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Vive les mariés - Holly
Ven 15 Sep 2017 - 4:44
❝ Vive les mariés. ❞ - Holly & Leandre - C'est marrant comme, parfois, t'as l'impression de contrôler ta vie. Et puis en fait non. Il y a toujours quelque chose qui vient te rappeler que le destin, tu ne peux rien contre. Parfois, ça fait l'effet d'une claque derrière la tête. Ca surprend, ça pique un peu et ça énerve beaucoup. Mais parfois, ça fait l'effet d'un ouragan qui passe et qui détruit tout ce qui était en train de se construire dans ta vie. Ca laisse ivre de rage, de haine et de terreur. |
Le hibou se posa sur le rebord de la fenètre et Leandre le reconnu aussitôt. Le grand-duc d’un noir d’ébène de son père avait toujours ce regard aussi sombre que son plumage, celui qui glaçait le sang de Leandre à chaque fois. Heureusement, depuis son départ pour l’Angleterre, les lettres paternelles s’étaient faites de moins en moins nombreuses. La dernière datait de l’année dernière et n’avait eu pour seul but que de dépeindre toute la déception que représentait Leandre pour la famille. Alors, revoir ce hibou de malheur une année après ne présageait rien de bon aux yeux du jeune homme. Il fut tenté d’ignorer l’animal et de simplement retourner vaquer à ses occupations mais la curiosité était trop forte et, maugréant, il fit entrer le volatile. Aussi fier que son maitre, le hibou refusa de se poser sur le bras que Leandre lui tendait et alla s’installer sur l’accoudoir de l’un des fauteuils de la salle commune. Leandre s’empara de la lettre qu’il lui tendait et l’oiseau repartit sans demander son reste. Le jeune homme en déduisit que son père n’attendait aucune réponse de sa part. Fébrilement, il décacheta l’enveloppe, brisant le sceau des De la Rosière et posa son regard sur le parchemin qu’elle contenait. Comme prévu, la signature était celle, élégante et soignée de son père. « Mon très cher fils. » Cette introduction ne disait rien qui vaille à Leandre. Il avait tout à fait conscience d’avoir été bien des choses aux yeux de son père – un espoir, une déception, une rancune, une haine, une désolation – mais jamais il n’avait été un très cher fils. Il parcouru la lettre des yeux et, à mesure que les mots défilaient devant son regard, son visage perdait un peu plus de couleur. Il était blême lorsqu’il releva les yeux et son poing, rageur, se crispa sur le parchemin qui se froissa sous ses doigts. Son esprit, atterré, ne semblait plus capable d’aucune réflexion. Les mots explosaient dans sa tête, encore et encore, comme des flashs, alors qu’il prenait doucement conscience de ce qu’il venait de lire. Une seule chose réussi à surgir, au-delà de la sidération et de la rage sourde qui bouillonnait en lui. Holly. Il fallait qu’il trouve Holly. Il quitta donc la salle commune des Pokeby, la fureur dans les yeux, les mains crispées et le visage qui, peu à peu, reprenait des couleurs pour devenir écarlate. Il croisa quelques connaissances qu’il ne salua pas, ne remarqua même pas. Il avait l’impression d’avancer avec des œillères, dans un espèce de brouillard ou plus rien n’avait d’importance que cette lettre. Et Holly. Par Merlin, ou pouvait-elle bien se planquer. Son regard tomba sur un petit groupe d’élèves de sa maison. Sans se soucier de son amabilité, il alla les interroger. A leur regard, il sut qu’il les avait effrayé. Il faut dire que Leandre était d’ordinaire plutôt calme et mesuré, rares étaient les jours où il ne se promenait pas avec le sourire au bord des lèvres. Jamais, depuis qu’il était à Hungcalf, il n’avait été dans un tel état de colère. Il se souvenait de la dernière fois … c’était lorsque son père lui avait reproché le décès de sa mère. Les trois Summerbee indiquèrent le parc à Leandre qui ne perdit pas une seconde pour dévaler les marches et sortir de l’université. Il n’eut pas à chercher longtemps, il repéra aussitôt la silhouette de Holly, face à l’étang. Comme fou, il fonça droit sur elle et attendit à peine d’être arrivé à sa hauteur pour déverser sa colère. « Tu étais au courant hein ? Depuis combien de temps tu le sais. Merde Holly, t’aurais pas pu m’en parler non ? » Insensible au regard rempli d’incompréhension de son amie et sans lui laisser la moindre chance d’en placer une, il continua à hurler, tremblant de colère, se retenant de justesse de ne pas l’attraper par le col de sa jolie chemise pour la secouer comme un prunier : « Tu trouves peut-être ça cool hein ? C’est ça ? Tu t’es dis que ce serait pas si mal, maintenant que t’es plus avec Gideon ? C’est tes parents qui t’ont mis ça dans la tête ? Nom d’un putain de troll, comment tu peux accepter ça ? Tu préfères les laisser diriger ta vie à ta place ? Très bien ! Mais ça sera sans moi. Tu comprends ? Je marche pas là-dedans ? T’es vraiment … » Il lui lança alors un regard que jamais il ne lui avait lancé. Un regard de haine, de dégoût et de déception. Un regard qui aurait fait baisser les yeux à quiconque l’aurait subi. Cependant, il ne termina pas sa phrase, se refusant d’insulter directement celle qu’il avait si souvent considérée comme une amie, un soutien, une partenaire, et qui, désormais, n’était plus qu’une traîtresse à ses yeux. Au lieu de ça, il jeta à ses pieds la lettre qu’il avait recu. « Mon très cher fils. Je tenais à t’écrire cette lettre, aujourd’hui, après tant et tant de mois de silence, pour t’apprendre une nouvelle qui, je l’espère, te réchaufferas le cœur. Je t’annonce en ce jour tes fiançailles avec Mademoiselle Holly Morgane De Launay. Monsieur et Madame De Launay, ainsi que leur fille, ont d’ores et déjà accepté cet arrangement, que je pense judicieux pour notre famille, ainsi que pour la leur. Je pense que tu es désormais capable de saisir toutes les implications d’un tel mariage mais, si l’idée saugrenue de refuser te venait à l’esprit, je tenais à te rappeler à quel point la réputation peut être importante dans nos familles. Je sais que tu n’y accordes aucune importance mais n’oublies pas cependant qu’un refus de ta part mettrait les De Launay dans une situation très embarrassante. Leur unique fille, désavouée depuis peu par le jeune McKinnon que l’on pressentait comme son futur époux, à nouveau rejetée par son fiancé ? Je pense que tu peux imaginer le tort que cela pour causer à Holly ainsi qu’à ses parents. Je sais que tu feras le bon choix. » |
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- Diane de CornouillerADMIN 🌹 hermine bretonne
- » parchemins postés : 1013
» miroir du riséd : Lili Reinhart
» crédits : ECK ou Cinderella
» multinick : Le serpent de glace (James B.), le moineau (Luan N.) et le soleil-arc-en-ciel (Samara G-P.)
» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
Option obligatoire :
Stylisme enchanté
Option facultative :
Potions
------------------------------------------------------------------
Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
Sortilèges,
Littérature magique,
Musique.
» profession : Organisatrice d'événements à temps partiel, associée au Loch d'Inès, étudiante et prez des Nymphes, et accessoirement maman
» gallions sous la cape : 352
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: Vive les mariés - Holly
Lun 18 Sep 2017 - 9:12
J'ai rien vu venir. J'ai rien vu venir, et j'ai rien compris à ce qui m'arrivait. A ce qui nous arrivait. Et si on m'avait raconté ça à l'avance, je n'y aurais pas cru. Mes parents ne pouvaient pas s'être abaissés à ça. Ils ne pouvaient décemment pas avoir ourdi ce genre de chose sans même men parler. J'aurais pu envisager d'être convoquée devant eux pour m'informer de cette demande d'une noble famille, j'aurais pu les entendre m'inciter à l'accepter. Mais qu'ils aient passéun tel accord sans mon consentement, ce n'était pas concevable.
A cet instant, je suis loin d'imaginer ce qui va me tomber dessus. Debout face à l'étang que je fixe presque sans le voir, je suis songeuse, mélancolique. C'est ma première rentrée sans Gideon. La première fois que j'entre à l'université sans l'avoir à mes côtés, sans pouvoir tenir sa main. La première fois que je sais que je n'ai plus ses larges épaules auxquelles me raccrocher, quand les choses ne se passent pas trop bien. Et je ne me doute pas encore que dans quelques minutes, elles vont me manquer plus que jamais.
Je ne me voilé pas la face pour autant : il me manque terriblement, mais je ne crois pas que ça soit comme amant. Je crois que c'est l'ami de toujours, le frère de coeur, qui me manque. La complicité qu'on avait, son soutien, plus que toutes autres choses. Et j'ignore parfaitement s'il en est de même de son côté. Depuis ce rendez-vous catastrophique au jardin botanique, nous n'avons pas repris contact, et c'est autant sa faute que la mienne. Ce n'est pas l'envie qui manque, mais je ne parviens pas à trouver les mots et les parchemins entamés s'amoncellent dans la corbeille sous mon bureau.
J'en suis là quand l'approche de quelqu'un attire mon attention. Des pas rapides, qui indiquent sans doute une personne particulièrement décidée... ou en colère. Et quand mon regard tombe sur celui de Léandre, enragé, je sais qu'il s'agit de la seconde option.
« Tu étais au courant hein ? Depuis combien de temps tu le sais. Merde Holly, t’aurais pas pu m’en parler non ? »
Je n'imaginais cependant pas qu'il pouvait être aussi ivre de rage contre Moi, et peine à identifier l'origine de son ire. Depuis combien de temps je sais quoi ? De quoi aurais-je dû lui parler ?
« Tu trouves peut-être ça cool hein ? C’est ça ? Tu t’es dis que ce serait pas si mal, maintenant que t’es plus avec Gideon ? C’est tes parents qui t’ont mis ça dans la tête ? Nom d’un putain de troll, comment tu peux accepter ça ? Tu préfères les laisser diriger ta vie à ta place ? Très bien ! Mais ça sera sans moi. Tu comprends ? Je marche pas là-dedans ? T’es vraiment … »
Plus ses propos hargneux s'enchaînent et moins j'y comprends quoi que ce soit. Ce qui est clair en revanche, c'est qu'il m'accuse de quelque chose dont je suis innocente et qu'il déverse sa rage sur moi, ce qui ne me plait pas le moins du monde. Et passablement ébranlée sentimentalement déjà avant son arrivée, je peine à garder le contrôle et à ne pas lui hurler dessus à mon tour.
J'ai mal. Je sens bien qu'il retient une insulte, mais son regard en dit plus que n'importe quel nom d'oiseau dont il aurait pu m'affubler. Je sens mes yeux devenir brillants, la peine et la colère s'y mêlant dangereusement, mais je refuse de laisser couler les larmes qui ne demandent qu'à y faire escale avant de rouler sur mes joues. Et avec une lenteur témoignant sans doute des rudes efforts que je dois faire pour ne pas moi-même exploser, je m'accroupis pour ramasser le parchemin qu'il vient de rageusement jeter à mes pieds, manifestement à l'origine de sa colère.
A mesure que mes yeux parcourent ces lignes dont l'apparence élégante contraste avec la vilainie, je sens la rage sourdre en moi, s'infiltrer dans chaque cellule de mon être, prête à libérer la vélane que je garde enchaînée en permanence. Qu'il fera me bon choix... et mon choix, à moi, qu'en fait-on ? N'ai-je pas voix au chapitre quand il s'agit de m'unir pour la vie à quelqu'un ? Ne suis-je donc réduite qu'à l'homme qui partagera ma vie ? Et surtout, surtout, comment peut-il croire une seconde que j'aie pu accepter ça ?
C'est trop tard, je sens bien que je ne peux plus la retenir, que la Colère l'a libérée et qu'elle prend le contrôle. Un bref instant mes yeux clairs croisent à nouveau ses prunelles sombrent. Un bref instant, la terreur s'y peint, avant qu'Elle ne l'emporte, qu'Elle ne prenne le contrôle. Je ne veux pas le blesser, lui, cependant, si bien que mon dernier réflexe avant de perdre le contrôle et de me tourner et de m'élancer vers l'étang. L'eau éteint le feu, après tout.
Un cri de rage assourdissant, à peine humain, envahit l'air autour de nous tandis que mes traits se décomposent, me rendant méconnaissable. Je ne saurais dire combien de temps elle garde l'emprise sur Moi, déversant dans une tempête de flammes toutes les émotions que je garde sous clef d'ordinaire. Je ne sais même pas ce qu'il est advenu de cette lettre qui ne se trouve plus entre mes doigts. Tout ce que je sais, c'est que ma jolie robe à fleurs jaunes est détrempée comme je patauge dans l'étang, que mes souliers ont quitté mes pieds quelque part en amont, et qu'ilne reste plus grand chose des jolies boucles blondes de ce matin quand je tombe à genoux, comme vidée soudain de toute énergie. Et pendant quelques instants encore, je reste prostrée, peinant à accepter tout ce qui vient de se dérouler en l'espace de quelques minutes peut-être, et tout ce que ça implique. Et je regarde mes mains tremblantes, ces doigts qui viennent de faire jaillir l'enfer au-dessus du calme de l'étang, comme s'ils ne m'appartenaient plus, comme si je les découvrais pour la première fois.
A cet instant, je suis loin d'imaginer ce qui va me tomber dessus. Debout face à l'étang que je fixe presque sans le voir, je suis songeuse, mélancolique. C'est ma première rentrée sans Gideon. La première fois que j'entre à l'université sans l'avoir à mes côtés, sans pouvoir tenir sa main. La première fois que je sais que je n'ai plus ses larges épaules auxquelles me raccrocher, quand les choses ne se passent pas trop bien. Et je ne me doute pas encore que dans quelques minutes, elles vont me manquer plus que jamais.
Je ne me voilé pas la face pour autant : il me manque terriblement, mais je ne crois pas que ça soit comme amant. Je crois que c'est l'ami de toujours, le frère de coeur, qui me manque. La complicité qu'on avait, son soutien, plus que toutes autres choses. Et j'ignore parfaitement s'il en est de même de son côté. Depuis ce rendez-vous catastrophique au jardin botanique, nous n'avons pas repris contact, et c'est autant sa faute que la mienne. Ce n'est pas l'envie qui manque, mais je ne parviens pas à trouver les mots et les parchemins entamés s'amoncellent dans la corbeille sous mon bureau.
J'en suis là quand l'approche de quelqu'un attire mon attention. Des pas rapides, qui indiquent sans doute une personne particulièrement décidée... ou en colère. Et quand mon regard tombe sur celui de Léandre, enragé, je sais qu'il s'agit de la seconde option.
« Tu étais au courant hein ? Depuis combien de temps tu le sais. Merde Holly, t’aurais pas pu m’en parler non ? »
Je n'imaginais cependant pas qu'il pouvait être aussi ivre de rage contre Moi, et peine à identifier l'origine de son ire. Depuis combien de temps je sais quoi ? De quoi aurais-je dû lui parler ?
« Tu trouves peut-être ça cool hein ? C’est ça ? Tu t’es dis que ce serait pas si mal, maintenant que t’es plus avec Gideon ? C’est tes parents qui t’ont mis ça dans la tête ? Nom d’un putain de troll, comment tu peux accepter ça ? Tu préfères les laisser diriger ta vie à ta place ? Très bien ! Mais ça sera sans moi. Tu comprends ? Je marche pas là-dedans ? T’es vraiment … »
Plus ses propos hargneux s'enchaînent et moins j'y comprends quoi que ce soit. Ce qui est clair en revanche, c'est qu'il m'accuse de quelque chose dont je suis innocente et qu'il déverse sa rage sur moi, ce qui ne me plait pas le moins du monde. Et passablement ébranlée sentimentalement déjà avant son arrivée, je peine à garder le contrôle et à ne pas lui hurler dessus à mon tour.
J'ai mal. Je sens bien qu'il retient une insulte, mais son regard en dit plus que n'importe quel nom d'oiseau dont il aurait pu m'affubler. Je sens mes yeux devenir brillants, la peine et la colère s'y mêlant dangereusement, mais je refuse de laisser couler les larmes qui ne demandent qu'à y faire escale avant de rouler sur mes joues. Et avec une lenteur témoignant sans doute des rudes efforts que je dois faire pour ne pas moi-même exploser, je m'accroupis pour ramasser le parchemin qu'il vient de rageusement jeter à mes pieds, manifestement à l'origine de sa colère.
« Mon très cher fils.
Je tenais à t’écrire cette lettre, aujourd’hui, après tant et tant de mois de silence, pour t’apprendre une nouvelle qui, je l’espère, te réchauffera le cœur.
Je t’annonce en ce jour tes fiançailles avec Mademoiselle Holly Morgane De Launay. Monsieur et Madame De Launay, ainsi que leur fille, ont d’ores et déjà accepté cet arrangement, que je pense judicieux pour notre famille, ainsi que pour la leur.
Je pense que tu es désormais capable de saisir toutes les implications d’un tel mariage mais, si l’idée saugrenue de refuser te venait à l’esprit, je tenais à te rappeler à quel point la réputation peut être importante dans nos familles. Je sais que tu n’y accordes aucune importance mais n’oublie pas cependant qu’un refus de ta part mettrait les De Launay dans une situation très embarrassante. Leur unique fille, désavouée depuis peu par le jeune McKinnon que l’on pressentait comme son futur époux, à nouveau rejetée par son fiancé ? Je pense que tu peux imaginer le tort que cela pour causer à Holly ainsi qu’à ses parents.
Je sais que tu feras le bon choix. »
Je tenais à t’écrire cette lettre, aujourd’hui, après tant et tant de mois de silence, pour t’apprendre une nouvelle qui, je l’espère, te réchauffera le cœur.
Je t’annonce en ce jour tes fiançailles avec Mademoiselle Holly Morgane De Launay. Monsieur et Madame De Launay, ainsi que leur fille, ont d’ores et déjà accepté cet arrangement, que je pense judicieux pour notre famille, ainsi que pour la leur.
Je pense que tu es désormais capable de saisir toutes les implications d’un tel mariage mais, si l’idée saugrenue de refuser te venait à l’esprit, je tenais à te rappeler à quel point la réputation peut être importante dans nos familles. Je sais que tu n’y accordes aucune importance mais n’oublie pas cependant qu’un refus de ta part mettrait les De Launay dans une situation très embarrassante. Leur unique fille, désavouée depuis peu par le jeune McKinnon que l’on pressentait comme son futur époux, à nouveau rejetée par son fiancé ? Je pense que tu peux imaginer le tort que cela pour causer à Holly ainsi qu’à ses parents.
Je sais que tu feras le bon choix. »
A mesure que mes yeux parcourent ces lignes dont l'apparence élégante contraste avec la vilainie, je sens la rage sourdre en moi, s'infiltrer dans chaque cellule de mon être, prête à libérer la vélane que je garde enchaînée en permanence. Qu'il fera me bon choix... et mon choix, à moi, qu'en fait-on ? N'ai-je pas voix au chapitre quand il s'agit de m'unir pour la vie à quelqu'un ? Ne suis-je donc réduite qu'à l'homme qui partagera ma vie ? Et surtout, surtout, comment peut-il croire une seconde que j'aie pu accepter ça ?
C'est trop tard, je sens bien que je ne peux plus la retenir, que la Colère l'a libérée et qu'elle prend le contrôle. Un bref instant mes yeux clairs croisent à nouveau ses prunelles sombrent. Un bref instant, la terreur s'y peint, avant qu'Elle ne l'emporte, qu'Elle ne prenne le contrôle. Je ne veux pas le blesser, lui, cependant, si bien que mon dernier réflexe avant de perdre le contrôle et de me tourner et de m'élancer vers l'étang. L'eau éteint le feu, après tout.
Un cri de rage assourdissant, à peine humain, envahit l'air autour de nous tandis que mes traits se décomposent, me rendant méconnaissable. Je ne saurais dire combien de temps elle garde l'emprise sur Moi, déversant dans une tempête de flammes toutes les émotions que je garde sous clef d'ordinaire. Je ne sais même pas ce qu'il est advenu de cette lettre qui ne se trouve plus entre mes doigts. Tout ce que je sais, c'est que ma jolie robe à fleurs jaunes est détrempée comme je patauge dans l'étang, que mes souliers ont quitté mes pieds quelque part en amont, et qu'ilne reste plus grand chose des jolies boucles blondes de ce matin quand je tombe à genoux, comme vidée soudain de toute énergie. Et pendant quelques instants encore, je reste prostrée, peinant à accepter tout ce qui vient de se dérouler en l'espace de quelques minutes peut-être, et tout ce que ça implique. Et je regarde mes mains tremblantes, ces doigts qui viennent de faire jaillir l'enfer au-dessus du calme de l'étang, comme s'ils ne m'appartenaient plus, comme si je les découvrais pour la première fois.
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Re: Vive les mariés - Holly
Lun 9 Oct 2017 - 17:21
❝ Vive les mariés. ❞ - Holly & Leandre - C'est marrant comme, parfois, t'as l'impression de contrôler ta vie. Et puis en fait non. Il y a toujours quelque chose qui vient te rappeler que le destin, tu ne peux rien contre. Parfois, ça fait l'effet d'une claque derrière la tête. Ca surprend, ça pique un peu et ça énerve beaucoup. Mais parfois, ça fait l'effet d'un ouragan qui passe et qui détruit tout ce qui était en train de se construire dans ta vie. Ca laisse ivre de rage, de haine et de terreur. |
Holly semblait ébranlée. Par l’agressivité de Leandre ou par la culpabilité qu’elle ressentait ? Leandre n’en savait rien et, à vrai dire, n’avait pas réellement envie de le savoir. Il n’avait pas non plus envie d’entendre les excuses ou les explications de son amie. Il avait simplement envie de hurler et de libérer sa colère sur celle qui le méritait. Il la regarda parcourir la lettre des yeux. Seulement, à mesure que les mots défilaient devant son regard, il voyait son visage changer. Un instant, dans un éclair de lucidité, il se demanda s’il ne s’était pas planté. Et lorsqu’elle leva de nouveau la tête vers lui, il sut qu’il avait eu tort. Sur toute la ligne. Holly n’était pour rien dans cette machination. Son père, c’était le seul responsable. Le seul à blâmer. Il voulut parler, mais c’était trop tard. Le mal était fait. Leandre connaissait Holly depuis si longtemps qu’il oubliait, le plus souvent, qu’elle avait en elle du sang de vélane. Il n’avait jamais réellement eu à faire face à ses pouvoirs si particuliers, d’ailleurs. Oh, bien sûr, plus jeune, il avait été pris au piège par son charme, comme tant d’autres avant lui. Il avait été attiré, il s’était cru amoureux, avant de comprendre que seule une profonde amitié le liait à la jolie jeune femme. Mais il n’avait jamais vu l’autre côté, le revers de la médaille. Elle se retourna, fuyant son regard de la seule manière possible et plongea dans le lac, ne laissant derrière elle qu’un cri déchirant qui glaça le sang de Leandre, lui laissant un frisson désagréable dans l’échine. Le chaos de son esprit se libéra et l’étang, habituellement si calme, fut prisonnier d’un tumulte terrifiant. Observant les dégâts qu’il avait causés, Leandre ne savait quoi faire. Reculer pour fuir la magie débordante qui se déchainait devant lui ? Avancer pour venir en aide à son amie ? Que pouvait-il faire ? Alors il resta planté là, stupéfié par le spectacle qui s’offrait à lui, mort de trouille et de honte, insensible aux gerbes d’eau brulantes qui l’atteignaient, laissant des marques rouges sur son visage et ses mains, abîmant ses vêtements. Et puis, tout d’arrêta aussi vite que tout avait commencé et Holly émergea de l’eau, livide, l’air hagard. Sans réfléchir d’avantage, Leandre se précipita à ses côtés, s’arrêtant juste auprès d’elle. « Par Morgane Holly … » lâcha-t-il dans un souffle. Il hésitait à la toucher. Il craignait qu’un contact physique la replonge dans une nouvelle crise. Il savait qu’elle n’y survivrait pas. Pourtant, elle avait l’air si faible, comme vidée de toute énergie, de toute substance. Il ne pouvait pas simplement rester là à la regarder. Alors, il passa ses bras autour de son corps frêle, la serrant contre lui. « Holly, pardonnes moi. J’ai cru … c’était complètement con. J’ai cru que t’étais au courant. Je suis désolé. » Il ne savait même pas quoi dire. Les mots qu’il tentait d’aligner semblaient si futiles, si inutiles. Ca ne suffisait pas. Ca ne suffisait pas à excuser son comportement, indigne de l’ami de confiance qu’il prétendait être. Il avait douté d’elle. Il avait préféré se fier aux déclarations de son père plutôt qu’à l’honnêteté de son amie. Il n’était qu’un putain de sombre crétin. « Je vais arranger ça, je te le promets » Tenta-t-il, espérant racheter sa connerie par des serments qu’il n’était même pas sûr de tenir. |
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» âge : Presque 32 ans (20/09/1992)
» situation : mère célibataire (et multi-crush)
» nature du sang : sang-pur
» particularité : semi-vélane
» année d'études : 4e année
» options obligatoires & facultatives : Nouveau cursus (4e année, Ducs validés) :
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Ancien cursus avorté en 7e année (Magics obtenus) :
Options obligatoires :
Histoire de la magie,
Etude des moldus,
Sciences politiques magiques.
Options facultatives :
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Littérature magique,
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Re: Vive les mariés - Holly
Mar 7 Nov 2017 - 18:12
Je la déteste, je la hais plus que tout au monde, cette créature hideuse et destructrice qui fait pourtant partie de moi. En cet instant, je me hais. Elle reflue, se calme, se tait, et je reprends possession de mon corps, mais il me faut un moment pour reprendre mes esprits, comme si j'émergeais d'une profonde torpeur. C'est l'air absent que je vois mon ami accourir vers moi.
« Par Morgane Holly …
- Morgane n'y est pour rien... c'est la vélane... »
Je ne reconnais pas encore ma voix, sans doute que lui non plus. Il garde quelque distance et ce fait me dérange sans que je parvienne tout à fait à comprendre ce qui génère cette désagréable sensation. Et puis il a passé ses bras autour de mon corps épuisé, et son contact a achevé de la rendormir. Et moi je me raccroche à lui comme je peux, incapable de tenir encore debout seule, vidée de toute force.
« Holly, pardonne-moi. J’ai cru … c’était complètement con. J’ai cru que t’étais au courant. Je suis désolé.
- Comment t'as pu croire ça ?... »
Six petits mots qui m'ont demandé un effort incommensurable.
Comment avait-il seulement pu imaginer une seule seconde que j'aurais pu faire une chose pareille ? Alors même que c'est à lui que je me suis confiée cet été ?
« Je vais arranger ça, je te le promets. »
Est-ce que je crois cette promesse ? Je n'en sais rien, mais qu'il la fasse me rassure. Ensemble contre son père, contre cet arrangement qui ne nous convient ni à l'un, ni à l'autre, que d'autres ont pris sans prendre la peine de nous consulter.
« Je t'aime beaucoup, tu sais, mais pas assez pour me marier avec toi. »
S'il y a une personne avec laquelle j'ai jamais imaginé échanger un jour des alliances, ça n'est pas le jeune homme qui me soutient à cet instant, malgré toute l'affection que je peux avoir pour lui.
« Ils ne pourront pas me forcer à dire oui, de toute façon. »
Même si lui a les poings liés, même si mes parents n'osent pas tenir tête aux De La Rosiere, personne ne me forcera à prononcer des voeux auquel je ne souscris pas.
« Je te le promets. »
Et s'il n'est pas certain de pouvoir arranger la situation, j'ai pour ma part la certitude que nos parents ne régiront pas ma vie sentimentale.
Jamais.
« Par Morgane Holly …
- Morgane n'y est pour rien... c'est la vélane... »
Je ne reconnais pas encore ma voix, sans doute que lui non plus. Il garde quelque distance et ce fait me dérange sans que je parvienne tout à fait à comprendre ce qui génère cette désagréable sensation. Et puis il a passé ses bras autour de mon corps épuisé, et son contact a achevé de la rendormir. Et moi je me raccroche à lui comme je peux, incapable de tenir encore debout seule, vidée de toute force.
« Holly, pardonne-moi. J’ai cru … c’était complètement con. J’ai cru que t’étais au courant. Je suis désolé.
- Comment t'as pu croire ça ?... »
Six petits mots qui m'ont demandé un effort incommensurable.
Comment avait-il seulement pu imaginer une seule seconde que j'aurais pu faire une chose pareille ? Alors même que c'est à lui que je me suis confiée cet été ?
« Je vais arranger ça, je te le promets. »
Est-ce que je crois cette promesse ? Je n'en sais rien, mais qu'il la fasse me rassure. Ensemble contre son père, contre cet arrangement qui ne nous convient ni à l'un, ni à l'autre, que d'autres ont pris sans prendre la peine de nous consulter.
« Je t'aime beaucoup, tu sais, mais pas assez pour me marier avec toi. »
S'il y a une personne avec laquelle j'ai jamais imaginé échanger un jour des alliances, ça n'est pas le jeune homme qui me soutient à cet instant, malgré toute l'affection que je peux avoir pour lui.
« Ils ne pourront pas me forcer à dire oui, de toute façon. »
Même si lui a les poings liés, même si mes parents n'osent pas tenir tête aux De La Rosiere, personne ne me forcera à prononcer des voeux auquel je ne souscris pas.
« Je te le promets. »
Et s'il n'est pas certain de pouvoir arranger la situation, j'ai pour ma part la certitude que nos parents ne régiront pas ma vie sentimentale.
Jamais.
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