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[LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Dim 8 Jan 2017 - 22:29
The day after the full moon
I've run all night long. I woke up naked in the snow. And I'm so tired. What shall I expect from you?
ft. Everleigh Calgarry & ...
Je savais que j’aurais dû m’enfermer, à l’instant même où la lune avait surgi dans la journée. Mais… Je n’avais pu m’y résoudre. Depuis vingt que j’étais louve, j’avais appris à me contrôler avec la potion tue-loup. Au lieu d’aller aux cachots, j’avais déclaré à mes élèves que le cours d’aujourd’hui était terminé. Puis, tranquillement, j’étais sortie du château pour transplaner en plein milieu des Highlands. Dans un endroit que je connaissais bien et que je savais désert. Là, j’avais regardé le soleil se coucher et laisser l’appel de la lune faire son œuvre. J’avais hurlé à la lune, et couru, couru jusqu’à avoir la langue pendante et m’affaler dans la neige qui recouvrait le sol. La louve que j’étais avait poussé un profond soupir de bienêtre avant de se rouler sur le dos et de s’endormir.
Je m’étais réveillée au matin, nue dans la neige, frigorifiée. C’était, sans nul doute, une des choses que je détestais le plus dans ma condition : ne jamais savoir où j’allais me réveiller. Il faudrait vraiment que je puisse expliquer à cette partie de moi qui ne se révélait qu’une nuit par mois qu’il serait bien qu’elle trouve des endroits abrités pour que je ne chope pas la mort à chaque fois que je redevenais humaine… D’autant que je risquais d’avoir du mal à retrouver mes vêtements. Ce n’était pas comme à Poudlard, lorsque je me faufilais dehors sachant qu’il n’y aurait personne grâce au couvre-feu. Et je ne pouvais même pas me lancer un sortilège pour me réchauffer : ma baguette était avec mes vêtements, et mes chaussures. Je me retrouvai donc à marcher pieds et corps nus, les parties intimes de mon corps simplement protégées par mes longues mèches brunes. Heureusement que j’avais choisi un endroit désert, ça m’évitait de choquer les gens que j’aurais pu croiser. Même si, je devais bien avouer que croiser quelqu’un aurait pu me permettre de me chausser et de me vêtir. Mais bon… Regardant autour de moi, je finis par retrouver, après une bonne demi-heure à claquer des dents, l’endroit où je m’étais installée la veille. Mes affaires étaient toujours là, bien rangées, sèches. Je m’empressai d’abord de récupérer ma baguette, pour me lancer un sortilège pour me réchauffer, avant de me rhabiller. Cela faisait un bien fou Enfin, seulement, je transplanai à nouveau devant l’université, comme si je revenais de Norwich.
J’espérais que personne ne se poserait de question sur mon départ d’une nuit sans prévenir personne… Et pour mon retard ce matin. Néanmoins, j’avais déjà des idées de prétexte à donner, en fonction de la première personne que je croiserais. Il allait sans dire que je n’allais pas inventer des nouveaux bobards à chaque personne que j’allais croiser. D’ailleurs, en parlant de ça… A peine refermai-je la grande porte derrière moi que j’entendis une voix m’interpeler et me tournai dans cette direction, curieuse de voir de qui il s’agissait.
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 1912
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune mais cherche à apprendre l'occlumancie
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 993
Inventaire Sorcier
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Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Ven 13 Jan 2017 - 20:00
The day after the full moon
13.01.2017 • Grand Hall • ft. Everleigh Calgarry
J'ai rarement traversé le couloir du premier étage aussi vite, je crois. Je suis passé devant l'animalerie, mais ne m'y suis pas arrêté : elle n'était pas vide, et je n'avais aucune envie de compagnie. Je m'y serais peut-être réfugié sinon, pour passer quelques instants auprès des bestioles qu'elle renferme et tenter d'oublier, un peu, le tumulte que mon entrevue avec Ceilynn a provoqué en moi. J'ai le coeur qui bat à cent à l'heure, et je sais que je ne me calmerai pas avant un moment. Et sans doute pas sans un moyen de me vider la tête, et plutôt que de remonter vers la salle commune des Ethelred, je descends quatre à quatre les marches vers le hall, près à regagner le parc et aller courir, quand bien même je ne porte pas vraiment ma tenue habituelle pour aller joguer. Je ne m'inquiète même pas un instant du froid hivernal qui régnera à l'extérieur, ni de l'absence de manteau sur mes épaules, j'ai besoin d'air, l'impression d'étouffer entre ces murs oppressants, que j'apprécie pourtant énormément le reste du temps.
Hungcalf est comme une seconde maison pour moi, pourtant, d'ordinaire. Mais à cet instant, je paierai cher pour être à des kilomètres d'ici, à des kilomètres d'elle. Pour être sûr de ne pas la recroiser avant longtemps, et de ne pas succomber à la tentation. Parce que malgré mon discours et mes bonnes résolutions, je ne suis pas certain une seconde de ne pas me laisser faire, si jamais elle revenait sur ce qu'elle vient de dire et revenait me sauter dessus demain, au détour d'un couloir. Je m'en voudrais, j'en souffrirais sans doute encore ensuite, mais rien que l'idée de me retrouver à nouveau tout contre elle, de sentir encore son parfum et caresser ses cheveux, sa peau, plonger dans les deux lacs gelés de ses yeux, toutes ces pensées font encore accélérer mon rythme cardiaque. La chair est faible, c'est un fait.
Ca ne rimerait à rien, pourtant, je le sais bien. Seulement à me faire un peu plus de mal, comme on sait bien qu'elle me laisserait en plan dans la minute où son corps aurait exulté, comme à chaque fois. Alors pourquoi ce dernier baiser ? Et surtout, pourquoi ce goût salé qui ne provient sans nul doute de rien d'autre que ses larmes ? Peut-être que j'aurais dû rester. Peut-être que j'aurais dû insister. Ou peut-être que ça n'aurait fait que la braquer davantage. Tout ça me rend fou, et rien que d'y penser, mon coeur se serre. Sortir. Maintenant.
Sauf que comme j'arrive à la porte, je me retrouve face à un visage connu. Deux fois connu, même. Faire la différence entre ces deux femmes, c'est compliqué pour la majeure partie des gens, mais à vrai dire, je les connais depuis toujours ou presque, j'étais minot quand mon demi-frère nous a présenté sa copine. Sa femme maintenant. On a su très vite qu'elle avait une soeur jumelle, et on a fini par la rencontrer quelques temps plus tard. Aujourd'hui, je la considère comme un membre de ma famille, au même titre que les autres, même si je ne suis pas certain que l'inverse soit vrai. Je suis étonné que Killian ne m'ait pas parlé, pendant les vacances, de l'affectation de sa soeur à Hungcalf à la rentrée. Ca a été une drôle de surprise quand je l'ai vue à la table des professeurs. Une plutôt bonne surprise pour la peine, et j'ai croisé le regard tout aussi étonné de ma petite soeur, aussi peu au courant que moi visiblement, mais ravie, puisque les potions font partie de son cursus.
Everleigh a toujours eu une certaine part de mystère, aussi loin que je me souvienne, que, curieux, j'ai toujours cherché à percer, sans pour autant m'immiscer dans sa vie ou la harceler de questions parce que je suis certain qu'elle m'aurait juste envoyé bouler. Et à vrai dire, j'ai un très gros doute concernant sa nature, que son arrivée tardive dans le hall aujourd'hui aurait bien tendance à confirmer. Ca peut être une coïncidence, évidemment, mais ça peut aussi être révélateur. Cette nuit, c'était la pleine lune, et il se pourrait tout à fait qu'elle soit sortie depuis hier soir... Je ne me vois pas lui poser la question de but en blanc, cependant : elle n'en a jamais fait mention, et si j'ai raison, elle n'a sans doute pas envie que ça se sache si même à nous, elle a tu cette particularité.
« Oh Ever... hum... Miss Calgarry ! Bonjour ! »
Un sourire sur les lèvres, je m'approche de ma "belle-soeur" - plus exactement la jumelle de ma belle-soeur, mais je fais pas vraiment la différence au niveau des degrés de parenté - les mains dans les poches, histoire d'en dissimuler les tremblements. Je me suis repris, pas certain de ce qu'elle souhaite laisser entrevoir de notre lien familial, et même si pour l'heure nous sommes seuls, il ne manquerait plus que quelqu'un passe et surprenne ma familiarité alors qu'elle ne souhaite pas le divulguer... Je fais genre, face à elle, comme si ce qu'il s'est passé il y a cinq minutes n'était pas arrivé, comme si ça n'occupait pas quasiment toutes mes pensées. Mais je ne suis, clairement, pas serein du tout. Et si ce que je pense est vrai, il n'y a peu près aucune chance pour que je fasse illusion face à des sens lupins. Pour la première fois depuis des années, je crois que j'aimerais avoir tort la concernant, pour la peine...
Hungcalf est comme une seconde maison pour moi, pourtant, d'ordinaire. Mais à cet instant, je paierai cher pour être à des kilomètres d'ici, à des kilomètres d'elle. Pour être sûr de ne pas la recroiser avant longtemps, et de ne pas succomber à la tentation. Parce que malgré mon discours et mes bonnes résolutions, je ne suis pas certain une seconde de ne pas me laisser faire, si jamais elle revenait sur ce qu'elle vient de dire et revenait me sauter dessus demain, au détour d'un couloir. Je m'en voudrais, j'en souffrirais sans doute encore ensuite, mais rien que l'idée de me retrouver à nouveau tout contre elle, de sentir encore son parfum et caresser ses cheveux, sa peau, plonger dans les deux lacs gelés de ses yeux, toutes ces pensées font encore accélérer mon rythme cardiaque. La chair est faible, c'est un fait.
Ca ne rimerait à rien, pourtant, je le sais bien. Seulement à me faire un peu plus de mal, comme on sait bien qu'elle me laisserait en plan dans la minute où son corps aurait exulté, comme à chaque fois. Alors pourquoi ce dernier baiser ? Et surtout, pourquoi ce goût salé qui ne provient sans nul doute de rien d'autre que ses larmes ? Peut-être que j'aurais dû rester. Peut-être que j'aurais dû insister. Ou peut-être que ça n'aurait fait que la braquer davantage. Tout ça me rend fou, et rien que d'y penser, mon coeur se serre. Sortir. Maintenant.
Sauf que comme j'arrive à la porte, je me retrouve face à un visage connu. Deux fois connu, même. Faire la différence entre ces deux femmes, c'est compliqué pour la majeure partie des gens, mais à vrai dire, je les connais depuis toujours ou presque, j'étais minot quand mon demi-frère nous a présenté sa copine. Sa femme maintenant. On a su très vite qu'elle avait une soeur jumelle, et on a fini par la rencontrer quelques temps plus tard. Aujourd'hui, je la considère comme un membre de ma famille, au même titre que les autres, même si je ne suis pas certain que l'inverse soit vrai. Je suis étonné que Killian ne m'ait pas parlé, pendant les vacances, de l'affectation de sa soeur à Hungcalf à la rentrée. Ca a été une drôle de surprise quand je l'ai vue à la table des professeurs. Une plutôt bonne surprise pour la peine, et j'ai croisé le regard tout aussi étonné de ma petite soeur, aussi peu au courant que moi visiblement, mais ravie, puisque les potions font partie de son cursus.
Everleigh a toujours eu une certaine part de mystère, aussi loin que je me souvienne, que, curieux, j'ai toujours cherché à percer, sans pour autant m'immiscer dans sa vie ou la harceler de questions parce que je suis certain qu'elle m'aurait juste envoyé bouler. Et à vrai dire, j'ai un très gros doute concernant sa nature, que son arrivée tardive dans le hall aujourd'hui aurait bien tendance à confirmer. Ca peut être une coïncidence, évidemment, mais ça peut aussi être révélateur. Cette nuit, c'était la pleine lune, et il se pourrait tout à fait qu'elle soit sortie depuis hier soir... Je ne me vois pas lui poser la question de but en blanc, cependant : elle n'en a jamais fait mention, et si j'ai raison, elle n'a sans doute pas envie que ça se sache si même à nous, elle a tu cette particularité.
« Oh Ever... hum... Miss Calgarry ! Bonjour ! »
Un sourire sur les lèvres, je m'approche de ma "belle-soeur" - plus exactement la jumelle de ma belle-soeur, mais je fais pas vraiment la différence au niveau des degrés de parenté - les mains dans les poches, histoire d'en dissimuler les tremblements. Je me suis repris, pas certain de ce qu'elle souhaite laisser entrevoir de notre lien familial, et même si pour l'heure nous sommes seuls, il ne manquerait plus que quelqu'un passe et surprenne ma familiarité alors qu'elle ne souhaite pas le divulguer... Je fais genre, face à elle, comme si ce qu'il s'est passé il y a cinq minutes n'était pas arrivé, comme si ça n'occupait pas quasiment toutes mes pensées. Mais je ne suis, clairement, pas serein du tout. Et si ce que je pense est vrai, il n'y a peu près aucune chance pour que je fasse illusion face à des sens lupins. Pour la première fois depuis des années, je crois que j'aimerais avoir tort la concernant, pour la peine...
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Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Dim 15 Jan 2017 - 19:22
The day after the full moon
I've run all night long. I woke up naked in the snow. And I'm so tired. What shall I expect from you?
ft. Everleigh Calgarry & ...
Me tournant vers la voix, je me rendis rapidement compte qu’il s’agissait de celui que je considérais comme mon beau-frère. Il était celui de ma sœur, mais, pour moi, c’était pareil. Je le connaissais depuis de nombreuses années maintenant, et cela me surprenait toujours de voir à quel point il avait grandi et changé. C’était devenu un jeun homme fort et très séduisant. Trop jeune pour moi, bien entendu, mais, depuis mon arrivée pour la rentrée de janvier, j’avais pu remarquer de nombreux regards féminins – et quelques masculins aussi – posés sur lui. « Bonjour, Mr O’Connor. » répondis-je avec un sourire amusé. « Tu ne m’as pas en cours, Adrian. Tu peux m’appeler Everleigh, si tu veux. Après tout, nous sommes de la même famille. » De la famille rapportée, certes, mais de la famille tout de même.
L’observant un peu plus attentivement, je me rendis rapidement compte qu’il semblait fébrile. Nerveux, même… « Tout va bien, Adrian ? » demandai-je en fronçant les sourcils. Me doutant qu’il allait très certainement chercher à nier, j’enchainai : « Tu as l’air perturbé. Allez… Viens avec moi. » terminai-je en l’invitant à me suivre jusqu’à mes appartements. S’il n’allait pas bien, il ne voudrait très certainement pas en parler devant tout le monde. Moi-même, je n’avais qu’une envie, m’asseoir dans mon fauteuil, devant un bon feu de cheminée. De fait, à peine étions-nous entrés que je sortais ma baguette pour allumer le feu dans la cheminée. « Allez… Installe-toi, et raconte-moi ce qui ne va pas. »
J’avais toujours été du genre perspicace, mais je n’avais pas envie de le lui montrer pour l’instant, préférant attendre qu’il m’en parle de lui-même, ou qu’il me force à lui poser des questions. « Tu veux un thé ? Du chocolat ? Un café ? Des biscuits, avec ? ». Bref, la question était : as-tu pris ton petit déjeuner ? Moi, pour ma part, je mourrais de faim, mais le dire revenait à admettre que je n’avais pas passé la nuit ici. En même temps, s’il avait pris son petit déjeuner, il avait forcément dû vois que j’étais absente, trop occupée à chercher mes vêtements, nue dans la lange enneigée. Rien qu’à y repenser, j’en frémis de froid. Oh et puis merde… Sans attendre sa réponse, je nous préparais deux tasses de thé, un petit pot de lait, un petit pot de sucre et quelques biscuits.
Enfin, je vins me rasseoir sur un des fauteuils près du feu. Devant nous, la table basse attendait que nous nous servions et un bon feu crépitait dans la cheminée. En cet instant, j’étais juste… Bien. « Je t’écoute Adrian. Que t’arrive-t-il ? »
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» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
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Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Dim 15 Jan 2017 - 23:18
The day after the full moon
13.01.2017 • Grand Hall • ft. Everleigh Calgarry
« Bonjour, Mr O’Connor. »
Je sais bien que c'est moi qui ai commencé par l'appeler par son nom de famille - après m'être repris - mais j'avoue que l'entendre m'appeler ainsi me fait tout drôle. Il faut dire que je l'ai connue enfant, et que ça a toujours été "Adrian" jusque-là ; les habitudes ont la vie dure. Tout comme ça a toujours été Everleigh pour moi, cela dit, et peut-être que c'est étrange pour elle aussi.
« Tu ne m’as pas en cours, Adrian. Tu peux m’appeler Everleigh, si tu veux. Après tout, nous sommes de la même famille. »
Je lui rends son sourire et hoche la tête, tout à fait d'accord avec cette affirmation.
« Tu aurais pu ne pas vouloir que ça se sache, ça m'aurait ennuyé de vendre la mèche sans le vouloir... Bree n'a pas fait d'impair au moins ? »
Ma soeur est dans son cours, elle, et connaissant sa capacité à faire des gaffes monumentales, je ne serais pas très surpris qu'elle ait déjà trouvé le moyen d'en faire une depuis la rentrée. On pourrait croire que les maladresses de ma cadette me fatiguent, mais je crois qu'il suffit de voir le sourire sur mes lèvres et la tendresse dans mon regard pour comprendre qu'il n'en est rien. Ma petite soeur a ses défauts, comme tout le monde, mais ça m'amuse plus qu'autre chose, parce que ça n'est pas bien méchant en soi, et puis... Et puis c'est ma petite soeur, et je crois pas qu'elle puisse faire quoi que ce soit qui puisse me mettre en rogne contre elle. Je crois bien que ça n'est jamais arrivé, jusque-là, et je doute que ça arrive avant longtemps. Comme tous les enfants, on s'est chamaillés, parfois, mais ça n'a jamais été bien méchant. Et puis j'ai toujours pris mon rôle de grand frère très à coeur, et on a toujours été très complices alors...
« Tout va bien, Adrian ? »
La question de ma belle-soeur me tire de mes pensées fraternelles, et je secoue légèrement la tête, prêt à nier quand elle reprend la parole.
« Tu as l’air perturbé. Allez… Viens avec moi. »
Je réprime un soupir, assez conscient qu'elle ne me laissera pas vraiment refuser, et la suit jusqu'à ses appartements. Autant pour aller courir, mais ça n'a pas vraiment d'importance. Pas sûr que ça aurait suffi à me rasséréner de toute façon.
« Allez… Installe-toi, et raconte-moi ce qui ne va pas. »
Je m'exécute au moins pour ce qui concerne l'installation, prenant place dans un des fauteuils près du feu, le regard plongé un instant dans les flammes qu'elle vient d'allumer. Quant à raconter ce qui ne va pas...
« Rien de bien passionnant ni dramatique, tu sais... » commencé-je en haussant les épaules, cherchant visiblement à minimiser la chose.
Et à vrai dire, je suis sincère. Et en même temps je ne le suis pas. Objectivement, c'est rien d'autre qu'une histoire de coeur comme il doit y en avoir des milliards, et comme pour toutes les autres, ça passera avec le temps, je suppose. Mais au fond, je ne suis pas capable de l'encaisser et de considérer que, réellement, ça n'est "rien". Pour moi ça ne l'est pas, bien loin de là. Et je me retrouve en train d'hésiter à lui en parler, pas vraiment désireux de l'emmerder avec ça parce qu'il n'y a, en réalité, pas grand chose à faire, mais partagé parce que je reste conscient que garder ça pour moi va vite me ronger de l'intérieur, et j'ai pas vraiment envie de me morfondre tout seul dans mon coin pour les douze prochaines années non plus (non je n'exagère pas du tout... ou à peine...).
Une nouvelle fois, c'est la voix de la prof de potions qui me tire de mes réflexions.
« Tu veux un thé ? Du chocolat ? Un café ? Des biscuits, avec ? »
Je lève la tête vers elle, secoue légèrement la mienne. Je n'ai bizarrement pas très faim, mais si j'ai commencé par refuser en bloc, l'idée d'un thé bien chaud se fraie un passage dans mon esprit. Le petit déjeuner est déjà plusieurs heures derrière moi, mais ça n'empêche pas. Quant au sien... je n'ai évidemment pas pu ne pas remarquer son absence ce matin, si bien que son empressement à nous servir me ramène encore et toujours à mes doutes, que je garde encore et toujours pour moi cela étant. J'accepte la tasse de thé avec plaisir cependant, posant mes mains de chaque côté de la faïence pour les y réchauffer.
« Merci. »
Mais si j'avais ne serait-ce qu'une seconde espéré qu'elle m'oublie - ce qui n'était en réalité pas le cas, je suis bien trop conscient qu'elle ne me laissera pas m'en tirer comme ça - j'en ai l'infirmation dès lors qu'elle reprend la parole.
« Je t’écoute Adrian. Que t’arrive-t-il ?
- Ca n'a vraiment rien de particulier tu sais... »
Nouveau soupir, moins réfréné que le précédent cette fois.
« Et puis je pense que t'as mieux à faire que de m'écouter déballer mes petites mésaventures sentimentales. »
Je minimise encore et toujours la chose, pourtant je sais bien que c'est le chaos dans mon coeur. Mais Everleigh est aussi la prof de Ceilynn, et je n'ai pas vraiment envie de la mettre en porte à faux face à une de ses élèves, ou de faire du tort à Lynn vis-à-vis de sa prof - quand bien même il est clair que, même si je finissais par en parler, je ne citerais pas son nom. Et pour me donner une contenance - et peut-être aussi pour gagner un peu de temps - j'ai porté ma tasse de thé à ma bouche pour en avaler une première gorgée.
Je sais bien que c'est moi qui ai commencé par l'appeler par son nom de famille - après m'être repris - mais j'avoue que l'entendre m'appeler ainsi me fait tout drôle. Il faut dire que je l'ai connue enfant, et que ça a toujours été "Adrian" jusque-là ; les habitudes ont la vie dure. Tout comme ça a toujours été Everleigh pour moi, cela dit, et peut-être que c'est étrange pour elle aussi.
« Tu ne m’as pas en cours, Adrian. Tu peux m’appeler Everleigh, si tu veux. Après tout, nous sommes de la même famille. »
Je lui rends son sourire et hoche la tête, tout à fait d'accord avec cette affirmation.
« Tu aurais pu ne pas vouloir que ça se sache, ça m'aurait ennuyé de vendre la mèche sans le vouloir... Bree n'a pas fait d'impair au moins ? »
Ma soeur est dans son cours, elle, et connaissant sa capacité à faire des gaffes monumentales, je ne serais pas très surpris qu'elle ait déjà trouvé le moyen d'en faire une depuis la rentrée. On pourrait croire que les maladresses de ma cadette me fatiguent, mais je crois qu'il suffit de voir le sourire sur mes lèvres et la tendresse dans mon regard pour comprendre qu'il n'en est rien. Ma petite soeur a ses défauts, comme tout le monde, mais ça m'amuse plus qu'autre chose, parce que ça n'est pas bien méchant en soi, et puis... Et puis c'est ma petite soeur, et je crois pas qu'elle puisse faire quoi que ce soit qui puisse me mettre en rogne contre elle. Je crois bien que ça n'est jamais arrivé, jusque-là, et je doute que ça arrive avant longtemps. Comme tous les enfants, on s'est chamaillés, parfois, mais ça n'a jamais été bien méchant. Et puis j'ai toujours pris mon rôle de grand frère très à coeur, et on a toujours été très complices alors...
« Tout va bien, Adrian ? »
La question de ma belle-soeur me tire de mes pensées fraternelles, et je secoue légèrement la tête, prêt à nier quand elle reprend la parole.
« Tu as l’air perturbé. Allez… Viens avec moi. »
Je réprime un soupir, assez conscient qu'elle ne me laissera pas vraiment refuser, et la suit jusqu'à ses appartements. Autant pour aller courir, mais ça n'a pas vraiment d'importance. Pas sûr que ça aurait suffi à me rasséréner de toute façon.
« Allez… Installe-toi, et raconte-moi ce qui ne va pas. »
Je m'exécute au moins pour ce qui concerne l'installation, prenant place dans un des fauteuils près du feu, le regard plongé un instant dans les flammes qu'elle vient d'allumer. Quant à raconter ce qui ne va pas...
« Rien de bien passionnant ni dramatique, tu sais... » commencé-je en haussant les épaules, cherchant visiblement à minimiser la chose.
Et à vrai dire, je suis sincère. Et en même temps je ne le suis pas. Objectivement, c'est rien d'autre qu'une histoire de coeur comme il doit y en avoir des milliards, et comme pour toutes les autres, ça passera avec le temps, je suppose. Mais au fond, je ne suis pas capable de l'encaisser et de considérer que, réellement, ça n'est "rien". Pour moi ça ne l'est pas, bien loin de là. Et je me retrouve en train d'hésiter à lui en parler, pas vraiment désireux de l'emmerder avec ça parce qu'il n'y a, en réalité, pas grand chose à faire, mais partagé parce que je reste conscient que garder ça pour moi va vite me ronger de l'intérieur, et j'ai pas vraiment envie de me morfondre tout seul dans mon coin pour les douze prochaines années non plus (non je n'exagère pas du tout... ou à peine...).
Une nouvelle fois, c'est la voix de la prof de potions qui me tire de mes réflexions.
« Tu veux un thé ? Du chocolat ? Un café ? Des biscuits, avec ? »
Je lève la tête vers elle, secoue légèrement la mienne. Je n'ai bizarrement pas très faim, mais si j'ai commencé par refuser en bloc, l'idée d'un thé bien chaud se fraie un passage dans mon esprit. Le petit déjeuner est déjà plusieurs heures derrière moi, mais ça n'empêche pas. Quant au sien... je n'ai évidemment pas pu ne pas remarquer son absence ce matin, si bien que son empressement à nous servir me ramène encore et toujours à mes doutes, que je garde encore et toujours pour moi cela étant. J'accepte la tasse de thé avec plaisir cependant, posant mes mains de chaque côté de la faïence pour les y réchauffer.
« Merci. »
Mais si j'avais ne serait-ce qu'une seconde espéré qu'elle m'oublie - ce qui n'était en réalité pas le cas, je suis bien trop conscient qu'elle ne me laissera pas m'en tirer comme ça - j'en ai l'infirmation dès lors qu'elle reprend la parole.
« Je t’écoute Adrian. Que t’arrive-t-il ?
- Ca n'a vraiment rien de particulier tu sais... »
Nouveau soupir, moins réfréné que le précédent cette fois.
« Et puis je pense que t'as mieux à faire que de m'écouter déballer mes petites mésaventures sentimentales. »
Je minimise encore et toujours la chose, pourtant je sais bien que c'est le chaos dans mon coeur. Mais Everleigh est aussi la prof de Ceilynn, et je n'ai pas vraiment envie de la mettre en porte à faux face à une de ses élèves, ou de faire du tort à Lynn vis-à-vis de sa prof - quand bien même il est clair que, même si je finissais par en parler, je ne citerais pas son nom. Et pour me donner une contenance - et peut-être aussi pour gagner un peu de temps - j'ai porté ma tasse de thé à ma bouche pour en avaler une première gorgée.
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Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Lun 16 Jan 2017 - 22:27
The day after the full moon
I've run all night long. I woke up naked in the snow. And I'm so tired. What shall I expect from you?
ft. Everleigh Calgarry & Adrian O'Connor
Lui retourner la politesse concernant sa façon de m’interpeler m’avait, je devais le dire, grandement amusée. Cela me renvoyait à une époque où, plus jeune, je m’amusais à cela avec des personnes dont j’étais proche. Il m’était arrivé de le faire, une fois ou deux avec celui que je considérais à l’époque comme mon meilleur ami. Celui qui m’avait aidée à accepter ma nature de lycanthrope, puisqu’il l’était également. Je me souvenais encore de la première fois que nous nous étions rencontrés, lui et moi. C’était une semaine avant la pleine lune. Nous nous étions rendus chacun de notre côté en direction du bureau du professeur de potions… Absent à ce moment-là. Loups adolescents, les hormones en ébullition, nous nous étions littéralement jetés l’un sur l’autre, comme affamés, assoiffés, peut-être aussi. Nous avions mis le bureau de notre professeur sans dessus dessous. Au final, nous n’avions pas cherché la potion. Et il n’était jamais arrivé. Nous étions revenus plus tard, prenant garde à ne pas nous retrouver en même temps seul à seule à l’approche de la pleine lune. Un sourire naquit sur mes lèvres à ce souvenir. Loup me manquait. Cela faisait des années maintenant que j’avais perdu contact. Depuis que j’avais quitté Poudlard, en fait. « Ne t’en fais pas pour ta sœur. Elle est arrivée la première au premier cours que je lui ai donné, et je lui ai dit qu’elle pouvait m’appeler Everleigh en dehors des cours, mais que cela restait Professeur Calgarry et vous, en cours. » Ca n’avait pas empêché un magnifique Eeevprofesseur Calgarry un peu plus tard dans ce cours là, ce qui m’avait forcée à cacher mon sourire en me retournant vers le tableau, mais c’était tout.
J’enchainai assez rapidement, ne lui laissant pas réellement d’autre choix que de m’accompagner à mon petit appartement et l’invitai à s’asseoir. Il me connaissait suffisamment maintenant – et connaissait assez Killian – pour savoir qu’on ne tenait pas tête à une Calgarry. C’était une mauvaise idée. Tandis que je préparais le thé, je lui demandai de me raconter ce qu’il s’était passé pour qu’il soit dans cet état. Sa réponse me laissa perplexe et je haussai les sourcils, bien qu’il ne puisse me voir d’où je me trouvais. Néanmoins, je le laissai s’en tirer avec ça pour quelques minutes, le temps de finir de tout préparer. Je revins ensuite m’asseoir à mon tour, et l’invitai à rendre sa tasse. Moi-même, je ne tardai pas à me servir, prenant ma boisson chaude avec un peu de lait et un biscuit que je trempai légèrement dans le breuvage avant de le porter à mes lèvres. Je retins difficilement un soupir de bien-être et, enfin, lui demandai ce qui lui arrivait. De nouveau, je haussai un sourcil… De façon d’autant plus efficace cette fois qu’il pouvait me voir. « Pour l’instant non, je n’ai rien de mieux à faire. Alors explique-moi, ça te fera du bien. » D’autant que ce que je sentais de lui m’indiquait clairement qu’il y avait quelque qui le perturbait. « Tes mésaventures sentimentales ? Que se passe-t-il ? » connaissant ma sœur, même si elle n’était que la belle-sœur d’Adrian, je savais qu’elle comptait sur moi pour veiller sur les demis frère et sœur de son cher et tendre. Et, clairement, m’enquérir de leur santé affective faisait partie de ce qu’elle devait attendre de moi…
Et ça me faisait plaisir, de le faire.
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 1912
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune mais cherche à apprendre l'occlumancie
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 993
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Mar 17 Jan 2017 - 10:09
The day after the full moon
13.01.2017 • Grand Hall • ft. Everleigh Calgarry
Ca reste assez étrange de voir ma belle-soeur parmi le corps professoral, mais ça doit l'être encore plus pour ma frangine, qui, elle, l'a réellement en cours. Pour moi, c'est plus simple à gérer puisque, en gros, elle est seulement à une autre tablée aux repas, mais pour Bree, ça ne doit pas être simple de garder une distance convenable en cours, surtout quand on connaît sa capacité à être très proches de ceux qu'elle aime. Elle a mis plus de temps que moi à accepter Caem puis les Calgarry dans la famille, mais une fois que ça a été fait, c'était comme s'ils avaient toujours été là, et je crois bien que c'est un lien impossible à briser pour elle, autant que ça l'est pour moi. Je n'imagine pas une seconde ne plus avoir de contact avec les jumelles, et j'espère bien que ce jour-là n'arrivera jamais.
« Ne t’en fais pas pour ta sœur. Elle est arrivée la première au premier cours que je lui ai donné, et je lui ai dit qu’elle pouvait m’appeler Everleigh en dehors des cours, mais que cela restait Professeur Calgarry et vous, en cours. »
Je hoche la tête. Au moins les choses sont claires comme ça, même si je ne doute pas une seconde que ma cadette doit lutter pour ne pas faire d'impair en classe... Et comme je n'ai pas vraiment le choix - il y a longtemps que j'ai compris qu'il valait mieux ne pas contrarier l'une ou l'autre des jumelles - j'ai suivi Everleigh jusqu'à chez elle, et me suis installé à son invitation, près du feu qu'elle venait d'allumer. Je tente bien d'éluder le sujet houleux qu'elle tient absolument à aborder, mais le sourcil qu'elle hausse en guise de réponse est sans équivoque : je ne m'en tirerai pas comme ça.
« Pour l’instant non, je n’ai rien de mieux à faire. Alors explique-moi, ça te fera du bien. »
Ca, j'en doute. Tout comme je doute franchement que ça change quoi que ce soit. Mais là encore, je reste conscient que je n'ai pas vraiment le choix : elle ne me laissera pas m'en tirer sans au moins avoir été informée dans les grandes lignes. Pourtant je reste persuadée qu'elle a mieux à faire que de m'écouter raconter mes déboires, même s'il est clair pour moi que je n'entrerai pas dans les détails, à commencer par le nom de l'intéressée que je compte bien garder secret. Ce qui s'est passé est resté entre nous pendant des années, je n'ai pas vraiment l'intention de le crier sur les toits aujourd'hui, bien loin de là. Ne serait-ce que par fierté personnelle, même si c'est loin d'être le premier motif à mon silence.
« Tes mésaventures sentimentales ? Que se passe-t-il ? »
Un nouveau soupir m'échappe. Bon. Pas le choix. Par où commencer...
« Je me suis... disons disputé avec la fille qui me plaît ce matin... »
C'est plus que juste "la fille qui me plaît" mais passons...
« Ca fait un moment qu'on se voit... hum... certaines nuits, on va dire... »
Un moment... Des années même. Mais je suis vraiment en train de dire ça à ma belle-soeur ?
« ...et que systématiquement, elle me repousse au petit matin. J'ai essayé un paquet de fois de lui en parler, de lui faire admettre que si ça "n'en restait pas là" comme elle le répète à chaque fois, c'était peut-être que ça ne devait justement pas en rester là, j'ai essayé d'être patient, franchement, mais... »
Je passe une main nerveuse dans mes cheveux. J'ai l'impression d'être une ordure, ou un gosse capricieux, en fait, quand j'expose ça comme ça...
« ...mais ça fait trop longtemps, et ça me bouffe à chaque fois de la voir partir et faire comme s'il ne s'était jamais rien passé le reste du temps. J'en peux plus de me heurter à un mur et ce matin, je lui ai dit pour la énième fois que je désirais plus. Evidemment, elle a refusé, et je lui ai demandé de tout arrêter. »
Une main nerveuse dans mes cheveux, encore. L'hiver, je les garde mi-longs, tombant dans mon cou, ce qui a tendance à générer ce tic nerveux que je répète depuis tout à l'heure.
« Résultat, elle l'a très mal pris, le ton est monté, et je suis parti. »
Et je crois bien qu'elle a pleuré, mais je suis pas sûr d'avoir envie de parler du dernier baiser plein de larmes... C'est un peu réducteur, mais c'est un peu ça quand même, et non, je n'en suis pas très fier.
« Mais le truc c'est que je crois bien comprendre qu'elle a été blessée avant par quelqu'un et qu'elle refuse de se lancer à cause de ça... Du coup, je m'en veux de pas me montrer plus compréhensif en quelque sorte, mais... Sincèrement, j'en peux plus... »
J'ai presque envie de me répondre à moi-même "pauvre petite nature" là... Achevez-moi...
« Enfin voilà... D'un côté, j'arrive pas à supporter l'idée de la voir me repousser encore, mais de l'autre, je suis pas forcément plus serein à l'idée de plus pouvoir du tout l'approcher... »
La toucher. Sentir son parfum. L'attraction physique est forte, mais il n'y a même pas que ça. J'ai beau faire comme si de rien n'était depuis des années, on se côtoie à chapeaux et binocles et permanence, et je sais comme elle peut être futée. Je dois me faire violence pour pas boire ses paroles quand on est là-bas, ou ne pas me lancer dans un débat avec elle et elle seule non plus. Au final, à part le fait qu'elle me rejette à chaque fois, je suis pas sûr qu'il y ait grand chose que je n'apprécie pas chez elle, et malgré ma décision, je sais pas si j'arriverai un jour à l'oublier - je suis même pas vraiment sûr d'en avoir envie, au fond.
« Ne t’en fais pas pour ta sœur. Elle est arrivée la première au premier cours que je lui ai donné, et je lui ai dit qu’elle pouvait m’appeler Everleigh en dehors des cours, mais que cela restait Professeur Calgarry et vous, en cours. »
Je hoche la tête. Au moins les choses sont claires comme ça, même si je ne doute pas une seconde que ma cadette doit lutter pour ne pas faire d'impair en classe... Et comme je n'ai pas vraiment le choix - il y a longtemps que j'ai compris qu'il valait mieux ne pas contrarier l'une ou l'autre des jumelles - j'ai suivi Everleigh jusqu'à chez elle, et me suis installé à son invitation, près du feu qu'elle venait d'allumer. Je tente bien d'éluder le sujet houleux qu'elle tient absolument à aborder, mais le sourcil qu'elle hausse en guise de réponse est sans équivoque : je ne m'en tirerai pas comme ça.
« Pour l’instant non, je n’ai rien de mieux à faire. Alors explique-moi, ça te fera du bien. »
Ca, j'en doute. Tout comme je doute franchement que ça change quoi que ce soit. Mais là encore, je reste conscient que je n'ai pas vraiment le choix : elle ne me laissera pas m'en tirer sans au moins avoir été informée dans les grandes lignes. Pourtant je reste persuadée qu'elle a mieux à faire que de m'écouter raconter mes déboires, même s'il est clair pour moi que je n'entrerai pas dans les détails, à commencer par le nom de l'intéressée que je compte bien garder secret. Ce qui s'est passé est resté entre nous pendant des années, je n'ai pas vraiment l'intention de le crier sur les toits aujourd'hui, bien loin de là. Ne serait-ce que par fierté personnelle, même si c'est loin d'être le premier motif à mon silence.
« Tes mésaventures sentimentales ? Que se passe-t-il ? »
Un nouveau soupir m'échappe. Bon. Pas le choix. Par où commencer...
« Je me suis... disons disputé avec la fille qui me plaît ce matin... »
C'est plus que juste "la fille qui me plaît" mais passons...
« Ca fait un moment qu'on se voit... hum... certaines nuits, on va dire... »
Un moment... Des années même. Mais je suis vraiment en train de dire ça à ma belle-soeur ?
« ...et que systématiquement, elle me repousse au petit matin. J'ai essayé un paquet de fois de lui en parler, de lui faire admettre que si ça "n'en restait pas là" comme elle le répète à chaque fois, c'était peut-être que ça ne devait justement pas en rester là, j'ai essayé d'être patient, franchement, mais... »
Je passe une main nerveuse dans mes cheveux. J'ai l'impression d'être une ordure, ou un gosse capricieux, en fait, quand j'expose ça comme ça...
« ...mais ça fait trop longtemps, et ça me bouffe à chaque fois de la voir partir et faire comme s'il ne s'était jamais rien passé le reste du temps. J'en peux plus de me heurter à un mur et ce matin, je lui ai dit pour la énième fois que je désirais plus. Evidemment, elle a refusé, et je lui ai demandé de tout arrêter. »
Une main nerveuse dans mes cheveux, encore. L'hiver, je les garde mi-longs, tombant dans mon cou, ce qui a tendance à générer ce tic nerveux que je répète depuis tout à l'heure.
« Résultat, elle l'a très mal pris, le ton est monté, et je suis parti. »
Et je crois bien qu'elle a pleuré, mais je suis pas sûr d'avoir envie de parler du dernier baiser plein de larmes... C'est un peu réducteur, mais c'est un peu ça quand même, et non, je n'en suis pas très fier.
« Mais le truc c'est que je crois bien comprendre qu'elle a été blessée avant par quelqu'un et qu'elle refuse de se lancer à cause de ça... Du coup, je m'en veux de pas me montrer plus compréhensif en quelque sorte, mais... Sincèrement, j'en peux plus... »
J'ai presque envie de me répondre à moi-même "pauvre petite nature" là... Achevez-moi...
« Enfin voilà... D'un côté, j'arrive pas à supporter l'idée de la voir me repousser encore, mais de l'autre, je suis pas forcément plus serein à l'idée de plus pouvoir du tout l'approcher... »
La toucher. Sentir son parfum. L'attraction physique est forte, mais il n'y a même pas que ça. J'ai beau faire comme si de rien n'était depuis des années, on se côtoie à chapeaux et binocles et permanence, et je sais comme elle peut être futée. Je dois me faire violence pour pas boire ses paroles quand on est là-bas, ou ne pas me lancer dans un débat avec elle et elle seule non plus. Au final, à part le fait qu'elle me rejette à chaque fois, je suis pas sûr qu'il y ait grand chose que je n'apprécie pas chez elle, et malgré ma décision, je sais pas si j'arriverai un jour à l'oublier - je suis même pas vraiment sûr d'en avoir envie, au fond.
– the best –
- InvitéInvité
Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Mar 17 Jan 2017 - 22:17
The day after the full moon
I've run all night long. I woke up naked in the snow. And I'm so tired. What shall I expect from you?
ft. Everleigh Calgarry & Adrian O'Connor
La seule autre chose que j’aurais éventuellement pu faire si je n’avais pas été en compagnie d’Adrian, ça aurait été d’aller prendre une douche bien chaude et ensuite, d’aller dormir une paire d’heure avant mon cours de l’après-midi. Mais c’était tout, et il n’avait pas besoin de le savoir. Quand bien même il m’aurait posé la question, je lui aurais répondu que j’avais passé la soirée et la nuit à Norwich avec des amis d’université. Il n’aurait eu aucune possibilité de vérifier. Bonne idée, si on me pose des questions… songeai-je. Et voilà…. J’avais trouvé mon bobard sans même y réfléchir réellement. Un bobard tout à fait possible : une soirée avec des amis, trop arrosée, j’étais restée là bas, préférant ne pas me risquer à utiliser la magie pour revenir… Et j’avais attendu d’avoir dessaoulé pour revenir à l’université. Que oui, je savais que c’était mal, que c’était donner un mauvais exemple, et que c’était pour cela que je n’avais pas assuré mes cours du matin. Mais, clairement, ce n’était pas Adrian qui allait me poser des questions. Le jeune homme me connaissait trop bien maintenant… Depuis plus de quinze ans.
De fait, Adrian ne tarda pas à m’expliquer ce qui le perturbait. Comme je l’avais compris, il s’agissait d’une fille. Bon… Il aurait pu s’agir d’un garçon, ça aurait été pareil pour moi, mais c’était une fille. J’aimais autant, ne sachant pas ce que j’aurais pu lui donner comme conseil. Car je me connaissais… Je savais que j’allais le conseiller sur quoi faire. Je haussai un sourcil lorsqu’il m’expliqua qu’il ne la voyait que certaines nuits, et que ça faisait un moment que ça durait. Néanmoins, je n’essayais pas de l’interrompre, préférant le laisser parler de crainte qu’il ne s’arrête subitement et n’en profite pour dévier la conversation. La suite ne manqua pas de me surprendre. A priori, c’était la jeune fille qui le repoussait tous les matins. J’esquissai un petit sourire avant de lâcher une taquinerie que je fus bien incapable de retenir : « Pourtant, tu n’es pas laid ! Tu es un charmant petit brun ! » fis-je sur l’air d’une des chansons de la Reine des Neiges. Bon… J’avais peut-être un peu trop regardé ce dessin animé avec les enfants de Killian. Blasée, je fermai les yeux un instant en poussant un petit soupir. J’étais irrécupérable. Bon, l’avantage, c’était que je pouvais mettre ça, réellement, sur une soirée trop arrosée la veille.
Heureusement, il ne tarda pas à enchainer, comme si je n’avais rien dit. Parler semblait lui faire du bien, et il avait étonnamment beaucoup de choses à dire pour quelqu’un qui ne voulait pas parler, ni m’embêter. Je portai ma tasse de thé à mes lèvres pour dissimuler mon sourire qui aurait pu être très mal interprété s’il l’avait vu. D’un côté, je pouvais comprendre sa réaction à lui, de l’autre, sa réaction à elle. Je n’avais pas la moindre idée de pourquoi cette jeune fille sans nom le repoussait sans cesse au matin. Sans doute, effectivement, avait-elle souffert. Il n’y avait, sinon, aucune raison. Je connaissais Adrian. C’était quelqu’un de bien. Je me demandais, néanmoins, depuis combien de temps cette histoire durait. « Ca fait combien de temps, tout ça ? » finis-je par demander, lorsqu’il a vraisemblablement terminé son discours.
« Tu me dis que tu penses qu’elle a été blessée. Donc, elle doit avoir peur de souffrir à nouveau. Te montrer patient peut aider. Mais si ça fait longtemps, comme tu dis, au bout d’un moment, la patience ne sert plus à rien. » Si j’étais à la place de la jeune fille, je me demandais si je n’aurais pas fini par craquer, sous la pression. Elle devait avoir un sacré tempérament pour refuser à ce point de se lancer dans une relation amoureuse. Ou alors, elle devait avoir subi quelque chose qui la privait de toute confiance en l’autre sexe. « Si tu ne peux ni être sans elle, ni être avec elle, il ne reste qu’une solution, Adrian. » Je n’en revenais pas moi-même de ce que j’allais lui proposer, mais c’était, peut-être la seule solution à son problème : « Essaye de te rapprocher d’une autre fille. Vois comment tu te sens. Vois comment elle réagit. Tu seras fixé. Tu sauras si tu tiens vraiment à elle, et si, malgré ses fuites permanentes, elle ressent quelque chose pour toi. Bien entendu, ça peut être à double sens : elle peut se convaincre qu’elle a eu raison, et se braquer encore plus, ou alors… » Je haussai les épaules, laissant ma phrase en suspens et ajoutai : « Même toi, ça te permettra de savoir où tu en es vis-à-vis d’elle. Si tu as vraiment envie d’être avec elle, ou si tu te sens, finalement, mieux sans cette relation bancale. »
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
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» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
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» particularité : aucune mais cherche à apprendre l'occlumancie
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Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Jeu 19 Jan 2017 - 12:00
The day after the full moon
13.01.2017 • Grand Hall • ft. Everleigh Calgarry
Je ne pose pas de question, mais c'est pas l'envie qui manque. Ce n'est pas vraiment le genre de ma belle-soeur de manquer à ses obligations de professeur, mais je sais bien qu'elle trouvera une parade si elle n'a pas envie de répondre à mes interrogations, et je n'ai aucune envie de la braquer. Je ne dis pas que je ne glisserai pas un mot à un moment de notre conversation qui puisse laisser entrevoir mes doutes, mais pour l'heure, ça n'est pas le sujet. Et à vrai dire, je ne sais pas ce que je préfère dans l'histoire, aborder ce sujet peut-être tabou pour elle, ou parler de mes déboires. Hum... Entre la peste et le choléra...
« Pourtant, tu n’es pas laid ! Tu es un charmant petit brun !
- Pas si petit que ça ! »
Je lui ai répondu en riant, la seconde de surprise passée. Everleigh a fermé les yeux et lâché un soupir, n'assumant visiblement pas complètement son trait d'humour - la référence m'échappe, mais ça n'a pas grande importance. Ca a au moins le mérite de me détendre un peu, même si je suis loin d'être parfaitement serein. Et j'ai poursuivi mon exposé de la situation, pour le coup, pas vraiment très fier de la situation dans laquelle je me suis fourré, un peu malgré moi cependant.
« Ca fait combien de temps, tout ça ? »
Nouveau soupir de ma part, parce que ça non plus, ça ne donne sans doute pas une image très reluisante.
« Plusieurs années, maintenant... »
Je vais éviter de préciser exactement combien d'années, mois, jours, se sont écoulés depuis notre première réelle rencontre, j'aurais l'air un peu psychopathe, je crois. Je suis un cas désespéré, hein ? Je secoue la tête, dépité. Peut-être que j'aurais dû dire stop bien avant... Mais j'en étais juste incapable, j'avais toujours un peu d'espoir, je crois. Je crois même que, malgré tout, j'en ai toujours un peu encore.
« Tu me dis que tu penses qu’elle a été blessée. Donc, elle doit avoir peur de souffrir à nouveau. Te montrer patient peut aider. Mais si ça fait longtemps, comme tu dis, au bout d’un moment, la patience ne sert plus à rien. »
Je hoche tristement la tête. Ca, je l'ai bien compris. Et comme toute patience a ses limites, je crois qu'on est arrivés au bout de la mienne. Et j'ai pas vraiment pour habitude de m'entêter à me faire du mal. Le problème, c'est qu'en l'occurrence, il n'y a pas vraiment de bonne solution, parce que mes maigres options me font souffrir, d'une manière ou d'une autre.
« Si tu ne peux ni être sans elle, ni être avec elle, il ne reste qu’une solution, Adrian. »
Là, je suis tout ouïe, parce que, clairement, je ne vois pas vraiment où elle veut en venir. C'est plutôt dans mes habitudes, pourtant, de tenter de trouver des chemins détournés, des solutions non conventionnelles, mais sur ce coup-là, je ne la suis pas.
« Essaye de te rapprocher d’une autre fille. Vois comment tu te sens. Vois comment elle réagit. Tu seras fixé. Tu sauras si tu tiens vraiment à elle, et si, malgré ses fuites permanentes, elle ressent quelque chose pour toi. Bien entendu, ça peut être à double sens : elle peut se convaincre qu’elle a eu raison, et se braquer encore plus, ou alors…
- You gotta be kidding me... »
Cri du coeur, j'en reviens juste pas qu'elle me propose ça. Est-ce que j'y ai pensé ? A vrai dire, ça a bien dû m'effleurer l'esprit une fois ou deux, oui, d'autant que je ne suis pas resté complètement chaste toutes ces années non plus, mais... Mais sérieusement ? C'est de la manipulation, quelque part, et puis comme elle le souligne, c'est à double tranchant. Autant ça peut fonctionner, autant je peux perdre complètement le peu d'estime que Lynn peut encore m'accorder.
« Même toi, ça te permettra de savoir où tu en es vis-à-vis d’elle. Si tu as vraiment envie d’être avec elle, ou si tu te sens, finalement, mieux sans cette relation bancale.
- Ca, il y a peu de chances... »
C'est pas comme si j'avais pas déjà essayé un paquet de fois de faire abstraction d'elle, de m'intéresser à quelqu'un d'autre mais... systématiquement, je me retrouve à faire la comparaison, et c'est jamais vraiment en faveur de l'autre fille. Un instant, je reste songeur, avant de finalement reprendre la parole.
« C'est quitte ou double, en gros... »
Je sais pas si j'ai envie de prendre le risque de me faire haïr encore plus. D'un autre côté, au point où j'en suis, est-ce que c'est vraiment un si gros risque ? Comme le souligne ma belle-soeur : au moins je serai fixé. Même si je redoute un peu - beaucoup - le verdict final...
« Je sais pas si je suis prêt à prendre ce genre de risque... Pas vraiment envie de me faire haïr de l'une comme de l'autre... D'un autre côté, j'ai pas beaucoup mieux à proposer alors... »
C'est mon tour de hausser les épaules, perplexe.
« Faut que j'y réfléchisse... »
Je ferme pas complètement la porte sur cette idée mais elle ne m'enchante pas vraiment, clairement.
« Enfin merci de m'avoir écouté en tout cas... »
Parce que quoi que j'aie tenté de me soustraire à cette conversation au départ, ça fait quand même du bien de l'exposer, de ne pas tout garder pour moi. Ca m'empêchera pas de ressasser tout ça encore un bon moment, mais c'est tout de même un soulagement, d'autant plus qu'à aucun moment ma belle-soeur n'a émis de jugement sur mon comportement vis-à-vis de Ceilynn. Je suis pas vraiment un as quand il s'agit de relations sociales, sans pour autant être sociopathe, si bien que je me pose beaucoup de questions sur mes réactions face à la Lufkin. Je sais bien que je suis incapable d'être complètement rationnel face à elle, et peut-être que j'agis parfois de façon disproportionnée, inadaptée. Ca n'a pas l'air d'avoir choqué la prof de potions, cela dit, ce qui me rassure un peu, pour la peine. J'ai siroté un peu de mon thé, avant de reposer la tasse devant moi.
« Je devrais peut-être te laisser te reposer, tu as l'air crevée après cette nuit... Il faut croire que la pleine lune a vraiment un effet sur l'humeur et l'énergie des gens... »
Un regard entendu, je n'en dirais pas plus, mais j'ouvre la porte, si jamais elle ressent l'envie d'en parler. Ca reste au stade de doutes pour ce qui me concerne, mais ça aussi, ça fait des années que ça dure, alors je finirais peut-être par être fixé... Je forcerai pas davantage de confidence, cela dit, là aussi, je ne risquerais qu'une chose : la braquer. Et j'ai bien assez d'un pari plus qu'hasardeux avec Lynn, j'ai pas vraiment envie de me brouiller avec ma belle-soeur de surcroît.
« Pourtant, tu n’es pas laid ! Tu es un charmant petit brun !
- Pas si petit que ça ! »
Je lui ai répondu en riant, la seconde de surprise passée. Everleigh a fermé les yeux et lâché un soupir, n'assumant visiblement pas complètement son trait d'humour - la référence m'échappe, mais ça n'a pas grande importance. Ca a au moins le mérite de me détendre un peu, même si je suis loin d'être parfaitement serein. Et j'ai poursuivi mon exposé de la situation, pour le coup, pas vraiment très fier de la situation dans laquelle je me suis fourré, un peu malgré moi cependant.
« Ca fait combien de temps, tout ça ? »
Nouveau soupir de ma part, parce que ça non plus, ça ne donne sans doute pas une image très reluisante.
« Plusieurs années, maintenant... »
Je vais éviter de préciser exactement combien d'années, mois, jours, se sont écoulés depuis notre première réelle rencontre, j'aurais l'air un peu psychopathe, je crois. Je suis un cas désespéré, hein ? Je secoue la tête, dépité. Peut-être que j'aurais dû dire stop bien avant... Mais j'en étais juste incapable, j'avais toujours un peu d'espoir, je crois. Je crois même que, malgré tout, j'en ai toujours un peu encore.
« Tu me dis que tu penses qu’elle a été blessée. Donc, elle doit avoir peur de souffrir à nouveau. Te montrer patient peut aider. Mais si ça fait longtemps, comme tu dis, au bout d’un moment, la patience ne sert plus à rien. »
Je hoche tristement la tête. Ca, je l'ai bien compris. Et comme toute patience a ses limites, je crois qu'on est arrivés au bout de la mienne. Et j'ai pas vraiment pour habitude de m'entêter à me faire du mal. Le problème, c'est qu'en l'occurrence, il n'y a pas vraiment de bonne solution, parce que mes maigres options me font souffrir, d'une manière ou d'une autre.
« Si tu ne peux ni être sans elle, ni être avec elle, il ne reste qu’une solution, Adrian. »
Là, je suis tout ouïe, parce que, clairement, je ne vois pas vraiment où elle veut en venir. C'est plutôt dans mes habitudes, pourtant, de tenter de trouver des chemins détournés, des solutions non conventionnelles, mais sur ce coup-là, je ne la suis pas.
« Essaye de te rapprocher d’une autre fille. Vois comment tu te sens. Vois comment elle réagit. Tu seras fixé. Tu sauras si tu tiens vraiment à elle, et si, malgré ses fuites permanentes, elle ressent quelque chose pour toi. Bien entendu, ça peut être à double sens : elle peut se convaincre qu’elle a eu raison, et se braquer encore plus, ou alors…
- You gotta be kidding me... »
Cri du coeur, j'en reviens juste pas qu'elle me propose ça. Est-ce que j'y ai pensé ? A vrai dire, ça a bien dû m'effleurer l'esprit une fois ou deux, oui, d'autant que je ne suis pas resté complètement chaste toutes ces années non plus, mais... Mais sérieusement ? C'est de la manipulation, quelque part, et puis comme elle le souligne, c'est à double tranchant. Autant ça peut fonctionner, autant je peux perdre complètement le peu d'estime que Lynn peut encore m'accorder.
« Même toi, ça te permettra de savoir où tu en es vis-à-vis d’elle. Si tu as vraiment envie d’être avec elle, ou si tu te sens, finalement, mieux sans cette relation bancale.
- Ca, il y a peu de chances... »
C'est pas comme si j'avais pas déjà essayé un paquet de fois de faire abstraction d'elle, de m'intéresser à quelqu'un d'autre mais... systématiquement, je me retrouve à faire la comparaison, et c'est jamais vraiment en faveur de l'autre fille. Un instant, je reste songeur, avant de finalement reprendre la parole.
« C'est quitte ou double, en gros... »
Je sais pas si j'ai envie de prendre le risque de me faire haïr encore plus. D'un autre côté, au point où j'en suis, est-ce que c'est vraiment un si gros risque ? Comme le souligne ma belle-soeur : au moins je serai fixé. Même si je redoute un peu - beaucoup - le verdict final...
« Je sais pas si je suis prêt à prendre ce genre de risque... Pas vraiment envie de me faire haïr de l'une comme de l'autre... D'un autre côté, j'ai pas beaucoup mieux à proposer alors... »
C'est mon tour de hausser les épaules, perplexe.
« Faut que j'y réfléchisse... »
Je ferme pas complètement la porte sur cette idée mais elle ne m'enchante pas vraiment, clairement.
« Enfin merci de m'avoir écouté en tout cas... »
Parce que quoi que j'aie tenté de me soustraire à cette conversation au départ, ça fait quand même du bien de l'exposer, de ne pas tout garder pour moi. Ca m'empêchera pas de ressasser tout ça encore un bon moment, mais c'est tout de même un soulagement, d'autant plus qu'à aucun moment ma belle-soeur n'a émis de jugement sur mon comportement vis-à-vis de Ceilynn. Je suis pas vraiment un as quand il s'agit de relations sociales, sans pour autant être sociopathe, si bien que je me pose beaucoup de questions sur mes réactions face à la Lufkin. Je sais bien que je suis incapable d'être complètement rationnel face à elle, et peut-être que j'agis parfois de façon disproportionnée, inadaptée. Ca n'a pas l'air d'avoir choqué la prof de potions, cela dit, ce qui me rassure un peu, pour la peine. J'ai siroté un peu de mon thé, avant de reposer la tasse devant moi.
« Je devrais peut-être te laisser te reposer, tu as l'air crevée après cette nuit... Il faut croire que la pleine lune a vraiment un effet sur l'humeur et l'énergie des gens... »
Un regard entendu, je n'en dirais pas plus, mais j'ouvre la porte, si jamais elle ressent l'envie d'en parler. Ca reste au stade de doutes pour ce qui me concerne, mais ça aussi, ça fait des années que ça dure, alors je finirais peut-être par être fixé... Je forcerai pas davantage de confidence, cela dit, là aussi, je ne risquerais qu'une chose : la braquer. Et j'ai bien assez d'un pari plus qu'hasardeux avec Lynn, j'ai pas vraiment envie de me brouiller avec ma belle-soeur de surcroît.
– the best –
- InvitéInvité
Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Mar 24 Jan 2017 - 11:46
The day after the full moon
I've run all night long. I woke up naked in the snow. And I'm so tired. What shall I expect from you?
ft. Everleigh Calgarry & Adrian O'Connor
Visiblement, Adrian n’avait pas saisi la référence. Je ne savais trop si je devais en être soulagée ou vexée. Après tout, les enfants de son demi-frère, il les voyait régulièrement, lui aussi… Il devait bien connaître certains dessins animés, quand même ! Ou bien j’étais la seule à m’adonner à cette activité lorsque je les recevais chez moi pour que Killian et Caem puissent passer un moment en amoureux ? Cette idée me mit étrangement mal à l’aise, comme si cela signifiait que je compensais le manque de n’avoir pas d’enfant en étant une tante plus qu’impliquée. Peut-être un peu trop ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais, clairement, ce n’était pas le moment d’y penser. Je pourrais le faire ce soir, quand je serais seule, quand je n’aurais pas besoin de donner le change.
Heureusement, notre sujet de conversation était à mille lieues de mes problèmes personnels, et il me fut assez facile d’y revenir et de me concentrer là-dessus. Clairement, il me semblait important que j’essaye d’aider mon beau frère à se sortir de cette désastreuse situation, même s’il semblait un peu sceptique. « Tu sais Adrian, quand nous étions jeunes, avec Killian, j’avais l’habitude de me faire passer pour elle, pour essayer de lui faire rencontrer un garçon, auquel je donnais rendez-vous à la tour d’astronomie. Et à Killian, je lui donnais aussi rendez-vous là haut, mais normalement, avec moi. » Je planquai mon sourire derrière ma main, amusée par ce souvenir. C’était, clairement, le genre d’insouciance qui me manquait. Vraiment. Mais ça avait cessé, quand j’avais eu quinze ans et que je m’étais fait mordre. Je ne pouvais plus me faire passer pour elle, d’autant que, comme je refusais à l’époque de lui dire ce qui m’était arrivé, je l’évitais le plus possible. Je secouai la tête, reprenant mon sérieux. « Tout ça pour dire que non, je ne me moque pas de toi. Ca peut être une solution. A double tranchant, comme je te le disais. Mais ça serait révélateur. Ca fait plusieurs années que ça dure, et tu ne peux, clairement, pas continuer comme ça. Ca commence visiblement déjà à te bouffer… »
Je haussai un sourcil lorsqu’il me répliqua qu’il y avait peu de chances que ça lui révèle qu’il était mieux sans elle. Avait-il déjà testé ? Ou craignait-il justement de découvrir qu’il était mieux sans cette jeune fille mystérieuse ? Je n’en avais pas la moindre idée, mais je savais que cela ne me concernait pas. En tout cas, l’idée semblait faire son chemin dans son esprit, puisqu’il ne tarda pas à envisager de la mettre en place. « Tu peux être honnête avec la fille en question. Peut-être y en a-t-il d’autres qui ont le même problème que toi. Et tu lui rendrais service aussi… Tu aurais ainsi la possibilité de faire semblant en public, que la fille soit là ou pas, c’est pareil. A partir du moment où il y a quelqu’un, ça peut lui remonter aux oreilles, sans avoir besoin de rien jouer lorsque vous n’êtes que tous les deux. » Non mais… Qu’est-ce que j’étais entrain de proposer moi, là ? Je me demandais ce que Killian en penserait si elle entendait ça. Je secouai légèrement la tête, avant d’étouffer un bâillement alors qu’Adrian me répondait qu’il allait y réfléchir et me remerciai de l’avoir écouté. « Mais de rien, c’est normal. » répondis-je avant d’étouffer un nouveau bâillement qu’il ne manqua, cette fois, pas de remarquer. Et merde… Autant pour la discrétion… « Hum… Oui, en effet. Des amis que je n’avais plus vus depuis mes années à Hungcalf m’ont invitée hier soir chez eux à Norwich. Et… Nous avons bien fêté nos retrouvailles. » Pipeau, pipeau, pipeau… Ca sonnait, clairement, mieux dans ma tête…
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
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» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
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Options facultatives
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» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune mais cherche à apprendre l'occlumancie
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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: [LIBRE] The day after the full moon ¤ 13 janvier 2017
Lun 30 Jan 2017 - 20:57
The day after the full moon
13.01.2017 • Grand Hall • ft. Everleigh Calgarry
Et non, je n'ai pas saisi la référence, mais avec mes petits neveux et nièces, j'ai plus l'habitude de jouer au petit sorcier, de voler, que de regarder des films moldus. J'ai rien contre, mais je n'ai pas le réflexe, c'est tout. Pas l'habitude. Pas l'habitude non plus de m'étaler sur mes petits problèmes sentimentaux, mais il y a des exceptions à toutes les règles, manifestement...
« Tu sais Adrian, quand nous étions jeunes, avec Killian, j’avais l’habitude de me faire passer pour elle, pour essayer de lui faire rencontrer un garçon, auquel je donnais rendez-vous à la tour d’astronomie. Et à Killian, je lui donnais aussi rendez-vous là haut, mais normalement, avec moi.
- Sérieux ? Et ça finissait comment tout ça ? »
Parce que de ce que je vois de ma belle-soeur, de sa jumelle, je suis à peu près certain qu'elle n'était pas du genre à se laisser faire si elle n'en avait pas envie. Ou alors elle a vraiment bien changé.
« Rassure-moi, ça s'est pas passé comme ça pour Caem, si ? »
Je noie le poisson ? Nooon... Si peu. Ca marche pas vraiment, cependant, puisque ma belle-soeur rebondit presque aussitôt.
« Tout ça pour dire que non, je ne me moque pas de toi. Ca peut être une solution. A double tranchant, comme je te le disais. Mais ça serait révélateur. Ca fait plusieurs années que ça dure, et tu ne peux, clairement, pas continuer comme ça. Ca commence visiblement déjà à te bouffer… »
Je hoche tristement la tête : c'est le cas de le dire, oui. Etre sans elle, c'est à peu près mon quotidien, le reste ne constitue que des exceptions quand elle en a décidé ainsi, et tenter d'être avec quelqu'un d'autre... J'ai déjà eu quelques petites histoires entre temps - il faut dire que ça fait tellement longtemps... - mais ça ne change rien : personne d'autre n'est elle. Si je devais vraiment faire une croix sur elle à l'avenir, je crois que ça me prendrait un temps fou...
« Tu peux être honnête avec la fille en question.
- Je me vois difficilement faire autrement... »
Impossible. Faire souffrir quelqu'un qui n'a rien demandé, hors de question. Encore moins alors qu'il n'y a aucune certitude pour que j'obtienne un résultat positif.
« Peut-être y en a-t-il d’autres qui ont le même problème que toi. Et tu lui rendrais service aussi… Tu aurais ainsi la possibilité de faire semblant en public, que la fille soit là ou pas, c’est pareil. A partir du moment où il y a quelqu’un, ça peut lui remonter aux oreilles, sans avoir besoin de rien jouer lorsque vous n’êtes que tous les deux. »
Ca fait son petit bonhomme de chemin, ça, parce qu'un visage s'impose à mon esprit, même si je ne vois pas trop comment je pourrais la convaincre de rentrer dans ce petit jeu. Elle va me prendre pour un taré, c'est à peu près la seule réflexion qui me vient en réponse à tout ça. Mais est-ce que j'ai vraiment une meilleure solution ? J'aurais pas la réponse tout de suite, et vu l'air fatigué de la prof face à moi, je songe sérieusement à la laisser tranquille. Je m'apprête donc à me lever, dans le but de prendre congé. Et d'aller courir, ce qui était mon idée première, en réalité.
« Mais de rien, c’est normal. »
Un nouveau bâillement réprimé.
« Hum… Oui, en effet. Des amis que je n’avais plus vus depuis mes années à Hungcalf m’ont invitée hier soir chez eux à Norwich. Et… Nous avons bien fêté nos retrouvailles.
- Mmmh... mmmh... »
T'entends le doute dans ma voix ? Tu le vois dans mon attitude ? Parce que je te crois pas une seule seconde. Mais je dis rien, je me contente d'un petit sourire en coin, hésitant à la prendre dans mes bras, mais conscient que ça représenterait une intrusion dans son espace vital.
« Repose-toi bien, Ever. »
Un dernier signe de la main, et je la laisse tranquille, parti pour aller fouler les jardins, et réfléchir longuement à tout ça.
« Tu sais Adrian, quand nous étions jeunes, avec Killian, j’avais l’habitude de me faire passer pour elle, pour essayer de lui faire rencontrer un garçon, auquel je donnais rendez-vous à la tour d’astronomie. Et à Killian, je lui donnais aussi rendez-vous là haut, mais normalement, avec moi.
- Sérieux ? Et ça finissait comment tout ça ? »
Parce que de ce que je vois de ma belle-soeur, de sa jumelle, je suis à peu près certain qu'elle n'était pas du genre à se laisser faire si elle n'en avait pas envie. Ou alors elle a vraiment bien changé.
« Rassure-moi, ça s'est pas passé comme ça pour Caem, si ? »
Je noie le poisson ? Nooon... Si peu. Ca marche pas vraiment, cependant, puisque ma belle-soeur rebondit presque aussitôt.
« Tout ça pour dire que non, je ne me moque pas de toi. Ca peut être une solution. A double tranchant, comme je te le disais. Mais ça serait révélateur. Ca fait plusieurs années que ça dure, et tu ne peux, clairement, pas continuer comme ça. Ca commence visiblement déjà à te bouffer… »
Je hoche tristement la tête : c'est le cas de le dire, oui. Etre sans elle, c'est à peu près mon quotidien, le reste ne constitue que des exceptions quand elle en a décidé ainsi, et tenter d'être avec quelqu'un d'autre... J'ai déjà eu quelques petites histoires entre temps - il faut dire que ça fait tellement longtemps... - mais ça ne change rien : personne d'autre n'est elle. Si je devais vraiment faire une croix sur elle à l'avenir, je crois que ça me prendrait un temps fou...
« Tu peux être honnête avec la fille en question.
- Je me vois difficilement faire autrement... »
Impossible. Faire souffrir quelqu'un qui n'a rien demandé, hors de question. Encore moins alors qu'il n'y a aucune certitude pour que j'obtienne un résultat positif.
« Peut-être y en a-t-il d’autres qui ont le même problème que toi. Et tu lui rendrais service aussi… Tu aurais ainsi la possibilité de faire semblant en public, que la fille soit là ou pas, c’est pareil. A partir du moment où il y a quelqu’un, ça peut lui remonter aux oreilles, sans avoir besoin de rien jouer lorsque vous n’êtes que tous les deux. »
Ca fait son petit bonhomme de chemin, ça, parce qu'un visage s'impose à mon esprit, même si je ne vois pas trop comment je pourrais la convaincre de rentrer dans ce petit jeu. Elle va me prendre pour un taré, c'est à peu près la seule réflexion qui me vient en réponse à tout ça. Mais est-ce que j'ai vraiment une meilleure solution ? J'aurais pas la réponse tout de suite, et vu l'air fatigué de la prof face à moi, je songe sérieusement à la laisser tranquille. Je m'apprête donc à me lever, dans le but de prendre congé. Et d'aller courir, ce qui était mon idée première, en réalité.
« Mais de rien, c’est normal. »
Un nouveau bâillement réprimé.
« Hum… Oui, en effet. Des amis que je n’avais plus vus depuis mes années à Hungcalf m’ont invitée hier soir chez eux à Norwich. Et… Nous avons bien fêté nos retrouvailles.
- Mmmh... mmmh... »
T'entends le doute dans ma voix ? Tu le vois dans mon attitude ? Parce que je te crois pas une seule seconde. Mais je dis rien, je me contente d'un petit sourire en coin, hésitant à la prendre dans mes bras, mais conscient que ça représenterait une intrusion dans son espace vital.
« Repose-toi bien, Ever. »
Un dernier signe de la main, et je la laisse tranquille, parti pour aller fouler les jardins, et réfléchir longuement à tout ça.
– the best –
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