- InvitéInvité
ÅSMIGAN - meet you again and i've missed you so much
Dim 2 Avr 2017 - 12:20
De façon générale, tu es une créature nocturne, Morrigan. La quasi-totalité de tes cours doivent se dérouler de nuit, ce qui semble plutôt logique, et de ce fait tu vis suivant un rythme relativement décalé. Le week-end, ça rentre à peu près dans l’ordre mais en semaine, tu dors généralement du lever du soleil jusqu’à midi. De ce fait, tu te ballades souvent dans le domaine pendant que tout le monde dort. Ou plutôt pendant que tout le monde est censé dormir, parce qu’il n’est pas rare que tu croises quelques élèves ou des collègues.
Mais eux, ne savent pas qu’ils te croisent parce que ces escapades nocturnes, tu les effectues la plupart du temps sous ta forme animale. Eux, ils ne voient passer qu’un énième animal de compagnie appartenant sans doute à un élève ou même un professeur. Ainsi, tu es tranquille. Ainsi, tu as la paix.
Présentement représentée sous ta forme féline au pelage immaculée, tu erres nonchalamment dans le hall d’Hungcalf, attendant le passage d’un énième élève enfreignant le règlement pour sortir dans le parc. Non, t’es pas la genre de professeur à coller les élèves qui sortent en pleine nuit parce que tu faisais la même chose à l’époque et que tu sais à quel point les lieux peuvent être magnifiques et apaisants quand ils ne regorgent pas de monde.
En voilà enfin un, qui revient du parc justement, et tu en profites pour te faufiler agilement entre ses jambes pour sortir à ton tour. L’air est frais mais clément, la nuit claire, aucun souffle de vent ne vient troubler les feuilles qui poussent timidement sur les arbres à nouveau pour l’arrivée du printemps. On dirait presque que le temps s’est arrêté, et alors tu gambades presque gaiement dans l’herbe neuve après l’hiver. Tu as toujours apprécié évoluer sous ta forme animale, petite et discrète malgré ton pelage d’un blanc étonnant et tes yeux toujours aussi bleus. Une fois devenue chatte, tu te sens libérée de tes mouvements, et non plus entravée par des vêtements ou des codes sociaux. Une fois devenue chatte, tu retrouves de cette liberté grisante et délicieuse que tu as connue il y a presque vingt ans dans une province perdue de la Norvège.
Pourtant, de manière générale, tu évites de trop penser à eux. A lui. Parce qu’il est marié maintenant, qu’il fait sa vie, que tu as la tienne, et que visiblement vous n’étiez pas fait pour demeurer côte à côte. Cela te rend triste, nostalgique, alors tu préfères rejeter ces pensées, ces souvenirs. Ces rêves éteints.
Sans que tu ne t’en rendes compte, tes pattes t’ont menées non loin de la forêt et tu t’apprêtes à faire demi-tour lorsque tu te figes soudainement. Tes oreilles minuscules se redressent et tes moustaches s’éveillent tandis que tes iris se resserrent pour scruter l’orée de la forêt. Aux aguets, tu jurerais avoir entendu quelque chose. Pas grand-chose, un bruissement. Certes, il n’y a pas de vent mais les lieux regorgent d’animaux que tu connais plus ou moins. Pourtant, il y a autre chose. Parce que cela s’ajoute à une impression que tu as régulièrement depuis quelques jours. Le sentiment d’être observée, épiée. Traquée. Tu n’es pas du genre à avoir ce genre de pensée paranoïaque, Morrigan, alors cela t’inquiète d’autant plus.
Tes yeux scrutent longuement la forêt alors que, c’est le cas de le dire, tu ne bouges pas d’un poil. Aurais-tu rêvé ? Serait-ce ton imagination ? Sans doute, c’est ce que tu aurais pensé si tu étais « normale ». Mais il y a quelque chose d’autre, plus fort encore que le simple instinct animal que tu possèdes. L’expérience, bien que réduite, de la vie sauvage. Savoir qu’un bruissement au milieu du silence n’est jamais anodin. Alors qu’importe ce qui t’attends, tu te remets finalement en mouvement pour pénétrer dans la forêt sombre, reniflant doucement et précautionneusement les odeurs qui t’entourent et t’assaillent.
Åsmigan
I thought I would never see you again, i'm glad i was wrong
Mais eux, ne savent pas qu’ils te croisent parce que ces escapades nocturnes, tu les effectues la plupart du temps sous ta forme animale. Eux, ils ne voient passer qu’un énième animal de compagnie appartenant sans doute à un élève ou même un professeur. Ainsi, tu es tranquille. Ainsi, tu as la paix.
Présentement représentée sous ta forme féline au pelage immaculée, tu erres nonchalamment dans le hall d’Hungcalf, attendant le passage d’un énième élève enfreignant le règlement pour sortir dans le parc. Non, t’es pas la genre de professeur à coller les élèves qui sortent en pleine nuit parce que tu faisais la même chose à l’époque et que tu sais à quel point les lieux peuvent être magnifiques et apaisants quand ils ne regorgent pas de monde.
En voilà enfin un, qui revient du parc justement, et tu en profites pour te faufiler agilement entre ses jambes pour sortir à ton tour. L’air est frais mais clément, la nuit claire, aucun souffle de vent ne vient troubler les feuilles qui poussent timidement sur les arbres à nouveau pour l’arrivée du printemps. On dirait presque que le temps s’est arrêté, et alors tu gambades presque gaiement dans l’herbe neuve après l’hiver. Tu as toujours apprécié évoluer sous ta forme animale, petite et discrète malgré ton pelage d’un blanc étonnant et tes yeux toujours aussi bleus. Une fois devenue chatte, tu te sens libérée de tes mouvements, et non plus entravée par des vêtements ou des codes sociaux. Une fois devenue chatte, tu retrouves de cette liberté grisante et délicieuse que tu as connue il y a presque vingt ans dans une province perdue de la Norvège.
Pourtant, de manière générale, tu évites de trop penser à eux. A lui. Parce qu’il est marié maintenant, qu’il fait sa vie, que tu as la tienne, et que visiblement vous n’étiez pas fait pour demeurer côte à côte. Cela te rend triste, nostalgique, alors tu préfères rejeter ces pensées, ces souvenirs. Ces rêves éteints.
Sans que tu ne t’en rendes compte, tes pattes t’ont menées non loin de la forêt et tu t’apprêtes à faire demi-tour lorsque tu te figes soudainement. Tes oreilles minuscules se redressent et tes moustaches s’éveillent tandis que tes iris se resserrent pour scruter l’orée de la forêt. Aux aguets, tu jurerais avoir entendu quelque chose. Pas grand-chose, un bruissement. Certes, il n’y a pas de vent mais les lieux regorgent d’animaux que tu connais plus ou moins. Pourtant, il y a autre chose. Parce que cela s’ajoute à une impression que tu as régulièrement depuis quelques jours. Le sentiment d’être observée, épiée. Traquée. Tu n’es pas du genre à avoir ce genre de pensée paranoïaque, Morrigan, alors cela t’inquiète d’autant plus.
Tes yeux scrutent longuement la forêt alors que, c’est le cas de le dire, tu ne bouges pas d’un poil. Aurais-tu rêvé ? Serait-ce ton imagination ? Sans doute, c’est ce que tu aurais pensé si tu étais « normale ». Mais il y a quelque chose d’autre, plus fort encore que le simple instinct animal que tu possèdes. L’expérience, bien que réduite, de la vie sauvage. Savoir qu’un bruissement au milieu du silence n’est jamais anodin. Alors qu’importe ce qui t’attends, tu te remets finalement en mouvement pour pénétrer dans la forêt sombre, reniflant doucement et précautionneusement les odeurs qui t’entourent et t’assaillent.
- InvitéInvité
Re: ÅSMIGAN - meet you again and i've missed you so much
Dim 2 Avr 2017 - 15:46
Meet you again and i've missed you so much
“I may not always love you but as lons as there are stars above you. You never need to doubt it. I'll make you so sure about it."
L
a vie semblait être réellement si différente dans ce monde qu’il ne connaissait qu’au travers des récits qu’il avait entendu de Morrigan… Il y a dix sept ans. Le vent soufflait parmi les branches des arbres. Dans l’écho de la verdure, les hululements des chouettes se mêlaient aux chants incessants des crickets. L’imposante et lourde patte velue grondait contre le sol. Perdu au coeur de l’obscurité, la vie semblait soudain se mettre en pause sur le passage de l’imposant loup gris. Åsmund Dagmar Hálfdanarson. L’animagus n’avait que rarement repris sa forme humaine depuis son départ du village au cœur de la Norvège. Il attendait patiemment et observait depuis plusieurs jours, la piste qu’il avait suivie depuis son arrivée en Ecosse l’avait menée droit à la ville de Inverness. Le pelage grisonnant recouvert de croûtes de sang, les plaies peinant à suivre une cicatrisation correcte et offrant de nouvelles cicatrices à l’Ølvarien. Le norvégien n’avait voulu reprendre sa forme humaine. La journée, il restait en lisière d’un bosquet ou d’une foret à l’abris de la verdure. A la nuit tombée, il suivait cette odeur qu’il reconnaissait parmi des milliers. Son odeur, l’odeur de son étrangère…
Une première goutte s’éclatait avec douceur au sommet de son énorme tête poilue. Elle coulait lentement entre ses yeux et disparaissait le long de son museau. Son odeur, elle était toujours plus forte depuis plusieurs jours et tandis qu’il observait le passage bien à l’abri des regards. Il réfléchissait. Comment se rendre à l’intérieur de l’enceinte sous sa forme animale sans prendre le risque de se faire voir par l’un de ces humains utilisant la magie de Loki. A la nuit tombée, il s’approchait de la lisière de la forêt. Il observait silencieusement, il réfléchissait et finalement il apercevait celle qui était l’objet de toutes ses convoitises depuis dix sept années.
Åsmund était silencieux, il l’observait cette chatte blanche se déplacer avec douceur. Une nuit, deux nuits, trois nuits. Le norvégien suivait sa progression en restant à l’abri de ces arbres. La lisière de cette verdure qui le séparait encore de son clan loin de toute civilisation. Elle suivait presque le même parcours chaque soir, à moins qu’il n’anticipe simplement ses déplacements et chaque fois, l’Ølvarien approche toujours plus sans se faire repérer par ses sens aigus de chatte. Ce soir, il était plus près qu’à son habitude. Il grognait doucement entre ses babines lorsqu’une nouvelle goutte d’eau glacée s’écrasait sur le bout de son museau. Morrigan s’approchait terriblement et lui, instinctivement, lentement, il reculait. A nouveau, il s’enfonçait dans la forêt.
Immobiles. Ils s’étaient immobilisés, les deux. Dans l’obscurité, il l’observait doucement et restait immobile lorsqu’elle pénétrait à l’intérieur de la sombre forêt. L’Ølvarien n’avait jamais été si proche d’elle depuis son départ du village réduit en cendres. Son corps refusait de se mouvoir, il se mit soudainement à grogner de plus en plus fort en l’observant devenir toujours plus proche de lui. Le pelage sale, recouvert de sang séchés et les croûtes peinant la cicatrisation de ses blessures depuis son départ. Åsmund aboyait. Il aboyait reculant lentement espérant qu’elle prenne la fuite dans la direction opposée. Le norvégien lui signalait un danger dans l’espoir de la faire fuir. Les yeux bleus perçants, il relevait son imposante tête et hurlait avant de faire volte face. Il disparaissait lourdement au pas de course dans la direction opposée.
La respiration roule et grognant à chacune des branches qui s’accrochaient dans son pelage. Åsmund bondissait par-dessus les troncs d’arbres morts, il se faufilait à toute vitesse parmi les souches. Il franchissait les ruisseaux d’un pas si lourd qu’il envoyait l’eau dans d’imposantes giclées. Au dessus de lui, le dragon miniature Guylden battait des ailes à toute vitesse en esquivant les branches d’arbres. Il envoyait des flammes carbonisant les amas de branches mortes. La course folle débouchait sur une clairière éclairée par la lune. Une cinquantaine, puis une centaine de mètres avant qu’il ne s’arrête de courir reprenant sa forme humaine dans un saut.
Le norvégien plantait lourdement ses pieds dans la terre, la cage thoracique folle et le cœur battant la chamade dans une grimace de douleur. La douleur qui le traversait était si intense. Il ne se rappelait plus depuis quand il était sous cette forme lupine. La respiration lente, lourde. Le blond se retournait doucement laissant apparaître son visage cerné par la fatigue, sale et recouvert de sang. Une cicatrice scintillante dans le reflet de la lune sur le côté gauche de son crâne. Il restait silencieux et observait droit devant lui…
© Mister Hyde
- InvitéInvité
Re: ÅSMIGAN - meet you again and i've missed you so much
Lun 3 Avr 2017 - 20:20
T’es là dans l’obscurité, Morrigan, ton pelage presque scintillant sous le clair de lune qui filtre à travers les arbres écossais. Le silence ne reste guère silence longtemps car, alors que tu cherches qui peut bien être là, un grognement se fait entendre. D’abord sourd, presque inaudible, puis de plus en plus fort au fur et à mesure que tu te diriges dans sa direction. Action purement humaine bien que tu sois sous ta forme animale, car un véritable chat aurait fait demi-tour sans demander son reste. Mais quelque chose te pousse à continuer, comme si ton cœur était accroché à l’hameçon d’une ligne que l’on remonte. Aussi inévitable, et quelque part tout aussi douloureux.
Le grognement devient aboiement et ça te fait sursauter, même hérisser le poil et par réflexe, tu feules en retour. Puis des bruits de pas sourds, sans aucun doute c’est l’autre qui prend la fuite. Et ça aurait pu s’arrêter là, mais dans un miaulement tu te lances à sa poursuite sans réfléchir. T’es plus légère, plus agile, alors rattraper son avance et éviter les racines ou les buissons est beaucoup plus facile pour toi. Au bout de cette course, toi qui connais la forêt par cœur, tu sais bien qu’il y a une clairière. Alors à l’orée de celle-ci tu grimpes d’un bond dans un arbre pour observer le spectacle depuis une branche.
Le loup imposant, visiblement blessé et fatigué, s’arrête au milieu de la clairière, le sang reluisant sous les éclairs de lune. Et toi, Morrigan, t’es une petite chatte accrochée à ta branche qui laisse échapper une faible plainte. Parce que tu n’as pas besoin de le voir se transformer pour le reconnaître. Ton loup, ton norvégien, ton sauvage du nord. Que fait-il ici ? Depuis quand est-il là ? Pourquoi ne s’est-il pas manifesté plus tôt ? Pourquoi a-t-il pris la fuite ? Trop de questions se bousculent au fond de ton esprit, Morrigan, alors que tu regardes l’animal redevenir homme sans bouger de ta branche.
Il est en piteux état sous cette forme également, sale et avec de nouvelles cicatrices que tu n’avais encore jamais vu. Il semble fixer la forêt droit devant lui et tu n’attends pas plus pour descendre de ton perchoir d’un bond, atterrissant dans la clairière à quelques mètres de lui. Une seconde t’oublies presque de respirer alors que tu avances lentement vers lui, toujours sous ta forme animale. Peut-être qu’il ne t’as pas reconnue après tout, même s’il est celui qui t’as enseigné cette pratique. Alors qu’un seul mètre vous sépare désormais, tu reprends finalement ta forme humaine. Tes lèvres s’entrouvrent sur des mots qui restent bloqués dans ta gorge à cause de la surprise, de l’étonnement. De l’incompréhension.
Alors toujours sans réussir à prononcer quoi que ce soit, tu effaces la distance entre vous, incapable de résister à l’attraction qu’il y a toujours eu. Tes mains, tremblantes sous une émotion incontrôlable, se relèvent pour venir prendre en coupe son visage, tes doigts se perdant dans sa barbe sauvage. Il a changé, bien évidemment, depuis toutes ces années. Ses traits sont plus durs, plus forts. Mais ses yeux en revanche, sont toujours les mêmes. Tu soupires dans un mélange de soulagement et d’inquiétude. Inquiétude douloureuse. Parce que tu sais qu’il ne serait pas là sans une bonne raison. Surtout dans un état pareil. Il s’est passé quelque chose, quelque chose de grave. Finalement, tu arrives à prononcer quelques mots, dans ton norvégien un peu rouillé mais toujours bien présent : « Åsmund… Que s’est-il passé ? » Ta voix d’ordinaire si fière et presque hautaine, est alors minuscule, trop pleine de ces émotions qui te tordent la gorge, assèchent tes lèvres. Tu te retiens aussi, Morrigan, de lui sauter au cou comme un adolescente. Parce que tu n’es plus une enfant, tu es une femme maintenant, et qu’il est temps d’agir en tant que telle. Mais ce n’est pas l’envie qui manque, de te blottir contre son torse et d’écraser tes lèvres contre les siennes pour t’enivrer de lui.
Åsmigan
I thought I would never see you again, i'm glad i was wrong
Le grognement devient aboiement et ça te fait sursauter, même hérisser le poil et par réflexe, tu feules en retour. Puis des bruits de pas sourds, sans aucun doute c’est l’autre qui prend la fuite. Et ça aurait pu s’arrêter là, mais dans un miaulement tu te lances à sa poursuite sans réfléchir. T’es plus légère, plus agile, alors rattraper son avance et éviter les racines ou les buissons est beaucoup plus facile pour toi. Au bout de cette course, toi qui connais la forêt par cœur, tu sais bien qu’il y a une clairière. Alors à l’orée de celle-ci tu grimpes d’un bond dans un arbre pour observer le spectacle depuis une branche.
Le loup imposant, visiblement blessé et fatigué, s’arrête au milieu de la clairière, le sang reluisant sous les éclairs de lune. Et toi, Morrigan, t’es une petite chatte accrochée à ta branche qui laisse échapper une faible plainte. Parce que tu n’as pas besoin de le voir se transformer pour le reconnaître. Ton loup, ton norvégien, ton sauvage du nord. Que fait-il ici ? Depuis quand est-il là ? Pourquoi ne s’est-il pas manifesté plus tôt ? Pourquoi a-t-il pris la fuite ? Trop de questions se bousculent au fond de ton esprit, Morrigan, alors que tu regardes l’animal redevenir homme sans bouger de ta branche.
Il est en piteux état sous cette forme également, sale et avec de nouvelles cicatrices que tu n’avais encore jamais vu. Il semble fixer la forêt droit devant lui et tu n’attends pas plus pour descendre de ton perchoir d’un bond, atterrissant dans la clairière à quelques mètres de lui. Une seconde t’oublies presque de respirer alors que tu avances lentement vers lui, toujours sous ta forme animale. Peut-être qu’il ne t’as pas reconnue après tout, même s’il est celui qui t’as enseigné cette pratique. Alors qu’un seul mètre vous sépare désormais, tu reprends finalement ta forme humaine. Tes lèvres s’entrouvrent sur des mots qui restent bloqués dans ta gorge à cause de la surprise, de l’étonnement. De l’incompréhension.
Alors toujours sans réussir à prononcer quoi que ce soit, tu effaces la distance entre vous, incapable de résister à l’attraction qu’il y a toujours eu. Tes mains, tremblantes sous une émotion incontrôlable, se relèvent pour venir prendre en coupe son visage, tes doigts se perdant dans sa barbe sauvage. Il a changé, bien évidemment, depuis toutes ces années. Ses traits sont plus durs, plus forts. Mais ses yeux en revanche, sont toujours les mêmes. Tu soupires dans un mélange de soulagement et d’inquiétude. Inquiétude douloureuse. Parce que tu sais qu’il ne serait pas là sans une bonne raison. Surtout dans un état pareil. Il s’est passé quelque chose, quelque chose de grave. Finalement, tu arrives à prononcer quelques mots, dans ton norvégien un peu rouillé mais toujours bien présent : « Åsmund… Que s’est-il passé ? » Ta voix d’ordinaire si fière et presque hautaine, est alors minuscule, trop pleine de ces émotions qui te tordent la gorge, assèchent tes lèvres. Tu te retiens aussi, Morrigan, de lui sauter au cou comme un adolescente. Parce que tu n’es plus une enfant, tu es une femme maintenant, et qu’il est temps d’agir en tant que telle. Mais ce n’est pas l’envie qui manque, de te blottir contre son torse et d’écraser tes lèvres contre les siennes pour t’enivrer de lui.
- InvitéInvité
Re: ÅSMIGAN - meet you again and i've missed you so much
Lun 3 Avr 2017 - 22:19
Meet you again and i've missed you so much
“I may not always love you but as lons as there are stars above you. You never need to doubt it. I'll make you so sure about it."
E
lle était fulgurante. Cette douleur qui traversait l’ensemble de son corps, son organisme depuis quelques secondes qui lui semblait être une véritable éternité. Les jambes tremblantes sous son poids tandis sa vision reprenait à peine ses réflexes humains. L’air dans ses poumons, les battements de son cœur et le vent contre sa peau. Le fait de reprendre ses sensations et sens humains était douloureux à chacune milliseconde. A nouveau, il ressentait son visage ainsi que ses traits se déformer dans une expression de douleur. Le norvégien n’avait aucune notion du temps depuis qu’il avait lancer cette course folle à travers ses contrées éloignées. Depuis combien de temps était-il sous cette forme animale ? Il ne le savait guère.Åsmund reprenait lentement conscience. Les yeux rivés dans le vide, l’esprit divaguant entre les montagnes norvégiennes et les forêts écossaises. Elle était là, à seulement quelques mètres de lui. Le norvégien ressentait sa présence avant même qu’elle ne saute de son perchoir. Cette fourrure blanche. La manière de se faufiler parmi les brins d’herbe et ces yeux. Il n’y avait qu’elle pour voir des yeux comme ceux-ci. Impassible, immobile et souffrant. Il résistait pour ne pas finir sur l’un de ses genoux au moment où elle reprenait forme humaine devant lui. Finalement, elle était sous ses yeux.
Le norvégien restait cependant impassible, impossible de lire la moindre expression sur son visage. C’était ses mouvements qui trahissaient les émotions du Grå Ulv. Les mains sur son visage, un léger mouvement de recul et l’impossibilité de réprimer un léger grognement dans sa barbe. Tout était si contradictoire dans son esprit. La douleur physique qu’il ressentait au contact de ses mains. Cette intense sensation de brûle s’effaçait derrière un sentiment de réconfort. A l’instant même du contact de sa peau contre la sienne. La bête sommeillant dans le cœur de Åsmund disparaissait pour laisser l’être humain reprendre le contrôle.
Le corps du norvégien tremblait entre ses mains et il déposait doucement ses yeux dans ceux de la blonde. Son regard, Åsmund le voyait dans ses rêves chaque nuit. Il détaillait chacun des millimètres de ses yeux et fermait doucement les siens. Sa voix, il n’avait plus le moindre de souvenir du son de sa voix. A la nuit tombée, lorsqu’il contemplait les aurores boréales au dessus des montagnes du sanctuaire. Il se perdait à imaginer sa voix. Åsmund se perdait dans ses souvenirs dans l’espoir d’entendre le son de sa voix, revoir avec précision chacun des millimètres de son visage. Son épouse Kristen, elle le savait. Elle n’était pas la femme qu’il désirait lorsqu’il entrait en elle. Elle n’était pas la blonde qu’il aimait lorsqu’elle recherchait de la chaleur auprès de ses bras scarifiés. La norvégienne ne serait jamais celle qu’il a toujours désirée et cela ne la dérangeait pas.
Le scandinave levait doucement son bras tremblant, il arrivait à peine à comprendre de nouveau l’intégralité de ses sensations humaines. Il posait sa main d’une étrange délicatesse contre la nuque de celle qu’il voyait à chaque fois qu’il fermait les yeux. La gorge sèche, serrée et nouée. Le silence était présent entre les deux amants qui n’avaient très certainement jamais cessé de s’aimer. Åsmund l’espérait. L’homme à la longue crête tressée observait la blonde et dévorait chaque expression de son visage de son regard. Les instincts encore primaires apparaissant sur son visage par de cours rictus lorsqu’il laissait apercevoir ses dents. Il grognait légèrement dans sa barbe et penchait la tête sur le côté dans des gestes extrêmement lents. Les yeux grands ouverts penchant la tête vers le ciel étoilé de la clairière. Une grande inspiration pénétrant à l’intérieur de ses poumons avant de venir délicatement embrasser les paumes de mains de Morrigan. Il déposait délicatement son front contre celui de la blonde et murmurait dans une grosse voix enrouée. Åsmund lui racontait une vieille rune de son clan. Une sorte de légende prophétique.
« De par delà les montagnes, par l’écho des vallées et la puissance des ruisseaux... La mise en garde du Drage Pigger résonnera…. Dans le brasier de Helheim, la souffrance des enfants de Asgaards… Les portes du Valhalla s’ouvriront pour ses frères, sœurs et enfants. Dans un terrible cri la bête périra et de ses plaies, face à son trône… La vérité du roi l’atteindra... »
© Mister Hyde
- InvitéInvité
Re: ÅSMIGAN - meet you again and i've missed you so much
Mar 25 Avr 2017 - 8:31
Son visage abîmé entre tes mains fragiles, Morrigan, depuis combien de temps en rêves-tu ? Depuis combien d’années interminables tes songes se parent de la couleur des yeux de l’Ølvarien, résonnant de l’écho de sa voix déjà grave et rauque dans sa jeunesse ? Combien de dizaines d’heures as-tu passées dans des bras étrangers, parfois inconnu, enivrée par l’espoir vain d’imaginer les siens autour de ton corps ? Combien de fois t’es tu retournée le plus naturellement du monde comme si tu allais croiser son regard posé sur toi silencieusement, comme il avait si bien l’habitude de le faire ?
Impossible à dire, impossible à assimiler, et pourtant, il est bel et bien là. Même sous cette forme humaine, tu sens parfaitement l’odeur un peu âcre du sang, celle forte et sauvage de la sueur. Il est tangible sous tes doigts, ces derniers enfouis dans sa barbe négligée. Quand sa main puissante, contrastant avec son bras tremblant, s’empare de ta nuque, tu te retiens. De tomber à genoux, de remercier les Dieux, de l’avoir ramené à toi. Ton souffle se coupe légèrement, tes paupières papillonnent pour t’aider à garder l’esprit clair. Un tant soit peu. Mais il y a son regard perçant qui ne cesse de te dévisager, de t’observer dans les moindres détails, et tu fais de même en retour, incapable de détacher tes iris de son visage. Son étrange sourire, petit rictus qui a toujours eu l’air un peu arrogant, ses lèvres qui se retroussent pour laisser entrevoir ses dents, tu ne manques rien du spectacle.
Quand il inspire profondément, c’est comme si tes propres poumons s’emplissaient d’oxygène, avant d’exploser sous l’embrassade de tes mains, devenues tremblantes à leur tour. Les pensées ont du mal à être cohérentes, mais toujours au-delà de l’indicible joie, l’inquiétude persiste. Sourde, vicieuse et douloureuse au creux de ta poitrine. Il vient poser son front contre le tien, le sauvage, et tu remontes délicatement tes mains sur sa nuque, puis sur les parties rasées et tatouées de son crâne. Comme pour le soutenir, comme pour essayer de lui ôter, autant que tu le peux, sa douleur.
Enfin, providence divine, sa voix s’offre à toi dans un murmure fêlé, rauque. Il est si près de toi, vos fronts réunis, que son souffle balaye ton visage, meurs sur tes lippes comme les mots qu’il prononce s’élèvent dans la nuit claire. Au fil de ses paroles, ton cœur se serre terriblement, Morrigan. Sans que tu ne t’en rendes compte, tes doigts se crispent légèrement sur le crâne du sorcier sauvage tandis que tes paupières se ferment. Brièvement, seulement, car à peine le noir se fait face à tes iris que tu vois les flammes ravager sans merci le village. Cet endroit que tu avais considéré comme ta propre maison, et qui l’était toujours quelque part au fond de toi.
Regard libéré du voile de tes paupières lourdes, ce sont des iris aussi azurés et humides que la mer Baltique qui se fichent dans ceux d’Åsmund. Tes lèvres tremblent, n’arrive qu’à dessiner une grimace alors que tu tentais une esquisse de sourire triste. Tu ne sais pas quoi dire, Morrigan, alors tu ne dis rien. Åsmund est de ceux qui t’ont appris que parfois, le silence vaut bien plus que des mots. Tu ne dis rien, Morrigan, mais tes lèvres semblent parler tout de même. Car elles viennent s’apposer sur celles du Norvégien. Avec la force douce des convictions. Pour la première fois depuis une décennie, tu embrasses l’être aimé mais ton cœur ne peut s’empêcher de ressentir sa douleur, alors tu détaches bien vite tes lèvres des siennes en fronçant les sourcils pour le fixer. « Reste-ici, min kjærlighet, reste avec moi. » Ta demande, presque supplique, semble des plus égoïstes énoncée ainsi. Mais tes yeux finissent un discours silencieux sur lequel tu ne saurais quels mots appliquer : laisse-moi panser tes blessures, porter ton corps fracassé, boire tes larmes s’il le faut, serrer ton cœur entre mes doigts pour le faire battre à nouveau ; reste avec moi, parce qu’il n’y a rien de plus important que ta vie désormais. Prière au fond de ton regard, Morrigan, et le coin de tes yeux qui laissent, malgré tous tes efforts, s'échapper des perles iodées roulant sur tes joues.
Åsmigan
I thought I would never see you again, i'm glad i was wrong
Impossible à dire, impossible à assimiler, et pourtant, il est bel et bien là. Même sous cette forme humaine, tu sens parfaitement l’odeur un peu âcre du sang, celle forte et sauvage de la sueur. Il est tangible sous tes doigts, ces derniers enfouis dans sa barbe négligée. Quand sa main puissante, contrastant avec son bras tremblant, s’empare de ta nuque, tu te retiens. De tomber à genoux, de remercier les Dieux, de l’avoir ramené à toi. Ton souffle se coupe légèrement, tes paupières papillonnent pour t’aider à garder l’esprit clair. Un tant soit peu. Mais il y a son regard perçant qui ne cesse de te dévisager, de t’observer dans les moindres détails, et tu fais de même en retour, incapable de détacher tes iris de son visage. Son étrange sourire, petit rictus qui a toujours eu l’air un peu arrogant, ses lèvres qui se retroussent pour laisser entrevoir ses dents, tu ne manques rien du spectacle.
Quand il inspire profondément, c’est comme si tes propres poumons s’emplissaient d’oxygène, avant d’exploser sous l’embrassade de tes mains, devenues tremblantes à leur tour. Les pensées ont du mal à être cohérentes, mais toujours au-delà de l’indicible joie, l’inquiétude persiste. Sourde, vicieuse et douloureuse au creux de ta poitrine. Il vient poser son front contre le tien, le sauvage, et tu remontes délicatement tes mains sur sa nuque, puis sur les parties rasées et tatouées de son crâne. Comme pour le soutenir, comme pour essayer de lui ôter, autant que tu le peux, sa douleur.
Enfin, providence divine, sa voix s’offre à toi dans un murmure fêlé, rauque. Il est si près de toi, vos fronts réunis, que son souffle balaye ton visage, meurs sur tes lippes comme les mots qu’il prononce s’élèvent dans la nuit claire. Au fil de ses paroles, ton cœur se serre terriblement, Morrigan. Sans que tu ne t’en rendes compte, tes doigts se crispent légèrement sur le crâne du sorcier sauvage tandis que tes paupières se ferment. Brièvement, seulement, car à peine le noir se fait face à tes iris que tu vois les flammes ravager sans merci le village. Cet endroit que tu avais considéré comme ta propre maison, et qui l’était toujours quelque part au fond de toi.
Regard libéré du voile de tes paupières lourdes, ce sont des iris aussi azurés et humides que la mer Baltique qui se fichent dans ceux d’Åsmund. Tes lèvres tremblent, n’arrive qu’à dessiner une grimace alors que tu tentais une esquisse de sourire triste. Tu ne sais pas quoi dire, Morrigan, alors tu ne dis rien. Åsmund est de ceux qui t’ont appris que parfois, le silence vaut bien plus que des mots. Tu ne dis rien, Morrigan, mais tes lèvres semblent parler tout de même. Car elles viennent s’apposer sur celles du Norvégien. Avec la force douce des convictions. Pour la première fois depuis une décennie, tu embrasses l’être aimé mais ton cœur ne peut s’empêcher de ressentir sa douleur, alors tu détaches bien vite tes lèvres des siennes en fronçant les sourcils pour le fixer. « Reste-ici, min kjærlighet, reste avec moi. » Ta demande, presque supplique, semble des plus égoïstes énoncée ainsi. Mais tes yeux finissent un discours silencieux sur lequel tu ne saurais quels mots appliquer : laisse-moi panser tes blessures, porter ton corps fracassé, boire tes larmes s’il le faut, serrer ton cœur entre mes doigts pour le faire battre à nouveau ; reste avec moi, parce qu’il n’y a rien de plus important que ta vie désormais. Prière au fond de ton regard, Morrigan, et le coin de tes yeux qui laissent, malgré tous tes efforts, s'échapper des perles iodées roulant sur tes joues.
- InvitéInvité
Re: ÅSMIGAN - meet you again and i've missed you so much
Ven 28 Avr 2017 - 10:46
Meet you again and i've missed you so much
“I may not always love you but as lons as there are stars above you. You never need to doubt it. I'll make you so sure about it."
D
ans ses pupilles, les flammes crépitaient sur son village Ølvarien. Åsmund entendait encore le terrible rugissement de la bête et ses lourds battements d’ailes faisant craquer sous lui les arbres de la forêt. Il sentait la chaleur du feu dans la paume de ses mains et l’odeur du bois qui se consume emplissait ses narines. La voix du norvégien tremblait tandis que son esprit lui redonnait le goût du sang qui avait recouvert son visage lors de l’attaque de la créature magique. Le regard du nordique était vide d’expression, glacial lorsqu’il divaguait dans ses souvenirs et son esprit. Il en oubliait presque la présence de la femme qui hantait ses rêves et cauchemars. Quand elle posait ses lèvres sur celles de Åsmund, une dizaine de sentiments contradictoires s’emparaient de son esprit. Son coeur battait la chamade dans sa cage thoracique. Une douleur fulgurante, une sensation de bien être et de chaleur. Åsmund, il était redevenu comme cela depuis déjà trop longtemps. Il regardait simplement la blonde, se plongeant dans ses yeux bleu et humides. Impassible, insensible à l’extérieur mais pourtant si perdu à l’intérieur de son esprit. « Reste-ici, min kjaerlighet, reste avec moi. » A nouveau, son regard se perdait un peu plus dans un mélange de souvenirs et d’extrême fatigue.
Sa voix, elle lui était si réconfortante et ses mains étaient si douces à côtés des siennes. Elle était l’extrême opposé de son norvégien. Un loup sauvage n’ayant connu que sa culture Ølvarien et vécu dans ses contrées nordiques reculées. Un homme des montagnes recouvert de cicatrices et se parant de peau de bête à l’hiver venu. Les pieds dans la neige en contemplant les lacs et foret s’étendant à pertes de vues. Ecoutant, récitant et enseignant les prophéties des grands salvies du sanctuaire. Morrigan, elle avait toujours vécu dans un monde à l’extrême opposé de son univers. Pourquoi ? C’était la question qui lui traînait en tête durant la dernière décennie. A chaque fois qu’il observait l’océan et l’horizon de l’ouest, au sommet des montagnes du sanctuaire. Il lui arrivait parfois de hurler à la lune en espérant que sa plainte et sa douleur soit entendue par Morrigan de l’autre côté de l’océan. Il hurlait pour son retour.
« Jeg kom for deg… » murmurait doucement Åsmund. Il revenait doucement à lui, approchant son visage du sien et s’emparant de ses lèvres malgré la douleur. Le norvégien avait besoin de sentir sa blonde. Il avait besoin de goûter une nouvelle fois à ses lèvres. Une décennie n’était pas suffisante pour s’en souvenir. Dans un geste d’une douceur incroyable, le pouce du viking effleurait la peau de sa blonde pour lui essuyer ses larmes. Il inspirait profondément et enroulait Morrigan dans ses bras, grognant de douleur mais cherchant son réconfort. Dans un anglais approximatif, le norvégien murmurait « Les larmes viennent plus souvent des yeux que du cœur mais nourrissent la mer de Jörmungand. Ne rends pas le combat de Thor plus difficile. Ne laisse pas couler tes larmes. Ne soit pas triste. Ils festoient à la table d’Odin… Ou attendent l’ouverture des portes du royaume de Helheim. »
Åsmund rompt pour la première fois le contact avec sa bien aimée, reculant et tournant le dos à la blonde. La tête vers les étoiles, il murmurait quelques paroles en norvégien For den modige åpne dorene til valhalla. Odin nekter forraedere ved sitt bord. Dans un profond soupir, il tournait la tête. Une grimace s’emparant de son visage alors qu’il glissait d’une voix si douce pour la première fois « Jeg elsker deg... Morrigan Di Calvetti, ma reine... »
© Mister Hyde
- InvitéInvité
Re: ÅSMIGAN - meet you again and i've missed you so much
Mer 14 Juin 2017 - 11:35
archivé, un des participants est supprimé.