé pour pouvoir le prendre comme elle aurait voulu que tu le prennes. Tu fais peut-être une connerie, tu ferais peut-être mieux de te taire et simplement serrer les dents avant de lui sourire, mais là, tout de suite, t'en es incapable. Ton regard croise rapidement le sien et ton coeur se serre une nouvelle fois dans ta poitrine. T'aimerais tellement la croire. C'est tout ce que t'aurais aimé entendre, mais c'est trop juste justement et le doute s'immisce rapidement en ta personne. Beaucoup trop vite pour que tu puisses l'étouffer et faire comme si de rien était. « Et Styx dans tout ça, qu'est-ce qu'il est ? » la bombe est lâchée. La raison pour laquelle tu l'as fuis, le poids qui pèse sur ton coeur, le goût amer que tu as dans la gorge depuis ta discussion avec Hecate. Tu lâches tout et advienne que pourra.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Lun 16 Jan 2017 - 15:17
please don't go, i want you to stay. i'm begging you please, please don't leave here.
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T'as besoin d'air, tu vas pas tarder à suffoquer. A chaque fois que tu penses avoir le dessus, il y a un mur qui vient brutalement s'interposer devant ta volonté de faire feu. C'est l'envie bien moins séduisante de fondre en larmes qui prend l'avantage. Rien ne se passe comme prévu, c'est une véritable catastrophe, au lieu de vous rabibocher, vous vous éloignez, vous plantez des piques en plein cœur à tour de rôle. C'est pas ce que tu voulais. Toi tu voulais juste que tout redevienne comme avant, idéalement finir la soirée dans ses bras et reprendre la petite relation tranquille que vous entreteniez, sans contraintes, sans rien d'autre que le plaisir. Vous étiez si bien comme ça, pourquoi faut-il qu'il fiche tout en l'air en ajoutant ses conditions ? Il est à juste à côté de toi, il te suffirait de tendre le bras pour lui caresser la joue, pourtant la tension entre vous te donne l'impression de devoir franchir un ravin pour le rejoindre. Chose que tu ne fais pas même si tu en meurs d'envie. T'es pas en état, lui non plus. Il te reproche de tout lui mettre sur le dos, que ce n'est jamais de ta faute. Il n'a pas tord, mais ça te fait l'effet d'une gifle. Jamais il ne se serait permis de te faire une réflexion pareille avant. Ça c'est le genre de trucs que te dit ton frère à longueur de journée. C'est d'autant plus blessant. T'es consciente d'être égoïste, de ne pas savoir gérer les événements quand ils dérapent, mais tu ne voulais pas que ce soit aussi flagrant pour lui. « J'ai tort alors. J'ai imaginé tout ça. Tu t'es jamais assis à l'autre bout de la classe, tu m'as jamais évitée dans les couloirs. » Tu le toises le regard brûlant, agacée par ses reproches que tu n'arrives pas à prendre, même s'ils sont justes. Tu sais qu'ils vont te hanter pendant un bon moment, à quoi bon les accepter maintenant sans tenter de retourner la situation. Tu as encore une carte à jouer. Tu joues peut-être bel et bien avec lui, finalement. Ça te tue de l'admettre, alors que c'est la dernière personne à qui tu voudrais faire du mal. Tu te déculpabilises comme tu le peux, après tout, il t'en fait bien lui aussi, du mal. C'est le signe déclencheur, une alarme s'allume dans ta tête, tu t'es bien trop attachée, c'est le moment de partir. Tu n'es jamais restée jusqu'à ce point là dans une relation, jusqu'au point où s'en est douloureux, tu t'es toujours arrangée pour te barrer avant que ça se gâte, tu as loupé ton coup et maintenant t'es tiraillée entre l'idée de continuer jusqu'à finir en mille morceaux pour ne pas avoir de regrets, ou bien de te casser et rapidement te soigner avec un autre, comme tu l'as toujours fait.
La conversation se poursuit et vos cœurs vibrent de colère, de tristesse à l'unisson. Tu as toujours autant de mal à accepter qu'il se sent comme un objet entre tes doigts. Tu pensais vraiment qu'il était d'accord pour tout ça, juste amis, du moins, jusqu'à la dernière soirée. Vous vous étiez mentis l'un à l'autre et c'était parfait. Qui a dit que le mensonge est un crime? Il peut résoudre tellement de situations sans faire de peine,, il est indispensable. C'est la vérité qui est cruelle, féroce. Elle arrache tout sur son passage. Comme celles qu'ils te crache dessus depuis le début de votre conversation. Clairement, tu ne l'apprécie pas trop, cette vérité qui te met au pied du mur. Lorsqu'il te demande depuis quand tu penses à ce qu'il veut, lui, tu n'arrives plus à contenir ton impatience et tu finis par lui crier dessus. « Tu peux pas me répondre sérieusement, cinq minutes ? » agacée, tu te rapproches et tu te places à ton tour en tailleurs, face à lui. Tu réduis la distance, vos genoux se touchent et tes mains s'accrochent à ses jambes croisées. Ce contact t'électrise et te donne la force de poursuivre sur ta lancée. « Dis-moi ce que tu veux faire, je t'écouterai, je le ferai. Tu peux me demander n'importe quoi. » Tu le met au défi de prendre une décision pour vous deux. Jusqu'ici c'est toi qui les as toutes prises, tu ne l'as pas laissé décider. Maintenant tu lui donnes les rennes et lui confie ton cœur entre ses mains, à lui d'en prendre soin ou de le briser. Tu deviens son objet. Tu ne sais pas si tu essaies de te rattraper ou si c'est simplement de la lâcheté. Peu importe, c'est fait et tu n'attends plus que le verdict.
Tu n'as pas réussi à retenir cette supplique qui te crie d'arrêter tout avant qu'il ne soit trop tard et que le mal soit irréparable. Il ne t'as rien répondu et tu ne sais pas à quoi t'en tenir. Même si ce n'est pas flagrant, tu fais des efforts, depuis quelques temps tu ne cesses d'en faire, et dieu sait que ce n'est pas dans ta nature. Alors quand il te pose une question pas si éloignée d'un ultimatum, tu prends sur toi et après un long moment de réflexion, tu étales tout ce que tu as sur le cœur, tout ce que tu ressens pour lui en une petite syllabe. Tu te sens automatiquement libérée d'un poids, mais cet espace se remplit rapidement de douleur quand tu vois sa non réaction. C'est à ce moment que dans les films et les romans d'amour le type embrasse la fille et qu'ils finissent heureux et font pleins d'enfants. C'est une fin que tu redoutes depuis toujours, mais celle qui se joue devant tes yeux est bien pire, c'est un crève cœur. Tu regrettes littéralement de t'être dévoilée comme ça. Forcément, quand il te parle de Styx, tu enrages. Tu choppes un coussin et le lui lance de toutes tes forces à la tête. Tu dérapes et Leo va certainement se réveiller à cause de tes conneries, mais t'en peux plus, il t'as mise à bout. « C'est tout ce que t'as à dire ?! » Tu marque une pause pour le regarder droit dans les yeux. « T'as que son prénom à la bouche, c'est peut-être moi qui devrais te demander ce que tu ressens pour lui ! » Tu dis n'importe quoi et tu le dis un peu trop fort, t'en as conscience, mais tu n'arrives plus à t'arrêter. T'en as aucune idée de ce que tu ressens pour Styx, peut-être que tu as vraiment des sentiments pour lui, peut-être pas, t'en sais rien. Tout ce dont tu es sure, c'est que ce n'est rien de comparable à ce que tu ressens pour cet idiot de Kael. « Tu veux savoir si je l'aime plus que toi, c'est ça ? Après ce que je viens de te dire ? » Tu secoues la tête décontenancée et reprends difficilement ton souffle. Le sang cogne contre tes tempes. « Et si je te disais que c'est le cas, tu ferais quoi ?» Tu le provoques, encore et encore. Tu n'arrives pas à le laisser s'en sortir comme ça, même si c'est clairement l'opposé de ce qu'il faudrait que tu fasses pour rétablir une relation normale. Tu veux savoir s'il sait démêler le vrai du faux, s'il te fait confiance.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Jeu 26 Jan 2017 - 15:06
So I walked into the haze and a million dirty ways. Now I see you lying there like a lie-low losing air... air. Let's bannish the horror. Cause I am. I'm the fury in your head I'm the fury in your bed I'm the ghost in the back of your head.
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Plus les secondes passent et plus t'as l'impression d'être pris dans un étau, qui se ressert beaucoup trop fort pour te laisser respirer correctement. Tu sens que tu cours à la catastrophe, mais tu es incapable de t'arrêter dans ta course. Ophelia te mènera à ta perte, t'en es certain. Ce genre de comportement ne te ressemble pas, tu es quelqu'un de plutôt raisonnable habituellement, mais quelque chose chez elle te fait perdre la tête, littéralement. Tu soupires quand elle veut jouer les martyres. T'en as marre de ses manières, t'es fatigué de la voir toujours rejeter la faute sur autrui, sans jamais essayer de se remettre en question. Tu ne seras plus son bouc-émissaire. « J'ai pris mes distances et alors ? J'en ai marre de cette histoire qui ne mène à rien. Puis toi, tu ne t'ai jamais gêné pour m'éloigner quand tu avais mieux à te mettre sous la dent ? » okay, elle ne l'a peut-être plus fait depuis longtemps, mais sur le coup, tu t'en fous. Toi aussi t'as le droit d'être injuste, toi aussi t'as le droit de toucher là où ça fait mal. Depuis quand une loi tacite t'oblige à être gentil avec tout le monde ? Depuis trop longtemps et il est temps que ça change. Comme d'habitude, elle essaye de te faire porter le chapeau. Elle n'y est pour rien dans cette histoire, c'est toi qui t'es éloigné. T'aurais aimé qu'elle ne vienne pas te réveiller, qu'elle te laisse digérer la nouvelle sans essayer de forcer la chose, mais non, il a fallut qu'elle force les choses. Comme toujours, elle n'en a fait qu'à sa tête.
La conversation s'attaque à un sujet ardu. Quelque chose qu'elle a oublié pendant trop longtemps. Ce que tu veux toi. Parce que oui, t'es une personne et tu as des envies et des besoins. Tu n'es pas juste quelqu'un que l'on peut sonner quand l'envie nous en prend. « Ce que je veux, c'est que t'arrête de me mentir. » c'est pas trop demandé pourtant. « J'te demande pas de contes de fées ou de noms gravés sur un arbre, juste plus de mensonges. » tu ne veux pas la forcer à aller dans une direction qui lui fait peur. Tu ne veux pas qu'elle s'oblige à t'aimer ou l'enfermer dans une relation qui l'étouffe. Parce que même si ça te fait mal au coeur, tu l'aimes Ophelia et jamais tu ne voudrais lui faire du mal. Puis c'est elle qui te demande ce que tu veux. Un oreiller vole et tu le laisses s'écraser contre le mur. Elle s'énerve et bien au moins, elle montre qu'elle peut être autre chose que celle qui s'en fou. Ses mots te font l'effet d'autant de gifles. Tu encaisses, mais tu sens que tu ne pourras plus garder ton calme bien longtemps. Elle ne comprend rien et ça t'énerve. Elle ne veut rien comprendre. Comme toujours, elle te fait croire que c'est ta faute. Sa dernière phrase est celle de trop et pour une fois, tu es incapable de garder ton sang froid. Ton regard brille d'une lueur qu'il ne connaît que rarement. La colère fait se tendre tes muscles. « Tu sais quoi ? J'en ai rien à foutre. Va l'retrouver et fait bien ce que tu veux d'ta vie. » ton bras se tend et tu lui montres la porte. « Maintenant va-t-en, j'ai plus envie d'entendre tes excuses à la con ou tes tentatives pour me blesser. Trouve-toi un autre souffre douleur. J'en ai assez. » tu grimaces, cette situation te fatigue, t'en peux plus. T'étouffes et tu te sens obliger de lâcher tout ce que tu as sur le coeur. « Va-t-en Ophelia et va l'retrouver. J'en ai marre d'attendre quelque chose qui n'arrivera jamais. T'es incapable de m'aimer et moi, je t'aime beaucoup trop. Ca ne fonctionnera jamais entre nous. » les mots claquent dans l'air, comme un fouet qui déchire le silence.
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Re: would you lie with me and just forget the world (kaelia)
Ven 27 Jan 2017 - 19:15
please don't go, i want you to stay. i'm begging you please, please don't leave here.
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Ton corps tout entier tremble de manière imperceptible. Tantôt de rage, tantôt de frustration, de tristesse. Tous ces allez et retours te donnent mal à la tête. Tu passes par tellement d’émotions différentes en quelques minutes que ça t’épuise, ça t’affaiblis. Tu te sens comme dans un mauvais rêve qui dérape et t’entraîne dans tes zones d’inconfort. Tu te sens ailleurs, tu n’as pas vraiment l’impression d’être là, à te tenir devant lui. Pourtant c’est bel et bien le cas et tes yeux captent ses iris bleu océan avec intensité. Tu ne les quittes pas une seule seconde, de peur qu’il t’échappe. Tu sais que ce qui vous unis ne tient plus qu’à un fil, un morceau de ficelle particulièrement effiloché. Tu accuses le coup quand il t’explique la raison pour laquelle il a pris ses distances. Tu pensais compter plus que ça pour lui. T’as toujours cru qu’il t’aimait plus que toi tu l’aimes, si ce n’est autant. Tu te reposais sur cet espoir pour ne jamais avoir à en souffrir. Seulement, après ce qu’il vient de te dire, tu es particulièrement déçue et blessée. « Qui ne mène à rien ? Rien de tout ça ne comptait à tes yeux ? » Tu affiches une moue de dégoût. « Traites moi de traînée pendant que tu y es, ça te brûle les lèvres ! » Vexée, tu t’énerves à nouveau. Ça recommence, tes émotions toutes aussi contrastées les unes que les autres s’emmêlent entre elles et te font l’effet d’une bombe à retardement, ancrée dans ta poitrine. Tu mets un moment avant de redescendre de tes grands chevaux, avant que la pulsation rapide de ton organe vital, qui s’étend jusqu’à tes tempes, se fasse plus discrète.
Plus le temps passe plus tu as la sensation que vous vous éloignez l’un de l’autre. Inquiète tu te rapproches physiquement, comme si cela pouvait influencer les lueurs de relation qu’il vous reste. Les mains posées sur ses jambes, assise face à lui, tu lui demande ce qu’il veut. Tu lui promets de le faire, quoi que ce soit. Sa réponse de désarçonne. « Tu me fais pas confiance. » Tu murmures après un silence. Un constat plus qu’un reproche. On ne peut pas dire que tu aies été très claire avec lui. Tu te mordilles les lèvres quelques instants, réfléchissant à ce que tu vas bien pouvoir plus dire. « Je ne t’ai jamais menti. Pas sur ce qui était important. » Tu lâches sincèrement. Tu n’es pas certaine que ça lui suffise pour qu’il te croie enfin, mais c’est tout ce que tu es en mesure de lui dire en cet instant. Tu espères qu’il se remémorera de lui-même la fois où tu lui as avoué tes sentiments. Tu pourrais le refaire, tu devrais, mais la situation est bien trop tendue et te décourage plus qu’autre chose à te dévoiler.
Lorsqu’il remet l’affaire Styx sur le tapis, tu retiens un cri et lui balance un oreiller à la tête. Il évite majestueusement l’objet, à moins que ce ne soit toi qui ne sache pas viser. Tu fulmines, si le repose-tête avait heurté son visage, une partie de ta colère serait retombée. Tu en as assez qu’il te reproche une relation que tu n’as pas réellement. Si tu as des restes de sentiments pour Styx, tu n’as pas été les exposer au grand jour, ni auprès du principal intéressé, ni auprès de qui que ce soit d’autre. Tu ne sais pas où il est allé chercher ça. Tu ne lui a pas parlé de lui depuis des années, et si tu comptais te réfugier dans ses bras par la faute de l’ethelred à la soirée de Noël, tu ne l’as finalement pas fait puisque tu t’es réveillée le lendemain dans le dortoir des Summerbee, dans la chambre de Winnie et Lulu. Tu pourrais lui arracher des infos, lui demander d’où il tient ça et arranger le problème, mais t’es à bout et les paroles qu’il t’adresse te blessent trop pour lui laisser une chance. Il comprend tout de travers et la colère s’anime de son côté aussi. Tous les mots qu’il prononce sont comme des épine que tu te prend tour à tour en plein cœur. Lacérée, tu ne réfléchis plus, tu as épuisé tes réserves en matière de patience. « Ouais c’est ça, j’vais y aller dès maintenant d’ailleurs. J’vais me casser d’ici et aller dormir dans son lit à lui ! » L’ironie se perd dans la colère. Tu recules jusqu’au bord de son lit, prête à te relever, quand sa dernière salve de paroles te percute. Il t'aime trop, c'est ce qu'il te dit, ça te réchauffe le cœur, panse les profondes égratignures que votre conversation t'as fait subir. Pourtant ce n'est pas assez, il ne te croit pas. Sa déclaration se noie dans ses paroles blessantes. « Si t’es assez stupide pour croire que je ne t’aime pas, ça n’en vaut plus la peine en effet ! » Ces paroles t’insupportent. T’es qu’une gamine, incapable de résoudre la situation, qui préfère l’empirer plutôt que d’être confrontée à un rejet unanime. Tu as envie d’appuyer sur le bouton qui permet de rembobiner la séquence, pour prendre le chemin inverse. Pourtant tu quittes la chaleur de ses draps, et le sortilège d’insonorisation par la même occasion. La plante de tes pieds repose à présent sur le parquet glacé de la pièce. Tes iris s’attardent sur chaque millimètre de son visage déformé par la rage, comme pour mémoriser les traits de celui que tu ne verras sans doute plus avant un bon bout de temps. Sans le quitter des yeux tu marches à reculons vers la porte en poussant une dernière gueulante. « J’te souhaite une bonne soirée, la mienne le sera. » Puis tu fais claquer la porte en sortant, espérant que ça réveillera le colocataire de Kael, si ce n’est pas déjà fait. Y’a pas de raison que vous soyez les deux seuls à souffrir cette nuit. Une fois sortie, tu te reposes un moment contre la porte pour reprendre un rythme cardiaque normal. Les larmes que tu retenais depuis si longtemps coulent librement sur tes joues et troublent ta vision. Tu passes une main rageuse sur ton visage pour les chasser et te met en route vers ton dortoir. Non pas pour aller rejoindre Styx, mais pour retrouver ton lit et ne plus jamais en sortir.