- InvitéInvité
La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Jeu 11 Jan 2018 - 18:09
Retour des vacances de Noël
Le cœur gros et le foie sur le point d’exploser, Cassie était retournée à l’université. Enfin, elle avait plutôt roulé. Ça devait être le même dilemme pour tout le monde à chaque réveillon ; manger, boire ou les deux ? Dans tous les cas, c’était too much. Une bien étrange coutume que de s’empiffrer jusqu’à possiblement en gerber ; en plus, Noël, c’était pas censé être le partage ? Pourtant, c’était là où on voyait le plus de démonstration de consommation égoïste. Et elle échappait pas à la règle. Avec sa sœur, elles s’étaient défiée carrément en duel magique pour avoir la dernière pâte de coing. Heureusement, leur mamie s’était interposée et avait sonné la trêve ; elle avait promis d’en refaire demain. Sauvés par le gong.
En tout cas, ici, rien n’avait changé. Sauf peut-être l’épaisse couche de neige qui rendait n’importe quel paysage monochrome. En Bretagne, y neigeait pas. Ou alors très peu, et c’était un événement tellement ouf que ça passait aux infos locales du soir. Encore plus accaparant que d’entendre le loup, le renard et la belette chanter. Si vous avez aimé cette blague, vous pouvez en référer à la joueuse, parce qu’elle en a plein d’autres comme ça. Bref ; malgré le mal du pays et le manque de fromage à pâte crue, la Jaune était contente de revenir à Hungcalf. Avec un peu d’chance, elle réussirait à motiver quelqu’un d’aller boire un vin chaud au village. Histoire de fêter dignement la rentrée quoi.
Le rituel du rangement passé, la Jaune enroula son écharpe moutarde autour de son cou et dévala les escaliers de la salle commune. Personne d’intéressant ici. Sorry not sorry pour tous les étudiants présents, mais eh, elle pouvait pas aimer tout le monde. Son cœur était pas extensible à l’infini. Allez, on continue de vagabonder, elle trouvera bien quelqu’un avec qui traîner. Le château était grand, parbleu ! Tiens mais regardez qui voilà ! Môssieur Cioban, le mec avec le boulot le plus ingrat de toute l’école. Visiblement en train de galérer à retirer les décos d’un sapin faisant quasiment le double de sa taille. Ça, c’était un grand sapin.
« - Tom la malice ! Salut, dit-elle en souriant. T’as passé de bonnes vacances ? Pas trop d’urgences ? Ca d’vait être calme cela dit, quasiment tout l’monde est retourné dans sa famille. »
Déjà bien trop de questions et d’affirmations pour une seule phrase. En plus, c’était que ça devait être compliqué de retirer ces p’tains de guirlandes. Sans parler des autres babioles, en verre, forcément, pour donner un ton plus aérien. Même si la magie aidait, ça empêchait pas qu’il fallait être super délicat. Pas un boulot pour les bourrins. Il avait intérêt à rester focus. Du coup, Cassie observait chaque mouvement du concierge, et des ornements du sapin qui se faisait déshabiller sous leurs yeux ébahis.
- HRP:
- @Thomas Cioban here you go !
- InvitéInvité
Re: La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Jeu 11 Jan 2018 - 19:16
Et c'en était fini des fêtes.
Sans regret, en ce qui me concerne.
La vieille a insisté pour que je passe voir la famille à Londres. Il a fallu que je me démerde pour dégager une soirée, autrement ça aurait encore terminé en guerre civile. Nan parce que, la dernière fois que j'ai snobé mamie, cette cinglée m'a carrément envoyé une beuglante par semaine jusqu'à ce que je me rattrape avec la fête des grand-mères. En mars.
Donc bon.
Ce coup-ci, j'ai pris sur moi, afin de limiter les dégâts à une seule soirée de merde.
J'ai quitté l'Université le plus tard possible, pour récupérer le réseau des cheminées à Inverness, direction la capitale. Je déteste voyager de cette façon, en plus. Ça me donne la gerbe.
Mais bon, c'était rien à côté de ce qui m'attendait...
Parce que le réveillon a duré huit heures. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi peu serein de ma vie. La soirée s'est terminée sur un litre cinq de génépi, enquillé après une demi douzaine de bouteilles de pinard. Et tandis que l'oncle déblatérait sur la tristesse d'une époque où plus personne ne boit, le doyen de la famille ronflait bruyamment dans le canapé. On était tous beurrés comme des tartines.
J'ai, honnêtement, cru que j'allais crever trois ou quatre fois d'épuisement ou de dépit.
Et pourtant, je ne suis pas le dernier quand il s'agit de tenir la distance. Dans le lot, je suis tout de même celui qui n'a pas besoin de dormir et qui siffle son poids en alcool chaque semaine. Mais eux, c'est encore un cran au dessus. Je sais pas comment ils font.
C'est plus que de la génétique, à ce niveau... On peut carrément parler de sport extrême.
Nan parce que, faut ajouter à ça les conversations qui vont bien. Et qu'on m'a encore cassé les couilles sur tous les sujets possibles et imaginables... Mon grand-père qui me refait le coup de ma soit disant homosexualité cachée. Sans déconner, d'où c'est parti, cette histoire ?
Bref, ça m'a mis dans un tel état de nerf que je suis encore en convalescence. J'arrive même plus à me rappeler de ce que j'ai fais hier, tellement je suis pas là.
L'année prochaine, je m'en fous, je me pète une jambe. Ils sont pas tarés au point d'aller me chercher à l'hosto : je ne vois plus que ça.
Maintenant que les étudiants sont de retour, le rythme a repris son intensité habituelle. J'aurais aimé avoir un ou deux jours de répit en plus, mais c'est comme ça. Les fêtes sont à peine terminées qu'il faut déjà remettre de l'ordre partout.
Dans la grande salle, c'est le ballet habituel des allées et venues. Les hiboux entrent et sortent au même rythme que les étudiants et, pour ne rien gâcher, y'a un brouhaha d'enfer constant. On rit, on papote, on fait ses bails : la vie.
Et dans ce grand tableau, je suis le connard qui doit défaire l'immense sapin au milieu du passage.
Je déteste ça.
Il faut faire super attention et ça prend des plombes. Et vu que je suis une brèle en magie, dès qu'il s'agit de rester concentré plus de cinq minutes, je me retrouve à faire ça à la moldue : avec une putain d'échelle et mes petites mains de babtou fragile.
Et pour en rajouter une couche, qui c'est qui arrive ?
« Salut Cass.
Je réplique d'un ton à l'entrain mitigé. Cassandre Vandret ou « Cass-couille » pour les intimes, c'est le grain de sable qui se glisse dans ta raie, au moment où tu penses que rien ne pourrait aller plus mal. Elle est gentille, mais... Je sais pas, elle a trop d'énergie. Et puis elle débarque toujours au mauvais moment. Là non plus, je ne sais pas comment elle fait.
Un genre de sixième sens, peut-être.
« Ouais, ça a été.
Que j’enchaîne, tout en descendant de mon escabeau, une boule de la taille de ma tête entre les mains. Je la replace délicatement dans sa boite, en veillant bien à mettre du papier autour, avant d'adresser un regard à la Summerbee.
D'habitude, j'opte pour un look toujours irréprochable et élégant, mais là... Vu que j'suis cassé et que je fais une tâche qui nécessite d'être à l'aise, c'est jogging, sweater et lunettes de soleil pour les maux de tête.
« Y'a ton collègue Tolkien qui m'a retourné le bureau abandonné, mais à part ça...
En vérité, je n'y étais pas pour rien non plus. Mais ça, elle n'était pas obligée de le savoir.
« Deux ou trois feuxfous fuseboum dans les chiottes pour le nouvel an. Rien de bien original. Heh : ceux qui restent, c'est généralement les irréductibles de la connerie.
Je lui lance un sourire plein de sympathie, ce coup-ci, parce que je l'aime bien Cassandre. Et parce que je n'en ai pas encore plein le dos de l'entendre causer.
« Et toi, princesse, t'as bu du cidre et t'as mangé du beurre ?
J'attrape le bout de son écharpe et je lui lance sur la tronche, juste pour la taquiner, avant de remonter sur mon échelle.
Sans regret, en ce qui me concerne.
La vieille a insisté pour que je passe voir la famille à Londres. Il a fallu que je me démerde pour dégager une soirée, autrement ça aurait encore terminé en guerre civile. Nan parce que, la dernière fois que j'ai snobé mamie, cette cinglée m'a carrément envoyé une beuglante par semaine jusqu'à ce que je me rattrape avec la fête des grand-mères. En mars.
Donc bon.
Ce coup-ci, j'ai pris sur moi, afin de limiter les dégâts à une seule soirée de merde.
J'ai quitté l'Université le plus tard possible, pour récupérer le réseau des cheminées à Inverness, direction la capitale. Je déteste voyager de cette façon, en plus. Ça me donne la gerbe.
Mais bon, c'était rien à côté de ce qui m'attendait...
Parce que le réveillon a duré huit heures. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi peu serein de ma vie. La soirée s'est terminée sur un litre cinq de génépi, enquillé après une demi douzaine de bouteilles de pinard. Et tandis que l'oncle déblatérait sur la tristesse d'une époque où plus personne ne boit, le doyen de la famille ronflait bruyamment dans le canapé. On était tous beurrés comme des tartines.
J'ai, honnêtement, cru que j'allais crever trois ou quatre fois d'épuisement ou de dépit.
Et pourtant, je ne suis pas le dernier quand il s'agit de tenir la distance. Dans le lot, je suis tout de même celui qui n'a pas besoin de dormir et qui siffle son poids en alcool chaque semaine. Mais eux, c'est encore un cran au dessus. Je sais pas comment ils font.
C'est plus que de la génétique, à ce niveau... On peut carrément parler de sport extrême.
Nan parce que, faut ajouter à ça les conversations qui vont bien. Et qu'on m'a encore cassé les couilles sur tous les sujets possibles et imaginables... Mon grand-père qui me refait le coup de ma soit disant homosexualité cachée. Sans déconner, d'où c'est parti, cette histoire ?
Bref, ça m'a mis dans un tel état de nerf que je suis encore en convalescence. J'arrive même plus à me rappeler de ce que j'ai fais hier, tellement je suis pas là.
L'année prochaine, je m'en fous, je me pète une jambe. Ils sont pas tarés au point d'aller me chercher à l'hosto : je ne vois plus que ça.
Maintenant que les étudiants sont de retour, le rythme a repris son intensité habituelle. J'aurais aimé avoir un ou deux jours de répit en plus, mais c'est comme ça. Les fêtes sont à peine terminées qu'il faut déjà remettre de l'ordre partout.
Dans la grande salle, c'est le ballet habituel des allées et venues. Les hiboux entrent et sortent au même rythme que les étudiants et, pour ne rien gâcher, y'a un brouhaha d'enfer constant. On rit, on papote, on fait ses bails : la vie.
Et dans ce grand tableau, je suis le connard qui doit défaire l'immense sapin au milieu du passage.
Je déteste ça.
Il faut faire super attention et ça prend des plombes. Et vu que je suis une brèle en magie, dès qu'il s'agit de rester concentré plus de cinq minutes, je me retrouve à faire ça à la moldue : avec une putain d'échelle et mes petites mains de babtou fragile.
Et pour en rajouter une couche, qui c'est qui arrive ?
« Salut Cass.
Je réplique d'un ton à l'entrain mitigé. Cassandre Vandret ou « Cass-couille » pour les intimes, c'est le grain de sable qui se glisse dans ta raie, au moment où tu penses que rien ne pourrait aller plus mal. Elle est gentille, mais... Je sais pas, elle a trop d'énergie. Et puis elle débarque toujours au mauvais moment. Là non plus, je ne sais pas comment elle fait.
Un genre de sixième sens, peut-être.
« Ouais, ça a été.
Que j’enchaîne, tout en descendant de mon escabeau, une boule de la taille de ma tête entre les mains. Je la replace délicatement dans sa boite, en veillant bien à mettre du papier autour, avant d'adresser un regard à la Summerbee.
D'habitude, j'opte pour un look toujours irréprochable et élégant, mais là... Vu que j'suis cassé et que je fais une tâche qui nécessite d'être à l'aise, c'est jogging, sweater et lunettes de soleil pour les maux de tête.
« Y'a ton collègue Tolkien qui m'a retourné le bureau abandonné, mais à part ça...
En vérité, je n'y étais pas pour rien non plus. Mais ça, elle n'était pas obligée de le savoir.
« Deux ou trois feuxfous fuseboum dans les chiottes pour le nouvel an. Rien de bien original. Heh : ceux qui restent, c'est généralement les irréductibles de la connerie.
Je lui lance un sourire plein de sympathie, ce coup-ci, parce que je l'aime bien Cassandre. Et parce que je n'en ai pas encore plein le dos de l'entendre causer.
« Et toi, princesse, t'as bu du cidre et t'as mangé du beurre ?
J'attrape le bout de son écharpe et je lui lance sur la tronche, juste pour la taquiner, avant de remonter sur mon échelle.
- InvitéInvité
Re: La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Lun 15 Jan 2018 - 17:49
Défi de janvier a écrit:6 ㄨ allégresse - Cette année, c'est relax, max. Pendant toute une réponse RP, votre personnage ne prendra rien au sérieux, se laissera aller à la rêverie, à la divagation... Comment ça j'ai eu un Troll en potions ? Oh c'est rien, y a pire dans la vie...
Bon, Thomas avait l’air content d’la voir, c’était déjà ça. Il était sympa ce type, même si il se crispait un peu parfois. Genre il l’avait envoyée chier deux ou trois fois ; mais ça lui était égal, elle le prenait pas pour elle. Elle mettait ça sur le compte d’un quelconque stress professionnel, d’un jour pas fait comme les autres. En tout cas, Cassie était pas du genre à se formaliser des excès d’humeur des uns ou des autres. Surtout dans cette période post-Noël, sa nature chill exacerbée reprenait totalement le dessus. Don’t worry be happy, comme disait l’autre.
« - Ayden aurait fait ça ? Etonnant… » Pas besoin de vous dépeindre l’ironie de son ton. N’empêche, sa curiosité mal placée aurait été ravie de voir le résultat.
Un pan de son écharpe aux couleurs de sa fraternité vint ponctuer la question du concierge. Cassie laissa échapper un petit rire, un éclat franc d’une joie quasi enfantine. Pour pas dire totalement. Cette nana, c’était une gamine piégée dans un corps d’adulte. Une Peter Panne qui demandait une quantité de carburant gargantuesque pour fonctionner. Et sa propre joie de vivre, finalement, elle la tirait des autres. Mais ça fallait pas le dire ; imaginez qu’elle se rende compte de sa dépendance aux sourires. Elle remit correctement son écharpe avant de répondre, les mains enfoncées dans les poches :
« - V’là les clichés quoi… Sourire amusé et amusant. Nan j’ai revu mes grands-parents et pis ma sœur. Ça m’a fait du bien. Puis tout à coup, la mouche de l’humour burlesque la piqua. Elle attrapa les pieds de l’échelle sur laquelle était perchée Thomas, puis la secoua. Comme ça, juste pour rire. Vengeance au nom du peuple breton ! »
C’était con, comme blague, fallait bien le dire. Mais puisqu’elle se sentait intouchable et touchée par la grâce du Destin, rien ne pourrait arriver. Du moins, rien de trop catastrophique. Manque de bol, les prédictions de Vandret étaient faussées par son insupportable optimisme. Une boule de verre s’échappa des mains du concierge, et percuta le sol. Le bruit cristallin indiqua qu’elle n’avait pas survécu à sa chute. Requiescat in pace, boulus verrus. C’est pas comme ça qu’on dit « boule en verre » en latin, et alors ? Personne savait ça de toute façon.
A voir la tête du sorcier, elle avait fait une connerie. Même une très grosse connerie. Toujours animée par son infatigable philosophie ensoleillée, Cassie lâcha un petit rire devant le comique de situation. Bon, y avait plus poilant comme gag, c’était certain. Mais eh, ça va, c’était qu’une déco’ après tout. C’était pas comme si il s’était pété une jambe. Pourtant, sa couleur de pommettes virait étrangement au rouge pivoine. Allez, à toi de jouer.
« - Roh désolée, j’pas fais gaffe que t’avais ça dans les mains. Relax, j'vais tout arranger. Sans lui laisser le temps de moufter, elle dégaina sa baguette et incanta : Reparo ! »
- Résultats du dé:
- 1 : Le verre cassé vibre à peine sous l'impulsion du sortilège.
2 à 4 : Les morceaux de verre se reforment un court instant, avant de s'évanouir en éclats éparses.
4 à 6 : La boule se reforme entièrement, comme neuve.
- Maître du Jeu→ je suis le destin ←
- » parchemins postés : 1303
» miroir du riséd : sans visage
» crédits : créateur du design
» âge : éternel
» gallions sous la cape : 10171
Inventaire Sorcier
Inventaire Sorcier:
Re: La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Lun 15 Jan 2018 - 17:49
Le membre 'Cassandre Vandret' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Dé de magie' : 6
'Dé de magie' : 6
- InvitéInvité
Re: La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Lun 15 Jan 2018 - 20:37
A peine retourné en haut de mon perchoir, voilà que la Bretonne se décide à en assiéger les fondations. Je me retrouve bringuebalé dans tous les sens, réduit à devoir jongler avec les boules de noël, pour éviter qu'elles ne chutent. Ainsi donc, voilà ce qu'il en coûte de traiter un Breton de Breton. Je m'en mordrais bien les doigts, si ces derniers n'étaient pas occupés à sauver les meubles.
Et fatalement, « crac », j'ai envie de dire.
L'une d'elles se carapate hors de mes mains et vient embrasser le sol façon pavé dans la face d'un gardien de la paix. Je serre les dents, mais en vain. Par dessus le brouhaha ambiant, on peut entendre le bruit caractéristique du verre brisé.
Sans blague, ça ne fait pas trois minutes qu'on cause... J'ai intérêt à écourter cette discussion vite fait, autrement c'est toutes les fondations de l'école qui risquent d'imploser spontanément.
Contrarié comme on peut l'être, je redescend de mon escabeaux au ralentis... Un peu comme on le ferait dans un film, pour souligner l'intensité du drame. Mon regard, noir évidemment, vient s'ancrer dans les prunelles un peu folles de la Summerbee.
Elle, elle rit de plus belle...
Parce que rien ne la touche, Cassandre. Elle parvient, par un incroyable tour de force, à vivre aussi légèrement que l'oiseau... Tout en étant plus lourde qu'un cheval mort. Je ne sais pas comment elle fait pour maintenir une telle insouciance.
Moi, de voir le verre brisé, ça me gonfle. Je me dis que je vais devoir passer le balais, justifier de la casse auprès de la direction. Je vais renvoyer l'image d'une personne maladroite, ou peu soignée : je n'ai pas besoin de ça. Surtout pour des conneries.
Cassandre le sent bien, d'ailleurs, qu'elle a fait une connerie. Je la vois déjà qui dégaine sa baguette, prête à remettre le monde en place. Par réflexe, j'aurais tendance à lever les mains pour l'empêcher d’aggraver encore la situation... Mais c'est trop tard. Le sort est déjà parti.
Et fort heureusement, c'est un succès total. Je m'abaisse afin de ramasser la boule et la regarde sous toutes les coutures.
Aucun défaut : parfaite.
« Hé ben, on peut dire que tu as de la chance, toi...
Je lance entre les dents, la bouche arquée en un sourire un peu crispé. Le silence retombe sur nos têtes pendant une seconde ou deux. Je la regarde, l'air partagé entre amusement et agacement profond : c'est toujours un peu comme ça...
Et puis, un soupir.
Je range la boule dans sa boite et passe une main dans la chevelure blonde, afin de l'ébouriffer comme il se doit.
« Certain de ces machins sont aussi vieux que l'école. Faut vraiment faire gaffe Vandret.
Je l'avertis tout de même. Aussi vieux que l'école, ça veut dire sept cent ans... C'est quand même pas rien.
« T'as de la belle magie là dedans.
J'ajoute, avec un ton de gosse qui vient de voir le père noël.
Pour illustrer mon propos, j'attrape l'une des boules du sapin et lui colle sous le nez. A l'intérieur de l'orbe de cristal, on peut voir des fleurs d'un blanc très pur éclore et se fermer par intermittence, tandis qu'une bande de luciole à l'éclat jaune pâle vole doucement au dessus d'elles.
Que de la magie.
Personne n'y fait vraiment attention à ces déco, parce qu'un sapin au milieu de la grande salle, ça fait joli de loin. On passe à côté sans vraiment y prêter attention. Mais moi, depuis dix ans que je le monte et le démonte, ce machin, j'ai bien remarqué la beauté de toutes ces déco un peu vieillottes.
Même si ça me fait chier de me coltiner le job, ça reste joli.
Faut dire ce qui est.
Et fatalement, « crac », j'ai envie de dire.
L'une d'elles se carapate hors de mes mains et vient embrasser le sol façon pavé dans la face d'un gardien de la paix. Je serre les dents, mais en vain. Par dessus le brouhaha ambiant, on peut entendre le bruit caractéristique du verre brisé.
Sans blague, ça ne fait pas trois minutes qu'on cause... J'ai intérêt à écourter cette discussion vite fait, autrement c'est toutes les fondations de l'école qui risquent d'imploser spontanément.
Contrarié comme on peut l'être, je redescend de mon escabeaux au ralentis... Un peu comme on le ferait dans un film, pour souligner l'intensité du drame. Mon regard, noir évidemment, vient s'ancrer dans les prunelles un peu folles de la Summerbee.
Elle, elle rit de plus belle...
Parce que rien ne la touche, Cassandre. Elle parvient, par un incroyable tour de force, à vivre aussi légèrement que l'oiseau... Tout en étant plus lourde qu'un cheval mort. Je ne sais pas comment elle fait pour maintenir une telle insouciance.
Moi, de voir le verre brisé, ça me gonfle. Je me dis que je vais devoir passer le balais, justifier de la casse auprès de la direction. Je vais renvoyer l'image d'une personne maladroite, ou peu soignée : je n'ai pas besoin de ça. Surtout pour des conneries.
Cassandre le sent bien, d'ailleurs, qu'elle a fait une connerie. Je la vois déjà qui dégaine sa baguette, prête à remettre le monde en place. Par réflexe, j'aurais tendance à lever les mains pour l'empêcher d’aggraver encore la situation... Mais c'est trop tard. Le sort est déjà parti.
Et fort heureusement, c'est un succès total. Je m'abaisse afin de ramasser la boule et la regarde sous toutes les coutures.
Aucun défaut : parfaite.
« Hé ben, on peut dire que tu as de la chance, toi...
Je lance entre les dents, la bouche arquée en un sourire un peu crispé. Le silence retombe sur nos têtes pendant une seconde ou deux. Je la regarde, l'air partagé entre amusement et agacement profond : c'est toujours un peu comme ça...
Et puis, un soupir.
Je range la boule dans sa boite et passe une main dans la chevelure blonde, afin de l'ébouriffer comme il se doit.
« Certain de ces machins sont aussi vieux que l'école. Faut vraiment faire gaffe Vandret.
Je l'avertis tout de même. Aussi vieux que l'école, ça veut dire sept cent ans... C'est quand même pas rien.
« T'as de la belle magie là dedans.
J'ajoute, avec un ton de gosse qui vient de voir le père noël.
Pour illustrer mon propos, j'attrape l'une des boules du sapin et lui colle sous le nez. A l'intérieur de l'orbe de cristal, on peut voir des fleurs d'un blanc très pur éclore et se fermer par intermittence, tandis qu'une bande de luciole à l'éclat jaune pâle vole doucement au dessus d'elles.
Que de la magie.
Personne n'y fait vraiment attention à ces déco, parce qu'un sapin au milieu de la grande salle, ça fait joli de loin. On passe à côté sans vraiment y prêter attention. Mais moi, depuis dix ans que je le monte et le démonte, ce machin, j'ai bien remarqué la beauté de toutes ces déco un peu vieillottes.
Même si ça me fait chier de me coltiner le job, ça reste joli.
Faut dire ce qui est.
- InvitéInvité
Re: La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Dim 28 Jan 2018 - 22:41
Mesdames et messieurs, sous vos yeux ébahis, Miss Vandret exécutant un tour de magie ! Vous serez peut-être surpris, voire désarçonnés par son talent. Ou encore un soupçon de jalousie. Mais ne fermez pas les yeux, n’en loupez pas une miette ; vous n’assisterez pas deux fois à cette représentation exceptionnelle. C’était une occasion dans toute une vie. Oui, carrément, on pouvait aller jusque-là. Comment ça, j’en fais trop ? Et même si c’était vrai, ça change rien, c’est moi qui écrit et c’est moi qui décide. Non mais.
A la stupéfaction générale – comprenant elle-même et Thomas – la décoration de verre se rassembla en un tourbillon aérien. C’était joli, on aurait presque dit une sorte de danse spectrale, manipulée par une main invisible. Réparée et impeccable, Cassandre triomphait en affichant un sourire plus que satisfait. Elle se tapa le torse poing fermé avant de signer le V victorieux avec ses doigts.
« - Eh t’as vu, elle est même encore plus jolie qu’avant. Décidément, elle avait bien fait de rajouter Sortilèges à ses options. Tu m’en veux pas hein ? »
Bizarrement, sa voix s’était faite plus douce que d’habitude. En fait, cette question avait davantage une vocation rhétorique. Mais si on connaissait bien la Jaune, on pouvait y déceler une pointe d’inquiétude. Sentiment fondé cela dit ; 1) elle avait détruit puis réparé un objet magique ancien, voire antique 2) elle avait eu d’la chance de pas ajouter la jambe du concierge à la liste des trucs cassés. Parce que rafistoler des débris de verre, c’était une chose. Recoller des os, des nerfs, des fibres musculaires et tout ça, c'en était une autre. Boh au pire, elle aurait demandé s’il y avait un Médicomage dans la salle.
Il lui flatta la tête comme on le ferait à un chien qui vient de ruiner votre canapé, mais qu’on a déjà pardonné de sa connerie. Et pour les mille et une conneries à venir aussi. Alors qu’il lui montrait une autre boule, remplie d’une sorte de petit écosystème scintillant, la Frenchie se pencha un peu vers l’objet. Mais elle se reprit dans son mouvement ; elle recula, passa ses mains dans son dos et entrelaça ses doigts entre eux. Ainsi, elle verrouillait ses mains faiseuses de catastrophes et de miracles. D’où l’expression « toucher avec les yeux. ».
A la stupéfaction générale – comprenant elle-même et Thomas – la décoration de verre se rassembla en un tourbillon aérien. C’était joli, on aurait presque dit une sorte de danse spectrale, manipulée par une main invisible. Réparée et impeccable, Cassandre triomphait en affichant un sourire plus que satisfait. Elle se tapa le torse poing fermé avant de signer le V victorieux avec ses doigts.
« - Eh t’as vu, elle est même encore plus jolie qu’avant. Décidément, elle avait bien fait de rajouter Sortilèges à ses options. Tu m’en veux pas hein ? »
Bizarrement, sa voix s’était faite plus douce que d’habitude. En fait, cette question avait davantage une vocation rhétorique. Mais si on connaissait bien la Jaune, on pouvait y déceler une pointe d’inquiétude. Sentiment fondé cela dit ; 1) elle avait détruit puis réparé un objet magique ancien, voire antique 2) elle avait eu d’la chance de pas ajouter la jambe du concierge à la liste des trucs cassés. Parce que rafistoler des débris de verre, c’était une chose. Recoller des os, des nerfs, des fibres musculaires et tout ça, c'en était une autre. Boh au pire, elle aurait demandé s’il y avait un Médicomage dans la salle.
Il lui flatta la tête comme on le ferait à un chien qui vient de ruiner votre canapé, mais qu’on a déjà pardonné de sa connerie. Et pour les mille et une conneries à venir aussi. Alors qu’il lui montrait une autre boule, remplie d’une sorte de petit écosystème scintillant, la Frenchie se pencha un peu vers l’objet. Mais elle se reprit dans son mouvement ; elle recula, passa ses mains dans son dos et entrelaça ses doigts entre eux. Ainsi, elle verrouillait ses mains faiseuses de catastrophes et de miracles. D’où l’expression « toucher avec les yeux. ».
- InvitéInvité
Re: La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Mar 30 Jan 2018 - 20:48
Cassandre semble fière d'elle. Elle peut l'être, j'ai envie de dire. Ce serait de la mauvaise foi que de nier qu'elle s'en est bien tirée avec son Reparo. Moi-même, j'aurais certainement fait exploser tout ce qui restait de cette boule... Et peut-être même le sapin avec, va savoir.
Maintenant, je n'allais pas la féliciter non plus, parce que c'était un coup à ce qu'elle prenne la confiance, après. Je me contente donc de hausser les épaules d'un air faussement indifférent, comme si ça n'était pas grand chose.
C'est l'un des trucs que les adultes ont et dont les jeunes n'ont pas conscience : faire semblant de toujours parfaitement maîtriser les situations dans lesquelles on se trouve. Les grandes leçons de vie et la gestion de crise, c'est quatre-vingt dix pour cent de l'air chaud. Généralement, on improvise comme des péquenots, tout en serrant les fesses pour que ça passe.
Et bien souvent, ça passe.
« Mais non, je ne t'en veux pas.
Fais-je finalement, parce qu'inverser le sens du sourire, sur une bouille pareille, ça ne se fait pas. Je sais bien qu'en dépit de son côté un peu fou et d'apparence nonchalante, Cassandre s'inquiète de ce qu'elle fait. C'est d'ailleurs pour cela que je l'aime bien, dans le fond. Elle n'est pas méchante, loin de là.
Et puis elle fait l'effort de s'intéresser à mes histoires de vieux débris sur l'héritage ancestrale caché derrière les boules de noël. C'est classe de sa part, en un sens. La plupart des gens n'en auraient rien eu à foutre et, sans mentir, je les comprends. La voir qui croise les doigts dans le dos, pour s'empêcher de récidiver m'amuse. On dirait une gosse.
Mais dans le bon sens du terme.
« Bon, c'est pas tout ça, mais faut que j'finisse.
Fais-je, tout en reprenant mon démontage de sapin.
« Tiens tant qu'on parlait d'Ayden : t'étais au bal de noël avec lui, non ? J'ai entendu dire que vous traîniez pas mal ensemble.
Le sous entendu derrière cette remarque est à peine voilé. Mais concierge, c'est un synonyme de commère : c'est pas pour rien, heh... Faut que je respecte la fonction un peu. D'ailleurs, la moralité des élèves, c'est un peu dans mes cordes, si on y réfléchi bien : garantir la bonne réputation de l'établissement, tout ça...
Ouais, je me cherche des excuses pour fouiner dans la vie sentimentale et sexuelle des étudiants.
Qu'est-ce que tu vas faire ?
Maintenant, je n'allais pas la féliciter non plus, parce que c'était un coup à ce qu'elle prenne la confiance, après. Je me contente donc de hausser les épaules d'un air faussement indifférent, comme si ça n'était pas grand chose.
C'est l'un des trucs que les adultes ont et dont les jeunes n'ont pas conscience : faire semblant de toujours parfaitement maîtriser les situations dans lesquelles on se trouve. Les grandes leçons de vie et la gestion de crise, c'est quatre-vingt dix pour cent de l'air chaud. Généralement, on improvise comme des péquenots, tout en serrant les fesses pour que ça passe.
Et bien souvent, ça passe.
« Mais non, je ne t'en veux pas.
Fais-je finalement, parce qu'inverser le sens du sourire, sur une bouille pareille, ça ne se fait pas. Je sais bien qu'en dépit de son côté un peu fou et d'apparence nonchalante, Cassandre s'inquiète de ce qu'elle fait. C'est d'ailleurs pour cela que je l'aime bien, dans le fond. Elle n'est pas méchante, loin de là.
Et puis elle fait l'effort de s'intéresser à mes histoires de vieux débris sur l'héritage ancestrale caché derrière les boules de noël. C'est classe de sa part, en un sens. La plupart des gens n'en auraient rien eu à foutre et, sans mentir, je les comprends. La voir qui croise les doigts dans le dos, pour s'empêcher de récidiver m'amuse. On dirait une gosse.
Mais dans le bon sens du terme.
« Bon, c'est pas tout ça, mais faut que j'finisse.
Fais-je, tout en reprenant mon démontage de sapin.
« Tiens tant qu'on parlait d'Ayden : t'étais au bal de noël avec lui, non ? J'ai entendu dire que vous traîniez pas mal ensemble.
Le sous entendu derrière cette remarque est à peine voilé. Mais concierge, c'est un synonyme de commère : c'est pas pour rien, heh... Faut que je respecte la fonction un peu. D'ailleurs, la moralité des élèves, c'est un peu dans mes cordes, si on y réfléchi bien : garantir la bonne réputation de l'établissement, tout ça...
Ouais, je me cherche des excuses pour fouiner dans la vie sentimentale et sexuelle des étudiants.
Qu'est-ce que tu vas faire ?
- InvitéInvité
Re: La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Mer 14 Fév 2018 - 14:33
Ah, sauvée par le gong. Ou plutôt la grande bonté d’âme de Mister Cioban. Cela dit, assumer qu’il avait une âme était p’t’être un peu fort. De toute façon, aujourd’hui, le moindre mot était interprété de traviole, suramplifié et dispersé aux quatre coins des oreilles traînantes des langues de vipères. C’était une façon un peu compliquée d’aborder les parasites de la perception de notre réalité ; les réseaux sociaux. Les messes basses ont toujours existé, mais quand tout l’monde peut tout dire tout haut, ça change clairement la donne. Faudrait qu’elle le note quelque part, ça. Enfin bref, revenons à notre Abeille.
Progressivement, elle défit la pression qu’elle s’auto-exerçait sur les poignets. Après tout, elle était bien capable de se maîtriser. Non ? N’essayez pas de répondre, ça serait un foutu débat sans fin. Les étudiants commençaient à rappliquer, d’abord individuellement, puis par petits groupes. Ils avaient dû prévoir de rentrer ensemble. La Frenchie était revenue toute seule comme une grande, besoin d’personne, envie de rien. Et puis sinon, elle aurait pas eu l’occaz de glander un peu avec le concierge.
D’ailleurs, il était bien plus qu’une simple étiquette d’un métier posé sur une fiche de paye. Enfin, il devait bien être rémunéré en monnaie sonnante et trébuchante. A moins que l’université le paye en bouffe. Qu’est-ce-qu’elle aimerait être payée en pinard et en petits plats plus tard… Mais on digresse là. Gresse. Putain ! Tout ça pour dire que Thomas, il était bien plus qu’il n’y paraissait au premier abord. Elle l’aimait bien, elle sortait toujours pimpante de leurs entrevues – contrairement à lui. Malgré ça, il lui répondait toujours, il prenait toujours le temps. Il était la sentinelle d’Hungcalf, le veilleur silencieux, un Batman sans masque. D’un coup, Vandret voulait lui dire tout ça, mais y a qu’un mot qui sortit de sa bouche.
« - Merci Thomas. »
Aucun rapport avec la choucroute hein. Mais c’est pas grave, c’était sorti, il en ferait ce qu’il voudrait. Et comme il semblait vouloir retourner à son sapin à dépouiller, elle sentait que c’était le moment de décarrer. De le laisser respirer jusqu’à leur prochaine rencontre. Avec un sourire un peu goguenard, Cassie esquissa un mouvement de volte pour retourner dans son dortoir. Puis une question pleine de sous-entendus rebondit dans son tympan ; elle avait bien entendu ? Elle se figea puis revint faire face à sa question et au questionneur. Chelou un peu comme tournure.
« - Hein ? Ah bah ouais, mais j’sais pas… Normal quoi, comme d’hab. Gros blanc, et Thomas qui laissait durer ce moment foutrement gênant en ayant conscience de ce que ça impliquait. Mais quel batard. Hors de question d’lui donner du grain à moudre. Pas plus qu’avec quelqu’un d’autre. »
[size=12]Merlin, trop tard.[size] En vrai, elle comprenait pas trop cet intérêt soudain pour sa vie privée sur le campus. Et bizarrement, ça la dérangeait un peu, ça la grattait comme un bouton de moustique. C’était purement intrusif, il avait balancé ça comme on décoche un uppercut sur le ring ; sans prévenir et sans pression. Bon au moins, maintenant, elle avait carrément envie de se tirer d’là. Et c’est ce qu’elle fit, sans rajouter un mot, juste en ponctuant l’échange d’un sourire et d’un discret signe de main. L’interview est terminée, plus de questions, sauve qui peut ! Jusqu’à la prochaine fois.[/size]
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- HRP:
- C'est bon pour moi du coup. Hésite pas à clôturer & à la prochaine IRP, c'était cool.
- InvitéInvité
Re: La loi de Murphy feat Thomas Cioban
Ven 16 Fév 2018 - 20:56
Ma question heurte manifestement la sensibilité de la jeune femme. Je vois bien, à son expression, qu'elle ne s'attendait pas à ce genre de sous entendu. Et, à l'évidence, cela ne lui plaît pas beaucoup.
Le blanc qui suit sa réponse traduit une certaine gêne. Je serais même prêt à parier qu'elle m'en veut un peu de m'être ainsi aventuré sur le terrain de sa vie privée.
Cela dit, ça n'avait vraiment rien de personnel : je posais souvent cette question aux élèves, que ce soit pour les taquiner ou m'informer des nouveautés dans leur vie. La plupart du temps, ils me répondaient normalement, ou s'amusaient à me retourner la question. Après tout, c'était assez banal dans le cadre d'une conversation.
Mais visiblement, les relations amoureuses, c'est la limite de Cassandre. Les sous-entendus et autres plaisanteries douteuses, ça ne l'amuse pas. Ma foi... Je m'en souviendrais. Je ne tire pas de plaisir particulier au fait de contrarier les élèves... Tout du moins, ceux que j'aime bien.
Encore que, si je voulais vraiment être taquin, je me laisserais penser que tout ceci trahit peut-être quelque chose. La susceptibilité germe à l'endroit des vérités qui dérangent, il paraît. Qui sait...
Peut-être que mademoiselle Vandret n'a pas envie d'admettre certaines choses.
Ou alors elle en a juste plein le dos de se prendre des réflexions de tous les côtés. Heh... Je pourrais comprendre ça : des rumeurs, j'en ai régulièrement attachées aux pieds, aussi. En dehors des trucs sur la durée, j'entends.
Mais bon... On s'y fait. Et à la fin, on en rit même. L'avantage, c'est que les faits réels deviennent beaucoup moins suspects, une fois noyés dans le reste. Sans blague, depuis combien de temps la direction a-t-elle cessée de me demander de rendre des comptes sur les on-dit ?
Enfin, peu importe.
Je rends son sourire à la Summerbee et la regarde s'échapper dans la foule des élèves. On dirait bien que pour une fois, c'est moi qui ait réussi à la mettre en rogne. A croire que je fais des progrès. Si on peut appeler ça comme ça.
Mon regard se dirige ensuite vers le sapin. Je prends un moment pour le jauger lentement, constatant qu'il reste encore beaucoup à faire. Hé bien... Cette petite entrevue aura été bien sympathique, mais il est maintenant temps de revenir aux choses sérieuses.
A savoir bosser.
Et sans casse, s'il vous plaît.
Le blanc qui suit sa réponse traduit une certaine gêne. Je serais même prêt à parier qu'elle m'en veut un peu de m'être ainsi aventuré sur le terrain de sa vie privée.
Cela dit, ça n'avait vraiment rien de personnel : je posais souvent cette question aux élèves, que ce soit pour les taquiner ou m'informer des nouveautés dans leur vie. La plupart du temps, ils me répondaient normalement, ou s'amusaient à me retourner la question. Après tout, c'était assez banal dans le cadre d'une conversation.
Mais visiblement, les relations amoureuses, c'est la limite de Cassandre. Les sous-entendus et autres plaisanteries douteuses, ça ne l'amuse pas. Ma foi... Je m'en souviendrais. Je ne tire pas de plaisir particulier au fait de contrarier les élèves... Tout du moins, ceux que j'aime bien.
Encore que, si je voulais vraiment être taquin, je me laisserais penser que tout ceci trahit peut-être quelque chose. La susceptibilité germe à l'endroit des vérités qui dérangent, il paraît. Qui sait...
Peut-être que mademoiselle Vandret n'a pas envie d'admettre certaines choses.
Ou alors elle en a juste plein le dos de se prendre des réflexions de tous les côtés. Heh... Je pourrais comprendre ça : des rumeurs, j'en ai régulièrement attachées aux pieds, aussi. En dehors des trucs sur la durée, j'entends.
Mais bon... On s'y fait. Et à la fin, on en rit même. L'avantage, c'est que les faits réels deviennent beaucoup moins suspects, une fois noyés dans le reste. Sans blague, depuis combien de temps la direction a-t-elle cessée de me demander de rendre des comptes sur les on-dit ?
Enfin, peu importe.
Je rends son sourire à la Summerbee et la regarde s'échapper dans la foule des élèves. On dirait bien que pour une fois, c'est moi qui ait réussi à la mettre en rogne. A croire que je fais des progrès. Si on peut appeler ça comme ça.
Mon regard se dirige ensuite vers le sapin. Je prends un moment pour le jauger lentement, constatant qu'il reste encore beaucoup à faire. Hé bien... Cette petite entrevue aura été bien sympathique, mais il est maintenant temps de revenir aux choses sérieuses.
A savoir bosser.
Et sans casse, s'il vous plaît.
Fin du RP
Merci Cassie
Merci Cassie
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