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The sound of the silence is deafening
Mer 24 Jan 2018 - 21:58
Eustache Desjardins
Tu laisses un bruyant soupir briser le silence de ta chambre. Un rapide coup d’œil à ta montre sur laquelle se reflète la lune et tu sors de ton lit. De toute manière, tu ne tentes même plus de fermer les yeux depuis un bon moment déjà, ton regard hypnotisé par le formidable spectacle que t'offrent les étoiles ce soir.
Tu attrapes un des paquets semés dans la pièce et en sort une cigarette. Tu ouvres doucement la fenêtre, jette un œil dehors au passage et t'assois sur le coin de ton bureau. Le froid de la nuit vient te fouetter le visage. Ce n'est pas vraiment agréable, mais installée de la sorte, tu peux fumer tranquillement sans empester la pièce. C'est ce que tu te dis à chaque fois que tu fais ça, et ça te fait sourire, repensant à toutes les fois où la fumée stagnante dans ta chambre en venait à te piquer les yeux. Non, tu fais plutôt ça par habitude, c'est comme ça que tu faisais quand tu faisais encore partie de la maison familiale, et quand tu es partie, tu t'es imaginée pouvoir déguster tes clopes à l'intérieur sans aucune remarque de tes géniteurs. Mais au final, c'est resté, t'as emporté tes vieilles habitudes avec tes insomnies.
Tu éteins ta cigarette quand il ne te reste vraiment plus rien à fumer et allume une petite lumière afin de mieux voir ton environnement. Tes doigts se perdent sur la mallette noire, ressortant du tableau comme si le faisceau de lumière n'était là que pour l'éclairer et tu repenses à la seule fois où tu as pu l'utiliser pour de vrai. Zadig a accepté de te prêter sa peau il y a peu, mais ça te semble déjà une éternité. Tu as adoré partager le plaisir que tu ressentais lorsque tu te faisais tatouer plus souvent que tu voyais ta propre famille, et l'envie de recommencer te brûle le ventre. Tatouer, c'est définitivement aussi addictif que de se faire tatouer.
L'idée de dormir sort définitivement de ta tête. Tu hésites à aller faire un tour dehors, ou dans les couloirs, aller fouiller dans le peu d'endroits où tu n'as pas encore réussi à entrer, épuiser tes jambes à marcher et tes poumons à fumer pour tomber de fatigue. Tu aimes être seule, mais tu as besoin de t'occuper lorsque tu n'arrives pas à dormir, sinon tu tournes en rond dans ta chambre comme un lion en cage et tu ne t'assoupis que trop tard à ton goût. Les médicaments, ce n'est pas vraiment ton truc. Ton visage s'illumine. D'autres médicaments un peu moins conventionnels peuvent te donner un coup de main.
Habilement, tu sors de ton sac une petite pochette et fouille parmi les filtres et les feuilles afin de trouver l'objet de ton désir. Le petit pochon glisse entre tes doigts et tu construis ton propre médicament en t'asseyant dans un fauteuil, plus éveillée que jamais. Tu l'allumes doucement, comme si tu l'appréciais avant même de le fumer, et un peu de fumée s'échappe de la porte entrouverte, se mêlant aux quelques rayons de lumière qui fuient vers le couloir. Tu te moques de savoir si quelqu'un peut te voir, plus personne ne traîne dans Hungcalf à cette heure si tardive, sauf le concierge - mais ça ne compte pas. Il te rejoindra plutôt que de venir t'interrompre. Après quelques instants, tu te résous tout de même à fermer la porte, pour ne pas qu'un rabat-joie brise la fête à cause de l'odeur.
Tu poses ta main sur la poignée pour refermer ta grotte, mais quelque chose t'en empêches, une force contraire à la tienne ne semblant pas être de ton avis. Ton cœur s'accélère quelques secondes et tu restes plantée là, ton cerveau autant enfumé que fatigué n'arrivant pas à te dicter de regarder par l'ouverture de la porte avant que ton visiteur ne le fasse.
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Re: The sound of the silence is deafening
Mar 30 Jan 2018 - 17:27
eustache & cloud
the sound of silence is deafening
Tu ne sais pas pourquoi tu mets tes chaussures alors que tu vas juste traverser un dortoir. Surtout qu'elles ne sont pas vraiment accordé à ton accoutrement. Mocassins cirés et jogging délavé ne font pas bon ménage. Tu n'as même pas pris la peine de t'habiller décemment. Un débardeur bien trop grand tombe sur tes épaules carrées, et tu ne fais que remonter ton bas, dont tu as perdu l'élastique censé le retenir à la taille. Mais au diable les conventions de petit bourge. Tu traverses juste un couloir, nom d'une pipe. Et ce n'est pas comme si tu as rendez-vous pour un entretien d'embauche. Tu sors doucement de ta chambre, aussi discrètement que tu le peux. Il est tard, et tu ne voudrais pas tomber sur le concierge qui a tendance à te foutre les jetons. Tu lances un faible Lumos, histoire de voir où tu poses tes pieds. Hungcalf est calme ce soir. Peu, voir pas un bruit ne se laisse entendre. Quelques rires émanent des portes closes des chambres, mais le couloir en lui-même est des plus silencieux. Tu reconnais sur le chemin la voix d'Heather, et tu ris doucement. Qu'est-ce qu'elle est encore en train de raconter... Tu continues de t'enfoncer dans la pénombre pour enfin trouver la chambre que tu convoites. Elle n'est pas très loin de la tienne, sûrement pour ça que tu n'as pas pris la peine d'enfiler quelque chose de convenable. Et puis la résidente t'as déjà vu plus lamentablement fringué que ce soir. Tu poses ta main sur la poignée qui force un peu. La porte s'entrebâille. Tu passes ta tête pour tomber nez à nez avec la petite première année aux yeux déjà rougis. "Tu venais me chercher ?" lances-tu avec un sourire candide. Une odeur familière emplit tes narines, et tu ne peux que déjà te dire que la soirée -enfin la nuit- risque d'être sympathique.
Tu ne te fais pas prier pour entrer dans la pièce. Tu connais l'endroit, tu y as déjà plusieurs fois mis les pieds depuis le début d'année. Une Ethelred tatouée de la tête aux pieds, tu ne pouvais que bien t'entendre avec elle. Et puis la "gamine" a su comment t'attendrir. Tu t'assois en tailleur sur le lit de la jeune fille, en faisant bien attention de ne pas faire tomber les précieux items étalés sur le lit. "Je vois que madame n'a pas chômé." ricanes-tu en pointant la weed d'un doigt accusateur. D'une autre main, tu attrapes la boîte de pilules coincée entre ton jogging et ta hanche, et en avales trois d'un coup sec. Tu n'as pas l'intention de faire un bad-trip ce soir. Tu es là pour te détendre et profiter de ta nuit. Tu tends la main vers Cloud. "Tu fais passer, petite fille ?" Tu aimes bien l'embêter, et jouer du fait que tu es bien plus vieux qu'elle. "Ou alors... Tu attendais que quelqu'un d'autre te rejoigne ?" Elle ne t'en a jamais vraiment parlé, mais tu sais que Cloud fricote avec quelqu'un, et apprendre les ragots croustillants d'Hungcalf, c'est un peu ton dada. En attendant que la demoiselle daigne te faire passer la cigarette magique, tu sors deux trois autres bricoles coincées dans ton jogging. Des CDs moldus que tu as empreintés à Ethan. "T'as pas de quoi lire ça dans ta chambre par hasard ?". Tu n'as jamais utilisé de CDs, ou tout autre genre d'outils pour écouter la musique. Ce ne qu'avec les Sugar Quill que tu as pu découvrir le monde merveilleux de la musique moldue. Cloud étant une sang-mêlé, elle aurait peut-être ce genre de lecteur magique.
Tu ne te fais pas prier pour entrer dans la pièce. Tu connais l'endroit, tu y as déjà plusieurs fois mis les pieds depuis le début d'année. Une Ethelred tatouée de la tête aux pieds, tu ne pouvais que bien t'entendre avec elle. Et puis la "gamine" a su comment t'attendrir. Tu t'assois en tailleur sur le lit de la jeune fille, en faisant bien attention de ne pas faire tomber les précieux items étalés sur le lit. "Je vois que madame n'a pas chômé." ricanes-tu en pointant la weed d'un doigt accusateur. D'une autre main, tu attrapes la boîte de pilules coincée entre ton jogging et ta hanche, et en avales trois d'un coup sec. Tu n'as pas l'intention de faire un bad-trip ce soir. Tu es là pour te détendre et profiter de ta nuit. Tu tends la main vers Cloud. "Tu fais passer, petite fille ?" Tu aimes bien l'embêter, et jouer du fait que tu es bien plus vieux qu'elle. "Ou alors... Tu attendais que quelqu'un d'autre te rejoigne ?" Elle ne t'en a jamais vraiment parlé, mais tu sais que Cloud fricote avec quelqu'un, et apprendre les ragots croustillants d'Hungcalf, c'est un peu ton dada. En attendant que la demoiselle daigne te faire passer la cigarette magique, tu sors deux trois autres bricoles coincées dans ton jogging. Des CDs moldus que tu as empreintés à Ethan. "T'as pas de quoi lire ça dans ta chambre par hasard ?". Tu n'as jamais utilisé de CDs, ou tout autre genre d'outils pour écouter la musique. Ce ne qu'avec les Sugar Quill que tu as pu découvrir le monde merveilleux de la musique moldue. Cloud étant une sang-mêlé, elle aurait peut-être ce genre de lecteur magique.
weed and music
can ease the pain
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- InvitéInvité
Re: The sound of the silence is deafening
Sam 10 Fév 2018 - 1:24
Eustache Desjardins
Tu retrouves tes esprits lorsqu'une tête familière sort de l'entrebâillement.
« Tu venais me chercher ? »
Un soupir s'échappe de ta bouche ; rassurée, avant que tu ne ries doucement, te moquant un peu de toi-même.
« Tu m'as fais peur. » tu lâches dans une expiration.
Tu laisses entrer Eustache avant de refermer la porte derrière lui, ne le quittant pas des yeux ; sa dégaine t'arrachant un sourire.
« C'est pour moi que tu as sorti tes plus belles chaussures ? »
Tu n'es pas très regardante sur le style de tes semblables, mais ça te fera toujours sourire de voir ton camarade de maison vêtu ne serait-ce qu'à peine chiquement. Même si ce n'est que les mocassins, aujourd'hui, c'est la première fois qu'il arrive avec quelque chose de vraiment Desjardins dans ta chambre. Tu sais que ces chaussures cirées ne lui correspondent pas vraiment. Tu ne trouves pas, en tout cas, et de ce que tu sais aussi, lui non plus ; il ne prendra pas mal ta petite remontrance. De toute manière, tu serais mal placée pour critiquer quelque style que ce soit ; un vieux sweat noir sur les épaules dont tu as oublié la provenance et un short de pyjama de la même couleur.
« Je vois que madame n'a pas chômé. »
Tu te contentes de hausser exagérément les épaules, un air faussement coupable sur le visage et un léger oups sort de ta bouche. Un petit rire l'accompagne. Tu es ravie qu'il t'ait rejoint, ta nuit sera moins longue et assurément plus agréable.
« Tu fais passer, petite fille ? »
Ta langue claque contre tes dents lorsqu'il te nomme petite fille et tu lui tends l'objet de convoitise après en avoir prit une dernière bouffée. Tu ne fais que sourire à son semblant de provocation, étant la première à le surnommer papi lorsqu'il te parle comme à une enfant. Tu ne le prends pas mal, en plus de savoir qu'il plaisante, tu te considères encore toi-même comme une gamine, parfois. Fréquenter globalement des personnes plus âgées que toi te confortes un peu dans cette idée.
« Ou alors... Tu attendais que quelqu'un d'autre te rejoigne ? »
Tu stoppes ton geste en plein milieu, et retire ton bras en te redressant pour l'empêcher d’accéder au joint. Tu le regardes suspicieusement, un œil plissé, incapable de savoir s'il fait clairement référence à Oz ou s'il lâche ça sans aucune arrière pensée. Pourquoi tu penses à Oz, d'ailleurs ? Tu ne peux retenir un rictus en lui tendant à nouveau ta main.
« Qui veux-tu que j'attende ? »
Tu n'es déjà pas vraiment douée de base pour cacher tes émotions, mais la fatigue et ce que tu as commencé à fumer n'arrangeant rien ; un sourire pincée que tu tentes de contenir se dessines doucement sur tes lèvres alors qu'il soutient ton regard. Tu t'installes proche de lui, regroupant tout ce que tu avais éparpillé sur une chaise de bureau que tu as tirée près du lit et y pose un cendrier improvisé, esquivant son air insistant.
« T'as pas de quoi lire ça dans ta chambre par hasard ? »
« Wow. T'as chopé ça où ? »
Un petit souffle du nez accompagne ton sourire quand tu lui prends les CDs. Ça faisait un moment que tu n'en avais pas vu, tu ne pensais pas que ça circulait dans Hungcalf, et que quelqu'un comme Eustache en possédait. Tu exagères peut-être sur la rareté de ces objets, mais dans ta tête, le privilège d'en écouter n'était pas partagé par les sangs-purs. Même si dans le fond, Eustache ne remplit pas vraiment les critères du sang-pur typique comme tu te l'imagines.
« Bien sur que j'ai ça. »
Tu descends du lit et en glisse un dans le lecteur CD qui trône parmi divers artefacts sur l'étagère en face de vous et appuie sur play, le regard vif. La musique s’élève alors dans la pièce, et tu te laisses porter par les notes. Ça te rappelle pas mal de trucs. Des souvenirs agréables.
« Je pensais pas que tu étais adepte de musique moldue. »
Tu reprends place à ses côtés, reprenant quelques inspirations sur le petit cône, le savourant d'autant plus avec la musique. Après quelques instants, tu te rappelles de la dernière soirée que vous avez passé ensemble.
« Comment ça cicatrise ? »
Tu te permets de revenir sur le sujet puisque vous en avez reparlé rapidement ; malgré la surprise générale à son réveil, son tatouage lui plaît et il ne t'en veut pas. Tu as peut-être profité du fait qu'il soit totalement bourré, mais toi, tu ne bois pas ; et il fallait bien que tu t'entraînes un peu. Ce n'était que la deuxième fois que ton aiguille approchait une vraie peau, mais tout s'est passé comme prévu, vu que tu étais (toi) tout à fait consciente.
L'idée de lui en refaire un autre te traverse l'esprit, et les idées surgissent par dizaines, mais tu te dis en lui repassant la weed qu'après avoir fumé, ça ne serait assurément pas l'idée du siècle.
- hrp:
- désolée pour ce temps de réponse pas ouf