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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Sam 7 Jan 2017 - 19:45
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Sam 7 Jan 2017 - 23:27
Les paroles que tu as murmurées à Orion l’autre jour, dans la carrière, te reviennent brutalement en mémoire, Charlie. « Parce que sans toi, les étoiles brillent moins fort. » Ces mots semblent prendre tout leur sens en cet instant éternel. Alors que tu souffles sans bruit les mots prohibés, les mots de l’âme, du cœur.
charion
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Alors que la réaction de ton Orion est immédiate, spectaculaire. Explosive. Malgré ses vêtements, tu sens le moindre de ses muscles se tendre contre toi, brusquement. Corps crispé autant que le tien qui subit avec délice l’acharnement des assauts du chasseurs au creux des cuisses. Il te possède plus que jamais, et plus que jamais, tu t’offres à lui entièrement. Ses mains puissantes qui se contractent sur tes cuisses tremblantes continuent de te porter avec lui sur les vagues du plaisir obscène. Vagues qui continuent de vous frapper avec force, à l’image des coups de buttoirs qu’assène l’homme des îles sur tes rivages intimes et humides. Comme l’ouragan menaçant, le grognement rauque de ton Orion résonne à tes oreilles dans une mélodie orageuse, et pourtant terriblement satisfaisante.
Et comme l’ouragan, l’Orion s’apaise dans un souffle brûlant, faisant frémir tes sens sous la douce caresse de sa main, les tiennes n’ayant pas quitté son visage. Léger baiser, comme une brise de printemps, qui te fait soupirer dans un sourire. Soupir qui se transforme en petit rire à la petite confidence intime de l’homme après qu’il se détache de toi, son corps s’éloignant ainsi que sa chaleur te tirant un frisson. S’il ne lui faut que quelques secondes pour se « rhabiller », il en est autrement pour toi, Charlie, et tu te redresses d’abord en t’étirant langoureusement tel un félin.
« C’est dommage.... Pour une fois que tu t’étais coiffée. » Tu es tentée de prendre un de tes fameux et faux airs outrés alors que ton Orion tripote une mèche de tes cheveux, mais son rire est contagieux et tu le rejoins bientôt dans cet éclat de bonheur. « Mais je suis toujours coiffée ! » argues-tu en te relevant sans cesser de rire, applatissant ta crinière du plat des mains dans une tentative vaine de la discipliner. Face à cet échec, tu remets ta robe en place sur tes épaules et au moment où tu redescends la partie basse sur tes cuisses, la voix d’Orion s’élève à nouveau. Tu ne saurais dire si c’est à cause de sa moue songeuse ou de feu ta petite culotte qui pend au bout de son index mais tu ne peux t’empêcher d’éclater à nouveau de rire en t’asseyant sur un siège pour remettre tes talons. « Bien sûr que non, me balader toute nue sous ma robe en plein Londres hivernal est un de mes objectifs de vie, je ne te l’avais pas dit ? Mais je vais quand même la récupérer, je doute que tu veuilles la garder en souvenir ou trophée… »
Alors que tu ris toujours en mettant les cadavres de bières et ta culotte en lambeaux dans ton sac, hors de question de les laisser traîner dans ce bel endroit, la voix enregistrée dudit Monsieur Rutherford s’élève dans la pièce via les haut-parleurs d’où était raconté le spectacle un peu plus tôt : « Mesdames et messieurs, la séance étant terminée, merci de bien vouloir quitter la salle sans oublier vos effets personnels. Nous espérons que vous avez passé un agréable moment à l’Observatoire Royal de Greenwich. La sortie se trouve au fond de la salle. » Tu lances un regard entendu à Orion sans te départir de ton sourire, chacun de vous enfilant son manteau et son écharpe pour ré-affronter le froid extérieur. « Mais nous on doit ressortir par la porte des employés, » tu précises en te dirigeant vers la porte par laquelle vous êtes entrés. Au-dessus de vous, la constellation de l’Orion s’éteint doucement et tu lui jettes un dernier regard tendre avant d’ouvrir la porte et de parcourir en sens inverse les couloirs menant à l’entrée du personnel.
L’air semble s’être encore plus rafraichi alors que vous ressortez de l’établissement, à moins que ce ne soit simplement la sensation du vent qui s’engouffre entre tes cuisses nues et encore brûlantes, mais tu n’en restes pas moins… Euphorique, Charlie. Il te semble que tu flottes sur tes talons et tu inspires longuement une bouffée d’air frais en tournant sur toi-même, les bras écartés. Il te semble que c’est le plus beau jour qui soit. Agilement, tes doigts viennent se glisser entre ceux de ton bel Orion et tu lui adresses un sourire en coin en murmurant : « Je te propose de remédier à mon petit problème inférieur et d’aller manger un bout, qu’en dis-tu ? Ou peut-être as-tu envie de quelque en particulier ? Dis-moi ce qui te ferais plaisir. » Tendrement, ta main libre vient caresser la joue barbue d’ébène du sorcier, alors que tes yeux se plongent dans son regard sombre et qui éclaire pourtant ton avenir d’une force incroyable. Tu es heureuse, Charlie, et cela se voit. Rayonnante, et si tu menais la sortie à la baguette parce que tu tenais absolument à faire cette étape, tu es maintenant et bien entendue ouverte à toutes les idées et envies que peut avoir ton charmant hawaïen. Ton âme pour son bonheur. Ton coeur pour son sourire.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Dim 8 Jan 2017 - 0:49
Le calme est revenu. Un calme léger, ponctué de rires. Le mien, habituellement graves et rauques, et celui de la belle, un peu sauvage, éraillé par sa gorge éprouvée. Mais le plus beau rire du monde, de toute façon. Comme tout ce qu’elle fait, d’ailleurs. Rire, s’étirer, se rhabiller, se recoiffer, ou en tout cas essayer. Et même sa douce insolence. Tout brille chez elle.
charion
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Un trophée ? Ce serait une idée. Mais une petite voix me dit que si c’est la première de ses petites culottes à subir un tel sort, elle ne sera sans doute pas la première. Pas tant que leur propriétaire continuera de déclencher de telles combustions de mes sens. Ce qui, d’après cette même petite voix, n’est pas près de s’arrêter. Par contre, une autre voix, moins petite et plus impromptue nous rappelle à l’ordre. C’est que nous sommes… dans un lieu public. J’écarquille un instant de grands yeux. Bon. Il n’y avait personne certes, mais espérons au moyen qu’il n’y ait pas de caméras. Sinon le brave Rutherford va nous faire une syncope. Ce serait triste. Et je serais sans doute définitivement persona non grata auprès de tous les pères du monde. Tu m’étonnes. Enfin, en attendant, j’imite ma princesse qui se rhabille avant de sortir. L’idée du froid je fais vaguement soupirer, mais pour l’instant, je m’en fiche. Je veux juste continuer cette splendide journée auprès de ma merveilleuse petite amie. Et si le froid vient me mordre les mains ou les oreilles, c’est tant pis. Au moins à moins, il ne mordra pas certaines parties de mon anatomie soudain dépourvu de toute protection.
D’ailleurs, l’idée que ma dulcinée se promène fesses à l’air dans les rues de Londres ne m’enchante guère. Mais l’idée ne semble pas la perturber, elle qui s’élance gaiment dans les couloirs de l’observatoire, droit vers la sortie, comme un petit oiseau cherchant avidement le vent et le soleil. Petit oiseau qui essaye de s’envoler, bras écartés, tournoyant sous le ciel blanc de l’hiver. Moi, je la regarde, attendrit, sourire aux lèvres. Presque immobile comparé à ce satellite roux un peu fou. L’air glacé qui s’engouffre dans mes poumons ne parvient pas à me départir de ce sourire. Parce que même cet air semble différent. Encore une fois, j’ai l’impression de respirer à nouveau. Comme une nouvelle vie. Chaque instant auprès de ma Charlie me semble être une renaissance. Du réveil de mes sens dans mon bureau, jusqu’à cette nouvelle évidence sur… ce qui fait battre mon cœur. Elle revient vers moi, cette petite tornade, irrémédiablement aussi attirée par ma gravité que moi par la sienne. Elle est tellement belle que j’en oublie de répondre à sa question. A croire que j’ai du mal à me faire à l’idée que cette fille s’adresse à moi. Qu’elle est à moi. Finalement, je glisse un index sous son petit menton, pour le relever et déposer un bref baiser sur sa petite bouche. - Mmh… D’un thé à la cerise. Ok, elle avait dit à manger, mais c’est la seule chose qui m’était venue à l’esprit sur le coup. Etrange que la cerise ait ainsi balayé mon gingembre habituel. Ou peut-être plus tant que ça. Je me penche à l’oreille de ma petite amie, taquin. - A défaut d’un autre type de cerise…
Nonchalamment, comme si je n’avais rien dit, parce que je n’avais rien dit n’est-ce pas ? je lâche la main de ma belle pour passer mon autour de sa taille. Et main sur sa hanche, je l’emmène vers la ville. Je jette un dernier coup d’œil vers le bâtiment, et finit par trouver ce que je « cherchais ». D’un geste de ma main libre j’attire l’attention de Charlie vers une caméra de surveillance. - Tu demanderas le dvd à monsieur Rutherford. Et tu feras en sorte qu’il ne m’étripe pas, aussi. Accessoirement. Ça peut être utile. Je retiens un rire, regard amusé posé sur ma rouquine. Enfin pas que amusé. Il y a un petit doute qui subsiste. Mais bon. Au pire bah… c’est déjà fait.
Sur le chemin vers la ville, et les quartiers plus animé, je m’intéresse soudain à un sujet à peine évoqué plus tôt. Son père. Peut-être un peu incongru vu ce que je viens de faire à sa fille, mais tant pis. Les savants, quelques soient leurs sciences, m’ont toujours inspirés respect et intérêt. Et puisque le père de ma dulcinée faisait partie de cette élite, je ne pouvais que vouloir en apprendre plus à son sujet. Son travail, ses recherches, et son caractère. Le genre d’homme qu’il était. En essayant de ne pas trop complexer. Mais bon, c’est le rôle des padre de mettre un minimum de pression sur les jeunes mâles. Pour qu’ils s’occupent bien de leurs trésors.
D’ailleurs, j’avais quelque chose à rattraper avec le sien. Un problème relativement contrariant. Surtout vu la température. Et bordel non, je n’étais définitivement pas serein avec l’idée de ma Charlie sans culotte, et en robe mon dieu, dans les rues pleines de monde. Je nous arrête devant une boutique de lingerie, et m’intéresse à la vitrine. Soudain bien plus au poil sur le sujet que sur celui de l’astrophysique. - Tu mets que des culottes toi, au fait ? Tanga, string, shorty, tu mets ou pas ? Je me tourne vers la rouquine, qui semble plus intéressée par ma personne que par sa future culotte. Visiblement étonnée. - Quoi ? Tu crois qu’Iseult vivait habillée en peaux de bêtes ? Sans slip comme toi, sauvageonne ? C’est bien le seul shopping qu’elle faisait avec intérêt et motivation d’ailleurs.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Dim 8 Jan 2017 - 17:22
Aujourd’hui, Londres semble être la plus belle ville du monde. Malgré les bruits, la pollution, l’agitation et quelques bâtiments grisâtres… Rien ne viens entacher l’étrange lumière hivernale qui s’est emparée de la ville. Mais peut-être est-ce encore autre chose qui vient embellir le tableau. Quelqu’un.
charion
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L’Orion. Ton Orion, qui ne cesse de t’aveugler par ses sourires tendres, ses doux regards. Qui ne cesse de te couper le souffle et de faire exploser ton cœur. L’endroit importe peu, au final. La ville t’éblouie de sa beauté nouvelle parce que tu la redécouvre avec lui, Charlie. Parce que tu poses sur les lieux un regard nouveau. Un regard amoureux. Que tu offres également à ton cher et tendre lorsque tu t’enquiers de ses envies. Sa réponse t’étonne un peu mais pas autant que les mots taquins glissés au creux de ton oreille. Il te fait rire, l’Orion, dont tu frappes gentiment l’épaule de ton petit poing. « Tu ne t’arrêtes jamais, dis-moi. » Mots pour mots, tu reprends cette phrase que le professeur t’avais adressé dans son bureau après vos premiers ébats et que tu quémandais suavement une douche en sa compagnie.
Mots que tu accompagnes d’un clin d’œil, alors que vous vous remettez en marche. Naturellement, vos pas se calquent les uns sur les autres, ton petit corps pressé contre celui massif de ton Orion qui lui-même a passé son bras autour de ta taille. Sur ton petit nuage, Charlie, tu te contentes de marcher à ses côtés en savourant l’instant quand ton petit ami attire ton regard papillonnant vers un coin de l’Observatoire que vous n’allez pas tarder à dépasser. S’il retient son rire, ce n’est pas ton cas, Charlie. Tu n’y arrives pas, trop de bonheur dans tes veines, comme la meilleure des drogues. La plus délicieuse des dépendances. « Il n’y a pas de caméra dans les salles mêmes, enfin pas à mon souvenir… » Tu prends une moue pleine de réflexion un instant avant de hausser les épaules dans un sourire moqueur. « Dans le pire des cas… Hugh a eu notre âge, je suis persuadée qu’il s’y connait plus que toi et moi réunis sur le sujet. » Et tu ris de plus belle, Charlie, devant la mine à la fois douteuse et amusée de ton bel amant.
Comment ne pas rire, comment ne pas sourire sans cesse en sa présence ? Tu ne te souviens pas avoir déjà ressenti une telle plénitude alors que, tout simplement, vous marchez l’un avec l’autre dans les rues londoniennes. Oui, c’est l’une des choses les plus simples au monde et paradoxalement l’une de celles qui te rend le plus heureuse. Si tes yeux s’égarent souvent sur les vitrines, les passants, ils reviennent régulièrement vers l’homme à tes côtés. Toi qui n’espérais plus rien de la vie, et qui surtout n’a jamais rien espéré ni désiré quoi que ce soit de la part des hommes, te voilà à savourer votre couple comme si tu l’avais attendu toute ta vie. En l’espace de quelques semaines, Orion a su s’imposer dans ta vie et dans ton cœur comme nul autre auparavant, devenant à la fois ton nouveau rêve, ta raison d’avancer, et tes envies… Tes envies de plus. Des envies qui s’esquissent à peine mais qu’il a eu l’audace de mentionner peu avant la représentation, dans la pénombre de l’observatoire.
Tu reviens à la réalité quand l’Orion en question arrête votre marche devant un magasin de lingerie et qu’il te demande quel type de sous-vêtements tu portes. Si ton air est étonné, c’est certes un peu parce qu’il fait une petite liste des possibles style de culotte que tu pourrais porter mais surtout parce que, pour la première fois depuis longtemps, tu t’es perdue dans des pensées joyeuses. Ton absence n’était pas due à ton chagrin, à Gabrielle, ou à ta culpabilité. Mais uniquement parce que tu pensais à l’homme merveilleux qui maintenant se justifie en te traitant de sauvageonne, précisant qu’Iseult ne vivait pas vêtue de peaux de bêtes. Et tu ris encore, tendrement, amusée, d’imaginer Orion et Iseult dans la forêt tel Tarzan et Jane. « Pour répondre à tes questions existentielles, bien que non je me doutais bien qu’Iseult ne vivait pas intégralement nue… » tu fais mine de lui tirer la langue et continue, « tu verras bien ! » Tendrement, tu viens poser tes lèvres sur les siennes avant de te détacher de son bras d’un air joyeux. « Tu restes là, sans devenir un ours glacé de préférence, j’en ai pas pour longtemps. »
Et tu le laisses en plan devant la boutique, ton Orion, riant toujours en passant la porte. Il est vrai que le shopping et toi, même concernant les sous-vêtements, ce n’est pas ton point fort. La plupart du temps, tu fais en sorte d’être à l’aise et malgré ton air assuré, c’est la première fois que tu entres dans une boutique de lingerie. D’ordinaire, tu achètes tes sous-vêtements dans des magasins de sports moldus type décathlon, ou dans la première grande surface que tu croises sur ta route. Sans parler du budget, tu es bien obligée d’aller au moins cher pour économiser un maximum et tu manques de t’étouffer en observant les prix de la boutique. Respire, Charlie, tu n’as besoin que d’une seule culotte après tout. Une seule culotte qui te permettrait bien d’en acheter dix autres ailleurs, mais une seule. Heureusement, une vendeuse vient à ton secours et tu prétends un souci de protection hygiénique féminine impromptu. Au bout de quelques minutes, tu règles l’achat de ton nouveau sous-vêtement que, avec l’accord de l’employée, tu t’empresses d’enfiler dans la cabine d’essayage. Devant le miroir, juchée sur tes talons et robe remontée à la taille, tu t’observes dans cette nouvelle acquisition. D’après la vendeuse, et comme l’a cité Orion, ça s’appelle un tanga. Noir, aussi, mais contrairement à celle en lambeaux au fond de ton sac, celui-ci est tout en dentelle. De toutes façons, toute la boutique possède des articles à froufrous, à dentelle, en soie, et encore plus. Rien de simple. Mais c’est quand même avec une pointe de satisfaction que tu rabaisses la robe, adresse un sourire à la vendeuse en sortant de la boutique, et rejoint de nouveau ton bel Orion.
Ton bel Orion contre lequel tu te blotties doucement en souriant. « Je t’ai pas trop manqué ? » Simple taquinerie avant de l’embrasser tendrement et de continuer : « Il y a un café là-bas, qui fait aussi salon de thé et pâtisserie, » annonces-tu en montrant le bout de la rue de l’index, « comme ça tu peux avoir ton thé, et moi je peux remplir mon estomac affamé. » Contre ses lèvres, tu ris et l’embarque dans la foulée en le prenant par le bras jusqu’à l’établissement en question. Petit, mais mignon et dont certaines tables sont entourées de petits canapés. « Installe toi, je vais commander cette fois. Tu veux manger quelque chose en plus de ton thé ? Je pense que je vais craquer sur leur cheesecake. » Oui, tu insistes pour l'inviter cette fois. Petite fierté de pouvoir un peu t'occuper de ton homme.
Au moins, ici, ton bel Orion pourra réchauffer sa carcasse et dont le froid a rougi le nez. Toi, tu te débarrasse de ton manteau écarlate et étrangement, tu te sens soudainement encore plus nue avec ton nouveau sous-vêtement que lorsque tu n’avais plus rien sous ta robe. Comme si tu avais un écriteau dans le dos avec une flèche indiquant « cette femme porte une petite culotte en dentelle ».
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Dim 8 Jan 2017 - 18:52
Aaah… tant de mystères. Et voilà qu’elle me fait des cachotteries en m’abandonnant devant la boutique. Je l’ai déjà vu en slip quand même. Quoique. Réflexion fait, je l’ai davantage vu sans. L’idée m’amuse assez pour me faire oublier que je vais rester à me cailler les fesses pendant qu’elle cherche à couvrir les siennes.
charion
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Par contre, je ne reste pas là sagement. Collé comme un sale pervers seul derrière une vitrine de lingerie. C’est un rien glauque. Je préfère m’en écarter un peu, squattant devant la vitrine de la boutique d’à côté, vendant des fringues plus… décents. Plus habillés en tout cas. Mais peu importe parce que je lui tourne le dos préférant observer les passants que les dernières doudounes à la mode. Il y a du monde. Malgré Hungcalf, je n’ai toujours pas l’habitude de voir autant de personnes en un même endroit. Dans des dynamiques différentes, certains flânant le nez en l’air, d’autres traînant des enfants réticents ou traînés par des enfants dynamiques, d’autre encore d’autre qui agitent vivement leur main libre pour ponctuer une conversation téléphonique. Ce qui me rappelle brièvement l’existence du mien. La flemme de l’allumer. Pour une fois que je capte assez pour recevoir les éventuels messages de ma famille. Je le ferais plus tard. Pour l’instant, mon regard s’accroche sur deux jeunes femmes dans une conversation animée et visiblement gênante vu la coloration de leurs joues, qui n’est pas dû uniquement au froid de l’hiver. Un problème de culotte elles aussi ? Peut-être que oui puisqu’elles entrent en pouffant dans la boutique de lingerie.
Mon esprit retourne à sa préoccupation principale, ma Charlie, que j’imagine perdue au milieu de toutes ces culottes et dérivés. Si je ne l’ai pas souvent vu avec, j’ai quand même pu noter la simplicité et praticité de ses sous-vêtements. Et du coup, je l’imaginais bien dans cette boutique, comme dans un pays étranger, entouré d’une langue et d’une culture qui lui est quelque peu étrangère et incongrue. Comme je l’imaginais bien s’approcher des petites culottes en dentelles avec la même appréhension que quand elle s’était approchée de Persée. Ok, c’était quelque peu exagéré. Mais sur le coup, ça me fait rire. Bien que je m’abstienne de trop sourire, planté tout seul comme un con dans le froid. Et je commence sérieusement à me peler. Alors pour éviter de trop y penser, je finis quand même par allumer ce stupide téléphone. Je n’ai pas attendre bien longtemps avant qu’il ne se mette à vibrer comme un fou. Et en voyant l’expéditeur, je ne peux que je féliciter encore une fois d’avoir un forfait international, même s’il me coûte la peau des fesses. J’ouvre la conversation sms de ma new-yorkaise de sœur, principale expéditrice de tous les messages que je viens de recevoir. Pour ne pas changer, ce sont des tonnes de photos de sa petite Naïa. Maman gâteau je te jure. Je n’aurais pas imaginé ça d’elle. Tant mieux. Je regarde tous les messages envoyés par ma tribu, avant de ranger le téléphone dans ma poche. Je leur répondrais… plus tard. Si d’habitude ces nouvelles me font plaisir, cette fois j’ai un petit pincement au cœur. Parce que je leur cache des choses. Enfin des choses… Charlie. Mon nouvel univers. Si Inoke n’est pas bête, elle ne dira jamais rien sans ma permission. Et j’ai juste l’impression de leur mentir. Faudra que je réfléchisse sur le sujet.
Elle réapparaît soudain, ma belle petite amie, dont j’espère les fesses à nouveau couvertes. Je lui rends son baiser en l’accueillant contre moi. Si elle m’a manqué. Mais je ne vais pas lui avouer que même 10 minutes, sans elle, c’est long. Et je ne vais pas me l’avouer à moi non plus d’ailleurs. Et je la suis vers le salon de thé. J’adore les salons de thé. Parce que c’est mignon, british, raffiné. C’est Iseult. Je balaye des yeux l’endroit, m’attendant presque à la voir débarquer. C’aurait été fort étrange. Je reporte mon attention sur l’autre femme qui a réussi à se faire une place de choix dans mon pauvre cœur. Encore une fois, sa beauté me frappe. Pauvre vieux… Je suis complètement amoureux. Je lui souris, un sourire de gratitude, qui semble juste répondre à son invitation. Distrait par ces idées, je préfère l’embrasser, brièvement parce que je me rappelle alors que je dois répondre à sa question. - Va pour du cheesecake aussi. Je lui adresse encore une regard tendre avant de la débarrasser de son manteau et d’aller nous choisir une table. La première avec canapé, parce que c’est toujours plus confortable qu’une chaise. J’y pose son manteau puis le mien, avant de m’y installer moi-même.
Le temps que ma Charlie revienne, je me frotte le nez, tâchant de le réchauffer et de récupérer sa sensibilité. Ça caille tellement. Ma belle revient, avec gâteaux et thé. - Merci princesse. Mes doigts passent autour de la tasse pour la saisir, mais ses ravisent soudain. Leur réchauffement brutal y provoque une douleur lancinante. Je hais le froid. Je fronce les sourcils contemplant mes doigts que je plie et déplie pour récupérer du sang chaud. Un peu agacé, une remarque m’échappe. - Je te jure que quand tu as fini Hungcalf on se barre de ce pays de fous. Et puis je me rends compte de ce que je viens de dire, comme si c’était évident. Mais ça n’a absolument rien d’évident. Je relève des yeux un peu surpris vers ma petite amie. - Enfin je dis ça… C’est ça essayons de nous rattraper. Nan mais t’es un peu con Orion des fois, ne ? Finalement je referme ma main sur ma tasse, et si ça me crame la peau, osef. Auto-flagellation contre ma connerie. N’empêche que cela soulève un sujet. Le après Hungcalf. Parce que si moi je peux m’y laisser pourrir jusqu’à la retraire, Charlie elle en part dans quelques mois à peine. - Ça marche comment d’ailleurs ? Pour devenir auror ? Ma frangine l’a été mais je me suis pas penché sur le sujet… Rame mon grand, rame.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Dim 8 Jan 2017 - 19:27
Accoudée au comptoir, Charlie, tes pieds mis à mal par tes talons, tu attends que la serveuse te remarque et ton regard s’évade sur la petite boutique d’un air rêveur. Tu as toujours aimé ce genre d’endroit, délicat, fleuris, aux allures de maison de poupée. Bien que cela ne colle pas des masses avec l’image que tu renvoies de toi-même aux gens.
charion
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C’est romantique. Et il faut croire que bien que te l’ayant caché à toi-même pendant toute ta vie, tu le sois également, petite Charlie rêveuse. On te sort finalement de tes pensées et tu commandes deux parts de cheesecake, ainsi que le thé à la cerise d’Orion et opte de ton côté pour un thé à la framboise. En attendant la préparation de vos mets, tes pupilles océanides s’égarent vers Orion qui se réchauffe tant bien que mal sur le sofa, te faisant sourire. C’est étrange de le voir dans un endroit pareil, ton ours mal léché et parfois grognon, mais il n’en est que plus beau et plus attirant. Tu règles finalement la commande et retourne fièrement à la table où t’attends ton cher et tendre en portant le plateau.
« Et voilàààà ! Il y a même un petit pot de coulis de fruits rouges pour mettre sur les cheesecake, » lances-tu d’un air enjoué et presque enfantin en posant le plateau sur la table en bois, puis tes fesses sur le canapé à côté d’Orion. La nourriture est l’une de tes passions dans la vie, Charlie. Enfin, manger, parce que cuisiner, tu n’as jamais eu le temps ni le loisir d’apprendre et les rares fois où tu as essayé, cela terminait en commande de pizza ou de nouilles chinoises.
Il a encore froid, ton Orion, ne pouvant même pas tenir sa tasse de thé. Conciliante, souriante, tu passes ta petite main sur sa cuisse pour lui demander si ça va aller, devant son air grognon, mais il te coupe dans ton élan. « Je te jure que quand tu as fini Hungcalf on se barre de ce pays de fous. » A ton tour de reculer ta main comme si tu venais de te brûler avec son pantalon, d’essuyer un battement de cœur qui fait des ratés et d’ouvrir les lèvres d’un air surpris en soutenant le propre regard étonné du sorcier. Il tente d’autres mots, retourne à sa tasse brûlante, finit par poser des questions sur le métier que tu lui as confessé vouloir exercer. Et il te faut quelques secondes pour secouer un peu la tête, Charlie, secouer tes pensées et ton petit cœur qui semble cogner partout à la fois dans ton corps. Parce qu’Orion vient de parler de l’avenir, d’un avenir à la fois proche et qui semble si lointain. Il a parlé d’avenir, et il en a parlé en votre nom.
« Hum… Eh bien… » Tu cherches tes mots en même temps que tu tentes de garder la maitrise de ton souffle, occupant tes mains à renverser un peu de coulis de framboise sur ton cheesecake. « A condition que je décroche mon diplôme de dixième année, il faut ensuite passer un concours au début de l’été. » Une cuillère de cheesecake passe la barrière de tes lèvres un instant et tu gardes le silence le temps de savourer les fragrances sucrées. « Si je réussi ce concours, il y a une formation pendant tout l’été si je me souviens bien, ensuite… On est généralement assigné à des aurors plus âgés et avec plus d’expérience pour quelques mois, le temps d’avoir la pratique du terrain. » Une autre cuillère de cheesecake, et tu te rends comptes que tu fixes obstinément ton gâteau pendant que tu parles du processus, alors tu relèves les yeux vers Orion pour continuer avec un petit sourire en coin. « Mais tout ça, c’est beaucoup de ‘si’. Si j’ai mon diplôme, si je passe le concours, si je réussi la formation… » Un haussement d’épaule accompagne tes mots. « Au final, il n’y a aucune certitude. » Le ton que tu emploies n’est pas défaitiste, juste réaliste : très peu de gens parviennent à devenir auror. C’est un métier d’élite, et comme tu le viens de dire, il n’y a pas de certitude dans cet avenir-là.
Si, en réalité, il y en a une. Ou plutôt, une certitude à laquelle tu crois, à laquelle tu t’accroches. Une certitude pour laquelle tu as envie de te battre et de vivre. Et cette certitude est en train de savourer un thé à la cerise. Sans te douter que le regard que tu portes sur Orion en cet instant doit déborder de tendresse, d’espoir et d’amour, tu esquisses un sourire en prenant à ton tour une gorgée de thé. « Mais si je réussi, j’imagine que je pourrais être auror n’importe où, partout où il y a de la magie. Partout où les gens auront besoin. » Une petite note joyeuse perce, ta voix alors que tu reposes ta tasse, l’une de tes mains venant effleurer du bout des doigts celle de ton Orion. « Où voudrais-tu aller, mo mathan ? »
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Dim 8 Jan 2017 - 20:32
Tu es un boulet, Orion. Mais à un point. Assez inimaginable. Aussi astronomique que ta constellation. Il y a des moments où tu ferais bien de ressembler autrement que physiquement à ton père. Et la boucler. Au lieux de dire des truc pareils… C’est pas possible d’être aussi nul…
charion
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J’ose à peine regarder Charlie, mes yeux faisant maints allers-retours entre ma tasse et son visage. J’ai bien sentis sa main se retirer vivement ma cuisse à ma première évocation. Surprise, ou apeurée, je préfère ne pas le savoir. Et je vois parfaitement son trouble. En même temps, ce que je venais de dire était bien plus… éloquent et réel que mes piques sur le mariage, plutôt dans l’après-midi. De taquineries, j’étais passé à une évocation pure et simple, comme évidente, de notre avenir. A deux. Je n’avais pas oublié les mots qu’elle m’avait adressés dans la carrière. Jusque au bout du monde. Toujours est-il qu’il y avait quelque chose que je me totalement refusais de réitérer. Alors il fallait peut-être que je me mette de côté. Et que je sache ce qu’elle voulait. Et que je m’y conforme cette-fois. Que je ne vole pas encore la vie d’une femme, sous prétexte que je l’… Que je ne peux pas vivre sans elle. Alors je l’écoute avec attention quand elle m’explique ce qu’elle doit faire pour atteindre son rêve. Je ne veux pas le froisser. Cette simple idée voile mon regard, de tristesse et regrets, et je porte mon attention sur ce thé, que je porte à mes lèvres, quitte à les brûler à leur tour. Mais les fragrances de cerise et la chaleur de la boisson qui me réchauffe la gorge, réchauffent aussi cette tristesse passagère.
Elle m’adresse un sourire, ma belle, et je lui rends maladroitement. Je pose ma tasse et ses doigts rejoignent ma main, qui les saisit avec délicatesse. Petits doigts en sucre de ma Charlie. Ses mots réaniment les étincelles dans mon regard. Cette fille. A chaque fois qu’elle parle, ou qu’elle sourit, j’ai envie… j’ai envie qu’elle soit à moi. Toujours plus. Je porte doucement le dos de sa menotte contre les lèvres qui la parcoure un instant, dissimulant le sourire qui s’étale toujours plus grand sur mon visage. Elle n’a pas peur elle. Elle semble avoir confiance en nous. Bien plus que moi, rongé par mes doutes et mes erreurs passées. - Je voudrais aller là où tu seras, princesse. Mais s’il peut faire moins froid qu’ici, ça m’arrangerait. Sinon je serais obligé de te garder avec moi pour me réchauffer. Regard amusé, clin d’œil. Mais c’est une excuse comme une autre à ma possessivité.
Mais oui j’aimerai bien la garder toujours avec moi. Ne serait-ce que penser à notre retour à Hungcalf me pince de cœur. Mais non, pour l’instant je n’y pense pas. Je pense juste à cette envie de rester avec elle, plus loin dans notre avenir. Notre avenir. Ensemble. Je peine encore à croire que cette chance m’est à nouveau offerte. Même si elle me l’a dit. Même si je lui ai dit. Je lâche sa main blanche pour porter mon attention pour mon propre cheesecake, encore intact. J’imite les gestes de ma petite amie, et un mange un morceau. Mon regard voilé et mon sourire vague signalent par avance que j’ai encore quelque chose à dire. Que je cherche juste à le formuler. Je soupire finalement, reposant ma petite cuillère à côté du gâteau. - Tu sais que j’ai déjà… un volé un rêve à Iseult. Alors je n’ai pas vraiment envie de recommencer avec toi. Murmure incertain, qui franchit mes lèvres, mon regard perdu sur les volutes de fumée s’échappant de ma tasse. C’est le genre de choses qui me sont compliqué à formuler à voix haute, mais que j’ai besoin d’exprimer. Et que Charlie doit entendre. Parce qu’elle a le droit de savoir. Je tourne à nouveau les yeux vers ma princesse.
Mon regard noir regagne de sa netteté. Et je lui souris à nouveau franchement. - Je te suivrai princesse. Ou je t’attendrai peu importe. Je n’ai plus grand-chose à perdre, tu sais. A part toi. Mais je n’ai pas besoin de le dire ça. Elle le sait. Comme n’importe qui qui poserait les yeux sur nous et verrait comment je la regarde. Ma divinité écarlate. Mon nouveau souffle.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Dim 8 Jan 2017 - 21:09
Il a parlé de vous. Et ça te mets dans tous tes états, t’euphorisant, t’effrayant et te rassurant. Parce qu’il te prouve, l’Orion, avec des mots qui lui ont échappé, que tu n’es pas la seule à vouloir plus. A espérer plus. Et peut-être à y croire.
charion
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Mais tu sais que c’est difficile, beaucoup plus pour lui que pour toi, Charlie. Toi, tu es seulement une petite débutante, qui se soumets aux affres du cœur pour la première fois. Lui, il les a déjà vécus, de la meilleure et de la pire des manières. Alors rien que le fait qu’il pense à vouloir revivre le meilleur avec toi… Tu n’as pas de mots, pour exprimer ce qu’il se passe dans ton esprit et au fond de ton cœur. C’est brûlant, c’est aveuglant. Ça te donne envie de monter sur les toits et de hurler. Hurler combien tu l’aimes, cet homme qui reprend goût à la vie. Cet homme qui te montre que la tienne n’est pas qu’une succession d’échecs et de nuits sans lendemain.
Son sourire fait fondre ton cœur battant, cœur qui explose lentement lorsqu’il porte la main que tu as posée sur la sienne tout contre ses lèvres. Cœur qui craque à nouveau sous ses mots, sous son souffle contre tes doigts. Son clin d’œil te tire un léger rire de gorge, qui a du mal à s’exprimer à cause des émotions qui s’emparent à nouveau de toi. Et tu te rends compte que c’est toujours ainsi avec Orion, vos sentiments, vos émotions ou vos sens prennent toujours le dessus. Votre libre-arbitre est mis à mal, autant que les barrières que vous avez chacun pris soin d’ériger autour de vos cœurs.
Ta main est libérée, et tu en profites pour boire une gorgée salvatrice de thé pendant qu’Orion attaque son cheesecake. Le petit silence entre vous n’est même pas gênant. Vous en avez tous deux besoin, pour remettre vos idées en place, pour intimer silencieusement à vos cœurs de rester calmes. D’un regard en biais, tu peux observer son air soucieux, à ton bel ours sauvage. En mangeant son gâteau, il fronce les sourcils, et fini par murmurer des mots qui serrent ton cœur. Sa tristesse te touche, et te donne envie de le prendre dans tes bras. De souffler des mots rassurant au creux de son oreille, de panser son âme de baisers pour l’aider à guérir. Mais tu ne bouges pas, Charlie, respectueuse de ce moment où il arrive à exprimer, même dans un souffle, ses craintes. Ses craintes que tu accueilles et que tu comprends sans doute plus que n’importe qui.
Et de nouveau, son sourire qui a l’air toujours un peu carnassier et tendre à la fois, difficile à définir mais que dont tu ne pourrais pas te passer. D’autres mots, francs, qui te font sourire en retour. Bien que le salon de thé ne soit pas des plus bondés, tu te rapproches encore un peu de ton Orion, sa cuisse venant toucher la sienne, le bout de tes doigts venant effleurer les siens. « Je n’ai pas besoin de rêve, Orion, tant que tu es près de moi, je n’ai besoin de rien de plus. » Sans savoir pourquoi, tu murmures, rien que pour lui. Comme un aveu. Comme une confession. « Peu m’importe l’endroit, les températures et la météo, peu m’importent les langues ou les religions, peu m’importent les océans, les villes ou les montagnes... Peu m’importe l’univers même ! » Ces derniers mots sont ponctués d’un rire plein d’émotions, comme en témoignent tes yeux brillants plongés dans les siens. « Peu m’importe tout ça, la vie ne sera jamais aussi belle qu’avec toi. » Tu soupires doucement, Charlie, pour tenter de calmer ton rythme cardiaque un peu trop intense et sourd à ton goût. En vain. Tes doigts se mêlent à ceux d’Orion et ta main libre attrape son visage pour le pencher vers toi. « Être auror n’a jamais été mon rêve, et ça ne le sera jamais. C’était un objectif, un but, une chose dans laquelle je me projetais pour ne pas tout abandonner. Pour qu’il y ai quelque chose de réussi dans ma vie… Quelque chose de beau, qui rendrait mes parents fiers de moi. Quelque chose d’autre que ma sœur sur le lit d’un hôpital. » Tu murmures toujours, Charlie, même si tu as l’impression qu’il n’existe plus que vous dans la pièce. Dans le monde entier. Et sans t’en rendre compte, tu adoptes un air sérieux, presque solennel. « Alors oui bien sûr, je serais heureuse de réussir, parce que ça me permettrait de régler mes dettes plus rapidement, et de tourner la page aussi. J’ai envie de réussir parce que c’est difficile et que j’aime les défis, j’aime le danger et l’inconnu. Mais il y a quelque chose que j’aime encore plus que tout ça… » Ton souffle se coupe tout seul, barrière de sécurité automatique et tu baisses les yeux en te mordant la lèvre inférieure pour achever dans un souffle ému : « Le reste n’est qu’ombre et poussière. »
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Dim 8 Jan 2017 - 22:54
« Je n’ai pas besoin de rêve, Orion, tant que tu es près de moi, je n’ai besoin de rien de plus. » Ses mots résonnent avec une douceur infinie au fond de mon âme. Pas de brûlure, pas d’explosion des sentiments. Comme si elle s’était exprimée simplement à voix haute, à ma place.
charion
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Parce que moi non plus, je n’ai besoin de rien ni personne d’autre qu’elle. Pire que cela, il m’est bien impensable d’imaginer un jour sans elle, sans la voir, sans la sentir contre moi. Chacun de ses gestes semblent vouloir me prouver que je ne peux vivre sans elle. Je veux l’avoir chaque jour mes côtés, et là s’impose un nouveau besoin. Celui de la voir à mes côtés chaque matin. Comme après une sorte de moment de grâce, léger, des coups sourds de mon palpitant me rappellent à la violence de mes émotions. Elle alors qu’elle parle, mes nerfs s’enflamment à nouveaux. Douce chaleur qui tiraille mes muscles et tordent mes entrailles. Mes yeux se noient dans les siens, océans infinis qui reflètent intensément mes sentiments. Ou alors qui expriment tout simplement les mêmes. Encore une pensée que me vrilla poitrine. J’entends à peine ce qu’elle me dit dans le vacarme de mon cœur, mais je la comprends, chacune de ses paroles.
Respiration lente je subis son regard brillant, son rire, et son toucher. Perdant peu à peu l’usage de mes sens. Subjugué par sa beauté, sa sincérité, son être. Tous les mots qu’elle m’adresse offre sur ses buts, sa famille, sa sœur dont elle me parle sans trembler, tous me secouent. Entrées brutales de morceaux de son âme dans la mienne. Je voudrais qu’elle n’arrête jamais de parler, qu’elle me dise tout. Tout d’elle et de ce qui lui pèse, ou tout sur qui la fait rire ou même esquisser un sourire. Pour pouvoir tout faire pour elle. Tout ce qu’elle me demande. Mais elle ne demande rien, et se tait. Je ne peux qu’en faire de même. Je suis coincé dans le ressac de mes sentiments. Et mes membres s’engourdissent. Je me penche silencieusement sur elle, et pose mon front sur le sien. Sans un mot. Inutile. Les vibrations de mon corps sous les coups répétés, violents, implacables de mon cœur. Qui me fait terriblement mal. Cette douleur lancinante, intense, mais dont on ne peut se passer, et pour laquelle je me damnerai sans hésitation. Et si cette fille qui murmure de tels mots à mes oreilles s’avère être le diable, je signe. Car la seule chose dont j’ai désormais besoin pour vivre, c’est son propre souffle. Et ce regard, ce bleu, dans lequel je peux voir la vie. La mienne, et la sienne. La nôtre. Ce regard qui me fera tomber amoureux d’elle chaque jour. Et mêmes son paupières qui s’abaissent pour en cacher les reflets trop éloquents ne me font que d’avantage craquer.
Imperceptiblement, à chaque seconde qui s’était écoulée lors de son discours, je m’étais tourné vers elle, de plus en plus. Et sans m’en rendre compte, mes mains viennent effleurer son visage et plonger dans sa chevelure. Je ferme les yeux. Il n’y a plus rien. Plus rien d’autre qu’elle et moi. Plus un bruit. Seulement celui de nos respirations un peu difficiles, et les tambours sourds de mon rythme cardiaque. Je n’ai plus aucune notion du temps. Quelques secondes ou éternité. Je n’en ai pas la moindre idée, mais je finis pas rouvrir les yeux. Comme calmé. Bien que mes émotions continuent leur vacarme au fond de moi, une quiétude s’est installée. Voile de soie par-dessus les laves. Des larmes viennent faire briller mes yeux. Parce que si je connais ce sentiment, je n’espérais pas le ressentir aussi tôt, et aussi clairement. Je chasse cette surbrillance de quelques battements de paupières. Je dépose un tendre baiser sur les lèvres de ma Charlene, qui exprime peut-être aussi bien ce que je m’apprête à lui dire.
J’ouvre la bouche, mais un sourire alors étire mes lippes et je murmure sur ses lèvres : - Quand on sera sorti là, il faudra que je te dise quelque chose. Parce que non, pas ici. Je doute que nous soyons aptes à gérer les conséquences d’un tel aveu dans cet endroit. Alors je l’embrasse à nouveau brièvement, taquin et impatient, avant de m’écarter et d’attaquer innocemment mon cheesecake, avec un grand appétit tout juste retrouvé. Bien conscient de l’avoir laissée sur… un effroyable goût d’inachevé, je décide d’aborder le sujet « qui fâche ». Celui dont il faut que je lui parle. Et qui va de pair de toute façon, avec ce que j’ai tout juste omis de lui dire. Alors entre une bouchée de gâteau et une gorgée de thé quelque peu refroidit, je lui dis presque nonchalamment. - Tu sais… il va falloir que je parle de toi à ma famille. Sous peu. Surtout vu que tu viens pour Noël prochain.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Dim 8 Jan 2017 - 23:50
Encore une fois, tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques, Charlie. Et le plus beau dans tout ça, c’est que tu n’en as que faire. Tu t’en fiche complètement, parce que même si tu contrôlais tes pensées et les mots qui s’échappent de tes lippes, tu dirais exactement la même chose.
charion
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Parce que s’il y a bien une chose que tu ne contrôles pas, et surtout en présence d’Orion, c’est ta sincérité. Celle de tes sentiments et de tes pensées, honnêteté impétueuse qui n’attends pas ton accord silencieux pour s’exprimer. Tant par les gestes que par les mots. C’est un autre des multiples dons que ton Orion a sur toi, il te débride. Non seulement du corps, de tes démons, de tes peurs, mais aussi de tes émotions. Il les multiplie, les décuple jusqu’à ce qu’elles envahissent tout l’espace et n’aient d’autres échappatoires que tes iris ou tes lèvres. Même là, alors que tu as les paupières baissées après ce qui, on ne peut le nier, est une véritable déclaration d’amour.
Et c’est comme si tu en prenais conscience en cet instant, Charlie, bien que les pensées t’aient déjà effleurées. Bien qu’hier ton amie Sera t’ai demandé si tu étais amoureuse, et que tu as répliqué avec ta nonchalance et ton déni habituels que non, ces conneries ne sont pas pour toi. Que tu n’es pas faite pour ça, Charlie. Mensonges, faibles et dernières barrières branlantes autour de ton cœur. Barrières inutiles désormais, car l’Orion a trouvé comment passer outre. Se faufilant en dessous, les escaladant à la force de ses bras, les brisant avec ses regards tendres, les abattant de ses baisers.
Baiser, d’ailleurs, dont ton bel Orion vient gratifier la fin de tes mots, ton visage entre ses mains chaudes. Rassurantes. « Quand on sera sorti de là, il faudra que je te dise quelque chose. » Tes paupières papillonnent alors que tu relèves les yeux vers lui et qu’à nouveau, ses lèvres souriantes t’offrent un doux baiser avant qu’il ne se recule. Un instant de flottement et comme montée sur ressorts, tu te lèves d’un coup, Charlie, prête à sortir de ce fichu salon de thé sur le moment même. Prête à courir sur tes foutus talons hauts dans le froid hivernal. Prête à traverser la ville entière s’il le faut. Sauf que l’Orion est retourné à son cheesecake et tu te rassieds donc fébrilement en rougissant assez violemment, tentant de cacher ton trouble dans le fond de ta tasse de thé qui est bientôt vide.
Respire, Charlie, voilà, inspire, expire. C’est bien, tu n’as pas encore oublié comment on fait. A l’instar de ton cher et tendre, tu retournes à ton cheesecake quand, ce qui semble devenir une habitude, il lâche d’autres mots qui cette fois, te font pouffer de rire. Un peu nerveusement, il faut bien l’avouer. « Oui, j’imagine qu’il faudrait quand même les prévenir avant que je ne débarque comme une fleur… » Malgré tout, tu souris Charlie, un peu béatement, à l’idée de ce projet qui se transforme lui aussi en certitude dans vos vies. Votre vie. Qui semble commencer vraiment aujourd’hui, d’abord sous les étoiles, maintenant dans ce petit salon de thé qui sent bon les fruits rouges. « Tu crois que… Comment ils vont prendre la nouvelle, à ton avis ? J’imagine qu’ils étaient très attachés à Iseult, il ne faudrait pas que je les déçoive. » Tu lui lance un regard presque timide, un peu comme un animal perdu, avant de prendre une autre bouchée de cheesecake. « Enfin, j’ai déjà la benjamine de mon côté, c’est plutôt rassurant. Et Persée, ça aussi c’est plutôt rassurant. » Un rire t’échappe alors que tu hausses les sourcils d’un air éloquent.
Il n’empêche que… T’as un peu la frousse, Charlie. Et tu ajoutes en t’essuyant les lèvres d’une serviette en papier bleu clair : « Surtout que je suis ton étudiante, c’est tout aussi angoissant que si j’avais dû te présenter comme mon professeur à mes parents ! » A cette phrase, amusée, tu te rends compte que tu as parlé un peu trop fort et que quelques un des clients du salon de thé, ainsi que l’employée qui t’as servie, se retournent vers toi. Des airs choqués, amusés, surtout que votre petit moment romantique n’as pas dût passer inaperçu. Et tu rougies à nouveau, Charlie, pensant qu’il aurait même mieux valu que tu montres ta culotte à tout le monde plutôt que de parler trop fort sur ce détail de votre relation.
Détail qui n’en est pas un. Parce que sans ça, finalement, vous ne vous seriez jamais rencontré. Et si Orion est devenu professeur, c’est pour réaliser le rêve d’Iseult. Etrange de se dire que finalement, sans Iseult, vous ne seriez pas là aujourd’hui. Comme si elle avait voulu, en partant, s’assurer du bonheur de son époux. Romantiquement, tu te plais à penser que le hasard n’y est pour rien, qu’il n’y a aucune coïncidence et que, quelque part, l’esprit d’Iseult est aussi là avec vous dans ce petit salon de thé moldu. Cette pensée te tire un sourire énigmatique, aussi mystérieux et incompréhensible que le respect que tu voues à cette femme que tu n’as jamais rencontrée, mais que tu apprécies bien plus que certaines personnes de ton entourage.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Lun 9 Jan 2017 - 18:57
Ma pauvre Charlie, laissée comme entre deux eaux, semble s’être décidé à savoir le fond de ma pensée. Et sur le champ puisqu’elle se lève brusquement. Je retiens un rire, et reste autant que possible concentré sur ma pâtisserie, faisant mine d’ignorer cette soudaine impulsion.
charion
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Elle se rassoit, et je jette un regard à son visage écarlate. C’est vrai que s’enfuir d’ici en courant aurait été une idée. Mais je ne cours pas moi. Et puis après nos cafés gâchés plus tôt, ce serait triste de gâcher ces gâteaux et ce thé. Surtout offert par ma douce et son porte-monnaie que je devine bien plus rachitique que le mien. Surtout que j’étais presque riche maintenant que j’avais un salaire. Et que je n’achetais rien de plus qu’auparavant. Quoique ça allait peut-être changer maintenant. Avec ma belle Charlie que j’ai à choyer maintenant. Et que je veux choyer surtout. Je sais bien que l’or n’est pas vraiment utile à cela, mais… ça aide toujours. Par exemple la prochaine fois, je pourrais lui racheter, la petite culotte que je lui aurais arrachée. Et puis tout ce qui va avec tant qu’à faire. J’haussai un sourcil intéressé, regard vague, esprit s’attardant sur une Charlie en lingerie fine. C’est une idée à retenir. D’ailleurs, je me demandais bien ce qu’elle portait actuellement. Je n’avais pas vraiment eu l’occasion de me renseigner visuellement.
« Tu crois que… Comment ils vont prendre la nouvelle, à ton avis ? J’imagine qu’ils étaient très attachés à Iseult, il ne faudrait pas que je les déçoive. » Déçoivent ? La formulation m’arrache un regard surpris que je tourne vivement vers ma petite amie. Je m’apprête à répliquer, mais sa bouille m’en dissuade. Parce qu’elle est terriblement mignon. Stressée, cherchant à se concentrer sur sa pâtisserie. C’est peut-être un peu sadique, mais je garde le silence, sans la contredire, pour qu’elle continue à afficher cette trogne absolument adorable que je me plais à contempler. Elle ressemble à… un écureuil. Qui remplit ses joues de gâteau, et essuie son museau à l’aide du papier bleu. Un petit écureuil nerveux, sur le qui-vive, près à détaler hors de l’établissement au moindre signe de son compagnon ours.
Elle s’exclame ma Charlie, un peu fort. Je jette un regard amusé aux autres êtres humains aux alentours. Je prends à peine conscience de leur présence. Mais en vrai, je m’en fiche un peu. Comme je me fiche de ses étiquettes qui semblent l’angoisser. A propos du regard qu’y poserait ma famille. Je récupère le dernier gros morceau de cheesecake dans ma cuillère et le gobe. Ça c’est fait. Je me tourne vers la belle, éternellement souriant, et pose une main sur sa cuisse. - Honnêtement, il se fiche pas mal de ce genre de considération, princesse. Et ce n’est pas un entretien d’embauche. Même s’il y a de grandes chances que Keanu et Alamea te fassent cette impression… Je ris doucement. C’est bien leur genre. Surtout celui de mon frère. De toute façon, elle aurait été n’importe qui, ma petite amie, ma collègue, ma femme de ménage ou la réincarnation d’Iseult, il se comportera comme un connard dans tous les cas. - Oui, faudra te méfier de mon frère. C’est un vrai con quand il veut. Mais ne te laisse pas faire. Il ne t’en voudra pas bien au contraire.
Je ne lui dépeins pas vraiment un portrait très attrayant de ma famille pour l’instant. Et surtout que j’en oublie mon père. Mais moi, quand il me regarde, je ne vois qu’amour et bienveillance. C’est vrai que pour quelqu’un d’autre, il peut sembler bien moins sympathique. - Mais ne t’inquiètes pas, tu auras Cassiopée dans la poche direct. Elle, la relation prof-étudiante, ça va la faire rêver, elle est trop fleur bleue cette fille. Une vraie guimauve. Cette évocation m’arrache un nouveau rire. En vrai, elle va vouloir tout savoir. Et ma mère aussi. Une télénovela in real life, c’est le saint Graal pour elles. Je les vois arriver d’ici avec leurs questions hyper indiscrètes. Mais ça, je ne la préviens pas ma belle Charlie. Il faut bien garder un peu de surprise.
Un léger soupire m’échappe alors que mon regard se perd dans les iris azurés de ma flamboyante petite amie. Ma main quitte sa cuisse pour saisir l’une des siennes avec tendresse. - Tu sais, la seule chose qui leur importe c’est que je sois heureux. Et je le suis, avec toi. Plus que ça même. Alors ils vont forcément t’adorer. Tu es la nouvelle vie de leur frère, ou de leurs fils. Tu me redonnes le sourire et l’envie de vivre. Imagine ce que cela va représenter pour eux. Ma voix s’est abaissée et adoucie, mon pouce chatouille doucement l’épiderme de sa petite main blanche. Perdu dans ses yeux océans, j’y vois déjà les larmes de bonheur de ma mère. Et encore une fois, je tombe amoureux de cette fille. Petite pierre qui tombe à nouveau au fond de mon cœur, l’alourdissant autant qu’elle l’allège.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Lun 9 Jan 2017 - 19:53
Pour ignorer superbement les regards curieux ou choqués, Charlie, tu te concentres sur la fin de ton cheesecake qui ne tarde pas à atterrir dans ton estomac satisfait. Voilà une bonne chose de faite, tu as comme l’impression qu’il te faudra autant de force pour le reste de l’après-midi que pour les événements déjà écoulés.
charion
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Impression qui devient réalité puisque, inévitablement, ton Orion répond à tes questions, tes angoisses, en te parlant un peu plus de sa famille. Son sourire ne semble plus le quitter et le voir ainsi réchauffe ton cœur plus que n’importe quel soleil, tout autant que sa grande main sur ta cuisse dans un geste rassurant. Protecteur. Geste qui t’apaise en te faisant sourire en retour. Tu hoches doucement la tête en retenant un petit rire lorsqu’il te dit de te méfier de son frère, mais le laisse finalement t’échapper lorsqu’il mentionne Cassiopée et son excès de romantisme. En effet, la jeune femme risque d’avoir de quoi nourrir son esprit à l’eau de rose pour des siècles et des siècles étant donné la situation.
Tu aimes l’entendre parler ainsi, ton Orion, parler de sa famille, des gens qu’il aime. Des gens qu’ils l’aiment. Son regard devient tendre, son sourire également, et l’amour que tu devines régner au sein de cette grande famille te rends presque nostalgique. Finalement, tu es simplement heureuse pour lui, heureuse qu’il possède toutes ses personnes autour de lui et au fond de son cœur. Et quand sa main se détache de ta cuisse pour prendre l’une des tiennes, tu la lui offre volontiers, comme tu t’offrirais toute entière à cet homme s’il le demandait. Ce qu’il a presque déjà fait, finalement. Et ce que tu as presque déjà fait également. Tu ne t’appartiens plus totalement, Charlie, tant tu souhaites donner de toi à Orion. Autant que tu souhaites posséder de lui.
Alors ses mots, énoncés d’une voix basse et grave, te font autant frémir qu’ils serrent étrangement ton cœur. Tu es sa nouvelle vie. Il est heureux avec toi. Sans pouvoir résister à la suite de ces phrases, ta main libre s’élève vers le visage de ton bel Orion. Doigts attrapant son menton, tu l’attire à toi pour l’embrasser tendrement. Ses lèvres sont rendues sucrées par le thé et la pâtisserie, et cela te fait sourire sans même savoir pourquoi. Tu pourrais le dévorer tout entier. Mais tu souffles ensuite contre ses lippes en faisant une petite moue : « Eh bien, ça promet. J’ai l’impression que je me suis embarquée dans une sacrée famille. Je me planquerais derrière Andromeda et Cassiopée alors, hein… » Et un rire tente de s’échapper de ta gorge mais tu le rembarres sans plus de cérémonie pour à nouveau déposer tes lèvres sur celles de ton petit ami. Et encore. Et encore. Finalement riant doucement entre chacun des brefs et légers baisers que tu lui offre. L’euphorie est pire que l’alcool dans ce genre de moment, et tu consens à le libérer de tes assauts au bout de quelques instants en soupirant, laissant aller ton dos nu contre le dossier du canapé de velours sans ôter sa main de la sienne.
« Et si on restait là, ce soir ? » Tu souris, Charlie, profitant de la table pour remonter une jambe contre celles de ton cher et tendre. « Enfin, pas là sur ce canapé bien que confortable mais… On pourrait passer la nuit en ville. Je n’ai pas envie de rentrer, ni ce soir ni jamais en fait mais… Au moins ce soir, on peut facilement se trouver un endroit où dormir. Où rester ensemble cette nuit. » Non, tu n’as vraiment pas envie de rentrer à Hungcalf. Dans un endroit où chacun de vous doit brider des sentiments bien trop forts et puissants pour être reniés. Cette nouvelle liberté dont vous jouissez en ville, tu aimerais en profiter encore un peu. Savourer de la légitimité de votre couple sans devoir vous cacher. Sans que tu ne doives venir en catimini dans son bureau en priant Merlin et les plus grands sorciers du monde pour que personne, un de ses collègues par exemple, n’ai l’idée subite de venir frapper à la porte.
Un léger soupir franchi tes lèvres, Charlie, alors que tu glisses les yeux en biais vers le petit plateau trônant sur votre table. Le thé est fini, les douceurs sucrées également. Et tu n’as pas oublié que ton cher Orion a quelque chose à te dire dehors. Mais si tu as réagi impulsivement tout à l’heure, tu es maintenant un peu plus calme, et relève les yeux vers lui tendrement. « Je suis déçue, » annonces-tu dans un souffle en regardant ton petit ami d’un air presque sérieux. « Tu n’as même pas demandé ce que j’ai acheté tout à l’heure. » Presque, seulement.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Lun 9 Jan 2017 - 21:25
A ma petite Charlie, je lui confie une petite part de mon cœur, sous couvert d’histoire de famille. Mais il n’y a rien à présent de plus vrai que ces mots-là. Moi qui hésitais à me retirer du monde humain, j’y étais à présent pleinement. Dans une capitale grouillante, dans un salon de thé mondain, en compagnie de ma petite amie.
charion
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Ce tableau m’enchante autant qu’il tire des voiles mélancoliques au fond de mon esprit. Mélancolie de tout le bien et de tout le mal qu’il y a eu dans ma vie. Tout ce qui finalement m’a amené à cet instant précis. A ce tableau idyllique. Tableau qui n’a besoin que de nous deux pour être merveilleux. Exit le canapé en velours, les tasses vides de thé, les gens et la ville. Juste elle et moi. Elle qui tend son petit cou pour atteindre mes lèvres toujours souriantes que je lui offre tendrement. Ça, cette image et rien de plus. Et je sais que c’est tout ce dont a besoin ma tribu pour accueillir ce petit écureuil roux, un peu euphorique, qui picore mes lippes. Ils vont l’adorer, je le sais. Au-delà même de ce lien puissant qui nous unis maintenant.
Sa proposition ne peut que m’aller parfaitement. J’ai l’impression qu’il n’y a jamais eu d’Hungcalf, bien que ce soit là-bas que nous nous sommes rencontrés. Mais… Cette liberté d’agir comme un couple des plus normaux, noyés dans la masse londonienne, c’est comme une autre vie. Une vie à laquelle j’aspire désormais. Ici ou ailleurs, mais avec elle, tous les jours et sans regards furtifs dans les couloirs où rendez-vous clandestins, tard la nuit. - Brillante idée miss Trevelyan. Vingt points pour la maison wright. Je la taquine, le bout de mes doigts venant effleurer sur petit nez. Je l’embête, mais oui, je partage totalement son avis. Mine songeuse je me demande un instant où nous pourrions aller. Mais je n’ai pas vraiment de pied à terre à Londres. Sinon mon ex-belle famille. Mais ça serait fort étrange. Cette idée saugrenue me distrait suffisamment pour que quand je revienne à ma petite amie, son nouvel air sérieux me surprenne. Déçue ? Déçue de quoi ? Je cligne bêtement des paupières attendant plus d’informations. Informations qui étalent à nouveau le sourire brièvement disparut de mes lèvres. Un peu… intéressé par le sujet. - Cela n’empêche pas que je ME le sois demandé. De nombreuses fois. Mais disons que je préfère voir plutôt que de croire… Ma main libre vient effleurer la peau blanche de ses cuisses, mes doigts semblant vouloir glisser sous le tissu de sa robe, pour la soulever. Pour pouvoir voir ce qu’elle cache, et ce que la belle vient de mentionner. Mes yeux plantés dans les siens d’animent. D’une lueur chaude, qui pourrait bien s’intensifier si je continue ce petit jeu dangereux.
Alors finalement, je détache mes mains de la sienne et de ses cuisses, et me contente d’un clin d’œil. Et je me lève, m’étire, faisant craquer mes articulations. Je me tourne vers ma petite amie. - On y va ? Je ne sais pas bien où, mais j’ai envie d’y aller. Déjà parce que j’y serais avec elle. Et ensuite, parce que oui, j’ai toujours quelque chose à lui dire. Alors même sans but bien précis, j’entreprends de me rhabiller, écharpe autour du coup, et cuir sur mes épaules. Et je m’occupe aussi de la belle, enroulant sa propre écharpe autour de son coup, et la gratifiant d’un bécot sur le nez avant d’attraper sa petite menotte dans la mienne, et de nous diriger vers la sortie. A peine arrivée dehors, je lâche un grognement. Con de pays. Mais mon sourire ne disparaît pas pour autant. Je grommelle néanmoins, un regard en biais vers ma Charlie. - J’n’aime pas non plus qu’il fasse nuit si tôt. Vivement que tu finisses ta formation. On descendra vers l’équateur. Décision peu sérieuse, mais… mais j’adore m’entendre parler de notre avenir à venir à deux. Alors bon, je ne m’en prive pas.
- Viens, moi aussi j’ai un endroit à te montrer. Je la tire doucement à ma suite, vers une ruelle peu passante. Non pas pour des activités peu orthodoxes. Quoique la magie soit globalement mal acceptée par les religions monothéistes. Quand je nous juge suffisamment discrets, j’adresse un regard à Charlie et soudain le monde autour de nous se floutent, se transforme, et tout à coup tourbillonne, avant de se figer à nouveau brusquement. Nos yeux ni voient pas grand-chose, et il nous faut un temps avant de voir dans l’obscurité de cette drôle de pièce froide et un peu exiguë. Mais si notre vu ne peut nous renseigner sur grand-chose, nos narines ne peuvent ignorer une forte odeur. Animale. Je tire à nouveau la rouquine derrière moi, nous faisant sortir pour une petite porte un bois. Et si nos pieds rejoignent un sol bétonné, le paysage devant nous n’a rien de londonien. Et sur un sol terreur, pas loin devant nous, une grosse bête grise odorante, avec de grandes oreilles, nous regarde d’un air circonspect, balançant sa longue trompe grise de droite à gauche. Et si pendant un instant, nous pouvons croire avoir changé de continent, le murmure éloigné de la ville nous rappelle que le transplanage ne peut nous mener aussi loin. Me m’approche de l’éléphant qui en fait de même, se demandant bien ce qu’un humain fait ici, alors que la foule à désertée le zoo depuis quelques heures maintenant. Mes yeux détaillent l’animal, puis le reste du zoo, seulement éclairé par les derniers rayons lointain du soleil et les premières étoiles. Je soupire et me tourne vers Charlie. Une explication s’impose. Pourquoi un homme qui avait parcouru le monde, et les vrais espaces sauvages attachait une quelconque attention à un zoo. - Comme je n’avais eu qu’une femme dans ma vie avant toi, je n’avais eu qu’un seul rendez-vous romantique aussi. C’est ici qu’il s’est finit. Iseult n’avait jamais vu d’éléphants. Je voulais lui en montrer un... Et à toi aussi maintenant.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Lun 9 Jan 2017 - 22:36
Bien sûr, Charlie, parle de ta nouvelle petite culotte de dentelle pour dévier le sujet de conversation et surtout, pour éviter de bondir à nouveau sur tes pieds et faire claquer tes talons sur le parquet pour te ruer dehors comme c’est sans doute prévu dans ton petit esprit impulsif.
charion
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« Cela n’empêche pas que je ME le sois demandé. De nombreuses fois. Mais disons que je préfère voir plutôt que de croire… » Tu pouffes de rire, Charlie, pour cacher le frémissement que provoquent simplement les doigts de ton bel Orion contre ta cuisse. En vain, car ta peau se hérisse doucement d’un frisson qui aurait pu être imperceptible si l’hawaïen ne faisait pas mine de soulever ta robe, heureusement moulante. Mais le pire, ou le meilleur c’est difficile à dire, réside dans son regard d’ébène. Iris sombre qui s’illuminent de braises comme bien souvent lorsque vous êtes ensemble.
Mais il ne faudrait pas que les ébats dans les lieux publics deviennent habitude, surtout en présence d’autres êtres humains, et tu ne te fais pas prier pour te relever en même temps que l’Orion qui donne le signal de départ. Pendant qu’il remet son manteau, tu fais de même d’un air joyeux et te laisses volontiers enrouler dans ton écharpe sous les soins de l’hawaïen. Tu les aimes, ses petites attentions qui le rendent encore plus craquant dans son nouveau rôle au sein de ta vie. N’oubliant pas ton sac que tu remets en bandoulière, tu suis gaiement le sorcier qui retourne au froid en poussant un petit grognement, joliment ponctué par la clochette de la porte du salon de thé qui se referme derrière vous. « Oh, moi je préfère quand il fait nuit. Le monde sent meilleur. Enfin... Ici on ne peut pas trop le savoir ceci dit. » Tu fais mine de froncer le nez en riant avant que l’Orion ne t’embarque par la main, visiblement une idée derrière la tête.
« Comptes pas sur moi pour te montrer ma culotte dans ce coin sombre et puant, » nargues-tu en riant bien que tu te doutes pertinemment que l’objectif est tout autre. En effet, un regard échangé et vous voilà emportés dans le tourbillon familier et sensationnel du transplanage, ta main toujours fermement accrochée à celle d’Orion.
Quand tu rouvres les yeux, tu doutes que tes paupières soient vraiment relevées car tu n’y vois absolument rien. A cette constatation, tu t’accroches encore plus, machinalement, à la main de ton petit ami. Finalement, tes pupilles s’adaptent un peu à l’obscurité mais c’est ton sens de l’odorat qui est le plus apte à te renseigner étant donné la forte odeur qui règne dans les lieux, ne faisant qu’intriguer ta curiosité de plus belle. Mais tu n’as pas le temps de poser de question que de nouveau, Orion t’entraîne avec lui et vous fait sortir de la pièce sombre.
La nuit fraîchement tombée vous accueille et tu balayes les environs d’un air curieux et joyeux, presque enfantin. Bien que les bruits lointains confirment que vous êtes bien toujours dans la capitale, le paysage parle autrement, tout comme le pachyderme intrigué d’avoir de la visite et qui s’avance vers vous. Ce n’est pas la première fois que tu viens au zoo, Charlie, si tes souvenirs d’enfance sont bons, mais tu n’étais jamais de ce côté de la barrière. Logique. Sans comprendre vraiment, tu quittes l’animal majestueux du regard alors qu’Orion se retourne vers toi. Un soupir lui échappe, puis des mots, mélancoliques. Une part de lui. Une partie de son histoire avec Iseult. Une partie de lui. Alors tu souris tendrement, Charlie te rapprochant de lui pour passer doucement ta main contre sa joue. « Et donc, pour clôturer tes rendez-vous romantiques, tu veux montrer des grosses trompes à tes prétendantes ? » La blague était trop tentante, vraiment, et tu te mords la lèvre fortement pour ne pas éclater de rire face à ta propre stupidité avant de t’excuser dans un sourire. « Désolée, je pouvais pas résister. » Tu te racle la gorge pour reprendre ton sérieux autant que possible, même si l’allégresse qui coule dans tes veines depuis cet après-midi est difficile à contenir. « Merci de m’emmener voir les éléphants, un peu comme dans ton bureau… Mais en mieux ! » Le concerné se manifeste d’ailleurs, se rapprochant encore du couple qui s’incruste dans son territoire et passant le bout de sa trompe sur vous pour renifler vos odeurs. C’est que ça chatouille, un éléphant, et tu ris encore Charlie, en te tournant vers l’animal, délaissant ainsi ton petit ami. « Attention mon beau, cet homme est très possessif, » commentes-tu alors que l’éléphant s’amuse visiblement à enrouler sa trompe autour de ta fine taille. Trompe que tu profites pour gratifier de caresses en riant tendrement. « Je crois que j’ai un nouvel amoureux, mo mathan, tu ne fais pas le poids, » lances-tu en continuant de rire, sans même te rendre compte du surnom affectif que tu emploies alors que tu câlines encore l’éléphant ravi de cette compagnie inopinée.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Lun 9 Jan 2017 - 23:48
La grosse bête semble contente de nous voir. Un instant, je me demande si ce n’était pas la même que nous avions vu, treize années plus tôt, avec Iseult. Un mâle solitaire, qui trouve notre compagnie inopinée plutôt agréable. Peut-être que c’est lui. Surement.
charion
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Et puis la voix de Charlie qui s’élève à nouveau. Je me tourne vers elle, mine sombre mais commissures des lèvres qui tendent obstinément à s’étirer. J’abats ma paluche sur son crâne, caresse un peu rude et autoritaire, la décoiffant quelque peu. Enfin… la décoiffant plus qu’elle ne l’était déjà. Sauvage Charlie. - T’es nulle gamine. Je retiens un rire, faisant mine de bouder, et la laisse face à l’éléphant. A nouveau distrait, je fais le tour du pachyderme qui s’intéresse à ma rouquine. Normal, c’est un mâle. Je ne l’intéresse pas. Mais yeux déjà habitués à la pénombre, j’inspecte la bête, machinalement, comme je le fais à chaque fois que je vais en voir une. Et puis je reconnais les marques sur sa peau épaisse. Ironique. Moi qui ne connais pas les noms de la moitié de mes élèves, je reconnais les cicatrices et tâches d’un éléphant, treize ans plus tard. Je vois même celles qu’il n’avait pas encore à l’époque.
- « Je crois que j’ai un nouvel amoureux, mo mathan, tu ne fais pas le poids, » La voix de ma petite amie me tire de mes contemplations et je la rejoins face à la bête, que je gratifie d’une caresse sur sa trombe rugueuse. Je jette un œil à la rouquine à mes côtés, et lève la tête vers ses petits yeux noirs, luisants dans l’obscurité. Je suis sûr que lui aussi me reconnait. J’ai un peu l’impression d’avoir retrouvé un vieil ami. Je vais le rebaptiser Rutherford. C’est mon Mr. Rutherford. Nettement plus imposant que son homologue humain. - Mmh… j’vais peut-être te la laisser celle-là. Mais je te préviens, elle est beaucoup moins sophistiquée que la première. Tu peux l’emmener si tu veux. Ton blasé, qui essaye de cacher mon rire. Je retire ma main de sa trompe qui resserre son emprise sur la jeune femme, jusqu’à la soulever du sol. Et il se met en marche, l’éléphant, Charlie pendante au bout de sa trompe. Je pouffe mais suis le mouvement. On ne sait jamais. Qu’il me prenne au mot et s’enfuit avec la belle. Ce serait dommage. Mais je ne doute pas un instant que malgré sa patience éléphantesque, il ne me la renvoie bien vite. La terrible Charlie.
Assez rigolé, j’attrape à nouveau la trompe de la bête pour la pousser à s’arrêter. A poser la rouquine par terre. Que je récupère dans mes bras. - Alors beauté, lui ou moi ? Je la regarde amusé. J’aime bien la martyriser un peu. Mais je n’en ai pas fini avec elle. Je claque un baiser sonore sur son front avant de la relâcher. - Viens… L’ordre doux, mais ferme, s’adresse autant à ma petite amie qu’au pachyderme dont j’attrape une défense avec douceur, juste pour guider le sens de sa marche. Alors que nous nous déplaçons un peu dans l’enclos, je reviens sur les paroles de ma Charlie. - Petit un, princesse, notre rendez-vous n’est pas terminé. Petit deux, je ne fais pas que montrer des éléphants aux dames. Et petit trois,… enlève tes chaussures. On s’arrête et je délaisse l’ivoire de défense de la bête pour l’ivoire de la peau de la jeune femme. Je la tire sur le côté de la bête qui s’est arrêtée au niveau d’un gros rocher. Je la lâche pour grimper dessus, veillant à ce qu’elle suive. Je ne l’aide pas, parce que quelque chose me dit qu’elle sait très bien montrer au rocher et apprécie de pouvoir me le prouver. Même pieds nus. Et quand finalement je me retourne pour lui tendre une main, c’est confortablement assis sur la nuque du pachyderme, derrière ses oreilles. Parce que même si elle sait parfaitement monter aux rochers ou aux arbres, je doute que monter sur un éléphant soit dans ses habitudes.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mar 10 Jan 2017 - 18:26
Toujours tendrement en train de câliner le pachyderme, Charlie, tu es bien obligée de prendre une fausse mine offusquée lorsqu’Orion prétend que l’animal peut te garder, tout en le mettant en garde contre ton manque de sophistication. Il est vrai que tu sembles beaucoup moins élégante ou raffinée qu'Iseult, surtout maintenant que tu la superposes malgré-toi sur l'image d'Abigail. Il faut dire que tu méconnais la première autant que tu connais la seconde alors forcément, le trouble est là. Et s'il est là pour toi et te fais complexer sévèrement, n'ayant déjà pas une haute estime de toi, mais tu n'imagines même pas le problème que cela doit poser à Orion. Heureusement qu'Abigail ne suit pas ses cours, sinon tu aurais sans doute pu dire adieu à... A quoi ? A son attention ? Peut-être. Peut-être que si Abigail était son élève, et qu'il la voyait tous les jours, le fantôme d'Iseult presque vivant serait une tentation trop forte pour que votre relation puisse passer outre.
charion
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Non, tu refuses de penser à ce genre de chose. C’est trop douloureux. Tant pour lui que pour toi, petite Charlie amoureuse pour la première fois. Comme si tu l’avais attendu secrètement. Puis il faut revenir à l’instant présent, et tu voudrais répliquer quelque chose de cinglant, quelque chose de Charlie, mais la surprise de te sentir un peu soulevée du sol terreux ferme ton clapet à vacheries pour ne laisser échapper qu’un rire. Loin d’avoir peur, tu te laisses trimbaler par l’éléphant sur quelques mètres sans cesser de rire jusqu’à ce que l’Orion récupère son dû en te serrant contre lui. Il te semble que son corps est dessiné pour accueillir le tien, chaudement, tendrement. A moins que ce ne soit ta frêle silhouette qui soit sculptée pour se fondre contre lui. Vous fondez l’un dans l’autre, comme toujours. Choisir ? Tu sais bien qu’il te taquine et même si ce n’était pas le cas, la question ne se poserait pas. Ton âme pour rester dans ses bras éternellement.
Alors c’est presque à regret que tu le laisses embrasser ton front et t’ordonner de le suivre, obéissante comme le pachyderme qui vous suit, guidé par la main douce et autoritaire d’Orion. Au-dessus de vous, le ciel se pare de plus en plus de marine et les nuages de la journée empêchent la vision des étoiles, tout comme la pollution. Mais qu’importe, les étoiles, tu les as sous les yeux Charlie, alors que tu suis doucement ton petit ami sans te départir de ton sourire quand il se remet à parler.
Jusqu’à ce que tes sourcils s’arquent curieusement quand il t’ordonne d’ôter tes chaussures, bien décidé à grimper sur ce rocher et ensuite sur Babar. Tu adorais ce dessin-animé étant enfant, et tu surnommes secrètement l’animal ainsi avant de reposer tes yeux sur l’Orion sauvage qui grimpe sur le rocher. Parfait, ce n’est pas le genre de chose que tu refuses, Charlie. Tu as passé toute ton enfance à courir les champs, les sentiers, défiant ta sœur de grimper aux arbres et de sauter des falaises. Naturellement, tes talons atterrissent dans ton sac extensible et tu te lance à la suite de ton cher et tendre pour escalader le rocher. Le seul véritable problème aujourd’hui ? Bon certes, il y en a deux. D’abord ta robe, moulante, guère adaptée à la grimpette et qui remonte sur tes cuisses jusqu’à disparaître sous ton manteau. Vêtement guère pratique pour faire de l’escalade, et c’est principalement la raison pour laquelle tu ne mets ordinairement ja-mais de robe. Mais aujourd’hui tu as voulu faire un effort, et voilà le résultat. Au moins, il a eu l’air de l’apprécier, ta robe, l’Orion.
Ensuite ? Le froid. Même si tu le crains beaucoup moins qu’Orion et que la plupart des gens, le rocher est quasiment glacé sous la plante de tes pieds nus, et une fois arrivé en haut, tu sens déjà que tes orteils protestent et se mettent en hibernation pour le reste de ta vie, au moins.
Mais qu’importe que tes membres entiers se gèlent, Charlie, car ton bel Orion installé sur le dos de l’éléphant te tends la main en souriant. Sourire que tu lui rends tendrement en accrochant tes doigts aux siens pour le rejoindre sur le dos de l’animal gigantesque. Installée entre les jambes de l’hawaïen, tu retiens tes dents de claquer en attrapant ses bras pour qu’il les serre autour de toi. « Tu te venge d’avoir eu froid aujourd’hui, hein, avoue ! » Tu fanfaronnes, Charlie, mais sans pouvoir empêcher les inflexions tendres de ta voix qui font ressortir ton accent écossais.
Une fois le dos appuyé contre la carrure chaude de ton Orion et ses bras autour de ton corps frêle, l’éléphant reprend sa marche lente dans son enclos spacieux et tu soupires, Charlie, frottant tes pieds nus contre sa peau abîmée et rugueuse. Au loin, bien plus loin dans le zoo, il te semble voir un éclat de lumière, comme une lampe torche, et tu souffles dans un chuchotement : « On fait quoi si un gardien passe et nous voit en pleine balade d’éléphant, mo mathan ? Parce que j’ai pas trop d’alibi, personnellement... » Un rire t’échappe légèrement, ton souffle créant un petit souffle éphémère au sortir de tes lippes. « Enfin, je pourrais toujours le stupefixer et lui lancer un petit sortilège d’oubliettes le temps qu’on prenne la fuite mais cela ne fait pas très sérieux pour une éventuelle future aurore, » laisse tu-entendre en secouant un peu la tête. Ouais, tu papotes, Charlie, parce qu’en réalité, tu meurs de froid. Étonnant comme un simple manque de chaussure peut tout changer. Et parce que vous ne bougez plus aussi, sans doute. Mais il n’y a pas d’autre endroit au monde où tu voudrais être. Là, blottie au creux des bras de ton cher et tendre avec qui tu viens de passer une journée pleine de rebondissements mais sans perdre de sa superbe, tu as l’impression de profiter vraiment de la vie pour la première fois.
Et alors que tu tournes la tête pour venir enfouir ton visage dans l’écharpe de ton bien-aimé, une idée te viens soudainement. Orion n’a pas vraiment répondu à ta proposition de ne pas rentrer à Hungcalf cette nuit, mais il n’en a au final pas besoin, car vos désirs sont sensiblement plus ou moins les mêmes. Ceci dit, tu doutes qu’il possède un endroit où passer la nuit dans la capitale, et tu te vois mal aller quémander une chambre à Hugh. C’est ainsi que l’idée germe doucement, après tout, vous êtes des sorciers. Ne pas rentrer à Hungcalf ne signifie pas non plus forcément rester à Londres. « Je sais où on va dormir, » annonces-tu de but en blanc comme si c’était la chose la plus évidente du monde en levant les yeux vers lui. « On va aller chez moi. Enfin, chez mes parents. » Te doutant bien qu’Orion ne doit pas comprendre grand-chose, tu lèves les yeux vers le nocturne ciel nuageux en ajoutant : « Je t’ai dit l’autre jour que ma famille avait un petit domaine, j’en ai totalement hérité depuis le mois de novembre mais je n’y suis pas retournée depuis l’accident. La maison doit être poussiéreuse mais rien n’a été bougé ni changé, alors il y a tout ce qu’il faut pour la nuit. » Iris se perdant dans les nuages sombres qui défilent au rythme de marche de l’éléphant, tu pousses un petit soupir en murmurant : « Je me suis souvent demandé ce que je ferais à la mort de... Quand je serais seule, qu’est-ce que je ferais de cet endroit. Même si ça réglerait mes dettes, et profiterait à d’autres, je ne sais pas si j’aurais la force de vendre le domaine. Mais si je ne m’en occupe pas, encore une décennie et il tombera en poussière... » Tes sourcils se froncent alors que tes doigts viennent machinalement chercher ceux d’Orion et tu conclus d’une voix encore plus basse : « C’est étrange, je n’ai jamais eu envie d’y retourner... Sauf ce soir, avec toi. »
Tes mots ne sont plus qu’un souffle, petit aveu d’enfant effrayée que tu confies à Orion sans même t’en rendre compte. Parce que tu as toujours eu peur de revenir là-bas, d’y affronter les fantômes et le poids de ta culpabilité. Parce que tu sais que les choses ont été laissées en l’état. Ce qui fait que la maison doit être encore pleine de décorations de noël, maintenant défraichies et ternes. Le sapin doit se tenir dans le coin du salon, mais désormais sans plus aucune épine. Toutes devenues marrons, dures, et recouvrant les cadeaux qui étaient déjà disposés en demi-cercle autour du pied. Le livre de Gabrielle doit encore traîner sur le guéridon près de la cheminée, pages jaunies par le temps. Et la poussière, elle doit tout recouvrir. La table dressée soigneusement par maman, verres imitation cristal et assiettes dorés. Tout était prêt, ils t’attendaient. Mais évidemment, tu as appelé, au lieu de prendre un taxi comme d’habitude. Parce qu’ils te manquaient, que tu voulais les voir sans attendre.
Il faut que la boule au fond de ta gorge devienne douloureuse pour te rendre compte que tu ne dis plus rien, Charlie, perdue dans tes pensées et tes souvenirs. Tes suppositions. Tes doutes. Mais tu ne veux pas, tu ne peux pas te laisser abattre. Pas aujourd’hui, pas ce soir, et c’est d’une voix déterminée que tu reformule les derniers mots que tu as prononcés, ton regard venant s’ancrer dans celui d’Orion. Dans la seule source de ta force et de ton courage. « J’ai besoin d’y aller avec toi. »
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mar 10 Jan 2017 - 20:04
Alors qu’elle grimpe sur l’éléphant, je remarque soudain, que ça commence à devenir une habitude pour moi, de la faire monter sur des grosses bêtes. Après Persée. Et puis. Nan rien. Ne soyons pas prétentieux. Même si d’après mes potes dépités de dortoirs à Castelobruxo, ça n’en aurait pas été.
charion
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Mais il allait bien falloir qu’elle s’habitue. Avant de vivre vraiment avec moi. Avant de parcourir le monde. Pour nous ou pour aller voir les miens. Parce que le transplanage, c’est à échelle nationale. Pour les voyages internationaux c’est tout de suite plus laborieux. Et les bestioles, même si c’est long, j’aime bien. De toute façon, je prends toujours le temps de faire, tranquillement. Même à échelle nationale d’ailleurs. Les éléphants en Afrique, en Inde. Les mules en Amérique latine. Les dromadaires dans le Sahara. J’aime prendre le temps de voir, de vivre, les voyages comme les destinations. J’espère que ma Charlie pourra prendre le pli. Par forcément systématiquement, mais quand même. J’enveloppe sa taille de mes bras, suivant ses petites mains qui cherchent un peu de chaleur. La pauvre. J’arriverai peut-être à la convaincre de quitter ce pays de fou comme ça. Qu’elle se les caille autant que moi. Ce n’est pourtant pas par sadisme qui je reste immobile, mes bras autour d’elle à respirer l’odeur de ses cheveux. Mais par égoïsme, parce que je suis diablement moi là, moi.
« Tu te venge d’avoir eu froid aujourd’hui, hein, avoue ! » Je ris silencieusement, nous secouant doucement. Je l’enserre d’avantage dans les bras, pose ma tête sur son épaule, joue contre joue, ma barbe frottant sa peau porcelaine au rythme des ondulations du dos du pachyderme. - C’est un plan diabolique que j’ai mis au point. Je le laisse geler jusqu’à ce que je me supplie de t’emmener dans un pays chaud. Je dépose un baiser sur sa pommette glacée, et baisse les yeux vers la tête de l’éléphant et… ow. Ses jambes blanches à l’air, et cette robe trop remontée. Je m’attarde sur cette vision divine. Je les avais vu il n’y a pas si longtemps, mais je ne m’en lasse guère. Ni de ce qu’elle peut m’évoquer. Mais ce n’est pas une provocation salace qui franchit mes lèvres. Enfin pas totalement, et pas directement. - C’est pour ça qu’Iseult portait une certaine attention à ses sous-vêtements. Parce que le reste de sa garde-robe était très… pratico-pratique, pour aller avec ce genre d’activités. Oui. Deux types de vêtements pour nos deux activités principales. Simple et efficace. Je souris à ce souvenir, à ses dessous en dentelles raffinés qui dépassaient parfois de ses pantalons en toile, tachés de boue, quand elle se penchait pour prodiguer un soin quelconque à une bête quelconque. L’image même de la mécanicienne sexy. Cette femme… Je soupire et colle une nouvelle bise sur la pommette de ma rouquine de petite amie. Je l’embête, mais elle est parfaite. Comme ça ou avec un t-shirt trop grand taché du sang que son nez perd à cause d’une rencontre trop brutale avec un cognard.
« On fait quoi si un gardien passe et nous voit en pleine balade d’éléphant, mo mathan ? Parce que j’ai pas trop d’alibi, personnellement... » Je l’ai vu aussi. La lumière au loin, proche du sol et dansante. Mais je ne m’en formalise pas. Ça ne m’inquiète guère. Parce que j’ai toujours un plan. Enfin non. Iseult a toujours un plan. Et c’est presque mot pour mot la réponse qu’elle m’avait faite 13 ans plus tôt. Ce bon vieux Rutherford (éléphant pas humain) allait penser que je radotais grave. - Si quelqu’un nous vois, je me transforme et on transplane tout de suite après. Il n’ira jamais raconter qu’il a vu un couple se balader à dos d’éléphant et que l’un d’eux s’est brusquement transformé en grizzli avant qu’ils ne disparaissent tout à coup. Et comme treize ans plus tôt, même si cette fois cette réponse vient de moi cette idée me fait rire, un peu fort peut-être.
Le silence revient, et elle se blottit un peu plus contre moi, ma belle Charlie. Je baisse la tête et ferme les yeux pour profiter de cette tendre proximité. Sa voix s’élève à nouveau, accrochant avec intérêt mes oreilles. Parce que moi, je n’ai toujours pas la moindre idée d’où nous pourrions dormir. Nous n’étions pas en été, donc hors de question de réitérer cette nuit à la belle étoile dans ce même zoo. Je regarde ma petite amie avec attention. Chez ses parents ? L’idée qu’elle ait ce domaine en sa possession ne m’avait même pas effleuré l’esprit. Mais Mr. Trevelyan devait avoir un souci de prévention égal à son intelligence, et avait visiblement prévu. Au cas où… Je l’écoute me parler de cet endroit figé dans le temps. Si je ne m’abuse, et si personne n’a eu la délicatesse d’aller retirer les décorations de Noël de la maison, le tableau qu’elle offre doit être… déchirant. Je n’aime guère cette idée et le fait savoir en un simple froncement de sourcils sévères. Mais elle veut y aller. Je ne suis guère convaincu. Mais elle veut y aller, alors je n’ai rien à dire. De toute façon, je serais là, et si ça ne va pas, je pourrais faire quelque chose. Même un tout petit peu. J’essaye de détendre mon visage, mais j’ai définitivement peur pour elle, ses émotions et son petit cœur déjà bien mit à mal plutôt dans la journée. « J’ai besoin d’y aller avec toi. » Elle réitère sa demande. Alors cette fois, je souris doucement. Bien décidé à ne lui apporter que mon soutien, exit mes doutes. - Très bien princesse. Tes désirs sont des ordres. On y va quand tu veux.
- InvitéInvité
Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mar 10 Jan 2017 - 21:17
C’est qu’il n’arrange pas vraiment tes complexes, ton ours mal léché, quand il parle des sous-vêtements d’Iseult, réitérant ce qu’il avait dit un peu plus tôt devant la boutique de lingerie. Mais tu tentes de ne rien en laisser paraître, petite Charlie, tout en pensant que tu iras bientôt demander des conseils à Delaney tient. Quoi que l’avis d’un homme serait peut-être plus utile, et tu sais que tu peux absolument tout demander à Clint. Même le trainer dans une boutique de lingerie pour défiler devant lui et avoir son approbation ou pas. Tu l’imagines même avec ces petites pancartes à chiffres que l’on voit dans les émissions de télé pour des concours divers. Ouais, ça serait bien amusant. Enfin, à partir du moment où tu l’auras mis au courant du couple que tu formes désormais avec Orion.
charion
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En tout cas, ça reste clairement une meilleure idée que celle que tu viens d’énoncer, presque d’imposer à ton Orion. Celle de dormir chez toi ce soir, dans la maison désormais abandonnée. Mais tu sais qu’il faut que tu y retournes ce soir. Tu le sens quelque part au fond de toi, que c’est le bon moment. Impossible à comprendre, et donc impossible à expliquer à ton beau brun, mais quelque chose te pousse à vouloir retourner chez toi cette nuit. Sans doute parce qu’aux creux des bras d’Orion, à dos d’éléphant, tu te sens pour la première fois chez toi depuis longtemps. A ta place. Et que tu sens donc qu’il est le bon moment pour… Dire au revoir, une bonne fois pour toute.
Tu sens aussi que l’idée n’est pas des plus plaisantes pour ton cher et tendre, dont tu vois le visage un peu tendu et les sourcils froncés lorsque tu tournes les yeux vers lui. Et pourtant, il accepte. Ton caprice. Ton besoin. Tes lèvres contre les siennes alors que tu viens lui murmurer des mots que tu souhaites rassurants : « Tout va bien se passer, ne t’en fais pas. » Et tu l’embrasses encore, ton chasseur, avant de le laisser se défaire de toi pour descendre de l’éléphant comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Riant en le voyant faire, il tend les bras vers toi et t’invite, encore une fois comme s’il s’agissait de descendre un trottoir, de sauter vers lui. « Tu me rattrapes, hein ? J’suis pas si légère que ça, fait gaffe. » Tu le charries doucement et termine à peine ta phrase que tu imites le sorcier et… atterrit dans ses bras en laissant échapper une exclamation surprise et satisfaite. « Wow, je pourrais faire ça toute la nuit ! » Sauter d’un éléphant, voilà qui est amusant. Et original. En parlant du pachyderme, tu te détournes d’Orion pour gratifier l’animal de nombreuses caresses et de petits remerciements chuchotés. « Merci pour la balade, mon gros, tu es le meilleur, » souffles-tu alors que l’éléphant emmêle un peu plus tes cheveux avec sa trompe. Tu laisses également Orion faire ses aux revoirs à la créature grise, en profitant pour remettre tes talons et ôter ton écharpe pour la passer au cou d’Orion quand il revient vers toi, par-dessus la sienne. « Tu vas bientôt en avoir plus besoin que moi. Ici l’air frais est humide, alors que là-bas, il est sec, mais j’en ai l’habitude. » Une esquisse de sourire étire tes lèvres et tu tends ta petite main tachetée de tâches de rousseurs vers celle d’Orion. Vos doigts s’entremêlent et en l’espace d’une seconde, le bel éléphant se retrouve de nouveau seul.
Vous, c’est le noir total qui vous accueille après le tourbillon sombre et flou. Un noir profond, sincère. Le noir de la campagne qui n’est troublé d’aucune lumière artificielle. Les odeurs, aussi, fraiches et hivernales, le bois et la neige. Sans lâcher la main d’Orion, tu prends ta baguette des doigts libres et l’illumine d’un lumos informulé. La lueur éclaire au-devant de vous, et tu lèves le bras lentement. La maison est là, elle n’a pas bougé. Bien sûr, Charlie, qu’une maison ça ne bouge pas tout seul. Mais cela te fait une étrange sensation, comme si quelque part dans ton esprit, les lieux avaient disparu en même temps que la tôle qui se froisse et les pneus qui glissent sur le verglas. La maison est là, vous dominant de ses deux étages. Sombre et calme. Comme endormie.
Un soupir t’échappe et, en entraînant doucement Orion avec toi, tu te diriges vers la porte fermée à clef. Une clef que tu n’as bien sûr pas sur toi, mais dont tu sais que le double est toujours caché sous la deuxième statuette de cerf à gauche du pot de fleur, désormais vide de toute vie. La clef récupérée, et la main d’Orion lâchée, tu lui confies ta baguette un instant pour ouvrir la porte. Le mécanisme est un peu rouillé par le temps et le manque d’entretien mais en quelques secondes, la porte s’ouvre silencieusement sur l’intérieur de la maison. Cela sent la poussière, et le renfermé. Mais quelque part derrière ses odeurs, il te semble encore percevoir celle familière et rassurante que l’on sent toujours lorsqu’on rentre chez soit après une longue journée. Le seul bruit qui se fait entendre et le claquement de tes talons sur le parquet alors que tu fais un pas pour pénétrer dans la maison. Un seul pas. Qui te coupe un peu le souffle mais ne t’empêches pas de murmurer doucement : « Tha mi air ais aig an taigh. » « Je suis de retour à la maison. »
Encore quelques pas, et tu te retournes pour faire signe à Orion d’entrer, de te suivre. Ne résistant pas à reprendre sa main dans la sienne lorsqu’il revient à ta hauteur, et à récupérer ta baguette également. D’un moulinet du poignet, tu lances un sort pour allumer les petites lumières présentes un peu partout et qui illuminent le hall, ainsi que toutes les autres pièces où vous n’êtes pas, d’une douce lueur orangée et rassurante. « Tu vois, ce n’est pas une maison hantée, » taquines-tu bien que si on enlève les décorations de noël, les toiles d’araignées et la poussières pourraient bien le faire croire. Tu ne sais pas trop ce que tu ressens, Charlie, alors que tu plonges ton regard dans celui d’Orion pour lui montrer que tout va bien. De toutes manières, tu ne comptes pas non plus lui faire visiter les deux étages, les trois salles de bains, les six chambres et…. Non, une seule chambre et une seule sale d’eau suffiront. Mais avant, tu veux quand même passer au salon, Charlie. Et pour le coup, tu laisses le soin à Orion de décider s’il veut t’y suivre ou pas.
Quoi qu’il en soit, tu serres un peu nerveusement ta baguette entre tes doigts et traverse le hall pour arriver à la salle de séjour. En effet, tout est comme dans ton souvenir. Souvenir que tu as renié pourtant longtemps. Rien n’a changé, rien n’a bougé. Sauf le temps. Sauf la vie. Les cendres froides depuis longtemps dans l’âtre de la cheminée, la poussière qui s’est installée sur toutes les surfaces, et dans un coin, un petit rat paresseux qui sursaute bien vite à la présence humaine pour déguerpir sous un sofa. Etrangement, tu ris, Charlie, en avançant vers la cheminée. Sur le rebord en bois, bien au-dessus de l’encadrement, se tiennent de nombreux portraits, immobiles bien sûr, mais éternels. Nombreuses photos, de ta famille. Le mariage de tes parents, ton père qui tient ses petites jumelles à peine nées dans ses bras. Ta mère qui prend le bain avec ses petites filles, toutes trois aussi rousses les unes que les autres. Une photo de classe de primaire, où deux gamines rouquines se ressemblent comme deux gouttes d’eau mais ont pourtant l’air si différentes. La première porte une robe sage, bien repassée, cheveux tressés et sourire d’ange. Gabrielle. La seconde, eh bien, elle est habillée de la même manière, mais sa robe est tâchée de boue, ses cheveux indisciplinés, et elle gonfle les joues d’un air boudeur en croisant les bras. C’est toi, Charlie, déjà petite teigne. Cette photo te fait rire, un rire qui ressemble un peu à un sanglot bien que tu ne laisses aucune larme t’échapper, tes iris glissant sur le dernier cadre. C’est vous tous, papa, maman, Gabrielle et toi. Devant l’observatoire. C’est Hugh qui a pris la photo, tu peux voir son ombre sur le sol, et le soleil vous éblouissait tellement qu’on dirait que vous fermez les yeux. Doucement, tes doigts fins viennent chercher le cadre pour le retourner et détacher le fond. Délicatement, tu récupères la photo, datée du mois de juin 2004. Deux ans avant la fin. La nostalgie est dure à combattre, mais tu la repousse doucement en pliant la photo en deux dans un soupir.
Soupir qui se termine sur un petit sourire quand tu sens la présence familière et bien-aimé d’Orion derrière toi. La photo rangée dans ton sac, tu te retournes pour voir que l’hawaïen t’as finalement rejoint au salon et tendrement, tu viens défaire son manteau pour te blottir contre lui. Tes mains glissent sur sa taille, se perdent dans son dos, et tu profites de cette proximité pour souffler contre ses lèvres chaudement : « Merci, mo mathan. » Car contrairement aux idées que tu te faisais depuis des années, revenir ici te fais du bien. Surtout avec le soutien de ton cher et tendre. « La chaudière est sans doute morte depuis des lustres mais les chambres à l’étage disposent chacune d’une cheminée, alors je propose de faire un feu et… On a une magnifique baignoire à pied dans la salle de bain du deuxième, je suis sûre qu’avec un petit coup de baguette on peut facilement la transporter jusque devant le feu et la remplir d’eau bien chaude. » D’un air mutin, Charlie, tu énonces tes idées avec une innocence peu crédible mais une moue adorable. « A défaut de te supplier de m’emmener dans un pays exotique, je peux te supplier de me porter jusqu’à l’étage, » ajoutes-tu dans un petit rire amusé en reprenant les mots du plan diabolique révélé par ton petit-ami sur le dos de l’éléphant un peu plus tôt.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mar 10 Jan 2017 - 23:10
« Tout va bien se passer, ne t’en fais pas. » Bien sûr que si que je m’en fais. Mais je vais juste faire mine que non. Je ne peux que m’inquiéter d’un tel plan. Comment peut-elle être aussi sûre que tout va bien se passer. Elle l’impulsive et imprévisible Charlie. Qui passe du rire aux larmes avec une telle facilité. Qui s’embrase soudainement. Entre son caractère et le choc émotionnel que peut être ce retour à la maison… oui, je m’inquiète.
charion
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Mais peut-être qu’elle a raison, et que tout va bien se passer. Ce n’est pas mon optimisme, léger mais naturel, qui me pousse à cette possibilité positive. Ni ses paroles rassurantes. Ni son baiser. C’est autre chose. C’est nous. Parce que malgré son tempérament explosif, elle croit en nous, et en notre histoire. Elle se dit que tout va bien se passer. Quelque part au fond d’elle, elle le sait. Alors peut-être que cette fois, c’en est de même. Elle sait là encore, que tout ira bien. Alors je l’espère. Pour elle et son bien-être. Et je décide de croire en elle. - Très bien dans ce cas allons-y avant que tu ne gèles définitivement. Je lui adresse un nouveau sourire, plus tendre et plus rassurant, avant de desserrer mes bras d’elle et de glisser sur la peau épaisse et grise de l’animal.
Si la chute est quelque peu impressionnante, 3 mètre ce n’est pas si anodin, je me réceptionne tranquillement, finalement habitué à descendre de grosses bêtes de tailles diverses et variées. Mais comme pour monter dessus, en descendre ne fait pas vraiment partie des habitudes de ma petite amie vers qui je tends naturellement les bras pour la rattraper. Tu parles qu’elle ne pèse pas un gramme la gamine. Bon, toujours plus que mes neveux, certes, mais elle reste un poids plume. Je lui souris, amusé par cet enthousiasme presque enfantin, comme si non, nous n’allions pas remuer son passé et ses fantômes. Je la repose par-terre lueur fugace d’inquiétude dans la regarde, pendant qu’elle salue notre compagnon à grandes oreilles. Un bref soupire mélancolique m’échappe alors que je m’approche à mon tour de sa grosse tête. Je pose mes mains sur sa trompe et garde un instant le silence, nos regards noirs ancrés l’un dans l’autre. - Promis j’essaye de pas la perdre celle-ci… Promesse à mi-voix, presque silencieuse que je m’adresse plus à moi qu’à la grosse bestiole. Une dernière tape amicale sur son épiderme rugueux et je me tourne vers la belle qui se rechausse mais se déshabille, ajoutant son écharpe autour de mon cou. - Merci princesse. Un instant, j’ai pensé plutôt lui répliquer de s’occuper d’elle plutôt que de moi. Parce que c’est elle qui m’inquiète, même si je continue de sourire, tentant comme je le peux d’avoir l’air aussi calme que possible. Et c’est exactement pour ça que je me contente alors d’un remercie aux soins qu’elle m’adresse. Pour ne pas revenir là-dessus. Sur mon angoisse qu’elle semble ne pas partager, sa petite main tendue vers moi et ses lèvres étirées. Très bien…
Je saisis sa menotte et en quelques secondes, peut-être plus longues que celles du transplanage précédent, nous finissons par arriver. Je ne sais pas bien où. Enfin si, près d’Inverness d’après ce qu’elle avait déjà pu me dire à propos de chez elle. Près du Loch à Nessy. Dans un milieu bien plus naturel, à en juger par l’air bien plus agréable à inspirer. Et les quelques étoiles qui percent jusqu’à nous, sans être brouillées par le voile de pollution londonien. Et puis une lumière plus puissante, celle de la baguette de Charlie et je lève les yeux vers une grande maison. Sa maison. Et même si elle n’est pas censée m’émouvoir moi, je sens mon cœur se serrer. Machinalement, je resserre un peu ma main sur celle de ma Charlie, qui se met en marche vers la maison. Silencieux. Encore plus que pendant la projection à l’observatoire. Toujours respectueux des émotions de ma petite amie, mais surtout très attentif à celles-ci, et je la talonne comme son ombre. Ombre amie et protectrice, quoi qu’il arrive.
Finalement, nous entrons dans la demeure, et je ne peux retenir un léger soupire, quelque peu écraser par cette ambiance figée, par tous les souvenirs qui doivent imprégner les murs de cette maison. Parce que les maisons retiennent quelque part, une part de l’âme de leurs habitants. J’en suis persuadé. Encore plus maintenant, alors que s’insinue en moins une pointe de stress, là même que j’avais eu à l’idée de rencontrer Mr. Rutherford, lui bien vivant. Comme si j’allais les voir. Les Trevelyan. J’arrive même à percevoir une certaine bienveillance dans l’atmosphère figée, de la demeure. Malgré le petit rongeur opportuniste, les toiles d’araignée, et le triste tableau des décorations de Noël. Toujours là. Mince. Mais les yeux de ma Charlie qui se posent sur moi sont dénués de larmes, de détresse. Alors j’esquisse un mince sourire à sa remarque, restant silencieux. Elle se remet en marche, et par réflexe, sans même y penser réellement, je la suis encore, ombre de son ombre. Je n’attache mon regard nulle part d’autre que sur sa chevelure. Par pudeur pour cette intimité familiale dans laquelle je me sens un peu de trop. Le rire de ma belle me fait sursauter, bruit impromptu dans cet endroit. Mais je ne dis toujours rien, et la suis, posant à mon tour les yeux sur les photos qui ornent sa cheminée, de loin, toujours en retrait. Et ce tableau là aussi, me fend le cœur. Autant que l’étrange rire de Charlie, que je prends un instant pour un sanglot. Alors je m’approche d’elle, doucement.
Mais là encore, elle va bien. Et c’est avec un véritable sourire, sans crainte, que je l’accueille contre moi. - De rien, trésor… Mon monde pour toi. Et plus encore. Mais je ne le dis pas. Ce n’est pas le moment. Ni vraiment d’avoir le genre d’idées qu’elle a, et qui m’arrachent un sourire. Je ne suis pas vraiment dans ce genre d’humeur. Mais… Lui refuser cela serait comme renier les pensées que je venais tout juste d’avoir. Alors je me penche sur elle, et dépose un doux baiser sur ses lèvres, avant de réitérer ce que j’avais déjà fait quelques semaines plutôt. La lancer par-dessus mon épaule. Ce qui semblait être le meilleur moyen pour la transporté, pour la faire rire, et pour me détendre un minimum. Alors avec la belle Trevelyan sur une épaule, je traverse le living room familial, toujours silencieux, malgré qu’il soit difficile de trouver mon comportement toujours respectueux de la famille dans ces conditions. Je monte les escaliers… - Et maintenant ? Un sourire s’est définitivement ancré à mes lèvres. Parce qu’elle a l’air d’aller bien, alors je vais bien. Suivant ses indications, peut-être un peu avec difficulté vu que sa droite et ma droite ne sont pas du même côté, je finis quand même par arriver devant la bonne chambre. Mais je la laisse fermée et repose ma rouquine devant moi. Mes mains glissent de sa taille vers son visage, effleurant peut-être imperceptiblement sa poitrine au passage. Mes mains glissent sur ses joues et mon regard l’inspecte comme pour vérifier qu’elle va vraiment bien. Je n’ai pas grand-chose à dire. Mon visage trop proche du sien mêle nos souffles. Encore un baiser, léger, fugace, et je recule un peu, attrapant sa petite main dans la mienne. Soutien pour ce geste qu’elle a encore à faire. Rouvrir la porte de sa chambre d’adolescente. Sur son passé avant l’accident.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Jeu 12 Jan 2017 - 21:42
C’est une scène déjà vue, que l’Orion qui te prends sur son épaule pour te faire monter les escaliers, où ton rire résonne ainsi que ses pas. Comme cette première nuit, dans son bureau, à la différence près que vous n’êtes pas entièrement nus. Et que vous êtes chez toi, Charlie. Tu as encore un peu de mal à le réaliser, finalement, parce que tu ne t’attendais pas à ce que cela se passe si bien. Toi qui a fui cet endroit pendant une décennie de culpabilité. Mais Orion est là, il te porte de sa force, tant au sens propre qu’au sens figuré. Avec l’hawaïen à tes côtés, Charlie, tu te sens capable d’affronter n’importe quoi. Même tes démons les plus puissants.
charion
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Guider ton bien-aimé à travers le couloir qui dessert les chambres se relève plus compliqué et plus amusant que prévu. « A droite, non, l’autre droite ! » Tu pouffes, Charlie, quand tes pieds se reposent sur le sol en soulevant un peu de poussière, esquisse de rire qui mue en soupir lorsque les mains d’Orion viennent s’emparer de ton visage. Encore une fois, il t’inspecte, lueur protectrice dans ses iris d’ébène, et tu réponds d’un sourire alors que vos lèvres se rejoignent brièvement. Quand sa main vient chercher à nouveau la tienne, tu entrelaces vos doigts en prenant une légère inspiration, tournée désormais vers la porte de ta chambre.
Et puisque rien ne sert de fixer le bois pendant une éternité de secondes, sans réfléchir, ta main libre vient tourner la poignée et pousser la porte silencieusement. Tes doigts tressautent un peu contre ceux d’Orion, à l’instar de ton cœur et de ton souffle quand tu entres dans la pièce. Rien n’a changé, évidemment, comme en bas, comme au salon. Mais cela te choque encore plus dans cette chambre, ta chambre. Poussiéreuse, figée dans le temps. Eclairée pudiquement par quelques rayons de lune qui s’étalent sur le parquet. Tu regardes tout autour de toi, Charlie, un peu bouleversée. Un peu émue, petite fille sur des hauts talons. De ta main libre, tu désignes le mobilier. « Ma mère adorait les meubles anciens, » souffles-tu dans un petit sourire. Les meubles en question semblent tout droit sortis du dix-huitième siècle, sans parler de l’immense lit à baldaquin et le tapis en face de la cheminée imposante. « Elle tenait à ce que toutes les chambres soient décorées ainsi. Gabrielle adorait ça, moi j’étais plus… » Un rire t’échappe quand tes yeux se posent sur les touches personnelles de la décoration. « Réticente. » Il s’agit surtout de posters sorciers, à l’effigie de diverses équipes de quidditch, qui entourent ton bureau. Bureau où sont encore étalés quelques livres, ainsi que des feuilles où l’on reconnait toujours ton écriture minuscule et penchée qui fait le malheur de tes professeurs.
Tu te tournes vers celui qui t’accompagne en souriant, et si ton regard brille d’émotion, c’est en souriant que tu lui lances d’un air amusé : « C’est la première fois que j’emmène un garçon dans ma chambre tu sais. » Remarque adolescente, que tu ponctues en venant embrasser doucement ses lèvres. Un baiser simple, éphémère, mais qui t’apporte tout l’oxygène dont tu as besoin. A chaque fois que tu embrasses cet homme, Charlie, tu as l’impression de renaître. Tout comme à chaque fois que tu croises son regard, ou qu’il t’offre un de ses sourires magnifiques dont lui seul a le secret et qui peuvent ordonner à tes pensées de s’arrêter. D’ailleurs, tu le fixes un peu trop en cet instant, l’Orion, subjuguée par son regard. « J’ai une mission pour toi, et ça te réchauffera un peu, » annonces-tu avec un sourire railleur. « Il faut que tu ailles chercher du bois dans la cuisine, c’est en bas -quoi tu viens de monter ? Tu as des jambes, sers t’en ! » Tu l’embêtes, te le taquine, et tu viens pincer doucement sa cuisse en riant. « C’est juste en face du salon, je vais dépoussiérer un peu en attendant. » Et sans plus de cérémonie, tu pousses à bout de tes petits bras, l’Orion jusque dans le couloir, le regardant en riant lorsqu’il traine sa masse vers le rez-de-chaussée à nouveau.
Quand il disparaît dans le tournant des escaliers, ton regard et attiré par la porte à l’autre bout du couloir. Le bureau de ton père, Charlie, véritable sanctuaire où tu aimais te réfugier les soirs d’orage, avec Gabrielle. Un sourire nostalgique étire tes lèvres mais c’est au deuxième étage que tu te rends. Tu sais exactement ce que tu cherches, et tu la trouve dans la salle de bain des invités. Une baignoire ancienne, énorme, reposant sur des pattes de lion sculpté dans un métal doré que ta mère a mis des jours à faire redevenir blanche à l’achat dans une brocante. Bon, énorme… Elle est plus petite que dans ton souvenir, comme si tu avais du mal à admettre que le temps s’était vraiment écoulé. Enfin, après un sortilège de ratatinage, la baignoire tient dans le creux de ta main et tu l’emporte fièrement dans ta chambre. On dirait une petite baignoire de maison de poupée alors que tu la dépose au milieu du tapis, face à la cheminée, mais un petit « amplificatum » et elle retrouve sa taille initiale. Parfait. Bien que l’image de la baignoire au milieu de ta chambre soit des plus incongrues, elle t’enchante sans que tu ne saches vraiment pourquoi. Alors d’un coup de baguette supplémentaire, un bon « aguamenti » rempli la baignoire généreusement, et d’un autre moulinet de poignet, l’eau se réchauffe instantanément. Merci Merlin, vous êtes le meilleur.
En dessous, il te semble entendre un bruit sourd puis à nouveau le silence, et tu pouffes de rire, Charlie, en imaginant Orion se prendre le fameux guéridon du couloir. Oui, celui que ton père ne cessait d’insulter et de râler envers ta mère car « on arrête pas de se cogner dans ce fichu meuble, qu’importe qu’il ai appartenu à Charles Stuart en personne ! ». Des souvenirs, encore, qui ressurgissent alors que tu les pensais oubliés et enterrés pour toujours. Des bons souvenirs, qui au lieu d’alourdir ton cœur comme tu le pensais, l’allègent sensiblement. Puisqu’Orion ne devrait pas tarder à revenir avec le bois, tu en profites pour comme indiqué plus tôt, enlever un peu de poussière. Passer la nuit à éternuer n’est guère ton objectif, et heureusement que tu connais quelques sorts ménagers pour cela. Même si tu préfères faire certaines choses à la main, le ménage est clairement la pire corvée du monde et c’est avec soulagement que tu dépoussière la chambre et plus particulièrement le lit. Dans l’armoire, tu déniches d’épaisses couvertures en tartan que tu étales sur le lit en souriant. Voilà qui devrait tenir bien chaud à ton petit-ami. A cette pensée, ton sourire s’étire de plus belle et tu ôtes finalement ton manteau alors que les pas d’Orion se font à nouveau entendre dans le couloir. D’un dernier coup de baguettes, tu allumes les vieilles bougies disposées sur la commode et sur le bureau, et la range sagement dans ton sac.
Quand tu le vois passer l’encadrement de la porte, buches dans les bras, tu souris de nouveau, Charlie. Ce sourire joyeux et amusé qui te fait un peu plisser le nez en fronçant les sourcils. « Je parie que tu t’es mangé le meuble entre la cuisine et le hall, » lances-tu d’un air presque innocent alors qu’il se dirige vers la cheminée pour s’occuper du feu et que tu fais de même… Pour t’asseoir sur le rebord de la baignoire incongrue. « Ma mère parcourrait souvent les brocantes, les vides-greniers, et tout ce genre d’endroit. C’est comme ça qu’elle a rencontré mon père, » racontes-tu sans vraiment savoir pourquoi pendant qu’Orion s’occupe du feu qui gronde rapidement dans l’âtre. « Elle marchait tête baissée pour dénicher des vieux bibelots, lui avait le nez vers le ciel comme s’il pouvait voir les étoiles en plein jour et… Ils se sont rentrés dedans, bien évidemment. Ils n’avaient pas grand-chose en commun en fait, lui toujours tourné vers le futur et les cieux, elle très terre à terre et passionnée par le passé, mais je n’ai jamais vu des gens s’aimer autant. » Ton sourire est nostalgique, Charlie, tendre, alors que tu regardes les flammes dans la cheminée un instant avant de reposer ton regard sur Orion.
Orion, ton Orion. Qui t’accompagnes ici, jusque dans ta vieille maison, et t’écoute raconter ta vie et tes souvenirs comme si c’était la chose la plus naturelle du monde. Ton regard tendre lui est désormais entièrement adressé et tu tends la main vers lui pour l’attirer à toi en souriant. « J’espère que ma baignoire te plait ! Robinets dorés -et à peine rouillés, toute en… ce qu’on dirait du marbre, et je suis certaine qu’un cul royal a dut se tremper un jour dans ce bassin, » annonces-tu fièrement en te remettant debout, écartant un bras bras pour désigner l’objet comme si il avait pu ne pas le remarquer alors qu’il trône au milieu de la pièce. Tu la présentes comme un concessionnaire chercherait à vendre sa dernière voiture de collection, sourire éclatant et commercial affiché sur le visage. Mais tu as beau faire, tu te sens irrémédiablement attirée par le sorcier et te retrouves rapidement contre lui à nouveau. « Tu as eu tellement froid aujourd’hui à cause de moi, je me suis dit que tu méritais de te réchauffer convenablement, » souffles-tu doucement, Charlie, contre les lèvres de ton Orion. Ton souffle se mêle brièvement au sien mais tu recules, décidément d’humeur taquine. Les bruit de tes talons est étouffé par le tapis sous vos pieds et, à bonne distance d’Orion dont tu soutiens le regard, tu te débarrasse de ta robe ébène. Lentement, tu fais glisser le tissu sur ta peau éclaboussée de tâches de rousseurs, jusqu’à ce qu’il s’affaisse sur le sol dans un froissement. Et te voilà presque nue, Charlie, sous le regard de ton aîné qui te coupe le souffle. Presque, seulement, arborant fièrement la fine parcelle de dentelle noire et toujours, tes talons hauts. Délicatement, et parce que le feu n’a pas encore eu le temps de réchauffer la pièce, tu reviens contre Orion en soupirant, ne cherchant pas son accord pour capturer ses lèvres des tiennes. Encore ce besoin de l’embrasser et d’aspirer son souffle pour retrouver le tien. Encore ce besoin de te presser contre son corps pour te sentir exister, pour oublier tout le reste.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Ven 13 Jan 2017 - 19:12
L’idée d’entrer dans la chambre d’adolescente de ma petite amie ne m’enchante guère à vrai dire. Enfin d’un côté si, parce qu’ainsi j’en découvrirais encore un peu plus sur elle mais… En fait c’est peut-être un peu ça le problème. Parce que j’avais connu ma belle Charlie, femme, physiquement en premier. Et entrer dans le temple de son adolescence, qui n’était pas si loin que ça d’ailleurs, me paraissais un peu étrange. Surtout vu les plans qu’elle semblait avoir en tête.
charion
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Mais elle ouvre la porte, et si je dois retenir un rire en découvrant la pièce, l’effort m’est grandement facilité par cette pointe d’inquiétude pour les émotions de ma belle. Mais là encore, elle semble aller bien, et je laisse échapper mon rire en même temps que le sien. - Oui cette déco est très Charliesque… Oui. Cette chambre est tellement Charlie. Ado ou femme, je la vois parfaitement dans ce décor. Qui finalement lui colle assez à la peau. La douceur des vieux meubles et les couleurs criardes des affiches de quidditch. « C’est la première fois que j’emmène un garçon dans ma chambre tu sais. » Je réprime un rire qui se mêle à un grognement en accueillant son baiser. Je regarde un instant ce petit visage blanc et souriant qui me fait fasse, un sourcil levé, sourire en coin. - Honnêtement je ne sais pas trop comment le prendre… On y revient encore là, à la chambre de l’innocente adolescente. Enfin… autant que l’incandescente Charlie ait pu être innocente un jour.
Enfin sur ces considérations, elle me fiche dehors la rouquine. SI je proteste, c’est surtout parce que je ne suis toujours pas à l’aise avec la situation. Que la laisser seule ici ne me tente pas des masses. Parce que des jambes, forcément j’en ai, puisque je n’ai pas de tête. Et parce que je me sers assez peu la magie pour rien. Enfin bon, je cède, je ne devrais pas mettre trop longtemps à le trouver ce stupide bois. Et elle était loin d’avoir l’être au bord du gouffre l’espiègle Charlie. Je ressors alors de cette chambre en grommelant, faisant mine de peiner à résister à la pression de ses bras de hanneton. En descendant les escaliers, je me dis que je suis encore en train de me plier à ses quatre volontés. Va falloir remédier à ça un jour. Enfin… je devais me dire ça deux fois ou trois fois par mois pendant mon mariage avec Iseult. Et je n’avais jamais rien fait. Pfff…
Bang ! Je grogne, plus surpris qu’autre chose. Qu’est-ce qu’il fout en plein milieu du couloir ce con de meuble. Bon ok, il n’est pas au milieu. Mais il dépasse carrément sur la trajectoire logique à prendre dans ce couloir. Bon bref. Je n’allais pas commencer à remettre en question les goûts et agissements de ma belle-mère. Donc je délaisse ce meuble que je fusille du regard depuis 10 secondes et me rends dans la cuisine où je trouve rapidement le bois. Ah ah… il est chouia moisit quand même. Bon bah on va faire un petit tour de magie hein. Je n’ai pas vraiment envie d’aller couper du bois à l’heure qu’il est. Du coup je sors ma baguette pour assainir les bûches malodorantes avant d’en charger un bon tas dans mes bras. Oui non, pas de sort de lévitation, faut pas abuser. Donc ainsi chargé, je reprends la direction de la chambre de ma belle, évitant de peu ce con de guéridon (qui n’avait bien entendu pas trouvé de meilleurs endroits à squatter entre temps).
Je rejoins ma petite amie dans sa chambre, et constate qu’elle a déjà bien fait le ménage. Et si le guéridon n’a pas bougé d’un pouce, cette baignoire n’était pas là quelques minutes plus tôt. Baignoire dont l’eau fumante semble me tendre les bras, me rappelant ma peau qui râle à cause du froid. Mon regard reste fixer dessus alors que je m’approche de la cheminée. « Je parie que tu t’es mangé le meuble entre la cuisine et le hall, » La voix de la belle m’arrache à mes rêveries et fantasme de récupérer une chaleur corporelle normale. Un rire étouffé, rauque, presque vexé même si techniquement je m’en fou, se fait entendre dans ma gorge. - Exact Sherlock. Il est très mal placé ce meuble. Malgré tout le respect que je dois à ta mère. Dernière phrase un peu rapide. Genre on essaye de se rattraper. Ce qui n’est pas complètement faux. Mais je tourne le dos à ma rouquine qui ne peut pas voir mon sourire amusé. Je place quelques bûches dans l’âtre et d’autres à côté, pour plus tard. Et puis j’y mets le feu, dans une série de gestes des mains. Je suis à des années lumières de mon père qui ne s’est jamais servi d’une baguette de sa vie, mais je sais allumer un feu sans. La classe, nan ? Nan, ok.
Je me tourne vers elle, l’écoutant parler de ses parents. Avec une facilité et une simplicité qui fait chaud au cœur. A moins que ce ne soit le feu qui gronde devant moi et qui m’arrache un soupire de bien-être. Enfin un peu de chaud. Je me relève et me débarrasse de ma veste et des deux écharpes, avant d’attraper la main que me tend ma Charlie. Je l’écoute parler de sa baignoire en hochant la tête, comme si c’était un sujet de la plus haute importance. A vrai dire oui, je rêve de me plonger dans cette eau fumante. Avec la rouquine bien sûr. Toujours. « Tu as eu tellement froid aujourd’hui à cause de moi, je me suis dit que tu méritais de te réchauffer convenablement, » Visiblement, elle a les mêmes idées que moi. Ou alors pas du tout. Enfin pas vraiment. A moins qu’elle ne se déshabille toujours de cette façon.
Je déglutis un peu difficilement à la vue de son corps diaphane éclairé par le feu de la cheminée et des bougies, qui réchauffe son teint et marque d’ombres ses courbes. Je ne peux m’empêcher de l’observer dans les moindres détails, silencieux, le regard brillant. Homme faible devant l’incandescence de cette magnifique femme. Et si d’ordinaire les tâches orange sur ses bras attirent mon regard, elles sont totalement éclipsées par la dentelle noire autour de ses hanches. Contraste intense avec sa peau blanche. Un sourire étire mes lèvres quand ma belle Charlie revient contre moi, pour saisir mes lèvres des siennes. Mes mains glissent sur sa taille, épiderme blanc frissonnant sous le froid encore ambiant dans la pièce. Ou alors sous mon toucher. Mes doigts glissent sur ses reins, puis sous la dentelle. Je m’écarte. - Très joli dessous miss Trevelyan. Je lui adresse un petit regard amusé, et fais claquer le tissu sur le haut de ses fesses. Je m’écarte encore un peu, juste pour retirer d’un geste mes hauts, et je récupère rapidement son petit corps contre moi contre mon torse nu qui frisonne à son tour. Et je sais que ce n’est pas à cause du froid. Mes lèvres capturent à nouveau les siennes dans un baiser profond, un peu trop gourmand. Comme mes mains, dont l’une glisse sur ses hanches, et l’autre sous une fesse à laquelle elle s’agrippe. J’avance, intensifiant notre baiser et poussant Charlie contre la baignoire. Un sourire étire mes lèvres contre les siennes. - Si tu veux profiter de cette baignoire plonge tout de suite dedans, jeune fille. Avant que je ne te jette sur le lit… Malgré mon calme, il reste un sujet sur lequel je peux être rapidement inflammable. Ou en tout cas, un feu que cette fille peut attiser sans le moindre mal.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Sam 14 Jan 2017 - 18:35
Tu pourrais rester ainsi des heures entières, des jours, des années même si c’était possible. A simplement savourer le plaisir d’être contre ton Orion, sentir ses bras se refermer autour de toi. Et tu te sens encore à la fois étrangement minuscule et importante dans le creux de son étreinte. Bien que concernant le premier point, tes talons compensent un peu ta petite taille habituelle.
charion
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Et bien que tu sois la première à venir attiser les braises entre vous, Charlie, tu t’étonnes presque encore de la facilité avec laquelle l’hawaïen fait réagir ta peau. Peau qui devient sensible immédiatement au contact de ses mains et ce n’est guère à cause de la fraicheur encore ambiante de la pièce que tu frissonnes, rouquine. Mais bien à cause de ses doigts qui te tirent un soupir en glissant sur tes reins et sous la dentelle toute neuve. « Très joli dessous miss Trevelyan. » La remarque te fais sourire, Charlie, et surtout rougir un peu tes joues alors que le brun s’écarte légèrement. Mais pas autant que le claquement de la dentelle te fait… Soupirer ? Grogner ? Un peu des deux, le son qui s’étouffe dans ta gorge est difficile à définir. « Si tu pouvais éviter de l’arracher, ce dessous, je t’en serais vraiment reconnaissante, » glisses-tu d’un air innocent sans que tes yeux n’aient le luxe de s’attarder sur le torse maintenant dénudé de ton petit-ami car déjà ce dernier referme ses bras autour de toi.
Le contact appuyé de vos peaux respectives est un vice pour lequel tu vendrais sans hésiter ton âme au diable, Charlie, même si tu l’as déjà fait. Tu frémis longuement au creux des bras de ton chasseur, en profitant allègrement pour glisser tes mains dans son dos. La sensation de ses muscles dorsaux qui se tendent sous tes doigts est divine, presque autant que le baiser que vous partagez désormais. Tu ne sais même pas qui a commencé, cette fois, et tu t’en fiche éperdument, bien trop occupée à savourer avidement les lèvres d’Orion pour réfléchir à quoi que ce soit d’autre. Et pourtant ton corps réagit instinctivement aux mains baladeuses du sorcier, se cambrant sous ses caresses, et tes fesses à moitié couvertes de dentelle qui se tendent en arrière contre la main qui s’y est agrippée. Et tes lèvres qui soupirent lascivement contre celles d’Orion quand il te pousse contre la baignoire fumante. Et ses mots, sa voix calme mais grave, qui cache à peine la bête sauvage qui sommeille en lui.
Malgré tout, tu mords ses lèvres, doucement, tendrement, plaquant un peu plus ta petite poitrine contre son torse, et tes yeux clairs ancrés dans son regard sombre. L’idée qu’Orion te jette immédiatement sur le lit ne te déplais pas, bien au contraire. Il ne faut que quelques secondes à ton esprit pour imaginer les mains puissantes du chasseur qui soulèveraient ton corps en agrippant tes fesses sans ménagement. Pour imaginer la douceur du tartan dans ton dos quand il te laisserait tomber sur le lit, contrastant avec la chaleur de son corps qui viendrait délicieusement peser sur le tien. Pour imaginer…
Tu soupires une dernière fois contre les lèvres du professeur en souriant, chassant les idées et envies luxurieuses qui risquent de te faire perdre le peu de contrôle que tu exerces sur ton impulsivité. « Après toi voyons. Les invités d’abord, » murmures-tu en te dégageant doucement de l’étreinte du brun pour se mettre à côté de lui. Non, il ne faut pas que tu prennes l’initiative de terminer son déshabillage sinon vous n’entrerez vraiment jamais dans cette baignoire pourtant véritable tentation. Alors tu laisses Orion terminer d’ôter ses vêtements, faisant de même en otant ton dernier rempart de tissus quand quelque chose te frappe l’esprit et te fais lever les yeux au ciel. « J’ai oublié de prendre des serviettes, installe toi, je reviens. » Et te voilà quittant la chambre pendant quelques instants, sautillant, presque totalement nue car encore chaussée, de pièce en pièce afin de trouver quelque chose de correct pour que vous ayez de quoi vous sécher normalement au sortir de l’eau. De toute façon, Charlie, ce n’est pas la première fois que tu coures nue entre les murs de cette maison. Gamine, avant les époques des écoles, c’était un véritable calvaire que de réussir à vous faire porter des vêtements, tant à toi que Gabrielle. Il n’était donc pas rare de voir deux têtes rousses pas plus hautes que trois pommes dévaler les escaliers sans rien sur le dos à part des chapeaux ou des bottes en caoutchouc. La nudité ne t’as donc jamais dérangée, et tes colocataires de Poudlard ont été les premières à le découvrir.
« J’ai trouvé mieux que des serviettes ! » annonces-tu fièrement en re-déboulant dans la chambre, tenant victorieusement à bout de bras deux peignoirs en parfait état. « Ils étaient encore dans leur emballage plastique, maman a dut les prendre en promotion, elle aimait bien faire des stocks, » racontes-tu en déposant les peignoirs au pied de la baignoire où est déjà immergé ton bel Orion. Un regard au feu qui fait tranquillement sa vie et souriante, tu te poses doucement sur le rebord de la baignoire en question, envoyant valser tes talons d’un côté et de l’autre de la pièce. « C’est bon, la température de l’eau ? » Sans t’en rendre compte, tu as presque murmuré ses mots, une de tes mains venant caresser doucement la joue barbue de ton Orion. Tu pourrais passer des heures encore une fois, rien qu’à le regarder. L’éternité ne serait pas suffisante pour que ton regard s’abreuve de sa vision qui te coupe le souffle autant qu’elle le précipite.
Mais en cet instant, c’est un bien nouveau et étrange sentiment qui s’empare doucement de toi, Charlie, alors que tes doigts remontent sur le visage d’Orion pour venir détacher ses cheveux ébène. Une sensation sourde, douce et qui semble prendre toute la place à l’intérieur de toi. Cette envie de prendre soin de lui, de lui offrir tout ce qu’il désire et tout ce qu’il voudra à l’avenir. Ce besoin de le faire sourire, encore et encore, de voir son regard sombre s’illuminer et s’embraser. Qu’il soit heureux, tout simplement, et c’est réellement la première fois que tu souhaites à ce point le bonheur de quelqu’un. Quelqu’un qui n’est pas de ta famille en tout cas.
Sans cesser de sourire doucement, Charlie, tu te laisses glisser dans la baignoire à ton tour. L’eau brûlante mais délicieuse te fait soupirer d’aise, presque autant que la liberté que tu prends de coller ton dos contre Orion et de te fondre dans ses bras. Tes paupières se ferment doucement un instant, alors que tu fais doucement courir le bout de tes doigts à la surface de l’eau. « Je me sens tellement bien avec toi, Orion… » Les mots ont franchis tes lèvres sans demander ta permission, et tu souris un peu en les entendant résonner dans le silence de la chambre. Sincérité impulsive mais que tu ne regrettes pas d’avoir laissé s’exprimer. Parce qu’il n’y a rien de plus vrai. Parfois, comme en cet instant, tu oublies que finalement, vous vous connaissez depuis si peu de temps. Trois ans d’enseignement mais cela fait à peine deux mois que vous vous connaissez et côtoyez vraiment. En si peu de temps, l’Orion a tout bouleversé sur son passage, tes barrières ne résistant pas à ses mots, ses gestes ou ses regards. Cette constatation te trouble grandement, Charlie, non pas à cause de la rapidité des faits, mais à cause de leur véracité. Doucement, tu pivotes dans les bras d’Orion pour lui faire face et déposer un baiser sur ses lèvres. D’autres mots s’échappent de tes lippes contre les siennes, répondant à un souhait que le sorcier a fait il y a quelques temps. « Je t’appartiens, Orion. »
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Sam 14 Jan 2017 - 23:13
J’hoche la tête, simple signe d’approbation. Cette petite culotte, enfin tanga, survira encore un temps. Parce que j’ai d’autres idées en tête. Entre autre celle d’éliminer ses autres congénères en coton les unes après les autres pour les remplacer par d’autres plus… affriolantes. Rien à voir avec de la discrimination. C’est de la sélection naturelle.
charion
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Mais oui, celle-ci allait survivre, et je préfère m’attarder à explorer et caresser le corps de sa propriétaire. Bien que chaque parcelle de sa peau ainsi parcourut ne fait qu’accroitre mon désir d’en posséder plus. Alors oui, c’est ça ou la baignoire. Ma petite amie semble partager cet attrait pour l’eau fumante, quitte à repousser ce qui semble finalement inévitable. Et à filer entre mes bras, comme le petit animal agile qu’elle est, pour échapper à nos démons. « Après toi voyons. Les invités d’abord, » Sage décision. J’entreprends alors de me déshabiller complètement, sans trop détaché un regard amusé de ma belle rouquine. Et bien entendu je ne manque pas la chute silencieuse de la dernière parcelle de tissu noire qui couvrait encore son corps. Sa fille silhouette nue juchée sur ses chasses est terriblement tentatrice. Mais elle se sauve, encore. Je ris doucement à ce constat. Elle a toujours à faire ma Charlie. Toujours une bonne raison pour s’éclipser, que ce soit de la pièce ou de mes bras. Mais cela ne m’attriste pas, ni ne m’inquiète. Parce que maintenant, je sais qu’elle va me revenir. Alors sans me départir de mon sourire, je termine de me dévêtir et plonge mon corps déjà réchauffer par le contact avec celui de la belle Charlie dans l’eau brûlante.
L’entrée savoureuse dans l’eau chaude m’arrache un long grondement de contentement. Je vais enfin pouvoir récupérer mes sensations dans tous mes membres. Ce qui peut être d’une certaine utilité dans un futur très proche. Je retiens à rire à cette idée peu catholique. Mais je m’en fous, puisque je ne le suis pas, malgré la confession religieuse de ma mère. Je soupire un instant, repensant aux événements plus tôt dans la journée. A tout ce qui s’était passé, comme si des années entières d’une relation s’étaient déroulées. Étrange journée. Qui se terminait tout aussi étrangement, dans cette maison figée, entouré des posters d’équipes de quidditch dont j’imaginais que certaines avaient déjà replacé tous les joueurs présents sur les photographies. Le temps est une mesure bien relative. Je soupire et repense plus précisément à ce que j’ai pu dire à ma belle, un peu plus tôt, dans le salon de thé. - Quand on sera sorti là, il faudra que je te dise quelque chose. Nous en étions sortis, et je ne lui avais toujours pas dit. Mais, au vu de cette ambiance finalement des plus romantiques, je me disais bien que ça ne devrait plus trop tarder.
Elle arrive, la flamboyante, victorieuse avec ses deux peignoirs. J’ignore quelle carrure avait son père, mais c’était à voir si je pouvais rentrer là-dedans. Bah, peu importe. - L’eau est parfaite princesse. Je tourne la tête pour embrasser légèrement ses petits doigts, avant de finalement fermer les yeux, me laissant bercer par leur doux contact. Le voilà encore, ce doux voile de soie par-dessus les émotions brutales qu’elle peut déclencher en moi, ma belle rouquine. Ce voile qui apaise mon souffle, et les battements de mon cœur, autant qu’ils les approfondissent. Sourire aux lèvres, je soupire encore, lentement, presque imperceptiblement, tout simplement calme et… heureux. Heureux malgré et à cause de cette drôle de journée. Heureux parce qu’elle est là, avec moi, et un petit peu à moi. Ma belle Charlie qui glisse à son tour dans l’eau brûlante et se blottit contre moi. Et mes bras, encore, autour d’elle. J’appuis ma tête contre la sienne, comme si le contact de nos corps ne suffisait pas. « Je me sens tellement bien avec toi, Orion… » Mes lèvres s’étirent d’avantage. Encore une fois elle formule à voix haute ce qui reste silencieux, dans mon esprit et dans mon cœur. Elle parle bien plus que moi, ma petite amie. Il faudrait sans doute que j’en fasse de même. Je n’ai pas besoin d’élever la voix, juste d’un murmure, pour lui souffler ma réponse à l’oreille. - Moi aussi ma belle.
Elle glisse dans mes bras, anguille, amazone faite sirène. Je n’ai pas besoin de baisser les yeux pour vérifier l’éventuelle présence d’écailles, puisqu’ils se plongent dans les yeux océans qui leurs font maintenant face. Amazone ou sirène, femme ou enfant, volcan ou cyclone, elle est tout ce qu’elle veut être ma Charlie. Elle est mon univers. Elle est… à moi. Elle le formule, elle-même, dans un chuchotement contre mes lèvres. Et ça me coupe le souffle.
Je me perds un instant dans son regard azuré, mes émotions grondant plus intensément sous le voile. Et puis je me redresse doucement, attrapant son petit visage tâché de roux entre mes doigts mouillés. Je sens mon sang pulser avec violence dans les artères de mes bras, sous les coups sourds de mon palpitant. Qui emplissent à nouveau mon espace sonore, accompagné uniquement du crépitement familier du feu et des bruissements de l’eau. Je reste encore immobile un instant, à contempler cette adorable frimousse, d’un regard chargé de tendresse, de reconnaissance et d’amour. - Je t’aime, Charlene. Si les mots me tailladent le cœur, il s’échappe de mes lèvres avec une facilité déconcertante. Évidente. Oui, je l’aime. Constat qui, à nouveau formulé dans mon esprit, m’apaise à nouveau, accompagné d’une douce mélancolie. Pointe de tristesse qui ne saurait cependant se voir, dans le simple sourire tendre et un peu ému que j’adresse à ma belle Charlie. Charlene.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Mer 18 Jan 2017 - 10:18
Tu as toujours revendiqué ta liberté, Charlie. Avec véhémence, bateau pirate sans attache qui ne se laisse pas amarrer même aux ports les plus tentateurs. Animal sauvage qui ne laisse personne le domestiquer. Toute une attitude de vie qui vole un peu plus en éclat aux derniers mots que tu souffles à ton bel Orion. Mais ce qui t’étonnes le plus, c’est le sentiment délicieux qui s’empare de toi lorsque tu affirmes au brun que tu lui appartiens. Loin de l’angoisse que tu pensais liée à ce genre de don de soi, tu te sens encore plus libre que jamais d’être sienne. Même si tu ne le voulais pas, tu n’aurais pas le choix, tant il te subjugue à chaque instant. Mais lui appartenir est la chose que tu désires le plus au monde désormais. Alors tu t’offres, même si tu estimes que tu n’es pas le meilleur des cadeaux, mais tu t’offres sincèrement. Entièrement.
charion
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Quand ton Orion se redresse un peu tu fais de même, et si tes petites mains sont doucement appuyées sur son torse chaud, les siennes viennent capturer doucement ton visage. Brièvement, tu fermes les paupières d’aise en souriant, avant que tes yeux ne viennent soutenir le regard de ton petit ami. Le reflet des flammes dansantes dans l’âtre est d’une netteté incroyable sur l’ébène de ses iris et te brûle le cœur tout aussi ardemment. Et malgré cette brûlure délicieuse à laquelle tu te livres sans peur, c’est une véritable tempête solaire qui se déclenche en toi quand la voix basse et grave de l’hawaïen s’élève dans la pièce. « Je t’aime, Charlene »
Tempête qui intime un soubresaut à ton esprit, ton cœur, peut-être même ton corps. Dans le silence qui retombe, uniquement troublé par le crépitement des flammes, le clapotement de l’eau et vos souffles respectifs, tu te mords doucement la lèvre inférieure en souriant. Les mots d’Orion te coupent la parole pour l’instant, et si tu trembles légèrement en venant à ton tour prendre son visage barbu entre tes mains, c’est qu’un petit rire commence à t’échapper. Evidemment, il ne s’agit pas d’un rire moqueur, mais peut-être un peu nerveux, et soulagé. Un rire qui surtout, t’évites de pleurer. Ou plutôt, tu aimerais que ce soit le cas, mais le rire léger que tu laisses échapper en posant ton front contre celui d’Orion n’empêche pas des larmes de pointer au coin de tes yeux.
Tout tes sentiments s’entremêlent, Charlie, et c’est fébrilement que tu viens presser tes lèvres contre celles d’Orion. Tu en as besoin, pour reprendre ton souffle qui ne sait plus comment parvenir à tes poumons, pour apaiser tes pensées prisent de folie. Parce que les mots qu’Orion vient de prononcer sont les plus beaux du monde. Parce que tu sais combien cela lui coûte, parce que tu sais combien cela le libère. Et parce que ces mots, Charlie, s’il ton petit ami ne les as pas adressés à une femme depuis longtemps, tu ne les as pas entendus depuis des années. Parce que c’est la première fois que tu laisses un homme aller assez loin pour l’autoriser à parler ainsi, parce que la dernière fois que l’on t’a offert ces mots c’était il y a plus de dix ans. Et c’était tes parents, au téléphone, tu t’en souviens comme si c’était hier. Le quai de la gare sur lequel tu attends, le froid de l’hiver te cinglant le visage souriant à la perspective des fêtes de noël à la maison. « On arrive, reste au chaud en attendant. Oui, nous aussi on t’aime Charlene. » Et le néant. L’obscurité. Les ténèbres étouffantes.
Mais Orion est arrivé, ours mal léché, pataud et imposant. Véritable guerrier sauvage au regard tendre qui t’arrache des enfers avec bravoure en dépit de ses propres démons et qui t’offre la lumière à nouveau. Un nouveau souffle. Le souffle de la vie.
Toujours contre ses lèvres que tu embrasses tendrement, ton esprit se calmant peu à peu grâce à ce contact, tu glisses une main sur la nuque de ton Orion. « Je t’aime aussi, mo mathan, tellement… » Souffle murmuré contre les lippes masculines d’une voix tendre et un peu émerveillée. Oh, oui, qu’est-ce que tu l’aimes, l’Orion. En lui offrant un autre baiser, la question de Sera te reviens en mémoire. Oui, Sera, bien sûr que je suis amoureuse d’Orion Maui. Et c’est merveilleux. Et c’est plus fort que tout. Et je m’étonne que le monde soit aveugle de ne rien remarquer tellement c’est évident. Mais Hungcalf est à des années lumières de vous, de ce moment unique que vous partagez dans cette baignoire trois fois centenaires et posée, incongrue, au coin du feu. Il n’y a plus que vous, rien d’extérieur à cette pièce n’existe désormais, et c’est dans un autre petit soupir que tu offres de nouveaux mots à ton Orion, pressant tendrement ton corps contre le sien : « Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée, Orion, je ferais tout ce que je peux pour ton bonheur. » D’autres mots se bloquent dans ta gorge émue, Charlie, alors tu charges ton regard épris de faire passer le reste du message. Parce que tu es merveilleux, parce que tu mérites d’être heureux plus que n’importe qui sur cette foutue planète.
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Re: (orion) I will follow you over stars (+18/HIDE and so much romance ok)
Ven 20 Jan 2017 - 14:09
Je tiens encore entre mes doigts ce cadeau du ciel inespéré. Cette tornade rousse qui s’est imposée dans mon existence. Sans que je ne tente rien contre. Sans que je n’ai jamais eu envie de tenter contre. Malgré les alarmes plusieurs fois réveillées dans mon esprit. Malgré la dangerosité évidente de cette fille, qui vient encore de prendre de l’ampleur. Parce que oui je l’aime. Alors je marcherais au bord du vide avec elle. Et on verra bien. C’est un risque que j’accepte de prendre.
charion
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Elle rit. Et non cette réaction ne me perturbe pas. Parce que je comprends ce léger rire, qui fait tressauter ses petits muscles sous mes doigts. Qui les détendent autant qu’il les contractent. Et son regard qui se voile doucement d’eau salée. Mais je ne le vois pas, ou fait mine de ne pas le voir, reposant mon front contre le sien, profitant de cette proximité pour dissimuler le trouble aqueux de mon propre regard. Mes mains glissent contre son cou et les côtés de ses petits seins pour se refermer dans son dos, alors qu’elle m’embrasse, ma Charlie. Un baiser qui sonne à nouveau comme un premier. Parce que je lui aie dit. Parce que maintenant elle sait, plus que jamais. Mon monde pour elle. Parce qu’elle est mon monde.
« Je t’aime aussi, mo mathan, tellement… » C’est à mon tour de rire. Brièvement, dans quelques sursauts de poitrine. Parce que ces mots, les donner ou les recevoir, ça fait un bien fou. Immense. Comme si le vide creusé en moi depuis des années se remplissait enfin, d’une chaleur douce, réconfortante. Comme celle des lippes délicates de ma petite amie qui se pressent à nouveau contre les miennes, toujours souriantes. Je ferme les yeux pour profiter de cet instant, tellement simple, et pourtant tellement tout. Intense. Dans le silence chaleureux de la pièce. Mes mains glissent sur la cambrure des riens de la belle qui se blottit contre moi. Ses paroles me font sourire davantage. Je garde un instant le silence, regard plongé dans ses pupilles auréolées de l’océan des caraïbes. J’approche mon visage du sien, ma barbe venant râper doucement la peau de sa joue sur laquelle je dépose un léger baiser avant de susurrer à son oreille : « Tout ? » Mon ton se fait taquin, suave. Bien qu’en réalité ce ne soit pas du tout ce genre d’idées qui me viennent à l’esprit. A l’instant. Mais je ne suis pas bien sûr que celles-ci, bien que clairement plus chastes, soient pour autant plus avouables. Et je préfère chasser les images d’un futur à deux qui s’imposent à mon esprit, et me penchant sur la peau tendre du cou de la belle Charlie, que mes lèvres viennent effleurer. Ce goût de cerise encore. Exotique pour moi. Trop tenant. Je me recule avant que mes canines ne se fassent trop insistantes.
Je dépose un dernier baiser, bref et appuyé, sur sa petite bouche rose avant de me détacher d’elle, un peu, me renfonçant dans l’eau chaude, l’air faussement songeur. Comme si je réfléchissais sérieusement à ces paroles, mine de n’avoir pas compris leur sens. Leur vrai sens, elle pour moi, et moi pour elle. Je passe une main sur mes joues barbues, toujours en pleine « réflexion ». « Mmmh… là tout de suite mis à part toi dans cette baignoire je ne vois pas comment être plus heureux, jeune fille. » Un clin d’œil. Et puis ce ‘’jeune fille’’ qui revient, pour la provocation. « Je pense avoir largement démontré que je ne suis plus une jeune fille, professeur. » Je me souviens parfaitement de ses mots, qu’elle avait prononcée, nue sur le parquet de mon bureau, à peine plus d’un mois plus tôt. C’était allé bien vite cette histoire. Toujours plus lentement qu’avec Iseult cela dit. A croire qu’aimer, véritablement et sincèrement, était la seule chose que je savais faire rapidement. En tout cas, elle m’avait bien davantage prouvé ne plus être une ‘’jeune fille ‘’ ce soir que cette soirée-là. En ne reculant pas devant nous, et toutes mes failles. Qu’elle s’obstinait à colmater avec douceur. Ma main sur à nouveau de l’eau pour venir pincer le bout du nez blanc de ma petite amie. « Et toi, jeune fille ? Une idée ? Un désir ? »
Il n’y a pas de raison. Ce n’est pas parce que je ne viens pas de le lui formuler clairement que moi, je ne ferais pas tout ce que je peux pour son bonheur. Même si je dois bien l’avouer, je croise les doigts pour que ses désirs n’impliquent pas une sortie hors de cette eau ou de cette pièce réchauffée. Entre son bonheur et rester au chaud, je peux encore hésiter !
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