It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La journée est parfaite - presque un peu trop pour être réelle. Mais Maximilien préfère les choses de cette façon et se dit qu’il n’y a pas de raison que ça se passe mal. C’est son second «rendez-vous» avec Juliet et il est autant stressé que la première fois. Inquiet certes, mais tout aussi excité. Car il s’agit-là de faire visiter sa ville et il a hâte de faire découvrir à la jeune femme tous ses secrets. Enfin, ceux de Paris bien sûr... pour ceux du français, cela attendra. Il a bien évidemment opté pour le balai afin d’aller la chercher et qu’ils fassent un tour rapide de la capitale française - avant d’en parcourir le cœur à pieds. Il a bouquiné et s’est entraîné assez longtemps sur un sort qui leur permettra de ne pas attirer l’attention des moldus sur leur escapades dans le ciel. Il faudra bien sûr faire attention, mais il a confiance. Après tout, des deux, il est le plus expérimenté en magie donc c’est sur lui que repose la bonne marche de ce rendez-vous.

C’est tout d’abord de manière plus «moldue» qu’il se rend chez Ailla, là où loge encore Juliet selon ses indications. Contre toute attente, Maximilien est un sorcier de sang-pur qui aime beaucoup utiliser les transports en commun moldus, ou juste utiliser ses pieds. Il n’est pas contre un peu d’effort et préfère ne pas constamment user de la facilité. Il trouve ça bien plus divertissant de se fondre parmi les autres, pour ainsi mieux les observer à sa guise. Ils ont quelque chose de réellement fascinant pour lui, il s’en est vite rendu compte quand il était petit. Mais l’éducation de son grand-père a fait qu’il n’a plus vraiment pu se fondre dans la masse des moldus par la suite - le fait d’être adulte désormais lui donne cette opportunité. Et il la saisit dès qu’il le peut.

Ses pas l’arrêtent jusqu’au bâtiment recherché et il fait savoir à Juliet qu’il l’attend en bas de l’immeuble, peu enclin à venir taper la discussion à un autre membre de la famille Blackthorn. Il n’a pas trop envie de subir un interrogatoire sur la destination qu’ils vont prendre et les précautions à avoir. À vint-sept ans, il s’estime assez mature pour pouvoir prendre seul ses décisions et juger du danger qu’il encourt. Et bien que Juliet soit jeune, elle lui a déjà prouvé sa maturité lors de leur précédente discussion. Il ne s’en fait pas.
Faisant glisser la sangle de sa sacoche magique sur son bras, il en défait légèrement la fermeture afin de vérifier que son balai n’a eu aucun déboire. Pratique, n’est-ce pas ? On pourrait cacher n’importe quoi là-dedans.

Il affiche un sourire quand enfin, la jeune femme se montre devant lui. Il a beau être stressé par les «enjeux» de ce rendez-vous, il est bien content de la retrouver. Parce qu’il a apprécié leur dernière discussion et qu’il ne se doute pas qu’ils vont passer une bonne journée.

«Bonjour !» L’accueille-t-il dans sa langue maternelle, source de son charme naturel. «J’espère que t’es prête pour un petit tour dans les airs !»

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce n’est pas parce qu’il est à Hungcalf et qu’il côtoie beaucoup d’anglophones que Maximilien oublie d’utiliser sa langue natale, qu’il apprécie énormément. C’est ce qui fait tout son charme - ça et le petit accent qui l’accompagne lorsqu’il s’essaye à l’anglais. Avec le temps, il a su se perfectionner dans cette nouvelle langue - plus si nouvelle désormais. Elle fait comme partie de lui mais à ses yeux, passe bien après son français. C’est la raison pour laquelle de temps en temps, même en présence d’anglophones, il se permet quelques mots de sa langue. Puis, qui ne sait pas dire bonjour et merci en français maintenant ?

Il sourit donc avec sincérité lorsque Juliet lui répond de la même manière, prouvant là son envie de faire en sorte que les choses se passent bien entre eux. Maximilien note l’effort, avant de lui proposer une petite balade dans les airs. Il ne manque pas de remarquer sa tenue et l’air si adulte et mignon que ça lui donne en même temps. Un drôle de mélange qui, à son sens, la définit bien. Du peu qu’il en sait.

Elle semble surprise par son idée de partir par les airs, ce qui l’étonne. N’est-ce pas mieux ainsi ? Puis il apprend la vérité derrière cette surprise teintée de gêne. Il a un léger sourire, mais pas moqueur pour autant. Il puisse comprendre qu’on ne soit pas à l’aise sur ces engins. En tant que joueur de Quidditch, Maximilien en a vu des vertes et des pas mures sur un balai ! Mais aussi, il sait assurer pour deux.

«Eh bien, je pensais qu’on pourrait transplaner jusqu’à Paris puis faire un petit tour en balai. Tu peux monter avec moi et je gère le vol, qu’en dis-tu ? Tout ce que tu auras à faire de ton côté, c’est t’accrocher et en profiter. Tu n’as pas le vertige au moins ?» Une sorcière avec le vertige, ce serait le comble non ? Mais ce n’est pas forcément quelque chose qu’on peut contrôler. Il espère qu’elle acceptera, car sinon cela chamboulera tous ses plans et il tient vraiment à lui faire visiter la ville de plus haut. Qui ne rêve pas de poser au sommet de la Tour Eiffel ?

Il finit par l’emmener dans une ruelle plus déserte, à quelques pâtés de maison de l’immeuble d’Ailla, afin de procéder au transplanage à l’abri des regards. «Ne t’en fais pas, j’ai tout prévu une fois arrivé là-bas. Personne ne nous verra voler - ni même arriver, si tout se passe bien. T’es prête ? Je vais... je vais devoir te toucher pour t’emmener avec moi au bon endroit. Si tu permets...» Dit-il en levant la main vers elle, ne sachant quelle partie toucher. Son épaule, ça ira non ? Et en quelques secondes, ils passent d’une rue écossaise à une autre, bien plus étroite et typée française...

«Bienvenue à Paris !»

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Maximilien s’imagine que, comme les moldus, certains sorciers ont le vertige et se gardent bien de le dire - ou de monter sur un balai. Ce qui est bien dommage et le français est bien content de ne pas être sujet à ce type de peur. Pas très pratique pour le Quidditch, n’est-ce pas ? Sachant qu’aujourd’hui, il ne se voit plus vraiment sans cette activité sportive. Il a un sourire envers Juliet quand cette dernière lui affirme qu’elle n’y est pas sujette non plus. Il est bien loin de penser qu’elle ait beaucoup de défauts mais en même temps, il ne la connaît pas encore très bien. Sa première impression reste bonne, néanmoins, et ça compte.

«Je te promets que jamais de la vie je ne te laisserai tomber.» Assure-t-il, se demandant si cette phrase ne peut pas avoir un autre sens. Comme... des vœux de mariage ? Une promesse de couple ? Ils n’en sont clairement pas encore là mais étrangement, ses propres mots le mettent mal à l’aise. Comme s’il faisait une promesse à Juliet qu’il ne pourrait peut-être pas tenir... C’est bien là le défaut des promesses d’ailleurs, leur faisabilité !

Avec son accord, il pose donc sa main sur son épaule et les transplane jusqu’à une ruelle adjacente dans Paris, à l’abri des regards. Après avoir vérifié que personne ne les avait vu arriver, il présente officiellement sa ville à la jeune femme qui semble aussi émerveillée que lui lorsqu’il était gamin et apprenait à découvrir la capitale. Un large sourire s’affiche donc sur son visage car il aurait pu tomber sur une femme hermétique à ce genre d’expérience... Fort heureusement non !

«Et ça me fait plaisir que tu le sois. Je me disais qu’on pourrait commencer par faire un petit tour d’horizon, ça te va ? Une fois la partie vol terminée, on pourra se promener comme des moldus, c’est le plus marrant.» L’odeur te parvient également aux narines, bien familières, mais tu réprimes l’envie qu’elle te donne car vous aurez bien le temps plus tard de vous acheter des pâtisseries et autres viennoiseries. C’est prévu au programme ! Jetant un dernier coup d’œil à la rue principale, Maximilien se retourne et sort de sa sacoche magique son balai. La baguette à la main, il s’installe dessus et invite sa fiancée à faire de même en s’aidant de sa main libre. Lorsqu’il est certain qu’elle se tient bien à lui - proximité quelque peu dérangeante quand comme lui, on n’en a pas l’habitude - il jette un sort de désillusion sur eux (balai inclus) et s’élève dans les airs en quelques secondes seulement.

«Ça va derrière ?» Demande-t-il avant de commencer à avancer pour être certain qu’elle est bien accrochée à lui. Et à peine lui a-t-elle répondu qu’il range sa baguette et de sa main libre, pointe du doigt la grande dame de fer qui leur fait face, un peu plus loin. «Regarde. La Tour Eiffel. Tu veux commencer par là ?»

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il préfère mettre ces propos de côté pour le moment, n’étant pas certain de leur signification. Ce voyage est là pour les rapprocher après tout et ce serait dommage de tout gâcher avec des propos irréfléchis. De même, il ne souhaite pas faire trop de promesses à Juliet, ne sachant pas lui-même où il en est. Tout ce qui compte, pour le moment, c’est de lui faire découvrir Paris. Avec son accord, le jeune homme commande son balai et ils grimpent au dessus des toits, donnant une pittoresque vue de l’une des plus belles capitales du monde - selon Maximilien. Son attachement à cette ville n’est pas sans fondement ni objectivité, et son esprit regorgeait d’idées pour que la jeune femme en pense autant et puisse, peut-être un jour, vouloir s’y installer avec lui. Le mariage devient de plus en plus concret dans son esprit et parfois, pendant quelques secondes, Maximilien s’autorise à songer à l’avenir avec Juliet.

Après s’être assuré que tout va bien de son côté, ils se mettent d’accord sur leur première visite, qui n’est autre que la Tour Eiffel. Ce qui est parfaitement logique pour Maximilien. C’est l’un des monuments les plus visités des touristes et une des premières destinations du monde. Petit, il pensait même que si on montait tout en haut de la Tour, on pouvait voir l’océan. Leur vue depuis le balai est bien plus spectaculaire et c’est peut-être pour ça qu’il aime tant grimper dessus. S’élever au-dessus de tout, sans prétention ni vanité, permet de voir les choses d’une autre façon.

«Bien sûr qu’on pourra ! Et de vraies viennoiseries françaises ! Tout ce que tu veux. Pareil, pour le repas, tu choisiras selon tes goûts. Je me souviens que quand j’étais petit, dès que je le pouvais, j’allais m’acheter une pâtisserie pas loin de mon école primaire. Ils faisaient des pâtisseries fa-ta-les. À se damner. Je crois que j’ai encore l’adresse, on ira plus tard.» Dit-il tout en guidant leur moyen de locomotion jusqu’à la tour de fer. Pendant le chemin, ils regardent tous les deux le paysage qui s’offre à eux dans un silence presque respectueux. Maximilien en vient même à se demander pourquoi il ne prend plus le temps de venir parcourir Paris, avant de se rappeler pourquoi cette ville est aussi belle que venimeuse pour lui. Les souvenirs y sont prolifiques... et pas tous positifs.

Chassant ses pensées, le jeune homme se pose sur la plus haute plateforme de la Tour, prenant soin d’être stable avant de descendre. Tendant la main, il aide la jeune femme à faire de même avant de s’asseoir sur le rebord assez large pour les contenir tous les deux sans risquer de chuter. Il invite Juliet à prendre position à ses côtés, gardant son balai à proximité au cas où, puis laisse son regard se perdre dans la vue de la capitale qui leur est offerte. Tout semble possible, d’ici. Même l’impensable.

«Alors, qu’en penses-tu ?» Demande-t-il dans un souffle, la voix douce et basse.

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Les deux fiancés regardent le paysage de la capitale qui s’offre à eux et pendant un instant, seul le silence se fait entendre. Quelques voix moldus s’élèvent peut-être des étages inférieurs, mais à leur hauteur, tout est plus calme, plus serein. C’est ainsi qu’il se sent alors que son regard se porte vers l’horizon. Afin qu’il trouve la paix, rien n’fonctionne mieux pour Maximilien que de se mettre en hauteur, loin des autres, loin de tout. Seul avec lui-même. Et cet instant, il le partage avec Juliet, exceptionnellement, parce qu’il l’estime capable d'en apprécier l’instant.

Finalement, il lui demande ce qu’elle en pense, de tout ça. De ce moment qu’ils partagent. Et sa réponse ne manque pas de le faire sourire, alors qu’il simule une petite grimace. Mais il ne lui en veut pas, non. “Bon okay, ça fait mal à la fierté de tout parisien j’imagine, mais t’as pas à t’en faire ! La Tour Eiffel n’est pas mon monument favori de Paris, en réalité. C’est juste… un basique. Et très utile pour trouver un peu de hauteur. J’ai du mal parfois à l'admettre, que ce n’est qu’un tas de ferraille mais bon, tout est inutile si on ne lui donne pas un sens, non ? C’est pareil pour la Statue de la Liberté. Enlève-lui son nom et le symbole qu’elle représente, et au final ce n’est qu’un gros tas de cuivre.” Il hausse les épaules. Comme tout un chacun, il a été fasciné par cette tour de fer immense mais au final, on s’y fait. Un jour, elle fait partie du paysage, tout simplement…

Le jeune homme se met à rire alors qu’elle lui pose tout un tas de question, mais c’est une bonne chose. Elle cherche à le connaître un peu mieux et cela ne peut que lui faire plus plaisir. Et puis, vu qu’ils vont se marier, un peu d’honnêteté et de découverte ne fait pas de mal !

“Alors, j’habitais dans ce coin, là-bas.” Montre-t-il du doigt le côté droit de l’emplacement où ils sont. “En fait, mes parents y sont toujours ! J’ai grandi principalement dans cet appartement, dans le dix-septième arrondissement de la ville. Dans le quartier des Ternes, précisément. C’est très commerçant et c’est genre à… dix minutes environ à pieds des Champs-Elysées et de l’Arc de Triomphe. Donc du coup, gamins, on allait beaucoup se promener sur l’avenue avec ma mère. Sinon, y’avait l’école à quelques stations de métro. À vrai dire, j’ai dû faire un peu tous les arrondissements de Paris quand j’étais petit, avec ma mère surtout. Mon père bossait beaucoup. On a un peu tout vu mais ça fait un moment que je ne suis pas revenu ici donc beaucoup de choses ont dû changer. Mais tu sais, quand l’cœur n’y est plus… on ne peut pas faire grand chose.” Il se mord la lèvre. Il n’aurait peut-être pas dû dire cela mais c’est sorti tout seul. En même temps, c’est la réalité. Depuis la mort de son frère, Paris s’est teintée d’une couche d’amertume et tous les endroits qu’il visite sont marqués de sa présence.

“Mais je suis content de recommencer à visiter avec quelqu’un ! Tu as une idée de ce que tu veux visiter après ça ?”

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]“J’aime beaucoup la cathédrale Notre-Dame, mais c’est sûrement à cause de l’œuvre de Victor Hugo. Puis, je ne sais pas… elle a une certaine présence, une… grâce. Je ne sais pas comment dire ça. Elle impose le respect et je la trouve belle dans son côté brut.” Répond-il dans un sourire, se rappelant très bien autant de ses lectures que de ses visites dans le monument.

Parler de Paris fait toujours monter une multitude de souvenirs chez Maximilien mais, fort heureusement, pas tous mauvais. Bien au contraire. Avec le temps qui passe, le garçon arrive à sélectionner les souvenirs les plus heureux et les cultiver pour qu’ils dépassent ceux qui lui font mal au crâne. Mais ce n’est pas toujours une bonne solution de faire ça, car cela provoque des moments comme celui-ci, où il ne contrôle pas ses sentiments. On doit sûrement voir sur son visage la tristesse et il déteste ça. Être vulnérable ne le gêne pas plus que ça, mais la tristesse et la colère ? Non. Surtout la colère. Il ne peut pas se montrer ainsi. Même pas par vanité, simplement… non, ça lui est impossible d’y faire face.

“Mmmh, ouai, un peu. Enfin, les quelques premières années. Juste pour nous socialiser mais on est vite passés à l’école sorcière. Tu sais, sang-pur, tout ça… t’es bien placée pour le savoir !” Rajoute-t-il dans un petit rire, même si le fait de côtoyer un peu plus longtemps les moldus ne l’aurait pas tant dérangé que ça. En fin de compte, en se promenant dans Paris étant gamin accompagné de sa mère et de son frère, il a pu en croiser beaucoup et il se rappelle que, petit, il ne voyait pas forcément la différence entre eux et lui. Maintenant qu’il en comprend l’enjeu - expliqué ou plutôt rabâché par Charles Leroy lui-même - il n’est même pas sûr d’en être réellement digne.

Il change vite de sujet, parce que ce n’est pas spécialement quelque chose qu’il veut aborder maintenant, même si l’endroit pourrait s’y prêter, à la réflexion. Ils sont seuls, il sent Juliet réceptive… mais peut-être que lui ne l’est pas encore. C’est un sujet compliqué, qui demande beaucoup d’investissement émotionnel. Elle aura de la compassion, il n’en doute pas, mais est-il déjà prêt à montrer cette facette ? A passer pour le petit malheureux ?

Le jeune homme regarde le bâtiment au loin que sa fiancée pointe du doigt et hoche de la tête en se redressant sur le rebord de la Tour. “La Basilique du Sacré-Cœur, bon choix ! Allons-y.” Maximilien tend la main vers la jeune femme pour l’aider à se redresser à son tour sans risquer la chute et en très peu de temps, les voilà de nouveau sur le balai, en plein vol, à l’abri des regards indiscrets grâce au sortilège de Désillusion. La magie a tout de même de bons côtés, il faut bien l’admettre !
Le vol jusqu’à la basilique est plutôt rapide et le français les pose dans un coin discret avant de ranger son balai dans sa sacoche. Il n’y a pas à dire, le monument a beaucoup d’envergure et est d’une aveuglante blancheur. Très majestueux et puis, Montmartre est un quartier unique en son genre.

“Est-ce que tu veux rentrer pour visiter ?” S’il a prix de l’euro, c’est bien pour ça après tout ! Permettre à la jolie blonde de voir ce qu’elle désire de la capitale.

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il peut comprendre à cette question que Juliet elle-même est une bonne lectrice, sinon pourquoi se donner la peine de rebondir sur le sujet ? Il a un petit sourire et hoche de la tête.

“Je dirais que j’ai une consommation moyenne. J’aime beaucoup les classiques, on me les faisait lire gamin. J’en ai gardé un certain goût. Mais depuis Hungcalf, j’ai un peu diminué les lectures, j’avoue ! Ce n’est pas toujours évident de trouver du temps, parfois.” Entre le quidditch, les cours, le stage de journalisme, les sorties entre amis, la famille… et maintenant ce mariage qui se profile, Maximilien se demande même comment il a le temps ne serait-ce que de respirer ! Et dire qu’il a également une thèse à préparer, c’est encore plus stressant. Pourtant il a trouvé assez d’heures dans cet immense planning surchargé pour passer ce moment avec la jolie Blackthorn, et ne le regrette nullement.

Il rit un peu, découvrant les différences entre le fonctionnement de sa famille et celle de Juliet. C’est vrai que ses parents ont choisi une autre option, mais sûrement parce que cette histoire de sang-pur leur tenait moins à cœur qu’au doyen de la famille. “Toujours plus facile de se sociabiliser entre frères et sœurs à onze qu’à deux ou trois, en effet !” Répond-il dans un sourire. C’est vrai que cette histoire de maternelle lui a permis d’avoir une perspective différente sur les moldus et, une fois à la maison ou en vacances, son cousin, ses amis sorciers et son propre frère suffisaient à parfaire cette sociabilité.

Ils coupent court à la discussion pour poursuivre leur découverte de Paris, avec nulle autre que la basilique du Sacré-Cœur. Une fois survolé la capitale pour se poser devant, il propose à la jeune femme d’entrer mais cette dernière décline poliment, prétextant une gêne. Cela peut se comprendre, l’intensité de ce type de lieu est assez forte. Il ne lui en veut pas du tout et hoche de la tête. “Y’a pas de problème, on peut aller voir autre chose sinon !” Mais ils se font tous les deux ramener à la raison par le corps de Juliet, qui lui réclame un peu de substance. Tous les deux surpris, Maximilien ne peut pas s’empêcher néanmoins de rire un peu, amusé. Elle n’a pas vraiment d’inquiétude à avoir avec lui à ce sujet. S’il vient d’une famille très à cheval sur le protocole et un peu guindée - à la française - lui-même est plutôt bon vivant. Poli et respectueux, certes, mais il n’ira pas jusqu’à trouver mal élevé d’avoir… faim. Et de le manifester.

“Bien sûr ! À quelques minutes à pieds, il y a un bon restaurant qui sert des plats typiquement français et pas forcément trop lourds pour la saison. On peut aller là-bas ! Suis-moi.” Ils se frayent un chemin parmi la foule, passant facilement pour des moldus malgré leur sang. Maximilien garde tout de même un œil sur la jeune femme pendant leur progression, au cas où quelqu’un se mette dans l’idée de l’agresser. Sait-on jamais. Elle est jolie et il va sans dire qu’elle donne une impression qui colle à son rang. Donc, dans la foule, il garde une main tendue près d’elle sans pour autant oser la toucher. Il ne sait pas trop où ils en sont tous les deux, donc mieux vaut ne pas la brusquer. Le simple fait de lui tenir la main tout à l’heure lui a semblé toute une avancée dans leur relation !

“On est arrivés. Il fait plutôt beau et bon aujourd’hui, est-ce que ça t’intéresse de manger sur la terrasse plutôt qu’à l’intérieur ?” Propose-t-il tout en regardant la carte noblement affichée à l’extérieur, sur un petit trépied en bois. “Ils font aussi des plats végétariens, si tu veux.” Si elle lui a déjà dit quel régime alimentaire elle pratique, il l’a malheureusement oublié…

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Il peut totalement comprendre qu’elle soit affamée. En général, le simple fait de voler sur un balai lui provoque les mêmes sensations. Et si la façon de le manifester est très naturelle, il ne trouve pas ça insultant ou déconvenu. Il lui en faudrait beaucoup plus pour le choquer. Il trouve au contraire sa réaction très mignonne et candide. Il est donc tout naturel pour Maximilien de l’inviter à déjeuner dans un bon restaurant, afin qu’elle vive l’expérience jusqu’au bout. Il a peut-être même déjà une petite idée en tête, ou du moins une adresse où aller. Alors, quand elle accepte, ils se dirigent tous les deux dans la rue qui les mènera à destination.

Le français se fait plutôt discret pas trop empressé avec Juliet, notamment parce que cela est dans sa personnalité. Il se demande ce qu’elle préférerait elle, personnellement, comme façon de faire la cour. Ce n’est pas vraiment son domaine de prédilection, comme peuvent en témoigner ses années de solitude amoureuse… Peut-être est-elle plus encline à recevoir les avances d’un homme plus… oui, empressé que lui ? Plus passionné ? Non pas qu’il manque de passion, mais pas dans ce type d’exercice. C’est la raison pour laquelle, en chemin, il ne s’essaye pas à la toucher - que ce soit lui prendre la main ou simplement passer son bras autour d’elle. Peut-être en attend-il trop de Juliet, comme signe ou avertissement…

Une fois arrivés, il lui propose cette fois de s’installer sur la terrasse, ce qui lui semble bien plus agréable pour un déjeuner par si beau temps. Mieux vaut, en effet, en profiter maintenant avant que les températures ne deviennent automnales et ne chutent d’un seul coup. Maximilien remercie la serveuse qui les installe avec professionnalisme et jette un œil rapide et discret à son menu, pour mieux reporter son attention sur Juliet.

“Ce n’est pas totalement faux, on aime la viande en général. En parlant de ça, je peux te conseiller le suprême de pintade aux morilles, si tu aimes les champignons. Ou sinon, leur filet de bœuf est vraiment bon. La sauce qui l’accompagne est excellente et tu as un bon choix d’accompagnement. Selon ton choix, je pense nous prendre un rouge, est-ce que cela te conviendrait ?” Non, il ne pense pas la faire boire, mais un bon vin rouge avec du bœuf, c’est la base avec Maximilien. C’est ainsi que son grand-père lui a appris à manger, en fin de compte. Il aime beaucoup la gastronomie française, de la plus simple - tartiflette - à la plus élaborée. La seule chose qu’il se refuse encore à manger, ce sont les huîtres.

“Je pense que je vais partir sur du saumon, pour ma part. Sens-toi libre de prendre ce que tu veux, vraiment. Quitte à manger à Paris, autant se faire plaisir non ?” Rajoute-t-il dans un léger sourire, souhaitant simplement que Juliet reparte d’ici le ventre plein et satisfait, de bons souvenirs plein la tête. Il attend donc qu’elle fasse son choix, ne se souciant que très peu du tems qu’ils prendront pour leur repas. Rien ne sert de se presser, surtout quand on a un balai comme moyen de transport !

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Ce n’est pas le premier restaurant que le jeune homme fait, et ce n’est sûrement pas le dernier. On lui a appris comment agir dans de tels lieux et d’aucun pourrait le trouver même un trop guindé. Trop… sang-pur, sûrement. Il se demande si Juliet remarque cela, parce que ce n’est pas comme s’il pouvait vraiment y faire quelque chose. Bien sûr, il pourrait tenter de changer ses habitudes… mais ne serait-ce pas manquer de respect à ces restaurateurs au haut standing ? Et puis, il y a toujours son grand-père dans le coin de sa tête pour le réprimander quand il est en dehors des clous. Ce dernier attend certaines choses de sa part : être beau, gagner de l’argent, avoir une bonne réputation, conserver les traditions… mais bizarrement, être aimé n’a jamais vraiment été une priorité chez Charles Leroy. Maximilien s’en est certainement convaincu également, alors que c’est tout l’inverse. Une fois seul dans son lit, ado, il s’est souvent dit “J'voudrais bien réussir ma vie, faire quelque chose de bien, être une personne aimée” mais de là à réellement le réaliser… c’est une autre histoire.

“Le… Le vin, rouge. Pardon.” Dit-il en riant, se rendant compte à son air d’incompréhension qu’en anglais, ce terme n’a pas le sens qu’il lui prête habituellement. Il ne sait pas si Juliet est une consommatrice de vin et si elle dit non, il n’y voit aucun inconvénient. Elle n’a pas besoin de boire la même chose que lui pour qu’il l’apprécie ! Mais il n’a pas le temps de le lui faire savoir qu’elle accepte sa proposition avant, d’à son tour, choisir son plat. Excellent choix, soit dit en passant et une fois leur commande passée et leurs menus rendus, ils se retrouvent en tête à tête. C’est un peu étrange pour lui de discuter avec une personne qui porte des lunettes de soleil, car on lui a toujours appris que c’était plutôt malpoli dans une conversation privée… que cela rompait le contact visuel entre les deux personnes. Mais Maximilien n’ira pas jusqu’à lui faire la remarque. À vrai dire, s’il en avait eu sous la main, il les aurait sûrement mise aussi !

“C’est vrai. Paris est une ville plutôt artistique, je pense qu’on peut le dire. On pourra aller te faire faire un portrait, si tu veux ! Ce serait un joli souvenir.” Il se retient à temps de faire un compliment qui pourrait paraître déplacé. Il ne sait pas vraiment où ils en sont et la qualifier de ‘beau modèle’ est peut-être un peu trop pressant. Même s’il s’accorde à penser que Juliet est très belle et que la manquer, que ce soit en dessin ou en peinture, serait vraiment dommage.

Maximilien n’ose pas aborder le sujet du mariage, car cela reste tout de même sensible. Lui demander où elle en est, ce qu’elle voit pour eux… c’est un peu prématuré mais il sait au fond de lui que cela va vite devenir nécessaire. Une fois mariés, où vivront-ils ? Un appartement à Inverness serait la solution la plus simple en attendant la fin des études de Juliet… sauf qu’elle est beaucoup plus jeune que lui et qu’il s’imaginait, après ses études, retourner en France. Est-ce qu’il doit abandonner ce projet au profit des études de sa future femme ? Ou vivre séparés ? Non, ce n’est pas vraiment viable comme solution.

“J’espère que Paris te plaît, jusqu’à présent. Même si tu n’en as pas encore vu beaucoup. Quels autres pays tu aimerais visiter avant de… je sais pas… te poser, si je puis dire ainsi.” Peut-être qu’un voyage dans un lieu qu’ils voudraient visiter tous les deux permettrait de les rapprocher d’avantage ? Ou doit-il s’y prendre autrement pour la séduire ? Rien que de penser à ce mot, il est mal à l’aise.

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La proposition de Juliet est presque aussi inattendue qu’étrange, provoquant plusieurs secondes de silence chez Maximilien. Décidément, il ne sait pas s’y prendre et elle risque de prendre son silence pour un refus ou pire, une insulte. Mais il n’a jamais envisagé de faire ce portrait avec la jeune femme, considérant que c’était une activité ‘de couple’ et qu’ils n’en sont pas un. Du moins, pas encore. Sauf qu’après réflexion, les personnes qui ont des rendez-vous galants le font bien, n’est-ce pas ? Et ce qui se passe aujourd’hui n’est-il pas un rendez-vous galant ? Le français est perdu, embrouillé. Voilà pourquoi il ne s’est jamais essayé à ce type d’exercice. Il y est nul, malhabile et totalement inexpérimenté.

“Hum… oui, oui ça pourrait être sympa de le faire ensemble.” Finit-il par répondre, visiblement gêné. Il a un peu peur de ce qu’accepter veut dire mais en même temps, se dit qu’il se prend sûrement la tête pour rien. Ce n’est qu’un dessin qui pourra illustrer cette journée, à l’avenir. En tout cas, il ne lui dira pas qu’il trouve cette idée bizarre et gênante parce qu’il sait très bien qu’un autre garçon sauterait sur l’occasion pour se rapprocher d’elle. Et que lui, il est juste coincé, c’est tout. Mais cela s’apprend en pratiquant, non ? Il va finir par adopter la bonne attitude avec Juliet.

Il en vient à lui demander quelles sont ses envies de voyage, car c’est la chose qui pourrait peut-être les rapprocher : une destination commune. Et puis, ils sont encore jeunes, c’est le moment de le faire avant de finir encroûté dans un quotidien ordinaire. La jeune femme attend d’avoir commandé pour lui répondre et il hoche de la tête, approuvant ses précédents voyages. “J’ai déjà fait quelques villes d’Italie mais j’y retournerais bien. L’est aussi me plait beaucoup. L’Asie, particulièrement. Le Japon ou la Corée du Sud, ça a l’air vraiment différent de ce qu’on connaît ici. Et la nouveauté ne me gêne pas.” Après tout, il est un curieux. Si cela le dérangeait, il ne pourrait pas faire le métier auquel il se destine ! Il est néanmoins ravi de constater qu’ils ont quelques goûts communs en terme de voyage et qu’il y a moyen de, peut-être, se prévoir quelque chose dans plusieurs mois. Ou pour leur lune de miel… étape qu’il n’est pas certain de vouloir se mettre en tête pour le moment !

Juliet rebondit sur le mot “s’installer”, un sujet qu’il n’est pas forcément prêt à aborder. Sûrement parce qu’il a encore du mal à envisager un ‘nous’. Et cette question finit par le frapper de plein fouet, surtout après avoir entendu ses propos précédents. Juliet est habituée de l’écosse, sa vie est ici. Sa famille aussi. Le jeune homme se mord la lèvre mais ne peut décidément pas se mettre à mentir juste pour rendre la situation plus confortable. Il doit au moins de l’honnêteté à la jeune femme car sinon, sans ça, comment s’en sortiront-ils ? Comment pourraient-ils se faire confiance ?

“Je me suis toujours imaginé m’installer ici, en France. Peut-être à Paris-même, les premières années. Puis en banlieue ou en province plus tard. Mais en même temps, j’ai envie de voyager, de vivres des aventures et cela ne colle pas totalement avec le principe de s’installer définitivement quelque part. Après s’imaginer vivre quelque part ne veut pas dire que c’est ce qui nous plairait, à long terme ! Puis, on est un peu trop jeunes peut-être pour déjà se figer dans le temps.” Rajoute-t-il dans un sourire, espérant ne pas avoir fait trop peur à Juliet au passage.

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Maximilien fait de son mieux, mais il sait et sent l’étrangeté de ce moment. Le jeune homme a, de toute évidence, bien du mal à s’ouvrir à qui que ce soit et son incapacité à être tout bonnement naturel et libre n’en fait pas spécialement un bon parti. Ou quelqu’un qu’on a envie de fréquenter sur la durée, il en est certain. S’il s’en accommode en général, optant pour une solitude alors bienfaitrice, il sait bien qu’avec Juliet cela ne suffira pas. Il manque cruellement de spontanéité et ne respire décidément pas l’amour. Surtout pas maintenant. Maximilien n’a jamais su comment inspirer ces sentiments, autant aux autres qu’à lui-même. Il n’est même pas certain de pouvoir en montrer un jour à Juliet, et elle sera bien malheureuse de le découvrir, après quelques années de mariage. Peut-être espère-t-il au fond qu’elle prendra la décision de tout annuler, les libérant tous les deux d’une obligation difficile. Mais s’il n’en a aucune idée pour la jeune femme, de son côté, il est certain que ce ne serait que partie remise. Son grand-père trouverait forcément quelqu’un pour remplacer la Blackthorn, et même plus rapidement que prévu. Il repense à sa conversation avec Peter, qu’il s’efforce de chasser aussitôt de son esprit. Déjà qu’il n’est pas très fun, donc si en plus il rêvasse…

“Florence est vraiment belle, il y a de beaux monuments et de bons restaurants également !” Car que vaut un voyage à l’étranger si c’est pour ne pas goûter aux recettes locales ? Il ne sait pas s’ils auront vraiment l’occasion d’y aller ensemble ou si ce n’est que des paroles lancées en l’air, juste pour se donner une image parfaite de ce que pourrait être leur relation, s’ils s’appréciaient vraiment. S’ils tombaient amoureux. Mais Maximilien n’y croit pas à ces choses-là. Pas à cet amour, en tout cas. C’est dommage, car il sait au fond de lui qu’il est un romantique…

“Oui, c’est vrai ! Et c’est sûrement pour cela qu’il me tente autant. J’ai passé ces dernières années posé continuellement aux mêmes endroits et même si j’apprécie la période étudiante, j’ai hâte de me défaire de tout ça. Bon, rien ne dit que ce sera un succès, mais si on s’en donne les moyens…” Il hausse des épaules dans un sourire, se trouvant une nouvelle fois… barbant au possible. Il ne sait clairement pas se comporter avec une femme, encore moins une promise et à ce stade, ce n’est même plus une question de timidité. Il n’a simplement peut-être pas envie… Il faut dire que quand cette dernière n’est pas là, il est difficile d’être au top, peu importe le domaine.

“Tu sais…” commence-t-il, déjà mal à l’aise et cherchant ses mots pour ne pas la vexer. “... je ne suis pas aussi ennuyeux dans la vie de tous les jours. Je ne suis pas sûr de la manière dont il faut s’y prendre et j’ai bien conscience que ce n’est pas très… sexy. Je suis désolé. Woah, même mes excuses sont chiantes eh !” Un rire nerveux sans suit et il détourne le regard tout en buvant son verre d’eau d’une traite.

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]L’arrivée de leur plat vient mettre une pause à cet échange particulier, qui met autant l’un que l’autre mal à l’aise, faut-il croire. Les derniers propos de Maximilien n’aident probablement pas, il veut bien l’admettre. Il n’y a rien de moins séduisant qu’un mec peu sûr de lui et qui l’affirme à voix haute. Il ne sait simplement plus quoi faire avec Juliet, sachant qu’il commence à épuiser les quelques traits communs qu’ils peuvent avoir l’un avec l’autre. Musique, voyage, un peu Paris… Le reste ne fait que les séparer. C’est bien la preuve que les mariages arrangés ne sont pas exempts de problèmes, bien au contraire. Plus le français s’acharne à essayer de faire marcher la chose et créer ce qui est sensé être leur couple, plus il a l’impression de les séparer. Bien qu’il ne se jette pas sur la nourriture, il est donc bien content de voir son plat arriver et en prend aussitôt une bouchée. On peut dire que ça, au moins, ça ne peut pas le décevoir. Ou rarement.

Juliet lui fait savoir qu’elle ne compte pas rompre les fiançailles et Maximilien est bien incapable de dire s’il est ravi ou déçu. Trop lâche pour le faire lui-même, sûrement, et attaché à l’idée qu’il doit tenir sa parole. S’il était plus mesquin, il s’en moquerait bien des promesses faites au vieil homme et se détacherait aussitôt de ce poids qu’est le mariage arrangé. Mais malheureusement pour lui, il n’est pas comme ça. Trop docile, faut croire. Peut-être qu’au fond, il espérait que Juliet soit différente de lui et qu’elle mette un terme à tout ça. Par fierté ou ambition ou que sais-je… n’importe quel prétexte pourrait suffire. Il s’en contenterait. Le français ne répond pas à cela et hoche simplement de la tête, signifiant qu’il n’en fera pas autrement.

Le résultat étant que ni l’un ni l’autre ne sait à quoi s’attendre, tout bêtement. Maximilien n’a d’exigences que celles de sa famille. Juliet ne lui doit absolument rien, à sa connaissance. “On peut, oui. Ce serait sûrement plus simple, en effet.” Acquiesce-t-il, prenant ces propos de la part de la jeune femme comme une confirmation qu’il est un piètre fiancé et séducteur. Il risque même de tomber et de rester à tout jamais dans la friendzone. Mais à bien y réfléchir, vaut peut-être mieux se marier avec une amie en qui on a confiance plutôt qu’une passion passagère sans queue ni tête. Ce n’est certes pas très romantique mais encore une fois, ce n’est pas comme s’il avait réellement le choix…
Il n’empêche que cette proposition a l’effet d’un écho pour le français, qui se souvient parfaitement avoir entendu Peter proposer la même chose, lors de leur “échange”. Ou plutôt, c’est lui qui a évoqué le fait d’être des amis, suite à l’affirmation du brun disant qu’il était quelqu’un d’amical, en général. Apparemment, tout le monde veut être son ami mais personne ne le veut autrement. Too bad. Mais il n’en demande pas tant.

“Parlons d’autre chose dans ce cas. Tu as vu un film récemment ? On pourrait aller en voir un, un de ces jours. J’ai bien envie de me faire une sortie ciné avec des amis.” Ou entre amis, puisqu’ils sont censés démarrer ainsi. C’est bien un sujet que l’on peut aborder sans pression, n’est-ce pas ?

It all starts in Paris ft. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Encore une mauvaise nouvelle, si l’on peut dire ainsi, mais Maximilien est bien décidé à ne pas se laisser abattre. Cette relation doit marcher, au risque qu’ils finissent tous deux malheureux pour le reste de leur vie. Comme elle l’a suggéré un peu plus tôt, ils devraient au moins être amis car, sans ça, ils iront droit dans le mur. Maximilien ne se voit pas partager sa vie et être marié avec une personne qu’il ne voit pas ou à laquelle il ne parlerait jamais. Ce serait trop glauque. Il a besoin de discuter, partager, être sociable quoi…

“T’en fais pas, je suis meilleur pour me faire des amis que pour les relations amoureuses. Je gère cet aspect, si tu veux !” Rajoute-t-il tentant d’être le plus rassurant possible. Il veut bien faire le travail pour eux deux, si cela peut garantir du positif dans leur relation presque forcée. Il en est persuadé, chacun peut offrir quelque chose de nouveau à l’autre, et pas forcément en mal justement. Il croit que Juliet a de bonnes choses à donner et si elle accepte de le faire avec lui, il est prêt à lui appliquer la réciproque.

Ainsi, il en vient à chercher une activité à faire en commun. Il pense aussitôt au cinéma car, il est vrai, il n’y a pas été depuis longtemps. Ce n’est pas du goût de tous les sorciers sang-purs, presque réservé aux nés-moldus. Mais contrairement aux apparences, le français aime à utiliser les technologies moldues. Il trouve cela fascinant, autant que la magie elle-même. Alors oui, certains de ses plaisirs coupables comprennent des choses non-sorcières. Et il ne sait pas pourquoi, mais il s’est imaginé qu’il en était de même pour Juliet.
Donc il est surpris d’entendre qu’elle n’est jamais allée dans l’une de ces bâtisses. Mais en même temps, peut-il vraiment l’être ? L’éducation de Juliet a dû faire en sorte qu’elle n’ait jamais eu à mettre les pieds dans un cinéma. C’est sans condescendance qu’il lui répond.

“Vraiment ? C’est dommage ! Cette technologie moldue est vraiment intéressante et on passe du bon temps. J’aime beaucoup et je suis sûr que, en tant qu’artiste, cela te plairait d’aller voir des films dans ce genre de cadre. Pourquoi pas une autre fois dans ce cas !” Même si la magie fournit tout ce dont ils ont besoin, il n’y a pas de mal à tester de nouvelles façons de regarder des histoires animées. En tant que mari et femme, Maximilien demandera sûrement à son épouse de partager ce genre de moment avec lui. Des sorties cinéma à la façon moldue, pour ne pas oublier la chance qu’ils peuvent avoir d’être sorciers également.

“Il me semble que toi aussi tu as une de leur technologie, un de leur… hum le mot m’échappe… ah oui, smarphone ? C’est aussi très pratique ! Différemment de notre façon de communiquer, c’est vrai, mais je trouve ça drôle. Enfin, mon grand-père me tuerait s’il savait que j’en ai un donc… chut.” Il sourit de façon malicieuse, parce qu’il est vrai qu’il y a un tas de choses qu’il fait sans en avertir son tuteur, au risque de se le mettre à dos. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il est un pur rebelle mais au moins, il essaye de prendre des décisions pour lui en fonction de son caractère et de ce qu’il aime.