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when the rain starts to pour - ozsha
Lun 11 Déc 2017 - 10:31
when it hasn't been your day, your week, even your year
i'll be there for you, like i've been there before
i'll be there for you when the rain starts to pour...
i'll be there for you, like i've been there before
i'll be there for you when the rain starts to pour...
Les murailles étaient un endroit parfait quand on cherchait la tranquillité. Propices à une escapade osée ou à une promenade méditative, les solitaires y croisaient parfois les couples interdits. Ces allées et venues secrètes se produisaient surtout à la belle saison, puisqu'en hiver la neige et le vent froid rendaient la traversée un peu plus rude. Cela n'arrêtait pas Oswald, qui avait la constitution d'un Viking. Un long et lourd manteau, un bonnet bordeaux sur le crâne, il était prêt à arpenter les murailles. Ses pas craquaient d'un bruit feutré sur le fin manteau de neige qui recouvrait l'allée. D'ici, la vue sur le château et le domaine était remarquable. Le jeune homme contemplait ce qui avait été son royaume pendant quelques années. Cette arène, dont il était l'un des favoris, et qu'il avait quittée pendant un an. Un bruit de pas autre que le sien attirait son attention sur sa gauche. Sasha.
Depuis son retour à Hungcalf en septembre, Oswald ne lui avait pas trop parlé. Ils ne partageaient pas la même maison, ni les mêmes cours, ni même le club des duellistes. Ils ne s'étaient pas affrontés en match puisqu'Oz ne faisait plus partie de son équipe de Quidditch. Les seules fois où ils s'étaient croisés, c'était lors des événements des Beer Flops, mais ils étaient l'un et l'autre trop occupés par la foule pour se retrouver. Et surtout ils s'étaient quittés en très mauvais termes, un an et demi auparavant. Quand Oz avait décidé de prendre une année sabbatique, cela faisait quelques semaines que Sasha ne lui adressait plus la parole, après s'être battu contre lui quand il avait appris ce qui s'était passé entre lui et sa soeur. Oswald avait beau eu lui dire qu'il était désolé, qu'elle l'avait séduit, qu'il n'avait pas su dire non, qu'il n'était qu'un mec, Sasha avait trop de rancoeur et de fierté pour passer l'éponge. Pour sa défense, Oswald ne savait pas du tout comment il réagirait si Sasha couchait avec sa propre soeur. Déjà, le Muller ne l'avait pas tué, juste un peu amoché, c'était déjà ça. Aucun échange depuis cet incident, et par-dessus Oswald avait disparu une année entière sans donner de nouvelles. On savait juste qu'il prenait une année de voyage en Amérique.
La première fois qu'il avait aperçu Sasha à Hungcalf depuis son retour, leurs regards s'étaient croisés. Oz avait l'air d'un chien penaud qui attendait de voir si son maître lui avait pardonné, et le grand Sasha l'avait seulement gratifié d'un léger signe de tête. Rien qui indiquait qu'il avait envie de lui adresser la parole, mais rien non plus qui montrait qu'il lui restait de la haine pour lui. Oswald était patient. Il savait qu'il avait mal agi, qu'il avait trahi la confiance de son frère de coeur. Il laisserait Sasha venir à lui. Seulement, pendant ces quelques mois d'observation, Oz trouvait Sasha différent. Il avait l'air sombre, plus qu'à l'accoutumée, préoccupé. Cet état avait fini par inquiéter Oswald et par le contrarier de ne pas être au courant de ce qui se passait. Puisqu'ils se trouvaient là, seuls tous les deux, l'occasion était trop belle. Il allait faire le premier pas, même s'il était le fautif dans l'histoire, même s'il voulait attendre le pardon de Sasha. Il n'allait pas cesser d'être là pour lui juste pour une histoire de coucherie.
Sha, l'appela-t-il avec assurance tout en le rejoignant, les mains dans les poches. Oz se planta face à lui, les yeux plissés par la perplexité. Malgré leur différence d'âge, cela faisait longtemps que le jeune Wright faisait la même taille que son aîné. Sa bouille de gamin trahissait cependant toujours qu'il était le bébé du duo, l'apprenti. Qu'est-ce qui va pas chez toi ? La question était posée sans animosité, même si la formulation n'était pas très diplomate. Le jeune Anglais ne comprenait pas comment son meilleur ami, si détaché de tout, pouvait afficher une mine aussi tourmentée. Me raconte pas de conneries, ça se voit sur ta tronche. Hors de question qu'il soit mis de côté, envoyé sur les roses comme s'il était un étudiant ordinaire. Lui, il devait savoir. Interloqué par l'apparente gravité de la situation, Oswald cherchait ce qui pouvait bien être arrivé pendant son absence. Qu'est-ce qui pourrait affecter à ce point l'invincible Muller ? Une idée piqua son esprit, inquiétante. Tes soeurs vont bien ? Il savait qu'il risquait de se prendre une pique bien sentie en abordant ce sujet hautement délicat entre eux, mais tant pis, il prendrait même un coup de poing s'il le fallait. Son inquiétude pour Sasha en valait la peine.
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Re: when the rain starts to pour - ozsha
Lun 11 Déc 2017 - 12:49
You can count on me like 1, 2, 3
I'll be there and I know when I need it
I can count on you like 4, 3, 2
And you'll be there 'cause that's what friends are supposed to do
Le besoin de calme, de silence, de repos. L'envie folle de faire face à sa solitude intérieure, de pouvoir hurler, craquer, de pouvoir simplement être autre chose que cet étudiant à qui tout souris, voilà ce qu'il venait chercher sur les hauteurs des murailles. Le gris n'est pas frileux, non, il se contente d'un pull là où d'autres sont emmitouflés dans écharpe, bonnet et veste chaude. Le froid n'est pas un ennemi, il fait partie de lui, il l'aide à canaliser sa fureur intérieure, bien trop cadenassée depuis quelques semaines. Il ne se reconnaît plus lui-même, il se sent mal, les choses se bousculent dans sa vie, il perd tellement ces derniers moments qu'il ne pense pas être capable de supporter plus pour l'instant. Sasha est fort, mais chacun a ses limites, il semblerait que la sienne s'appelait Héloïse.
Perdu dans ses pensées, le regard vide, le visage sans aucune expression il tente de faire le point, un point bien trop gros, bien trop dur. Le vent glacial rougit ses joues, sèche un peu ses yeux noisettes, tant mieux ça évitera qu'ils se voilent de brume à nouveau. Ses pas crissent sur la fine couche de neige et laissent une trace probablement plus importante que celle qu'il laissera de son passage sur terre. Après tout, qu'à-t-il fait de sa vie jusqu'à présent ? Qu'apporte-t-il aux autres ? Il y a tellement de mélancolie dans son cœur, tellement de sentiments qui lui demeuraient inconnu jusqu'ici, l'ethelred est perdu et tout ça, comme à chaque fois, commence à cause d'une femme.
Une voix retentit, son diminutif est prononcé, la reconnaissance d'une intonation. Le gris lève le regard vers le ciel en soupirant avant de se tourner vers celui qui, malgré son jeune âge, fut longtemps son meilleur ami, son apprenti. Un simple regard, d'abord furtif, fuyant presque et finalement un premier mot s'échappe de ses lèvres Oswald... C'est formel, trop probablement que pour être crédible, depuis quand est-ce qu'il était devenu rancunier ? Le grand gaillard l'observe et ne semble pas enclin à bouger, inutile de feindre l'étonnement, Sasha sait combien Oz est têtu. Il se contente de soupirer, s'apprête à donner une réponse évasive, la même qui satisfait toujours la majorité, mais il n'a pas le temps. Non, Oswald prends les devants, inutile de faire semblant ou d'essayer de le convaincre, il a toujours su lire en Sasha, c'est peut-être pour ça qu'ils s'entendaient si bien ? Nouveau soupire avant un regard assassin . tu veux dire depuis que tu es sorti du lit de l'une d'elle ? La voix est grave, à hauteur de la trahison. On ne touche pas aux sœurs, c'est une règle, c'est LA règle. Sasha a toujours été tellement protecteur envers ses cadettes, il ne supporte pas l'idée que quelqu'un pose une main sur elles, alors quand il a su, quand Oz lui a avoué avoir couché avec Isa, peut-être que sa réaction a été disproportionnée, c'est vrai qu'ils sont majeurs, mais c'est sa sœur merde et si ce n'était pas Oz, il lui aurait sans doute foutu une raclée. Le visage las, il hésite, tourne la tête, passe une main dans sa nuque, signe typique de malaise et fini par affronter le regard de son ancien meilleur ami, ancien ? Peut-être pas tant que ça. On va dire que je n'ai pas été épargné ces derniers temps, mais les filles vont bien. Sasha lance un regard vers un muret et s'y adosse, le froid commence à engourdir ses mains, son nez, ses pieds, mais étrangement, cette sentation lui est agréable, durant les dernières semaines il a souvent eut recours à la violence, violence contre les autres, mais aussi contre lui, c'est sa manière de gérer la frustration, son exutoire, la violence dont il a fait preuve durant le dernier match n'a trompé personne, quelque chose ne tourne pas rond.
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Re: when the rain starts to pour - ozsha
Lun 11 Déc 2017 - 14:33
Approcher Sasha alors qu'il était d'humeur solitaire constituait déjà un risque en soi. Le Gris n'était pas connu pour son enthousiasme à être dérangé. Mener cette approche alors que la dernière fois qu'ils s'étaient parlés, Sasha était furieux contre lui, Oz appellerait presque cela du suicide. Mais il aimait le danger, il se riait du danger. Lionceau téméraire, il s'adressa à son mentor qui a acquis son titre royal bien avant lui. Sha. Le surnom était inévitable, naturel. Oswald. Le retour de bâton sonna avec beaucoup de raideur. Il n'avait pas encore retrouvé le droit d'être appelé par son diminutif, lui. Le jeune Wright fit une moue de déconvenue, comprenant que Sasha marquait ostensiblement la distance entre eux. Seulement, il lui en fallait bien plus pour le dissuader de parler. Qu'est-ce qui va pas chez toi ? Me raconte pas de conneries, ça se voit sur ta tronche. Sasha soupira, probablement agacé. Retrouver cette attitude typique de mec renfermé aurait presque fait sourire Oswald, s'il n'eut pas peur que quelque chose de grave soit arrivé. Tes soeurs vont bien ?
La réaction ne tarda pas : regard assassin. Oz s'était redressé, comme s'il s'attendait à s'en prendre une. L'attaque fut seulement verbale, ce qui devait être bon signe, quelque part. Tu veux dire depuis que tu es sorti du lit de l'une d'elle ? Cela ne voulait pas dire que le ton employé ne heurta pas le Rouge. Il fit encore la moue. Cela faisait plus d'un an ! Il allait lui en vouloir encore longtemps ? Loyal envers Sasha quoi que ce dernier puisse en penser, Oz retint son mécontentement et se tut. Il savait qu'il l'avait mérité. Nerveusement il se mordilla la lèvre, relevant son regard vers celui qui fuyait le sien. Il n'aimait pas ces silences entre eux. Ils avaient pris l'habitude d'être francs, de tout dire. Le Gris semblait hésiter. Oz le voyait se passer la main dans la nuque, manifester son malaise. Il se sentait presque insolent, de mettre son aîné au pied du mur, mais il lui tenait tête pour une bonne raison : il était déterminé à savoir ce qui lui arrivait. L'Ethelred accepta de croiser le regard de son disciple et de répondre. On va dire que je n'ai pas été épargné ces derniers temps, mais les filles vont bien. Puis il fit quelques pas pour s'adosser à un muret. Dos à lui, Oz haussa les sourcils d'agacement. Il allait falloir lui tirer les vers du nez, donc. Il était soulagé de savoir que ses sœurs n'avaient rien : même s'il n'en était pas proche -exception faite de son rapprochement unique et inattendu avec Isa- il les connaissait depuis très longtemps à présent, et il savait à quel point elles comptaient pour l'aîné Muller. Mais pour le moment il ne savait toujours pas ce qui se passait précisément.
Prêt à l'affrontement, il se tourna et rejoignit Sasha. Face au muret, il y donnait de petits coups du bout de sa chaussure, le regard sur l'horizon. Ok, c'est déjà ça. Pour tes sœurs. Il le dit rapidement, car même s'il ne comptait pas se priver de ré-affirmer son inquiétude pour ce qui arrivait à la famille de son meilleur ami, il savait qu'il jouait avec le feu en parlant d'elles. Tu n'as pas été épargné, c'est-à-dire ? Franchement, je t'ai jamais vu comme ça. Il lui jeta un regard de haut en bas, constatant les dégâts. Il avait pourtant vu Sasha dans de nombreux états navrants, des plus alcoolisés aux plus violents. Aujourd'hui, sa tête lui faisait juste peur. Lassé de jouer du pied contre le muret, il s'y adossa à son tour, le visage tourné vers le Gris. Il s'est passé quoi ? Je pars un an et quoi, tu n'es plus toi-même ? Parfois il avait l'impression qu'un siècle s'était écoulé depuis son départ tant certaines personnes avaient changées sans qu'il en soit témoin. Cela le rendait étrangement un peu triste. Il n'avait pas réalisé qu'en partant vivre son aventure personnelle il raterait des moments importants de la vie de ses proches. Je t'ai tant manqué que ça ? finit-il par ajouter en plaisantant, car il ne pouvait pas passer trop de temps sans rire ou faire le pitre. Sa question sous-entendait que Sasha aurait été perdu sans lui, ce qui lui semblait impossible tant il le voyait grand et invincible. Il avait failli le bousculer en lançant sa phrase, mais il s'était dit que c'était encore un peu tôt. Quand on agace un requin blanc, on ne s'amuse pas en plus à le toucher du bout du doigt.
Se doutant qu'il lui fallait insister davantage pour que le Muller daigne se confier, il reprit un ton plus grave. Sérieusement, ça sert à rien que tu gardes tout ça pour toi. Partage. Oz avait autant envie de savoir pour soulager son meilleur ami, qui avait l'habitude de tout contenir jusqu'à l'implosion, que pour retrouver une place de choix dans sa vie : celui qui savait tout. Il réfléchit une nouvelle fois à une piste d'explication. C'est à cause d'une fille ? Connaissant Sasha, c'était toujours à cause d'une fille. Son succès auprès d'elles et son appétit pour elles donnaient toujours lieu à des histoires compliquées, alors même qu'il recherchait au contraire que tout soit simple. Leur goût pour la séduction était leur point commun le plus flagrant. Même si Oz se montrait plus taquin et amical que son aîné ténébreux, il passait lui aussi une bonne partie de son temps à avoir les yeux qui brillent au passage des étudiantes, et elles le lui rendaient bien. Un brin nostalgique, le Rouge repensa à leurs moments de gloire, lorsqu'ils allaient parler aux bandes de filles à deux, lorsqu'ils se racontaient leurs conquêtes et leurs échecs, rieurs. Tout était léger à cette époque. Tout était simple.
La réaction ne tarda pas : regard assassin. Oz s'était redressé, comme s'il s'attendait à s'en prendre une. L'attaque fut seulement verbale, ce qui devait être bon signe, quelque part. Tu veux dire depuis que tu es sorti du lit de l'une d'elle ? Cela ne voulait pas dire que le ton employé ne heurta pas le Rouge. Il fit encore la moue. Cela faisait plus d'un an ! Il allait lui en vouloir encore longtemps ? Loyal envers Sasha quoi que ce dernier puisse en penser, Oz retint son mécontentement et se tut. Il savait qu'il l'avait mérité. Nerveusement il se mordilla la lèvre, relevant son regard vers celui qui fuyait le sien. Il n'aimait pas ces silences entre eux. Ils avaient pris l'habitude d'être francs, de tout dire. Le Gris semblait hésiter. Oz le voyait se passer la main dans la nuque, manifester son malaise. Il se sentait presque insolent, de mettre son aîné au pied du mur, mais il lui tenait tête pour une bonne raison : il était déterminé à savoir ce qui lui arrivait. L'Ethelred accepta de croiser le regard de son disciple et de répondre. On va dire que je n'ai pas été épargné ces derniers temps, mais les filles vont bien. Puis il fit quelques pas pour s'adosser à un muret. Dos à lui, Oz haussa les sourcils d'agacement. Il allait falloir lui tirer les vers du nez, donc. Il était soulagé de savoir que ses sœurs n'avaient rien : même s'il n'en était pas proche -exception faite de son rapprochement unique et inattendu avec Isa- il les connaissait depuis très longtemps à présent, et il savait à quel point elles comptaient pour l'aîné Muller. Mais pour le moment il ne savait toujours pas ce qui se passait précisément.
Prêt à l'affrontement, il se tourna et rejoignit Sasha. Face au muret, il y donnait de petits coups du bout de sa chaussure, le regard sur l'horizon. Ok, c'est déjà ça. Pour tes sœurs. Il le dit rapidement, car même s'il ne comptait pas se priver de ré-affirmer son inquiétude pour ce qui arrivait à la famille de son meilleur ami, il savait qu'il jouait avec le feu en parlant d'elles. Tu n'as pas été épargné, c'est-à-dire ? Franchement, je t'ai jamais vu comme ça. Il lui jeta un regard de haut en bas, constatant les dégâts. Il avait pourtant vu Sasha dans de nombreux états navrants, des plus alcoolisés aux plus violents. Aujourd'hui, sa tête lui faisait juste peur. Lassé de jouer du pied contre le muret, il s'y adossa à son tour, le visage tourné vers le Gris. Il s'est passé quoi ? Je pars un an et quoi, tu n'es plus toi-même ? Parfois il avait l'impression qu'un siècle s'était écoulé depuis son départ tant certaines personnes avaient changées sans qu'il en soit témoin. Cela le rendait étrangement un peu triste. Il n'avait pas réalisé qu'en partant vivre son aventure personnelle il raterait des moments importants de la vie de ses proches. Je t'ai tant manqué que ça ? finit-il par ajouter en plaisantant, car il ne pouvait pas passer trop de temps sans rire ou faire le pitre. Sa question sous-entendait que Sasha aurait été perdu sans lui, ce qui lui semblait impossible tant il le voyait grand et invincible. Il avait failli le bousculer en lançant sa phrase, mais il s'était dit que c'était encore un peu tôt. Quand on agace un requin blanc, on ne s'amuse pas en plus à le toucher du bout du doigt.
Se doutant qu'il lui fallait insister davantage pour que le Muller daigne se confier, il reprit un ton plus grave. Sérieusement, ça sert à rien que tu gardes tout ça pour toi. Partage. Oz avait autant envie de savoir pour soulager son meilleur ami, qui avait l'habitude de tout contenir jusqu'à l'implosion, que pour retrouver une place de choix dans sa vie : celui qui savait tout. Il réfléchit une nouvelle fois à une piste d'explication. C'est à cause d'une fille ? Connaissant Sasha, c'était toujours à cause d'une fille. Son succès auprès d'elles et son appétit pour elles donnaient toujours lieu à des histoires compliquées, alors même qu'il recherchait au contraire que tout soit simple. Leur goût pour la séduction était leur point commun le plus flagrant. Même si Oz se montrait plus taquin et amical que son aîné ténébreux, il passait lui aussi une bonne partie de son temps à avoir les yeux qui brillent au passage des étudiantes, et elles le lui rendaient bien. Un brin nostalgique, le Rouge repensa à leurs moments de gloire, lorsqu'ils allaient parler aux bandes de filles à deux, lorsqu'ils se racontaient leurs conquêtes et leurs échecs, rieurs. Tout était léger à cette époque. Tout était simple.
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Re: when the rain starts to pour - ozsha
Mar 12 Déc 2017 - 10:06
You can count on me like 1, 2, 3
I'll be there and I know when I need it
I can count on you like 4, 3, 2
And you'll be there 'cause that's what friends are supposed to do
Corps de viking, tête de poupon, regard d'acier, le disciple à tout pour lui, l'ami a manqué et pourtant le ton reste froid, glacial. La rancune, la solitude, l'envie d'être seul, mauvais timing gamin. Malgré tout le brun donne une réponse, un peu plus sincère qu'il ne le souhaitait, mais il sait, il sait que rien ne sert de faire semblant avec le gamin, le gamin sait toujours. Il s'adosse contre le muret glacé et est rapidement rejoint par le blond qui ne trouve rien de mieux à faire que de donner de petits coups de pied dans le muret, l'aîné trouve cela agaçant, mais il ne dit rien se contente de contempler l'horizon reparti dans ses pensées avant d'en être tiré une nouvelle fois. Il ne l'a jamais vu comme ça, il doit vraiment faire peur alors. Oz et Sha, duo terrible, ils ont tout fait ensembles, ils se sont vus dans des états inimaginables alors il réalise qu'il est peut-être temps de lâcher prise, de passer à autre chose, d'arrêter de broyer du noir pour une chose dont il n'est pas - totalement - responsable. Le gamin parle et l'aîné ricane en lançant un regard sur le côté, oui il lui a manqué, mais il ne l'avouera jamais.. Malgré tout le brun donne une réponse, un peu plus sincère qu'il ne le souhaitait, mais il sait, il sait que rien ne sert de faire semblant avec le gamin, le gamin sait toujours. Il s'adosse contre le muret glacé et est rapidement rejoint par le blond qui ne trouve rien de mieux à faire que de donner de petits coups de pied dans le muret, l'aîné trouve cela agaçant, mais il ne dit rien se contente de contempler l'horizon reparti dans ses pensées avant d'en être tiré une nouvelle fois. Il ne l'a jamais vu comme ça, il doit vraiment faire peur alors. Oz et Sha, duo terrible, ils ont tout fait ensembles, ils se sont vus dans des états inimaginables alors il réalise qu'il est peut-être temps de lâcher prise, de passer à autre chose, d'arrêter de broyer du noir pour une chose dont il n'est pas - totalement - responsable. Le gamin parle et l'aîné ricane en lançant un regard sur le côté, oui il lui a manqué, mais il ne l'avouera jamais.
La légèreté est ce qui fait cruellement défaut au gris ces derniers temps, trop de révélations, trop de noirceur, trop de drame, trop de colère, trop d'incompréhension, trop de mensonge, il a l'impression que progressivement il étouffe, qu'il se noie et que personne ne le remarquera. Le blond insiste, il veut savoir, il cherche à se faire pardonner ? Il cherche l'approbation, il montre patte blanche et un sentiment étrange envahis à nouveau Sasha, un mélange de peur, de rage, de tristesse, de frustration. Il en a déjà parlé et ça ne l'a mené nulle part, enfin si ... il a faillit lui briser la nuque d'une simple pression, à elle, celle dont la peau laiteuse et les cheveux d'un blond polaire lui glace autant le sang que le coeur. Nouveau soupire, il laisse tomber sa tête trop lourde de pensées en arrière avant de se tourner, faisant désormais face à l'horizon, essayant de trouver une réponse, une ligne de conduite. Il s'est passé beaucoup de chose en un an Oz. En un an, la même année, il a perdu son meilleur ami, son cousin, Primerose, Nevaeh, mais pourquoi sont-ils tous partit ensemble ? Pourquoi l'ont-ils tous abandonné ? Non Oswald, ce n'est pas à cause d'une femme, c'est a cause de la femme, celle qui lui met la tête en vrac, celle pour qui il perd pied pour la première fois depuis qu'il sait marcher. Sasha se penche, pose la tête sur ses mains glacées elles même posées sur le muret et soupire, il se redresse, croise les bras sur sa poitrine, essaie de reprendre son rôle d'aîné, d'homme et non pas de gamin faible, il plante son regard noisette dans l'acier et fini par offrir un petit sourire, quelque chose de sincère, de tendre, d'amuser avant de secouer la tête putain, faut vraiment que t'arrêtes de prendre de la masse ! Changement de sujet, juste le temps de reprendre ses esprits, juste le temps de souffler, de le retrouver comme avant. Le sourire amusé se transforme rapidement en quelque chose de différents , propulsé dans un besoin de se sentir entouré il prend son ami dans ses bras, le serre fort, mais de toute manière il sait qu'il ne risque pas de le casser et souris à nouveau en lui donnant une tape amicale sur l'épaule sérieux bro, tu m'as manqué, je suis content que tu sois là ... retour du sérieux, regard dur, mais toujours un léger sourire sur le coin des lèvres mais si tu touche encore à ma soeur, je t'éclate cette fois ! Pourtant il le sait, il ne se fait pas d'illusion, depuis le temps que le gamin pourrait le maîtriser il sait que ça ne serait pas lui le vainqueur de l'affrontement.
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Re: when the rain starts to pour - ozsha
Sam 16 Déc 2017 - 13:02
Oswald et Sasha n'avaient pas eu beaucoup de discussions à coeur ouvert depuis qu'ils se connaissaient. Ils agissaient plus qu'ils ne parlaient. Un échange de regards, une accolade virile, cela leur suffisait pour savoir ce qu'ils représentaient l'un pour l'autre. C'était probablement pour cela qu'Oswald ne savait pas trop comment recoller les morceaux, ni comment faire parler son meilleur ami, après tout ce qui les avait éloignés. Sa gêne se traduisait par son agitation. Après avoir tapé du pied dans le muret, il ne cessait de passer la main dans ses cheveux et de plisser les lèvres dans une moue sceptique. S'il fallait parler, il parlerait. Il retrouvait tout juste le Gris, il n'allait pas le laisser filer facilement. Alors qu'il tentait plusieurs approches, tantôt humoristiques, tantôt hasardeuses, il vit Sasha soupirer et faire face à l'horizon. Il s'est passé beaucoup de choses en un an, Oz. Le Rouge baissa la tête en fronçant le nez, prenant la phrase comme un reproche. Il était parti, sans consulter personne, sans se soucier de l'impact de son absence. Il n'avait pensé qu'à lui et son besoin d'aventure, il n'avait songé qu'à tout ce qu'il allait vivre, sans réaliser qu'il raterait tout ce que les autres allaient vivre ici. Elwin, Sasha… Il les avait laissés traverser des choses sans lui, et il culpabilisait. Il se rendait compte que tout n'était pas resté comme c'était avant son départ. Quoi, il avait supposé que le monde s'arrêterait de tourner en son absence et que les gens l'attendraient, sans continuer leur vie ? Il savait que Sasha n'avait pas dit ça dans ce sens, il comprenait que ce n'était que l'aveu pudique qu'il avait passé une mauvaise année, mais le jeune sorcier ne put s'empêcher de le prendre un peu pour lui.
Les yeux verts d'Oswald glissèrent en coin sur Sasha dans son moment de faiblesse, la tête dans les mains. Un peu inquiet, il soupira à son tour, cherchant toujours ce qui avait pu arriver pour qu'il soit dans cet état. Quand il se redressa, il y eut un moment d'incertitude, jusqu'à ce qu'il finisse par sourire en coin. Putain, faut vraiment que t'arrêtes de prendre de la masse ! Surpris par l'exclamation hors de propos, Oz lâcha un éclat de rire. Sasha le prit dans ses bras. Sérieux bro, tu m'as manqué, je suis content que tu sois là... Le coeur d'Oswald se gonfla de fierté et de joie, dans un soupir soulagé. Il serra également son mentor contre lui. Haha, moi aussi mec. Le Gris rompit l'étreinte par une tape amicale sur l'épaule, avant de reprendre un regard sévère. Mais si tu touche encore à ma soeur, je t'éclate cette fois ! Le sourire en coin était toujours là. Oz avait retrouvé Sasha. Le jeune sourit maladroitement, un peu gêné par l'avertissement. Il pourrait répondre avec une taquinerie de son cru, mais il jugea préférable de ne pas jouer avec le feu. Il savait qu'il y avait une part d'humour dans la réplique du Gris, mais aussi une part de vérité. Les sœurs, c'était sacré. Oswald savait très bien qu'il ne comptait faire la même erreur deux fois.
Leur complicité réaffirmée, Oswald se sentit d'autant plus légitime pour pousser son frère de coeur dans ses retranchements et revenir à la charge. Alors, tu craches le morceau ? On va pas rester ici juste à se faire des câlins, ça ferait louche. Parle, Muller. Tu me fais flipper à rien dire. Le regard d'Oz sur le Gris était sérieux, concerné. Il restait un gamin la plupart du temps, à faire des blagues nulles, à draguer à tout va, à rire d'un rien, mais à cet instant il était différent. Quelque chose avait changé en lui pendant son année à l'étranger. Il se montrait capable, dans son inquiétude pour Sasha, de gravité et de détermination. Doit pas y avoir tant de possibilités que ça. Il reprit ses recherches à voix haute. Une fille t'a brisé le coeur ? Il était bien placé pour savoir la douleur d'un chagrin d'amour, mais ça personne ne le savait. Oswald avait toujours été un clown au coeur d'artichaut, personne ne l'avait connu amoureux. Tu t'es marié ? C'était peut-être l'hypothèse qui lui paraissait la plus probable, vu l'historique du Muller. Et le connaissant, il ferait la gueule s'il n'avait pas réussi à échapper au mariage arrangé une fois de plus. ...T'as tué personne, au moins ? Le ton légèrement paniqué de la question était peut-être feint pour ajouter plus de drame à ses questions. Le Rouge finit par hausser les épaules, les mains dans les poches de son manteau. Ouais, je dis peut-être des conneries, mais le seul moyen de me faire taire c'est que tu m'expliques directement ce qui ne va pas.
Les yeux verts d'Oswald glissèrent en coin sur Sasha dans son moment de faiblesse, la tête dans les mains. Un peu inquiet, il soupira à son tour, cherchant toujours ce qui avait pu arriver pour qu'il soit dans cet état. Quand il se redressa, il y eut un moment d'incertitude, jusqu'à ce qu'il finisse par sourire en coin. Putain, faut vraiment que t'arrêtes de prendre de la masse ! Surpris par l'exclamation hors de propos, Oz lâcha un éclat de rire. Sasha le prit dans ses bras. Sérieux bro, tu m'as manqué, je suis content que tu sois là... Le coeur d'Oswald se gonfla de fierté et de joie, dans un soupir soulagé. Il serra également son mentor contre lui. Haha, moi aussi mec. Le Gris rompit l'étreinte par une tape amicale sur l'épaule, avant de reprendre un regard sévère. Mais si tu touche encore à ma soeur, je t'éclate cette fois ! Le sourire en coin était toujours là. Oz avait retrouvé Sasha. Le jeune sourit maladroitement, un peu gêné par l'avertissement. Il pourrait répondre avec une taquinerie de son cru, mais il jugea préférable de ne pas jouer avec le feu. Il savait qu'il y avait une part d'humour dans la réplique du Gris, mais aussi une part de vérité. Les sœurs, c'était sacré. Oswald savait très bien qu'il ne comptait faire la même erreur deux fois.
Leur complicité réaffirmée, Oswald se sentit d'autant plus légitime pour pousser son frère de coeur dans ses retranchements et revenir à la charge. Alors, tu craches le morceau ? On va pas rester ici juste à se faire des câlins, ça ferait louche. Parle, Muller. Tu me fais flipper à rien dire. Le regard d'Oz sur le Gris était sérieux, concerné. Il restait un gamin la plupart du temps, à faire des blagues nulles, à draguer à tout va, à rire d'un rien, mais à cet instant il était différent. Quelque chose avait changé en lui pendant son année à l'étranger. Il se montrait capable, dans son inquiétude pour Sasha, de gravité et de détermination. Doit pas y avoir tant de possibilités que ça. Il reprit ses recherches à voix haute. Une fille t'a brisé le coeur ? Il était bien placé pour savoir la douleur d'un chagrin d'amour, mais ça personne ne le savait. Oswald avait toujours été un clown au coeur d'artichaut, personne ne l'avait connu amoureux. Tu t'es marié ? C'était peut-être l'hypothèse qui lui paraissait la plus probable, vu l'historique du Muller. Et le connaissant, il ferait la gueule s'il n'avait pas réussi à échapper au mariage arrangé une fois de plus. ...T'as tué personne, au moins ? Le ton légèrement paniqué de la question était peut-être feint pour ajouter plus de drame à ses questions. Le Rouge finit par hausser les épaules, les mains dans les poches de son manteau. Ouais, je dis peut-être des conneries, mais le seul moyen de me faire taire c'est que tu m'expliques directement ce qui ne va pas.
- InvitéInvité
Re: when the rain starts to pour - ozsha
Dim 31 Déc 2017 - 12:01
You can count on me like 1, 2, 3
I'll be there and I know when I need it
I can count on you like 4, 3, 2
And you'll be there 'cause that's what friends are supposed to do
Comment est-ce qu'on peut paraître fort, invincible si on n'est plus qu'un tas de ruine à l'intérieur ? C'est une question qui taraude le gris depuis quelques semaines, depuis qu'il sait, depuis qu'il ne dort plus. Oswald le connait, l'observe rapidement et cerne un problème, alors plutôt que de donner des réponses, Sasha fait une parade, il enlace son ami - parce qu'il lui a vraiment manqué -, il lui fait une petite remarque sur son physique de plus en plus impressionnant et ils rient ensemble. Qu'est-ce que c'est agréable, mais ça ne dure pas. Pas vraiment une menace, plutôt une mise en garde, une nouvelle mise au point et Oz semble comprendre le côté taquin autant que le sérieux de la situation, ce qui amuse beaucoup Sasha, fier d'avoir toujours son petit effet, même si l'autre fait désormais une tête de plus que lui.
Le gris hausse un sourcil, en effet, trop de câlin serait louche pour eux, deux hommes dont la testostérones n'est plus à affirmer, mais c'était un moment suspendu, une petite pause, un moment de répit, parce qu'il savait que son petit frère ne lâcherait jamais l'affaire, Oz est tenace et plutôt malin en plus, alors il se contente d'hausser les épaules en soupirant, conscient que ce soir il devra partager son fardeau ou du moins une partie de ce dernier. Une fille t'a brisé le coeur ? J'ai pas de coeur Réponse bateaux et amusée, ce n'est pas comme si une fille pouvait se targuer de lui avoir déjà fait tourner la tête. Tu t'es marié ? Tu veux ma mort ? Nouveau rire, le jeune l'amuse à chercher, mais soudain le rire s'arrête et la malice dans le regard disparaît ...T'as tué personne, au moins ? ...
Un prénom revient à son esprit, Héloïse, non il n'a tué personne, pas directement, mais la culpabilité le ronge quant à cet enfant au destin funeste. Son geste face à Nevaeh n'est pas des plus glorieux non plus, le gris à le cœur lourd, ses mâchoires se serrent et il soupire en levant le regard vers le ciel d'encre. Cette rentrée a été riche en surprise ... Je ... t'as lu le chineur ? Question rhétorique, puisqu'il n'attend aucune confirmation, il souhaite donner sa version, la première fois qu'il donne une explication concernant son geste d'ailleurs, personne n'a jamais su le vrai du faux, mais personne ne sait non plus qui de la rumeur ou de la réalité est le plus atroce. T'es le même que moi, tu sais que les filles défilent ... mais il y en a une qui revient bien plus souvent que les autres et ... putain j'arrive pas à croire que j'en arrive là ... il faut quelques secondes à Sasha pour mettre ses idées dans le bon ordre, pour qu'il soit certain de ce qu'il va dire et ne pas dire quelque chose de plus compromettant encore, comment expliquer une situation si complexe ? Elle a eu un enfant ... mon enfant et ... elle m'a caché sa grossesse, elle a préféré rentrer chez elle, protégée par sa famille et ... Héloïse est morte, elle est revenue à l'université après presque une année d'absence, ce fut étrange, c'est étrange ... sans rien savoir j'avais l'impression d'être lié à elle, elle n'allait pas bien, j'ai voulu l'aider et ... ça a dérapé, je ne sais pas comment, pourquoi, mais ça a totalement dérapé et ce qui est dans le chineur est vrai bro, j'ai serré son cou tellement fort qu'elle en porte toujours les marques. La voix assurée se brise, devient tremblante, tout comme ses mains sur le mur, rien n'avait jamais échappé à Sasha Muller, il est le maître du contrôle, il n'a jamais laissé le hasard mené sa vie, même quand il semble se ficher de tout, il contrôle, mais désormais, quand il est question de Nevaeh, il ne contrôle plus rien et ça le tue chaque jour un peu plus. Il regrette son geste, il souhaite pouvoir l'effacer, mais il sait que c'est en vain et il sait également que d'Alverny gardera ça en mémoire, qu'elle aura sa vengeance et qu'elle fera souffrir quelqu'un auquel il tient et ça, jamais il ne l'acceptera.
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Re: when the rain starts to pour - ozsha
Sam 13 Jan 2018 - 18:17
Il fallait toujours que Sasha soit fermé comme une huitre. Oz n'était pas le mec le plus bavard sur sa vie non plus, mais son grand frère était si taciturne… Il fallait lui tirer les vers du nez si on ne voulait pas se retrouver face à un mur ou aux mêmes blagues récurrentes. D'ordinaire, le Rouge ne cherchait pas à questionner son meilleur ami, ils partaient tous les deux du principe qu'il n'était pas indispensable de parler de tous ses états d'âmes, mais cette fois-ci Oswald avait le pressentiment qu'il y avait un véritable problème. Il devait savoir. Une fille t'a brisé le coeur ? La réponse était tellement habituelle qu'Oswald aurait pu la prédire. J'ai pas de coeur. Lui aussi faisait ce genre de réponse. D'ailleurs, lui aussi pensait sincèrement qu'aucune fille ne pourrait lui faire de mal. Depuis son voyage en Amérique, cette conviction avait largement changé. Tu t'es marié ? Sasha rit un peu plus. Tu veux ma mort ? La dernière tentative prit un ton un peu plus paniqué. ...T'as tué personne, au moins ? Ouais, je dis peut-être des conneries, mais le seul moyen de me faire taire c'est que tu m'expliques directement ce qui ne va pas.
Alors le Gris cessa de rire. Quelque chose changea dans son regard. Il soupira et Oswald sut qu'il allait lui avouer quelque chose de grave. Il sentit un nœud se former dans son estomac. Cette rentrée a été riche en surprise ... Je ... t'as lu le chineur ? La question était rhétorique, et de toute façon Oswald ne lisait pas le Chineur. T'es le même que moi, tu sais que les filles défilent ... mais il y en a une qui revient bien plus souvent que les autres et ... putain j'arrive pas à croire que j'en arrive là... Cela commençait comme une bonne nouvelle, on aurait presque dit que Sasha allait dire qu'il était tombé amoureux. Lui ? Oswald était bien placé pour savoir que ça pouvait arriver à n'importe qui, et aussi pour savoir que ça ne se finissait pas toujours bien. Il n'imaginait cependant pas à quel point cela avait mal tourné pour son frère.
Elle a eu un enfant ... mon enfant et ... elle m'a caché sa grossesse, elle a préféré rentrer chez elle, protégée par sa famille et ... Héloïse est morte, elle est revenue à l'université après presque une année d'absence, ce fut étrange, c'est étrange… Trop d'informations. Trop de chocs. Oswald sentait son coeur battre dans ses tempes. Un enfant ? Morte ? C'était tellement lourd, tellement violent, ils n'étaient que des gosses, comment Sasha pouvait-il encaisser ça ? Oz n'imaginait pas ce que c'était, de devenir père, et encore moins ce que cela pouvait faire d'apprendre en même temps que son propre enfant était mort. Comment continuer à mener une vie légère après ça ? Il ne savait pas quoi dire, ni faire. Il releva les yeux sur Sasha, figé. Il se sentait lourd et froid. ...Sans rien savoir j'avais l'impression d'être lié à elle, elle n'allait pas bien, j'ai voulu l'aider et ... ça a dérapé, je ne sais pas comment, pourquoi, mais ça a totalement dérapé et ce qui est dans le chineur est vrai bro, j'ai serré son cou tellement fort qu'elle en porte toujours les marques. Il tremble, dans sa voix, dans ses mains. Oswald ne l'avait jamais vu perdre pied ainsi. Sans trop savoir pourquoi, cela lui faisait peur. ...Quoi ? Je comprends pas, pourquoi tu l'as… ? Qu'est-ce que cette fille avait pu dire pour qu'il l'étrangle ? Oswald savait qu'il y avait beaucoup de violence en Sasha, bien plus qu'en lui-même, mais il ne la déchaina pas pour rien. Comment pouvait-il être passé d'un lien intime avec cette fille, à un étranglement ? Il manquait des explications. Bro, je te connais, t'as pas fait ça sans raison. Qu'est-ce qui s'est passé ? Oswald ne cautionnait pas la violence sur les femmes, bien sûr, mais il ne doutait pas de son ami. Il était de son côté. Il le serait toujours. T'as juste pété un plomb, ça arrive. Surtout avec… ce que tu viens de me dire. Sasha avait eu une fille et elle était morte. Cela semblait si glauque et irréel qu'il regrettait presque d'avoir voulu savoir.
Alors le Gris cessa de rire. Quelque chose changea dans son regard. Il soupira et Oswald sut qu'il allait lui avouer quelque chose de grave. Il sentit un nœud se former dans son estomac. Cette rentrée a été riche en surprise ... Je ... t'as lu le chineur ? La question était rhétorique, et de toute façon Oswald ne lisait pas le Chineur. T'es le même que moi, tu sais que les filles défilent ... mais il y en a une qui revient bien plus souvent que les autres et ... putain j'arrive pas à croire que j'en arrive là... Cela commençait comme une bonne nouvelle, on aurait presque dit que Sasha allait dire qu'il était tombé amoureux. Lui ? Oswald était bien placé pour savoir que ça pouvait arriver à n'importe qui, et aussi pour savoir que ça ne se finissait pas toujours bien. Il n'imaginait cependant pas à quel point cela avait mal tourné pour son frère.
Elle a eu un enfant ... mon enfant et ... elle m'a caché sa grossesse, elle a préféré rentrer chez elle, protégée par sa famille et ... Héloïse est morte, elle est revenue à l'université après presque une année d'absence, ce fut étrange, c'est étrange… Trop d'informations. Trop de chocs. Oswald sentait son coeur battre dans ses tempes. Un enfant ? Morte ? C'était tellement lourd, tellement violent, ils n'étaient que des gosses, comment Sasha pouvait-il encaisser ça ? Oz n'imaginait pas ce que c'était, de devenir père, et encore moins ce que cela pouvait faire d'apprendre en même temps que son propre enfant était mort. Comment continuer à mener une vie légère après ça ? Il ne savait pas quoi dire, ni faire. Il releva les yeux sur Sasha, figé. Il se sentait lourd et froid. ...Sans rien savoir j'avais l'impression d'être lié à elle, elle n'allait pas bien, j'ai voulu l'aider et ... ça a dérapé, je ne sais pas comment, pourquoi, mais ça a totalement dérapé et ce qui est dans le chineur est vrai bro, j'ai serré son cou tellement fort qu'elle en porte toujours les marques. Il tremble, dans sa voix, dans ses mains. Oswald ne l'avait jamais vu perdre pied ainsi. Sans trop savoir pourquoi, cela lui faisait peur. ...Quoi ? Je comprends pas, pourquoi tu l'as… ? Qu'est-ce que cette fille avait pu dire pour qu'il l'étrangle ? Oswald savait qu'il y avait beaucoup de violence en Sasha, bien plus qu'en lui-même, mais il ne la déchaina pas pour rien. Comment pouvait-il être passé d'un lien intime avec cette fille, à un étranglement ? Il manquait des explications. Bro, je te connais, t'as pas fait ça sans raison. Qu'est-ce qui s'est passé ? Oswald ne cautionnait pas la violence sur les femmes, bien sûr, mais il ne doutait pas de son ami. Il était de son côté. Il le serait toujours. T'as juste pété un plomb, ça arrive. Surtout avec… ce que tu viens de me dire. Sasha avait eu une fille et elle était morte. Cela semblait si glauque et irréel qu'il regrettait presque d'avoir voulu savoir.
- InvitéInvité
Re: when the rain starts to pour - ozsha
Mar 16 Jan 2018 - 21:50
You can count on me like 1, 2, 3
I'll be there and I know when I need it
I can count on you like 4, 3, 2
And you'll be there 'cause that's what friends are supposed to do
Que pouvait-il dire ? La discussion à coeur ouvert n'avait jamais été leur fort et puis Oz est parti quasiment sans rien dire et ils se retrouvaient là, sur le toit de l'université, endroit propices aux confessions. Si l'humour désamorce bien des conflits, s'il permet de répondre à bien des situations gênantes, il n'était malheureusement pas suffisant ce soir pour dissimuler les nombreuses tortures que son âme subissait. Le wright cherche, énonce et touche là où ça fait mal, il ne s'attendait pas probablement pas à de si lourdes révélations. Sasha n'a jamais été loquace sur sa vie, ses soucis, mais Sasha avait besoin de décharger, de se confier à quelqu'un qui ne le jugera jamais avant de connaitre la vérité. Ozwald semble sous le choc des révélations de son aîné, qui ne le serait pas ? Sasha tente de rester clair, mais ce n'est pas simple pour lui, il se met a nu, montre qu'il a une faiblesse et que cette faiblesse est une femme. Jamais il n'aurait cru qu'il sera affaibli de la sorte.
Les mots s'enchaînent, le gris les entends comme s'ils étaient prononcés par quelqu'un d'autre, une espèce d'horrible récit qui lui broie le cœur à chaque pensée. Il ressent une brûlure dans tous les atomes de son corps, la culpabilité le ronge et il devra vivre avec ça toute sa vie. Oswald ne comprends pas, il est interpellé et Sasha se contente de soupirer, pourquoi est-ce qu'il a agi de la sorte ?J'ai fait le con bro, je pourrais jamais expliquer ce que j'ai ressentis à ce moment-là, mais je ... L'aîné est incapable de terminer sa phrase, tout lui pèse, il semble suffoqué, son regard noisette plonge dans l'acier de son petit frère, il est presque suppliant, il ne veut pas que son ami le déteste, il ne supporterait pas de perdre une personne de plus. Je n'ai jamais perdu le contrôle, je ne comprend pas comment c'est possible, mais ... soit ... j'ai fais le con et je dois vivre avec maintenant. Il minimise non pas son acte, mais la portée émotionnelle qu'il a, il a vidé son sac et pour la première fois Sasha ne sait plus quoi dire ou faire, comment agir, il reste debout, les mains posées sur le muret et le regard vers le lointain en quête de quelque chose qu'il n'est pas prêt de trouver : la paix intérieur. Enfin ... bienvenu chez toi bro ! Nouveau soupir, petit sourire, les revirements sont nombreux, trop peut-être, mais c'est le signe qu'il est perdu.
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