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The best day of our lives - Cristogan
Mer 11 Oct 2017 - 20:43
The best day of our lives
Il devait être environ huit heures du matin lorsque le jeune Lovingblow envoya son premier hibou à l'intention de la jeune Bale, vers Hungcalf, l'avertissant qu'il passerait la trouver en début d'après-midi , qu'il lui réservait une escapade du week-end surprise et qu'elle n'avait pas le droit de refuser. Cela faisait une dizaine de jours, qu'il n'avait pas revu la femme à la chevelure de feu, elle lui manquait déjà. Ce n'était pas de leur faute, c'était la vie. Elle étudiait et lui travaillait. Chacun menait sa propre existence pour mieux se retrouver par la suite. Mais qu'était-elle donc devenue au fil du temps à ses yeux ? Il soupira à cette idée. Il ne le savait pas trop. C'était une âme torturée comme lui, il pansait son coeur et elle lui redonnait la sensation d'être jeune à nouveau. Elle était sa fontaine de jouvence, il s'en abreuvait chaque fois qu'il avait le myocarde torturé.Une décennie les séparait, parfois Cristobal devenait insistant à le lui rappeler, qu'elle devrait plutôt voir des gens de son âge à l'instar d'un sorcier salarié. Mais, comme il s'y attendait de sa part, chaque fois elle lui disait qu'il avait tord de penser de cette façon. Il se sentait libre, comme un oiseau qui déploie ses ailes sur les collines boisées de Craigh Dunain. Ce fut donc dans cet esprit qu'il se transplana devant l'entrée de la célèbre université, celle-là même qui l'a fait excellé dans son domaine de prédilection. Hungcalf était symbole de ces plus belles années, celles qu'il avait passé avec Hannah entre autres étaient d'autant plus mémorables. Mais, malgré tout, il se disait qu'il ne reviendrait jamais ô grand jamais à cette époque d'incertitude quant à ses objectifs vitaux.
Ainsi donc le trentenaire s'avançait paisiblement vers le grand escalier où l'y attendait la belle aux jambes fines et longues, elle aurait très bien être l'un de ses modèles de magazine moldu. Cristobal s'avança vers elle, un sourire immaculé teinté de sincérité, déposant ses lèvres contre ses joues refroidies par la température fraîche d'octobre. « Tu es en beauté , comme toujours. » disait-il sans retenue. Il finit par se frotter ses mains gantées « Que dirais-tu de.. » et il lui offrit un sourire des plus complices « Conduire ta ford pour une balade en ma compagnie, hum? » Cristobal ne savait que trop bien ô combien elle affectionnait sa voiture moldue. C'était une jolie Ford Anglia, une américaine avec une allure rustique. Il la trouvait magnifique presqu'autant que sa propriétaire d'ailleurs. Il piétina des pieds, se faisant impatient de sa réponse les sourcils arqués d'inquiétude qu'elle lui refuse ce moment dont il avait tant besoin. Il était même persuadé qu'elle carburait également au bon temps qu'ils passaient ensemble, à faire les quatre cent coups, comme de vrais gamins.
Ils n'en étaient pas à leur première aventure, ni à leur premier roadtrip. C'était un peu ce qui les avait lié au départ. Une symbiose parfaite. Il se rappelle encore de leur tout premier échange dans la bibliothèque d'Inverness, et non celle d'Hungcalf. Elle était venue à lui, voyant qu'il affectionnait un auteur qu'elle adorait également. La conversation fut étonnamment fluide, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Il y avait eu quelque chose, chez ce bout de femme quelque chose d'invisible qui le poussait à se transformer, à devenir meilleur. Il a gardé contact depuis, et puis ils ont fini par tout se dire - ou presque - sur leur vie. Reagan savait ainsi que l'amoureuse de Cristobal s'était envolée vers le ciel il ya deux ans. Mais elle ne savait pas du tout comment, ni pourquoi ça le torturait à ce point. Elle ne le jugeait pas non plus pour tout l'alcool qu'il ingère pour oublier. Non. Parce qu'elle se joignait parfois à lui pour geler toute forme de souffrance.Il lui arrivait souvent de penser à elle. De songer au fait qu'il était incroyable de souffrir autant à un si jeune âge. Il aurait bien voulu lui retirer la peine et le deuil et la prendre que pour lui-même. Mais la vie était une saloperie. Autant avec lui qu'avec la rouquine. Ils ne devaient compter que sur ces petits moments de bonheur sous forme de passager clandestin, et cela fut tout...
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Ainsi donc le trentenaire s'avançait paisiblement vers le grand escalier où l'y attendait la belle aux jambes fines et longues, elle aurait très bien être l'un de ses modèles de magazine moldu. Cristobal s'avança vers elle, un sourire immaculé teinté de sincérité, déposant ses lèvres contre ses joues refroidies par la température fraîche d'octobre. « Tu es en beauté , comme toujours. » disait-il sans retenue. Il finit par se frotter ses mains gantées « Que dirais-tu de.. » et il lui offrit un sourire des plus complices « Conduire ta ford pour une balade en ma compagnie, hum? » Cristobal ne savait que trop bien ô combien elle affectionnait sa voiture moldue. C'était une jolie Ford Anglia, une américaine avec une allure rustique. Il la trouvait magnifique presqu'autant que sa propriétaire d'ailleurs. Il piétina des pieds, se faisant impatient de sa réponse les sourcils arqués d'inquiétude qu'elle lui refuse ce moment dont il avait tant besoin. Il était même persuadé qu'elle carburait également au bon temps qu'ils passaient ensemble, à faire les quatre cent coups, comme de vrais gamins.
Ils n'en étaient pas à leur première aventure, ni à leur premier roadtrip. C'était un peu ce qui les avait lié au départ. Une symbiose parfaite. Il se rappelle encore de leur tout premier échange dans la bibliothèque d'Inverness, et non celle d'Hungcalf. Elle était venue à lui, voyant qu'il affectionnait un auteur qu'elle adorait également. La conversation fut étonnamment fluide, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Il y avait eu quelque chose, chez ce bout de femme quelque chose d'invisible qui le poussait à se transformer, à devenir meilleur. Il a gardé contact depuis, et puis ils ont fini par tout se dire - ou presque - sur leur vie. Reagan savait ainsi que l'amoureuse de Cristobal s'était envolée vers le ciel il ya deux ans. Mais elle ne savait pas du tout comment, ni pourquoi ça le torturait à ce point. Elle ne le jugeait pas non plus pour tout l'alcool qu'il ingère pour oublier. Non. Parce qu'elle se joignait parfois à lui pour geler toute forme de souffrance.Il lui arrivait souvent de penser à elle. De songer au fait qu'il était incroyable de souffrir autant à un si jeune âge. Il aurait bien voulu lui retirer la peine et le deuil et la prendre que pour lui-même. Mais la vie était une saloperie. Autant avec lui qu'avec la rouquine. Ils ne devaient compter que sur ces petits moments de bonheur sous forme de passager clandestin, et cela fut tout...
- Spoiler:
- Pardon c'est vraiment bof du coup, je ferai mieux au prochain rp promis
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(c) REDBONE
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Re: The best day of our lives - Cristogan
Ven 27 Oct 2017 - 13:47
will you take me home
Came to you with a broken faith, gave me more than a hand to hold, caught before I hit the ground, tell me I’m safe, you’ve got me now. Would you take the wheel if I lose control ? If I’m lying here, will you take me home ? Could you take care of a broken soul ? Will you hold me now ? Oh, will you take me home ?
Une douce lumière froide traversait la pièce pour se déposer sur la peau d’ivoire de la Bale. Les paupières closes, cette dernière se laissait encore bercer par l’étreinte chaleureuse de Morphée, dans un monde de songes où tout demeurait encore possible, où tous ses désirs les plus cachés pouvaient encore être façonnés. Un sourire s’était peu à peu dessiné sur ses lèvres, son myocarde était doucement cadencé. À cet instant, l’esprit de Reagan avait réussi à ruser et, dans les limbes de son subconscient, elle avait réussi à se convaincre elle-même que sa mère était encore de ce monde. Qu’elle était encore là. Que tout n’était qu’une vaste erreur et que tout allait bien, dans le meilleur des mondes.
Une larme unique roula le long de sa joue, trahissant la vérité qu’elle ne connaissait pourtant que trop bien.
Clac, clac, clac.
Reagan se réveilla en un léger sursaut, soudainement désorientée. Elle regarda autour d’elle, réalisant au fil des secondes qu’elle était bien dans sa chambre à Hungcalf et non pas dans la maison familiale, près de Cardiff. Et son cœur se brisa de nouveau. « Heureux sont les cœurs qui peuvent plier, car ils ne seront jamais brisés… » Fynn et Grace dormaient encore. La jeune Pokeby passa une main dans sa longue chevelure rousse et soupira.
Clac, clac.
Son regard bleuté vrilla vers la fenêtre de la chambre et elle se rendit compte qu’un hibou Grand-duc patientait pour vraisemblablement livrer un courrier. Étrange, habituellement, les correspondances étaient livrées au petit-déjeuner. Elle se leva, emmitouflée dans sa couette, et entrouvrit rapidement la vitre pour récupérer sa lettre. Un courant d’air froid envahi la pièce, faisant gémir ses colocataires.
« Désolée les filles » S’excusa Reagan dans un murmure.
En voyant son nom, elle déplia rapidement la lettre – et ce fut comme si un baume enveloppait son myocarde blessé d’un soulagement délicieux. Cristobal l’invitait à passer l’après-midi en sa compagnie et, étant donné qu’ils n’avaient pas eu l’occasion de se voir depuis des lustres, elle ne comptait pas le décevoir. C’était étrange comment Reagan avait développé une dépendance quasiment physique pour le Lovingblow. Ça l’était d’autant plus qu’elle y succombe, et ce, depuis qu’ils avaient commencé à se fréquenter. Tant et si bien que quelques semaines d’éloignement pouvaient se faire sentir comme de longs mois.
Pour cette sortie, Reagan s’était enveloppée dans un long manteau vert sapin, un pantalon et un col roulé noir, ainsi que des bottines brunes. Lorsqu’elle descendit le Grand Escalier pour rejoindre Cristobal, une allégresse grisante vrombissant sous sa peau lorsqu’elle l’aperçut en bas des marches. Il était beau son sourire et il était beau son regard. Une fois près de lui, Reagan passa ses bras autour de son cou pour l’étreindre contre elle, tandis qu’il embrassait sa joue froide.
« Tu es en beauté, comme toujours. »
« Merci » Répondit-elle, en s’écartant légèrement de lui « Ça fait du bien de te voir ! Que nous as-tu prévu pour cet après-midi ? Tu étais très… Évasif dans ta missive. »
« Que dirais-tu de… Conduire ta Ford pour une balade en ma compagnie, hum ? »
Reagan faillit sautiller sur place d’excitation. Avant la rentrée scolaire d’Hungcalf, ils avaient sillonné le pays en voiture pendant une dizaine de jours et très honnêtement, ça avait été un séjour d’une sérénité incroyable. Des moments où ils n’ouvraient pas la bouche durant des heures et des heures… Sans pour autant se sentir mal à l’aise. Et d’autres où Reagan finissait par mettre sa main sur les lèvres charnues du jeune homme pour qu’il la laisse enfin déclamer ce qu’elle avait à dire, elle aussi. La liberté de parler d’à la fois de tout et de rien, voire de se taire et de vivre sur les pointillés… Ça avait quelque chose de religieux et de sacré.
« Je n’ai pas eu l’occasion de la conduire depuis pfouu… Des lustres. Depuis cet été, même, je pense bien » dit-elle avec un sourire. Elle passa son bras sous le sien, l’incitant à la suivre. « Viens, je me suis garée à l’entrée d’Inverness. À Hungcalf, une voiture attire le genre d’attention dont je me passe bien »
Oui, comme cette fois, en première année à l’université, où elle avait surpris un groupe d’étudiants attroupé autour de sa voiture, occupé à crever ses pneus, briser ses vitres et klaxonner parce que c’était « trop drôlement moldu comme bruit ».
« Tu lis quoi en ce moment ? » lui demanda-t-elle tandis qu’ils traversaient le domaine universitaire d’un pas tranquille.
Oui, toute personne normale aurait certainement demandé « comment ça va au travail ? » ou bien « comment vas-tu ? » tout simplement. Néanmoins, ils n’étaient pas vraiment comme ça. En réalité, c’était plutôt « dis-moi ce que tu lis et je te dirais qui tu es ». Même si Reagan n’était pas une grande lectrice – conséquence intrinsèque de sa dyslexie d’enfance – elle avait néanmoins ses grands favoris. D’ailleurs, celui qui comblait son cœur dernièrement, c’était Sydney Carton dans « Un Conte des Deux Villes » de Dickens. Un personnage souvent incompris, dans lequel elle se retrouvait beaucoup.
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Re: The best day of our lives - Cristogan
Ven 3 Nov 2017 - 20:27
The best day of our lives
Cristobal ne pouvait s'empêcher de songer à ce que dirait sa famille s'il la voyait en sa compagnie. Après tout, elle était symbole de Jouvence. Une douce jeunesse qui filait entre les doigts du trentenaire comme l'eau de la fontaine italienne. D'ailleurs, en la voyant comme ça, de ses grandes échasses camouflées sous un long manteau aux tons forestiers, il se rappelait parfois sa grande différence d'âge. Mais se ravisait aussitôt qu'ils se parlaient. Une véritable symbiose s'animait entre eux. Cela fut toujours le cas, depuis le jour même où il lui adressa la parole la première fois dans la grande bibliothèque d'Inverness. Il y avait quelque chose chez elle qui l'avait inévitablement attiré vers elle, une aura flamboyante, une âme brisée comme lui. Le destin, voilà ce qui les avait réuni ce jour-là. Et depuis, ils essayaient de passer du temps ensemble, oubliant la décennie qui les séparait. Les opales du jeune homme s'illuminèrent en la présence de sa jeune femme mais un grand sourire trahissait difficilement cet ultime bonheur lorsqu'elle l'étreignit en plaquant sa joue froide contre la sienne. Un sourire qui ne put que s'étirer davantage alors qu'elle contenait difficilement sa joie lors de l'annonce de la balade en Ford.
« Ah je savais que tu allais adorer l'idée! » Elle ajouta qu'elle n'avait pas fait grogner le moteur de son véhicule moldu depuis des lustres, le trentenaire hocha la tête ne pouvant s'empêcher de la fixer d'un regard bienveillant « Et bien ce sera l'occasion de la sortir un peu! En plus, c'est une journée radieuse! » Sans plus attendre, la rouquine glissa son bras dans celui du jeune homme expliquant que sa bagnole se trouvait garée à l'autre bout de la ville, pour éviter que les moldus ne la repère et cela pouvait se comprendre, il hocha la tête en riant « Je n'ai pas conduit de voiture moldue depuis plus longtemps que toi je te rassure! » Il réfléchit, essayant de se rappeler avec nostalgie la dernière fois où il a posé les mains sur les volants d'une voiture, le pied sur l'accélérateur,à filer à l'ancienne, déambulant dans les rues d'une Londres du début des années deux-mille. Il soupirait doucement, les années passent laissaient des ridules sur son visage mais son coeur était d'une pureté sans équivoque.
Sa question lui parut tellement bien choisie qu'il en rigola doucement « Un ouvrage fascinant entre autre » déclara-t-il d'un ton mystérieux « J'ai découvert ce livre lors d'un voyage en Australie. Le secret de Jasper Jones » Ce livre lui parlait énormément mais il se doutait bien que sa compagne du jour ne le connaissait pas, alors il se mit à le lui résumer, le plus brièvement possible, sans entrer dans les détails et la longueur pour ne pas l'ennuyer. Le livre parlait surtout de la découverte du monde d'adulte et de problème de confiance. Mais aussi de la perte de la douce innocence qu'offre le monde de l'enfance et inévitablement Cris pouvait se reconnaître dans cette recherche constante d'une identité qu'il lui serait propre mais en vain. Il n'avait que pour seule impression d'être qu'une ombre, une souillure. Parler littérature lui faisait toujours un bien fou, et il savait que c'était un moyen comme un autre de demander de ses nouvelles. Il sourit alors en finalité, finissant par lui glisser un baiser infiniment léger sur son front alors que le vent balayait leurs chevelures, continuant leur promenade à l'improviste.
« Tu sais quoi, en plus de conduire c'est toi qui décide où on va! Du moment qu'on a pas à faire le tour de l'Europe, tout me va » dit-il en lui adressant un clin d'oeil des plus complices. Il n'y avait pas de superficialité entre eux.Que du vrai. Du pur. De la sincérité. Des étincelles magnifiques brillant dans leurs prunelles respectives. Il serra sa main sur son bras, en douceur , pour lui témoigner une part d'affection lui qui n'était pas très affectueux de nature « Je suis vraiment content que tu aies accepté cette journée! Ça faisait vraiment longtemps! » Leur proximitié ne dérangeait en rien le jeune Lovingblow bien au contraire, c'était ce qui les avait toujours symbolisé mine de rien. Tactiles, étaient ces deux êtres dont tout auraient très bien pu les opposer, l'âge et la vie en générale. Mais d'une façon que l'on ignore, le destin les avait réuni et ils étaient devenus indissociables. C'était de toute beauté, le genre de relations qu'on ne pouvait aspirer à mieux.
Bien évidemment, Cristobal pouvait être lui-même en compagnie de la jeune Bale puisqu'elle ne lui portait aucun jugement. Comme tous les deux avaient perdu un être cher, et comme tous les deux avaient tendance à lever le coude pour faire geler toute forme de douleur, ils se rejoignaient dans leur idéologie. Même esprit, même rangaine.
La jeune femme et le trentenaire faisait la paire une fois de plus dans l'espoir d'une ballade des plus enchanteresses, souhaitons-leur.
« Ah je savais que tu allais adorer l'idée! » Elle ajouta qu'elle n'avait pas fait grogner le moteur de son véhicule moldu depuis des lustres, le trentenaire hocha la tête ne pouvant s'empêcher de la fixer d'un regard bienveillant « Et bien ce sera l'occasion de la sortir un peu! En plus, c'est une journée radieuse! » Sans plus attendre, la rouquine glissa son bras dans celui du jeune homme expliquant que sa bagnole se trouvait garée à l'autre bout de la ville, pour éviter que les moldus ne la repère et cela pouvait se comprendre, il hocha la tête en riant « Je n'ai pas conduit de voiture moldue depuis plus longtemps que toi je te rassure! » Il réfléchit, essayant de se rappeler avec nostalgie la dernière fois où il a posé les mains sur les volants d'une voiture, le pied sur l'accélérateur,à filer à l'ancienne, déambulant dans les rues d'une Londres du début des années deux-mille. Il soupirait doucement, les années passent laissaient des ridules sur son visage mais son coeur était d'une pureté sans équivoque.
Sa question lui parut tellement bien choisie qu'il en rigola doucement « Un ouvrage fascinant entre autre » déclara-t-il d'un ton mystérieux « J'ai découvert ce livre lors d'un voyage en Australie. Le secret de Jasper Jones » Ce livre lui parlait énormément mais il se doutait bien que sa compagne du jour ne le connaissait pas, alors il se mit à le lui résumer, le plus brièvement possible, sans entrer dans les détails et la longueur pour ne pas l'ennuyer. Le livre parlait surtout de la découverte du monde d'adulte et de problème de confiance. Mais aussi de la perte de la douce innocence qu'offre le monde de l'enfance et inévitablement Cris pouvait se reconnaître dans cette recherche constante d'une identité qu'il lui serait propre mais en vain. Il n'avait que pour seule impression d'être qu'une ombre, une souillure. Parler littérature lui faisait toujours un bien fou, et il savait que c'était un moyen comme un autre de demander de ses nouvelles. Il sourit alors en finalité, finissant par lui glisser un baiser infiniment léger sur son front alors que le vent balayait leurs chevelures, continuant leur promenade à l'improviste.
« Tu sais quoi, en plus de conduire c'est toi qui décide où on va! Du moment qu'on a pas à faire le tour de l'Europe, tout me va » dit-il en lui adressant un clin d'oeil des plus complices. Il n'y avait pas de superficialité entre eux.Que du vrai. Du pur. De la sincérité. Des étincelles magnifiques brillant dans leurs prunelles respectives. Il serra sa main sur son bras, en douceur , pour lui témoigner une part d'affection lui qui n'était pas très affectueux de nature « Je suis vraiment content que tu aies accepté cette journée! Ça faisait vraiment longtemps! » Leur proximitié ne dérangeait en rien le jeune Lovingblow bien au contraire, c'était ce qui les avait toujours symbolisé mine de rien. Tactiles, étaient ces deux êtres dont tout auraient très bien pu les opposer, l'âge et la vie en générale. Mais d'une façon que l'on ignore, le destin les avait réuni et ils étaient devenus indissociables. C'était de toute beauté, le genre de relations qu'on ne pouvait aspirer à mieux.
Bien évidemment, Cristobal pouvait être lui-même en compagnie de la jeune Bale puisqu'elle ne lui portait aucun jugement. Comme tous les deux avaient perdu un être cher, et comme tous les deux avaient tendance à lever le coude pour faire geler toute forme de douleur, ils se rejoignaient dans leur idéologie. Même esprit, même rangaine.
La jeune femme et le trentenaire faisait la paire une fois de plus dans l'espoir d'une ballade des plus enchanteresses, souhaitons-leur.
(c) REDBONE
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Re: The best day of our lives - Cristogan
Mer 20 Déc 2017 - 18:13
will you take me home
Came to you with a broken faith, gave me more than a hand to hold, caught before I hit the ground, tell me I’m safe, you’ve got me now. Would you take the wheel if I lose control ? If I’m lying here, will you take me home ? Could you take care of a broken soul ? Will you hold me now ? Oh, will you take me home ?
Si Cristobal se posait beaucoup de questions sur ce dont ils pouvaient bien avoir l’air – l’un marchant contre l’autre, l’autre souriant involontairement dès qu’une phrase audacieuse dépassait les lèvres de l’un – ce n’était pas le cas de Reagan qui ne prêtait bien trop rarement attention au jugement que des inconnus pouvaient bien émettre sur ses actes. En réalité, cela faisait des années qu’elle avait appris à mépriser quiconque jugeait trop promptement une situation, à dédaigner l’avis d’étrangers se basant sur les apparences plutôt que sur le fond des réalités, bien trop profond pour être atteint par la superficialité acerbe des gossips. Combien de fois des sorciers de bonnes familles, bien sous tous rapports, avaient estimé qu’elle n’avait pas sa place à Poudlard parce qu’elle n’était qu’une sang-de-bourbe ? Combien avait parié qu’elle ne rejoindrait pas les bancs de l’université ? Il y en avait même encore pour mettre en doute son génie architectural, même si désormais, ils étaient en infériorité. Pour être heureuse aux côtés de Cristobal, Reagan passerait sa vie à remettre l’avis de tous en question et à défier le monde et les mœurs. Pourvu qu’elle puisse continuer de se réchauffer doucement près de lui, autour de cette flamme qui avait étincelé dès le premier jour entre eux et qui n’avait pas fini de les mettre à l’abri du froid polaire de leur solitude.
« Et bien ce sera l'occasion de la sortir un peu ! En plus, c'est une journée radieuse ! »
Reagan passa son bras sous celui du Lovingblow et ils entamèrent une marche d’une petite quinzaine de minutes jusqu’à l’emplacement où elle avait garé sa voiture. Depuis sa première année, elle savait que les sorciers se montraient bien trop curieux envers les usages moldus et elle tenait bien trop à sa Ford Anglia pour prendre le risque que quiconque ne l’abîme. Elle n’avait pas conduit depuis l’été précédent : elle qui avait pourtant l’habitude de voguer dans ses terres natales, devait bien admettre qu’elle n’avait pas tenté grand-chose depuis son retour à Hungcalf. C’était d’autant plus vrai au sens où, ne sachant pas transplaner, sa voiture était le témoin de ses allers-retours à l’université.
« Je n'ai pas conduit de voiture moldue depuis plus longtemps que toi je te rassure ! »
La Bale tourna son visage ivoire vers Cristobal et s’aperçut qu’un voile s’était déployé sur son regard bleuté, le plongeant vers une période lointaine de son passé. Elle savait que parfois, dans des sursauts de conscience, il se sentait vieux à ses côtés. Elle devait lui rappeler une époque de sa vie à laquelle il n’appartenait plus, de la même manière qu’il vivait un temps qu’elle ne saisissait pas encore. Cela pourtant, n’empêchait pas la compréhension mutuelle qui les étreignait. Bien au contraire.
Elle passa tendrement le bout de son index sur une ride de sourire, au coin de ses lèvres et comme si elle lisait dans sa pensée nostalgique, claire comme du cristal pour elle, elle dit : « Le temps ne passe pas aussi vite que tu le crois. Ou alors, tu changes moins vite que lui. » Ses mots pouvaient sembler bien mystérieux. Néanmoins, ils laissaient tout bonnement sous-entendre que cinquante ans pourraient avoir passé, Cristobal aurait toujours le cœur d’un jeune homme à ses yeux. Elle savait qu’il comprenait. Après quelques instants, elle lui demande vers quelle lecture il se vouait ces derniers temps.
« Un ouvrage fascinant entre autre » déclara-t-il d'un ton mystérieux « J'ai découvert ce livre lors d'un voyage en Australie. Le secret de Jasper Jones »
Elle écouta avec attention l’histoire qu’il lui racontait : Reagan n’était pas tant une femme bavarde et elle aimait écouter, d’autant plus un discours passionné. Elle reconnut les timbres de sincérité derrière chacun de ses mots et comprit qu’il était encore perdu dans la mêlée des sentiments qui le bousculait depuis la mort de sa femme. Elle n’en menait pas large non plus et très honnêtement, elle doutait de retrouver pieds un jour. C’était pour ça qu’ils étaient ensemble : pour ne pas se retrouver seuls, balloter face à un océan d’incertitudes les attirant irrévocablement vers les bas-fonds.
« Tu sais quoi, en plus de conduire c'est toi qui décide où on va! Du moment qu’on n’a pas à faire le tour de l'Europe, tout me va. Je suis vraiment content que tu aies accepté cette journée! Ça faisait vraiment longtemps! »
« C’est vrai. Des fois quand je descendais au village, j’espérais te croiser, j’ai cru que tu m’avais oublié moi » le taquina-t-elle avec un sourire. « Tu devais bien être pris par ton travail top secret »
Reagan savait que Cristobal était langue-de-plomb, et c’était à peu près tout ce qu’elle pouvait prétendre connaître de sa profession. Ce n’était pas le genre d’activités que l’on détaillait sous tous les toits…
Tandis qu’elle réfléchissait à un endroit où emmener le Lovingblow, les deux jeunes gens finirent de traverser le domaine universitaire et rejoignirent rapidement le village. Bientôt, ils distinguèrent sa Ford Anglia, et tous deux rayonnèrent de joie. Elle déverrouilla sa voiture d’un coup de baguette magique et ils entrèrent dans l’habitacle. De la même manière, elle mit le contact ainsi que le chauffage. Puis, les mains sur le volant, elle se tourna vers Cristobal et proposa :
« Ça te dit Cairngorms National Park ? »