TO THE REST OF OUR LIVESKaiden Blackthorn - Beaucoup de monde
Manoir BlackthornLe jour J était arrivé, son cousin Eliott allait se marier. C’était le premier mariage de cette génération, Alosyius et Claudia devaient être très fièrs de leur fils. Si Kaiden était heureux pour son cousin, il craignait la suite. Il savait déjà que Tiberius et Alicia allaient lui mettre la pression que pour que lui aussi il se marie. Ils avaient déjà essayé par le passé, alors maintenant qu’un de ses cousins plus jeune que lui allait avoir la bague au doigt, ils avaient l’excuse parfaite pour recommencer à essayer de ranger leur fils aîné, malgré les tensions entre eux. Histoire d’avoir la paix pour un temps, mais aussi de passer un moment agréable,  il avait invité Chesten Perdrik, son employé et ami. La jeune femme lui était d’une aide précieuse dans la gestion de l’animalerie, il avait toute confiance en lui. Cette invitation au mariage était aussi un moyen de la remercier pour ce qu’elle faisait pour lui.

Vêtu dans un costume trois pièces gris anthracite, assis à côté de Chesten, Kaiden regardait les fiancés échanger leurs vœux dans une cérémonie magnifique. L’espace d’un instant, l’aîné des Blackthorn s’imagina à la place de Lys et Eliott en train de prononcer ses vœux face à un homme charmant. Les contours de ce dernier étaient flous, prenant parfois l’apparence de Kashmiri avec qui il avait eu autrefois une relation sérieuse ou bien d’Ephrem qui le perturbait plus qu’il ne le voudrait.

Les festivités commencèrent ensuite et la nouvelle mariée fit un discours. Kaiden leva son verre dans la direction de l’heureux couple en souriant avant d’applaudir. Il se tourna ensuite vers Chesten.

_ J’espère que tu ne t’ennuies pas trop. Qu’est-ce que tu as pensé du mariage ? Pas un peu trop le cliché du mariage entre sang pur ? Dit-il en riant doucement.

Kaiden attrapa un petit four et l’enfourna dans sa bouche avant d’en proposer à son amie. Il repéra ensuite dans la foule, Mikhail et Kiran. Il leur sourit de long.

_ Viens, je vais te présenter à mes cousins. Bon, l’air de famille n’est pas évident, mais c’est bien mes cousins.

Il posa doucement une main amicale sur les hanches de Chesten et il la guida jusqu’aux deux hommes.

_ Mikhail, Kiran. Je vous présente Chesten, elle travaille avec moi.

Il n’avait nulle besoin de préciser qu’ils n’étaient pas en couple, ses deux cousins connaissaient son penchant pour la gente masculine.

_ Chesten, voici Mikhail et Kiran, mes cousins et aussi de deux personnes chers à mon cœur. Si je devais te donner un point de commun entre nous trois, c’est notre amour pour les animaux. Mikhail et Kiran sont des hommes à chat, si jamais Chesten, tu cherches un foyer pour un chat errant, envoie le chez Mikhail. Taquina-t-il avec bienveillance.

Résumé:

Domestiques qui vaquaient aux derniers préparatifs tandis qu’Adalia était descendue de la chambre qu’elle occupait au manoir, rentrée pour l’occasion chez les Blackthorn. Au rez-de-chaussée l’agitation était palpable mais cela n’atteignait pas l’espagnole qui ne saurait, pensait-elle, rien laisser gâcher cette belle journée à ses yeux. Emue de penser que son frère allait s’unir pour la vie ce jour-là elle s’était contentée d’arranger quelques fleurs et ornements qui n’étaient pas correctement présentés dans la salle de bal dans l’attente du début de la cérémonie. Robe confectionnée spécialement pour l’occasion d’une teinte bleutée qui correspondait aux voeux de la jeune mariée pour ses demoiselles d’honneurs elle avait attachée ses cheveux dans un chignon élégant et posé quelques touches de maquillage discrètes sur son visage. Quelques instants passés devant un grand miroir elle veille à ce que les mèches détachées de sa chevelures se placent correctement autour de son visage avant de rejoindre le parc et les abords du kiosque joliment ornementé pour l’occasion. Là bas, elle retrouva son cavalier pour la journée, Lincoln dont elle était proche et qui se trouvait au milieu des autres invités. Elle était ravie de pouvoir se présenter au bras du jeune sorcier, non pas sans arrière pensée néanmoins. « Je t’abandonne le temps de la cérémonie, on se retrouve après ? » Qu’elle avait demandé à Lincoln avec un léger sourire alors que les invités prenaient place pour voir Eliott et Lys être unis par les liens sacrés du mariage. « Pas d’éclats d’accord ? Claudia est déjà assez sur les nerfs comme ça je ne veux pas lui offrir une excuse pour nous corriger tous les deux. » Se permet-elle de rappeler au sorcier d’un ton sérieux et ce même si cela faisait partie intégrante de leur accord lorsque Adalia lui avait proposé de l’accompagner pour l’évènement. Un homme à son bras contre une entrée dans la haute société sorcière lors d’un grand évènement mondain; il n’avait pas fallu longtemps aux deux jeunes gens pour s’accorder.

Aux côtés des mariés et des autres demoiselles d’honneur elle avait pu observer l’échange des voeux au plus près, sourire satisfait glissé sur ses lèvres maquillées elle ne se laissa néanmoins pas emporter par l’émotion. Dans un moment de calme, son regard clair se glisse sur l’assemblée, accrochant quelques visages connus plaisants et d’autres qui obscurcissait son ciel de nuages menaçant. Mais si son coeur se serre, elle ne le montre pas, elle était dans son royaume ce jour-là, hors de question de s’abaisser à quelconque tristesse. Alors que les mariés s’embrassent, l’assemblée se met à applaudir et Adalia les suit avec engouement.


***

Suivant la procession du parc arboré jusqu’à la terrasse du manoir, Adalia écouta, moue enjouée sur le visage, les remerciements de Lys avant de voir l’ensemble des invités commencer à vaquer à leurs occupations. Estimant qu’il était temps pour elle de s’éclipser aussi elle se glissa face au couple, regard brillant et sourire doux sur le visage : « Toutes mes félicitations à tous les deux… » Main qui se dépose sur celle de Lys elle murmure doucement : « Je suis ravie de pouvoir te considérer officiellement comme une soeur Lys. » Et il n’était pas habituel qu’elle se fende de tels aveux la madrilène, plus habituée à se plaindre des femmes qui partageaient la vie de ses frères. Elle devait se rendre à l’évidence, Eliott et elle s’accordaient parfaitement, elle ne pouvait s’en plaindre. Se tournant vers son frère elle lui offre une étreinte : « Et toi tu es magnifique, je suis très fière de toi. » Elle vient déposer un baiser sur la joue de son frère, douceur qu’elle ne réservait qu’au moments particuliers avant de quitter les jeunes mariés qui avaient certainement bien des voeux de bonheur à recevoir avant de partager leur première danse. Regard porté sur la terrasse elle reconnait Lincoln près du buffet. Récupérant deux coupes sur le plateau d’un serveur elle se rapprocha d’un pas tranquille de lui, saluant quelques unes des connaissances de sa famille sur le chemin avant de se glisser auprès du grymm. « Tu trinques avec moi aux jeunes mariés ? » Propose-t’elle en tendant une coupe de champagne à son cavalier pour l’occasion. « La cérémonie n’a pas été trop longue ça va ? » Rompue à l’exercice des représentations sociales elle ne s’émouvait pas de leur potentielle longueur, mais elle savait que son avis n’était pas forcément partagé en dehors de sa sphère. De sa main libre elle vient arranger le col du jeune homme qui s’était retourné : « Ce costume te va à ravir d’ailleurs je te l’ai déjà dit ? » Elle esquisse un sourire, d’humeur légère. Jetant un coup d’oeil autour d’eux elle remarque ses frères et son cousin dans un coin entrain de discuter et quelques connaissances éparpillées ici et là. « Tu veux que je te présente ? » Elle hausse un sourcil, amusée, parfaitement à son aise dans les évènements mondains, comme toujours lorsque rien ne venait perturber son esprit vagabond.

résumé:

Tu avais les larmes aux yeux en entendant les vœux échangés par les deux jeunes mariés. N'allez pas croire que tu es si sentimentaliste. Disons plutôt que tu te sens comme la future guillotinée qui regarde une amie se faire elle même trancher la tête par une lame froide et dure: le mariage. C'est loin d'être très gai comme façon de penser. Cependant ton amie à l'air tant heureuse, vous en avez déjà discuté mainte fois, tu ne crois pas qu'elle ait réellement cherché à te convaincre sinon à te dépeindre la réalité de son bonheur. Tu veux y croire fort, et lui accorder ça.
Dans la foule des invités tu reconnais beaucoup de gens évidemment. C'est un peu comme rejouer le bal des Blackthorn mais ici tout le monde a un sourire aux lèvres car vous célébrez malgré tout un événement des plus heureux. L'amour. Tu as un sourire immuable de jolie poupée de porcelaine à tes lèvres. Ta robe dorée éparpillée autour de toi brille sous la lumière. Tu es sortie de ce qui t'a semblé des heures de coiffure pour ce résultat, et il faut dire que en te regardant dans le miroir avant de partir tu t'es trouvé belle. Rien de trop compliqué pour parfaire le maquillage, tu as tenu à le faire toi même très léger. Et puis tu as attendu @Evandro Delgado assise sur le bord d'une chaise pour ne rien froisser, ne rien abîmer. En ruminant, ça aurait été le moment de faire des positions de Yoga, mais la robe et les talons hauts t'en empêchent. Puis on a toqué à la porte et vous vous êtes envolés pour le mariage.

***

Il y a un serveur qui passe avec des coupes, et vous les propose à ton fiancé et toi. Tes yeux se posent sur lui, c'est le premier moment où vous arriver à vous trouver seuls, ou du moins où vous pouvez discuter un peu. Entre l'arrivée, dire bonjour, la cérémonie, vous n'avez pas beaucoup échangé. "Tu es très beau dans ton costume." La fleur à sa boutonnière est dorée, c'est toi qui lui as donnée avant de partir de chez toi, pour être assortie à ta robe. Tu lui offres un sourire, donnant parfaitement le change. Tu essais de laisser le reste de côté pour l'instant, profiter du mariage d'une amie qui t'es chère. "Tu crois qu'on va échapper à nos parents ?" Tu demandes ça ironiquement. Bien entendu. C'est votre deuxième sortie "oficielle", la première étant au blue love day. Là même qu'il a fait la proposition d'aller au mariage ensemble. Bien sûr c'était une formalité, mais l'attention t'as touchée dans le sens où la demande était formulée... Comme si tu avais réellement la possibilité de décliner cette offre. Douce illusion.

résumé:

Levant son verre après son discours de remerciement, la demoiselle tourne légèrement la tête vers son époux lorsqu'elle sent la main de ce dernier se resserrer autour de sa taille. La jeune fille devine son trouble, et la raison de ce dernier : une certaine tête rousse n'a pas décidé de se montrer pour la cérémonie, et Lys a bien compris que sa présence était importante pour Eliott. Elle ne dit rien pour l'instant : elle savait déjà que Sidney n'allait pas leur faire l'honneur de sa présence, depuis leur confrontation dans les vestiaires ce fameux jour. Décidant de jouer les ignorantes pour l'instant, elle offre un sourire à sa mère et sa belle-mère lorsque ces dernières adressent un signe de tête fier au couple, ravies du bon déroulement de la cérémonie et de cette union signant un accord entre leurs deux familles. Elle tourne son regard vers Grace quand cette dernière adresse un bref discours en l'honneur des mariés, et se détache momentanément d'Eliott pour aller la prendre dans ses bras : « Merci ma belle, pour tout ce que tu as dit et tout ce que tu as fait pour moi. Tu es un amour, » lui dit-elle, piquant une des fleurs de son bouquet pour la glisser entre les mèches blonde de son amie.

Retournant auprès d'Eliott, elle passe son bras autour de sa taille, dépose un baiser sur sa joue. Elle joue l'amoureuse, mais la tendresse de son regard n'est pas entièrement un mensonge. Elle ressent énormément d'affection pour son époux ; aussi, le savoir troublé par l'absence de son amie lui fait de la peine, et elle en viendrait presque à espérer la présence de la rousse, et ce même si ce n'est pas du tout l'entente parfaite entre elles. Adalia s'approche alors d'eux, les félicite avant de prendre la main de Lys : « Je suis ravie de pouvoir te considérer officiellement comme une soeur Lys. » Cela touche profondément la mariée, qui sait pertinemment que sa belle-soeur n'est pas du genre à s'épancher de paroles affectueuses. Serrant doucement ses doigts entre les siens, elle lui offre un sourire sincère : « Merci, » souffle-t-elle avec émotion. « Saches que le sentiment est amplement partagé. » L'esprit sororal est quelque chose de très important pour elle, et se savoir acceptée par la petite soeur de son époux comme membre à part entière de la famille lui réchauffe le coeur. Le frère et la soeur échangent une étreinte, puis la demoiselle s'éloigne du couple. Le sourire de la jeune fille se fait plus taquin lorsqu'elle se tourne vers son mari : « Ta soeur a raison, tu es charmant dans ce costume. Ceci dit, je me ferais un plaisir de te le retirer ce soir... »

Elle remercie Keres d'une étreinte brève lorsque celle-ci lui murmure à l'oreille qu'elle est là pour elle, avant de poser sa tête sur l'épaule d'Eliott un moment, affichant ainsi un couple fort, soudé, proche. Kere s'éloigne et du coin de l'oeil Lys observe alors un étrange groupe, et - oh, ça s'annonce mal. Lys est du genre à papillonner d'un groupe d'amis à un autre, partageant tous des centres d'intérêt et des caractères bien différents ; elle s'adapte d'une personne à l'autre, son ouverture d'esprit facilitant la chose. Mais ce qu'elle aperçoit là est la rencontre de deux mondes trop différents et trop opposés pour cohabiter en paix. Elsie et Pina face à Keres, cela peut rapidement créer des étincelles. Déposant un baiser sur les lèvres d'Eliott, elle lui murmure « Je reviens, » avant de se couler hors de ses bras, les pans de sa robe traînant gracieusement derrière elle tandis qu'elle se rapproche du buffet. Posant une main apaisante sur l'épaule de Keres, elle offre un sourire aux deux autres jeunes filles ainsi qu'à l'illustre inconnu qui accompagne visiblement Elsie : « Je ne vous dérange pas trop longtemps, promis ! Je voulais juste vous remercier pour votre présence, et m'excuser aussi - la cérémonie était un peu longue, n'est-ce pas ? » dit-elle en un léger rire. Son coeur se serre lorsqu'elle croise le regard de Pina. Se détournant vers Keres, que les autres ont clairement isolé de la conversation, elle lui fait une proposition : « My dear, je ne t'ai pas encore présentée à Eliott correctement. Il serait grand temps, non ? » tandis qu'elle l'attire dans la direction de son époux, elle lance un dernier regard d'excuse au trio. damage control.

résumé : Lys remercie @Grace de Launay pour son discours, et glisse une des fleurs de son bouquet dans les cheveux de son amie. Puis elle remercie @Adalia Blackthorn, ravie que cette dernière la considère désormais comme une soeur. Elle discute à voix base avec @Eliott Blackthorn, puis lorsqu'elle aperçoit @Keres Muller, @Elsbeth Ballarini, @Pina Jakobsen et @Hunter Huntzberger ensemble, elle préfère prévenir que guérir et les interrompt rapidement pour les remercier de leur présence, s'excuser de la longueur de la cérémonie et proposer à Keres de rencontrer Eliott.

résumé:

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Evan Wakefield avait été d’une ponctualité remarquable, et l’avait attendu en bas de l’immeuble. Après que le patronus ait débarqué dans son salon (un sombral sur la table basse, on aura tout vu), elle avait vérifié une dernière fois son maquillage dans le miroir de l’entrée, le drapé de sa robe, s’était saisie de son sac à main et avait dévalé les escaliers avec le rapidité et l’aisance de celles qui ont passé la vie sur des escarpins de douze centimètres. Puisqu’il était à l’heure, elle ne lui ferait pas l’offense de le faire poireauter plus. Elle avait souri en voyant sa jolie cravate noire et rouge, peace offering qu’elle lui avait envoyé quelques jours plus tôt : le courrier de réponse s’était fait si laconique qu’elle avait craint jusqu’à aujourd’hui de se voir afficher une fin de non recevoir. Malgré un regard peu amène et un corps raide comme la justice, il avait fait l’effort. Elle lui en était reconnaissante. Elle n’attendit pas un compliment sur sa robe, sa coiffure ou quoi que ce soit d’autre (elle était magnifique, elle n’avait pas besoin qu’on la conforte à ce sujet, merci bien), et avait simplement posé son bras sur celui du Wakefield pour pouvoir transplaner de concert. Ils se devaient d’arriver ensemble. Pour le reste, advienne que pourra …

L’étrange binôme – le terme de couple n’ayant pas manqué de faire fuir l’immense sorcier si il était arrivé jusqu’à ses hautes oreilles- avait été installé parmi les convives disposant d’une place assise dans les allées richement décorées, face au kiosque, signe de reconnaissance de leurs deux familles par celles des mariés. Alice avait salué discrètement d’un mouvement de tête quelques personnages connus, consciente qu’elle aurait tout le temps de bavarder plus tard, lors du vin d’honneur, quand Evan en profiterait probablement pour prendre la poudre d’escampette auprès d’invités plus appréciables à ses yeux que sa propre personne. Tant pis, ils feraient bonne figure aussi longtemps qu’il tiendrait, ensuite, elle trouverait bien des excuses à sa sociabilité volage. Elle le laisserait papillonner sans jouer les amoureuses collantes, après tout, il y avait matière à l’occuper sans avoir besoin de faire la tique. Forte de cette résolution intérieure, elle avait suivi l’échange des vœux d’un regard distrait, songeant plus à la coiffure de la mariée ou aux compositions florales plus qu’à la solennité du moment : tout cela lui paraissait étrangement lointain, et elle n’arrivait pas vraiment à s’identifier à toute cette situation, là où d’autres projetaient probablement déjà tous leurs désirs et toutes leurs angoisses. Alice n’en était pas là, et heureusement. Elle pouvait profiter de la cérémonie en toute décontraction.


Les deux époux enfin liés par la bénédiction du mariage, les convives avaient été invités à rejoindre l’immense terrasse du manoir, et le ballet des serveurs et des banalités avaient commencé. Spontanément, quelques sorciers et sorciers de l’âge de ses parents avaient foncé sur elle et le Wakefield, lui serrant chaleureusement les mains pour lui présenter leurs salutations et quelques félicitations plus ou moins subtiles. On s’était enquis de la santé de son père, de l’activité de son frère aîné : Alice répondait avec simplicité et aisance, donnant le change sur les activités des uns de autres. La première vague de salutation passée, elle avait réussi à saisir deux flutes de champagne au vol, et en avait tendu une à Evan, qui par un étrange miracle, n’avait pas encore disparu.

- J’imagine que pour les alcools forts, ce sera pour plus tard dans la soirée … Cheers. Aurais-tu aperçu ta cousine ? De là-haut, tu as surement une meilleure vue que moi sur l’assistance …

Trouver Jaïna. Complimenter Jaïna. Le laisser vivre sa vie, à lui. D’autant qu’elle n’était pas aveugle, elle avait vu quelques paires d’yeux s’exhorbiter en les voyant ensemble. Et encore, elle n’avait pas de bague au doigt pour le moment… Du coin de l’oeil, elle repéra un Hunter qui blêmit à sa vue, et s’autorisa un petit sourire en coin, dévoilant une canine. I see you, mon chou.

long story short:

Un mariage. C’était une étape obligatoire dans toutes les familles de sang-pur qui se respectent, et les Blackthorn n’y font pas exception, tu peux même dire que tu étais plutôt proche du marié à une époque. En soi, tu n’as même rien contre lui, il a de bonnes valeurs, un flegme et un sang-froid que tu apprécies, mais il y a une chose que tu ne peux supporter, même s’il n’en porte pas l’entière responsabilité. Sa fiancée. Enfin maintenant son épouse. Oui, car Lys Dalgaard ne lui était pas promise à l’origine, elle devait être tienne, et par ses manœuvres elle avait filé entre tes doigts. Non pas qu’elle t’attire, tu la trouves même passablement banale, malgré son sang-pur et ses cheveux blonds, mais tu ne supportes pas l’échec et encore moins perdre une proie entre tes griffes. Ton père avait arrangé ces fiançailles avec la Dalgaard et celle-ci semblait ne pas pouvoir te supporter. Très bien. Tu ne l’oublierais pas, et ce jour-là tu t’étais promis que tu lui ferais payer cher, très cher. On ne s’échappait pas impunément de ton emprise même future. Tu devais te marier, c’était une chose essentielle, et Bella ne pouvant plus être tienne pour l’instant, tu devais trouver une autre femme, de sang noble, pouvant te donner une descendance puissante. Mais ce ne serait pas la Dalgaard. Alors, elle devait en souffrir, c’était la seule solution. Tu ne pouvais la laisser tranquille, et pourtant tu avais tout de même fait l’effort de venir à ce mariage, par convenance, et par amitié peut-être avec Eliott, mais pas pour elle. Tu comptais bien ruiner ce mariage, l’empoisonnant, petit à petit, tout en restant caché, sans jamais risquer d’être un jour découvert. A ce mariage, tu t’y rendais avec ta chère sœur, qui elle était une vraie beauté. Même si elle était amie avec la Dalgaard. A défaut de l’épouser, c’est ton frère qui avait gagné une nouvelle fiancée, en la personne de Klara sa sœur. Il fallait bien qu’un Muller épouse une Dalgaard. Les deux familles étaient nombreuses, ce n’était pas un souci.

Tu avais écouté la cérémonie d’une manière distraite. Tant de fausses paroles, tu les connaissais ces mots, ces promesses qui n’avaient de valeur pour personne et encore moins pour toi. Mais tu mimais l’attention. Tu applaudis avec les autres invités à la fin de l’échange des vœux, lorsque les deux mariés s’embrassèrent, mais dans ton esprit tu n’imaginais qu’une seule chose, que les couleurs quittent la peau diaphane de Lys, qu’elle s’étouffe dans sa vilainie, qu’elle regrette de t’avoir rejeté comme elle l’avait fait. Tu pestais aussi intérieurement contre ta sœur, qui était incapable de se tenir droite comme elle le devait. Avait-elle tout oublier des règles de bienséance que mère lui avait apprise ? Tu lui en fais la remarque, d’un ton sec qui n’appelle aucune contestation. Ta sœur n’a ton respect que par son sang, non par son sexe. Tu la suis néanmoins pour féliciter les mariés, une poignée de main sincère et un sourire forcé pour Eliot, un regard froid et une bise acerbe sur la joue pour Lys. Puisses-tu regretter tes actes Lys Dalgaard. Vous vous installez à table mais tu surprends le regard de Keres pour Lincoln. Encore lui ? Tu étais intrigué. Il te faudrait en savoir plus, bien plus, bien que tu connaisses son frère, ce n’était pas suffisant. Tu observes le manège de la Ballarini face à ta sœur et tu n’interviens pas, mais tu sais qu’elle se vengera, et tu seras ravi de l’aider à lui faire ravaler les couleuvres qu’elle vomit. Personne n’ignore un Muller. Tu prends ta sœur par la taille, pour lui glisser quelques mots à l’oreille, avec un sourire, le seul sincère de la journée.

Tu me le dis si tu souhaites lui brûler la plante des pieds à cette vipère, ça serait un peu plus amusant.

Mais tu ne peux aller plus loin car déjà Lys vous rejoint pour embarquer ta sœur. Ton regard reste froid envers elle. Tu ne les suis pas, tu veux être le moins possible à proximité de la jeune femme. Tu te tournes alors vers Sytry et Klara qui arrivent à ce moment-là.

Vous voilà. Vous avez trouvé un moyen de vous divertir dans toute cette cérémonie pompeuse ? Je trouve que tout cela manque de … piment.

résumé:

Il était suvolté, le Tamaharu. C’était bien simplement, il fonctionnait à l’adrénaline, debout aux aurores le matin même : une exception, une entorse incroyable à son hygiène de vie habituelle, mais la fin justifiait ces moyens. Et la fin, ce jour là, c’était le mariage de l’une de ses meilleures amies. Elle lui avait fait l’immense honneur de le désigner comme témoin, et en tant que membre du premier cercle du couple de mariés, il faisait parti des premiers arrivés sur les lieux : son costume dans sa housse, il avait aidé du mieux qu’il le pouvait avec toute sa fougue et son enthousiasme. Il avait détendu les serveuses avec son humour bancal, il avai agoni Lys de compliments, cherchant à la rassénérer jusqu’à la dernière minute. Malheureusement, il n’avait pas pu récupérer Grace à temps chez elle, et ils ne s’étaient retrouvés que quelques minutes avant le début de la cérémonie. Il s’était confondu en excuses, lui avait embrassé les doigts, le regard brillant : la De Launay était très belle, et il avait hate de passer cette journée en sa compagnie, et célébrer l’union de celle qui comptait tant pour eux deux. Dans l’allée, quand il avait vu avancer Lys dans sa magnifique robe blanche, il avait eu la gorge serrée et, bien qu’il avait tâché de rester le plus stoïque possible, les larmes avaient humidifié les yeux, l’espace d’un instant. Contrairement à Grace, il avait été incapable de faire le moindre discours, pas si vite, pas si tôt : il se rattraperait surement plus tard dans la soirée. Soucieux de faire amende honorable, il avait rattrapé Grace dès le début du vin d’honneur, enroulant son bras autour de celui de la De Launay dès qu’elle eut éteint sa baguette.

- C’était un beau discours, bravo. T’en as toute chamboulée Juliet, j’espère que t’es fière de toi !

Le sourire radieux, le Tamaharu saluait tous ceux qui s’approchaient de lui ou de la semi vélane avec la même joie communicative. Autour de lui, les convives les plus jeunes étaient pour la plupart des amis d’enfance, des camarades de classe, voire des cousins plus ou moins éloignés. Comme un poisson dans l’eau, il passait d’une conversation à l’autre, papillon en costume champagne. Sans jamais quitté le bras de Grace, il faisait du Lorcan, un compliment sur chaque robe, chaque coiffure, sa flute de champagne à la main et le sourire aux lèvres.


- ça va les pieds, tu as pas trop mal ? S’enquit il vers sa cavalière avec un murmure à l’oreille. C’est que de voir Grace aussi droite sur ses pieds lui faisait plaisir, mais il craignait qu’une fois de plus, elle ravale sa douleur dans un sursaut de fierté mal placée...

long story short:

Résumé:

Pas un seul instant son regard ne se décroche de sa douce. Elle est sublime ainsi, se glisse avec aise dans les manières et la bienséance de la haute société – et si le naturel plus simple (mais tout aussi gracieux) de la demoiselle lui manque, il doit avouer que la voir sous cette facette a quelque chose d'agréable également. Il l'attire un peu plus près lorsqu'elle dépose un baiser sur ses lèvres, avant d'évoquer son étrange sentiment – cette impression que la soirée sera loin, bien loin d'être calme. Le rire Pina et ses doigts dans ses cheveux font apparaître un doux sourire sur ses lèvres. « Tu sais qu'à la moindre occasion qu'on a pour filer, je suis preneuse, right ? Je fait la belle, mais je meurt d'envie d'enlever mes talons et de sortir de là. »  Il laisse s'échapper un petit rire, dépose un baiser sur son front : « On partira dès que l'occasion se présentera. Let's have a date at home instead. » Kiran est là pour soutenir son frère, mais si la moindre occasion survient pour disparaître et avoir un tête à tête avec son amour, il s'en ira sans regret ; les réunions de la sorte n'ont jamais été sa tasse de thé, il a tendance à ne pas s'y sentir à sa place. Le couple se rapproche du buffet ; tandis que la belle se sert du côté des amuses-bouches, Kiran s'empare de deux coupes de punch sans alcool qu'il a demandé à l'un des serveurs s'occupant des lieux. Il tend sa coupe à la jeune femme, accueillant un baiser sur sa joue avec amour ; le regard qu'elle pose sur elle réchauffe agréablement son cœur. « Je vais voir comment va Elsie, je te rejoins après ? » Il lui prend la main, dépose un baiser sur ses phalanges avant de la laisser s'échapper, la suivant d'un regard affectueux tandis qu'elle se dirige vers sa colocataire.

L'instant semble favorable pour s'échapper et disparaître en une pirouette, pour s'isoler quelque part ou seule Pina pourrait le retrouver – mais il est trop distrait par l'élégance de son amante pour y penser ; et sa présence ne passe pas inaperçue aux yeux de son cher grand frère, qui se glisse à ses cotés, sourire fin aux lèvres, promesse de ne pas le perturber trop longtemps. Ils échangent un regard fraternel – et Kiran ne peut s'empêcher de songer que la proximité avec son frère aîné lui a beaucoup manquée. Il est, après tout, celui qu'il admirait le plus lorsqu'ils étaient enfants et que le jeune indien cherchait à tout faire pour esquiver le courroux de leurs parents. « C’est donc elle ? Elle est magnifique. Je comprends pourquoi tu veux te battre pour elle. » Kiran n'est pas étonné que Mikhail sache déjà, pour l'accord avec leur père ; Mik sait toujours tout, c'est bien connu chez eux. Ce qu'il ne sait pas encore – et que seul Riley, pour l'instant, sait – c'est que les histoires de cœur de Kiran sont bien loin d'être totalement apaisées. Une pensée pour ce garçon éole lui traverse l'esprit, avant de laisser à nouveau place à l'affection pure qu'il ressent pour son amante : « N'est-ce pas ? Je ferais n'importe quoi pour elle. Et puis, travailler avec Aloysius et Tiberius n'est pas un sacrifice douloureux pour moi. » il est, après tout, spécialisé dans les sciences occultes, et profite amplement des connexions familiales avec ce marché pour se lancer dans une carrière prometteuse. Une partie de lui aurait préféré se tourner vers d'autres domaines occultes que les potions, mais l'un n'empêche pas l'autre, après tout.

Kaiden s'approche alors des deux frères, en compagnie d'une jeune femme que Kiran n'a jamais rencontré auparavant mais a déjà aperçu à Hungcalf ainsi qu'au Bec et Museaux. Il fait les présentations – Chesten, s'appelle-t-elle, et nulle besoin de préciser qu'ils ne sont pas en couple malgré leur proximité, Kiran connait la sexualité de son cousin. La jeune femme les félicite pour leurs rôles pendant la cérémonie, et Kiran la remercie en un sourire. Kaiden commente le fait qu'ils apprécient les chats, et la jeune femme ajoute qu'il y en a quelques uns qui cherchent une maison ; cela pique l'intérêt de Kiran, qui aimerait bien trouver un ami à sa petite Pyaara. « Eh bien, si besoin je peux en accueillir un. Pyaara (mon chat) s'ennuie, toute seule. » Donnant un petit coup de coude à son frère et lui offrant un sourire malicieux, il ajoute : « et toi ? T'as de la place pour un ptit chat en plus ? Alleeez, cède à la tentation... »

résumé : Kiran dit à @Pina Jakobsen qu'ils partiront à la moindre occasion de filer en douce, les mariages et autres rassemblement nobles n'étant pas sa tasse de thé. Puis il discute avec @Mikhail Blackthorn de l'accord passé avec leur père et leur oncle. @Kaiden Blackthorn et @Chesten Pedrik les rejoignent et ils parlent de pitits chatons trop mignons à adopter

Tu voulais juste t'amuser un peu histoire de passer le temps. Bon ok, tes manières de t'amuser ne sont pas faites pour tout le monde et Elsbeth te l'a bien fait comprendre. « Je me ferais une joie de te faire redescendre de tes grands Abraxans, Bellarini. » Lui réponds-tu sur un ton froid et sec. Ton frère arrive juste à temps, te prenant par la taille et tu lui réponds assez fort pour qu'Elsbeth l'entende assez bien. « C'est pas ses plantes de pied que je vais lui cramer, c'est sa gueule d'ange. » Oui, tu ne supportes pas que l'on ait pas d'humour et encore moins qu'on te tourne le dos. Mais c'est pas grave, chez toi la vengeance est un plat qui se mange glacial. Elle aura de tes nouvelles quand elle s'y attendra le moins. Caliban ricane face à ta réponse quand Lys fait surface de nul part, tu ne l'avais pas vue arrivée et cette dernière essaie de calmer le jeu. Lys te connait très bien, même trop à ton gout et elle sait pertinemment de quoi tu es capable puisqu'elle a pas hésité une seule seconde pour venir te voler des bras de ton frère et protéger le groupe en question. Laissant Caliban sur place, elle te prend le bras pour t'attirer vers son époux, Eliott. C'est vrai que tu ne l'as jamais rencontré. Tu sais juste que c'est un "ami" de ton frère, qui'il a coupé l'herbe sous son pied en épousant Lys alors que c'était censé être Caliban et qu'il a les même valeurs que les vôtres, les Muller. Tu ne devrais pas trop avoir de mal à le supporter. « Je n'ai pas d'autre choix que de te suivre. » Dis-tu à Lys avant de lancer un regard noir au groupe et d’apercevoir ton frère, Sytry au bras de sa secrète fiancée, Klara. Décidément, tes frères sont abonnés aux Dalgaard. Tu ne comprends pas trop pourquoi ils sont acharnés à cette famille, enfin votre père. Certes, ils ont les mêmes valeurs, ils sont aussi puissants et respectés du monde sorcier comme la vôtre mais tout de même... Prise dans tes pensées, tu n'as pas fait attention que tu te retrouvais déjà devant ce fameux Eliott Blackthorn et de ce costume assez... traditionnel. Tu le regardes de haut en bas, pas impressionnée du tout quand Lys fait les présentations. « Voici donc le fameux Eliott qui a coupé l'herbe sous le pied de mon cher frère. » Lui dis-tu sur un ton enjoué mais sérieux à la fois. « J'ai beaucoup entendu parlé de toi. Enchantée, Keres. » Te présentes-tu officiellement. Nul doute que tu pourrais d’entendre avec l'époux de ta meilleure amie, vous avez beaucoup de choses en commun mais pour toi, être sang-pur n'offre pas une place de choix à tes yeux. Seuls les valeurs et les actes en valent la peine pour toi et seulement, tu juges si le sorcier en vaut la chandelle ou non. « Ne t'inquiètes pas pour Cali, il se trouveras bien une autre fille à martyriser. » Tu te tournes alors vers Lys. « Une chance pour toi, au final. Je plains sa future épouse car il n'y a que le sang qu'il respecte et pour lui, les femmes sont des ventres sur pattes pour agrandir la haute société. » Tu aimes ton frères, bien que le mot "aimer" chez les Muller ait un gout assez amer mais il reste ton frère et tu le connais par-cœur. Alors oui, tu peux dire que tu es soulagée que Lys ait refusé sa demande et l'ait repoussé. Tu n'aurais pas du tout aimé la façon dont il l'aurait traitée et tu sais très bien quel chemin cela aurait pris entre ton frère et toi. Un serveur passe par-là et tu en profite pour prendre une autre coupe de champagne en prenant soin de vérifier si les époux en avait chacun une et c'est le cas. Tu espères juste qu'il y a d'autres alcools car tu n'es pas très fan du champagne, il a tendance a te donner mal de crâne. « A la vôtre, et essayez d'être heureux malgré ce mariage arrangé. » C'est tout le mal que tu leur souhaites.

résumé:

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