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uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Dim 14 Jan 2018 - 22:53
Un nouvel éternuement s'échappe de mes narines, résonne contre les pierres des murs froids qui m'entourent. Je ne l'entends pas, ni le reniflement qui suit, et reste sourde à la trompette tonitruante que devient mon nez lorsque je me mouche pour la centième fois de la soirée. Fichues caves. Elles étaient probablement l'endroit le plus froid de l'université, et donc l'endroit approprié pour abriter la salle de potions, la réserve... Bref, une chambre froide naturelle pour conserver les ingrédients de ces si précieuses préparations. Qu'est-ce que je n'aurais pas donné pour être dans la salle ardente, à cet instant ! J'essayais de ne pas y penser, cependant : j'avais du travail en retard et ne pouvais me permettre d'en prendre encore plus en prêtant attention aux signaux de mon corps qui m'intimaient de lâcher l'affaire.
Je règle l'intensité du feu de mon chaudron, surveille un instant son contenu, puis me rassois et continue mon devoir de botanique en faisant gratter ma plume contre le parchemin déjà bien entamé. Plus qu'une dizaine de lignes et je pourrais considérer ce devoir comme bouclé. Si je n'entends pas la plume s'accélérer contre le papier, le feu crépiter ou les bruits peu rassurants qui peuvent rôder à cette heure-ci au niveau inférieur d'Hungcalf, c'est parce que mes écouteurs sont bien enfoncés dans mes oreilles : la musique me tient compagnie et avec elle, j'arrive à me concentrer, en me coupant du monde.
Je ne sais même pas depuis combien de temps je suis là : le temps passe si vite quand on s'amuse... Ou pas. Surtout, il n'y a pas de fenêtre, ici, et je n'ai même pas pris en compte l'intention de partir tant que je n'ai pas terminé mon parchemin et que ma potion n'est pas fin prête. De toute façon, je ne devrais pas être dérangée, ici, normalement. J'ai demandé au professeur de potions l'autorisation de pouvoir utiliser sa classe après les cours et il me l'a accordée.
Depuis que je vis avec Zadig et les autres au centre ville, ce n'est pas facile pour moi d'entretenir ma relation privilégie avec ma matière préférée. Disons surtout que depuis la dernière fois où j'ai fait exploser un chaudron dans la cuisine, c'est vivement déconseillé. Mais il faut vraiment que j'arrive enfin à conclure cette potion : celle qui me permettrait de dormir toute une nuit sans avoir de crise de somnambulisme... Bien que je ne m'en souviens jamais, au réveil, je sens que j'ai mal dormi, alors je ne suis pas au top de ma forme et je ne peux pas me le permettre.
Je chantonne distraitement au rythme de la chanson dans mes oreilles, mon pied battant la mesure dans le vide, lorsque je sens soudainement un tapotement contre mon épaule. Surprise, je renverse mon encre et ôte avec empressement mes écouteurs pour me retourner vers ce visiteur impromptu, rencontrant le visage du concierge.
« Par Merlin, Thomas ! Je ne m'attendais pas à vous voir... »
Ni à voir personne, à ce que cela ne tienne.
thomas & penelope
uneven odds
Je règle l'intensité du feu de mon chaudron, surveille un instant son contenu, puis me rassois et continue mon devoir de botanique en faisant gratter ma plume contre le parchemin déjà bien entamé. Plus qu'une dizaine de lignes et je pourrais considérer ce devoir comme bouclé. Si je n'entends pas la plume s'accélérer contre le papier, le feu crépiter ou les bruits peu rassurants qui peuvent rôder à cette heure-ci au niveau inférieur d'Hungcalf, c'est parce que mes écouteurs sont bien enfoncés dans mes oreilles : la musique me tient compagnie et avec elle, j'arrive à me concentrer, en me coupant du monde.
Je ne sais même pas depuis combien de temps je suis là : le temps passe si vite quand on s'amuse... Ou pas. Surtout, il n'y a pas de fenêtre, ici, et je n'ai même pas pris en compte l'intention de partir tant que je n'ai pas terminé mon parchemin et que ma potion n'est pas fin prête. De toute façon, je ne devrais pas être dérangée, ici, normalement. J'ai demandé au professeur de potions l'autorisation de pouvoir utiliser sa classe après les cours et il me l'a accordée.
Depuis que je vis avec Zadig et les autres au centre ville, ce n'est pas facile pour moi d'entretenir ma relation privilégie avec ma matière préférée. Disons surtout que depuis la dernière fois où j'ai fait exploser un chaudron dans la cuisine, c'est vivement déconseillé. Mais il faut vraiment que j'arrive enfin à conclure cette potion : celle qui me permettrait de dormir toute une nuit sans avoir de crise de somnambulisme... Bien que je ne m'en souviens jamais, au réveil, je sens que j'ai mal dormi, alors je ne suis pas au top de ma forme et je ne peux pas me le permettre.
Je chantonne distraitement au rythme de la chanson dans mes oreilles, mon pied battant la mesure dans le vide, lorsque je sens soudainement un tapotement contre mon épaule. Surprise, je renverse mon encre et ôte avec empressement mes écouteurs pour me retourner vers ce visiteur impromptu, rencontrant le visage du concierge.
« Par Merlin, Thomas ! Je ne m'attendais pas à vous voir... »
Ni à voir personne, à ce que cela ne tienne.
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Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Lun 15 Jan 2018 - 18:41
Cela faisait bien longtemps que plus personne ne traînait dans les couloirs. Le couvre feu avait sonné depuis un moment déjà et chacun se préoccupait de ses petites affaires, que ce soit dans les salles communes ou dans les bars de la ville. Car si l'on pouvait compter sur une brochette ou deux d'étudiants pour revenir torché au petit matin, la chose était plus rare en début de soirée. En définitive, ces heures là comptaient parmi les plus tranquilles.
J'étais sur le point de terminer ma tournée des salles de classe, histoire de vérifier que rien n'avait été oublié sur une table ou dans un coin. Les écouteurs vissés sur les oreilles, j'appréciais ces moments pour leur caractère gentiment répétitif. De très rares imprévus, un calme imperturbable : pour un solitaire dans mon genre, il n'en fallait pas plus.
Et puis...
Et puis au moment d'entrer dans la salle du cours de potion, je m'aperçois qu'il y a encore du monde en train de « cuisiner ». Rien de bien suspect, à dire vrai : je reconnais sans mal la silhouette caractéristique de Penelope Blackwell, élève studieuse s'il en est.
La jeune femme vit à ce point penchée sur ses livres que je la reconnais mieux de dos que de face. C'est une bosseuse, le genre à ne devoir ses succès qu'à elle-même. Et j'ai beau n'avoir pas grandi avec cet état d'esprit, je reconnais aujourd'hui la valeur d'une telle discipline. Une ambition pareille, ça ne se contrarie pas.
J'approche donc tranquillement de ma jeune adepte des heures supplémentaire et signale ma présence par un petit contact sur l'épaule. Pas de chance : la surprise l'aura fait sursauter et renverser son encre par la même occasion. J'esquisse une grimace en réaction.
« Moi non plus, pour tout dire. Fais-je simplement. Désolé pour ton encre.
C'est le genre d'incident pour lesquels le monde magique a prévu une formule, mais tout de même... J'ôte mes écouteurs, tire une chaise à côté de la Lufkin et m'y assoit, avant de sortir mon smartphone.
« Je suppose que tu n'as pas vu le temps passer.
J’assortis le geste à la parole, en lui montrant l'horloge au coin de l'écran.
« T'es toujours tellement concentrée dans tes trucs...
J'ajoute, d'un ton un peu admiratif. Parce-que moi, niveau concentration, j’oscille entre l’huître et la girouette par jour de grand vent.
Mon regard furète sur le bureau et tout le fatras qui s'y trouve. Des ingrédients dans tous les sens, des notes, des bouquins... Rien qui ne me parle, mais qu'importe. Dans le cas de Penelope, je sais qu'il n'y a pas de souci à se faire. Ce n'est pas vraiment le genre à sortir des clous.
« Qu'est-ce que tu bricoles ?
Je demande. On n'est pas à cinq minutes près.
J'étais sur le point de terminer ma tournée des salles de classe, histoire de vérifier que rien n'avait été oublié sur une table ou dans un coin. Les écouteurs vissés sur les oreilles, j'appréciais ces moments pour leur caractère gentiment répétitif. De très rares imprévus, un calme imperturbable : pour un solitaire dans mon genre, il n'en fallait pas plus.
Et puis...
Et puis au moment d'entrer dans la salle du cours de potion, je m'aperçois qu'il y a encore du monde en train de « cuisiner ». Rien de bien suspect, à dire vrai : je reconnais sans mal la silhouette caractéristique de Penelope Blackwell, élève studieuse s'il en est.
La jeune femme vit à ce point penchée sur ses livres que je la reconnais mieux de dos que de face. C'est une bosseuse, le genre à ne devoir ses succès qu'à elle-même. Et j'ai beau n'avoir pas grandi avec cet état d'esprit, je reconnais aujourd'hui la valeur d'une telle discipline. Une ambition pareille, ça ne se contrarie pas.
J'approche donc tranquillement de ma jeune adepte des heures supplémentaire et signale ma présence par un petit contact sur l'épaule. Pas de chance : la surprise l'aura fait sursauter et renverser son encre par la même occasion. J'esquisse une grimace en réaction.
« Moi non plus, pour tout dire. Fais-je simplement. Désolé pour ton encre.
C'est le genre d'incident pour lesquels le monde magique a prévu une formule, mais tout de même... J'ôte mes écouteurs, tire une chaise à côté de la Lufkin et m'y assoit, avant de sortir mon smartphone.
« Je suppose que tu n'as pas vu le temps passer.
J’assortis le geste à la parole, en lui montrant l'horloge au coin de l'écran.
« T'es toujours tellement concentrée dans tes trucs...
J'ajoute, d'un ton un peu admiratif. Parce-que moi, niveau concentration, j’oscille entre l’huître et la girouette par jour de grand vent.
Mon regard furète sur le bureau et tout le fatras qui s'y trouve. Des ingrédients dans tous les sens, des notes, des bouquins... Rien qui ne me parle, mais qu'importe. Dans le cas de Penelope, je sais qu'il n'y a pas de souci à se faire. Ce n'est pas vraiment le genre à sortir des clous.
« Qu'est-ce que tu bricoles ?
Je demande. On n'est pas à cinq minutes près.
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Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Lun 15 Jan 2018 - 19:49
Surprise, je ne sais pas pourquoi mais j’ai le réflexe d’envoyer ma main dans les airs, qui rencontre mon encrier, déversant ainsi son contenu sur la paillasse que j’occupe. Sans doute car j’étais plongée dans mes pensées et ne m’attendais pas du tout à être dérangée. C’est Thomas, le concierge de l’université, qui m’a trouvée, et je l’entends s’excuser de m’avoir surprise alors que j’ôte mes écouteurs et quitte leur rythme réconfortant par politesse. Je secoue la tête, il n’a pas à s’excuser. « Non, non, c’est ma faute. » Ma faute et celle de ma main sur ressort sans explication rationnelle. Je soupire en observant le bazar que j’ai pu causer ; heureusement, l’encre n’a pas atteint le parchemin et je remédie aux dégâts d’un coup de baguette, un sortilège informulé accompagnant le geste. « Voilà qui est mieux », je souffle, plus pour moi même qu’à l’intention de l’homme qui m’accompagne.
Il tire d’ailleurs une chaise à côté de moi, je l’observe ôter ses écouteurs comme j’ai pu le faire un instant plus tôt : un sourire point sur mes lèvres, je me demande bien ce qu’il pouvait écouter. Sourire qui disparait bien vite, alors que mes yeux louchent sur l’écran de son téléphone qu’il brandit devant moi pour que je puisse y lire l’heure. Effarée, je lâche une exclamation de surprise. « Nom d’une chouette ! » Presqu’aussitôt, mes mains s’affairent : je roule mon parchemin, range ma plume et son encre, bourre ma besace des différents livres que j’ai pu ouvrir pour mon devoir. Le couvre-feu est dépassé depuis belle lurette, et si cela aurait encore pû être acceptable quand je dormais à Hungcalf, je me maudis de mon idiotie en me disant que je vais devoir faire le chemin du retour, seule, à cette heure-ci. « Je suis désolée, j’ai totalement perdu la notion du temps. J’ai même l’impression qu’il ne passe pas, ici, comme il n’y a pas de fenêtre. » Nouveau soupir, plus contre moi-même cette fois : je crois bien qu’il s’en fiche, de savoir pourquoi je suis encore là.
Il est tranquille, pourtant, contrairement à moi qui m’agite dans tous les sens. Thomas me dit que je suis toujours concentrée, en lançant un regard sur le reste de mes affaires qui trainent encore. C’est là que je me rends compte que j’ai trop tendance à m’étaler. Je lâche un petit son amusé, son air calme me fait redescendre et je m’assois à mon tour, soufflant une mèche qui se trouve devant mon visage. J’ai l’impression d’avoir couru un marathon, sans savoir pourquoi. « Oui, il y a de ça, aussi. » Accoudée à la table, je pose ma joue contre mon poing fermé d’un air dépité en regardant mon chaudron et sa mixture qui bouillonne toujours calmement. Je sens que ça ne sera pas encore pour ce soir.
Le brun me demande ce que je fais, d’ailleurs. « Un devoir de botanique. Je dresse les propriétés de plantes assez rares... Passionnant, hein ? » En vérité, je trouvais ça passionnant, mais je savais que ce n’était pas le cas de tout le monde. Thomas, lui, se montrait souvent curieux, curieux d’en apprendre sur tout un tas de choses. Je lui lance un regard en coin, éludant le chaudron et ce qu’il contient, mais il finira sans doute par y venir. En temps normal, je ne me serais sans doute pas plus étendue que cela sur ce que je faisais, et j’ignore pourquoi, mais j’avais envie de lui en dire davantage. « Et... Je travaille sur une potion, contre le somnambulisme. » Je n’en dis pas trop, non plus. Inutile de savoir que c’est pour mon propre compte...
thomas & penelope
uneven odds
Il tire d’ailleurs une chaise à côté de moi, je l’observe ôter ses écouteurs comme j’ai pu le faire un instant plus tôt : un sourire point sur mes lèvres, je me demande bien ce qu’il pouvait écouter. Sourire qui disparait bien vite, alors que mes yeux louchent sur l’écran de son téléphone qu’il brandit devant moi pour que je puisse y lire l’heure. Effarée, je lâche une exclamation de surprise. « Nom d’une chouette ! » Presqu’aussitôt, mes mains s’affairent : je roule mon parchemin, range ma plume et son encre, bourre ma besace des différents livres que j’ai pu ouvrir pour mon devoir. Le couvre-feu est dépassé depuis belle lurette, et si cela aurait encore pû être acceptable quand je dormais à Hungcalf, je me maudis de mon idiotie en me disant que je vais devoir faire le chemin du retour, seule, à cette heure-ci. « Je suis désolée, j’ai totalement perdu la notion du temps. J’ai même l’impression qu’il ne passe pas, ici, comme il n’y a pas de fenêtre. » Nouveau soupir, plus contre moi-même cette fois : je crois bien qu’il s’en fiche, de savoir pourquoi je suis encore là.
Il est tranquille, pourtant, contrairement à moi qui m’agite dans tous les sens. Thomas me dit que je suis toujours concentrée, en lançant un regard sur le reste de mes affaires qui trainent encore. C’est là que je me rends compte que j’ai trop tendance à m’étaler. Je lâche un petit son amusé, son air calme me fait redescendre et je m’assois à mon tour, soufflant une mèche qui se trouve devant mon visage. J’ai l’impression d’avoir couru un marathon, sans savoir pourquoi. « Oui, il y a de ça, aussi. » Accoudée à la table, je pose ma joue contre mon poing fermé d’un air dépité en regardant mon chaudron et sa mixture qui bouillonne toujours calmement. Je sens que ça ne sera pas encore pour ce soir.
Le brun me demande ce que je fais, d’ailleurs. « Un devoir de botanique. Je dresse les propriétés de plantes assez rares... Passionnant, hein ? » En vérité, je trouvais ça passionnant, mais je savais que ce n’était pas le cas de tout le monde. Thomas, lui, se montrait souvent curieux, curieux d’en apprendre sur tout un tas de choses. Je lui lance un regard en coin, éludant le chaudron et ce qu’il contient, mais il finira sans doute par y venir. En temps normal, je ne me serais sans doute pas plus étendue que cela sur ce que je faisais, et j’ignore pourquoi, mais j’avais envie de lui en dire davantage. « Et... Je travaille sur une potion, contre le somnambulisme. » Je n’en dis pas trop, non plus. Inutile de savoir que c’est pour mon propre compte...
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Lun 15 Jan 2018 - 23:43
Je réponds au zèle de la jeune femme par un sourire empreint de sympathie. Maintenant qu'elle a retrouvé la notion du temps, la voilà qui s'agite dans tous les sens. Elle commence à ranger ses affaires à la hâte... Alors que dans le fond, rien ne presse.
D'ailleurs, de me voir tranquillement assis à côté d'elle finit par calmer un peu son agitation. Finalement, après un moment, elle se laisse retomber sur sa chaise et prend le temps de souffler.
Son regard traduit un certain abattement, comme quand on fait face à quelque chose d'un peu trop gros pour soi. Difficulté réelle ou perfectionnisme effréné, je n'ose trancher.
Mais dans tous les cas, elle en a sûrement assez fait pour ce soir...
J'étire un sourire en coin, lorsqu'elle évoque son devoir de botanique. Dit comme ça, ça n'avait pas l'air bandant, en effet.
Cela dit, parmi toutes les matières enseignées à Poudlard, celle-ci comptait, à mes yeux, au rang des plus amusantes. Et pour cause : on tombait toujours sur des plantes bizarres ou des trucs aux effets inattendus. Alors bon, c'était un peu puéril comme comparaison... Mais dans le fond, j'imagine que l'attrait pour les plantes tire toujours un peu de ça.
La curiosité gentiment naïve de celui qui veut en savoir un peu plus sur quelque chose qui ne paye pas de mine à première vue.
Je hausse les épaules en réponse, comme une manière d'acquiescer. Mais la remarque qui suit me fait immédiatement réagir.
« Le somnambulisme ? Fais-je, le regard pétillant soudain d'un vif intérêt. Ah mais oui, c'est vrai que tu es...
La fin de ma phrase meurt tout net entre mes lèvres. Je réalise qu'elle n'est pas censée savoir que... Que je sais, justement. Alors vite, d'un ton un peu trop hâtif pour que cela passe, j’enchaîne.
« Oui et, euh... Donc, ça marche ton truc ? Tu fais ça comme ça, à côté, ou on te l'a demandé ?
Ma tentative de dissimulation est un peu grossière... Mais avec un peu de chance, elle son attention n'aura pas été épinglée plus que cela. Ou alors elle fera semblant de n'avoir pas entendu par politesse.
Je ne sais pas...
En vérité, je suis foutu : il faut bien dire ce qui est.
D'ailleurs, de me voir tranquillement assis à côté d'elle finit par calmer un peu son agitation. Finalement, après un moment, elle se laisse retomber sur sa chaise et prend le temps de souffler.
Son regard traduit un certain abattement, comme quand on fait face à quelque chose d'un peu trop gros pour soi. Difficulté réelle ou perfectionnisme effréné, je n'ose trancher.
Mais dans tous les cas, elle en a sûrement assez fait pour ce soir...
J'étire un sourire en coin, lorsqu'elle évoque son devoir de botanique. Dit comme ça, ça n'avait pas l'air bandant, en effet.
Cela dit, parmi toutes les matières enseignées à Poudlard, celle-ci comptait, à mes yeux, au rang des plus amusantes. Et pour cause : on tombait toujours sur des plantes bizarres ou des trucs aux effets inattendus. Alors bon, c'était un peu puéril comme comparaison... Mais dans le fond, j'imagine que l'attrait pour les plantes tire toujours un peu de ça.
La curiosité gentiment naïve de celui qui veut en savoir un peu plus sur quelque chose qui ne paye pas de mine à première vue.
Je hausse les épaules en réponse, comme une manière d'acquiescer. Mais la remarque qui suit me fait immédiatement réagir.
« Le somnambulisme ? Fais-je, le regard pétillant soudain d'un vif intérêt. Ah mais oui, c'est vrai que tu es...
La fin de ma phrase meurt tout net entre mes lèvres. Je réalise qu'elle n'est pas censée savoir que... Que je sais, justement. Alors vite, d'un ton un peu trop hâtif pour que cela passe, j’enchaîne.
« Oui et, euh... Donc, ça marche ton truc ? Tu fais ça comme ça, à côté, ou on te l'a demandé ?
Ma tentative de dissimulation est un peu grossière... Mais avec un peu de chance, elle son attention n'aura pas été épinglée plus que cela. Ou alors elle fera semblant de n'avoir pas entendu par politesse.
Je ne sais pas...
En vérité, je suis foutu : il faut bien dire ce qui est.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Mar 16 Jan 2018 - 22:45
Mon cœur s'est un peu calmé, après sa course folle lorsque j'ai lu l'heure avancée que me présentait Thomas. Je ne suis toujours pas rassurée d'avoir débordé ainsi du couvre feu, m'en veux d'ailleurs d'avoir été autant tête de linotte. Pourtant, je reste pour le moment assise en compagnie du concierge, à discuter de ce que je peux faire à une heure si tardive dans les caves de l'université, et le glougloutement apaisant du chaudron, que je n'avais pas entendu jusqu'ici, berce notre conversation.
Il semble intéressé, comme à chaque fois qu'il m'a abordée et posé des questions, par ailleurs. Si je sais que certains viennent me parler uniquement pour me distraire, je sais également que derrière la curiosité du brun se cache une réelle soif d'apprendre. Voilà pourquoi je ne rechigne jamais à la conversation, avec lui. Depuis qu'il a insisté pour que j'adopte l'un de ses chatons, d'ailleurs, et j'ignore encore pourquoi... Mais je lui en suis reconnaissante, alors, si je peux m'acquitter de ce cadeau par quelque transfert de connaissances, rien ne me ferait plus plaisir.
C'est pour ça que je lui parle de mon devoir, bien que j'amène la chose comme s'il s'agissait d'un sujet barbant. Je suis pourtant loin de le penser, et si l'Emporium avait une carte de fidélité, elle serait probablement couverte de poinçons jusqu'à l'usure. Bref. J'en viens au sujet de la préparation qui bouillonne toujours nous loin de nous, lui indique qu'il s'agit d'une potion contre le somnambulisme. J'ai envie d'en parler, pour une fois, je ne pense pas l'avoir jamais dit à qui que ce soit. Ce n'est pas que je suis cachottière ; je n'en vois juste pas l'utilité...
Thomas semble intrigué, comme si mon indication faisait sens en lui d'une manière qui ne m'évoque rien. Je fronce les sourcils, ma curiosité piquée à son tour. « Que je... Quoi ? » Je joue l'innocente, autant que lui qui fait mine de rien et poursuit comme si de rien n'était, me demandant si ça fonctionne, ou non. Je me redresse, croise les bras en le regardant, partagée entre la stupéfaction et le mécontentement. « Vous savez, n'est-ce pas ? Et vous n'avez rien dit. » Comment il le savait, je l'ignorais. Quoique, je savais qu'il m'était arrivé de sortir une fois de mon dortoir, mais je ne pensais pas que ça aurait pu arriver d'autres fois. Bien que mon attitude renfrognée essaye de sauver la face, je sens que mes joues ont piqué un fard, rien qu'à l'idée de m'imaginer m'aventurer la nuit dans les couloirs sans en avoir aucun souvenir. Lui, et peut-être d'autres, quand j'y pense, pouvaient totalement être au courant. Je me mords la lèvre, puis reprends. « Depuis quand vous le savez ? ... Et pourquoi vous ne m'en avez pas parlé ? » Chose que je ne comprends pas. J'aurais pu essayer de remédier à la situation, si au moins je l'avais su.
thomas & penelope
uneven odds
Il semble intéressé, comme à chaque fois qu'il m'a abordée et posé des questions, par ailleurs. Si je sais que certains viennent me parler uniquement pour me distraire, je sais également que derrière la curiosité du brun se cache une réelle soif d'apprendre. Voilà pourquoi je ne rechigne jamais à la conversation, avec lui. Depuis qu'il a insisté pour que j'adopte l'un de ses chatons, d'ailleurs, et j'ignore encore pourquoi... Mais je lui en suis reconnaissante, alors, si je peux m'acquitter de ce cadeau par quelque transfert de connaissances, rien ne me ferait plus plaisir.
C'est pour ça que je lui parle de mon devoir, bien que j'amène la chose comme s'il s'agissait d'un sujet barbant. Je suis pourtant loin de le penser, et si l'Emporium avait une carte de fidélité, elle serait probablement couverte de poinçons jusqu'à l'usure. Bref. J'en viens au sujet de la préparation qui bouillonne toujours nous loin de nous, lui indique qu'il s'agit d'une potion contre le somnambulisme. J'ai envie d'en parler, pour une fois, je ne pense pas l'avoir jamais dit à qui que ce soit. Ce n'est pas que je suis cachottière ; je n'en vois juste pas l'utilité...
Thomas semble intrigué, comme si mon indication faisait sens en lui d'une manière qui ne m'évoque rien. Je fronce les sourcils, ma curiosité piquée à son tour. « Que je... Quoi ? » Je joue l'innocente, autant que lui qui fait mine de rien et poursuit comme si de rien n'était, me demandant si ça fonctionne, ou non. Je me redresse, croise les bras en le regardant, partagée entre la stupéfaction et le mécontentement. « Vous savez, n'est-ce pas ? Et vous n'avez rien dit. » Comment il le savait, je l'ignorais. Quoique, je savais qu'il m'était arrivé de sortir une fois de mon dortoir, mais je ne pensais pas que ça aurait pu arriver d'autres fois. Bien que mon attitude renfrognée essaye de sauver la face, je sens que mes joues ont piqué un fard, rien qu'à l'idée de m'imaginer m'aventurer la nuit dans les couloirs sans en avoir aucun souvenir. Lui, et peut-être d'autres, quand j'y pense, pouvaient totalement être au courant. Je me mords la lèvre, puis reprends. « Depuis quand vous le savez ? ... Et pourquoi vous ne m'en avez pas parlé ? » Chose que je ne comprends pas. J'aurais pu essayer de remédier à la situation, si au moins je l'avais su.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Mar 16 Jan 2018 - 23:45
Mon stratagème a lamentablement échoué : Penelope m'a grillé. C'est un fait : il va falloir que j'assume. Heh, je suppose que ça m'apprendra à l'ouvrir sans réfléchir.
A présent, la jeune femme m'interroge à grand coup de « mais pourquoi », « mais depuis quand » dans tous les sens. Elle me regarde avec de grands yeux accusateurs et des bras croisés de juge d'instruction... Le visage d'ange en moins, elle aurait presque l'air effrayante. Et avec un peu moins de rouge aux joues, aussi.
Embarrassé, je passe la main dans mes cheveux, je regarde ailleurs... Je grappille des secondes, afin de trouver une explication à la fois crédible et pas trop embarrassante. Cela dit, rien ne me vient. Sous pression, je ne suis pas toujours une flèche, il faut dire. Alors bon, je me lance simplement.
On verra bien.
« Depuis quand ? Je ne sais pas... Un moment. C'est dur à dire.
Pas très convainquant, mais c'est un début. Je renifle, avant de croiser les bras à mon tour.
« Je t'ai récupéré une fois ou deux dans les couloirs... Je hausse les épaules. Peut-être trois. Quatre ? Heh, c'est pas le plus important.
Pas le plus important en effet. Je me penche légèrement sur ma chaise et poursuit, mon regard braqué sur ses prunelles brillantes de contrariété.
« Ce n'est pas que je ne voulais pas t'en parler... Mais franchement, comment tu aurais amené ça dans la conversation, à ma place ?
Je tenais là mon argument central. Parce qu'il faut dire ce qui est : amener une telle révélation à une jeune femme bien élevée, ce n'est jamais simple. D'ailleurs, il n'existe certainement aucune configuration au monde qui le permette.
« Je ne tenais pas à jeter un froid ou te gêner... C'est tout. Fais-je, de bonne foi. C'est raté, hein ?
Je laisse échapper un soupir, avant de hausser les épaules. Puis, les lèvres un peu pincées, je lui adresse un regard plein de scrupules et tente d'avoir l'air mignon.
« Excuse-moi.
A présent, la jeune femme m'interroge à grand coup de « mais pourquoi », « mais depuis quand » dans tous les sens. Elle me regarde avec de grands yeux accusateurs et des bras croisés de juge d'instruction... Le visage d'ange en moins, elle aurait presque l'air effrayante. Et avec un peu moins de rouge aux joues, aussi.
Embarrassé, je passe la main dans mes cheveux, je regarde ailleurs... Je grappille des secondes, afin de trouver une explication à la fois crédible et pas trop embarrassante. Cela dit, rien ne me vient. Sous pression, je ne suis pas toujours une flèche, il faut dire. Alors bon, je me lance simplement.
On verra bien.
« Depuis quand ? Je ne sais pas... Un moment. C'est dur à dire.
Pas très convainquant, mais c'est un début. Je renifle, avant de croiser les bras à mon tour.
« Je t'ai récupéré une fois ou deux dans les couloirs... Je hausse les épaules. Peut-être trois. Quatre ? Heh, c'est pas le plus important.
Pas le plus important en effet. Je me penche légèrement sur ma chaise et poursuit, mon regard braqué sur ses prunelles brillantes de contrariété.
« Ce n'est pas que je ne voulais pas t'en parler... Mais franchement, comment tu aurais amené ça dans la conversation, à ma place ?
Je tenais là mon argument central. Parce qu'il faut dire ce qui est : amener une telle révélation à une jeune femme bien élevée, ce n'est jamais simple. D'ailleurs, il n'existe certainement aucune configuration au monde qui le permette.
« Je ne tenais pas à jeter un froid ou te gêner... C'est tout. Fais-je, de bonne foi. C'est raté, hein ?
Je laisse échapper un soupir, avant de hausser les épaules. Puis, les lèvres un peu pincées, je lui adresse un regard plein de scrupules et tente d'avoir l'air mignon.
« Excuse-moi.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Mer 17 Jan 2018 - 22:34
Des interrogations franchissent mes lèvres, alors que j'ai toujours les bras croisés et regarde Thomas comme si je le voyais pour la première fois, à la lueur de ces nouvelles révélations. C'est surtout le fait qu'il ne m'ait rien dit, soit venu taper la discute avec moi comme si de rien n'était, qui m'échappe. Pourquoi ? J'en sais rien et ça me perturbe. Je déteste ne pas savoir quelque chose, ne pas me sentir en contrôle, ce que cette situation provoque indéniablement en moi. Je rougis parce que j'ai honte, malgré moi, n'empêche que je suis remontée et ça doit se voir parce qu'il a l'air gêné. Tant mieux ! Je l'aurais probablement encore plus mal pris si ce n'était pas le cas.
Il avoue ne plus savoir depuis quand il est au courant de la chose. C'est compréhensible, ça fait déjà un moment que je ne dors plus à Hungcalf, et il doit en voir des choses vagabonder la nuit, j'en suis sûre. Je commence déjà à éprouver de l'empathie pour lui et me maudis intérieurement pour ça : j'ai tous les droits d'être fâchée, par Merlin. Mes doigts s'agitent contre mon bras, par impatience, alors qu'il réfléchit et m'avoue finalement le nombre de fois où il m'a récupérée. Mes yeux s'écarquillent en entendant deux fois, je crois faire une crise cardiaque quand il avoue trois, j'ai un blanc quand il dit peut-être quatre et que je me rends compte qu'il cache la vérité, que c'est sûrement bien plus. Pourtant, il reste décontracté, alors que je suis toute à mon affaire. « Pas important ? ... »
Thomas continue, faisant appel à mon bon sens en me demandant comment j'aurais agi, à sa place. Je plisse les yeux, alors qu'il me fait son regard de chien battu, l'air de lui dire : sûrement pas comme ça. Puis, je finis par me détourner de lui, fais deux trois pas dans la pièce pour réaliser. Parce que pour lui c'est pas important, mais pour moi, c'est une autre pièce qui s'ajoute au puzzle. Je ne pensais pas que c'était à ce point-là, en fait.
Je me remets face à lui. Il a l'air sincère alors qu'il essaye de réparer le coup, n'empêche que je suis méfiante, c'est dans ma nature. « Complètement raté », je lui réponds, plus froidement que d'habitude. Un soupir m'échappe. « J'aurais voulu le savoir pour pouvoir y remédier. » Il pouvait bien le comprendre, ça. Le concierge finit par me demander pardon, je me mords l'intérieur de la lèvre pour essayer de résister mais je n'y tiens pas longtemps. Je ne sais pas ce qu'il fait exactement mais ma rancœur s'évanouit assez vite, je n'aime pas trop ça parce que j'ai la réputation d'être assez têtue. Je ne décroise pourtant pas les bras, alors que je me dirige cette fois vers le chaudron, puis lance un regard au brun. « Au fond, je ne sais pas si ça aurait changé grand chose. Ça fait déjà un moment que j'essaye de trouver un remède miracle mais rien n'y fait. J'ai beau n'en avoir aucun souvenir, je sais que ça ne fonctionne pas vu que je me réveille claquée. Normal vu que je fais visiblement la rumba la nuit sans m'en apercevoir. C'est quand même dingue, non ? » Je ne sais même pas d'où ça vient, apparemment j'ai ça depuis toute petite, mais on ne m'a jamais rapporté que je sortais la nuit dans les couloirs, je crois que ça s'aggrave avec le temps et ça me frustre d'avantage. « Ça doit être lié au stress, sauf que je suis fatiguée, que j'ai du retard dans mes devoirs, ça me stresse d'autant plus, alors ça m'atteint d'avantage... C'est une connerie de cercle vicieux. » Mon empathie a disparu, tant pis si ça ne l'intéresse pas et qu'il n'a pas envie d'entendre mes histoires de cinglée qui se prépare des potions pour dormir : c'est sa faute s'il a dérapé, il se fera pardonner en m'écoutant gentiment déballer mon sac.
thomas & penelope
uneven odds
Il avoue ne plus savoir depuis quand il est au courant de la chose. C'est compréhensible, ça fait déjà un moment que je ne dors plus à Hungcalf, et il doit en voir des choses vagabonder la nuit, j'en suis sûre. Je commence déjà à éprouver de l'empathie pour lui et me maudis intérieurement pour ça : j'ai tous les droits d'être fâchée, par Merlin. Mes doigts s'agitent contre mon bras, par impatience, alors qu'il réfléchit et m'avoue finalement le nombre de fois où il m'a récupérée. Mes yeux s'écarquillent en entendant deux fois, je crois faire une crise cardiaque quand il avoue trois, j'ai un blanc quand il dit peut-être quatre et que je me rends compte qu'il cache la vérité, que c'est sûrement bien plus. Pourtant, il reste décontracté, alors que je suis toute à mon affaire. « Pas important ? ... »
Thomas continue, faisant appel à mon bon sens en me demandant comment j'aurais agi, à sa place. Je plisse les yeux, alors qu'il me fait son regard de chien battu, l'air de lui dire : sûrement pas comme ça. Puis, je finis par me détourner de lui, fais deux trois pas dans la pièce pour réaliser. Parce que pour lui c'est pas important, mais pour moi, c'est une autre pièce qui s'ajoute au puzzle. Je ne pensais pas que c'était à ce point-là, en fait.
Je me remets face à lui. Il a l'air sincère alors qu'il essaye de réparer le coup, n'empêche que je suis méfiante, c'est dans ma nature. « Complètement raté », je lui réponds, plus froidement que d'habitude. Un soupir m'échappe. « J'aurais voulu le savoir pour pouvoir y remédier. » Il pouvait bien le comprendre, ça. Le concierge finit par me demander pardon, je me mords l'intérieur de la lèvre pour essayer de résister mais je n'y tiens pas longtemps. Je ne sais pas ce qu'il fait exactement mais ma rancœur s'évanouit assez vite, je n'aime pas trop ça parce que j'ai la réputation d'être assez têtue. Je ne décroise pourtant pas les bras, alors que je me dirige cette fois vers le chaudron, puis lance un regard au brun. « Au fond, je ne sais pas si ça aurait changé grand chose. Ça fait déjà un moment que j'essaye de trouver un remède miracle mais rien n'y fait. J'ai beau n'en avoir aucun souvenir, je sais que ça ne fonctionne pas vu que je me réveille claquée. Normal vu que je fais visiblement la rumba la nuit sans m'en apercevoir. C'est quand même dingue, non ? » Je ne sais même pas d'où ça vient, apparemment j'ai ça depuis toute petite, mais on ne m'a jamais rapporté que je sortais la nuit dans les couloirs, je crois que ça s'aggrave avec le temps et ça me frustre d'avantage. « Ça doit être lié au stress, sauf que je suis fatiguée, que j'ai du retard dans mes devoirs, ça me stresse d'autant plus, alors ça m'atteint d'avantage... C'est une connerie de cercle vicieux. » Mon empathie a disparu, tant pis si ça ne l'intéresse pas et qu'il n'a pas envie d'entendre mes histoires de cinglée qui se prépare des potions pour dormir : c'est sa faute s'il a dérapé, il se fera pardonner en m'écoutant gentiment déballer mon sac.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Jeu 18 Jan 2018 - 23:28
Je ne sais pas ce qui m'interpelle le plus dans la réaction de Penelope. Certainement cette façon qu'elle a de toujours vouloir trouver une solution concrète aux problèmes qui se présentent. La jeune femme n'est visiblement pas du genre à se laisser porter par ce qui advient hors de tout contrôle. C'est sans doute ce qui explique ses brillants résultats scolaires : le besoin de comprendre, de maîtriser, plutôt que d'agir en dilettante. Se laisser vivre, ce n'est pas son truc, à elle...
Même si je comprends bien sa réaction, dans le contexte... Je trouve ça éloquent par ailleurs, dans ce que ça dit de sa personnalité.
Traversée par ses pensées, je la regarde en train de fixer son chaudron, bras croisés. Je sais qu'elle ne m'en veut plus, même si elle fait semblant de bouder pour que je comprenne bien ce qu'il en coûte de faire des secrets pour les choses importantes. Sans doute que ça ne m'aurait pas plu d'apprendre que, de temps en temps, on me récupère en train de déambuler en caleçon.
Il faut dire que je n'ai jamais tellement compris le rapport qu'entretiennent les gens avec le sommeil. C'est quelque chose que je n'ai pas, un peu comme les chiens avec les couleurs. Pour moi, quelqu'un qui dort, c'est un peu comme un mort, pour le temps que ça dure. Je n'ai jamais aimé regarder des gens dormir, d'ailleurs. Alors quand je tombe sur quelqu'un qui se balade en pionçant... Je ne sais pas, c'est fou, un peu. Presque fascinant.
Enfin bon...
Si je lui dis ça, elle va vouloir me buter. C'est sûr.
Du coup, je ne dis rien et je l'écoute juste.
Elle déballe son sac. Je pose le menton sur ma main, coude replié en appuis sur la table. Penelope me raconte sa fatigue, sa frustration de ne plus savoir quoi faire, les devoirs : un peu tout quoi. Je sens bien que ça lui pèse, hors de toute plaisanterie.
Parce que bon, il n'y a pas de justice là dedans. C'est simplement arbitraire : c'est tombé sur elle, point. Elle n'a rien demandé à personne et malgré ça, elle doit assumer. Mécaniquement, ça la saoule. Et c'est bien normal.
Une problématique universelle, finalement.
Et moi, je suis attentif à ce qu'elle dit, parce que précisément : je n'en ai pas rien à foutre.
« Je comprends. Fais-je, une fois qu'elle a terminé. C'est quand même dingue qu'il n'existe aucune solution pour ça.
Je me redresse contre le dossier de ma chaise et laisse s'écouler quelques secondes, le regard naviguant dans le vague.
« Je t'aiderais bien, mais je n'y connais rien en potion. T'as jamais envisagé de voir ça avec un spécialiste ?
Mes yeux noirs se posent sur elle à nouveau.
« Moi, j'aurais pas confiance de tester des remèdes improvisés, comme ça là... J'espère que t'es sûre de ton coup.
Je me relève et m'étire de tout mon long, avant de faire un pas ou deux à côté d'elle. Mes yeux scrutent les ingrédients encore disposés un peu partout.
« Quels genre d'ingrédient tu utilises pour ça, d'ailleurs ?
Même si je comprends bien sa réaction, dans le contexte... Je trouve ça éloquent par ailleurs, dans ce que ça dit de sa personnalité.
Traversée par ses pensées, je la regarde en train de fixer son chaudron, bras croisés. Je sais qu'elle ne m'en veut plus, même si elle fait semblant de bouder pour que je comprenne bien ce qu'il en coûte de faire des secrets pour les choses importantes. Sans doute que ça ne m'aurait pas plu d'apprendre que, de temps en temps, on me récupère en train de déambuler en caleçon.
Il faut dire que je n'ai jamais tellement compris le rapport qu'entretiennent les gens avec le sommeil. C'est quelque chose que je n'ai pas, un peu comme les chiens avec les couleurs. Pour moi, quelqu'un qui dort, c'est un peu comme un mort, pour le temps que ça dure. Je n'ai jamais aimé regarder des gens dormir, d'ailleurs. Alors quand je tombe sur quelqu'un qui se balade en pionçant... Je ne sais pas, c'est fou, un peu. Presque fascinant.
Enfin bon...
Si je lui dis ça, elle va vouloir me buter. C'est sûr.
Du coup, je ne dis rien et je l'écoute juste.
Elle déballe son sac. Je pose le menton sur ma main, coude replié en appuis sur la table. Penelope me raconte sa fatigue, sa frustration de ne plus savoir quoi faire, les devoirs : un peu tout quoi. Je sens bien que ça lui pèse, hors de toute plaisanterie.
Parce que bon, il n'y a pas de justice là dedans. C'est simplement arbitraire : c'est tombé sur elle, point. Elle n'a rien demandé à personne et malgré ça, elle doit assumer. Mécaniquement, ça la saoule. Et c'est bien normal.
Une problématique universelle, finalement.
Et moi, je suis attentif à ce qu'elle dit, parce que précisément : je n'en ai pas rien à foutre.
« Je comprends. Fais-je, une fois qu'elle a terminé. C'est quand même dingue qu'il n'existe aucune solution pour ça.
Je me redresse contre le dossier de ma chaise et laisse s'écouler quelques secondes, le regard naviguant dans le vague.
« Je t'aiderais bien, mais je n'y connais rien en potion. T'as jamais envisagé de voir ça avec un spécialiste ?
Mes yeux noirs se posent sur elle à nouveau.
« Moi, j'aurais pas confiance de tester des remèdes improvisés, comme ça là... J'espère que t'es sûre de ton coup.
Je me relève et m'étire de tout mon long, avant de faire un pas ou deux à côté d'elle. Mes yeux scrutent les ingrédients encore disposés un peu partout.
« Quels genre d'ingrédient tu utilises pour ça, d'ailleurs ?
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Sam 20 Jan 2018 - 14:23
Je lui ai tout dit, peut-être trop dit, je n'en sais rien. Je n'ai pas l'habitude d'exposer ainsi ce qui peut me chiffonner, surtout à quelqu'un que je ne connais pas vraiment, en somme. Sans doute que c'est les nerfs, comme je lui ai dit, je suis fatiguée et j'arrive pas à bien fonctionner quand c'est le cas, alors je dois un peu dérailler. Je reste prostrée devant mon chaudron un instant, alors qu'il me dit tout simplement qu'il comprend, et que je hausse les épaules d'un air las pour toute réponse. Je ne suis pas certaine qu'il comprenne vraiment, mais peu importe, l'intention y est. Je finis par éteindre les flammes qui lèchent toujours le fond du chaudron, comme pour mettre fin à cette tentative de trouver une solution que je sais vaine. Ça m'énerve un peu de trop, j'en ai assez pour ce soir. Disons que ça me prend plus la tête que des choses réellement importantes.
Thomas reprend la parole, commentant le fait qu'il m'aurait bien aidé s'il avait su comment faire. Puis, il me demande si j'ai jamais pensé à consulter un spécialiste, et je fronce les sourcils, la réponse me venant automatiquement. « Non. » Cette fois, je m'étale pas plus. Non, parce que j'avais pas envie de reconnaître face à un spécialiste que j'avais un problème. Non, parce que ça aurait signifié avouer que je pouvais pas trouver la solution moi-même, alors que je me destine à une carrière dans le domaine. Ça la fout mal de ne pas savoir résoudre le problème seule, non ? Quelque chose qui n'a rien de compliqué, ni de magique, en plus.
Le brun reprend, doutant un peu de mes capacités en potions, j'ai l'impression. Bon, après ce que je viens de lui dire, c'est légitime d'émettre des incertitudes, mais tout de même... « C'est pas si improvisé que ça... Je ne vais pas m'empoisonner, pas de souci. Il n'y a rien qui peut me faire du mal, c'est juste que ça ne fonctionne pas, c'est tout. » Il me fait réfléchir, tout en parlant de la sorte. Peut-être que je devrais essayer quelque chose de plus fort, en fait. Peut-être que je ne prends pas assez de risque, justement. J'en sais rien.
Je réfléchis à ça, alors qu'il finit par se lever et me rejoindre pour lancer un coup d’œil aux ingrédients. Inconsciemment, je me recule un peu, je saisis quelques fioles pour les remplir de la potion ; la proximité, c'est pas mon truc. Quand c'est fait, je lance un sortilège de récurage, et le chaudron se retrouve vidé de mon expérience. « Principalement des plantes, qui agissent d'une manière ou d'une autre sur le sommeil. Mais pas sur le somnambulisme... Je dois encore trouver le bon ingrédient. » Je lance un regard aux fioles, me demande si ça va fonctionner, cette fois, puis les range dans mon sac. Je range une mèche de cheveux derrière mon oreille, sans le regarder ; je ne veux pas paraître impolie, mais je suis encore perturbée par la révélation qu'il m'a faite et je me dis qu'il est temps que j'y aille. « Je ferais mieux d'y aller. Je dois encore terminer mon devoir et je n'habite pas tout près... Et vous avez probablement autre chose à faire, aussi. » Mieux à faire. Je ramasse ce qu'il reste de mes affaires, faut vraiment que j'apprenne à moins m'éparpiller.
thomas & penelope
uneven odds
Thomas reprend la parole, commentant le fait qu'il m'aurait bien aidé s'il avait su comment faire. Puis, il me demande si j'ai jamais pensé à consulter un spécialiste, et je fronce les sourcils, la réponse me venant automatiquement. « Non. » Cette fois, je m'étale pas plus. Non, parce que j'avais pas envie de reconnaître face à un spécialiste que j'avais un problème. Non, parce que ça aurait signifié avouer que je pouvais pas trouver la solution moi-même, alors que je me destine à une carrière dans le domaine. Ça la fout mal de ne pas savoir résoudre le problème seule, non ? Quelque chose qui n'a rien de compliqué, ni de magique, en plus.
Le brun reprend, doutant un peu de mes capacités en potions, j'ai l'impression. Bon, après ce que je viens de lui dire, c'est légitime d'émettre des incertitudes, mais tout de même... « C'est pas si improvisé que ça... Je ne vais pas m'empoisonner, pas de souci. Il n'y a rien qui peut me faire du mal, c'est juste que ça ne fonctionne pas, c'est tout. » Il me fait réfléchir, tout en parlant de la sorte. Peut-être que je devrais essayer quelque chose de plus fort, en fait. Peut-être que je ne prends pas assez de risque, justement. J'en sais rien.
Je réfléchis à ça, alors qu'il finit par se lever et me rejoindre pour lancer un coup d’œil aux ingrédients. Inconsciemment, je me recule un peu, je saisis quelques fioles pour les remplir de la potion ; la proximité, c'est pas mon truc. Quand c'est fait, je lance un sortilège de récurage, et le chaudron se retrouve vidé de mon expérience. « Principalement des plantes, qui agissent d'une manière ou d'une autre sur le sommeil. Mais pas sur le somnambulisme... Je dois encore trouver le bon ingrédient. » Je lance un regard aux fioles, me demande si ça va fonctionner, cette fois, puis les range dans mon sac. Je range une mèche de cheveux derrière mon oreille, sans le regarder ; je ne veux pas paraître impolie, mais je suis encore perturbée par la révélation qu'il m'a faite et je me dis qu'il est temps que j'y aille. « Je ferais mieux d'y aller. Je dois encore terminer mon devoir et je n'habite pas tout près... Et vous avez probablement autre chose à faire, aussi. » Mieux à faire. Je ramasse ce qu'il reste de mes affaires, faut vraiment que j'apprenne à moins m'éparpiller.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Lun 22 Jan 2018 - 9:40
Je me demande si mes réflexions n'ont pas froissées Penelope d'une manière ou d'une autre. Faut dire que je n'y connais pas grand chose dans tous ces trucs. J'ai la vision d'un amateur qui n'a aucune idée de l'étendue des possibilités, des risques et du reste dans le domaine. Forcément, je dois dire des choses à côté de la plaque.
Enfin, j'imagine.
Et tandis qu'elle cogite en silence, je la vois terminer de remballer ses affaires. On dirait que toute cette histoire l'a plongé dans un genre d'état de perplexité. Elle cogite, partagée entre le trouble et la frustration résultant de ses échecs répétés.
Je fais un pas ou deux en arrière en réaction, comme si mon corps avait instinctivement compris qu'il valait mieux ne pas trop l'embêter, avant de l'abandonner des yeux et déambuler doucement dans la salle.
« C'est comme tu veux Penelope. Fais-je simplement, après elle. Moi, t'façon, je vais veiller toute la nuit, donc bon...
Mon regard se balade sur les fioles pleines de trucs et de machins, sur les étagères. J'ai toujours aimé regarder les bestioles bizarres en train de flotter dans les bocaux... Les plantes et le reste. C'est typiquement la vision qu'ont les moldus de la sorcellerie. Comme quoi, les clichés parfois...
« Si tu pouvais te passer de sommeil, comme moi, ça réglerait la question. J'ajoute sur un ton léger. Cela dit, ça ne me déplairait pas de dormir, un fois. Juste pour voir ce que ça fait.
Cette phrase là est dite davantage pour moi-même. C'est vrai qu'en dépit de son côté étrange, le sommeil me fascine. C'est quelque chose qui rythme toute la vie en société. Forcément, ça fait quelque chose d'en être privé. Ce n'est pas anodin.
J'ai commencé à m'en rendre compte assez tôt, quand on a quitté la Roumanie et que je n'avais plus la branche vampire de la famille pour s'occuper de moi une fois la nuit tombée. On a beau avoir une nature sociable, ces moments vous forgent nécessairement un caractère de solitaire.
Enfin bref.
L'épaule appuyée contre une grande étagère, j'attends que Penelope me donne son signal pour fermer, mes doigts jouant avec le gros trousseau de clé des salles.
Enfin, j'imagine.
Et tandis qu'elle cogite en silence, je la vois terminer de remballer ses affaires. On dirait que toute cette histoire l'a plongé dans un genre d'état de perplexité. Elle cogite, partagée entre le trouble et la frustration résultant de ses échecs répétés.
Je fais un pas ou deux en arrière en réaction, comme si mon corps avait instinctivement compris qu'il valait mieux ne pas trop l'embêter, avant de l'abandonner des yeux et déambuler doucement dans la salle.
« C'est comme tu veux Penelope. Fais-je simplement, après elle. Moi, t'façon, je vais veiller toute la nuit, donc bon...
Mon regard se balade sur les fioles pleines de trucs et de machins, sur les étagères. J'ai toujours aimé regarder les bestioles bizarres en train de flotter dans les bocaux... Les plantes et le reste. C'est typiquement la vision qu'ont les moldus de la sorcellerie. Comme quoi, les clichés parfois...
« Si tu pouvais te passer de sommeil, comme moi, ça réglerait la question. J'ajoute sur un ton léger. Cela dit, ça ne me déplairait pas de dormir, un fois. Juste pour voir ce que ça fait.
Cette phrase là est dite davantage pour moi-même. C'est vrai qu'en dépit de son côté étrange, le sommeil me fascine. C'est quelque chose qui rythme toute la vie en société. Forcément, ça fait quelque chose d'en être privé. Ce n'est pas anodin.
J'ai commencé à m'en rendre compte assez tôt, quand on a quitté la Roumanie et que je n'avais plus la branche vampire de la famille pour s'occuper de moi une fois la nuit tombée. On a beau avoir une nature sociable, ces moments vous forgent nécessairement un caractère de solitaire.
Enfin bref.
L'épaule appuyée contre une grande étagère, j'attends que Penelope me donne son signal pour fermer, mes doigts jouant avec le gros trousseau de clé des salles.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Lun 22 Jan 2018 - 19:50
Machinalement, alors que je lui dis que je ferais mieux de partir, mes mains ont disposé le reste de mes affaires dans ma besace, que j'ai des difficultés à fermer. Je me dis que je suis vraiment un cliché vivant en cet instant et que je vais rentrer chez moi penchée de côté à cause du poids. En vérité, je m'en fiche pas mal si ça peut en amuser certains. Enfin, c'est ce que je dis toujours. Bref. Thomas ne me retient pas plus et il a raison ; comme je disais, on a mieux à faire que de discuter de mes problèmes irrésolvables. Je tique un peu lorsqu'il prononce mon prénom en entier, parce que je crois bien que personne ne m'appelle jamais comme ça, pas même moi quand je me présente. Mais ce tiquage, c'est rien comparé à ce qu'il me dit ensuite.
Le concierge est en train d'observer les étagères sur lesquelles reposent bocaux et autres contenants abritant des ingrédients rares ou ordinaires, alors qu'il me parle de sa vision du sommeil, à lui. Il est, clairement, en train de m'avouer sa véritable nature. Parce qu'il y en a pas mal, des rumeurs, autour de Thomas. Le concierge vampire, c'est ainsi que tout le monde l'appelle, je le sais bien, mais j'avais jamais véritablement eu de preuves jusqu'à présent. J'en avais pas cherché non plus, faut dire. Au fond, sa nature n'a pas vraiment d'importance à mes yeux, dans le sens où ça ne changera rien à nos rapports. Je me suis jamais réveillée avec des traces de canines dans le cou et en plus il m'a offert un chat, alors. Il est gentil. Mais mon regard sur lui a désormais changé. Parce que je vois désormais en lui quelque chose que je ne voyais pas avant. Une solution, peut être.
Il se retourne vers moi, jouant avec son trousseau de clés, mais je n'ai plus bougé. Je n'ai soudainement plus très envie de rentrer chez moi. Je crois qu'il doit s'en apercevoir, et qu'il va probablement finir par regretter sa confidence : j'ai cette étincelle dans le regard qui me prend quand j'ai résolu un problème difficile. Ou quand je vois qu'il reste une tablette de chocolat dans le frigo. En somme, ça n'annonce rien de bon pour Thomas.
Ne vous faites pas une image trop négative de moi par rapport à la scène qui va suivre. Je suis polie d'habitude, mais je n'ai plus de limite quand on en vient à la curiosité scientifique. « Vous savez... » Je repose mon sac sur la paillasse, avec un bruit sourd vu tout son contenu. « Le sang de vampire a de nombreuses propriétés. » Ça sert à rien de jouer l'innocente ou d'employer des termes qui minimiseraient l'impact de mes paroles. On sait tous les deux quelle est la vérité, pas la peine de passer par quatre chemins. « Il peut accélérer la guérison des blessures, on le retrouve d'ailleurs dans de nombreux antidotes. » Je pourrais en réciter d'autres de propriétés, mais c'est pas le but. Je crois qu'il voit où je veux en venir. Je sais pas pourquoi j'ai jamais pensé à ça avant, d'ailleurs. Sans doute parce que je n'étais pas sûre de sa nature. Et je dois être un peu trop désespérée pour oser envisager une telle chose, alors qu'il ne s'attendait sûrement pas à ça en me parlant librement. Assez désespérée pour ne pas penser aux dommages du dit sang, aussi. Au point où j'en suis, après tout. Le voilà, peut-être, le risque que je dois prendre.
Je le regarde avec détermination, bien que je sais que je ne devrais probablement pas. Bon, je lui mets pas le couteau sous la gorge non plus, il peut dire non... « Des propriétés que je n'ai pas encore testées », j'ajoute, histoire qu'il n'y ait aucun malentendu. Vraiment aucune déontologie.
thomas & penelope
uneven odds
Le concierge est en train d'observer les étagères sur lesquelles reposent bocaux et autres contenants abritant des ingrédients rares ou ordinaires, alors qu'il me parle de sa vision du sommeil, à lui. Il est, clairement, en train de m'avouer sa véritable nature. Parce qu'il y en a pas mal, des rumeurs, autour de Thomas. Le concierge vampire, c'est ainsi que tout le monde l'appelle, je le sais bien, mais j'avais jamais véritablement eu de preuves jusqu'à présent. J'en avais pas cherché non plus, faut dire. Au fond, sa nature n'a pas vraiment d'importance à mes yeux, dans le sens où ça ne changera rien à nos rapports. Je me suis jamais réveillée avec des traces de canines dans le cou et en plus il m'a offert un chat, alors. Il est gentil. Mais mon regard sur lui a désormais changé. Parce que je vois désormais en lui quelque chose que je ne voyais pas avant. Une solution, peut être.
Il se retourne vers moi, jouant avec son trousseau de clés, mais je n'ai plus bougé. Je n'ai soudainement plus très envie de rentrer chez moi. Je crois qu'il doit s'en apercevoir, et qu'il va probablement finir par regretter sa confidence : j'ai cette étincelle dans le regard qui me prend quand j'ai résolu un problème difficile. Ou quand je vois qu'il reste une tablette de chocolat dans le frigo. En somme, ça n'annonce rien de bon pour Thomas.
Ne vous faites pas une image trop négative de moi par rapport à la scène qui va suivre. Je suis polie d'habitude, mais je n'ai plus de limite quand on en vient à la curiosité scientifique. « Vous savez... » Je repose mon sac sur la paillasse, avec un bruit sourd vu tout son contenu. « Le sang de vampire a de nombreuses propriétés. » Ça sert à rien de jouer l'innocente ou d'employer des termes qui minimiseraient l'impact de mes paroles. On sait tous les deux quelle est la vérité, pas la peine de passer par quatre chemins. « Il peut accélérer la guérison des blessures, on le retrouve d'ailleurs dans de nombreux antidotes. » Je pourrais en réciter d'autres de propriétés, mais c'est pas le but. Je crois qu'il voit où je veux en venir. Je sais pas pourquoi j'ai jamais pensé à ça avant, d'ailleurs. Sans doute parce que je n'étais pas sûre de sa nature. Et je dois être un peu trop désespérée pour oser envisager une telle chose, alors qu'il ne s'attendait sûrement pas à ça en me parlant librement. Assez désespérée pour ne pas penser aux dommages du dit sang, aussi. Au point où j'en suis, après tout. Le voilà, peut-être, le risque que je dois prendre.
Je le regarde avec détermination, bien que je sais que je ne devrais probablement pas. Bon, je lui mets pas le couteau sous la gorge non plus, il peut dire non... « Des propriétés que je n'ai pas encore testées », j'ajoute, histoire qu'il n'y ait aucun malentendu. Vraiment aucune déontologie.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Lun 22 Jan 2018 - 23:22
Penelope s'est figée tout à coup. Puis, je la vois qui repose son sac lentement sur la table. L'idée se déroule au fil de paroles plus ou moins bien amenées. Le sang de vampire, ses propriétés : pas besoin d'être un aigle pour comprendre où elle veut en venir.
Je ne réalise qu'à cet instant en avoir trop dit. L'absence de sommeil se connecte aux rumeurs de vampirisme : une déduction facile. C'est vrai que, d'ordinaire, c'est quelque chose que je cache... Mais là, je ne sais pas. L'atmosphère vespérale, les confidences... ça m'a juste échappé. Je ne peux pas être sur mes gardes tout le temps.
Quand mon regard croise finalement le sien, je comprends que quelque chose de pas clair l'habite. Cette espèce d'étincelle un peu folle qu'ont les gens dans le regard, quand ils ont l'impression d'avoir trouvé la clé d'un problème. Elle a l'air convaincue... Sincèrement convaincue.
Sans le vouloir, j'ai un genre de mouvement de recul instinctif. L'arrière de ma tête vient heurter le bois de l'étagère, juste derrière moi. J'ai un bref sursaut et avance en réaction. C'est un peu ridicule, mais je crois que tout ceci m'a un peu pris de court.
Je ne m'attendais clairement pas à ça.
« Tu veux tester des trucs avec mon sang ?
Fais-je d'une intonation incrédule, tandis que ma main s'en va frictionner la zone endolorie.
« Penny euh... Comment dire...
Je fais quelques pas au hasard dans la salle, comme quelqu'un qui ne sait plus où se mettre.
« C'est bizarre, déjà, premièrement. Ensuite euh... Comment dire. Je m'immobilise. Je...
Après tout, inutile de tourner autour du pot, au point où nous en sommes.
« Je ne suis pas un vampire authentique. Seulement un semi vampire.
C'est la première fois que je formule cet aveux aussi clairement à un élève. Ça me fait un peu bizarre... Un peu comme si j'étais à poil devant elle, pour comparer.
« Donc euh... Déjà tu évites de le répéter, d'accord ? Ensuite... Je veux bien t'aider dans cette voie si... Si tu estimes que ça peut marcher. Maintenant, comme je te le disais... Je ne sais pas si ça marchera, justement. Je n'ai pas toutes les... toutes les... « caractéristiques » de mon père.
Ma main se pose sur la table la plus proche : mon corps suit. Je m'en vais m'y asseoir, sans pour autant quitter la jeune femme du regard. C'est idiot, mais ce genre de révélation me bouleverse toujours un peu. Et même si ce n'est pas grand chose, je ressens le besoin de m'asseoir. Disons que c'est un peu « lourd », niveau contenu, pour un même soir.
Je ne réalise qu'à cet instant en avoir trop dit. L'absence de sommeil se connecte aux rumeurs de vampirisme : une déduction facile. C'est vrai que, d'ordinaire, c'est quelque chose que je cache... Mais là, je ne sais pas. L'atmosphère vespérale, les confidences... ça m'a juste échappé. Je ne peux pas être sur mes gardes tout le temps.
Quand mon regard croise finalement le sien, je comprends que quelque chose de pas clair l'habite. Cette espèce d'étincelle un peu folle qu'ont les gens dans le regard, quand ils ont l'impression d'avoir trouvé la clé d'un problème. Elle a l'air convaincue... Sincèrement convaincue.
Sans le vouloir, j'ai un genre de mouvement de recul instinctif. L'arrière de ma tête vient heurter le bois de l'étagère, juste derrière moi. J'ai un bref sursaut et avance en réaction. C'est un peu ridicule, mais je crois que tout ceci m'a un peu pris de court.
Je ne m'attendais clairement pas à ça.
« Tu veux tester des trucs avec mon sang ?
Fais-je d'une intonation incrédule, tandis que ma main s'en va frictionner la zone endolorie.
« Penny euh... Comment dire...
Je fais quelques pas au hasard dans la salle, comme quelqu'un qui ne sait plus où se mettre.
« C'est bizarre, déjà, premièrement. Ensuite euh... Comment dire. Je m'immobilise. Je...
Après tout, inutile de tourner autour du pot, au point où nous en sommes.
« Je ne suis pas un vampire authentique. Seulement un semi vampire.
C'est la première fois que je formule cet aveux aussi clairement à un élève. Ça me fait un peu bizarre... Un peu comme si j'étais à poil devant elle, pour comparer.
« Donc euh... Déjà tu évites de le répéter, d'accord ? Ensuite... Je veux bien t'aider dans cette voie si... Si tu estimes que ça peut marcher. Maintenant, comme je te le disais... Je ne sais pas si ça marchera, justement. Je n'ai pas toutes les... toutes les... « caractéristiques » de mon père.
Ma main se pose sur la table la plus proche : mon corps suit. Je m'en vais m'y asseoir, sans pour autant quitter la jeune femme du regard. C'est idiot, mais ce genre de révélation me bouleverse toujours un peu. Et même si ce n'est pas grand chose, je ressens le besoin de m'asseoir. Disons que c'est un peu « lourd », niveau contenu, pour un même soir.
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Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Mar 23 Jan 2018 - 19:31
J'observe toujours Thomas, en imaginant déjà comment je pourrais m'y prendre pour parvenir à mes fins, en calculant combien de temps ça va me prendre d'arriver à un résultat final, en visualisant la position dans ma bibliothèque du livre qui va pouvoir m'y aider. Mon esprit et la machination de mon cerveau sont déjà ailleurs à faire des calculs, limite sur une autre planète. Et ce qui me ramène sur Terre est la réaction du concierge, le bruit que fait sa tête en heurtant l'étagère. Mince... Je crois que je lui ai fait peur. C'est vraiment ça qui me fait redescendre et comprendre que ma demande n'est peut-être pas si légitime que ca. Alors que dans la logique, j'aurais dû être celle impressionnée, limite effrayée, par sa révélation, c'est lui qui se sent acculé face à une jeunette déterminée.
« Tu veux tester des trucs avec mon sang ? » « Pourquoi pas ? ... » J'ai l'air soudainement moins sûre de moi pour le coup, je vois bien qu'il me prend pour une folle. Je le reconnais, il a un peu raison dans le fond. Un peu. À situation désespérée, mesures désespérées, non ?
Thomas se met à arpenter la pièce comme s'il considérait la question, tout de même. Il dit que c'est bizarre, j'ai envie de répliquer en disant qu'on trouve pas toujours les solutions avec des méthodes orthodoxes, mais je n'en fais rien. Je me contente juste de l'observer pour le moment, il finit par s'arrêter. Je vois bien qu'il est perturbé, que ça le travaille... Je crois qu'il a pas trop l'habitude de parler de ça, en fait. Puis il finit par me dire qu'il n'est pas totalement un vampire, seulement à moitié, et je n'arrive pas à retenir un petit "oh", qui oscille entre la déception et l'intérêt. Son cas est définitivement plus captivant que je ne le pensais.
Il va finalement s'asseoir, sans pour autant me lâcher du regard, que je soutiens, partagée entre l'envie d'en savoir plus et ma réserve habituelle. Cette fois, c'est moi qui fais quelques pas en sa direction, la table derrière laquelle il s'est installé faisant barrière entre nous. « Non, bien sûr que non... Je ne dirai rien. » À quoi ça m'avancerait de propager la vérité à son sujet ? À rien, ça ne m'a même pas effleuré l'esprit. Je pose un instant ma main sur la sienne, pour lui faire comprendre que je suis sincère. « Excusez-moi, c'était déplacé... » Je reprends ma main, secoue la tête. « Je ne sais pas à quoi je pensais. Laissez tomber... Je ne veux pas vous mettre mal à l'aise. » Ou lui donner l'impression que je le réduis à un rat de laboratoire. C'est pas ce que je voulais, je me suis emportée et je ne m'en rends compte qu'après coup. « Je ne suis pas sûre que ça aurait fonctionné, alors... » Mais j'aurais bien voulu tenter, au moins. « Enfin, c'est pas grave. Je m'enfermerai à double tour jusqu'à ce que je trouve la solution. » Je lui adresse un petit sourire mutin, dans une tentative de faire de l'humour, mais c'est pas vraiment mon fort hein. Ça sonne plutôt comme si je voulais le faire culpabiliser, je crois.
thomas & penelope
uneven odds
« Tu veux tester des trucs avec mon sang ? » « Pourquoi pas ? ... » J'ai l'air soudainement moins sûre de moi pour le coup, je vois bien qu'il me prend pour une folle. Je le reconnais, il a un peu raison dans le fond. Un peu. À situation désespérée, mesures désespérées, non ?
Thomas se met à arpenter la pièce comme s'il considérait la question, tout de même. Il dit que c'est bizarre, j'ai envie de répliquer en disant qu'on trouve pas toujours les solutions avec des méthodes orthodoxes, mais je n'en fais rien. Je me contente juste de l'observer pour le moment, il finit par s'arrêter. Je vois bien qu'il est perturbé, que ça le travaille... Je crois qu'il a pas trop l'habitude de parler de ça, en fait. Puis il finit par me dire qu'il n'est pas totalement un vampire, seulement à moitié, et je n'arrive pas à retenir un petit "oh", qui oscille entre la déception et l'intérêt. Son cas est définitivement plus captivant que je ne le pensais.
Il va finalement s'asseoir, sans pour autant me lâcher du regard, que je soutiens, partagée entre l'envie d'en savoir plus et ma réserve habituelle. Cette fois, c'est moi qui fais quelques pas en sa direction, la table derrière laquelle il s'est installé faisant barrière entre nous. « Non, bien sûr que non... Je ne dirai rien. » À quoi ça m'avancerait de propager la vérité à son sujet ? À rien, ça ne m'a même pas effleuré l'esprit. Je pose un instant ma main sur la sienne, pour lui faire comprendre que je suis sincère. « Excusez-moi, c'était déplacé... » Je reprends ma main, secoue la tête. « Je ne sais pas à quoi je pensais. Laissez tomber... Je ne veux pas vous mettre mal à l'aise. » Ou lui donner l'impression que je le réduis à un rat de laboratoire. C'est pas ce que je voulais, je me suis emportée et je ne m'en rends compte qu'après coup. « Je ne suis pas sûre que ça aurait fonctionné, alors... » Mais j'aurais bien voulu tenter, au moins. « Enfin, c'est pas grave. Je m'enfermerai à double tour jusqu'à ce que je trouve la solution. » Je lui adresse un petit sourire mutin, dans une tentative de faire de l'humour, mais c'est pas vraiment mon fort hein. Ça sonne plutôt comme si je voulais le faire culpabiliser, je crois.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Mer 24 Jan 2018 - 22:19
Mes yeux se posent sur la main de Penelope, tandis que je l'écoute parler. C'est une jeune femme intelligente, je n'ai jamais douté de la chose : elle a bien compris le caractère un peu sensible du sujet. Je la vois balayer d'un revers de main une idée qui aura pourtant éclairé son regard d'une lueur intensément brillante. Les sentiments avant la science : on ne brusque pas ses petits rats de laboratoire.
C'est amusant, car parmi l'éventail de réactions que mon hybridation suscitait d'ordinaire, la curiosité scientifique constituait l'une de ses facettes les plus pernicieuses. J'étais objectifié : un centre d'intérêt comme un autre pour la recherche. Le tranchant de cette tendance résidait dans des intentions toujours bonnes.
A une époque, ça m'aurait probablement mis colère.
Mais plus maintenant.
Je ne me formalisais plus de ces maladresses. Après tout : j'étais effectivement un semi vampire. L'on se servait du sang de mes ancêtres pour les potions et d'autres choses... C'était un fait. Il n'y avait aucune malice là dedans. A quoi bon me révolter de n'être pas toujours considéré comme un humain, puisque je n'en étais pas tout à fait un ?
J'avais passé l'âge de me torturer avec ça.
Tant que l'on ne remettait pas en cause ma légitimité à exister...
Non...
Ce n'est pas un débat si facile à trancher, malheureusement.
Je ne sais pas quoi en penser.
Mes yeux vont chercher ceux de la Lufkin. Je la vois qui tente de dédramatiser la situation, avec un petit sourire qui va bien. On dirait moi, il y a quelques minutes de cela.
J'esquisse un léger sourire en coin, peinant à refréner longtemps cette pseudo contrariété que tout ceci aura suscité. Cela dit, je m'abstiens de rétorquer tout de suite. J'ai besoin de cogiter sur toute cette histoire... Juste une minute.
« Non.
Fais-je finalement, après un long moment de silence.
« Je veux essayer.
Mon intonation est ferme. Je la regarde d'un air décidé, les bras croisés.
« J'ai envie de savoir si mon sang a des propriétés. Ça me... Juste pour moi. Pour savoir. Brève pause. Si ça marche pour toi, c'est que ça aura valu le coup.
Je fais silence, lèvres pincées, avant de conclure.
« Et si ça ne marche pas, ça m'aura au moins appris quelque chose sur moi.
C'est amusant, car parmi l'éventail de réactions que mon hybridation suscitait d'ordinaire, la curiosité scientifique constituait l'une de ses facettes les plus pernicieuses. J'étais objectifié : un centre d'intérêt comme un autre pour la recherche. Le tranchant de cette tendance résidait dans des intentions toujours bonnes.
A une époque, ça m'aurait probablement mis colère.
Mais plus maintenant.
Je ne me formalisais plus de ces maladresses. Après tout : j'étais effectivement un semi vampire. L'on se servait du sang de mes ancêtres pour les potions et d'autres choses... C'était un fait. Il n'y avait aucune malice là dedans. A quoi bon me révolter de n'être pas toujours considéré comme un humain, puisque je n'en étais pas tout à fait un ?
J'avais passé l'âge de me torturer avec ça.
Tant que l'on ne remettait pas en cause ma légitimité à exister...
Non...
Ce n'est pas un débat si facile à trancher, malheureusement.
Je ne sais pas quoi en penser.
Mes yeux vont chercher ceux de la Lufkin. Je la vois qui tente de dédramatiser la situation, avec un petit sourire qui va bien. On dirait moi, il y a quelques minutes de cela.
J'esquisse un léger sourire en coin, peinant à refréner longtemps cette pseudo contrariété que tout ceci aura suscité. Cela dit, je m'abstiens de rétorquer tout de suite. J'ai besoin de cogiter sur toute cette histoire... Juste une minute.
« Non.
Fais-je finalement, après un long moment de silence.
« Je veux essayer.
Mon intonation est ferme. Je la regarde d'un air décidé, les bras croisés.
« J'ai envie de savoir si mon sang a des propriétés. Ça me... Juste pour moi. Pour savoir. Brève pause. Si ça marche pour toi, c'est que ça aura valu le coup.
Je fais silence, lèvres pincées, avant de conclure.
« Et si ça ne marche pas, ça m'aura au moins appris quelque chose sur moi.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Dim 28 Jan 2018 - 16:32
J'abandonne l'idée aussi vite qu'elle m'est venue. Je me suis mis à la place de Thomas. Je me suis demandé ce que ça m'aurait fait, si quelqu'un m'avait sorti ce que je lui ai dit et je pense que je l'aurais pas pris aussi bien que lui. Logique... Mais, je sais pas, je crois que, quelque part, j'ai cru qu'il me disait ça exprès. Comme s'il m'avait tendu une perche, en m'avouant qu'il était à moitié vampire. Le concierge devait probablement en connaître plus que moi sur sa condition, et je ne lui avais rien appris de plus qu'il ne savait déjà, je pense, sur les propriétés du sang de vampire. Alors oui, j'ai cru... Vu sa réaction, je me suis visiblement trompée. Ça arrive à tout le monde. Puis ça va, je vais pas mourir parce que je suis somnambule, non plus, j'accepte donc son refus sans plus insister.
Il reste pourtant à me regarder, cogitant, un bon moment. Je me demande bien à quoi il peut penser, là, tout de suite, j'en regretterais presque de ne pas être legilimens. De prime abord, il semblait plutôt réticent à l'idée, cependant, après cette réflexion, il a changé d'avis. Je ne pense pas que ça soit à cause de quelque chose que j'ai dit, parce que, en soit, je n'ai pas essayé de le faire changer d'avis. Pas vraiment. Il veut tenter l'expérience, qu'il me dit, d'un air plutôt décidé, même. Mes fossettes se creusent malgré mon essai infructueux pour retenir mon sourire. Trop-bien. Je le fais bien vite disparaître, néanmoins, parce qu'il continue à parler, et que je suis désormais plus partagée entre l'excitation d'une découverte et la déception de rester au même point.
Je l'écoute. Ce que je tire de ses explications, c'est qu'il veut en apprendre plus sur lui-même. Ses silences en disent plus que ses mots. Il n'a jamais cherché à savoir, en fait. Je crois qu'il ne doit pas être un grand fan de sa condition. Ça ne me regarde pas, au fond, alors, je ne pose pas la question... J'ai pas fait psy et je crois que ça se voit assez. J'hoche simplement la tête, doucement. Je retiens un vous êtes sûr ? de franchir mes lèvres, parce que je ne veux pas laisser filer l'occasion, puis, il m'a l'air assez sûr de sa décision, en effet. « D'accord », je dis, simplement. Son ton si sérieux me rend un peu nerveuse, je l'avoue. Je pense que je n'ai jamais eu à faire une prise de sang aux résultats si escomptés.
Je tire mon sac jusqu'à lui sur la paillasse. Je vais assez souvent à Ste Mangouste, j'ai pris l'habitude de tout avoir sous la main dans celui-ci. Il peut paraître lourd et encombrant, et pourtant, je lui ai lancé un sortilège d'extension, c'est pour dire. Bref, j'ai tout ce qu'il faut à l'intérieur et je m'en félicite, sur le moment. « Merci de tenter, en tout cas. » Je lui adresse un regard en coin, comme pour m'assurer une dernière fois qu'il ne va pas me dire au dernier moment qu'il a changé d'avis. Je sors finalement un kit de prélèvement sanguin du sac. Puis, je tire une chaise à côté de Thomas, m'y assois, ouvre précautionneusement les accessoires tandis qu'il relève la manche du bras qu'il préfère me donner. « Prêt ? », je lui demande ensuite en tendant les doigts vers lui pour qu'il me tende son bras, sans le brusquer.
thomas & penelope
uneven odds
Il reste pourtant à me regarder, cogitant, un bon moment. Je me demande bien à quoi il peut penser, là, tout de suite, j'en regretterais presque de ne pas être legilimens. De prime abord, il semblait plutôt réticent à l'idée, cependant, après cette réflexion, il a changé d'avis. Je ne pense pas que ça soit à cause de quelque chose que j'ai dit, parce que, en soit, je n'ai pas essayé de le faire changer d'avis. Pas vraiment. Il veut tenter l'expérience, qu'il me dit, d'un air plutôt décidé, même. Mes fossettes se creusent malgré mon essai infructueux pour retenir mon sourire. Trop-bien. Je le fais bien vite disparaître, néanmoins, parce qu'il continue à parler, et que je suis désormais plus partagée entre l'excitation d'une découverte et la déception de rester au même point.
Je l'écoute. Ce que je tire de ses explications, c'est qu'il veut en apprendre plus sur lui-même. Ses silences en disent plus que ses mots. Il n'a jamais cherché à savoir, en fait. Je crois qu'il ne doit pas être un grand fan de sa condition. Ça ne me regarde pas, au fond, alors, je ne pose pas la question... J'ai pas fait psy et je crois que ça se voit assez. J'hoche simplement la tête, doucement. Je retiens un vous êtes sûr ? de franchir mes lèvres, parce que je ne veux pas laisser filer l'occasion, puis, il m'a l'air assez sûr de sa décision, en effet. « D'accord », je dis, simplement. Son ton si sérieux me rend un peu nerveuse, je l'avoue. Je pense que je n'ai jamais eu à faire une prise de sang aux résultats si escomptés.
Je tire mon sac jusqu'à lui sur la paillasse. Je vais assez souvent à Ste Mangouste, j'ai pris l'habitude de tout avoir sous la main dans celui-ci. Il peut paraître lourd et encombrant, et pourtant, je lui ai lancé un sortilège d'extension, c'est pour dire. Bref, j'ai tout ce qu'il faut à l'intérieur et je m'en félicite, sur le moment. « Merci de tenter, en tout cas. » Je lui adresse un regard en coin, comme pour m'assurer une dernière fois qu'il ne va pas me dire au dernier moment qu'il a changé d'avis. Je sors finalement un kit de prélèvement sanguin du sac. Puis, je tire une chaise à côté de Thomas, m'y assois, ouvre précautionneusement les accessoires tandis qu'il relève la manche du bras qu'il préfère me donner. « Prêt ? », je lui demande ensuite en tendant les doigts vers lui pour qu'il me tende son bras, sans le brusquer.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Dim 28 Jan 2018 - 19:40
Le sort en est donc jeté.
Sans rien ajouter de plus, Penny entreprend de préparer son petit matériel destiné aux prélèvements. Je la vois déjà qui fouille dans son énorme sac, dont je n'ose imaginer le contenu. Je dois bien admettre que la voir dégainer une seringue me rend un peu nerveux. Je n'aime pas trop ça... Enfin, surtout quand ça vient des autres. A moi, je suis capable de l'infliger, mais de la part de personnes tierces, ce n'est pas la même histoire.
D'un geste mal assuré, je commence à relever une manche. Et puis je change d'avis et décide de partir sur l'autre parce que... Parce que.
Mes doigts palpent brièvement les veines du bras, pour m'assurer qu'elles sont pas trop galère à trouver : je sais que c'est plus facile sur l'autre, du coup je vérifie, pour pas qu'elle me demande de changer en cours de route.
Mais bon. Je n'insiste pas plus que ça, histoire d'éviter d'avoir l'air bizarre. C'est juste un genre de réflexe, sur l'espace de cinq secondes. Pas grand chose. Je n'y réfléchis pas vraiment en le faisant.
« Prêt.
Je réponds, en lui tendant le bras. Je déglutis, tandis que mon regard s'en vient braquer le coin supérieur du mur. Le sang me rend nerveux : sa vue, son odeur... Il n'y a pas besoin de grand chose. En vérité, il me suffit d'imaginer la seringue se remplir pour commencer à ressentir un genre de tension désagréable me courir le long de l'échine. Je ne sais pas.
C'est étrange, mais c'est un fait.
Un phénomène qui m'avait déjà causé du tort, notamment une fois avec Yasha, dans le parc. J'aurais certainement pu l'encastrer dans un mur, s'il avait continué à m'agiter le cadavre sanguinolent de son oiseau sous le nez. A faire le malin, il n'avait rien arrangé, faut dire.
« Penny, j'suis pas à l'aise avec le sang.
Fais-je, avant de pincer les lèvres. Mon intention n'était pas de la dissuader de faire sa prise, seulement l'avertir. J'ai l'impression d'avoir un peu froid. C'est vraiment étrange.
Je ne me l'explique pas.
« Fais vite si tu peux.
Je conclu, en serrant un peu le poing. Penelope est en huitième année de médicomagie. Elle sait ce qu'elle fait. Je n'ai aucune raison de baliser, ni d'imaginer des trucs. Mais bon, c'est un peu mon problème, à moi : dès que je commence à me faire des idées dans la tête, ça prend des proportions.
Je suis trop émotif.
Et puis maintenant, d'avoir dit ça, je vais avoir l'air d'un gros fragile. C'est super.
Encore que, je commence à avoir l'habitude maintenant...
Y'a bien un moment où il va falloir que j'admette n'avoir aucune street crédibilité.
Sans rien ajouter de plus, Penny entreprend de préparer son petit matériel destiné aux prélèvements. Je la vois déjà qui fouille dans son énorme sac, dont je n'ose imaginer le contenu. Je dois bien admettre que la voir dégainer une seringue me rend un peu nerveux. Je n'aime pas trop ça... Enfin, surtout quand ça vient des autres. A moi, je suis capable de l'infliger, mais de la part de personnes tierces, ce n'est pas la même histoire.
D'un geste mal assuré, je commence à relever une manche. Et puis je change d'avis et décide de partir sur l'autre parce que... Parce que.
Mes doigts palpent brièvement les veines du bras, pour m'assurer qu'elles sont pas trop galère à trouver : je sais que c'est plus facile sur l'autre, du coup je vérifie, pour pas qu'elle me demande de changer en cours de route.
Mais bon. Je n'insiste pas plus que ça, histoire d'éviter d'avoir l'air bizarre. C'est juste un genre de réflexe, sur l'espace de cinq secondes. Pas grand chose. Je n'y réfléchis pas vraiment en le faisant.
« Prêt.
Je réponds, en lui tendant le bras. Je déglutis, tandis que mon regard s'en vient braquer le coin supérieur du mur. Le sang me rend nerveux : sa vue, son odeur... Il n'y a pas besoin de grand chose. En vérité, il me suffit d'imaginer la seringue se remplir pour commencer à ressentir un genre de tension désagréable me courir le long de l'échine. Je ne sais pas.
C'est étrange, mais c'est un fait.
Un phénomène qui m'avait déjà causé du tort, notamment une fois avec Yasha, dans le parc. J'aurais certainement pu l'encastrer dans un mur, s'il avait continué à m'agiter le cadavre sanguinolent de son oiseau sous le nez. A faire le malin, il n'avait rien arrangé, faut dire.
« Penny, j'suis pas à l'aise avec le sang.
Fais-je, avant de pincer les lèvres. Mon intention n'était pas de la dissuader de faire sa prise, seulement l'avertir. J'ai l'impression d'avoir un peu froid. C'est vraiment étrange.
Je ne me l'explique pas.
« Fais vite si tu peux.
Je conclu, en serrant un peu le poing. Penelope est en huitième année de médicomagie. Elle sait ce qu'elle fait. Je n'ai aucune raison de baliser, ni d'imaginer des trucs. Mais bon, c'est un peu mon problème, à moi : dès que je commence à me faire des idées dans la tête, ça prend des proportions.
Je suis trop émotif.
Et puis maintenant, d'avoir dit ça, je vais avoir l'air d'un gros fragile. C'est super.
Encore que, je commence à avoir l'habitude maintenant...
Y'a bien un moment où il va falloir que j'admette n'avoir aucune street crédibilité.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Dim 28 Jan 2018 - 21:24
Je sens bien qu'il est nerveux. Pas besoin d'être une flèche pour le ressentir, c'est physique et ça finit par m'atteindre aussi. La médicomagie, c'est mon domaine, clairement, et j'ai jamais eu de soucis à me prêter aux exercices qu'impose la profession. Là, cependant, j'ai une boule dans le ventre, parce que c'est pas pareil que d'habitude. Comme il l'a dit, tout ça, c'est un peu bizarre, mais je crois qu'on est bien trop curieux, tous les deux... Et qu'on sera content d'avoir les résultats, d'une manière ou d'une autre. Thomas me dit qu'il est prêt, me tend son bras, que j'attrape par le coude. Je pense que j'aurais dû me demander à moi-même, d'abord, si j'étais prête, parce que mes doigts tremblent un peu alors que je cherche une veine. Misère. Il va se dire que je suis vraiment une nulle. En plus, je ne trouve pas de veine qui m'aille. J'aurais bien aimé expédié la chose en deux temps, trois mouvements, parce que ça nous met mal à l'aise tous les deux, mais la balance ne veut pas pencher en ma faveur. Heureusement, j'ai encore une chance sur deux. « J'y arrive pas, excusez-moi... Je vais tenter l'autre. »
Je crois que j'arrive presque à le faire fuir en posant l'alternative. Il ne réagit pas tout de suite, puis au bout de quelques instants bien trop longs, finit par relever son autre manche. Alors je comprends pourquoi il m'a tendu l'autre bras en premier, pourquoi il était hésitant à découvrir l'autre. Autant dire que ce n'est pas beau à voir. Je reste un moment interdite face à la preuve manifeste de piqûres qui ne sont pas dues à des prises de sang, mes doigts à quelques centimètres de celle-ci. « Thomas... » Son prénom m'échappe dans un murmure partagé entre la réprobation et l'inquiétude. Je n'ai pas le temps d'en dire plus. Il me coupe en me demandant de faire vite, parce qu'il n'est pas à l'aise avec le sang. Un comble pour un dhampire, vous me direz. Je n'en fais pas cas parce que ça n'a pas d'importance, et que je sais maintenant où je vais piquer.
Je prends une inspiration. Je ne sais pas pourquoi mais, voir ça, ça m'a remise d'aplomb. En mode no more bullshit. Je sais ce que j'ai à faire et je vais le faire, un point c'est tout. Je prends un coton enduit d'une potion qui endormira totalement les sensations de son bras. « Ca ne fera pas mal. Vous n'allez rien sentir. » Ma voix est posée, sûre d'elle, pour lui sous-entendre qu'il n'a rien à craindre. Et l'aiguille suit mes paroles, s'enfonce dans la veine de manière indolore, remplit plusieurs fioles du liquide écarlate. Je me demande bien quel mélange je vais découvrir dans ces prélèvements... Il sera encore temps d'y penser plus tard.
L'opération dure une poignée de secondes. Juste le nécessaire. Les fioles sont couchées sur la table, je prends soin de les ranger pour ne pas le confronter à celles-ci, j'ai bien compris qu'il n'aimait pas ça. Je me saisis d'une petite boîte dans mon sac, grimace un peu en remarquant que je n'ai plus que ça. Lors de mon dernier stage, j'ai travaillé avec des enfants, et je n'ai plus que des pansements avec des têtes de licorne. Je lui pose quand même un petit rond collant et coloré à l'endroit de la piqûre, puis je descends son vêtement sur son bras. Ma façon à moi de dire que ce que j'ai vu... Ça et d'autres choses, resteront entre nous. Je souris, je me dis que ça le fera peut-être rire, plus tard, quand il enlèvera le pansement. « Voilà, c'est fini... Vous pouvez secouer un peu le bras, les sensations vont revenir petit à petit. » Je croise les mains sur mes jambes, reste assise devant lui, un peu penaude. « Merci encore, Thomas... Ça signifie beaucoup, pour moi. » Je lui adresse un nouveau sourire. Un vrai distributeur. Malgré le temps qu'on a passé ensemble, ce qu'on a partagé, implicitement ou pas, je me dis qu'il reste encore une énigme à mes yeux. « Je vous tiendrai au courant dès que j'en sais plus... » Sûrement dans pas longtemps, d'ailleurs, vu mon empressement habituel.
thomas & penelope
uneven odds
Je crois que j'arrive presque à le faire fuir en posant l'alternative. Il ne réagit pas tout de suite, puis au bout de quelques instants bien trop longs, finit par relever son autre manche. Alors je comprends pourquoi il m'a tendu l'autre bras en premier, pourquoi il était hésitant à découvrir l'autre. Autant dire que ce n'est pas beau à voir. Je reste un moment interdite face à la preuve manifeste de piqûres qui ne sont pas dues à des prises de sang, mes doigts à quelques centimètres de celle-ci. « Thomas... » Son prénom m'échappe dans un murmure partagé entre la réprobation et l'inquiétude. Je n'ai pas le temps d'en dire plus. Il me coupe en me demandant de faire vite, parce qu'il n'est pas à l'aise avec le sang. Un comble pour un dhampire, vous me direz. Je n'en fais pas cas parce que ça n'a pas d'importance, et que je sais maintenant où je vais piquer.
Je prends une inspiration. Je ne sais pas pourquoi mais, voir ça, ça m'a remise d'aplomb. En mode no more bullshit. Je sais ce que j'ai à faire et je vais le faire, un point c'est tout. Je prends un coton enduit d'une potion qui endormira totalement les sensations de son bras. « Ca ne fera pas mal. Vous n'allez rien sentir. » Ma voix est posée, sûre d'elle, pour lui sous-entendre qu'il n'a rien à craindre. Et l'aiguille suit mes paroles, s'enfonce dans la veine de manière indolore, remplit plusieurs fioles du liquide écarlate. Je me demande bien quel mélange je vais découvrir dans ces prélèvements... Il sera encore temps d'y penser plus tard.
L'opération dure une poignée de secondes. Juste le nécessaire. Les fioles sont couchées sur la table, je prends soin de les ranger pour ne pas le confronter à celles-ci, j'ai bien compris qu'il n'aimait pas ça. Je me saisis d'une petite boîte dans mon sac, grimace un peu en remarquant que je n'ai plus que ça. Lors de mon dernier stage, j'ai travaillé avec des enfants, et je n'ai plus que des pansements avec des têtes de licorne. Je lui pose quand même un petit rond collant et coloré à l'endroit de la piqûre, puis je descends son vêtement sur son bras. Ma façon à moi de dire que ce que j'ai vu... Ça et d'autres choses, resteront entre nous. Je souris, je me dis que ça le fera peut-être rire, plus tard, quand il enlèvera le pansement. « Voilà, c'est fini... Vous pouvez secouer un peu le bras, les sensations vont revenir petit à petit. » Je croise les mains sur mes jambes, reste assise devant lui, un peu penaude. « Merci encore, Thomas... Ça signifie beaucoup, pour moi. » Je lui adresse un nouveau sourire. Un vrai distributeur. Malgré le temps qu'on a passé ensemble, ce qu'on a partagé, implicitement ou pas, je me dis qu'il reste encore une énigme à mes yeux. « Je vous tiendrai au courant dès que j'en sais plus... » Sûrement dans pas longtemps, d'ailleurs, vu mon empressement habituel.
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Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Dim 28 Jan 2018 - 22:59
La nervosité est contagieuse. Il semblerait que ma tension ait contaminée Penny par capillarité. Je sens ses doigts en train de galérer sur ma peau, à la recherche d'une veine où piquer. La zone est récalcitrante de base, mais avec le stress en plus, tout se complique encore. Fatalement, ce que je redoutais arrive : elle me demande de lui passer l'autre bras.
Je n'ai pas vraiment le temps de protester qu'elle a déjà relevé ma manche. De toute façon, qu'aurais-je pu dire pour l'en dissuader ? Rien : j'étais acculé, tout simplement. Mes yeux ont beau ne pas la regarder, je visualise très bien l'expression de son visage à travers l'intonation particulière de sa voix. Elle comprends et désapprouve, le sens qui se cache derrière les marques de piqûres.
Pour ma part, je suis partagé entre l'envie de nier et la défense agressive : ce que je fais sur mon temps libre ne regarde que moi, dans le fond. Mais à quoi bon : elle n'est pas méchante, Penny. Elle ne va rien dire, parce que c'est comme ça qu'elle est.
Je le sais très bien.
J'élude donc simplement le sujet en lui demandant de faire vite. Ce qu'elle fait effectivement, après avoir pris la peine de m'anesthésier le bras. C'est bête à dire, mais ne rien sentir me tranquillise beaucoup.
Sans doute qu'elle trouve ça bizarre pour un semi vampire de pas être à l'aise avec la chose... Mais le paradoxe est plutôt révélateur, en vérité, de la position ambiguë dans laquelle je me trouve. Pas vraiment une proie, pas vraiment un chasseur : comment je suis supposé me placer entre les deux ? C'est ça qui se cache derrière le symbole du sang.
Une minute à peine s'écoule et c'est terminé. Penny range ses fioles et son matériel, tandis que je referme le bouton de ma manche, avant de masser mollement la zone endormie. Mes yeux se posent finalement sur elle, au moment où elle me remercie. Je hausse les épaules en réponse et acquiesce silencieusement à sa dernière remarque.
« Y'a pas de problème.
Fais-je. Mon intonation n'est pas très chaleureuse, sans être ouvertement froide pour autant. Je me sens simplement embarrassé parce qu'elle a vu quelque chose qu'elle ne devait pas. C'est un peu humiliant. Je ne sais pas ce qu'elle va s'imaginer, mais ça ne me plaît pas... Et d'un autre côté, je n'ai pas envie d'aborder le sujet.
« Je... On va peut-être en rester là pour ce soir.
J'ajoute ensuite, en me relevant. Mes doigts font tinter les clés du trousseau. Je l'esquive un peu du regard. J'attends simplement qu'elle range ses affaires, que l'on puisse passer à autre chose. Car j'ai beau apprécier sincèrement Penny, ça fait quand même pas mal de révélations d'un coup. Je ne sais pas si je suis capable d'assumer, là tout de suite.
Je n'ai pas vraiment le temps de protester qu'elle a déjà relevé ma manche. De toute façon, qu'aurais-je pu dire pour l'en dissuader ? Rien : j'étais acculé, tout simplement. Mes yeux ont beau ne pas la regarder, je visualise très bien l'expression de son visage à travers l'intonation particulière de sa voix. Elle comprends et désapprouve, le sens qui se cache derrière les marques de piqûres.
Pour ma part, je suis partagé entre l'envie de nier et la défense agressive : ce que je fais sur mon temps libre ne regarde que moi, dans le fond. Mais à quoi bon : elle n'est pas méchante, Penny. Elle ne va rien dire, parce que c'est comme ça qu'elle est.
Je le sais très bien.
J'élude donc simplement le sujet en lui demandant de faire vite. Ce qu'elle fait effectivement, après avoir pris la peine de m'anesthésier le bras. C'est bête à dire, mais ne rien sentir me tranquillise beaucoup.
Sans doute qu'elle trouve ça bizarre pour un semi vampire de pas être à l'aise avec la chose... Mais le paradoxe est plutôt révélateur, en vérité, de la position ambiguë dans laquelle je me trouve. Pas vraiment une proie, pas vraiment un chasseur : comment je suis supposé me placer entre les deux ? C'est ça qui se cache derrière le symbole du sang.
Une minute à peine s'écoule et c'est terminé. Penny range ses fioles et son matériel, tandis que je referme le bouton de ma manche, avant de masser mollement la zone endormie. Mes yeux se posent finalement sur elle, au moment où elle me remercie. Je hausse les épaules en réponse et acquiesce silencieusement à sa dernière remarque.
« Y'a pas de problème.
Fais-je. Mon intonation n'est pas très chaleureuse, sans être ouvertement froide pour autant. Je me sens simplement embarrassé parce qu'elle a vu quelque chose qu'elle ne devait pas. C'est un peu humiliant. Je ne sais pas ce qu'elle va s'imaginer, mais ça ne me plaît pas... Et d'un autre côté, je n'ai pas envie d'aborder le sujet.
« Je... On va peut-être en rester là pour ce soir.
J'ajoute ensuite, en me relevant. Mes doigts font tinter les clés du trousseau. Je l'esquive un peu du regard. J'attends simplement qu'elle range ses affaires, que l'on puisse passer à autre chose. Car j'ai beau apprécier sincèrement Penny, ça fait quand même pas mal de révélations d'un coup. Je ne sais pas si je suis capable d'assumer, là tout de suite.
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Lun 29 Jan 2018 - 8:51
Thomas, je ne sais pas ce qu'il pense et ça me frustre. Je peux seulement supposer, parce qu'il le dit pas explicitement. Y a pas de problème, qu'il dit. Mon œil. Je sais pas où me situer, avec lui. D'un côté, je suis contente, parce qu'au fond, je suis convaincue que je peux faire quelque chose de bien des fioles qui se trouvent désormais dans mon sac. D'un autre, je m'en veux, parce que j'ai l'impression qu'il a payé trop cher pour mon caprice. Tout ce qu'il sait de moi, il l'a appris par hasard. Tout ce que je sais de lui, aussi. C'est quand même cocasse. Des choses qu'on tenait pas à partager, en plus. La vie est bizarrement faite.
N'empêche qu'il est un peu froid avec moi, que je ne me sens pas assez à ma place pour lui poser des questions. Je ne suis pas sûre de vouloir savoir, au fond. Par contre, je suis sûre que lui il ne veut pas en parler. Il s'est montré d'une patience exemplaire, franchement. Je pense que je m'en tire déjà à très bon compte. J'ai eu ce que je voulais. Et lui... Peut-être que j'ai foutu un peu plus le bazar qu'il n'y en avait déjà dans sa vie, avec les interrogations que j'ai soulevé. Bon. Néanmoins, j'ai une petite idée de comment je pourrai me faire pardonner, à l'avenir. Mais ça je ne lui dis pas. Je verrai bien.
Il se relève et s'éloigne, fait de nouveau tinter ses clés. Le message passe cinq sur cinq, il veut que je parte. C'est tellement awkward. « Oui... » Je jette un œil à ma montre, par habitude. Évidemment, l'heure est encore plus avancée qu'elle ne l'était avant toute cette histoire. « Il est vraiment temps que j'y aille. » Même si, dans un sens, je n'ai pas envie de rentrer tout de suite. Je crois qu'on a plus rien à se dire quand même, du moins pour ce soir. Ça serait abusé.
Je rassemble mes affaires, me dirige vers lui, franchis la porte. J'attends qu'il l'ait fermée, reste prostrée devant lui. Je sais pas, je pense que je me sens obligée d'ajouter quelque chose, parce que c'est juste pas bien, ni naturel pour moi, de partir comme ça. « Désolée pour tout ça... Je me rends bien compte que c'était trop intrusif. » Je marque une pause. Faudrait que j'arrête de m'excuser un jour, mais pas ce soir visiblement. « Ça restera dans cette salle de classe », j'ajoute. Plus pour moi que pour lui, je crois.
J'enfonce mon bonnet sur ma tête, m'apprête à lui souhaiter une bonne nuit avant de me raviser. Ça serait risible. Alors je me contente de dire « à bientôt » et puis je m'en vais. Encore mitigée sur cette soirée. Je crois qu'il réfléchira à deux fois avant de venir me parler, la prochaine fois qu'il me trouve dans une salle de cours...
thomas & penelope
uneven odds
N'empêche qu'il est un peu froid avec moi, que je ne me sens pas assez à ma place pour lui poser des questions. Je ne suis pas sûre de vouloir savoir, au fond. Par contre, je suis sûre que lui il ne veut pas en parler. Il s'est montré d'une patience exemplaire, franchement. Je pense que je m'en tire déjà à très bon compte. J'ai eu ce que je voulais. Et lui... Peut-être que j'ai foutu un peu plus le bazar qu'il n'y en avait déjà dans sa vie, avec les interrogations que j'ai soulevé. Bon. Néanmoins, j'ai une petite idée de comment je pourrai me faire pardonner, à l'avenir. Mais ça je ne lui dis pas. Je verrai bien.
Il se relève et s'éloigne, fait de nouveau tinter ses clés. Le message passe cinq sur cinq, il veut que je parte. C'est tellement awkward. « Oui... » Je jette un œil à ma montre, par habitude. Évidemment, l'heure est encore plus avancée qu'elle ne l'était avant toute cette histoire. « Il est vraiment temps que j'y aille. » Même si, dans un sens, je n'ai pas envie de rentrer tout de suite. Je crois qu'on a plus rien à se dire quand même, du moins pour ce soir. Ça serait abusé.
Je rassemble mes affaires, me dirige vers lui, franchis la porte. J'attends qu'il l'ait fermée, reste prostrée devant lui. Je sais pas, je pense que je me sens obligée d'ajouter quelque chose, parce que c'est juste pas bien, ni naturel pour moi, de partir comme ça. « Désolée pour tout ça... Je me rends bien compte que c'était trop intrusif. » Je marque une pause. Faudrait que j'arrête de m'excuser un jour, mais pas ce soir visiblement. « Ça restera dans cette salle de classe », j'ajoute. Plus pour moi que pour lui, je crois.
J'enfonce mon bonnet sur ma tête, m'apprête à lui souhaiter une bonne nuit avant de me raviser. Ça serait risible. Alors je me contente de dire « à bientôt » et puis je m'en vais. Encore mitigée sur cette soirée. Je crois qu'il réfléchira à deux fois avant de venir me parler, la prochaine fois qu'il me trouve dans une salle de cours...
- InvitéInvité
Re: uneven odds ㄨ thomas (terminé)
Lun 29 Jan 2018 - 21:13
Penny sent bien que je cherche à écourter notre échange. En résulte un sentiment de gêne bizarre, parce qu'aucun de nous ne sait trop quoi dire à ce stade. On fait comme si de rien n'était, alors qu'à l'évidence des éléments importants viennent d'être dévoilés, attendant une explication.
Des choses loin d'être anodines, des choses qui posent question... Et puis il y a la politesse de base qui passe par dessus le tout, pour dissuader de se mêler des affaires des autres : ne pas être intrusif, même si on aimerait bien. Peut-être. Au moins pour se rassurer un peu.
Enfin, c'est comme ça.
Je lui jette un regard en coin, tandis qu'elle regarde sa montre : toujours pressée, même quand l'heure ne compte plus. Elle va rentrer chez elle et moi de mon côté. On n'en parlera plus. Ce sera très bien comme ça.
Je l'attends à la porte, songeant distraitement à ma prochaine destination. Tout ceci m'aura fait perdre le fil de ma ronde... Comme si c'était important. J'ai toute la nuit devant moi.
Une nuit à cogiter, sans doute.
Dommage...
J'avais pas envie de me prendre la tête.
Je referme la lourde porte de bois sombre derrière la Lufkin : la clé émet un claquement caractéristique qui résonne sèchement dans le couloir vide. Penny en profite pour m'adresser deux mots. Je sais qu'elle le fait pour éviter que l'on se sépare sur un sentiment de malaise. C'est délicat, en un sens... Même si ça appuis un peu trop sur le fait qu'il existe un problème dont on devrait se cacher. J'ai beau avoir bien conscience du fait que c'est vrai, dans le fond...
Je ne sais pas.
J'aime à croire naïvement que ce qui n'est pas dit n'existe pas.
C'est ma petite pensée magique à moi.
Mon caprice d'enfant irréfléchi.
« C'est bon. C'est rien. On s'en fout.
Je réponds. Étirer le drame, ça me gonfle, alors je sors ma carte du « on s'en fout ». Pratique, efficace et adaptable en toutes circonstances.
Et puis, je m'efforce de sourire un peu et de la regarder aussi, au moment où elle me dit au revoir. Qu'elle passe vite à autre chose et qu'on n'en reparle plus.
« Bonne nuit Penny.
Je conclus... Et puis elle s'en va, le sac qui bringuebale au son de son matériel. Je la regarde vite fait qui s'éloigne... Et puis je m'en vais de mon côté. Je reprend ma ronde, l'humeur mitigée, repassant le fil de ce curieux échange dans ma tête.
Enfin, après une minute ou deux je sors mes écouteurs, allume la musique...
Et arrête simplement d'y penser.
Des choses loin d'être anodines, des choses qui posent question... Et puis il y a la politesse de base qui passe par dessus le tout, pour dissuader de se mêler des affaires des autres : ne pas être intrusif, même si on aimerait bien. Peut-être. Au moins pour se rassurer un peu.
Enfin, c'est comme ça.
Je lui jette un regard en coin, tandis qu'elle regarde sa montre : toujours pressée, même quand l'heure ne compte plus. Elle va rentrer chez elle et moi de mon côté. On n'en parlera plus. Ce sera très bien comme ça.
Je l'attends à la porte, songeant distraitement à ma prochaine destination. Tout ceci m'aura fait perdre le fil de ma ronde... Comme si c'était important. J'ai toute la nuit devant moi.
Une nuit à cogiter, sans doute.
Dommage...
J'avais pas envie de me prendre la tête.
Je referme la lourde porte de bois sombre derrière la Lufkin : la clé émet un claquement caractéristique qui résonne sèchement dans le couloir vide. Penny en profite pour m'adresser deux mots. Je sais qu'elle le fait pour éviter que l'on se sépare sur un sentiment de malaise. C'est délicat, en un sens... Même si ça appuis un peu trop sur le fait qu'il existe un problème dont on devrait se cacher. J'ai beau avoir bien conscience du fait que c'est vrai, dans le fond...
Je ne sais pas.
J'aime à croire naïvement que ce qui n'est pas dit n'existe pas.
C'est ma petite pensée magique à moi.
Mon caprice d'enfant irréfléchi.
« C'est bon. C'est rien. On s'en fout.
Je réponds. Étirer le drame, ça me gonfle, alors je sors ma carte du « on s'en fout ». Pratique, efficace et adaptable en toutes circonstances.
Et puis, je m'efforce de sourire un peu et de la regarder aussi, au moment où elle me dit au revoir. Qu'elle passe vite à autre chose et qu'on n'en reparle plus.
« Bonne nuit Penny.
Je conclus... Et puis elle s'en va, le sac qui bringuebale au son de son matériel. Je la regarde vite fait qui s'éloigne... Et puis je m'en vais de mon côté. Je reprend ma ronde, l'humeur mitigée, repassant le fil de ce curieux échange dans ma tête.
Enfin, après une minute ou deux je sors mes écouteurs, allume la musique...
Et arrête simplement d'y penser.