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La nuit nous appartient {Maxine}
Jeu 6 Juil 2017 - 0:42
La nuit nous appartient
La vie est tout de même une chose bien curieuse... Pour qui sait observer entre minuit et trois heures du matin.
Debout sur le rebord de la fenêtre ouverte de sa chambre, Alistair observait les lumières d’Iverness s’illuminer tour à tour. Il adorait ce moment de la journée où peu à peu alors que la lumière du jour disparaissait à l’horizon, les fenêtres et les lampadaires prenaient le relais. Aussi loin qu’il puisse porter son regard des milliers de petites lumières pâles à orangées étincelaient telles de petites étoiles. Resserrant les pans de son gilet à capuche (typiquement moldu), le professeur ne pu s’empêcher de soupirer doucement. Il aimait ce moment de calme, lorsque la nature reprenait ses droits tandis que les élèves restaient blottis dans la chaleur de leur chambre. Pour sa part, c’était à cet instant précis qu’il ressentait l’envie de sortir prendre l’air. D’ailleurs plus qu’une envie, il s’agissait d’un besoin. S’aérer l’esprit et se vider la tête avant de pouvoir dormir, voilà le seul moyen pour lui de ne pas replonger dans son passé pour une nuit de cauchemars.
Levant les yeux au ciel, il sourit en voyant le ciel étoilé. Il avait fait beau toute la journée et la nuit le serait out autant. Pas un nuage ne venait troubler cette atmosphère paisible et la lune presque pleine illuminait le parc de son halot argenté. C’était parfait, presque poétique pour qui y prêtait attention. Alors d’un mouvement fluide, il descendit de son perchoir et referma la fenêtre. L’heure était venue de sortir en bonne compagnie.
« Crapule, vient ma belle. »
D’un claquement de langue, il enjoigna sa chienne à le suivre. De toute façon, elle avait besoin de se dégourdir les pattes autant que lui. Il suffisait de la voir sautiller joyeusement tout autour de lui pour comprendre qu’elle n’attendait que ça, ce moment de jeu qu’il allait lui offrir. Comme chaque soir, ils iraient jusqu’au lac et comme chaque soir d’été depuis l’an dernier, elle ferait tout pour qu’il nage en sa compagnie. Et si elle y parvenait parfois, rien ne disait que ce serait le cas ce soir car son maître semblait pensif…
Sans qu’il n’esquisse le moindre mouvement en direction de son chien, Alistair traversa les couloirs en silence. C’était rare qu’il se fasse si discret quand il ne tentait pas de surprendre quelqu’un. Mais ce soir peut-être était-ce justement pour continuer sa ronde complètement seul et sans qu’un fantôme ne le retienne pour parler de la vie après la mort.
Heureusement, bien vite le sorcier réussit à atteindre l’extérieur de l’université. L’air était frais et la rosée commençait à peine à tomber. L’instant était parfait et déjà l’esprit du jeune homme s’adoucissait. C’était comme si à chaque pas posé dans l’herbe tendre allégeait son fardeau, éloignant les démons qui l’étouffaient. Et pour évacuer le trop plein d’émotions, il suffisait qu’il lance la balle de Crapule le plus loin possible, mettant toute sa force dans son bras, jusqu’à sentir des ondes de choc lui parcourir les os. Et quel plaisir de voir les éclairs du pelage roux de son animal, traverser les hautes plantations à la recherche de son jouet. Il suffisait qu’il croise le regard vairon de l’animal pour y lire le bonheur simple d’un moment partagé.
« Oui, oui, ma belle… on y va… »
Mais l’animal semblait plus souffrir de la chaleur et déjà elle faisait comprendre à son maître son envie de rejoindre le plan d’eau où tout deux pourraient se baigner. Heureusement pour elle, le sorcier portait un bermuda qu’il ne craignait pas de mouiller. Et s’il ne nageait pas, il pourrait au moins la rejoindre jusqu’aux mollets.
Le jeu dura une vingtaine de minutes, pieds nus sur le bord de l’eau Alistair avançait en envoyant des gerbes d’eau de part et d’autres de ses jambes tandis que Crapule nageait jusqu’à sa balle et lui ramenait ensuite. Elle ne semblait jamais fatiguée et le plaisir qu’elle avait dans l’eau donnait de plus en plus envie au jeune homme de la rejoindre. Alors au bout d’un moment il s’arrêta et se tourna en direction de la vaste étendue d’eau sombre où se reflétait la Lune. Se rafraichir les idées ne pourrait pas lui faire de mal. D’un geste il descendit la tirette de son sweat et l’enleva, s’apprêtant à le jeter un peu plus loin sur la terre ferme…
Quand tout à coup, Crapule se mit à gronder. Ils n’étaient plus seuls.
Levant les yeux au ciel, il sourit en voyant le ciel étoilé. Il avait fait beau toute la journée et la nuit le serait out autant. Pas un nuage ne venait troubler cette atmosphère paisible et la lune presque pleine illuminait le parc de son halot argenté. C’était parfait, presque poétique pour qui y prêtait attention. Alors d’un mouvement fluide, il descendit de son perchoir et referma la fenêtre. L’heure était venue de sortir en bonne compagnie.
« Crapule, vient ma belle. »
D’un claquement de langue, il enjoigna sa chienne à le suivre. De toute façon, elle avait besoin de se dégourdir les pattes autant que lui. Il suffisait de la voir sautiller joyeusement tout autour de lui pour comprendre qu’elle n’attendait que ça, ce moment de jeu qu’il allait lui offrir. Comme chaque soir, ils iraient jusqu’au lac et comme chaque soir d’été depuis l’an dernier, elle ferait tout pour qu’il nage en sa compagnie. Et si elle y parvenait parfois, rien ne disait que ce serait le cas ce soir car son maître semblait pensif…
Sans qu’il n’esquisse le moindre mouvement en direction de son chien, Alistair traversa les couloirs en silence. C’était rare qu’il se fasse si discret quand il ne tentait pas de surprendre quelqu’un. Mais ce soir peut-être était-ce justement pour continuer sa ronde complètement seul et sans qu’un fantôme ne le retienne pour parler de la vie après la mort.
Heureusement, bien vite le sorcier réussit à atteindre l’extérieur de l’université. L’air était frais et la rosée commençait à peine à tomber. L’instant était parfait et déjà l’esprit du jeune homme s’adoucissait. C’était comme si à chaque pas posé dans l’herbe tendre allégeait son fardeau, éloignant les démons qui l’étouffaient. Et pour évacuer le trop plein d’émotions, il suffisait qu’il lance la balle de Crapule le plus loin possible, mettant toute sa force dans son bras, jusqu’à sentir des ondes de choc lui parcourir les os. Et quel plaisir de voir les éclairs du pelage roux de son animal, traverser les hautes plantations à la recherche de son jouet. Il suffisait qu’il croise le regard vairon de l’animal pour y lire le bonheur simple d’un moment partagé.
« Oui, oui, ma belle… on y va… »
Mais l’animal semblait plus souffrir de la chaleur et déjà elle faisait comprendre à son maître son envie de rejoindre le plan d’eau où tout deux pourraient se baigner. Heureusement pour elle, le sorcier portait un bermuda qu’il ne craignait pas de mouiller. Et s’il ne nageait pas, il pourrait au moins la rejoindre jusqu’aux mollets.
Le jeu dura une vingtaine de minutes, pieds nus sur le bord de l’eau Alistair avançait en envoyant des gerbes d’eau de part et d’autres de ses jambes tandis que Crapule nageait jusqu’à sa balle et lui ramenait ensuite. Elle ne semblait jamais fatiguée et le plaisir qu’elle avait dans l’eau donnait de plus en plus envie au jeune homme de la rejoindre. Alors au bout d’un moment il s’arrêta et se tourna en direction de la vaste étendue d’eau sombre où se reflétait la Lune. Se rafraichir les idées ne pourrait pas lui faire de mal. D’un geste il descendit la tirette de son sweat et l’enleva, s’apprêtant à le jeter un peu plus loin sur la terre ferme…
Quand tout à coup, Crapule se mit à gronder. Ils n’étaient plus seuls.
by tris
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Re: La nuit nous appartient {Maxine}
Jeu 6 Juil 2017 - 1:03
# A L I X I N E
night is ours
T’avais presque oublié, Maxine, ce qu’était le rythme de vie à Hungcalf. Les derniers mois passés chez toi pour t’occuper de Finn, ton grand frère en pleine désintoxication, n’ont pas été des plus calmes ni reposant mais tu n’étais clairement pas prête à reprendre le rythme de la vie universitaire aussi rapidement. Tu es revenue pour les examens, que bien entendu, tu n’as pas réussi, c’était évident, et tu resteras donc en septième année pour la rentrée prochaine. Mais autour de ça, ce sont enchaînés les événements : la sortie à la rencontre de l’oiseau tonnerre avec les Dandelion & Furs dont tu es la présidente, les soirées avec les Beer Flops, et tous les moments passés avec tes amis heureux de te retrouver.
Même si nombre d’entre eux ont plus ou moins fait la réflexion : « je te trouve changée », « tu es différente », ou autre phrase du genre. Qu’est-ce tu pouvais répondre à ça, Maxine ? Ils savent bien que tu n’es plus avec Dorian depuis le début de ton année sabbatique, que ton frère n’allait pas bien, et tu mettrais ta main à couper que leurs réflexions n’étaient pas destinées à tes cheveux coupés au carré pendant ton absence. Alors tu as souris, Maxine, comme si de rien n’était. Comme si ton cœur n’était pas en miettes. Comme s’il ne faisait pas si sombre au fond de toi. Si froid.
Alors bien évidemment, tu es ravie de retrouver tes camarades, tes compagnons, tes amis, ceux qui sont comme une seconde famille pour toi, mais clairement : tu es épuisée. Pas physiquement, mais plutôt émotionnellement. Au fond de ton lit, tu écoutes la respiration paisible de Whilelmina qui s'est endormie et, avouons le, tu l'envies plus que jamais. En cet instant, tu donnerais père et mère pour pouvoir dormir, et ne plus penser à rien. Parce que Mina, elle t'inquiète un peu ces derniers temps, justement. Tu as remarqué que son addiction à Marie-Jeanne est de plus en plus forte et, après avoir vu ton frère dans des états plus pathétiques les uns que les autres à cause de la drogue, tu en viens à craindre pour la santé de ton amie. Alors tu aimerais bien dormir, Maxine, pour te déconnecter de tout et, ne serait-ce que pour quelques heures, t'abandonner à l'inconscience. C'est impossible, malheureusement, et après un trop long moment à fixer le plafond, les sourcils froncés sans t'en rendre compte, tu te glisses hors du lit.
Si l'été s'installe à Inverness, les températures restent fraiche, étant donnée la région, mais tu n'es guère de ceux qui craignent le froid, bien au contraire. C'est la chaleur que tu ne supportes pas, encore moins le soleil qui tape trop fort, et tu comprends clairement pourquoi tes parents se sont installés dans la campagne écossaise. C'est ainsi que malgré l'heure de la nuit avancée, tu te faufiles hors du dortoir des Summerbee encore du jogging aux couleurs de ta maison qui te sers de pyjama factice -pas besoin de véritable pyjama lorsqu'on ne dort pas, n'est-ce pas- et d'un débardeur vieux comme le monde, délavé et un peu informe. Tu roules pas sur l'or, Max, et le prêt étudiant que tu as dût faire pour Hungcalf ne te permets pas vraiment des folies vestimentaires alors, pour les fringues qui te servent à traîner, tu les réutilise depuis bien des années maintenant : l'avantage de ne jamais avoir dépassé le mètre soixante depuis l'adolescence.
Tes pas, ils t'emmènent dans le parc désert, illuminé par l'astre lunaire et, tout de suite, tu te sens un peu mieux que dans ce dortoir confiné. Au bout de quelques mètres, une forme minuscule et blanche se dresse dans l'herbe face à toi et tu souris tendrement en voyant ta rate intrépide qui t'as suivie hors du dortoir. Une fois Okja sur ton épaule, sa place favorite, tu reprends ta balade nocturne destinée à te vider un peu la tête et t'aérer l'esprit. En contrebas se dessine le lac du domaine et, peut-être à cause de tes pensées qui s'envolent enfin et t'allègent sensiblement, mais tu ne fais pas attention aux bruits qui t'entourent. Bruits que tu perçois pourtant clairement, comme tu es capable de voir comme en plein jour malgré l'obscurité, mais qui n'atteignent pas la conscience de ton esprit.
Jusqu'à ce que, déjà bien proche du lac, un grognement t'interpelle. Même Okja l'entends et tu la sens se crisper sur ton épaule, ses petites griffes s'enfonçant dans ta peau pâle. D'une caresse, tu la rassures, et continue d'avancer vers la provenance. Tu ne savais pas à quoi t'attendre mais clairement, tu ne pensais pas te retrouver nez à nez avec le nouveau directeur de ta maison, accompagnée de sa chienne -t'as comme un sixième sens pour ce genre de chose, instinct animal parait il- et torse nu qui plus est. L’espace d’un instant tu t’immobilises, non pas à cause de l’animal mais plutôt à cause de la surprise générale : tu ne t’étais pas attendue à de la compagnie, d’un professeur encore moins, même s’il t’arrive de passer tes insomnies éternelles en compagnie d’Augurus, semi-vampire également. « Désolée, je ne voulais pas vous déranger, » que tu lances avec un petit sourire, Maxine, avant de te rattraper sur ton manque de politesse : « Et, euh, bonsoir professeur. » D’une main un peu gênée, tu repousses machinalement une mèche derrière ton oreille et c’est le moment où Okja décide de descendre de ton épaule pour aller saluer le professeur McTavish et sa chienne. Un peu trop polie, pour le coup. « Okja, voyons… » Le faux ton de reproche est cependant décrédibilisé par la tendresse au fond de ta voix, toujours présente lorsque tu t’adresses à elle. Quelque part, tu espères que McTavish n’est pas du genre à faire des remontrances pour les balades nocturnes : tu ne le connais que de nom, après tout, étant revenue récemment et n’ayant pas sa matière dans ton cursus ni tes options… D’où ton air un peu gêné, Maxine, et ton petit sourire poli. Tanis qu'Okja tente de se rapprocher de la chienne du professeur pour faire ami-ami : on est pas sortis de l'auberge.
- InvitéInvité
Re: La nuit nous appartient {Maxine}
Jeu 6 Juil 2017 - 2:34
La nuit nous appartient
La vie est tout de même une chose bien curieuse... Pour qui sait observer entre minuit et trois heures du matin.
Le clapotis de l’eau rencontrant la peau de ses jambes étaient comme une douce mélodie qui avait emporté les considérations matérielles du sorcier. Bercé par le mouvement de l’eau, par le miroitement des rayons de lunes et la douceur du courant, l’esprit du sorcier s’était mis à divaguer. Savourant le moment présent de son mieux en tenant éloigné le plus possible les pensées qui menaçaient de poindre. Même le bas de son bermuda, alourdi par l’eau qui l’imbibait ne semblait pas l’atteindre.
Pourtant, lorsqu’il entendit son chien se mettre à gronder, le jeune homme n’eut d’autre choix que de quitter ses pensées et focaliser son attention sur la source du dérangement. Étant donné le son qu’émettait sa compagne nocturne, il se savait hors de danger. Crapule ne cherchait pas réellement à être menaçante. Elle tenait simplement à prévenir son maître d’une présence et faire savoir à l’inconnu qu’elle était prête à se battre et qu’il valait mieux garder ses distances.
C’est alors qu’Alistair vit une forme sortir de l’ombre. Une forme humaine et même, féminine. Il n’avait jamais imaginé croiser une autre âme qui vive en ce lieu, à cette heure tardive. Pourtant, il se trouvait à présent à moitié nu sous le regard d’une élève de sa maison. Voilà une situation inattendue. Voir même un peu… étrange. Se passant une main dans les cheveux, il chercha son pull du regard, roulé en boule, il se trouvait un peu plus loin sur la terre ferme. Bon. Et bien, heureusement qu’il n’était pas particulièrement pudique car il allait devoir traverser l’espace les séparant dans cette tenue. Il entreprit donc de se déplacer tandis qu’elle s’excusait et le saluait poliment, provoquant un mouvement protecteur de la part de la chienne qui se montrait de plus en plus curieuse.
« Crapule… caraidean. »
Sa voix s’était faite plus rauque tandis qu’il sommait Crapule de lui obéir dans sa langue maternelle. Immédiatement, la chienne changea de comportement et se mit à battre joyeusement de la queue tout en saluant le rat blanc qui lui faisait face. Ce dernier n’étant visiblement pas craintif se retrouva humé par la rouquine avant qu’elle ne continue sa route jusqu’à rejoindre la demoiselle, dont elle fit le tour pour l’analyser à sa guise.
Offrant un sourire chaleureux à la demoiselle, Alistair se contenta de l’observer des pieds à la tête. À ses yeux, cette jeune fille était belle comme la Lune, avec un charme bien à elle, oscillant entre férocité cachée et douce froideur... Sa peau couleur de marbre, semblaient douce comme la poudreuse tandis que ses cheveux noirs de jets coupés courts encadraient des traits fins et délicats que l’on pouvait, à première vue, comparer à ceux d’une poupée. Cependant, très vite, Alistair se rendit compte qu’un charme bestial se mêlait étrangement à son allure fragile, ce qui démentait cette première impression de délicatesse. Car même si son visage était bien fait, son nez droit, ses lèvres rosées bien dessinées, faisant penser à une tendre jeune femme, une ombre semblait vivre en elle.
« Bonsoir, mademoiselle Theirin… »
La voix du sorcier n’avait été qu’un murmure tandis qu’il se penchait pour récupérer son gilet humide. Lui-même n’était pas encore tout à fait sec, raison pour laquelle, il s’abstint de se rhabiller dans l’immédiat. De toute façon, il préférait observer les attitudes de la jeune fille, afin de vérifier son hypothèse. En effet, il ne connaissait pas la dénommée Maxine Theirin. Il ne l’avait d’ailleurs jamais vue. Tout ce qu’il savait, c’est que son dossier faisait partie des Summerbee et que comme bien d’autres, il avait étudié ce nom. La seule différence avec les autres, c’était que celui-ci n’était rattaché à aucun visage. Et puisqu’à ce moment précis, il se retrouvait face à un visage sans nom, appartenant à sa maison… Il espérait vraiment que sa déduction soit la bonne. Sans quoi, il passerait une fois de plus pour un idiot. Mais peu importe, pour le moment, il portait son masque de professeur sûr de lui, connaissant tous les membres de sa maison…
« Est-ce que tout va bien ? »
Bon, il n’était pas persuadé que les élèves avaient le droit de se promener dans le parc en pleine nuit. Cependant, elle était la première qu’il croisait depuis son entrée en fonction. Aussi préférait-il tout simplement agir avec elle, comme il le ferait avec n’importe quelle femme adulte et libre de sortir la nuit. Et ce même s’il devait garder sa position de directeur de maison
« Ou peut-être que je peux vous être utile d’une manière ou d’une autre ? »
Avec ves questions, il lui donnait l’opportunité d’expliquer sa présence. Quant à lui, cela lui laissait le temps de réfléchir à ce qu’il allait faire à la suite de cette rencontre. Devrait-elle être pénalisée ? Ou la maison entière ? À moins qu’il ne ferme tout simplement les yeux pour cette fois. Enfin, tout cela dépendrait de ce qu’elle allait lui annoncer par la suite…
Pourtant, lorsqu’il entendit son chien se mettre à gronder, le jeune homme n’eut d’autre choix que de quitter ses pensées et focaliser son attention sur la source du dérangement. Étant donné le son qu’émettait sa compagne nocturne, il se savait hors de danger. Crapule ne cherchait pas réellement à être menaçante. Elle tenait simplement à prévenir son maître d’une présence et faire savoir à l’inconnu qu’elle était prête à se battre et qu’il valait mieux garder ses distances.
C’est alors qu’Alistair vit une forme sortir de l’ombre. Une forme humaine et même, féminine. Il n’avait jamais imaginé croiser une autre âme qui vive en ce lieu, à cette heure tardive. Pourtant, il se trouvait à présent à moitié nu sous le regard d’une élève de sa maison. Voilà une situation inattendue. Voir même un peu… étrange. Se passant une main dans les cheveux, il chercha son pull du regard, roulé en boule, il se trouvait un peu plus loin sur la terre ferme. Bon. Et bien, heureusement qu’il n’était pas particulièrement pudique car il allait devoir traverser l’espace les séparant dans cette tenue. Il entreprit donc de se déplacer tandis qu’elle s’excusait et le saluait poliment, provoquant un mouvement protecteur de la part de la chienne qui se montrait de plus en plus curieuse.
« Crapule… caraidean. »
Sa voix s’était faite plus rauque tandis qu’il sommait Crapule de lui obéir dans sa langue maternelle. Immédiatement, la chienne changea de comportement et se mit à battre joyeusement de la queue tout en saluant le rat blanc qui lui faisait face. Ce dernier n’étant visiblement pas craintif se retrouva humé par la rouquine avant qu’elle ne continue sa route jusqu’à rejoindre la demoiselle, dont elle fit le tour pour l’analyser à sa guise.
Offrant un sourire chaleureux à la demoiselle, Alistair se contenta de l’observer des pieds à la tête. À ses yeux, cette jeune fille était belle comme la Lune, avec un charme bien à elle, oscillant entre férocité cachée et douce froideur... Sa peau couleur de marbre, semblaient douce comme la poudreuse tandis que ses cheveux noirs de jets coupés courts encadraient des traits fins et délicats que l’on pouvait, à première vue, comparer à ceux d’une poupée. Cependant, très vite, Alistair se rendit compte qu’un charme bestial se mêlait étrangement à son allure fragile, ce qui démentait cette première impression de délicatesse. Car même si son visage était bien fait, son nez droit, ses lèvres rosées bien dessinées, faisant penser à une tendre jeune femme, une ombre semblait vivre en elle.
« Bonsoir, mademoiselle Theirin… »
La voix du sorcier n’avait été qu’un murmure tandis qu’il se penchait pour récupérer son gilet humide. Lui-même n’était pas encore tout à fait sec, raison pour laquelle, il s’abstint de se rhabiller dans l’immédiat. De toute façon, il préférait observer les attitudes de la jeune fille, afin de vérifier son hypothèse. En effet, il ne connaissait pas la dénommée Maxine Theirin. Il ne l’avait d’ailleurs jamais vue. Tout ce qu’il savait, c’est que son dossier faisait partie des Summerbee et que comme bien d’autres, il avait étudié ce nom. La seule différence avec les autres, c’était que celui-ci n’était rattaché à aucun visage. Et puisqu’à ce moment précis, il se retrouvait face à un visage sans nom, appartenant à sa maison… Il espérait vraiment que sa déduction soit la bonne. Sans quoi, il passerait une fois de plus pour un idiot. Mais peu importe, pour le moment, il portait son masque de professeur sûr de lui, connaissant tous les membres de sa maison…
« Est-ce que tout va bien ? »
Bon, il n’était pas persuadé que les élèves avaient le droit de se promener dans le parc en pleine nuit. Cependant, elle était la première qu’il croisait depuis son entrée en fonction. Aussi préférait-il tout simplement agir avec elle, comme il le ferait avec n’importe quelle femme adulte et libre de sortir la nuit. Et ce même s’il devait garder sa position de directeur de maison
« Ou peut-être que je peux vous être utile d’une manière ou d’une autre ? »
Avec ves questions, il lui donnait l’opportunité d’expliquer sa présence. Quant à lui, cela lui laissait le temps de réfléchir à ce qu’il allait faire à la suite de cette rencontre. Devrait-elle être pénalisée ? Ou la maison entière ? À moins qu’il ne ferme tout simplement les yeux pour cette fois. Enfin, tout cela dépendrait de ce qu’elle allait lui annoncer par la suite…
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