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ninian ; soupçons nocturnes
Dim 2 Juil 2017 - 19:09
Il lâcha son crayon après un soupir et se frotta vigoureusement le visage avant de jeter un coup d’œil sur l’écran de son ordinateur. Le temps s’écoulait lentement, mais surement vers quatre heures du matin, bientôt le campus reprendrait vie et Isaac devra trouver une excuse pour son visage fatigué. Il mettra la faute sur un début de maladie, malgré l’été qui s’installait doucement sur Inverness, avec un peu de chance ça calmera rapidement les inquiétudes de ses amis.
Il prit son ordinateur portable en main et commença à taper la suite de ses recherches, il faisait toujours ainsi, il divisait son travail sur plusieurs supports et les protégeait à la fois de manière moldue et sorcière. Il était presque impossible, sauf bien sûr pour Isaac, d’avoir en main la totalité de ses documents sans passer des heures à les chercher. Personne ne devait lire son travail, ami ou ennemi, personne ne devait savoir qu’Isaac Crowley accumulait les connaissances dans les Arts Obscurs. Personne ne devait savoir que la raison de son teint pâle ces derniers temps étaient ses recherches sur la manipulation des âmes et les malédictions portées sur le sang. Il savait que les damnés et avant eux, des mages noirs avaient fait des expériences semblables à celles du docteur Frankenstein ou des scientifiques moldus sur la génétique. Manipuler la vie, manipuler les gènes, et pour le cas des fanatiques sorciers, purifier le sang de ce qu’ils osent appeler « déchets ». À cette simple pensée, Isaac sentit la colère et le deuil refaire surface, il avait la sensation que le monde était contre lui, la sensation de n’avoir pas avancé pendant toutes ces années. Il avait hésité à inviter Octavian avec lui ce soir, mais l’idée s’était vite envolée, même son meilleur ami ne savait pas pour son obsession sur la magie noire.
La fatigue le prenait d’assaut à présent, et il ferma quelques secondes les yeux.
Un bruit. Trop tard pour décamper. Isaac leva la tête, et aussitôt cacha une partie de son travail, il eut à peine le temps de verrouiller son ordinateur et de cacher le livre qu’il étudiait sous une pile plus inoffensive qu’une silhouette familière se dessina face à lui.
« Professeur. Salua-t-il, sachant très bien qu’il ne pouvait pas éviter monsieur Fairbairn, il espérait au moins que son sourire enjoué mais fatigué sauvait les apparences. Je ne suis pas le seul à ne pas trouver le sommeil, je crois ! »
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Re: ninian ; soupçons nocturnes
Jeu 6 Juil 2017 - 0:31
Soupçons nocturnes
We'd never see the stars without the dark.
L'insomnie avait encore frappé à ma porte ; littéralement cette fois. Le concierge était venu me réveiller à trois heures du matin pour une histoire de tableau dysfonctionnel. Dans mon demi-sommeil, j'avais attrapé une robe de chambre et j'étais sorti dans les couloirs vides du château. Je me pavanais un peu dans mes vêtements de nuit en velours qui me faisait ressembler à ses personnages de roman victorien arpentant les couloirs vides et froids en se lamentant sur leur amour perdu. Je n'aimais pas les romans romantiques de l'époque victorienne. Le tableau en question était celui d'un vieil homme qui marchait sur sa barbe une fois sur deux ; jurant à chaque qu'il trébuchait sur sa luxuriante pilosité. Le tableau avait effectivement un problème : les décors peints derrière cet illustre, mais oublié sorcier disparaissaient par intermittence et était parfois remplacé par ceux des peintures voisines. Mais je n'eus même pas le temps de lever ma baguette pour régler le problème que le personnage dépeint ici décida de m'insulter sur mes origines moldues. Plutôt refroidissant comme première rencontre. Je le menaçais d'effacer à tout jamais la réminiscence sur toile qu'il était sur un ton suffisamment convaincant pour qu'il se taise avant de me mettre au travail.
Je comptais rentrer dans mes appartements pour tenter vainement de trouver le sommeil, mais mes pas me guidèrent vers la bibliothèque où je vis une lueur au travers d'une fenêtre. Il m'était arrivé de me balader dans la bibliothèque de nuit pour corriger les livres de sortilèges de certains de mes collègues, mais cette nuit, ce n'était pas moi qui vandalisait les livres ou cherchait la collection de livres érotiques du précédent bibliothécaire. Chose que je n'ai, bien sûr jamais faite. Jamais, vous dis-je... Ils étaient cachés derrière les vieux livres d'étude des runes, dans une aile soi-disant en travaux ; ne me remerciez pas.
J'entrais donc ce lieu du savoir et du grivois, et me dirigeais vers la section sortilèges et enchantements où je pris un vieux livre écrit par un sorcier tout aussi ancien. J'en lisais quelques pages et je ne pus m'empêcher de réprimer une onomatopée moqueuse en lisant un passage en particulier. C'est à ce moment que je revis la lumière que j'avais aperçu au travers de la fenêtre et que je me rendis compte de sa provenance : un peu trop près des sections les plus sombres de la bibliothèque.
Je fus accueilli par une voix que je connaissais. « Professeur. Je ne suis pas le seul à ne pas trouver le sommeil, je crois ! ». La voix provenait d'un garçon dont le visage apparaissait à la lueur de ma baguette allumée. Isaac Crowley. Je ne pus m'empêcher de constater les traits tirés et les yeux cernés de mon élève. Tout comme je ne pus m'empêcher de remarquer l'ordinateur, objet incongru dans une école sorcière, fermait devant lui. « Crowley. Vos horaires de visite de la bibliothèque sont incongrus ». Je pointais du doigt l'ordinateur en essayant de dissiper ces petites suspicions pernicieuses qui s'insinuaient dans mon cortex cérébral. « Aussi incongru que cette objet dans une salle remplie de livres doués de conscience ». Je ne pouvais m'empêcher d'avoir l'impression qu'il me cachait quelque chose. Un détail dans ce tableau me gênait. La pile de livre à côté de lui était plutôt anodine et le fait de travailler sur un ordinateur ne relevait que de ses préférences personnelles après tout. « Un devoir en retard, peut-être ? ». Dis-je en tendant une main inquisitrice vers le premier livre de la pile.
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Re: ninian ; soupçons nocturnes
Mer 12 Juil 2017 - 17:08
Tomber sur monsieur Fairbairn était une situation compliquée à gérer, surtout pour un Ethelred car ce professeur connaissait très bien la nature complexe des étudiants de la maison où il était le directeur. Lui-même l’était, complexe, même si beaucoup s’arrêtaient à l’image qu’il revoyait en tant que professeur ou collègue.
Le professeur s’adressa à son tour à Isaac, dont les méninges essayaient d’imaginer tous les scénarios possibles :
« Crowley. Vos horaires de visite de la bibliothèque sont incongrus. »
L’étudiant choisit de ne pas répondre, même s’il avait été tenté de dire « Il y a toujours moins de monde à cette heure-ci », mais pour l’instant, il ne savait pas vraiment sur quel pied danser et le professeur n’avait pas terminé de parler. Ce dernier pointait du doigt l’ordinateur du jeune homme, ce qui fit manquer un battement à son cœur. Il se demanda si monsieur Fairbairn avait déjà eu un ordinateur ou un téléphone portable entre ses mains, s’il était comme son beau-père moldu qui était dépassé par les nouvelles technologies ou s’il était du genre à vouloir rester « dans le coup ».
« Aussi incongru que cet objet dans une salle remplie de livres doués de conscience, poursuivit le plus âgé.
- Oh, c’est un outil très efficace, croyez-moi, et pour moi, c’est un peu un compagnon de route et une bouée dans cet océan de connaissance. »
Le sourire fidèle à ses lèvres, Isaac essayait de ne rien laisser paraître son irritation et son angoisse. Quelque part, il espérait juste se faire remonter les bretelles pour être debout dans la bibliothèque si tard, sans que le professeur aille chercher plus loin dans les motivations du jeune homme, juste qu’on lui donne un coup de pied au cul maintenant pour qu’il reste juste Isaac, le gosse un peu trop agité et qu’il ne devienne pas Isaac, la taré obsédé par la magie noire.
Monsieur Fairbairn reprit la parole, et Isaac essaya de sortir le mensonge le plus naturellement possible, malgré ses tripes qui se tordaient de honte de ne pas être fidèle à ses principes :
« Un devoir en retard, peut-être ?
- Pas vraiment, mais j’ai pris un peu de retard en Défense contre les Forces du Mal, et les rumeurs sur la nouvelle professeure pour l’année prochaine ne me donnent pas envie d’être dans son collimateur, instinct de préservation, j’imagine. »
Il essaya de ne pas laisser ses yeux fixer la main du professeur, mais sa voix n’avait pas autant d’assurance qu’il le voulait. Cependant, il savait que cette simple excuse n’était pas suffisante pour justifier sa présence alors il rajouta :
« Et mon colocs a aussi un invité ce soir, je ne m’en ressentais pas de rester dans ma chambre. »
Isaac prit soin de prendre un air un peu gêné pour donner un peu de relief à son mensonge, il lui fallait toute sa volonté pour ne pas juste tout planter sur place et partir. Il ne comprenait pas son état, mais il savait que la fatigue et le stress accumulé ces derniers jours le rendaient presque malade aussi bien physiquement que mentalement. Il ne put vraiment empêcher un tremblement quand la main était toute proche de la pile de livre et il amorça un geste pour arrêter le professeur avant de s’arrêter net. Après un sourire d’excuse, il se contenta de ramener son ordinateur portable contre lui pour le ranger dans son sac, évitant le regard du professeur.
- Spoiler:
- je l'avais écrite mais j'ai oublié de la poster, désolée
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Re: ninian ; soupçons nocturnes
Ven 14 Juil 2017 - 16:57
Soupçons nocturnes
We'd never see the stars without the dark.
Isaac avait l'air fatigué ou stressé ; voire même les deux. Quelle idée aussi de venir à la bibliothèque à quatre heures du matin... oui, bon d'accord, c'est l’hôpital qui se fout de la charité, je suis bien là moi aussi. J'eus pourtant l'impression étrange qu'il n'avait pas très envie de me voir, qu'il était inquiet même. Je savais bien que les élèves me collaient une sacrée réputation et qu'avec mes traits creusés par l'âge, je ressemblais à une vieille chouette en colère parce qu'on lui aurait coincé l'aile dans une porte - c'était à cause de mes sourcils - mais tout de même ! Je me fichais pas mal de savoir que certains élèves n'étaient pas dans leur dortoir tant qu'ils ne mettaient personne en danger et surtout pas eux-même. Et pourtant quelque chose dans le comportement d'Isaac sonnait faux. Je n'avais pas envie de jouer les inquisiteurs, mais je connaissais ce jeune homme et son comportement inhabituel m'inquiétait un peu. Je laissais pourtant la conversation déviée très légèrement ; il fallait la jouer fine. « Oh, c’est un outil très efficace, croyez-moi, et pour moi, c’est un peu un compagnon de route et une bouée dans cet océan de connaissance ». Joliment dit, monsieur Crowley ! En tant qu'amoureux des belles lettres, je ne pouvais qu'apprécier une belle tournure de phrase. « Un océan de connaissance ». Dis-je avec un sourire amusé en regardant tout autour de moi. « Oui, c'est assez à propos et j'aurais bien aimé avoir ce genre d'outil pendant mes études ». Ayant étudié dans les années soixante-dix, pour avoir accès à un ordinateur, j'aurais eu besoin d'une salle entière à l'époque, mais je ne pouvais que m'émerveiller de la marge de progression de nos amis moldus et de leur technologie. « C'est le professeur McTavish qui va être content de vous voir avec cet objet ».
Je vis un sourire s'étaler sur les lèvres d'Isaac et je me relâchais pendant quelques secondes. Peut-être que ma suspicion n'avait rien de fondé, peut-être qu'Isaac était simplement fatigué, peut-être qu'il se surmenait et que ce que j'avais pris pour un changement de comportement n'était que le résultat de tout cela. « Pas vraiment, mais j’ai pris un peu de retard en Défense contre les Forces du Mal, et les rumeurs sur la nouvelle professeure pour l’année prochaine ne me donnent pas envie d’être dans son collimateur, instinct de préservation, j’imagine ». C'était plutôt compréhensible ! Loin de moi l'idée de dire du mal d'une collègue, mais Tallulah Ogarah aurait pu effrayer n'importe qui et je dois bien avouer que j'avais moi-même mes réserves quant à la venue de cette personne au passé trouble. Mais je ne devais pas parler de ce genre de choses avec un élève. « Ah oui. Madame Ogarah a... disons qu'elle est impressionnante, mais ne vous surmenez pas non plus ». C'était aussi mon rôle en tant que directeur de maison de veiller au bien-être de mes "petits". Et oui, Ninian Fairbairn, le professeur inquiétant s'inquiétait de ses élèves ! « Pardon de vous le dire Isaac, mais vous avez l'air fatigué, beaucoup de nuits blanches à réviser ? ». Parce que oui, je n'avais pas oublié ses petits soupçons qui s'étaient emparés de mon cerveau et l'avaient enserré pour ne pas vraiment le quitter.
Soupçons qui se confirmèrent et se renforcèrent quand je vis sa réaction au moment d'attraper l'un de ses livres. On aurait dit qu'il avait voulu m'arrêter. Pourquoi ? Quelque chose à cacher était la réponse la plus évidente à cette question. Mais cacher quoi ? Un livre interdit ou sur un sujet tabou certainement. Que pouvait-il bien étudier qui soit si horriblement secret ? Je saisis le premier livre de la pile en le regardant ranger son ordinateur et en écoutant l'autre partie de son explication. « Et mon colocs a aussi un invité ce soir, je ne m’en ressentais pas de rester dans ma chambre ». Non, ça c'était un mensonge. Quelque chose dans sa voix m'avait mis la puce à l'oreille. Quelque chose de presque imperceptible. On ne pouvait lui enlever ceci : il savait se contrôler. On ne pouvait m'enlever ceci : j'étais particulièrement perspicace. Je devais maintenant décider soit d'attaquer frontalement, soit de tourner autour du pot et je me décidais en feuilletant le livre que j'avais attrapé et en observant du coin de l’œil les autres livres de sa pile. Ma décision était prise, je refermais le livre d'un coup sec avant de prendre la parole en profitant de l'effet de surprise provoqué par ce bruit soudain. « Sérieusement monsieur Crowley, qu'est-ce qu'il se passe ? ». Mon ton était moins chaleureux sans être froid non plus. Disons simplement qu'un élève me connaissant bien aurait compris que j'étais particulièrement sérieux. « Vous avez l'air fatigué, stressé et surtout mal à l'aise ; je veux bien croire que vous travaillez beaucoup et je me fiche pas mal que vous veniez étudier en plein milieu de la nuit, mais vous faites partie de ma maison et à ce titre vous êtes ma responsabilité ». J'appuyais mes paroles en tapant du doigt sur la table. « Alors réfléchissez bien à la réponse que vous allez me donner : comment je peux vous aider Isaac ? ». Je n'avais pas envie de l'engueuler, je n'avais pas envie de m'énerver, je voulais simplement être là pour lui et pour tous les autres. Les ethelreds étaient un public particulier ; souvent mal compris ou trop en marge, mais il n'était pas question que je les laisse tomber.
- Spoiler:
- Non t'inquiète. En plus, j'avais pas vu que tu l'avais posté donc ce serait plutôt à moi de m'excuser
- InvitéInvité
Re: ninian ; soupçons nocturnes
Sam 5 Aoû 2017 - 1:16
Tu avais encore le nez dans ton sac quand un claquement sec te fit sursauter, tu relevas vivement la tête, plus tendu que jamais, mais la moue boudeuse à cause de la frayeur que ton professeur venait de te donner. Au moins, avais-tu une grande partie de ton travail bien dissimulée dans ton sac à présent, mais cela n’empêcha pas à ton teint de devenir livide quand tu entendis les paroles qui suivirent :
« Sérieusement monsieur Crowley, qu'est-ce qu'il se passe ? »
Le ton utilisait n’était pas ton préféré, c’était celui des discussions sérieuses auxquelles tu n’avais que très peu assisté. Néanmoins, tu le reconnaissais aisément, tous les Ethelreds le connaissaient en réalité. À ces mots, pourtant, tu ne dis rien, tu te contentas de le fixer avec un air de merlan frit. Un merlan pas frais.
« Vous avez l'air fatigué, stressé et surtout mal à l'aise ; je veux bien croire que vous travaillez beaucoup et je me fiche pas mal que vous veniez étudier en plein milieu de la nuit, mais vous faites partie de ma maison et à ce titre vous êtes ma responsabilité. »
Dès le début, tu aurais dû te contenter de ton petit mensonge, cela aurait été parfait, mais non, il avait fallu que tu t’emballes et que tu perdes suffisamment le contrôle pour laisser des failles, et monsieur Fairbairn n’était pas du genre à laisser passer une ouverture. Qu’allais-tu faire maintenant ? Tu baissais le regard sur le doigt inquisiteur du plus âgé, le regard légèrement dans le vide.
« Alors réfléchissez bien à la réponse que vous allez me donner : comment je peux vous aider Isaac ? »
Mens. Mens et tire-toi vite d’ici. C’était la première pensée qui te traversa, pourtant, tu suivis le conseil de ton professeur, tu réfléchissais à ta réponse en le regardant dans les yeux. Tu cherchais une raison de ne pas lui faire confiance. Il était comme toi, il était né moldu, peut-être avait-il lui aussi souffert de sa condition. Il pouvait te comprendre. Mais il restait un professeur, et un professeur suit les règles, l’exception de Campbell confirmait la règle.
Tu ne faisais rien de mal, au fond, tu n’avais aucune mauvaise intention. Tu avais juste ce rêve imbécile de faire de ce monde un monde meilleur, un monde où des personnes comme Lucas pouvaient vivre une existence sans accro, où on ne mourrait pas à cause d’un pauvre statut de sang. Mais, pour contrer les meurtriers de Lucas, tu étais persuadé que tu devais en savoir plus qu’eux dans leur propre domaine, mieux, tu devais autant connaître la théorie que la pratique. Jamais tu t'en servirais, te disais-tu, mais tu saurais. Ainsi, tu pourrais les contrer à n’importe quel moment, tu saurais reconnaître les signes d’une nouvelle tragédie.
Mais tu savais aussi que tu pouvais devenir dangereux, un paria aux yeux des autres s’ils venaient à le savoir.
« Monsieur, ta voix était calme, dites-moi juste si ce que je fais est mal. »
Tu sortis le dernier livre de ta pile et le tendis à ton professeur. Tu l’avais déjà lu, tu avais pris des notes précieusement gardées et dispersées, ce n’était pas une grande perte si le livre t’était maintenant repris. Néanmoins, tu te mordis la lèvre avant de continuer :
« Je vais bien monsieur, je vous l'assure. C'est juste que j’ai… J’ai commencé à lire ce genre de bouquins pour savoir contrer les sortilèges de magie noire, et depuis, je n’arrête plus mes recherches. Sur le papier, ce n’est trois fois rien, mais ce genre de bouquins explique un peu trop bien comment fonctionne la magie noire et comment la maîtriser pour que j’aie la conscience tranquille. »
Techniquement, tu disais la vérité. Tu omettais quelques détails comme depuis quand tu avais commencé tes recherches, à quel stade, tu en étais, tes motivations, et pourquoi tu étais allé chercher ce livre quand il y en avait beaucoup d’autres à disposition des élèves de ton année. Le livre que tu avais tendu à monsieur Fairbairn était très pointu sur la mise en place de malédictions sur le sang, ou sur des objets, ainsi que sur la manière d’infliger des déformations ou des maladies à des groupes de personnes. Tu avais mis du temps à le dénicher ici et tu te demandais encore ce qu’il foutait là, dans une bibliothèque accessible à tous, surtout quand on savait que ce n’était pas le pire.
« Ce n’est pas le genre de lecture qu’on prête à Isaac Crowley, même pour les études. »
Tu rajoutas ceci avec un sourire résigné, tu avais ta réputation, celle de grand gamin souriant et heureux, à vouloir sauver la veuve et l’orphelin et avec tes principes de super-héros. Tu ne savais pas vraiment ce que ton professeur avait pensé de toi avant ce soir, sûrement du bien vu tes résultats, mais quand tu plantas ton regard dans le sien, tu ne savais pas à quoi t’attendre, de la peine, de la colère ou pire, de la déception.
- Spoiler:
- je suis en retard et c'est nul pardon Je suis aussi passée à la deuxième personne parce que ça m'était venu plus facilement mais surtout n'hésite pas à me le dire si ça te gêne
- InvitéInvité
Re: ninian ; soupçons nocturnes
Dim 3 Sep 2017 - 14:58
rp archivé car l'un des participants est supprimé.
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