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(orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 15:58
Dortoir vide, décoré de rouge, on en devine facilement la maison. Wright. Et il n’est pas totalement vide. Une tornade rousse ne cesse d’aller et venir. Du lit à l’armoire. De l’armoire au miroir. Un passage à la salle de bain. Des jurons étouffés, des soupirs las. Retour à l’armoire. Dont une bonne partie du contenu est défait sur le lit de la tornade en question.
charion
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Cette tornade, c’est toi, Charlie. Une Charlie pieds nus, stressée, un peu angoissée, et surtout très excitée. Cela fait déjà une heure que tu fais des allers-retours dans la pièce pour savoir comment t’habiller. Et quand on te connait ne serait-ce qu’un peu, cela démontre qu’il y a bien quelque chose. D’important. Quelqu’un, en l’occurrence. Et pas n’importe qui. L’Orion. Ton Orion depuis quelques jours. Cet après-midi, vous sortez. Ensemble. En dehors d’Hungcalf. En dehors de ce contexte de professeur et d’élève qui tend à vous coller à la peau. Alors forcément, tu stresses, Charlie.
Et encore plus depuis la veille. Depuis ta discussion avec Seraphina. Non, ne penser à ses absurdités sans nom. Surtout pas. Pas maintenant en tout cas. Pas alors que tu t’observes sévèrement dans le miroir. Encore en sous-vêtements, pas encore habillée. Tu ne sais pas quoi mettre, Charlie. D’habitude, un jean parfois porté deux jours de suite, un tee-shirt au hasard et des pulls informes mais de couleur vives et te voilà parée, petons enfoncés dans de grosses bottines de cuir. Mais là… Tu as envie de te faire « belle ». Tu as envie d’être élégante. Tu as envie d’être une femme pour lui. Alors oui, tu as bien d’autres vêtements, mais rien de bien folichon. Ou justement, des tenues trop extravagantes, vulgaires, cul-cul la praline. Dans un soupir, ton miroir te reflétant presque le regard sarcastique de Gabrielle, tu vas fouiller dans l’armoire de ta voisine de chambre. Souvent, elle te prête des fringues pour les soirées alors pourquoi pas aujourd’hui. De toute façon, elle n’est pas là, et tu sais comment te faire pardonner au cas où.
Au bout de quelques minutes supplémentaires, tu finies par trouver ce qui manque cruellement à ta propre armoire. Une robe noire à manches longues, ajustée jusqu’au-dessus des genoux, des plus simples. Quand tu l’enfiles, tu découvres que s’il n’y a pas de décolleté -et heureusement, tu n’as pas grand-chose à exhiber- elle est pourvu d’un dos nu relativement… Plongeant. Bon, exit le soutien-gorge, tu auras un manteau de toutes manières. Enfin plutôt satisfaite, tu pousses même l’effort jusqu’à enfiler une paire de talons. Pas trop hauts, bien sûr, mais c’est un véritable exploit chez toi. Par contre, le maquillage, tu ne peux pas t’y résoudre. Tu n’aimes pas ça, et tu n’aimeras sans doute jamais. Alors tu te contentes de passer un peu de crème, et de discipliner ta crinière de feu en de jolies ondulations. Bien. A présent, le reflet de Gabrielle semble presque satisfait. Lui adressant un regard un peu exaspéré, tu mets quelques gouttes de parfum dans ton cou et en simple bijoux, le collier offert par Orion et Inoke repose sur le devant de ta robe, dénotant avec son noir profond.
A l’instant où tu comptes sortir du dortoir en espérant ne croiser personne, tu te frappes le front, Charlie. Ton manteau est toujours sur le lit. Le stress, tu n’y peux rien, te fais perdre la tête. A moins que ce ne soit simplement Orion qui te rendes fébrile. Heureuse. Précipitée. Enjouée. Ton épais manteau rouge égaye ta tenue et tu attrapes également ton écharpe. Voilà, c’est parf… Putain, Charlie. Ton. Sac. Bordel. A nouveau un demi-tour et tu agrippes ton sac à main en t’insultant doucement. Sur le pas de la porte, tu t’arrêtes pour vérifier que cette fois, tu n’as rien oublié. Non, voilà qui est parfait.
Par chance, véritable miracle, tu ne croises personne sur le chemin du bureau d’Orion. Il faut dire que c’est le week-end, tout le monde s’amuse, ou révise, mais il y a peu de gens dans les couloirs en général. Tes talons résonnent dans la salle de classe puis dans l’escalier qui mène au bureau de ton petit ami. Petit, c’est vite dit, mais tu t’es agréablement faite à cette appellation. Inspire, Charlie, doucement. Il fait chaud à l’intérieur, et tu défais maladroitement ton manteau, écharpe dans une main, avant de frapper à la porte de l’autre. Dans l'attente que la porte s'ouvre sur celui qui hante tes nuits et tes journées, tu replaces machinalement une mèche derrière ton oreille.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 17:49
Un rendez-vous. Amoureux qui plus est, hein. Étrange. Très étrange. Et définitivement pas dans les habitudes. Si je comptais, et il n’y avait pas besoin d’avoir ni une grande mémoire, ni un terrible esprit mathématicien pour, le nombre de rendez-vous amoureux, définit comme tels en tout cas, auxquels j’avais participé jusque-là s’élevait à … un. Bientôt deux. Du coup. Deux, comme le nombre de femmes que j’avais connu d’ailleurs. Amoureusement et physiquement.
charion
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Si je me souvenais, et oui je m’en souvenais parfaitement, ce premier et bientôt plus unique rendez-vous, avait été des plus désastreux. En même temps, jeunes idiots, nous avions essayé d’avoir un rendez-vous… normal. Et si Iseult était issue d’un milieu habitué aux dîners chics, moi pas. Je ne savais pas quoi faire de ma propre personne dans ce genre de situation. Les premières minutes avaient été plus que chaotiques, gênantes et dérangeantes. Mais vu le tempérament de mon européenne, je n’avais pas eu à pousser beaucoup pour que ce tête à tête censé être romantique mais bien trop protocolaire devienne plus sympa. Même si la situation avait très rapidement dérapé. Et après avoir déclencher une crise d’hystérie dans la restaurant en faisant danser la macarena au plat de crevettes de nos voisins, nous nous étions éclipsés dans les rues de Londres pour continuer une soirée bien moins… conventionnelle. Ou nous avions finit ivres dans le Zoo de Londres, après avoir écumé les bars de Camden. Au final, ça avait sans doute été l’une des meilleures nuits de ma vie. J’osais espérer que ce deuxième rendez-vous soit moitié moins chaotique. Et au moins moitié aussi fantastique.
Perdu dans ses souvenirs, je contemple d’un air distrait un album de photos, de moi et Iseult. J’y cherche un brin de courage. Ou de confiance plutôt. Théoriquement, je ne sais pas comment faire avec les femmes. Et cela m’inquiète assez. Surtout dans ce contexte où j’attends l’arrivée de ma Charlie, pour notre rendez-vous. Deuxième rendez-vous de ma vie. J’ai l’impression d’être un novice. Mais d’un autre côté, avec ma rouquine, comme ça avait été le cas avec ma blonde, je n’ai pas besoin de « savoir comment faire ». C’est simple et naturel. Je sais que quand je le verrai, quand elle sera là, les choses seront plus simples. En attendant, je balise un peu. Yeux fixés sur une photo d’Iseult riant aux éclats, comme si elle se moquait de mon appréhension d’ado, je gratte mes joues toujours pas rasées. Non, on ne peut pas dire que j’ai fait des masses d’efforts au niveau de mon look. En même temps, je me rasais à peine une fois par mois, voire moins, autant dire que le faire maintenant me ferais plus une drôle de tronche qu’autre chose. Et puis ce n’est pas comme si la dernière fois remontait à trop longtemps non plus. Mes fringues n’avaient pas changés non plus. En même temps, je n’en avais pas d’autres, où alors des plus abîmés et des plus sales. Guère appropriés donc.
Mes cheveux étaient le seul changement notable à mon apparence. Et honnêtement, je ne l’avais même pas calculé pour cet après-midi. Mais j’avais eu un problème avec les crabes de feu ce matin, et me les étaient attachés en chignons pour éviter de les voir se faire carboniser. Au cas où l’un des crustacés ne se montrait pas coopératif. Je ne n’avais tout simplement pas pensé à les détacher depuis. Non, je n’étais pas homme à m’occuper de mon apparence. Même pas pour une femme. Surtout pas pour une femme. Sinon ça tournait à l’obsession et me faisait perdre mes moyens, alors je préférais laisser tomber, et assumer mon apparence d’ours. De toute façon, elle l’avait dit elle-même, ma princesse, j’étais son ours.
Sourire aux lèvres, j’adresse un dernier regard à l’image de ma femme, effleure son image sur le papier glacé du bout des doigts et referme doucement l’album. Je me lève pour le ranger dans la bibliothèque d’orme rouge, et m’étire, jetant un œil à l’horloge près de la porte. Il est temps. Largement. Un peu en retard princesse Charlie, mais je ne peux lui en tenir rigueur puisque les coups sourds de ses petits poings sur ma porte se font entendre. J’attrape ma veste en cuir qui traîne sur un fauteuil avant d’aller ouvrir la porte.
Mon vague sourire s’illumine d’avantage à la vue de cette chevelure rousse qui elle, n’est pas attachée. Tant mieux. Sans plus attendre, j’attrape la jeune femme par la taille et l’embrasse pour la saluer. - Salut, princesse. Tu vas bien ?Ma joie de la revoir, dans ce contexte, rien que tous les deux, doit largement se lire sur mon visage. C’est plus qu’agréable de la voir en dehors des cours, où de la vie universitaire. Comme un… couple. Le mot a fait son chemin dans mon esprit depuis notre tête à tête à la carrière. Je détaille rapidement la jeune femme des yeux. Une robe ? Elle, elle a fait un effort. Ce qui ne fait qu’accentuer mon sourire, avec une pointe d’amusement. - Tu es très jolie… Enfin encore plus que d’habitude, si c’est possible.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 18:18
Ce n’est techniquement pas la première fois que tu as un rencard, Charlie, mais c’est la première fois que tu as envie que tout se passe bien. Parce que c’est la première fois que tu envie d’un « après ». Et pas un après qui dure deux mois pour ensuite tourner la page. Tu ne sais pas exactement dans quoi tu t’embarques, comme l’a judicieusement souligné Orion dans la carrière, mais tu sais ce que tu ne veux pas. Tu ne veux pas qu’il te file entre les doigts.
charion
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Alors quand la porte s’ouvre sur le professeur de soin aux créatures magiques, sur son visage illuminé d’un sourire, toutes les peurs et les doutes s’envolent. Presque. Il en reste une, celle qui t’a empêché de fermer l’œil, mais tu la repousse dans le mouvement que fait Orion pour attraper ta taille et poser ses lèvres sur les tiennes. Au diable Hungcalf et ses rumeurs stupides. Rien n’a plus d’importance que l’homme contre lequel tu te blotties sans gêne, savourant son regard et sa chaleur. « Bonjour, mo mathan. Je vais on ne peut mieux, et toi ? » A ton tour, cette fois, de l’embrasser en retour. Tendrement, avant de rire sous les mots qui suivent. Tu te détaches de l’Orion pour tourner doucement sur toi-même. « Profites-en, ce n’est pas quelque chose que tu verras souvent. » Déjà, il te fait rire, déjà, il te fait sourire. En quelques secondes à peine, comme si tu l’avais attendu toute ta vie sans le savoir.
Après ce petit tour sur toi-même, tu reviens rapidement contre lui avec un sourire amusé. Tes doigts viennent caresser la mâchoire mal rasée et tu murmures contre ses lèvres. « Et toi tu es parfait. » Bien qu’il n’y ai rien que ne change vraiment de d’habitude c’est justement ce qui te plait tant. Il est simplement lui, et rien ne pourrait être plus merveilleux. Le stress que tu ressentais dans ta chambre s’évapore au rythme des secondes qui s’écoulent en présence d’Orion et, n’y résistant pas, tu viens à nouveau lui voler un baiser tendre. « Tu devrais prendre un manteau, il fait froid pour un animal exotique comme toi. » Tu le taquines, comme d’habitude, et le laisse s’écarter pour qu’il puisse prendre les affaires qu’il souhaite.
Quand il revient vers toi, tu prends sa grande paluche dans ta petite main. L’écharpe est revenue autour de ton cou, ton manteau est refermé sur la robe moulante et tu lui adresses un regard malicieux. Vos doigts entrelacés, vous transplanez.
Vos pieds touchent alors le sol londonien et le froid de janvier vous enrobe soudainement. Tu as transplané dans une petite ruelle à l’abri des regards, Charlie, et tu jettes un coup d’œil à ta montre en réajustant ton manteau. « Ce n’est pas encore l’heure, » annonce-tu d’un air volontairement mystérieux, « on a le temps de faire un tour en attendant. » Joyeuse, tu mords doucement ta lèvre inférieure avant de tirer ton grand-petit-ami par la main que tu n’as pas lâchée. Dans une plus grande rue désormais, tu enfouies un peu ton nez dans ton écharpe en observant Londres qui s’agite en ce week-end d’hiver.
Cela fait longtemps que tu n’es pas venue ici juste pour le plaisir et non pas pour un quelconque travail, et cela te donne un sentiment étrange de… légèreté. Alors que vous faites quelques pas, tu ne peux t’empêcher de jeter des regards à Orion régulièrement sans réussir à te départir d’un immense sourire, le regard pétillant de bonheur. Vous êtes en public, vous vous tenez la main. Contrairement à Hungcalf. Vous n’avez pas besoin de vous cacher, ou de faire attention à qui pourrait vous surprendre. Tu peux lui lancer autant de regard que tu veux sans devoir attendre un de ses cours pour prétexte, ni sans avoir à te glisser dans son bureau à la nuit tombée. Il n’y a pas besoin de faire semblant, de chuchoter. Pas de contrainte. Pas de mascarade.
Non loin devant vous, un petit café de rue, dans une de ses sortes de mini-caravanes. L’odeur vient jusqu’à toi et te fait frémir de gourmandise. « Tu veux boire quelque chose pour te réchauffer ? » Demandes-tu en tapotant ton sac de ta main libre. « Je meurs d’envie d’un cappuccino. » Tu termines ta phrase en levant les yeux vers le ciel un peu nuageux, main se posant sur ton cœur dans une mimique envieuse et gourmande.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 20:17
- Très bien. Bien sûr que je vais très bien. A la voir ici, pour moi, à moi. Souriante déjà, comme si l’orage qui persistait si souvent au fond de son regard s’était dispersé. C’est peut-être pour cela qu’elle est si belle. Pas uniquement grâce à cette robe noir, qu’elle exhibe devant moi en pivotant. Je note d’ailleurs un détail technique des plus intéressants, à la vue de la peau nue de son dos, et surtout de l’absence d’un certain bout de tissus. D’un vêtement typiquement féminin.
charion
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Mais je préfère ne pas relever. Notant cette information des plus capitales pour plus tard. Cela pourra toujours m’être utile pour la suite. Mais je me tais, et je chasse les idées que cette absence inspire à mon imaginaire. Imaginaire qui a eu l’occasion de s’alimenter un peu plus. Les quelques nuits où ma belle princesse était venue se réfugier réfugiée entre mes bras. Et où, succombant à nos envies et passions mutuelles, je m’étais insinué entre ses cuisses. Des nuits ponctuelles, presque rares, mais il faut aussi dire que cela ne fait pas tant de temps que cela que nous sommes… ensemble. Un couple. J’avais quand même pu prendre mes marques sur son corps diaphane, ses longues jambes et sa poitrine menue. Et son odeur… C’était elle qui hantait le plus mes songes. Odeur sucrée, légèrement piquante, comme un arrière-goût d’agrumes. Songes que je repousse donc. Parce que ce n’est pas le moment. Elle a prévu quelque chose ma princesse, et je ne veux pas mettre à mal ses projets. « Tu devrais prendre un manteau, il fait froid pour un animal exotique comme toi. » J’hoche la tête. L’hiver en Angleterre, c’était l’enfer sur terre. La question de l’exotisme n’était même pas le problème. Le problème était que de là où je venais, il n’y a pas de saisons, et que jusque-là, j’avais toujours évité soigneusement l’hiver, changeant d’hémisphère selon les périodes de l’année. - En même temps, c’est vraiment un pays de cons. je m’esquive rapidement sur ses mots. Parce que l’écossaise fait partie de ce pays de con, et parce que les écossaises, rousses de surcroit, ont un fichu caractère.
J’enfile mon cuir noir, lourd, et passe même une écharpe en mail grossière autour de mon cou. Parce que oui, c’est un pays à la con, et je m’y pèle clairement les fesses. En témoigne les braises encore chaude d’un feu à peine éteint dans ma cheminé qui ronronne presque non-stop depuis novembre. Mes doigts rejoignent ceux de la rouquine, parée à affronter le froid de Londres et le monde bascule brièvement. Mon bureau disparait, et laisse brusquement place à une ruelle grise de Londres. Je trouve ça terriblement gris comme ville. Mais je l’aime quand même beaucoup. Elle referme de nombreux souvenirs heureux, et bientôt un de plus.
Cependant le froid qui s’insinue dans mes poumons m’arrache un grognement. - Ca caille… Tu crois que ça serait mal vu si je me transforme en ours ? Je fais mine de tirer la tronche, mais je ne peux m’empêcher de sourire, tirer par ma flamboyante petite amie dans cette merveilleuse ville. C’est un nouveau souffle pour nous. Ici, là, engloutit dans cette foule d’inconnus, nous sommes juste un couple. Et ça fait terriblement de bien.
Un café ? Ça peut réchauffer en effet. - Va pour un café, princesse. J’espère que c’est du vrai, pas une daube fade pour européens. Mais je n’ai pas le cœur à jouer aux hommes des cavernes là tout de suite. Parce que cet après-midi à déjà des allures de journée parfaite. Et même se froid glacial ne peut effacer mon sourire. Dans un geste totalement impulsif et totalement assumé, je lâche la main de ma princesse pour glisser mon bras autour de sa taille, et je l’embrasse simplement. Publiquement. Peut-être pour briser un peu le secret de notre relation. Peut-être parce que j’ai envie d’éclabousser un peu ce monde avec mon bonheur d’être avec elle. Je lui souris, malicieux, heureux.
Nous arrivons à l’espèce de roulotte à café et je demande un cappuccino pour la demoiselle et un « café » pour moi. Je ne sais pas comment appeler le simple café moulu avec de la flotte chaude que je veux, et le type semble le comprendre à mon air blasé. - Sans sucre je précise. Bah oui. Bizarre comment la simplicité devient complexe dans la société occidentale. Il nous sert, tend son cappuccino à Charlie pendant que je sors mon portefeuille pour payer le tout. J’adresse un bref regard à la photo de mon Iseult, et sourire, comme d’habitude, avant de ranger le tout et de prendre mon propre café. J’attrape nonchalamment la main de la rouquine à mes côtés et reprends notre marche. - On va où ?
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 20:50
A l’idée d’un grizzli parcourant nonchalamment les rues bondées de Londres, tu ris franchement. L’image est des plus incongrues et tu secoues doucement la tête d’un air faussement exaspéré, mais surtout attendri.
charion
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Il a ce don, ton Orion, de toucher ton cœur des phrases les plus banales. Rien qu’avec sa voix. Rien qu’avec ses regards. Et tu le laisses faire sans la honte que tu ressens d’ordinaire à laisser les gens s’approcher trop près de toi. Si tes barrières sont toujours bien présentes au quotidien, Orion est passé de l’autre côté pour se tenir près de toi. Et en cet instant, aussi bien métaphoriquement que physiquement. Il t’embrasse au milieu de la foule, te serrant contre lui en dépit du monde. Parce que ce monde n’est rien, qu’une masse d’inconnus qui voient simplement un couple profiter d’une froide journée, mais d’une journée belle tout de même. Le ciel est nuageux mais clair, un ciel d’hiver.
Le froid ne te dérange pas, Charlie. En fait, rien ne pourrait te déranger en l’instant présent alors que vous allez chercher des boissons chaudes. Il a ce regard blasé pour le vendeur, l’Orion, et cela te fait pouffer de rire dans ton écharpe. Rapidement, tes doigts froids se referment autour du gobelet et tu fais un geste pour attraper ton porte-monnaie pour voir ton ours qui règle déjà la consommation. « Hé ! Je voulais t’invi… » Tu commences d’une voix outrée mais elle se bloque dans ta gorge quand tes iris aperçoivent, l’espace d’une seconde, ce qui semble être une photo. Avec une belle chevelure blonde. « Merci… » Ton cœur qui s’affole, ta main qui se retrouve dans celle d’Orion rapidement et il s’enquiert de votre destination en recommençant à marcher.
Tu suis ses pas pendant quelques instants, luttant contre toi-même pour te reprendre et ne surtout pas penser à la discussion eu avec Seraphina la veille. Combat de chaque seconde. « Euh… On va traverser là-bas, » souffle-tu en désignant le prochain passage piéton. « Il y a Greenwich Park de l’autre côté. » Ton cœur bat la chamade et tu as l’impression que ta voix est fébrile. Alors tu ajoutes un sourire à l’attention d’Orion pour masquer le tout, avant de détourner les yeux vers une vitrine sur la droite. Il reste encore des articles de noël, dont une gigantesque peluche d’ours avec une moustache et un monocle. Cette vision devrait t’amuser, mais tu n’arrives même pas à sourire à la peluche, préférant boire une gorgée de cappuccino en pensant que cela te fera un peu de bien.
La boisson brûle tes lèvres, évidemment, et tu éloignes le gobelet en grimaçant, pinçant tes lippes rougies. Soufflant doucement alors que vous arrivez au passage piéton, tu essaies encore et encore de ne pas penser à la rumeur qui te hante. Tu y arrivais plutôt bien jusqu’à présent, d’ailleurs. Profitant simplement de la présence d’Orion, de votre premier rendez-vous. De votre couple. Mais tes iris n’arrivent pas à oublier cette furtive image de son porte-feuille qui se referme sur un visage que tu n’as pas eu le temps de voir. Mais les cheveux blonds, tu les as bien vus. Et si tu te dis que ça aurait pu, que ça pourrait être n’importe qui, les connections se font malgré toi. Et le lien avec Abigail s’établi doucement. Bien que tu aies crié haut et fort à Seraphina que non, Abigail était une fille bien, et qu’elle n’était surtout pas du genre à se taper quelqu’un… Tu doutes. Tu doutes, Charlie, et tu te déteste de douter ainsi. Parce que tu as confiance en elle, confiance en lui. Tu as confiance en eux. Là n’est pas le problème. Le problème, c’est que tu doutes de toi. Est-ce que finalement, tu n’es pas assez bien ? Est-ce que tu ne serais qu’une distraction ? Est-ce que tu ne serais pas assez jolie ? Abigail, elle, est magnifique. Féminine. Pure et délicate. Toi… T’es qu’une gamine turbulente qui aime se rouler dans la boue et frapper des cognards. En fait, tu aurais dut te maquiller, pour être… Non pas « jolie », mais « belle ». Comme Abigail.
Une boule se forme dans ta gorge et il te faut une pression de la main d’Orion pour te rendre compte que c’est à vous de traverser. Tu te hâtes à ses côtés, un peu trop d’ailleurs. Un peu trop silencieuse aussi, sans doute. L’entrée du parc n’est pas loin et tu bois avec précaution une gorgée de cappuccino avant de finalement parler sans pour autant regarder ton petit ami. « Tu es déjà venu ici ? Enfin, pas Londres mais, à Greenwich ? » Tu as l’impression de ne parler pour ne rien dire, Charlie, pour faire diversion. D’ailleurs, peut-être que ton accent écossais si prononcé est un problème aussi. Abigail n’a pas d’accent disgracieux elle. Et la robe que tu portes, elle lui irait sans doute mieux aussi. Les doutes te rongent, s’insinuent dans tes entrailles et tu n’arrives pas à les repousser. Et tu te détestes encore plus, tu culpabilises, de te gâcher toute seule cette journée de bonheur.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 21:37
Une main réchauffée par mon café, l’autre par la main de Charlie, ça va déjà un peu mieux. J’ai moins froid. Je peux profiter un peu plus de ce moment à deux. Sans être déconcentrer par des contractures impromptues de ma peau qui gèle. Mais si moi je me réchauffe, il y a autre chose qui s’est refroidi.
charion
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Je ne l’ai pas remarqué tout de suite. Parce que je suis distrait, comme d’habitude. Parce que je me laisse embarquer un instant par mes pensées, regardant à droite à gauche, la ville, les gens, les vitrines. S’il y a une raison qui me fait aimer l’environnement urbain, à mille lieues de mon « habitat naturel », c’est l’agitation, le bruit constant des discussions, les odeurs de nourriture, les lumières et affiches tape à l’œil. Même si je suis un homme des cavernes, j’aime bien, parfois, regarder le visage des inconnus, leurs expressions essayant de deviner un pan de leur vie. Et puis les éclats de rire, les klaxons, les enfants qui se faufilent dans la foule, insaisissables à leurs parents essoufflés, qui essayent de les canaliser tant bien que mal. C’est ainsi, distrait comme un jeune chiot que je continue mon chemin, aux côtés de ma rouquine, dont je ne vois pas immédiatement le trouble. Avec précaution, j’ingère un peu de cette boisson chaude et presque noire, amère, qui vient me réchauffer les entrailles. Ça fait du bien. Nous arrivons aux passages piétons indiqués par Charlie, et je me tourne vers elle, pour avoir son approbation.
C’est alors seulement que je prends conscience de son mutisme jusque-là. De son visage qui semble s’être terni, de son attitude refermée. Je ne comprends pas, et reste muet, traversant avec elle et rejoignant le parc. Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? J’ai fait quelque chose qu’il ne fallait pas ? Il s’est passé quelque chose ? Je repasse rapidement ce qu’il vient de se passer. Entre son dernier rire, à mon agacement devant le café européen, et maintenant. Je ne comprends pas. Quoi ? Elle n’a pas apprécié que je paye ? Ce n’est pas une raison pour faire une tête pareille. Ou alors c’est parce que j’ai semblé l’avoir oublié un instant. Distrait par notre environnement. Mais…
« Tu es déjà venu ici ? Enfin, pas Londres mais, à Greenwich ? » Elle reprend la parole. Mais d’un regard en sa direction je vois encore ses yeux, fixé au loin. Elle ne me regarde pas. Et je sais déjà que ce n’est pas normal. Elle qui semble prendre plaisir à plonger ses yeux dans les miens dès qu’elle en a l’occasion. Et me parler, c’est une occasion non. Ma gorge se serre un peu. Je m’inquiète brusquement. J’ai définitivement du faire une connerie. Je ralentis inconsciemment le pas. Dérouté. - Euh… oui. Mais j’étais ivre, alors je ne m’en souviens pas des masses. Encore ce premier rendez-vous avec Iseult qui me reviens en tête. En même temps, nous avions fait à peu près tout Londres en une nuit. Le transplanage facilitant la tâche. Même sous emprise de l’alcool, oui. Jeunes fous. Mais cette pensée ne m’attendrie pas, ne me distrait pas. Parce que je m’inquiète vraiment. Je fronce légèrement les sourcils et m’arrête, contraignant Charlie à en faire de même et à se tourner vers moi. - Princesse… Il y a quelque chose qui cloche ? Qu’est-ce qu’il y a ? J’essaye de sonder son regard fuyant qui ne fait que confirmer définitivement mes doutes.
Mes sourcils se froncent d’avantage. Pas de colère loin de là, mais d’appréhension. J’ai l’horrible impression d’avoir reculé dans le temps. De me retrouver à nouveau debout dans ma carrière, sa main posée dans la mienne. A attendre de voir si elle m’abandonne là, ou si elle reste. Sauf que cette fois, je retiens sa main, fermement. Parce que je ne veux pas qu’elle parte. - Dis-moi… Un murmure m’échappe des lèvres. Plus les secondes passent, plus cette inquiétude se transforme en peur sourde. C’est carrément excessif comme réaction. Je le sais bien. Mais je mise trop dans cette relation. Et si je suis à peine convaincu d’être capable de vivre une nouvelle histoire, une nouvelle relation, je sais que je suis incapable de de la voir s’écrouler. Pas aussi vite. pas aujourd'hui. Pas maintenant.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 22:04
La réponse d’Orion à la question que tu poses machinalement, tu ne l’entends même pas. A vrai dire, tu n’entends plus rien, Charlie. Ni les voitures, ni les passants, ni la ville qui respire. Il n’y a que le bourdonnement de ton sang à tes oreilles, et ton cœur qui cogne à l’intérieur de ta poitrine comme s’il voulait s’échapper loin d’ici. Loin de tout.
charion
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Alors forcément tu sursautes un peu quand votre marche s’arrête, forcée par Orion au milieu du trottoir. Les gens doivent vous contourner, sans vraiment faire attention à vous, c’est usuel dans une grande ville comme celle-là. A nouveau, il use de ce surnom. Ce surnom qui te fait sentir si spéciale, Charlie. Importante. Mais peut-être ne l’es-tu pas tant que ça. Tu presses les paupières pour éviter son regard inquisiteur, secouant doucement la tête comme pour dire : « non, tout va bien ». Mais c’est faux. Et tu as l’impression que c’est uniquement de ta faute.
Tu voudrais que tout continue, comme cela a commencé. Que vous continuiez votre marche, riant de tout et de rien, simplement profitant l’un de l’autre comme si demain n’existait pas. Mais il te tient fermement, ton Orion, sa main libre bien déterminée à ne pas lâcher la tienne. Alors tu ouvres les yeux, les relève vers ton bel amant sauvage et tu sens ton cœur se fissurer face à l’expression de son visage. Le tien se décompose sans doute au même instant. Toi qui ne veux lui apporter que bonheur, voilà que tu le terrorise. Culpabilité qui s’alourdie un peu plus sur tes épaules et fait trembler tes mains. L’une resserrée sur le gobelet, l’autre toujours au creux de la sienne.
« N-non je… » Tu bafouilles, Charlie, ridicule enfant qui a peur d’affronter une vérité trop dure. Une vérité qui te conforterait dans tes idées initiales de ne t’accrocher à personne. Mais c’est trop tard. L’Orion, tu l’as dans la peau et dans le cœur. Il s’impose à tes pensées dans n’importe quel moment, tu prends plaisir à sentir encore son odeur sur tes vêtements et sur ta peau, tu te complais dans ses bras et dans ses draps lorsque tu le rejoins parfois la nuit en douce. Alors tu tentes de prendre ton courage, ou ce qu’il en reste, à deux mains et lance d’un coup dans un souffle : « Est-ce que tu vois quelqu’un d’autre ? » Aucune colère, ni même aucune accusation finalement dans tes mots. Juste… La détresse. Puissante et qui te donne l’impression de te noyer. Mais tu ne lui laisses pas le temps de répondre avant de continuer, puisqu’il le faut bien. « Parce que… Tu dis être possessif et je crois, je ne savais pas mais, je crois que je le suis aussi et… Et je ne suis pas prête à te partager avec une autre femme. » Là, tu te rends compte que tes mots peuvent être mal interprétés alors tu ajoutes encore, précipitamment : « Et je ne veux pas parler d’Iseult, pas du tout. Tu l’aimeras toute ta vie, elle fait partie de toi, elle est indissociable et dans d’autres circonstances j’aurais adoré la rencontrer parce qu’elle a l’air merveilleuse et... » Tu t’embrouilles, Charlie, voudrait disparaitre sous terre, et n’arrive plus à soutenir le regard de l’Orion. « Je veux dire… Que je n’aurais pas la force de te partager avec quelqu’un de… » Vivant. Mais le mot reste bloqué, coincé dans ta gorge par une boule nerveuse qui prend soudainement toute la place.
Tu te sens ridicule, honteuse, presque. Et dans un soupir tu complètes d’une petite voix, faible, visage baissé vers le bitume : « Je suis la première à ne pas aimer les étiquettes, sur les gens ou les relations… Et je ne veux pas me montrer comme une… gamine égoïste et exclusive à ton égard mais… » Tu n’arrives pas à continuer, Charlie, fixant obstinément le sol sans réussir à dire les mots de la fin. Après tout, peut-être que tu as mal compris, que tu t’es fourvoyé. Que tu n’es pas ce qu’il recherche ou en tout cas… Pas simplement la seule qu’il voudrait. Tu es comme ça, à la base, Charlie, n’ayant aucun scrupule à cumuler les partenaires et amants à la fois. Mais cette fois… Tu ne sais pas. Tu espérais quelque chose de différent. Quelque chose de beau. Quelque chose d’unique.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 23:02
Le tableau se fissure. La belle image de nous deux, mains dans la main, simplement heureux d’être ensemble. Elle se lézarde soudain. Un grain de sable vient de se prendre dans l’engrenage, le coinçant dans sa course. Grincement strident qui vrille mes tympans, dans le silence de Charlie. Hoquet chaotique de la machine qui secoue ma poitrine.
charion
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Rien ne me semble pire alors que ses paupières fermées, et sa tête rousse qui se secoue de droite à gauche. Déni de cette fissure, de ce malaise, de l’arrêt brutal de cette belle mécanique. Et déni de mes peurs. Non. Non à quoi ? A ma question ? A nous. Je tremble et ma main augmente sa pression sur la sienne. Je ne peux pas la lâcher. Parce que je ne peux pas la laisser fuir. Mâchoire serrée, inapte à lui en demander plus, parce que ma respiration s’est bloquée de toute façon, j’attends qu’elle me parle. Il n’y a que ça qui compte. Sa voix qui m’explique ce qui ne va pas. Parce qu’alors il y aurait un espoir. De comprendre, de réparer. Si elle ne dit rien, je ne peux rien faire. Cruelle impuissance. Mais les mots sortent de sa bouche tremblotante. Je suis prêt à les entendre. Ce sera toujours moins douloureux que son silence. Enfin je l’espère.
Tout d’abord, je ne comprends pas. Les mots font totalement sens dans mon esprit, mais je n’ai pas l’impression que c’est à moi qu’elle s’adresse. Comme si elle était passé dans un autre univers. Parallèle. Le tableau qu’elle dépeint dans ses doutes m’est totalement inconnu, et surtout inimaginable. Ma peur s’efface, et laisse place à une totale incompréhension. Qui n’est guère plus rassurante en réalité. Pourquoi… comment en est-elle venue à avoir de telles idées ? Je suis à deux doigts de me demander si elle ne serait pas… sous l’emprise d’un stupéfiant quelconque. Ou de façon bien moins comique, si elle a seulement comprit un petit peu qui j’étais. Mais il y a des choses que je ne lui aie pas dites. A sa décharge. Des choses qu’elle ne peut pas savoir. Et puis, notre relation complique les choses. Si nous pouvions simplement être ensemble ce genre de doutes n’auraient pu s’immiscer dans son cerveau. Nous nous voyons en douce, comme des voleurs. Alors pourquoi pas une autre ? Objectivement, la question se pose, il est vrai. J’avais compris que la confiance de Charlie n’était pas des plus fortes. Pas envers moi. Mais envers elle-même. Le cruel jugement qu’elle avait fait de sa personne par rapport à la mort de sa famille en témoignait largement. Alors la lumière commençait à se faire sur ses étranges paroles, qui m’avaient échappées en premier lieu. Les battements soudains rapides de mon cœur s’apaisent un peu. Je soupire, soulagé.
J’en oublie la présence du café entre mes doigts, qui glisse et tombe au. Le liquide noir se répand dans l’herbe, en flaque fumante sur le sol glacé. Ma main aussi libérée se glisse sur la joue de ma princesse, en une caresse avant de relever son petit visage vers le mien. - Princesse… Il n’y a que toi. Mes yeux scrutent les siens qui hésitent. J’essaye encore de comprendre comment une idée pareille à put lui venir à l’esprit, les sourcils froncés. Je soupire à nouveau, brusquement, hésitant entre la colère, le soulagement et l’amusement. La pression qui retombe brusquement. Et cette pointe de colère, contre cette terreur, et contre elle aussi, un peu, qui m’arrache ces mots : - Espèce d’idiote... Ma main quitte son visage pour venir s’écraser sur le mien, me frottant les yeux, les joues puis la nuque, pour reprendre mes esprits. Et je prends tout à coups conscience de la dureté de mes mots.
- Je… Pardon. Mais tu m’as fait peur. Peur. Moi qui n’avais plus peur de rien. Sauf de ma mère, forcément. Un bref rire nerveux franchit mes lèvres. Cette fille nom de dieu. Je devais y tenir encore plus que je ne l’imaginais pour endurer ça, et rester, et espérer encore. A une suite sans heurts. Pire. A vouloir une suite. Point. Même avec d’autres heurts. Je secoue doucement la tête, une main toujours glissée sous mon écharpe, plaquée contre ma nuque rendue douloureuse par ce coup de stress impromptu, l’autre toujours soudée à celle de Charlie. - Pourquoi… pourquoi tu penses à un truc pareil ? Je comprends pas… J’ai fait quelque chose ? Je veux qu’elle me parle encore. Qu’elle m’explique encore. Pour que je comprenne. Et que je puisse balayer ses doutes, et ses peurs. Qu’elle sache que je n’appartiens qu’à elle. Et à elle seule.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 4 Jan 2017 - 23:36
C’est une sorte de nausée qui s’empare de toi, Charlie, et même la bonne odeur de vos cafés te dégoute. Au fur et à mesure de tes paroles, tu pourrais voir une multitude d’expressions défiler sur le visage d’Orion mais tu le fuis toujours. Barrières de nouveau entre vous.
charion
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Tu sursautes un peu quand le gobelet de café entre dans ton champ de vision, et que la main réchauffée d’Orion se glisse sur ta joue glacée. Il relève ton visage vers lui et tu ne résistes même pas, Charlie, tu n’en as pas la force. Ses mots se veulent rassurant mais étrangement, ton cœur se serre davantage. Tu as envie de hurler. Sur toi-même. Sur lui. Et tu retiens cette impulsion destructrice en te mordant la langue. Sous son regard inquisiteur, tu ne dis plus rien. Attendant qu’il dise autre chose.
Autre chose, n’importe quoi. Mais pas ça. Ses mots sont désormais comme une gifle violente et te font immédiatement monter les larmes aux yeux. Inévitablement. Oui, tu es une idiote, Charlene Trevelyan. L’air manque à tes poumons et, puisque sa main a quitté ton visage, tu le détournes vivement en pressant à nouveau les paupières pour retenir les menaçantes larmes. Espèce d’idiote. Qu’est-ce que tu as cru, Charlie ? Que tu serais capable d’avoir un homme aussi bien que lui ? Tu as vraiment cru, imbécile, pouvoir le mériter ? Pouvoir en exiger la propriété ? Petite fille stupide.
Les excuses qu’ils prononcent, sa peur qu’il énonce, et puis son rire nerveux. Tout ça fait trembler ton cœur, et ta lèvre inférieure que tu viens mordre sans le regarder. Tu es bien plus à l’abri derrière tes paupières, dans l’obscurité, cheveux tombant devant ton visage plus pâle que d’habitude. Mais il ne te laisse pas seule. Il ne lâche pas ta main, et de nouveau sa voix que tu aimes tant s’adresse à toi dans un ton que tu voudrais effacer pour toujours.
Tes paupières s’ouvrent doucement, visage toujours baissé, laissant échapper des larmes qui s’écrasent au sol pour rejoindre la flaque de café. Flaque que tu fixes un instant avant de souffler d’une voix un peu éteinte : « Ramasse-le… Ton gobelet… » Tu le ferais bien toi-même, mais tu ne peux te résoudre à lâcher sa main. Même sans sa poigne de fer, tu t’y accrocherais malgré tout. Malgré cette vive douleur qui étreint ton cœur. Tu attends qu’il s’exécute et une fois le gobelet ramassé, tu le tire doucement par la main vers un banc proche, jetant au passage ton propre reste de café dans une poubelle proche.
Silencieuse, tu t’assois avec Orion sur le banc. Ton manteau remonte un peu à cette position, laissant le vent froid de l’hiver s’engouffrer contre tes cuisses. Tu le sens à peine, et inspire doucement, ta main libre essuyant tes yeux. Finalement, heureusement que tu ne t’es pas maquillée. « Je… Hier j’ai discuté avec une amie après mon entraînement. Elle me parlait du bal de Noël puisque je n’ai pas put y assister et… » Cela commence bien, mais le plus dur reste à venir et ton regard fuit vers une bande de pigeons qui s’ébrouent auprès d’une fontaine désactivée pour la saison. Tu t’y accroches des yeux pour rester… concentrée. « Il y a une rumeur, Orion… Beaucoup racontent que tu couches avec une élève. Au début j’ai cru que c’était… moi. Mais il s’agit de quelqu’un d’autre, une bonne amie à moi d’ailleurs et… » Ta voix tremble autant que tes jambes que tu croises nerveusement en détournant le regard du groupe d’oiseaux pour affronter celui de ton petit ami. « D’abord j’ai soutenu que ce n’était pas possible, parce que je connais bien cette fille, on est sorties ensemble un été il y a trois ans et… Et elle n’est pas ce genre de fille, et… » Ce genre de fille, Charlie ? Les filles comme toi qui s’entichent des professeurs ? Ou plutôt, d’un professeur ? Les filles qui ne valent pas grand-chose ? Tu continues de te dévaloriser sans même t’en rendre compte te frotte machinalement le genou. « Je suis désolée, je… Je n’y croyais pas, je ne voulais pas y croire mais… Quand tu as payé les cafés tout à l’heure j’ai cru… J’ai cru apercevoir une photo, je n’ai rien vu en fait, à part... Des cheveux. C’est ridicule, je sais. Mais mon amie a la même couleur de cheveux alors j’ai pensé que.. » Dis tout haut, cela semble encore plus improbable, Charlie. Tu te ridiculise totalement et vient cacher ton visage d’une main pour retenir les larmes. La nausée. Tu ne sais même plus. Mais tes épaules tremblent et tu ajoutes, mots étouffés par ta main, par ta peur : « Et ce qu’il y a entre nous… J’ai tellement envie d’y croire, j’ai tellement envie de croire… En nous… J’ai eu peur, je suis tellement désolée… Pardon… »
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 5 Jan 2017 - 0:54
« Ramasse-le… Ton gobelet… » Quoi ? Encore une fois, je ne comprends pas. Encore une fois, j’ai l’impression de ne pas être dans la même réalité qu’elle. Et c’est une effroyable sensation. J’ai l’impression de la perdre. Que son esprit s’éloigne de moi, engloutit dans un brouillard épais.
charion
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Mais je m’exécute. Parce qu’aussi bizarre soit cette demande, elle a parlé. Elle m’a dit quelque chose. Et c’est ce que je voulais. Et puis elle attend, fixée, comme si c’était quelque chose d’important. Alors oui, je me baisse, sans lâcher sa main, jamais, et ramasse le verre en plastique. Elle m’emmène vers un banc, petit Charlie. Enfin quelque chose que je comprends. Quelque chose qui a un sens. Je ne suis pas contre m’asseoir. Encore un peu sous le choc de ces… révélations. Doutes. Bordel, je ne comprends toujours pas. Et ça m’énerve. Mais je me contiens. Parce qu’il faut qu’un de nous deux le fasse. Parce que ma Charlie en pleures me fends le cœur. Et que je sais très bien que c’est en partie ma faute. Et ça aussi ça m’énerve. Pointe de colère se détournant contre moi. Espèce de crétin. Le tact n’avait jamais été mon fort, mais je savais pertinemment qu’il fallait que je la rassure. Pas que je l’enfonce. Mais elle ne me dit rien. Ou alors n’importe quoi. Frustré, agacé, je broie le plastique sous mes doigts avant de l’envoyé à la suite du café de Charlie. Au fond d’une poubelle. Rejoignant autre déchets et saletés.
Je m’assoie à côté d’elle, osant à peine, la toucher. Partagé entre ma colère grouillante au fond de mes entrailles, et mon envie de la prendre dans mes bras, pour la rassurer. La cajoler. Et je ne peux plus bougé, suspendu aux lèvres tremblantes de Charlie. Attendant plus amples explications. Quelque chose d’un peu concret. Et la seule chose concrète qu’elle m’offre, c’est une rumeur. Et si je suis brièvement content qu’elle préfère regarder un groupe de piaf plutôt que moi, c’est parce qu’elle ne peut pas voir le fugace mais net éclair de fureur qui passe dans mon regard. Crétins d’humains. Si prompts à se mêler des histoires des autres. Si prompts à croire n’importe quoi. N’importe quoi… peut-être pas. J’ai un doute. Qui n’a rien à voir avec le fait que je couche bel et bien avec une élève. Qui cependant est en effet Charlie. Un doute que je n’arrive pas à m’exprimer clairement. Un truc qui cloche et qui calme cette nouvelle montée en pression. « n’est pas ce genre de fille » J’hausse un sourcil. Nous y voilà encore. A cette piètre estime qu’elle a d’elle-même. Je prends conscience qu’il va falloir que je lui parle. Que j’arrête de garder certaines choses pour moi. Par pudeur. Et pour ma propre protection. Je vais peut-être me mettre un peu en danger ainsi mais… si cela peut éviter ce genre de situation absurde à l’avenir. Et si elle peut prendre un peu conscience de ce qu’elle est. Et de ce qu’elle représente pour moi. Je soupire, et mes doigts libres viennent s’enrouler autour du poignet de cette petite main que je tiens toujours fermement. Sans un mot, je la laisse finir. Parce que chacun de ses mots lui coute, je le sais. Alors j’attends.
Bonne idée d’ailleurs. Cette évocation de la photo dans mon portefeuille me frappe. Je sursaute presque. Ma Charlie ne semble pas l’avoir remarqué. L’adrénaline qui serpente le long de mes vertèbres me déconcentre des paroles de ma petite amie. De ses aveux, de ses excuses. Mes pensées s’affolent, neurones travaillant à plein tube cherchant à faire un lien. Un lien avec ce doute persistant et indistinct qui me travaillait. L’élève, la photo, les cheveux blonds. - Abigail. Le prénom s’échappe de mes lèvres, et tombe avec fracas, comme un jugement. Me secouant moi-même, résonnant dans le silence retombé dans mon esprit. Pris d’une soudaine panique indescriptible, je lâche la main de ma Charlie et saisis son visage reluisant des larmes à deux mains, la forçant à me faire face. - Je… j’ai jamais couché avec Abigail. Je… je l’ai jamais touché. Je… je… je peux pas. D’autres mots tombent, brusques, tremblants.
Mes mains fébriles reculent du visage de Charlie. L’un va rapidement se saisir à nouveau de sa main. Trop apeurée à l’idée de perde la jeune femme. L’autre plonge dans ma veste et en tire à nouveau mon portefeuille. Je l’ouvre, avec quelques appréhensions, comme s’il risquait de me péter entre les doigts. Et la photo apparait à nouveau. Abigail. Iseult. Mon esprit ne fait plus trop la distinction. Cherchant à faire revivre l’une dans l’autre. Mais c’est le portrait d’une jeune femme blonde, d’une beauté absolue, jouant avec ses cheveux clairs, l’air taquin, toujours. Mais j’ignore cette photo, et mes gros doigts tirent avec difficulté la photo dissimulée en dessous. Une photo immobile, d’un polaroïd moldu. Une photo où, sans doute possible, je figure avec Iseult. 08/21/2003 I&O figure, griffonné maladroitement au stylo, sur la zone blanche. On n’a même pas l’âge qu’à Charlie. On n’est même pas fiancés. C’est notre premier rendez-vous. Nos tenues censées être chics sont recouvertes par des t-shirt Rolling Stones. Iseult est pieds nus, tenant ses escarpins dans une main, une bouteille de bière dans l’autre. Hilare, elle ne tient debout que grâce à mon bras autour de sa taille. Petit bras comparé à maintenant. Je ne me ressemble plus des masses, si rien n’a changé entre mes fringues, ma barbe et mes cheveux et tant d’années, mon visage a largement été marqué par la vie, et la mort. Je pose la photo à côté de l’autre. Mes yeux allant de l’une à l’autre, avant de rechercher ceux de Charlie. - C’est Iseult. Ma femme.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 5 Jan 2017 - 11:02
Visage enfoui dans une main, l’autre tremblante plus que jamais dans celle d’Orion, tu paniques. Tu paniques, Charlie, mais quand même pas autant qu’hier, quand une véritable crise d’angoisse t’as fait prendre appui sur ton amie pour ne pas t’écrouler. En fait, tu paniques encore plus, ton corps n’as juste pas la force de faire quoi que ce soit d’autre que pleurer.
charion
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Le silence d’Orion ne t’aide pas, et bien que ton désir le plus cher soit qu’il démente, encore et encore, la peur persiste toujours. Vicieusement enroulée autour de tes entrailles comme un serpent. Et le serpent vient planter ses crochets venimeux en toi quand la sentence tombe. Abigail. Tu n’as même pas eu besoin de prononcer son prénom, à ta belle amie au visage d’ange, Orion le fait tout seul. Plus encore que sa petite insulte précédemment, ça te coupe littéralement le souffle et quand il lâche ta main dans la foulée, tu te plies en deux. Comme prête à recevoir le coup de grâce. Mais c’est uniquement à cause de la douleur inouïe qui se repend dans ton corps et qui t’empêche de rester droite. T’empêche de rester forte. Fière.
Mais ça ne dure pas car, dans les secondes qui suivent, les mains d’Orion s’emparent de ton visage pour le relever vers lui et puisque tu ne possèdes ni la force ni le courage de résister, tu te laisses faire. Poupée sans vie, mais poupée qui suffoque et dont les joues se noient sous les larmes. Le contact de sa peau contre la tienne te brûle. « Je… j’ai jamais couché avec Abigail. Je… je l’ai jamais touché. Je… je… je peux pas. »
Malgré toi, Charlie, tu laisses échapper un rire nerveux au milieux de tes sanglots. Tu as envie de hurler, si fort. Tellement que tu ne remarques même pas qu’Orion lâche ton visage. Qu’il s’accroche toujours à l’une de tes mains, glacées désormais, et pas simplement à cause du froid. Evidemment, il faut que ce soit l’instant pour qu’un passant, promeneur du parc, vienne fourrer son nez dans ce qui ne le regarde pas. « Tout va bien, Miss ? » Ta réplique fuse nette, en moins d’une demi-seconde. « Et ta sœur ? » Mais c’est sans doute plus ton regard assassin qui convainc l’homme de disparaitre aussi vite qu’il est venu. Imbécile. Cette poussée d’agressivité semble pourtant te requinquer un peu, ou en tout cas, laisse passer les larmes pour une sorte de rage sourde que tu gardes enfouie au fond de toi pour l’instant. Parce que tu ne sais pas encore vers qui la déchainer.
« C’est Iseult. Ma femme. » Les mots te font sursauter un peu et tu baisses ton regard toujours embué sur les photos que te montre Orion. Et le monde s’arrête. Tu as l’impression de voir Abigail sur les clichés, c’est… Exactement elle. Mais non, ça ne l’est pas. Même sans la date griffonnée, même sans les mots d’Orion, tu l’aurais deviné. Parce que tu sais ce que c’est, que d’avoir un double de soi-même. Physiquement en tout cas.
Petit à petit, les pièces du puzzle semblent s’assembler pour montrer le tableau final : un quiproquo malsain, une farce de mauvais goût. Et cette nausée qui revient. La rage qui bouillonne et maintenant, tu sais presque vers qui la tourner. Il y a bien une personne à l’origine de cette rumeur stupide, une seule personne. Rien qu’une. Qui a failli tout gâcher. Qui, comme tu l’as dit à Sera hier, risque la place de professeur d’Orion. Risque la réputation d’Abigail. Qui, tu le sais maintenant, souille la mémoire d’Iseult. Qui, maintenant, a failli faire voler en éclat ce que vous essayez de construire. Le bonheur. Ta mâchoire se crispe violemment sous cette rage qui se répand de plus en plus et tu te mords la lèvre inférieure pour ne pas transplaner sur le champ et retourner tout Hungcalf à la recherche du coupable.
« Je vais la niquer, ahah. J’vais lui péter la gueule. » Tu ris nerveusement, Charlie, ta main libre passant sur ton visage alors que tu te rends seulement compte que tu as parlé tout haut. Si tu es gentille, Charlie, amicale, sociable et que tu n’as que peu d’ennemi, tu n’en reste pas moins rancunière et sait te montrer particulièrement agressive quand on blesse des gens que tu aimes. Et ce qui vient de se passer là est impardonnable. Mais tu es aussi bien consciente que tu as une grande part fautive dans cette histoire et tu repousses violemment tes envies de meurtres pour, de ta main libre, prendre le visage d’Orion et le rapprocher du tiens jusqu’à ce que vos fronts se touchent. « Pardonne-moi, je n’aurais jamais pensé… à quelque chose comme ça, je suis désolée, mo mathan… Je me suis laissée emportée par… Parce que j’avais peur de te perdre. Pardonne-moi… » Tu continues de t’excuser doucement, Charlie, venant embrasser ses joues, ses lèvres, son front, son nez, ses paupières. Chaque centimètre de son vise reçoit un baiser, encore humide de tes larmes, brûlant de ton souffle qui ne cesse de s’excuser. Parce que oui, tu as été stupide, Charlie, mais il y a autre chose.
Quelque chose de puissant, et de douloureux. La souffrance d’Orion, que tu ressens comme si elle était la tienne. Parce que c’est un peu le cas. Il est confronté à Abigail, le portrait craché de sa défunte femme, et cette image doit le hanter. Et tu es bien placée pour savoir ce que cela fait de croiser le sosie d’une personne qui vous manque. Tu vois quotidiennement le reflet de Gabrielle dans les miroirs. Dans les fenêtres, dans les assiettes. Fantôme incandescent qui ne te lâche pas une seule seconde. Tu détaches ta main de celle de ton Orion et passe maintenant tes bras autour de lui pour l’attirer tout contre toi, venant murmurer en douceur contre son oreille, comme pour tenter d’effacer un peu ses maux. « Je t’adore, mo mathan. Je vais arranger ça, c’est promis. Je ne laisserais personne te nuire, et à Iseult non plus… »
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 5 Jan 2017 - 12:30
Un silence s’installe entre nous. Le temps que le puzzle s’assemble dans la tête de Charlie, comme il l’avait fait dans la mienne. Bien qu’il semble me manquer des pièces, qu’elle a en sa possession. D’autres informations sur la rumeur. D’autres informations, sur Abigail. Abigail. Ce que ma petite amie vient de me dire me revient en tête. « Je connais bien cette fille, on est sorties ensemble un été. » Etrange comment nos chemins à nous trois se sont croisés.
charion
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Mon regard se perd à nouveau sur les photographies. Des souvenirs remontent à la surface. Mélangeant singulièrement ceux concernant Abby et ceux concernant Iseult. Malsain. Mais je suis hanté, par une fille bien vivante. Qui plus est étudiante là où j’enseigne. Une fille qui m’obsède, et dont je guette les apparitions, les sourires, et les rires, même s’ils ne me sont pas adressés. Parfois je lui parle, parfois c’est à moi qu’elle sourit. Même si ça me fait mal, d’un côté ça me fait du bien aussi. Je ne peux m’en empêcher. Malgré le mal que ça me fait. Et malgré le mal que cela peut nous faire à nous. Maintenant que nous sommes deux. Ma Charlie. Je sais qu’il faudra que je lui en parle. Fatalement. Parce que c’est une faiblesse dans notre couple, et je ne peux nous risquer pour ce jeu toxique. Parce qu’elle a le droit de savoir. Parce que je sais qu’elle peut comprendre. Elle qui est quotidiennement hanté par son propre reflet.
« Je vais la niquer, ahah. J’vais lui péter la gueule. » Elle me surprend presque, ma Charlie. Mais je crois voir là cette partie d’elle qui aime fracasser les cognards. Cette partie d’elle qui la pousse à se juger aussi sévèrement. Je reconnais cette fureur de celle dont on vient d’heurter un proche, pour l’avoir déjà vu à maintes reprises. Sa colère balaye la mienne, bien plus puissante. Bien plus ciblée surtout. Elle sait qui est à l’origine de cette histoire puérile, stupide et néanmoins dangereuse. C’est un brasier Charlie. Et j’ai bien peur que cette stupide source de rumeurs médiocres ne se fasse brûlée vive. Je ne m’inquiète guère pour elle. Les idiots n’ont toujours que ce qu’ils méritent. Je m’inquiète plus pour Charlie. Je ne peux guère m’impliquer là-dedans, même en tant que prof, puisque je suis ciblé par ces médisances. Mais je sais que je pourrais en toucher deux mots à Deirdre et Kathelyn, sans qu’elles ne cherchent d’explications solides. Elles me doivent bien ça.
Alors que je range pensivement mes papiers dans ma veste, ma Charlie, brusquement radoucie, s’empare à son tour de mon visage. J’accueille avec gratitude son front contre le mien, brûlants tous les deux. Je ferme les paupières un instant, me reposant de cet interlude mouvementé. Faut-il toujours que nos rencontres soient aussi intenses ? J’écoute silencieusement la litanie d’excuses de ma princesse, et laisse ses lèvres parcourir mon visage. Je me fiche un peu de ses excuses. Parce que je lui ai déjà pardonné. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Parce que je ne peux pas la perdre pour ça. Ce serait trop nul, trop triste. Mais chacun de ses mots prouve son envie de rester à mes côtés. Avec moi. Et ça, j’ai besoin de l’entendre. Parce que j’ai encore eu peur qu’elle s’en aille. Encore une fois. Et si je m’accrochais à elle contre vent et marrées, il me fallait entendre qu’elle le voulait aussi. Pour pouvoir tenir bon.
Elle me prend dans ses bras, et je lui rends son étreinte. Il n’y a rien de plus important pour moi que de la sentir ici, pleinement avec moi. Alors je la serre peut-être un peu trop fort. Mais tant pis. Son murmure m’arrache un rire. Bref, mais doux. Je recule un peu, pour voir son visage encore humide que j’entreprends d’essuyer avec mes gros doigts. - Tu vas rien arranger du tout, princesse. Je te vois arriver de là avec ta batte de quidditch. Va pas t’attirer des ennuis, tu veux. Simple demande. Ou conseil. Je ne peux pas lui faire promettre ce genre de chose. Parce qu’elle est explosive Charlie. Impulsive et imprévisible, comme ces nuits où elle vient frapper à ma porte sans y avoir été invitée, malicieuse. Alors je ne doute pas que cette colère qu’elle contient en ce moment peut éclater à tout moment. Sans qu’elle-même ne le décide. Et puis je me rends compte qu’il y a plus important que le fais que je la sente avec moi. Il faut qu’elle comprenne que je suis avec elle. - Ecoute moi bien princesse… Ça sonne comme un préambule à quelque chose de sérieux. Et ça l’est. Je recule encore un peu, l’instant néanmoins ses bras autour de moi. Je réfléchis un peu, à comment tourner ce que je dois lui dire. Ce n’est pas forcément évident. C’est un peu solennel. C’est surtout très privé et… ça reflète peut-être un peu trop ce que je ressens pour cette inflammable rouquine. Mais je veux le lui dire. Alors je prends une inspiration et je me jette à l’eau. - Avant Iseult, il n’y a jamais eu personne. Je ne sais pas pourquoi à vrai dire. Les choses du cœur ne m’intéressent sans doute pas. Mais je l’ai vu, et j’ai su qu’elle serait la femme de ma vie. Et puis... Ma voix s’éteint, mes yeux se perdent sur l’étendue d’herbes glacées. Elle sait la suite, je ne m’étends pas. Je reporte mon regard sur Charlie. Un regard qui s’anime à nouveau. - Et après, il n’y a plus rien eu non plus. Rien du tout. Honnêtement, je croyais que c’était fini. Définitivement. J’avais trouvé mon âme sœur, je l’avais perdu, point. Jusqu’à… toi. Alors crois-moi bien princesse, ça ne me viendrait même pas à l’idée de voir quelqu’un d’autre. Il n’y a que toi.
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Jeu 5 Jan 2017 - 14:34
Il semble enfin que la tempête s’apaise un peu. Les bourrasques de vent se calment, la pluie se fait plus fine et les vagues moins violentes. Bien qu’il reste cette rage, fureur volcanique et menaçante au fond de toi, Charlie. Et tu plains la pauvre personne sur qui tu déversera les torrents de lave colérique qui ne demandent qu’à sortir de ta bouche, de tes yeux. De tes poings.
charion
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C’était là votre plus grande différence, à Gabrielle et toi. Toi, tu étais le volcan à moitié endormi, prêt à se réveiller n’importe quand et à tout détruire sur son passage. Elle, c’était un lac, immense et paisible, un lac aux eaux aussi claires que vos yeux. Et elle réussissaient toujours à t’apaiser.
Aujourd’hui ce rôle est confié à quelqu’un d’autre. Quelqu’un dont le calme et la nonchalance te rappellent parfois ta sœur. Et il prend son rôle à cœur, ton Orion, essuyant ton visage humide de ses grandes paluches d’homme des cavernes. Réussissant même à te tirer un sourire de ses paroles. « Mais non... Je ne souillerais pas ma précieuse batte de cette infâme personne. Mes poings suffiront. » Tu ris, Charlie, doucement. Comme un animal qui s’éveille d’un long sommeil. Mais tu ne peux rien promettre malgré les mots, conseils, avertissements, de ton petit ami. Parce que c’est le genre de situation où, pour t’empêcher d’agir, il faudrait t’attacher quelque part, au risque qu’une impulsion te fasse briser ta promesse. Quoi que... Peut-être que ça ne le dérangerait pas, l’Orion, de t’attacher au lit. Bien que le moment ne soit pas l’idéal pour penser à ce genre d’activités.
La pression de tes bras autour de ton sorcier s’affaiblit un peu sans pour autant disparaître, alors qu’il recule un peu, qu’il te demande de bien l’écouter. Reniflant doucement bien que les larmes désormais taries, tu hoches la tête sans quitter son regard pour lui montrer qu’il a toute ton attention. Que de toute façon, il t’a toute entière quoi qu’il arrive. Tu le laisses parler à son rythme, bien que ton cœur s’emballe au fur et à mesure des mots qu’il prononce. Tu le laisses détourner les yeux un instant, et vient simplement passer ta main sur sa joue pour lui montrer ta compréhension. Et tu le laisses reporter ses sombres iris dans les tiens, tandis qu’il t’avoue sans détour que tu es la seule, depuis Iseult, et qu’il n’y a personne d’autre. Son regard qui s’anime te transporte et, à court de mots, tu viens poser délicatement tes lèvres sur les siennes. Comme pour le remercier. D’être aussi merveilleux. De te laisser ta chance. De faire partie de ta vie. D’être ce qu’il est, tout simplement. Tu l’embrasses en glissant ta petite main sur sa mâchoire pas rasée depuis longtemps, et Merlin qu’est-ce que tu aimes ça. Tu aimes chaque parcelle de lui, même les plus sombres. Même celles que tu ne connais pas encore.
Détachant finalement tes lippes des siennes, tu lui adresses un sourire en te levant du banc froid pour l’inciter à faire de même. « On sera encore un peu en avance, mais tant pis, il faut que je te montre quelque chose. Quelque chose d’important. » Sur ces mots, entrelaçant à nouveau tes doigts aux siens comme si c’était leur place, tu remontes l’une des avenue du parc avec un petit sourire au coin des lèvres. Il vient de te dire à quel point tu comptes pour lui et, même si c’était de base ce qui était prévu, tu ne peux pas attendre plus longtemps pour faire de même.
Au bout d’une dizaine de minutes pendant lesquelles vous marchez en vous remettant de vos émotions respectives et mutuelles, pendant lesquelles tu ne lâches pas sa main une seconde et pendant lesquelles tu lui lances des petits regards plein de tendresse et de soulagement, vous arrivez face à une installation. Bâtiments de briques rouges où sont déjà quelques touristes ou même citoyens londoniens. Encore quelques pas, et vous arrivez vers l’entrée de l’institution : un petit portail suivi d’escaliers donnant à une plateforme, une terrasse, sur laquelle se trouve ce qui semble être une étrange statue cylindrique penchée et ancrée dans le sol. A côté du portail, dénotant sur les briques terre de sienne, une inscription en fer forgé. « L’Observatoire Royal de Greenwich, » lis-tu doucement en serrant le bras de ton compagnon. « J’y suis venue plusieurs fois avec mon père quand j’étais petite, il était astrophysicien et très bon ami du directeur du planétarium. C’était avant que je ne découvre que j’étais une sorcière, que j’aille à Poudlard... A l’époque, je voulais devenir astronaute, » précises-tu en riant, tes yeux balayant le complexe, les visiteurs, les enfants surexcités. « Mais bien sûr, tout a changé. Je ne suis pas revenue ici depuis l’accident, pour laisser les souvenirs intacts, pour ne pas les endeuiller. » Ta voix se fait plus sérieuse et étrangement, plus douce aussi, alors que tu te tournes face à Orion pour plonger son regard dans le sien. « Tu voulais qu’on fasse quelque chose que j’aime, quelque chose qui me plaît, quelque chose qui soit... Moi. C’est ça que je veux, Orion. Me faire de nouveaux souvenirs, des souvenirs avec toi. Je veux te montrer les étoiles à mon tour, car depuis quelques temps il n’y a rien que je n’aime plus au monde. »
Voilà ce que tu voulais lui montrer, même à demi-mots, en emmenant Orion ici. Un endroit presque sacré pour toi, une part de ta vie que tu souhaites lui offrir, des moments que tu veux construire avec lui. Parce qu’au final, il n’y a rien de plus important depuis des semaines. Parce qu’avant « vous », il n’y avait plus rien. Évidemment, il a connu Iseult de son côté, quoi de plus normal, vous devez bien avoir une bonne dizaine d’années d’écart. Et dix ans c’est long dans une vie. Il a connu tout ce qu’un homme pouvait connaître sur le plan amoureux. La joie, indescriptible, le bonheur, indestructible, la peine, incommensurable. Aujourd’hui, tu espères lui montrer qu’il peut à nouveau croire en la beauté du cœur. Qu’il peut à nouveau croire en quelqu’un. Même si ce quelqu’un c’est toi, Charlie, qui contrairement à lui, n’a jamais réellement été attachée à quelqu’un. Même si tu ne sais pas ce que ça fait, que d’aimer quelqu’un à ne plus en pouvoir penser, à ne plus savoir respirer correctement. Même si tu ne sais pas ce que c’est, parce que tu commences à y prendre goût. Parce que le monde est merveilleux, parce que la vie est belle, et qu’il t’aura fallu attendre l’Orion pour t’en rendre compte.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 5 Jan 2017 - 20:13
Les mots sont sortis. Maintenant, je sais que je me suis un peu plus rapproché du vide. Parce que je lui ai donné un peu plus de moi. J’ai encore d’autres choses à lui dire, d’autres morceaux de moi à lui confier. Autant d’aveux qui me pousseront au bord du précipice. Je sens jusqu’au fond de mes os que cette relation est dangereuse. Mais je sens aussi, que je ne peux plus m’en passer.
charion
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De cette relation, et de cette fille. De son petit corps dont j’apprends toutes les courbes. Des laves incandescentes de sa colère. Des ouragans de ses doutes. Du piquant de sa malice. Des flammes de sa sensualité. De la douceur infinie dont elle peut faire preuve. De toutes ses facettes multiples et explosives. C’est sans doute ce que j’aime le plus au fond. Même si cela éprouve mon pauvre cœur. Mais les quelques minutes passées à Londres illustrent aux mieux cette personnalité volatile. Joie, peur, détresse, colère, culpabilité, et cette douceur dans ce baiser qu’elle m’offre en réponse à mes aveux. Elle est l’air qui s’échappe en une bourrasque. L’eau calme aux profondeurs insondables. Le feu qui réchauffe l’âme et brûle la peau. Elle est la vie. C’est ça que j’aime en elle. Et je sais que bientôt, nous reprendrons le court de cette journée, de ce rencard hivernal, comme si rien ne s’était passé.
« On sera encore un peu en avance, mais tant pis, il faut que je te montre quelque chose. Quelque chose d’important. » Je la suis, curieux de voir où elle m’emmène. Je ne lui demande pas, où on va. Ce n’est pas bien utile. Je préfère respirer l’air que je redécouvre froid de cette atmosphère hivernal. A croire que je n’avais pas des masses respirer pendant notre… discussion. Cette fois le froid ne me fait pas râler. Il me fait même du bien, après cette brusque montée en pression. J’inspire à plein poumon l’air pas des masses sains de Londres, mais cette idée non plus ne me mine pas. Je suis trop heureux que ma princesse ait retrouvé le sourire, et sa malice un peu enfantine. Je la laisse me guidé, une main dans la sienne, de retour à sa place, et l’autre enfoncé dans une poche. Je regarde autour de moi, un léger sourire s’étalant à nouveau sur mes lèvres. J’essaye un peu de me souvenir de ce parc. Mais en dix ans, une saison de différence et surtout une alcoolémie bien moindre, je ne trouve pas grand point commun entre ce que je vois de cet endroit et les vagues souvenirs que j’en ai. Il n’y avait pas des daims, ou une bestiole du genre dans ce parc. Si je me souviens d’un truc, c’est d’Iseult leur courant après. Ce n’était peut-être pas dans ce parc. Ou plus loin. Il m’avait l’air vaste.
Le soudain ralentissement de ma petite amie m’indique que l’on doit être arrivé à destination. Je détaille un instant l’édifice qui nous fait fasse. Je n’y connais strictement rien en architecture, mais je sais reconnaitre la beauté de certains bâtiments. Et j’aime assez le contraste de ses briques rougeoyantes comme bordées par des pierres blanches. « L’Observatoire Royal de Greenwich », je lis en même temps que la voix de Charlie s’élève. Je me tourne vers elle, intrigué par cette affection qui émane de sa voix qui continue son récit. Astrophysicien ? Damned. Un sifflement à peine perceptible néanmoins plein d’admiration s’échappe de mes lèvres. Il ne devait pas être l’ombre d’un imbécile, Mr Trevelyan. En même temps, les chiens ne font pas des chats. Tout à coup, je me sens un peu… petit. C’est bien la première fois de ma vie que je me sens petit. Drôle d’impression. Mais dans ce lieu si important pour Charlie, si représentatif d’une partie de sa vie, et de sa famille, je me sens… petit. Assez insignifiant. Dans l’ombre de ce bâtiment, comme dans l’ombre de son paternel. Mais la voix de ma belle me tire de ces considérations égoïstes. Je ne suis pas là pour moi.
Elle plonge son regard dans le mien, et je me perds aussi dans ses iris océans. Mon sourire s’étant à ses paroles et je passe une main dans son cou, mon pouce caressant l’os inférieur de sa mâchoire. - Tout ce que tu veux princesse. Je l’embrasse, brièvement, presque chastement. Un rire m’échappe quand je me recule. - En vrai j’ai la vague impression que tu vas me présenter ton père... J’en stress presque. C’est débile, mais je n’y peux pas grand-chose. Je lui adresse un sourire semi-amusé, semi-inquiet, et regarde à nouveau autour de moi, à la recherche d’un truc moins… « dramatique ». Je regarde à nouveau le bâtiment. Un observatoire, hein. - Tu crois qu’on peut me voir ? Là-haut ? Me voir, me voir… La constellation à qui mes parents ont subtilisé le prénom pour me l’attribuer, quoi.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 5 Jan 2017 - 21:16
Revenir ici n’a pas le goût amer que tu pensais depuis des années, Charlie. Tu n’es pas triste, tu n’es pas en deuil, tu es simplement heureusement. Et tu sais que c’est uniquement possible parce que tu es ici avec une personne que tu chéries.
charion
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Quand il a fallu que tu réfléchisses à un endroit où tu voulais aller en compagnie d’Orion, pleins d’idées, pas forcément intéressantes ni judicieuses, te sont venues en tête. En réalité, tu te fichais bien de l’endroit, tant que tu étais avec lui. Et c’est en pensant de plus en plus à lui dans le fond de ton lit, un livre que tes yeux ne voyaient plus depuis un moment, que tu t’es souvenue de l’Observatoire. Tu avais eu des étoiles pleins les yeux, littéralement, et avait passée l’une des meilleures journées de ta vie la première fois. Maintenant, c’était Orion qui faisait ainsi briller ton regard de rêves et d’espoir, et tu avais envie de lier ces deux sentiments.
Puis c’était lui l’autre jour, qui avait demandé à en savoir plus sur toi. A vouloir te posséder. Or, il n’y avait pas de meilleur moyen pour l’instant, dans la limite du raisonnable, et tout en distillant un peu de romantisme dans votre relation. Cette pensée continue de te faire sourire, autant que la grande main de ton petit ami contre ton visage. « En vrai j’ai la vague impression que tu vas me présenter ton père... J’en stress presque. » Tu accompagnes son rire du tiens, attendrie, et souriant tendrement, tu détaches son manteau pour te coller contre lui. Le pauvre, il a l’air gelé, et tu te loves dans ses bras, passant les tiens autour de sa taille, pour lui donner un peu de chaleur, profitant au passage allègrement de sa présence et de son odeur. A sa question, tu hoches doucement la tête et viens embrasser sa joue. « Bien sûr qu’on te vois, c’est pour ça qu’on est là. Et… Tu m’as présentée à Persée qui, je te cite, est pire que ta mère… Il faut bien que je te présente à mon père. Ou du moins à ce qu’il reste un peu de lui. » Etrangement, ces phrases te font sourire et tu frottes le bout de ton nez rougit par le froid dans la barbe de ton Orion, avant de continuer d’un murmure. « Je pense qu’il t’aurai aimé. Enfin, peut-être pas tout de suite. D’abord il t’aurai trouvé tous les défauts possibles. Trop vieux. Trop grand. Trop barbu. Pas assez chic. » Tu ris, Charlie, gentiment moqueuse mais surtout avec beaucoup d’émotion. « Et puis il aurai vu la façon dont tu me regardes, celle dont tu me fais sourire, et il aurai sût qu’il n’y a personne de plus merveilleux que toi. »
Sur ces mots, tu gratifies ton Orion d’un tendre baiser avant de te détacher de lui, reboutonnant minutieusement son manteau sans réussir à te départir de ton sourire en coin. Comme si la tempête qui vous avait tant secouée n’existait déjà plus. Ce qui est le cas, tu t’en rends compte en prenant sa main de nouveau pour l’entraîner vers l’entrée du personnel, non pas l’accueil des visiteurs. A côté d’une porte, un interphone sur lequel tu appuies une petite seconde. Il ne faut que peu de temps pour que la porte en question s’ouvre sur un vieil homme légèrement barbu, vêtu d’un très anglais costume de tweed, orné d’un nœud papillon. « Charlene, ma petite ! Cela fait si longtemps. » L’octogénaire enjouée te prends chaleureusement dans ses bras sans plus de cérémonie. « Bonjour Hugh, je suis contente de te voir. Merci d’être là. » Quand l’homme te relâche enfin, son regard curieux glisse sur Orion et tu sembles sourire jusqu’aux oreilles. « Hugh, je te présente Orion Maui, mon petit ami. Orion, voici Hugh Rutherford, l’ami de mon père. » Le vieil homme, encore plus petit que toi, bondit presque sur place pour venir serrer la grande paluche d’Orion. « Ami, ami, tu sais que ton père était comme un fils pour moi. Entrez, entrez, vous devez être gelés. La salle sera vide d’ici une quinzaine de minutes. Suivez-moi !»
Hugh ouvre la marche dans un dédale de couloirs réservés au personnel de l’Observatoire et tu jettes un regard un peu fier à Orion en chuchotant : « J’ai fait jouer mes relations, vois-tu. La salle principale est réservée rien que pour toi et moi, pendant une petite heure. » Au bout de quelques minutes, vous arrivez devant une autre porte qui, celle-ci, mènera à la salle en question. Hugh y est déjà, regardant sa montre avant de s’adresser à vous précipitamment : « A moi de jouer ! Je vais reconduire les visiteurs qui finissent leur séance et vous pourrez ensuite profiter du spectacle, mes enfants. Charlene, ma petite, c'était un plaisir de te voir. Tu es devenue une magnifique jeune femme. Prenez-en bien soin, Monsieur Maui. » A nouveau, le vieillard te serres chaleureusement dans ses bras, adresse un sourire qui se veut rassurant et complice à l’attention d’Orion, et disparait par une autre porte.
Une fois Hugh disparu, tu ne peux t’empêcher de jeter un coup d’œil inquiet et amusé à Orion, pouffant de rire dans ton écharpe que tu enlèves bien vite cependant. « Désolée pour la présentation imprévue mais… Je voulais te garder la surprise jusqu’au bout. Tu m’en veux pas ? » Une petite moue d’enfant qui aurait fait une bêtise se peint sur ton visage alors que lèves les yeux vers ton bel Orion.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 5 Jan 2017 - 22:18
Je suis à deux doigts de la repousser quand je la vois entreprendre d’ouvrir ma veste. Nan mais elle veut me tuer ou bien ? Mais heureusement qu’elle colle son petit corps au mien, m’apportant une nouvelle source de chaleur. Je referme aussitôt mes bras autour d’elle, réflexe déjà bien ancré. Je suis sûr que je pourrais la reconnaître les yeux fermés, dans une simple étreinte.
charion
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Mais la chaleur qu’elle me fournit ne peut rien faire contre le tressaillement d’appréhension qui me parcourt soudain. Son père ? Enfin un référent masculin paternel. Il n’en faut guère plus pour me faire ouvrir de grands yeux ronds. Je ne suis pas l’ami des pères, moi. En tout cas, je n’étais pas vraiment l’ami de celui d’Iseult. Vu que je lui avais volé sa petite fille. Bien qu’étrangement, il m’ait vite pardonné après sa mort. Il aurait préféré la savoir toujours avec moi plutôt que morte. Mais oui, non, les papas ne m’aimaient pas. Exactement pour les raisons que ma petite amie énumérait alors. Clairement pas assez sophistiqué. Et surtout, surtout, toujours parti, loin, avec leur petite fille. C’était le pire. Je m’imaginais assez aisément étriper un type dans mon genre qui essayerait de me prendre ma fille. Ouép, je le tuerai. Je ris à cette idée, avec ma Charlie qui se moque de moi. Elle a raison. Il aurait eu raison. … personne de plus merveilleux que toi. Ses mots raisonnent en moi, en ma tête et en mon cœur. Et je transmets cette émotion dans le baiser que je lui rends.
Encore une fois, je la suis. C’est elle qui guide aujourd’hui. Je remarque cependant que nous n’utilisons pas l’entrée usuelle des visiteurs. Nom d’une pipe. Le directeur. Très bon ami de son père. Ok, ok, donc j’allais plus ou moins rencontrer son père en fin de compte. Merde. La porte devant laquelle nous attendons s’ouvre sur un tout petit bonhomme, typiquement anglais, assez vieux. Et à la façon dont il accueille ma Charlie, Charlene comme il l’appelle, je devine qu’il est le directeur en question. Je me contracte un peu, mais essaye de ne rien en laisser paraître. Surtout qu’il a l’air des plus sympathiques, et le voir étreindre ma princesse me fait plus que plaisir. Pour elle. Parce qu’il lui reste un semblant de famille, et quelqu’un appartenant à son passé qui tienne encore à elle. Et puis il se concentre sur moi, ce qui me fait presque sursauter. Je panique presque devant cette vivacité des plus étranges pour un homme de son âge. Maladroitement, je serre sa main avec attention, parce que j’ai l’impression de pouvoir la briser bien trop facilement. - Bonjour Monsieur Rutherford. Je suis presque content de ne pas avoir bégayé. Je jette un regard en coin à Charlie qui semble largement amusée par la situation. C’est une vengeance légitime après sa rencontre avec Persée.
« J’ai fait jouer mes relations, vois-tu. La salle principale est réservée rien que pour toi et moi, pendant une petite heure. » Je lui adresse un regard qui se veut impressionné, et qui y arrive aisément. Parce que mine de rien, c’est vrai. Tout le monde n’a pas un père feu astrophysicien, et un « parrain » directeur de l’Observatoire Royal de Greenwich. Et puis l’endroit est impressionnant. Et puis le petit directeur qui trotte devant nous continue de me creuser une boule d’appréhension dans le ventre. Nous arrivons finalement à destination. Monsieur Rutherford nous salue une nouvelle fois, avant de partir. Je m’incline un peu maladroitement, mais lui rend son sourire sans hésitation. - Bien entendu, Monsieur Rutherford. Bien sûr que je vais en prendre soin de ma princesse. La personne qui compte le plus au monde pour moi désormais. A égalité avec Persée bien sûr. Et ma mère. Trop de femmes, mon dieu.
Seul avec ma princesse, je me détends un peu et la regarde en secouant la tête. Amusé et consterné. Je rouvre ma veste et passe mes bras autour d’elle, la serrant contre moi à nouveau. - Mais nan je ne t’en veux pas... Saleté. Je me penche vers elle et lui mordille doucement le bout du nez. - Je te jure... Mon souffle balaye ses mèches rousses, et je dépose un nouveau baiser sur ses lèvres. - Il y en a d’autres ? Des surprises de ce genre-là ? Que je puisse me préparer mentalement. Je préfère demander. Je ne suis à l’abris de rien avec elle.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 5 Jan 2017 - 22:44
Il gère, ton Orion, donnant du monsieur à Hugh et cela te fait sourire de plus belle quand ce dernier vous laisse seuls. Enfin seuls. Non pas que vous ne le soyez pas souvent, mais ici, tu sens que votre solitude est plus légitime que dans un recoin de l’université de magie.
charion
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Bien que la situation ai été solennelle l’espace de quelques minutes, il te sourit toujours, ton Orion, dans ce couloir, prenant lui-même l’initiative d’ouvrir à nouveau sa veste et de te prendre dans ses bras. Tu soupires d’aise, riant tant à son insulte affective qu’au mordillement de ton nez. Puis ses lèvres, doucement contre les tiennes et qui te font frémir. « Il y en a d’autres ? Des surprises de ce genre-là ? Que je puisse me préparer mentalement. »
Evidemment, tu pouffes de rire, Charlie, et passe tes mains sur les joues de ton ours pour l’embrasser à ton tour, tendrement, le poussant d’un pas contre le mur. Tu mordilles sa lèvre inférieure, te plaquant de plus belle contre son corps. « Des surprises, toujours. Mais pas de ce genre là… Quoi que peut-être qu’il vaudrait mieux. » Souffle brûlant contre ses lèvres, ton énigmatique et regard pétillant de malice, tu fais mine de l’embrasser à nouveau avant de t’échapper de ses bras agilement en riant. Ta main se pose sur la poignée de la porte menant à la salle d’observation. Au-dessus d’elle, le voyant rouge passe au vert un instant avant de revenir à la couleur initiale. « Après vous, professeur, » intimes-tu avec amusement en tournant la poignée pour ouvrir la porte, faisant signe à Orion d’entrer le premier.
La pièce ressemble un peu à une salle de cinéma, avec de nombreux sièges, inclinés en arrière, d’un velours rouge sombre, a une grande exception. Elle est entièrement circulaire, déjà plongée dans la pénombre, et l’écran ne se trouve pas sur un mur, mais au plafond. En forme de dôme gigantesque. Pour l’instant, il est noir, et il n’y a que les quelques spots de lumières sur les murs qui éclairent l’endroit d’une lueur tamisée. Vous êtes seuls, et tu refermes la porte derrière toi avec un sourire, Charlie, laissant un peu Orion faire le tour des lieux et sa découverte par lui-même.
De ton côté, tu fais quelques pas pour rejoindre les sièges au centre de la pièce, ceux qui possèdent la meilleure position pour la diffusion qui ne devrait pas tarder. « Ça te plait ? » Tu poses la question d’un air innocent, Charlie, tournant exprès le dos au concerné pendant que tu ôtes ton manteau, le déposant sur un siège en compagnie de ton sac et de ton écharpe. Tu es bien satisfaite d’avoir emprunté cette robe, finalement.
Tu attends qu’Orion te rejoigne au niveau des sièges et avec un sourire toujours aussi joyeux, tu le débarasses de son cuir qui rejoint tes affaires, désignant le siège où il doit prendre place : « Si monsieur veut bien s’asseoir. » En fait, tu jubiles, Charlie, de ce petit moment, et tu te détournes un instant pour ouvrir ton sac et, grâce au sort d’extension appliqué il y a bien longtemps, tu en sors littéralement comme par magie deux bouteilles de bières. « Comme tu peux le voir, je suis une femme prévenante, » annonces-tu avec un sérieux exagéré en ouvrant les bouteilles pour en donner une à ton compagnon. Prête à prendre place à ton tour, ce n’est cependant pas sur le siège jouxtant celui d’Orion que tu t’installes, mais sur les genoux de ce dernier en passant un bras autour de son cou. Tu plonges dans ses yeux et vient souffler contre ses lèvres affectueusement, faisant tinter ta bouteille contre la sienne pour trinquer : « A nous, mo mathan. »
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 5 Jan 2017 - 23:37
Elle est fière d’elle, la saleté. Mais ça me fait rire aussi. Il n’y a rien de mieux que de vois ses yeux briller de malice et d’affection. Ça ne m’étonne qu’elle soit la seule de sa famille à être une sorcière. S’en est belle et bien une. Hors toutes considérations magiques.
charion
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Mon dos qui heurte le mur, ses sous-entendus, et la pression de son corps sur le mien me donne des idées. Je me souviens alors du détail qui j’avais noté avant notre départ d’Hungcalf. De ce dos dénudé. De ce manque d’un vêtement significatif. Et si mes mains glissent sur ses hanches, je n’ai pas le temps de mener à terme mes envies, parce qu’elle s’esquive, agile petit chat. Elle ouvre la porte et me laisse entrer devant elle. Je la gratifie d’un regard luisant, équivoque, avant de me glisser dans la pièce.
Je ne savais pas à quoi m’attendre, et à vrai dire cette drôle de salle de cinéma me fit sourire. Étrange. Je visualisai bien des tas de moldus entassés ici, basculés en arrière, les yeux au plafond, tout à regarde la même chose. Et après ce sont mes traditions tribales qui faisaient sectaires ? Mes fesses. Mais j’imagine bien la petite Charlie ici. Enfin deux petites Charlie. L’une nettement plus calme que l’autre. Je l’imaginais comme ça Gabrielle. Je ne sais pas pourquoi, les jumeaux étaient censés être identiques non ? Mais j’imaginais mal deux Charlie totalement identiques. Ou alors leurs parents méritaient que l’on érige un autel à leur patience. En tout cas, j’imaginai tout à fait une tête rousse levée vers un dôme illuminé d’étoiles, les yeux émerveillés quant que déterminés. « Un jour, j’irais dans les étoiles ! » qu’elle affirmerait à sa voisine, son double, son calme alter-ego. « Un jour j’irai conquérir l’Orion ».
La voix de ma petite amie qui résonne dans mon dos m’arrache à cette charmante et touchante illusion. Je tourne vers elle, et réponds à l’affirmative à sa question. Bien que sur le coup, j’hésite entre affirmer mon attrait pour cette salle, ou pour la peau blanche qu’elle me dévoile… presque innocemment. Innocemment, tu parles. Sourire toujours dessiné sur mes lèvres, je la rejoins et la laisse me débarrasser de mes affaires. Mon sourire s’étend encore, dévoilant mes dents, je ris en silence de son attitude directive. Quand elle décide de prendre les choses en main, elle ne le fait pas à moitié, la Charlie. - Je peux me dessaper tout seul tu sais… Je proteste faiblement, pour la forme et me laisse choir dans le siège qu’elle m’indique. Je te jure cette fille. C’est à se demander qui est le professeur de l’autre. Enfin non. Je suis son prof, elle est ma maîtresse. Alors oui, quand elle parle, j’écoute. Ça ne veut pas dire que j’obéirai toujours, il ne faut pas rêver. Mais pour l’instant, je laisse couler. C’est sa journée.
Je reçois la jeune femme sur mes genoux, et une bière dans ma main. Elle m’épate. Elle a vraiment prévu le truc. Je serais à des kilomètres de penser à ce genre de détails si je devais nous organiser un truc. Quoique l’alcool, j’en ai un peu toujours sur moi en fait. Je passe une main dans son dos, autour de sa taille. Le tintement de nos bouteilles résonne clairement dans cette grande pièce. Emplie uniquement par nos présences, et nos affections mutuelles. - A nous, princesse. Mais avant de boire, se sont ses lèvres que les miennes viennent effleurer. Je me renfonce dans mon siège, sans quitter ma petite amie du regard et porte enfin le goulot à ma bouche. La bière est fraiche, maintenu au froid par cette température glaciale. Au moins un avantage. Je grogne de satisfaction baissant machinalement les yeux vers l’alcool, avant de les relever vers ma rouquine, un air largement narquois sur le visage. - Une femme prévenante, tout à fait. Je dirais même que tu es bonne à marier. Plaisanterie pas vraiment innocente. Pas que je veuille l’épouser sur le champ, quoique si j’y étais obligé je le ferais avec plaisir… Mais, elle me provoque, alors je lui rends la pareille.
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Ven 6 Jan 2017 - 9:52
Voilà que ce rendez-vous redevient parfait, littéralement parfait. Au centre de la salle principale de l’Observatoire, tous deux assis sur le même fauteuil, l’instant te semble presque onirique après que vous ayez trinqué, le silence uniquement troublé par la bière fraiche qui coule dans vos gorges. Cela fait du bien, après toutes vos émotions, et tu pousses un soupir d’aise en reprenant une gorgée.
charion
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« Une femme prévenante, tout à fait. Je dirais même que tu es bonne à marier. » Heureusement que tu venais de terminer de boire parce qu’autrement, tu te serais étouffée avec ta bière, ou l’aurait craché sous la surprise. Tes joues prennent vivement une teinte de carotte jurant avant tes cheveux et tu te caches derrière un rire nerveux, mais quand même amusé. « Moi ? Bonne à marier ? » Un nouveau rire secoue ton petit corps contre le sien et tu dois essuyer le coin de tes yeux. « Je ferais une bien piètre femme, si tu savais ! Je t’ai déjà dit que j’étais une catastrophe dans une cuisine, mais tu n’as pas vu le bordel permanent qui règne dans ma chambre, bien que je ne rivalise pas avec ton niveau c’est sur… » taquines-tu en lui tirant la langue. Tu n’as jamais vraiment pensé au mariage, Charlie, et à raison puisque tu ne t’es jamais posée avec quelqu’un assez sérieusement pour ça. Tu n’y connais rien, à l’engagement sur le long terme. Mais entendre ses mots là dans la bouche d’Orion, de ton Orion, trouble ton esprit plus que tu ne voudrais l’admettre et tu hausses les épaules d’un air désinvolte en reprenant une gorgée de bière. « Enfin, je plains surtout la personne qui s’attacherai ainsi à moi pour la vie. N’oublie pas que je suis une petite saleté, » ris-tu avec humour en venant mordiller sa lèvre. Parce que oui, si tu n’as jamais imaginé le mariage pour toi-même, tu en as une idéologie assez fixe. Le modèle de tes parents, bien évidemment. Pas en ce qui concerne la maison, les enfants, et tout cela mais bien sur le plan de l’engagement en lui-même. A tes yeux, le mariage n’est pas une chose légère et, c’est peut-être vieux jeu de penser ainsi pour une femme de ton âge et de cette génération, c’est surtout pour la vie.
Les spots de lumières qui s’éteignent doucement pour plonger la salle dans l’obscurité te font revenir à la réalité et c’est presque avec une voix de petite fille excitée que tu souffles à Orion, dans un murmure bien que vous soyez seuls : « Ca commence ! » Le noir reste immobile autour de vous quelques instants encore et tu en profites pour ôte tes talons et te recroqueviller un peu plus contre la masse chaleureuse de ton petit ami, le visage levé vers le plafond.
Plafond qui se pare peu à peu d’ions scintillants, d’étoiles détonnant sur un arrière-plan bleu marine presque noir. Un ciel nocturne, tout simplement, mais qui doit émerveiller tous ceux qui n’ont pas vécu en dehors des villes. La voix enregistrée du présentateur commence son récit, débutant sans grand étonnement par une présentation générale du système solaire. Le plafond en forme de dôme évolue au fil des mots du présentateur, semblant littéralement vous projeter dans l’espace, planètes et étoiles à portées de vos doigts. D’abord le soleil, étoile qui semble aux yeux humain le centre de tout. Les planètes que vous connaissez déjà bien-sûr, Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Il mentionne le fait que Pluton ne soit désormais plus une planète à titre officielle, bien trop petite, et tu murmures à l’oreille d’Orion d’une voix un peu boudeuse : « Et dire que c’était ma préférée. » Sans savoir vraiment pourquoi, d’ailleurs, mais tu as toujours aimé la petite et éloignée Pluton. Sans compter l’une de ses lunes, Charon.
Le sujet dévie sur les objets épars, ne pouvant passer outre la mention du pourpre Eris, à cause de qui Pluton a perdu son statut de planète puisqu’étant plus petit que lui. Les astéroïdes, les météorites, les comètes, la différence entre les trois, non seulement de par la taille mais aussi par la composition. La musique qui accompagne la présentation se fait un peu plus intense et presque à suspens dramatique quand est abordé le sujet des trous noirs. C’est une des parties du spectacle que tu préfères, Charlie, et tu la connais presque par cœur. La théorie des trous blancs, qui à l’inverse des trous noirs dont rien ne peut s’échapper, rien ne peut pénétrer dans les fontaines blanches. Forcément, les trous de ver, en conclusion à la partie sur les trous noirs et les trous blancs. Encore une fois, l’une des théories qui te font frémir d’excitation. Même si tu sais que certains moyens magiques comme les retourneurs de temps offraient la possibilité d’un voyage dans le temps, c’est le côté moldu et scientifique de la théorie qui te fais rêver. Penser qu’il n’y a pas besoin de magie pour un voyage de la sorte, seulement de la nature.
Et puis enfin, le clou du spectacle à tes yeux, Charlie, et l’une des raisons pour lesquelles tu as emmené Orion ici. Les constellations. Elles se forment et se défont sous vos yeux dans un ballets d’étoiles mouvantes sur le plafond, dans des teintes de bleus et de violets sombre où leur brillance se détache sans mal. Sont énumérées les constellations basiques, celle des signes du zodiaque et quand apparaît le Sagittaire tu tends le doigts en soufflant : « Celle-ci, c’est la mienne. ». S’en suivent ensuite la plupart découverte par Ptolémée, Céphée le roi, évidemment la grande et petite ours, le cygne, le dragon, le loup, Andromède la princesse, Hercule l’homme fort, encore bien d’autres jusqu’à Persée le héros, pour finir sur Orion, le chasseur.
D’habitude, l’Orion n’est pas présentée à la fin mais c’est une des faveurs que tu as demandée à Hugh en lui téléphonant la veille et la voix du présentateur a beau s’éteindre jusqu’à disparaitre, la constellation du chasseur reste bien ancrée au plafond. Et le silence retombe doucement, tandis que tu tournes le visage vers ton Orion à toi, Charlie. Un petit sourire étire tes lèvres, à la fois tendre et timide, et tu poses ta bière vide pour l’avoir descendue pendant la demie-heure de présentation, sur le siège voisin.
Même dans la pénombre, vos visages uniquement éclairés par les étoiles, tu distingues les moindres détails de ton Orion et retiens un soupir en même temps que certains mots. Des mots trop rapides, trop forts, mais qui te brûlent pourtant les lèvres. Alors tu te contentes de plonger ton regard épris dans celui d’Orion, ta main désormais libre venant effleurer ses lippes du bout des doigts avant de se perdre contre sa mâchoire virile. Et puisque pour aujourd’hui, tu as le droit de commander un peu, tu souffles tendrement à ton petit ami, sans pour autant cacher la petite autorité dans ta demande : « Embrasse-moi, Orion. »
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Ven 6 Jan 2017 - 12:47
J’adore ça aussi. Ses pommettes qui virent au rouge, comme si elles cherchaient à rivaliser avec sa chevelure. Dans un camaïeu de couleurs rougeoyantes, contrastant encore plus avec ses beaux yeux bleus. De toute façon, elle est toujours belle ma princesse. Rose écarlate, et blanche porcelaine.
charion
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J’admire sa véhémence à me prouver par a plus b qu’elle n’est pas bonne à marier. Mais même si elle mentionne le désordre dans mon bureau, elle semble oublier à qui à s’adresse. J’ai l’air d’être le pire compagnon de vie possible, et ma famille est tombée des nues quand je leur avais ramené Iseult. C’était sans doute pour ça qu’ils la vénéraient autant d’ailleurs. Parce qu’ils avaient toujours pensé que personne ne voudrait de l’ours rêveur et peu pratique que j’étais. D’ailleurs, je me demandais bien quelle serait leur réaction envers Charlie. J’étais à peu près sûr que ma mère pleurerait toute les larmes de son corps et irait brûler un cierge dans tous les édifices religieux de toutes les confessions (même celles où ça ne se fait pas). Avant de faire un check up complet de la santé de Charlie, pour éviter que les tristes événements ne se reproduisent encore. Cette idée me tire un rire alors que je réponds à la langue tirée de Charlie en l’imitant. « Enfin, je plains surtout la personne qui s’attacherai ainsi à moi pour la vie. N’oublie pas que je suis une petite saleté. » J’hausse un sourcil rieur. Merci, pour cette pensée à mon égard. Je me sens presque soutenu. Je porte ma bière à mes lèvres, et en boit quelques gorgées, feignant d’être distrait par autre chose. Mes yeux parcours brièvement la salle, et finalement j’ouvre à nouveau le bec, nonchalamment. « Mmh je vois… Il te faut un type plus vieux. Avec un caractère apaisant. Et une certaine expérience de la vie de couple je suppose. » Je lui jette un coup d’œil en biais. Pauvre enfant. Ce n’est pas très loyal de l’attaquer sur ce terrain.
Les lumières se tamisent, signalant le début de la projection. Je m’enfonce un peu plus dans mon siège, serrant d’un bras ma petite amie qui se love contre moi. J’appuis ma tête contre la sienne et lève les yeux au plafond, gardant un silence quasi religieux. Respectant autant le spectacle qui défile sous nos yeux que cette passion que me fais partager ma Charlie. La situation me refais penser à l’histoire que je lui avais raconté au coin du feu, aidé par les volutes de fumée de la cheminée. Mais au lieu de formes blanches et spectrales, ce sont des milliers de points qui scintillent avec une sorte de joie au-dessus de nos têtes. Scintillantes comme les pupilles de ma belle, toujours aussi fascinée par le spectacle. Les étoiles ont toujours eues quelques choses de mystique et tenant du divin à mes yeux. Même si je n’étais pas étranger à quelques thèses scientifiques énoncée par la voix enregistrée, l’astronomie n’avait jamais été d’un grand intérêt pour moi. Malgré mon prénom. Et soudain, quelque chose me frappe. Entre les trous noirs et les trous blancs. Une idée qui trouble ma concentration, et me pousse à déposer un baiser sur la tempe de ma petite amie. Doucement, sans la déconcentrée. Si j’avais parcourus une grande partie de ce monde terrestre, elle, elle m’apportait les étoiles. Comme le souffle nouveau qu’elle insufflait dans ma vie. Comme toutes ses nouvelles choses qu’elle immisçait dans mon quotidien. Et maintenant, elle ouvrait mon horizon vers d’autres planètes. Vers l’univers.
Délicatement, pour ne pas troubler ma belle, je me débarrasse de ma bouteille déjà vide pour l’encercler de mes deux bras. Plus le temps passe à ses côtés, et plus je me sens me fondre en elle. Perdant une part de mon libre arbitre. Je l’ai dans la peau cette fille. Mes yeux parcourant son visage diaphane éclairé par le ballet des étoiles au-dessus de nos têtes, j’en oublie la projection. J’en oublie l’univers. Celui qui nous est conté, celui qui nous entoure. Tout. C’est elle, mon univers. Et oui, à chaque secondes qui passe, j’en prends de plus en plus conscience. Sa voix me rappelle à notre réalité, et je lève à nouveau les yeux au plafond. Les constellations. Un sourire aux lèvres, je constate que je devrais bientôt apparaître. D’autres passent avant. Dont Persée. Le héros. Je réalise avoir parfaitement choisit son nom à l’époque. Sans elle,… j’ose à peine imaginer ce qui se serait passé sans elle.
L’Orion finalement. Le chasseur. Je l’observe un instant, silencieux. Je n’y avais jamais trop prêté attention, alors cette fois, je le regarde en détaille. Jusque-là, partager le nom d’une constellation ne m’avait jamais touché plus que cela. D’autant que je n’étais pas le seul de ma fratrie. Mais ici, maintenant, cela prenait une toute autre signification. Parce que ma Charlie aimait les étoiles. Alors je me devais de les aimer aussi. Parce que maintenant, je chercherai cette configuration dans le ciel étoilé. Pas parce qu’elle porte le même nom que moi. Mais parce que maintenant, elle symbolise l’affection que Charlie me porte, et celle que j’éprouve pour elle en retour. Comme une marque de nous deux dans l’univers.
« Embrasse-moi, Orion. » Ses mots me sortent de la torpeur dans laquelle mes émotions me plongent. Je prends une inspiration soudaine, comme si j’avais cessé de respiré. Dans le silence, je n’entends plus rien d’autre que les battements violents de mon cœur. J’ai l’étrange impression qu’il résonne dans toute la pièce. Lentement, comme si c’était la première fois, j’approche mes lèvres des siennes entrouvertes. Caresses éprises de nos lippes à laquelle se joint une langue gourmande mais tendre. A chaque secondes, j’appuie davantage mon baiser. Je pourrais la dévorer toute crue sur le champ. Alors je m’écarte. Mauvaise idée, parce que ma bouche s’ouvre à nouveau, pour dire quelque chose que je me refuse encore à formuler. Alors je la referme dans un grognement bref. Mes lèvres brûlant de s’exprimer, je préfère les distraire à embrasser à nouveau ma flamboyante petite amie. Je tremble peut-être un peu, secouer par les coups sourds de plus en plus violents de mon palpitant qui proteste contre mon silence obstiné. Je fronce un peu les sourcils, troublé par cette lente parte de contrôle. Cette fille allait finir par me tuer.
Pour dissimuler ce trouble entêtant, à ma belle autant qu’à ma propre conscience, je pousse l’une de ses jambes pour faire basculer la jeune femme à califourchon au-dessus de moi. Je me redresse et récupères ses lèvres des miennes, que je dois absolument tenir occupées si je ne veux pas qu’elles me trahissent. Mes bras se referment autour d’elle, augmentant la pression de son corps sur le mien. Cette sensation, celle de la peau nue de son dos que mes doigts parcourent, le goût de ses lèvres et l’odeur de ses cheveux m’enivrent. Éveillant d’autres envies en moi. J’en suis à un point où je n’ai plus d’autre choix que celui entre Charybde et Scylla. Même si mon sort sera bien plus agréable, je suis quand même définitivement perdu. Aspiré par ce tourbillon écarlate aux arômes de cerise, centre de mon univers, qui bouscule la mécanique de mon cœur.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Ven 6 Jan 2017 - 21:11
Tu espères de tout ton cœur, Charlie, que ce moment plait à ton Orion. Orion dont la constellation reste affichée au-dessus de vous, symboliquement. Si tu avais pensé, la première fois que tu l’as vu à peine âgée de huit ans, que tu rencontrerais un homme nommé en son honneur et que cet homme ferait réellement battre ton cœur pour la première fois, tu ne l’aurais sans doute pas cru.
charion
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Mais aujourd’hui vous êtes là, tous les deux, comme n’importe quel couple. On dirait un véritable commencement, Charlie, encore plus que cette première nuit devant la cheminée, sur le plancher réchauffé de vos corps et de vos ébats. Encore plus que votre chevauchée sur le dos de la belle Persée. Encore plus que ces fois où tu lui lances des regards amusés entre deux couloirs, ou que tu le rejoins au milieu de la nuit. Tu as vraiment l’impression qu’aujourd’hui est un jour spécial, unique.
Peut-être parce que vous vous acceptez pleinement, même après la tempête. Qui, sur l’instant te paraissait insurmontable, plus douloureuse que tout, et qui est passée comme si rien ne pouvait se mettre sur votre chemin. Rien ni personne. Et chaque seconde de la projection te le prouve, Charlie. Car si tu étais certes concentrée sur le spectacle, tu savourais surtout pleinement les bras de ton petit ami autour de toi, souriant bêtement à son baiser sur ta tempe, devant retenir de te retourner pour l’embrasser à chaque instant.
Jusqu’à ce que tu lui demandes de le faire. Parce que Merlin, qu’est-ce que tu aimes ça, Charlie. Ses lèvres qui viennent s’emparer des tiennes, sa barbe qui a le don de te faire frissonner quand elle rencontre ta peau, sa langue qui te fais soupirer. L’idée te viens que tu pourrais presque passer des heures contre lui, rien qu’à l’embrasser. De toutes les manières possibles et imaginable, doucement, tendrement, passionnément, fougueusement, férocement. Presque seulement, car il n’est pas rare que l’association de ses bras et de ses baisers, au chasseur, te donnent d’autres envies beaucoup plus… gymnastiques.
Mais c’est lui qui recule un peu, détachant vos lippes, les siennes s’apprêtant à dire quelque chose qu’il renferme aussitôt d’un grognement bref, te faisant esquisser un petit sourire. Tu veux à ton tour dire quelque chose mais il t’en empêche, ton Orion, revenant occuper tes lèvres. Dans le creux de ses bras, tu le sens trembler et passe doucement tes mains sur sa nuque dans un geste rassurant tout en répondant à son baiser. Et tu n’as guère le temps de faire quoi que ce soit de plus que ton homme, dont le nom est toujours affiché dans les étoiles au-dessus de vos têtes, écarte tes jambes pour te prendre à califourchon sur lui. Dans le mouvement, ta robe trop moulante pour cette position remonte sur tes cuisses de manière indécente. Mais qu’importe, parce que les mains de l’Orion s’égarent dans ton dos dénudé, et que penchée sur lui de par la position des sièges, tu approfondis votre baiser. Mordille ses lèvres, frémit contre lui et ôte tes mains de sa nuque pour les passer sur sa taille. Il te rend fébrile rien qu’ainsi, rien qu’en t’embrassant et en te pressant contre lui. Tu commences à perdre la tête, Charlie, et tes moyens, alors tu interrompt le baiser pour souffler chaudement contre ses lèvres, voix suave : « Si tu continues comme ça, mo mathan, je ne pourrais pas m’arrêter… »
Toi aussi, tu trembles, Charlie, tes muscles réagissant à l’unisson avec ceux d’Orion, et tu fais un effort considérable pour te redresser un peu, tes doigts jouant avec le tissu de son haut machinalement. Te reviennent alors en tête les paroles qu’il a prononcé juste avant la projection et auxquelles tu n’as pas eu le temps de répondre. Un petit sourire se dessine sur ton visage à cette pensée, aussi timide qu’amusé et tendre. Après tout, il a lui-même mis le sujet du mariage, en tout cas de l’engagement, sur le tapis, alors tu n’as pas à t’en vouloir de l’aborder de nouveau d’un air innocent. « Les hommes vieux et apaisant avec une expérience de couple ça ne court pas les rues, tu sais. Et tu imagines, le pauvre, il devrait se coltiner une novice en la matière, peut-être lui faudrait-il quelqu’un de plus expérimenté ? » Abordant toujours ton air innocent, presque naïf, tes mains quittent le tissus du haut d’Orion pour accrocher celui du bas de ta robe déjà remontée à mi-cuisses. « Enfin, cela dépend des domaines… » Et voilà que tu te provoques toute seule en voulant le provoquer lui, bravo Charlie. Mais tu n’y peux rien, si cet homme te donne des envies innommables. Tu n’y peux rien si son odeur et son toucher éveillent chacun de te sens. Tu n’y peux rien si tu voudrais…
Dans un soupir destiné à contrôler tes envies indécentes, suivi d’un raclement de gorge, tu fais encore un effort incommensurable pour te retenir de lui sauter dessus et pense que le meilleur moyen pour résister est encore de te relever. Pour autant, tu ne le fais pas, et tu restes à califourchon sur lui en soutenant son regard sombre. Magnifique. Tout comme tu n’as pas quitté son bureau la première nuit, tout comme tu n’as pas lâché sa main dans la carrière, tout comme tu t’es accrochée à lui de toutes tes forces cet après-midi. Tu sais pourquoi. Et tu sais aussi ce qu’il s’est retenu de dire en t’embrassant à la place, tout comme tu l’as retenu un peu plus tôt. Parce que si le moment est parfait, il est aussi tôt. Rapide. Précipité. Mais cela n’empêche pas vos cœurs de battre sourdement, chamboulant tout le reste. Alors tu souris doucement, venant porter ton index à ses lèvres pour l’y déposer délicatement, et souffle avec tendresse. « Je sais. Moi aussi. » Quatre mots. Quatre simples mots qui, hors du contexte, ne voudraient rien dire. Deux mots qui signifient pourtant tout. Bien plus grand et bien plus beaux que la parcelle d’univers que vous venez de parcourir des yeux. Et tes yeux disent le reste, Charlie. Compréhensifs, ils montrent qu’Orion n’a rien besoin de dire, d’ajouter, de préciser. Qu’il n’a pas besoin de parler. Qu’il le fera quand il se sentira prêt, envers lui-même surtout. Et comme pour l’empêcher d’ajouter quoi que ce soit, comme pour lui affirmer qu’il n’a pas à s’inquiéter, tu te penches pour remplacer ton doigts de tes lèvres sur les siennes.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Ven 6 Jan 2017 - 22:42
Elle a raison ma Charlie. Si je continue comme ça, non seulement elle ne pourra plus s’arrêter, mais moi non plus. Mes mains fébriles se détachent comme elles le peuvent de la peau veloutée de son dos, et je les laisse retomber.
charion
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Malheureusement, mais fatalement, glissant sur le dos de la jeune femme, c’est contre son fessier que mes mains échouent. Et je me fais violence pour ne pas les refermer dessus. C’est trop dangereux. La situation est bien trop inflammable. Chaque millimètre de ma peau brûle de se coller contre celle de ma Charlie. Got you stuck on my body, on my body, like a tattoo. Les paroles d’une chanson moldue me traversent l’esprit, alors que la belle tente de lutter contre cette attraction magnétique entre nous. Ça m’amuse, ça me frustre. Encore le chaud et le froid. Encore à danser sur le fil de nos désirs, comme deux funambules inconscients. Ou peut-être trop conscients. Elle joue avec mon pull, ce qui s’avère être une bien mauvaise idée, car les frottements du tissu sur ma peau ne m’aident guère à garder mon calme.
C’est presque avec bonheur que je reçois ses paroles. Ainsi je peux me concentrer sur quelque chose. Même si je dois un faire effort pour que ce quelque chose ne soit pas juste le mouvement de ses lèvres ensorceleuses. Presque avec bonheur. D’autant que sa conclusion fait plutôt mon malheur. Surtout quand mon regard suit le mouvement de ses mains vers ses cuisses blanches, brillantes sur les étoiles factices. Je bloque un instant ma respiration, comme si garder le contrôle là-dessus me permettrait de contrôler tout le reste. Mâchoire resserrée, je lance un regard accusateur à ma belle et tentatrice petite amie. Une vraie saleté en effet. Un sourire s’esquisse aux coins de mes lèvres. - C’est aussi ce qui rend la situation intéressante… Quoi ? L’inexpérience de la vie de couple ? L’expérience dans un domaine plus simplement charnel ? Ou ses cuisses dénudées, terriblement affriolantes ? Tout. Les trois. Charlie. Parce qu’elle est tout cela et plus encore. Bordel.
Il me semble qu’un soupire accompagne le sien. Mais je ne sais plus. Mes gestes se répercutant dans les siens, et les siens dans les miens. Je détache mes yeux de ce spectacle qui torture mon corps et mon esprit pour les plonger dans le regard bleuté de la belle, étrangement brillant sous l’Orion. Ses yeux et ce qu’ils expriment me coupent le souffle à nouveau. Dieu il faut que je respire. Alors je me concentre sur l’air qui entre et sort de mes poumons. Je respire sans doute plus fort. Je n’entends plus que ça, le rauque raclement de l’air, qui vient accompagner les percussions basses de mon cœur. Et encore ses mots qui viennent heurter la barrière têtue de mes lèvres. Elle doit le sentir, ma Charlie, qui pose un doigt sur mes lèvres, m’intimant au silence. Elle sait. Je l’aurais remercié de me laisser garder encore un peu mes mots pour moi, si ce doigt n’était pas toujours posé sur ma bouche. Et si deux autres mots ne s’étaient pas ajoutés à la suite. Deux mots qui seuls ne veulent rien dire, mais ici, et maintenant, tout. D’accord… Je suis définitivement et totalement amoureux de cette fille. Je ne peux que le reconnaitre. Pudique aveu que je me fais enfin à moi-même. Je sais que c’est un euphémisme. Mais je doute être de taille à en encaisser plus pour l’instant.
Ses lippes sur les miennes, je les reçois presque immobile, avec douceur. Accalmie après ce pavé lâché dans la marre. Comme si les vagues de mes émotions s’étaient retirées de la plage, cessant de malmener le sable de leur remous. Elles se sont retirées les vagues. Loin. Et dans les îles, nous savons. Nous savons que cela ne présage qu’une chose. L’arrivée de déferlantes bien plus puissantes. Celles qui balayent plantes, constructions et hommes, jusque loin dans les terres. Alors je sais que le tsunami arrive, et me prépare déjà à le retenir. Enfin à le retenir… comme quand l’on dit que le seul moyen de résister à la tentation, c’est d’y céder. Je cède, doucement, à ces envies déferlantes, soupape par soupape. J’appuie notre baiser, encore et encore, me redressant et repoussant Charlie, l’obligeant à se cambrer en arrière, retenant son dos de mes mains de nouveau éveillée. Audacieuses sur sa peau nue. L’une remonte vers l’arrière de son crâne, et comme lors de notre première nuit, elle se referme sur sa chevelure, et tire en douceur, obligeant la belle à basculer sa tête en arrière. Mes lèvres quittent à nouveau les siennes pour glisser dans son cou, et en parcourir méticuleusement le tour. Embrasser chaque parcelle de sa peau, comme une obsession. Et mes lippes aventureuses continuent sur ses clavicules, cherchant à descendre toujours plus bas, à grappiller chaque centimètre carré de cet épiderme diaphane. Ma main quitte sa chevelure, caresse sa nuque, le haut de ses vertèbres, une omoplate et mes doigts passent sous le tissu de sa robe, avant de la faire glisser, dévoilant une épaule, nue, éclatante sous le ciel factice. Je mordille doucement cette épaule indécente, avant de soupirer chaudement contre, - Charlene… Son prénom. Son vrai prénom. Je pose mon front contre cette parcelle de peau fraîchement découverte, et ferme les yeux, résistant à d’autres déferlantes qui vont vibrer mes membres et tendent mes muscles. Mes lèvres bougent, silencieusement, formulant secrètement les mots que je retiens. Encore un peu.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Ven 6 Jan 2017 - 23:54
- InvitéInvité
Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Sam 7 Jan 2017 - 1:26
- InvitéInvité
Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Sam 7 Jan 2017 - 11:54
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