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⊹ i fall apart, you build me up #pennington
Dim 31 Déc 2017 - 15:03
I fall apart you build me up - amor' pennington — ellie pennington - I can fake a smile, I can force a laugh, I can dance and play the part if that’s what they ask. I can do it! But I’m only human and I bleed when I fall down. I’m only human and I crash and I break down... Your words in my head, I've knives in my heart, but you build me up when I fall apart. 'Cause I’m only human... Elle laisse glisser ses doigts sur les reliures de cuir. Ses yeux parcourent les titres, cote après cote. Elle réfléchit la demoiselle, face à tous ces titres, à savoir lequel, ou lesquels seront susceptibles de l'aider dans ses recherches. Son projet du moment, est un projet ambitieux : un "jeu vidéo" sorcier. Un monde d'hallucinations, plein d'aventures et de créatures extraordinaires. Elle est encore loin d'être en phase d'expérimentation, elle en a pour un bon moment à réfléchir. Comme chaque fois. Elle est toujours en phase de recherche. Parce qu'elle en a la demoiselle des projets en cours. Et elle ne parvient jamais à se fixer sur un seul. Ils la captivent bien trop. Tous sont très intéressants, elle ne parvient pas à prioriser. Elle y va comme elle le sent. Dans son bordel organisé. Ses piles de livres en tous genre, ses fouillis de bribes de réflexions jetées ça et là sur des morceaux de parchemin. Ses longs calculs d'arithmancie à moitié entamés, sa sélection de runes qui pourraient faire l'affaire pour telle ou telle nouvelle invention, des recettes de potions encore en réflexion. Entre son sort de messagerie à distance, bien plus rapide et efficace que les hiboux, le 'internet' sorcier, et autres inventions considérées comme farfelues. Elle a eu ces deux idées alors qu'elle n'était encore qu'à l'école et qu'une de ses connaissance, une née-moldue, lui a parlé de ces choses qui se passaient dans son monde à elle. Celui qu'Elixir ne connait pas. Celui qui l'intrigue, la jeune brune. Elle travaille dessus à ses heures perdues. Elle en est presque au bout de ces deux idées. Elle a déjà fait tester ses prototypes à Ravena, elle ne travaille plus que sur des petits détails. Mais elle n'en a pas non plus des tonnes d'heures perdues. Elle travaille beaucoup pour ses cours la demoiselle. Elle est intelligente, c'est vrai. Elle comprend toujours tout, c'est vrai aussi. Elle pourrait bâcler ses boulots et obtenir des notes correctes, mais elle ne peut pas faire ça, Elixir. Elle est bien trop perfectionniste, bien trop attachée au détail, pour faire ce que font d'autres : travailler une heure ou deux sur un devoir, mettre l'essentiel, et s'en satisfaire. Ça ne lui ressemble pas. Elle a besoin d'étudier toutes les pistes théoriques, afin d'en tirer ses propres conclusions. Elle a besoin parfois de passer à la pratique, pour se rendre compte par elle-même de l'endroit où mène telle ou telle théorie magique. Alors la voilà. à chercher des bouquins pour l'aider sur le dernier projet en date. Elle doit retrouver Amory un peu plus tard. Mais Elixir n'étant jamais en retard, elle a déjà commencé à parcourir les rayonnages. Elle aura aussi quelques questions à poser à Amory qui lui est bien plus avancé dans ses cours de potion et botanique. Et même si la demoiselle a déjà jeté un oeil dans les prises de notes de son frère, elle apprécie quand même de pouvoir en discuter avec lui, et obtenir ainsi son propre point de vue, ses interprétations à lui. Mais alors qu'elle feuillette un nouvel ouvrage, un jeune homme s'approche, et cherche à attraper un livre derrière elle. Et là, c'est le drame. Elle se fige, la demoiselle. Il est trop proche. Il la touche presque. Il est bien trop près. Il est entré dans son espace vital, dans cette bulle protectrice qu'elle s'efforce de maintenir. Ça faisait longtemps. Elle se sent menacée, paniquée, jeune fille. Son souffle chaud qui effleure sa joue, ses bras qui passent de chaque côtés de son corps. Angoisse. Dentelle grise empoisonnée. Elle est terrorisée, jeune fille s'affole. Panique. Étoffe noire enveloppante. Asphyxiante. Accablante. Suffocante. La gorge compressée, les voies aériennes obstruées. Frayeur bouleversante. Épouvante terrifiante. Poitrine écrasée. Elle ne peut plus respirer. Elle ne peut plus se calmer. Tournis. Tremblements. Un cri muet. Un hurlement silencieux. Une plainte intérieure. Désespoir assourdissant. Et c'est le sol qui se met à trembler, les étagères à vaciller. C'est un cri sonore, à peine humain. Un cri qui sort de sa gorge et qui arrache les entrailles. Un cri qui fend le cœur. Un cri qui déchire l'espace privilégié et silencieux de la librairie. Noir. Ténèbres. Vide. Néant. Flou. Tout est flou. Tout est noir. Pour elle tout disparaît. Il n'y a plus rien autour d'elle. Plus rien n'existe que cette déchiqueture dans ses entrailles. C'est son monde tout entier qui vient de s'ouvrir, encore, sous ses pieds. Encore. L'air qu'elle respire ne l'oxygènes plus. Les sons qui l'entourent ne lui parviennent plus. Elle tombe. s'effondre. Terrassée par sa douleur. Ce souvenir bien physique. Écorchée vive en plein rayonnage. Écartelée. Déchiquetée. Suppliciée. Elle ne voit rien. Elle n'entend rien. Elle ne ressent plus rien. Rien que cette déchirure dans son corps. Rien que cette peine incommensurable qui remue dans son putain de ventre. Les voix s'interrogent, se questionnent, la questionnent. Mais elle n'entend toujours pas. Elle a sombré. Petite fille anéantie. Petite fille est finie. Elle s'est écroulée et elle est restée là sur le sol à trembler. Mal. Elle a mal. Incapable de faire un mouvement. Douleur, déchirure. Et ce sol qui n'en fini pas de trembler, les étrangers de s'écarter, les livres de s'affoler, les pages de s'envoler. Elle ne contrôle plus rien. Ses barrières se sont affaissées. Il n'y a plus rien pour retenir le flux de magie qui bouillonne dans ses veines. Plus rien. Il manque quelqu'un. Il faut qu'il arrive. Elle a besoin de lui. Et alors qu'elle voit son visage virevolter devant ses yeux. Il prend forme, il prend vie et s'ancre dans la réalité. ❝ Amor'? c'est vraiment toi? t'es vraiment là? ❞ Elle a peur petite fille que ce ne soit pas vrai. Que ce soit encore une de ces hallucinations faussement rassurante, qui finira par s'estomper aussitôt qu'elle aura pris confiance. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 1038 WORDS. |
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Re: ⊹ i fall apart, you build me up #pennington
Ven 5 Jan 2018 - 1:38
I fall apart you build me up #pennington May you always be brave in the shadows, hear every song in the forest and if ever you lose your own way, hear my voice, whisper soft through the trees. Il est facile de se dire que la vie est belle. Et même quand elle ne l'est pas, t'as juste à penser très fort que tout va bien, et les journées, les unes après les autres, fleurissent comme des nénuphars, qui se laissent porter sur un ruisseau tranquille, au milieu d'une clairière où la sérénité se fait reine. Quel beau baratin ! Vous y croyez ? Non, en vrai, Amor est bien le plus optimiste des gars, mais son secret pour aller au mieux, c'est arrêter de se prendre la tête, avec ce genre de blabla justement. Le jeune Pennington, de son grand âge sage (ou pas) n'inspire le respect que parce qu'il est en dernière année et qu'il peut s'en vanter comme un petit fou. Mais c'est ce que l'on appelle "les apparences" ; faire bonne figure, être le meilleur, déborder de vie, de bonne humeur et irradier le monde d'ondes positive. Oui Amory est de ce genre de crétin bien trop dragueur, qui échange des sourires avec n'importe qui et amuse la galerie dès que le temps lui en dit. Pourtant, ça se sait, que le petit orphelin à l'accent français, n'est pas de ceux que la vie a gâté. Mais c'est comme ça, et ainsi nous y voilà, à cet étudiant plein de fourbes et de frasques, un poil insolant mais si parfaitement brillant. C'est qu'il a appris à cacher sa peine, il a même appris à la refouler. Il ne la ressent plus, comme il sait désormais se dépourvoir de peur ou de doutes. Non, il est en fait des plus téméraires, sûr de lui, à la limite de indécence. Parce qu'elle se manifeste ainsi. Sa carapace, le leurre à toutes ses failles. Son armure, l’obstacle à tous les maux. Sa cape d'invisibilité. Son polynectar, comme si il était quelqu'un d'autre. Lui qui ne montre jamais ses fragilités, beaucoup connaissent son esprit affûté et sa grandeur d'âme, mais peu ont connaissance des démons qu'il enfouit, à s'en ronger de l'intérieur. Amory est peut-être trop fier, pour assumer cette part sombre. Il est peut-être trop perfectionniste, pour s'autoriser parfois à lâcher prise. Mais qui pourrait déceler ça ? Faut-il déjà le connaître vraiment. Comme c'est le cas pour Bella. Sa chère soeur, qui sait oh combien ils ont fait au mieux avec ce que cette putain de vie leur a laissé. Elle qui sait, combien il sera toujours fier et fort, parce qu'il est son grand frère. Ce qui est tout de même étrange, que Belladonna puisse lire aussi bien en lui, alors qu'elle est la première pour qui il est ce jeune homme infaillible, sur qui elle peut compter, comme une force et un pilier inébranlable. Mais la soeur et le frère ne sont pas des secrets l'un pour l'autre. Dieu sait qu'elle verra toujours clair en lui, comme lui il devinera toujours en un instant ce qu'elle ressent. C'est même plus intense que ça ; c'est comme une énergie, une connexion entre eux. Comme si il pouvait le déceler, même en étant ailleurs, que son coeur se serre, quand elle est angoissée ou en danger. Ça le parcourt, futilement, comme une intuition frivole, et il s'y fie toujours, parce que sachez-le bien, son instinct ne le trompe jamais. C'est qu'il se rendait justement à la librairie pour retrouver sa sœur, pour réviser gaiement, quand ça l'a frappé. Un instant, tout allait bien, la journée était belle, il marchait tel un gringalet fringant, dans les rues de Myrddin Wyllt. Puis il l'a sentie, cette fine noirceur. De ces rares fois où l’inquiétude brièvement le submerge. Et il en est certain, au plus profond de lui. Sa Belladonna a des ennuis. C'est comme un appel au secours qui résonne en lui. Ou peut-être se fait-il des films. Impossible ! C'est à chaque fois la même sensation. Quand elle flanche, et qu'il n'est pas là. Quand elle a mal, et qu'il devrait être là. Alors soudain, il a pressé le pas. Et finie la démarche sereine et racoleuse. Il a fait son entrée dans la librairie, sans prêter la moindre attention au reste du monde. A grandes enjambées, il est monté jusqu'au premier étage, à déjà parcourir d'un regard vif les étalonnages. Il n'a même pas entendu son cri, pourtant ça l'attire ; le pas décidé, il se dirige vers elle. Et là, entre deux rayons, une petite agitation se trame. A milieu des soucieux et des curieux, il la voit enfin. Cette frêle étoile tombée de haut, au bord de l'implosion. Petite écorchée-vive, telle une créature apeurée, aux abysses du néant. Elle a besoin de lui. Amory tente de se faufiler. Et elle l'aperçoit aussi, elle l'interpelle. A l'agonie. Et il reconnaît cette peur. Il lit dans ses yeux, cette terreur. Il la connaît par coeur. Quand elle flanche, et que tout refait surface. Même lui n'est pas devenu un expert, pour dompter ces angoisses. Mais il fait au mieux, c'est ce qu'ils font toujours. Il voudrait intervenir, mais les gens sont de trop. On l'empêche presque de venir à elle. Et Amor s'impatiente. En un bref instant, il s'empare de sa baguette et il lance un immobulus. Pendant un court moment, tout se fige ; les quelques spectateurs restent de glace, tandis qu'enfin il peut prendre sa place. Il vient enfin s'agenouiller, auprès de sa petite chiffonnée, en proie à ces tremblements qui la paralysent. Et le jeune Pennington veut la rassurer. Il pose une main contre l'épaule de sa cadette, pour qu'elle sache, qu'il est vraiment là. « j'suis là, ma belle. ne t'inquiète de rien, tu vois, je suis là. » Il décide de la prendre dans ses bras. Et de la soulever contre son torse. Pour s'extirper d'ici. Pour s’échapper du champs de bataille. Il l'emmène un peu plus loin, à la recherche d'un coin tranquille. Ils parcourent quelques mètres, entre les grands rayonnages, laissant derrière eux ce monde, qui reprend son cours et qui ne représente plus rien. Quand il se concentre sur sa soeur, Amory oublie tout de ce qui est à l'extérieur. Seule Belladonna compte, et ils sont comme dans une bulle, invisibles, invincibles, à l'épreuve de tout. Puis finalement, il s'arrête, derrière des étagères, dans un recoin un peu plus reculé et déserté de la libraire. Qu'on leur foute la paix. Et il redépose Bella au sol, sur ses pieds, en espérant que ses jambes ne se dérobent pas. Pas certain qu'elle ait de l'équilibre, il maintient fermement ses mains dans les siennes, sans trop s'en rendre compte. Il ne la lache pas, et il reste debout face à elle. Il ne quitte pas ses grands yeux, il s'y perd presque. Peut-être cherche-t-il à savoir si elle est calmée. Si elle a reprit le contrôle. Mais il doit l'avouer, il ne trouve pas toujours les mots justes pour la canaliser. A tout hasard, comme habitué, il s'ose à demander : « comment tu le sens ? tu gères ? » Certainement discerne-t-elle dans son regard, combien il est concerné, consterné. Combien il sait, et combien il ignore. Ce qu'il se passe en elle, cette soeur qu'il connaît par coeur, mais d'un tel mystère encore. Lentement, il lui relache les mains. Comme pour qu'elle se sécurise par elle-même. Mais, est-elle prête ? Peut-elle lutter contre elle-même ? De toute son intelligence et pertinence, Amor se sent petit ; souvent il se retrouve, ce garçonnet dépassé, impressionné par la magie de sa propre soeur. Il tente de se détendre, mais la noirceur semble toujours flotter là. C'est bizarre. Moyennement serein, le Pennington. Il fronce les sourcils, puis prend un air un peu plus léger. Ca va aller, ça va s'arranger. Comme toujours, tu sais. « parle-moi. tu nous fais quoi là ? ma petite weirdo. dis-moi, il se passe quoi ? » Grand frère chiant, trop protecteur oui. Pourtant, jamais assez présent. Tu vois, une seconde d'inattention, elle en réduirait la bibliothèque en cendres.. Comme si il pouvait y changer quelque chose. Comme si il pouvait tout contrôler. S'il y a une seule et unique chose dans sa vie, qu'il peine encore à contrôler, c'est bien sa soeur, petite fragile écorchée. code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 1450 WORDS. |
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