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Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
P r i m e r o s e | Dépêche toi de vivre.
Ven 7 Juil 2017 - 16:12
Primerose Louise MacNaughton
Je suis une pokeby | perso inventé
« C’est drôle la vie. Quand on est gosse, le temps n’en finit pas de se trainer, et puis du jour au lendemain on a comme ça 50 ans. Et l’enfance tout ce qui l’en reste ça tient dans une petite boite. Une petite boite rouillée. »
WIZARD CARD INFORMATIONS | © ANARCHY. ◈ nastassia (staz) lindes |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
« The world is wide from where you stand »
« Et c’est comme ça que j’ai rencontré votre père » Plaisanta t’elle, les yeux pétillants de bonheur, tandis que Kenneth la regardait amoureusement. « Trempé jusqu’aux os, la baguette cassée en deux, j’étais vraiment pitoyable... Heureusement que tu étais là pour me filer un coup de main ! » Renchérit-il en riant de bon cœur, avant d’embrasser tendrement ses mains du bout des lèvres. « Te filer un coup demain ? Tu plaisantes j’espère ! » S’exclama-t-elle, l’air faussement indigné avant de rire à son tour. « Je t’ai sauvé la vie. Sans moi, tu serais encore là-bas à te demander comme arrêter cette pluie diluvienne » Reprit-elle, avant de lui asséner un coup d’épaule. « Tu as raison ma chérie » Céda-t-il, les yeux brillants d’amour avant de reporter son attention sur nous, assis à leurs pieds. « Et maintenant, tout le monde au lit les enfants ! Car si je ne m'abuse, certaines personnes font leur rentrée à Poudlard demain matin, n’est-ce pas ? » Dit-il en me faisant un clin d’œil.
Oh bon sang … Pensais-je avant de me mordiller les lèvres. C’est vrai. Demain, c’était le grand jour. J’allais enfin pouvoir montrer dans ce train rouge et rejoindre mes ainés à Poudlard ! Mais pourquoi étais-je aussi anxieuse ? Pourquoi avais-je cette boule au ventre ? « Ca va Prim ? » Me demanda Jack, l’air inquiet, avant de me saisir par les épaules. Si j’allais bien ? Oui … J’étais seulement tiraillée par des sentiments contraires. L’idée de quitter la maison et mes amis me terrifiait et pourtant, j’avais hâte de commencer une nouvelle vie. « J’ai un peu peur pour demain … » Avouais-je à demi-mot en attrapant les mains de mon grand frère pour mieux me blottir contre lui. « T’inquiètes pas twiggy, je serais là. William aussi sera là. Nous veillerons sur toi » Murmura t’il en me caressant doucement les cheveux. Jackson avait beau n’être que mon demi-frère, nous étions très proches l’un de l’autre. Sans doute grâce à nos passions communes et nos caractères similaires ... Je le regardai, presque rassurée avant de lui tirer gentiment une mèche de cheveux. « Tu veux bien t’installer dans le même wagon que moi, demain ? » Lui demandais-je, l’air
« Let's cut all the ropes and get lost in the moment »
Une fois posé sur ma tête, le choixpeau se parla longuement à lui-même. « Dans quelle maison vais-je bien pouvoir te mettre… » Ne cessait-il de répéter tandis que je me tortillais impatiemment sur le petit tabouret en bois ; pressée de rejoindre mes frères. Finalement, après trois longues minutes d’attente, la vieille coiffe ensorcelée hurla un « Serdaigle ! » et un tonnerre d’applaudissements me parvint de l’une des tables lorsque je me pressai de rejoindre mes camarades. « Je le savais ! Bien joué Twiggy ! » S’exclama Jackson qui m’attendait là-bas en tendant les bras. « Les gars, je vous présente ma petite sœur ! » Dit-il à ses amis, un large sourire aux lèvres tout en m’attrapant par le bras. « Tu verras, c’est la meilleure des maisons ! Tu vas t’éclater ici ! » M’assura-t-il avant de me faire une place entre lui et un sixième année. Whouaw c'est fou … Pensais-je tandis que la pression redescendait peu à peu. « Bravo petite sœur ! » Souffla Will qui s’était glissé entre les tables de la grande salle pour venir me féliciter. « Merci Teddy ! » Lui répondais-je tout en me tournant vers lui. « Ne m’appelle pas comme ça ici … » Rétorqua-t-il avant de faire une grimace et disparaître aussi rapidement qu’il était apparu. « Ouais, ouais ! » Lançais-je en étouffant un rire « Dans tes rêves … ».
« What if we start all over again ? »
« Tu ne m’as jamais parlé de ton père » Murmura t’il en mâchouillant un petit brin d’herbe qu’il avait préalablement coincé entre ses dents. « Je veux dire, de ton vrai père » Finit-il par lâcher en tournant légèrement sa tête vers moi. « Mon vrai père ? » Répétais-je doucement, les yeux rivés vers les étoiles. Que pouvais-je bien lui dire à son sujet ? Moi-même, je ne connaissais rien de lui ; mis à part ce que voulais bien me révéler ma mère. « Je ne le connais pas » Finissais-je par lâcher, un triste sourire aux lèvres. « Ma mère évite de m’en parler. Tout ce que je sais, c’est qu’elle s’est enfuit de chez lui lorsque j’étais toute petite. Je crois qu’il est chercheur ou quelque chose comme ça. Mais à part ça… Je ne sais rien de lui » Lui avouais-je en enfonçant un peu plus mes doigts dans l’herbe. « Mais c’est Kenny mon père » Poursuivais-je, la gorge serrée, avant de rouler sur lui et de me blottir dans le creux de ses bras. « C’est lui ma vraie famille. Lui, ma mère, mes frères et mes sœurs… Tu comprends ? » Je plongeai mon regard dans le sien tandis qu’il me serrait un peu plus contre lui. « Oui, je comprends. Nous n’en reparlerons plus. » Dit-il avant de me caresser les cheveux et de regarder à nouveau le ciel étoilé. Allongés là, dans le parc, sous l’œil bienveillant de la lune, nous profitions une dernière fois de cette douce et chaude nuit d’été. « Demain, nous serons à Hungcalf … Et notre enfance sera définitivement derrière nous… » Murmura-t-il tandis que j’acquiesçais doucement, la joue écrasée contre son torse. Oui, demain, une nouvelle vie nous attendait.
« If you ever want to be in love »
Elle me demandait souvent ce que j’aimais en lui, pourquoi je n’arrêtais pas de lui dire qu’il était différent et pourquoi il m’hypnotisait tant. Malheureusement, je ne savais pas trop quoi lui répondre. A chaque fois, je lui disais : « Je sais pas, c'est comme ca ... Je ne saurais l’expliquer, même si j’aimerais pouvoir le faire ». Et le pire dans tout cela … c’est que c’était vrai. D'ailleurs, pourquoi aurais-je cherché à lui cacher quoi que ce soit ? Luce était ma meilleure amie après tout, alors à quoi bon lui mentir ? Allongée de tout mon long sur mon matelas en plume, je remis une mèche de cheveux qui s’était égarée le long de mes joues rosies par la gêne. Pensé à lui, ce mec rencontré quelques jours auparavant au vampire's night, me mettait étrangement dans tous mes états. Pourtant, j’avais connu quelques garçons avant lui, mais là … je sais pas, c’était légèrement différent. Peut être parce qu’il était plus âgé que les mecs que je fréquentais habituellement ? Sûrement, mais il n’y avait pas que cela … et je le savais.
« Prim ?! Par Merlin, tu n’es toujours pas levée ? Je te signale qu’on a un cours de sortilèges dans une trentaine de minutes et que tu n’es toujours pas prête ! Dépêche-toi bordel ! »
Lucrecia. Encore une fois, ma meilleure amie venait de me sauver la vie. Grognant légèrement pour lui faire comprendre que j’avais compris le message, je me levai tant bien que mal de mon lit et filai prendre une douche. Ces derniers temps, me lever était devenu un véritable calvaire, et la température glaciale - qui n’avoisinait même pas les trois degrés - n’arrangeait rien. Je pris tout de même sur moi et me préparai en quelques minutes avant de débouler dans la salle commune. Une fois arrivée, je m’empressai de dire à Luce qu’elle ne devait
Légèrement nerveuse, je balançai mes livres sur l’une des grandes tables de la salle commune et me mit à écrire à une vitesse ahurissante. Il ne me restait plus qu’une vingtaine de minutes pour rendre un parchemin plus ou moins correct à M'sieur Fairbairn. Heureusement pour moi, j’étais doté d’une mémoire visuelle extraordinaire et tout me revint en rien de temps. Les mots, les formules, les gestes… Tout était clair et je bouclai mon parchemin en dix bonnes minutes. Maintenant, le plus dur restait à faire : arrivé à l’heure en cours. Le stress montant doucement - mais sûrement - en moi, je repris mes affaires à la va-vite avant de filer à toute vitesse dans les couloirs du château. Je ne savais plus très bien où j’étais, ni même l’heure qu’il pouvait bien être, mais je n’avais qu’une seule idée en tête : courir et arriver à destination saine et sauve avant de me faire virer comme une mal-propre. En chemin, je croisai de nombreux visages familiers. Certains affichaient de grands sourires ou quelques yeux étonnés et d’autres encore, une vilaine grimace. Entre-temps, je crus même apercevoir un doigt d’honneur ! Surprise, je tournai la tête pour voir si je n’avais pas rêvé et fini par percuter un mur qui me fis tomber à la renverse.
« Aie ! » Pestais-je « Mais qu’elle buse … »
À moitié sonné, je reprenais mes esprits et fis mine de récupérer mes affaires éparpillées un peu partout sur le sol quand je tombai nez à nez avec une vieille paire de bottines en cuir. Sur le coup, je mis quelques secondes à réaliser que je n’étais pas tombé sur un mur, mais bien sur une personne. Confuse, je me relevai tant bien que mal pour présenter toutes mes excuses à ce pauvre garçon lorsque je découvrais qui me faisait face : « Vous ? … » Murmurais-je d’une voix étranglée par un tas d’émotions contradictoires. Bon sang, mais que faisait-il ici ? Bien que son apparition soudaine me fît étrangement plaisir, une bouffée de panique monta sournoisement en moi. Si il se trouvait là, ce n'était certainement pas par hasard. Avait-il reprit ses études ? Oh non, c'est pas vrai ... Pensais-je en me mordillant furieusement les lèvres. Ne me dites pas qu'il est prof ici !
- InvitéInvité
Re: P r i m e r o s e | Dépêche toi de vivre.
Mar 24 Oct 2017 - 20:03
Primerose Louise MacNaughton
Je suis une pokeby | perso inventé
« C’est drôle la vie. Quand on est gosse, le temps n’en finit pas de se trainer, et puis du jour au lendemain on a comme ça 50 ans. Et l’enfance tout ce qui l’en reste ça tient dans une petite boite. Une petite boite rouillée. »
WIZARD CARD INFORMATIONS | © ANARCHY. ◈ nastassia (staz) lindes |
MY STORY IS NOT LIKE THE OTHERS
« The world is wide from where you stand »
« Et c’est comme ça que j’ai rencontré votre père » Plaisanta t’elle, les yeux pétillants de bonheur, tandis que Kenneth la regardait amoureusement. « Trempé jusqu’aux os, la baguette cassée en deux, j’étais vraiment pitoyable... Heureusement que tu étais là pour me filer un coup de main ! » Renchérit-il en riant de bon cœur, avant d’embrasser tendrement ses mains du bout des lèvres. « Te filer un coup demain ? Tu plaisantes j’espère ! » S’exclama-t-elle, l’air faussement indigné avant de rire à son tour. « Je t’ai sauvé la vie. Sans moi, tu serais encore là-bas à te demander comme arrêter cette pluie diluvienne » Reprit-elle, avant de lui asséner un coup d’épaule. « Tu as raison ma chérie » Céda-t-il, les yeux brillants d’amour avant de reporter son attention sur nous, assis à leurs pieds. « Et maintenant, tout le monde au lit les enfants ! Car si je ne m'abuse, certaines personnes font leur rentrée à Poudlard demain matin, n’est-ce pas ? » Dit-il en me faisant un clin d’œil.
Oh bon sang … Pensais-je avant de me mordiller les lèvres. C’est vrai. Demain, c’était le grand jour. J’allais enfin pouvoir montrer dans ce train rouge et rejoindre mes ainés à Poudlard ! Mais pourquoi étais-je aussi anxieuse ? Pourquoi avais-je cette boule au ventre ? « Ca va Prim ? » Me demanda Jack, l’air inquiet, avant de me saisir par les épaules. Si j’allais bien ? Oui … J’étais seulement tiraillée par des sentiments contraires. L’idée de quitter la maison et mes amis me terrifiait et pourtant, j’avais hâte de commencer une nouvelle vie. « J’ai un peu peur pour demain … » Avouais-je à demi-mot en attrapant les mains de mon grand frère pour mieux me blottir contre lui. « T’inquiètes pas twiggy, je serais là. William aussi sera là. Nous veillerons sur toi » Murmura t’il en me caressant doucement les cheveux. Jackson avait beau n’être que mon demi-frère, nous étions très proches l’un de l’autre. Sans doute grâce à nos passions communes et nos caractères similaires ... Je le regardai, presque rassurée avant de lui tirer gentiment une mèche de cheveux. « Tu veux bien t’installer dans le même wagon que moi, demain ? » Lui demandais-je, l’air
« Let's cut all the ropes and get lost in the moment »
Une fois posé sur ma tête, le choixpeau se parla longuement à lui-même. « Dans quelle maison vais-je bien pouvoir te mettre… » Ne cessait-il de répéter tandis que je me tortillais impatiemment sur le petit tabouret en bois ; pressée de rejoindre mes frères. Finalement, après trois longues minutes d’attente, la vieille coiffe ensorcelée hurla un « Serdaigle ! » et un tonnerre d’applaudissements me parvint de l’une des tables lorsque je me pressai de rejoindre mes camarades. « Je le savais ! Bien joué Twiggy ! » S’exclama Jackson qui m’attendait là-bas en tendant les bras. « Les gars, je vous présente ma petite sœur ! » Dit-il à ses amis, un large sourire aux lèvres tout en m’attrapant par le bras. « Tu verras, c’est la meilleure des maisons ! Tu vas t’éclater ici ! » M’assura-t-il avant de me faire une place entre lui et un sixième année. Whouaw c'est fou … Pensais-je tandis que la pression redescendait peu à peu. « Bravo petite sœur ! » Souffla Will qui s’était glissé entre les tables de la grande salle pour venir me féliciter. « Merci Teddy ! » Lui répondais-je tout en me tournant vers lui. « Ne m’appelle pas comme ça ici … » Rétorqua-t-il avant de faire une grimace et disparaître aussi rapidement qu’il était apparu. « Ouais, ouais ! » Lançais-je en étouffant un rire « Dans tes rêves … ».
« What if we start all over again ? »
« Tu ne m’as jamais parlé de ton père » Murmura t’il en mâchouillant un petit brin d’herbe qu’il avait préalablement coincé entre ses dents. « Je veux dire, de ton vrai père » Finit-il par lâcher en tournant légèrement sa tête vers moi. « Mon vrai père ? » Répétais-je doucement, les yeux rivés vers les étoiles. Que pouvais-je bien lui dire à son sujet ? Moi-même, je ne connaissais rien de lui ; mis à part ce que voulais bien me révéler ma mère. « Je ne le connais pas » Finissais-je par lâcher, un triste sourire aux lèvres. « Ma mère évite de m’en parler. Tout ce que je sais, c’est qu’elle s’est enfuit de chez lui lorsque j’étais toute petite. Je crois qu’il est chercheur ou quelque chose comme ça. Mais à part ça… Je ne sais rien de lui » Lui avouais-je en enfonçant un peu plus mes doigts dans l’herbe. « Mais c’est Kenny mon père » Poursuivais-je, la gorge serrée, avant de rouler sur lui et de me blottir dans le creux de ses bras. « C’est lui ma vraie famille. Lui, ma mère, mes frères et mes sœurs… Tu comprends ? » Je plongeai mon regard dans le sien tandis qu’il me serrait un peu plus contre lui. « Oui, je comprends. Nous n’en reparlerons plus. » Dit-il avant de me caresser les cheveux et de regarder à nouveau le ciel étoilé. Allongés là, dans le parc, sous l’œil bienveillant de la lune, nous profitions une dernière fois de cette douce et chaude nuit d’été. « Demain, nous serons à Hungcalf … Et notre enfance sera définitivement derrière nous… » Murmura-t-il tandis que j’acquiesçais doucement, la joue écrasée contre son torse. Oui, demain, une nouvelle vie nous attendait.
« If you ever want to be in love »
Elle me demandait souvent ce que j’aimais en lui, pourquoi je n’arrêtais pas de lui dire qu’il était différent et pourquoi il m’hypnotisait tant. Malheureusement, je ne savais pas trop quoi lui répondre. A chaque fois, je lui disais : « Je sais pas, c'est comme ca ... Je ne saurais l’expliquer, même si j’aimerais pouvoir le faire ». Et le pire dans tout cela … c’est que c’était vrai. D'ailleurs, pourquoi aurais-je cherché à lui cacher quoi que ce soit ? Luce était ma meilleure amie après tout, alors à quoi bon lui mentir ? Allongée de tout mon long sur mon matelas en plume, je remis une mèche de cheveux qui s’était égarée le long de mes joues rosies par la gêne. Pensé à lui, ce mec rencontré quelques jours auparavant au vampire's night, me mettait étrangement dans tous mes états. Pourtant, j’avais connu quelques garçons avant lui, mais là … je sais pas, c’était légèrement différent. Peut être parce qu’il était plus âgé que les mecs que je fréquentais habituellement ? Sûrement, mais il n’y avait pas que cela … et je le savais.
« Prim ?! Par Merlin, tu n’es toujours pas levée ? Je te signale qu’on a un cours de sortilèges dans une trentaine de minutes et que tu n’es toujours pas prête ! Dépêche-toi bordel ! »
Lucrecia. Encore une fois, ma meilleure amie venait de me sauver la vie. Grognant légèrement pour lui faire comprendre que j’avais compris le message, je me levai tant bien que mal de mon lit et filai prendre une douche. Ces derniers temps, me lever était devenu un véritable calvaire, et la température glaciale - qui n’avoisinait même pas les trois degrés - n’arrangeait rien. Je pris tout de même sur moi et me préparai en quelques minutes avant de débouler dans la salle commune. Une fois arrivée, je m’empressai de dire à Luce qu’elle ne devait
Légèrement nerveuse, je balançai mes livres sur l’une des grandes tables de la salle commune et me mit à écrire à une vitesse ahurissante. Il ne me restait plus qu’une vingtaine de minutes pour rendre un parchemin plus ou moins correct à M'sieur Fairbairn. Heureusement pour moi, j’étais doté d’une mémoire visuelle extraordinaire et tout me revint en rien de temps. Les mots, les formules, les gestes… Tout était clair et je bouclai mon parchemin en dix bonnes minutes. Maintenant, le plus dur restait à faire : arrivé à l’heure en cours. Le stress montant doucement - mais sûrement - en moi, je repris mes affaires à la va-vite avant de filer à toute vitesse dans les couloirs du château. Je ne savais plus très bien où j’étais, ni même l’heure qu’il pouvait bien être, mais je n’avais qu’une seule idée en tête : courir et arriver à destination saine et sauve avant de me faire virer comme une mal-propre. En chemin, je croisai de nombreux visages familiers. Certains affichaient de grands sourires ou quelques yeux étonnés et d’autres encore, une vilaine grimace. Entre-temps, je crus même apercevoir un doigt d’honneur ! Surprise, je tournai la tête pour voir si je n’avais pas rêvé et fini par percuter un mur qui me fis tomber à la renverse.
« Aie ! » Pestais-je « Mais qu’elle buse … »
À moitié sonné, je reprenais mes esprits et fis mine de récupérer mes affaires éparpillées un peu partout sur le sol quand je tombai nez à nez avec une vieille paire de bottines en cuir. Sur le coup, je mis quelques secondes à réaliser que je n’étais pas tombé sur un mur, mais bien sur une personne. Confuse, je me relevai tant bien que mal pour présenter toutes mes excuses à ce pauvre garçon lorsque je découvrais qui me faisait face : « Vous ? … » Murmurais-je d’une voix étranglée par un tas d’émotions contradictoires. Bon sang, mais que faisait-il ici ? Bien que son apparition soudaine me fît étrangement plaisir, une bouffée de panique monta sournoisement en moi. Si il se trouvait là, ce n'était certainement pas par hasard. Avait-il reprit ses études ? Oh non, c'est pas vrai ... Pensais-je en me mordillant furieusement les lèvres. Ne me dites pas qu'il est prof ici !
« aren't we just terrified ? »
La peur me tenaillait les entrailles tandis que je le regardai
Alors… Il m’aimait ? Mais comment était-ce possible ? Et pourquoi n’avais-je rien remarqué ? Rien soupçonné ? Je le regardai, béate, incapable de réfléchir ou dire quoi que ce soit tant la situation m’échappait. Impossible… Me répétais-je intérieurement, sous le choc, avant qu’il ne brise à nouveau le silence qui s’était installé entre nous. « Et si nous restions ici ? Pour toujours ? L'un contre l'autre... Tout est simple dans la réserve... » Murmura-t-il sur un ton tendre, bien que teinté de tristesse. Sa main était toujours au creux de la mienne, et je pouvais sentir ses doigts serrer les miens, comme pour me retenir. Avait-il peur que je m’en aille ? Je levai ma main libre et effleurai son visage du bout des doigts avant de capturer à nouveau ses lèvres. « Oui, tout est plus simple… » Lui répondais-je alors que je me pressai davantage contre lui, avide de sentir son corps contre le mien. Il avait raison. Dans la réserve, tout était plus simple… Nous pouvions être ensemble et nous aimer comme nous l'entendions, sans la pression extérieure, à l’abri des regards. Mais que se passerait-il une fois au dehors, à la vue de tous ? Me repousserait-il ? Ferait-il comme si tout cela ne s’était pas passé ? Je fermai lentement les yeux, goûtant au souffle chaud de sa respiration alors que mes mains s’enroulaient déjà autour de sa taille. Je ne voulais plus y penser. Je voulais seulement rêver quelques minutes encore…
Mais c’était sans compter le tintement léger et cristallin de la clochette – pendue au-dessus de la porte d’entrée – qui me ramenai immédiatement à la dure réalité. Madame Blansec était rentrée. « Primerose ? Primerose ! » Aboya-t-elle sur un ton ridiculement aigu – sans doute paniquée à l’idée que je sois partie de la boutique sans la prévenir. « Oh non… » Soufflais-je, avant de libérer Augurus de mon étreinte « L’éternité me semble écourtée… » Continuais-je à voix basse, l’air attristé, avant de répondre à l’importune. « Ici, Madame Blansec, je suis dans la réserve avec… Un client ! Nous avons terminé ». Je jetai un regard dépité à Augurus avant de lui effleurer la main. L’arrivée de la propriétaire allait-elle mettre fin à cette histoire naissante ? Bien qu’anéantie par cette idée, j’attrapai brusquement son bras et l’entrainai vers la boutique afin de rejoindre Madame Blansec – assise mollement derrière le comptoir. Une fois près d'elle, la vieille dame me jeta un petit regard mauvais avant de reporter son attention vers l’homme qui se tenait à mes côtés, l’air appréciateur. Étais-je entrain de rêver ou lui faisait-elle les yeux doux ? Hm, je fis mine de ne rien remarquer – ignorant consciemment le soupçon de jalousie qui était en train de poindre en moi. « Madame Blansec, je vous présente le professeur Tomlin. Il est professeur de divination à Hungcalf » lui précisais-je, une pointe de fierté dans la voix. « Il est venu pour passer commande, et je me suis permis de m’occuper de lui… ». Je me tournai vers l’intéressé, un léger sourire aux lèvres, avant de jeter un ultime coup d’œil vers la porte menant à l’arrière-boutique. Elle s’était refermée sur notre passage. Cela signifiait-il que notre histoire resterait là où elle avait commencé ? J’espérai de tout mon cœur que non …
« give me a sign »
« Je t’aime … ». Ses mots résonnaient en moi comme un écho tandis que je déambulai silencieusement dans les rues pavées d’Inverness. Cela faisait maintenant plusieurs jours que le rêve s’était brutalement arrêté. Une semaine que je souffrais en silence, telle une âme en peine à qui l’on aurait arraché sa raison de vivre. Mais que pouvais-je bien faire pour y remédier ? Je n’étais plus que l’ombre de moi-même ; une coquille vide qui s’efforçait – tant bien que mal – à sourire malgré le trou béant qui s’était formé dans sa poitrine. Il ne reviendra pas … Pensais-je amèrement, les yeux
« My heart broke on the day you gave up »
« Je regrette sincèrement Primerose. Nous ne méritions pas cela toi et moi … » Une larme coulait le long de ma joue tandis que je froissais la petite lettre qui se trouvait entre mes doigts. C’était fini. Depuis longtemps. Pourtant, la douleur était toujours aussi vive et le trou béant qui s’était formé dans ma poitrine semblait ne pas vouloir se refermer. Augurus était parti. Et il avait emporté mon cœur avec lui ; laissant au passage un vide immense dans ma vie. Mais pouvais-je vraiment l’en blâmer ? N’avais-je pas, moi aussi, ma part de responsabilité dans toute cette histoire ? Mes yeux se remplissaient à nouveau de larmes tandis que je déglutissais avec difficulté – essayant tant bien que mal de contenir le chagrin qui me terrassait depuis des semaines. « Primerose, ma chérie … » Chuchota une petite voix derrière moi cependant que j’essuyai d’un revers de main la traîtresse qui tentait de s’échapper de mon œil humide. « Tout va bien grand-mère » Affirmais-je sans grande conviction avant de me tourner vers elle, un sourire sans joie au bout des lèvres. « En es-tu bien certaine ? Je ne suis pas complètement aveugle tu sais » Répliqua Louise – visiblement soucieuse – avant de m’enlacer tendrement. « Je suis heureuse de t’avoir à la maison mon ange. Mais ne crois-tu pas qu’il est temps de rentrer ? Ta mère et Kenneth sont très inquiets … » Sa main glissa le long de ma joue avec une infinie douceur avant de terminer sa course sous mon menton, m’obligeant ainsi à la regarder droit dans les yeux. « Primerose, tu dois retourner en Écosse. Il faut que tu tournes la page. Tu es jeune et la vie ne fait que commencer pour toi … » Insista t’elle tandis que je me noyais dans l’océan de ses yeux azur. « Je sais grand-mère. Mais l’idée d’affronter les regards et me retrouver seule me terrifie … » Finissais-je par murmurer avant de me blottir contre elle. Il était clair que cette année serait difficile. Affronter les regards et les commérages serait une nouvelle épreuve pour moi. Pourtant, je savais que je n’avais pas d’autres choix. La vie continuait et je devais avancer. Avec ou sans lui …