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[Enclos des dragons] Pris en flagrant délit [Abelforth Ridgehorn]
Jeu 15 Fév 2018 - 11:44
Pris en flagrant délit
Hyacinthe avait toujours aimé les animaux fantastiques. D'ailleurs, c'est par ce biais qu'il avait établi un premier contact avec ses parents adoptifs, bien qu'il ne s'en souvienne pas, c'était bien grâce à un boursouf que sa mère avait réussi à le sortir de son silence. Un petit garçon qui avait grandi entourant d'une vraie ménagerie, ses parents tenant une petite boutique où ils vendaient des animaux de toute sorte, chat, hibou, boursouf, rat, crapaud, …. Une enfance heureuse, et quand le jeune québécois avait rejoint Ilvermorny c'est tout naturellement qu'il s'était passionné pour les Soins aux créatures magiques, où il excellait. Certes, il aurait pu suivre la voie de ses parents ou encore de son frère aîné vers la magizoologie, mais lui ce qui l'intéressait c'était la découverte des autres cultures, il voulait voyager et écrire ses aventures. C'est pour cela d'ailleurs qu'il avait pris la voie des Arts journalistiques à Hungcalf, mais incorrigible comme il l'était, il n'avait pas pu s'empêcher de prendre les soins aux créatures magiques en option, en plus de la botanique et de la musique. Mais il y avait une matière qu'il n'avait pas prise, et aujourd'hui il le regrettait, car manquait à son tableau de chasse la dragonologie. L'étude des dragons avait l'air si passionnante pourtant, et malgré tout il n'avait pas pris cette matière, ayant peur de trop s'éloigner des arts journalistiques. Aujourd'hui, cela faisait plusieurs années qu'il était Hungcalf, et il regrettait ce choix, bien qu'il ne regrette pas de ne pas avoir à ramasser de crottin de dragons, ni les brûlures de certains de ses camarades. Pour compenser cette envie, il passait parfois en déambulant à proximité de l'enclos des dragons, et pouvait passer plusieurs minutes à les observer, en catimini néanmoins, il ne voulait pas passer pour un voyeuriste.
Le ciel était clair et la température assez basse, mais ça n'empêcha pas Hyacinthe de faire un détour comme à son habitude dans son petit tour extérieur vers l'enclos des dragons. Il avait bien vérifié que personne ne soit à proximité avant de s'approcher de l'enclos, toujours en faisant attention à ce qu'on ne puisse pas le voir. Le temps était vraiment frais, mais Hyacinthe était habitué à plus froid que ça, et il ne portait qu'un long manteau de laine gris et une fine écharpe jaune moutarde, aux couleurs des Summerbee. Il s'approcha de l'enclos – toujours personne à l'horizon – et s'appuya sur les rondins de bois pour mieux observer, ou plutôt espionner, les majestueuses créatures. Elles semblaient assez calmes, peut-être à cause du froid ambiant. Pendant qu'un des dragons aux écailles bleutées et argentées se reposaient, la tête bien à plat sur le sol, un autre aux reflets dorés se nourrissait. Hyacinthe était véritablement fasciné par la majesté de ces créatures, si puissantes et pourtant si élégantes... Il était tellement absorbé par le spectacle de ces créatures qu'il n'avait pas entendu que quelqu'un l'avait vu et se rapprochait de lui. C'était rare pour lui, qui d'ordinaire faisait attention à tous les détails, il valait mieux quand on voulait un jour partir à l'aventure, mais le spectacle des dragons l'avait complètement fait oublier toute notion d'extériorité.
La voix masculine le fit sursauter brusquement, il eut la peur de sa vie, bien qu'il ne soit pas engagé, tellement il avait été surpris. Il se retourna maladroitement et ne parvint qu'à bredouiller quelques mots.
Pr... Professeur Rigdehorn ?
Le ciel était clair et la température assez basse, mais ça n'empêcha pas Hyacinthe de faire un détour comme à son habitude dans son petit tour extérieur vers l'enclos des dragons. Il avait bien vérifié que personne ne soit à proximité avant de s'approcher de l'enclos, toujours en faisant attention à ce qu'on ne puisse pas le voir. Le temps était vraiment frais, mais Hyacinthe était habitué à plus froid que ça, et il ne portait qu'un long manteau de laine gris et une fine écharpe jaune moutarde, aux couleurs des Summerbee. Il s'approcha de l'enclos – toujours personne à l'horizon – et s'appuya sur les rondins de bois pour mieux observer, ou plutôt espionner, les majestueuses créatures. Elles semblaient assez calmes, peut-être à cause du froid ambiant. Pendant qu'un des dragons aux écailles bleutées et argentées se reposaient, la tête bien à plat sur le sol, un autre aux reflets dorés se nourrissait. Hyacinthe était véritablement fasciné par la majesté de ces créatures, si puissantes et pourtant si élégantes... Il était tellement absorbé par le spectacle de ces créatures qu'il n'avait pas entendu que quelqu'un l'avait vu et se rapprochait de lui. C'était rare pour lui, qui d'ordinaire faisait attention à tous les détails, il valait mieux quand on voulait un jour partir à l'aventure, mais le spectacle des dragons l'avait complètement fait oublier toute notion d'extériorité.
La voix masculine le fit sursauter brusquement, il eut la peur de sa vie, bien qu'il ne soit pas engagé, tellement il avait été surpris. Il se retourna maladroitement et ne parvint qu'à bredouiller quelques mots.
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charney
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Re: [Enclos des dragons] Pris en flagrant délit [Abelforth Ridgehorn]
Jeu 15 Fév 2018 - 20:49
Il s’était levé de bonne heure pour son footing matinal. Les étudiants avaient l’habitude de voir le professeur de dragonologie parcourir le domaine à petites foulées pour se vider l’esprit et commencer la journée du feu de dieu. Abelforth ne s’épanouissait que lorsqu’il quittait le confort de ses appartements pour se rendre à l’air libre. Cette routine rodée comme un coucou suisse lui plaisait alors que, réveillé suffisamment tôt, il terminait sa séance de sport par la contemplation des premières lueurs du jour. La matinée s’était déroulée sans accrocs. Le professeur Ridgehorn avait ingurgité un petit-déjeuner d’ogre ce matin-là devant le regard toujours effaré de ses collègues enseignants qui se demandait où il pouvait bien mettre tout ça. Bacon, purée de patate douce, jus de saucisses fumées au foin, mousse au chocolat et carrot cake au coulis de butternut disparaissaient miraculeusement au fond de son gosier. Alors que son rire grave et ses anecdotes sur les choux mordeurs de Chine égaillèrent les esprits encore embrumés par le spectre du sommeil, il finit par s’éclipser pour préparer les dragons à son premier cours de la journée.
S’approchant des enclos des dragons, il aperçut une silhouette familière se détacher contre la barrière. Directeur de la maison Summerbee, Abelforth Ridgehorn n’eut pas de mal à le reconnaitre. Il s’agissait de Hyacinthe Taschereau, un étudiant de Summerbee. Le dragonologiste pouvait se vanter de reconnaitre facilement les élèves de sa maison. Il passait le plus clair de son temps libre, entre les dragons et la salle commune, prodiguant autant de soin à ses enfants à écailles dures qu’à ses protégés à blason jaune. Le sorcier s’approcha, portant dans ses bras une énorme caisse qui s’agitait et produisait des bruits de rongeurs. Il s’agissait de dizaines de souris qu’il destinait aux bébés dragons, nouveau-nés à Hungcalf qui n’était pas encore assez résistants pour être transportés de manière optimale jusqu’à la réserve des dragons de Roumanie.
— Taschereau, avec moi, rugit-il. Abelforth trouvait toujours amusant de faire peur aux étudiants. Il prenait un plaisir enfantin à les voir sursauter tandis qu’il avait déjà tourné les talons. Et pressez-vous un peu, vous êtes mous du genoux dans les arts journalistiques.
— Pr... Professeur Rigdehorn ?
Le dragonologiste lui répondu dans un rire déjà lointain. Si Hyacinthe voulait le rattraper, il fallait qu’il se dépêche. La maternité pour dragon était le dernier bâtiment après leurs enclos. Au vu des besoins des créatures, il s’agissait de vaste champs, protégés par des sortilèges puissants, leur permettant de voler, de se protéger des intempéries et de s’épanouir librement. Il s’agissait sans doute des plus grands enclos de l’école, souvent cachés par les reliefs de l’ancienne carrière de sable, d’où jaillissait des grognements qui faisaient trembler le sol. Déjà, la maternité fut en vue. C’était une sorte de cabane de pierres entassées, qui se fondait dans le paysage. De ses ouvertures qui servaient de fenêtres, on entendait des petits cris aigus et des claquements de mâchoires.
— Mets ces gants en cuir de dragon mon garçon et suis-moi, dit-il avec chaleur. Abelforh avait déposé la caisse de rongeurs vivants, avait ébouriffer paternellement les cheveux de Hyacinthe et lui avait mis dans les mains sa propre paire de gants, usée par le temps, dont le cuir noir semblait briller. Prends les souris avec toi. Et il disparut dans la semi pénombre de la cabane de pierre, où glapissaient les bébés dragon comme s’ils avaient retrouvé leur mère.
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Re: [Enclos des dragons] Pris en flagrant délit [Abelforth Ridgehorn]
Ven 16 Fév 2018 - 13:26
Taschereau, avec moi, et pressez-vous un peu, vous êtes mous du genoux dans les arts journalistiques.
La voix grave et puissante du professeur de dragonologie avait surpris Hyacinthe, rêveur devant le spectacle des dragons paisibles. Le directeur des Summerbee avait l'air fait du même bois que les créatures qu'il étudiait : puissant tout en restant délicat et élégant. Un contraste étonnant et pour ce que Hyacinthe en savait, certaines jeunes filles en étaient raide dingue. M. Ridgehorn avait beau être le directeur des Summerbee, Hyacinthe ne l'avait jamais eu en cours, il avait fait la bêtise de ne pas prendre cette matière quand il était arrivé à Hungcalf, à son grand regret, et ne voyait son directeur de maison que lors de ses multiples présences au sein de la salle commune ou pendant les petites fêtes qu'il organisait, faste peur leur gourmandise et la bonne ambiance qui s'en dégagé. Le professeur semblait occupé, à en juger par l'énorme caisse de bois clair qu'il portait et d'où s'échappaient des couinements à moitié terrifiés, des couinements qui semblaient être ceux de rongeurs en toute sorte, bien que Hyacinthe ne puisse le voir directement, la caisse étant trop haute pour qu'il puisse en voir le contenu. Le québécois se demandait bien ce que lui voulait le professeur de dragonologie, était-ce en lien avec sa présence près de l'enclos ou son air rêveur ? Ca ne pouvait être que ça, il n'avait aucune raison d'être réprimandé pour quelque raison que ce soit, Hyacinthe n'était pas du genre à faire de bêtises nécessitant des réprimandes de ses professeurs, il .était certes gaffeur et maladroit mais ça s'arrêtait là. Néanmoins, pour démentir un peu les préjugés de son directeur, il s'empressa de le suivre, ce qui lui imposa une marche presque forcée vu l'allure rapide et volontaire du Pr Ridgehorn. Il avait l'air si pressé qu'il n'avait pas attendu que Hyacinthe le suive pour continuer sa route, et il ne lui avait répondu qu'avec un rire lointain. C'est limite si Hyacinthe n'était pas obligé de courir pour être au niveau du professeur, alors même que celui-ci portait une lourde caisse. Un vrai dragon : délicat par son allure, mais puissant au plus profond de lui.
Les enclos étaient interminables, s'étendant sur de larges plaines pour laisser tout le loisir aux dragons de s'étendre sans se marcher dessus, et le professeur semblait emmener son élève vers le dernier bâtiment. Bien évidemment, n'ayant jamais eu cours de dragonologie, Hyacinthe se demandait bien ce que cachait ce bâtiment, et il n'eut pas longtemps à attendre avant de le savoir. Les petits bruits qui s'en dégageaient envoûtaient complètement le jeune homme, et il s'aperçut vite qu'il s'agissait de bébés dragons ! Ils étaient tous plus mignons les uns que les autres et Hyacinthe était clairement en train de fondre tellement ces petits êtres étaient charmants. Ca avait l'air un peu niais mais c'était pourtant ce qu'il ressentait. Le professeur lui ébouriffa les cheveux, dans une attitude paternelle qui ne surprit pas Hyacinthe avant de se voir confier des gants en cuir de dragon pour prendre les souris. Hyacinthe n'avait jamais nourri de dragons, ce serait une grande première, et surtout des bébés dragons. Il suivit donc le professeur avec les souris demandées pour le rejoindre tandis que les bébés dragons couinaient comme si leur mère était de retour.
Ils sont tellement beaux … On dirait qu'ils vous prennent carrément pour leur mère ! C'est impressionnant !
Hyacinthe avait des étoiles plein les yeux.
Ca fait longtemps qu'ils sont sortis de leur œuf ? Je vous avoue que c'est bien la première fois que j'approche des bébés dragons d'aussi près, c'est une expérience unique...
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Re: [Enclos des dragons] Pris en flagrant délit [Abelforth Ridgehorn]
Dim 11 Mar 2018 - 12:17
Il lâcha un rire en s’affairant dans la maternité des dragons. La pierre des murs portait de longues traces noircies par les flammes. Petits, en sortant de l’œuf, les dragons apprenaient très vite à se défendre notamment contre les braconniers et les prédateurs potentiels. A être honnête, on connaissait très peu de prédateurs aux dragons, mis à part peut-être des sorciers peu scrupuleux qui cherchait à récolter sangs, écailles et organes pour les vendre sur le marché noir. Le plus souvent, ces personnages cruels rencontraient la fureur d’une mère dragon à qui on essayait d’enlever la progéniture, plus précieuse à ses yeux que la vie d’un vulgaire humain. Pour les besoins de la pédagogie, il y avait très peu de dragons à l’école, et pour la plupart des races pacifiques. Vert Gallois et Suédois à Museau Court se côtoyaient sans trop d’encombres. Parfois, une bagarre infernale pouvait se déclarer entre deux spécimens, mais rien que le professeur de dragonologie ne pouvait résoudre avec quelques sortilèges bien sentis. Abelforth Ridgehorn n’osait cependant imaginer présenter à des étudiants de première année un Magyar à Pointes. L’animal était incompris par la plupart des sorciers, et la panique des jeunes sorciers ne feraient qu’effrayer cette pauvre bête…
— Commencez par les Vert Gallois, ce sont les moins dangereux même si leurs flammes feraient fondre vos os sans trop de difficulté. Leurs petits rugissements étaient mélodieux, tout à fait reconnaissable, tandis que leurs écailles aux couleurs d’émeraudes les rendaient presque reptiliens.
— Ils sont tellement beaux …
— Méfiez-vous de leur aspect mignon, ces petits farceurs ont vite fait de vous arracher un doigt.
Le sorcier s’occupa d’un autre enclos, laissant Hyacinthe à sa tâche. Il ne put lui échapper cependant qu’un petit dragon, plus petit que les autres, aux écailles rugueuses se hissa sur le bras d’Abelforth en plantant ses griffes dans sa peau comme s’il s’agissait de franchir des rochers. Cette force bestiale du bébé dragon blessait la chair du professeur mais celui-ci semblait plus amusé qu’endolori. Pour celui qui avait ouvert un livre de soin aux créatures magiques bien connu, à la page des dragons, aurait reconnu ce magnifique Noir des Hébrides. Ces ailes ressemblaient à celle d’une chauve-souris et ses yeux violets étincelaient dans la semi-pénombre de la maternité des dragons.
— On dirait qu'ils vous prennent carrément pour leur mère ! C'est impressionnant ! Ça fait longtemps qu'ils sont sortis de leur œuf ? Je vous avoue que c'est bien la première fois que j'approche des bébés dragons d'aussi près, c'est une expérience unique...
— Heureusement qu’ils me prennent pour leur mère, décria-t-il en grattant le gosier du petit dragon perché désormais sur son épaule, sinon ils m’auraient pour la plupart déjà attaqué. Ils ont quelques mois déjà pour la majorité d'entre eux. C’est pour cela qu’ils peuvent faire un feu suffisamment fort pour nous faire disparaitre tous les deux.
Le directeur des Summerbee avait sorti sa baguette pour nettoyer le sol des enclos de la maternité. De son autre main, il repoussait nonchalament la tête du jeune Noir des Hébrides qui tentait de mordre son oreille, et surement de la lui arracher pour son diner. Avec une inattention ahurissante, le sorcier ne semblait pas se rendre compte des intentions sauvages de l'animal. Il idéalisait toujours les dragons comme s'il s'agissait de ses propres enfants. La dangerosité d’un bébé dragon n’était pas évidente, à voir leurs yeux innocents et leur comportement maladroit. Même aussi petits, ils demeuraient des créatures mortelles. Pourtant, connaissant le tempérament de Hyacinthe Taschereau, élève appartenant à sa maison, le professeur Ridgehorn ne s’inquiétait pas trop. Concernant les dragons, et en ce qui le concerne, Abelforth ne s’inquiétait jamais et se plaçait dans des situations de risque sans le voir ; mais il n’aurait jamais toléré mettre en danger un des étudiants de l’université.
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Re: [Enclos des dragons] Pris en flagrant délit [Abelforth Ridgehorn]
Mar 13 Mar 2018 - 17:48
Hyacinthe était vraiment impressionné, lui qui restait tout le temps loin de ces créatures n'ayant pas pris l'option en cours, se contentant de faire dépasser sa tête de l'enclos pour les apercevoir de loin, voilà qu'il avait l'opportunité grâce au professeur Ridgehorn de les voir de très près, et en plus très petit, des bébés. Et le québécois trouvait ces bébés vraiment trop mignons, tellement mignons qu'on aurait pu croire à des peluches, à l'exception près que la fourrure était remplacée par des écailles reptiliennes. Pourtant, il se doutait bien que ces petites créatures n'avaient rien d'innocente, il suffisait de regarder les murs de la maternité des dragons pour voir les pierres noircies par les feux juvéniles de ces bestioles. Petites mais déjà puissantes apparemment. Hyacinthe en était d'autant plus impressionné et émerveillé. Le professeur lui demande de s'occuper en priorité des Verts gallois. L'élève ne s'y connaissait pas beaucoup en dragonologie, s'étant contenté de quelques livres sur le sujet dans la bibliothèque de son paternel quand il était encore gamin, il se fia donc à ce qu'il s'en souvenait, notamment l'éclat vert émeraude caractéristique de leurs écailles, en écoutant très attentivement les conseil de son directeur de maison. Les os fondus, des doigts en moins, non merci, Hyacinthe voulait garder tout son corps en un seul morceau, même s'il ne doutait pas que les dragons eux le trouveraient particulièrement à leur goût. Par sécurité donc, Hyacinthe avisa un peu les plans de travail aux alentours et attrapa un gant en cuir de dragon quelque peu usé et élimé, mais qui serait toujours plus protecteur que sa simple peau. Une fois armé de ce gant, le jeune homme commença à nourrir les petits dragons verts émeraude comme son professeur lui avait demandé, l'observant de biais, attentif au moindre de ses mouvements pour calquer son attitude et ainsi bien faire les choses.
Pendant que Hyacinthe nourrissait les dragons, un petit Noir des Hébrides avait entrepris d'escalader le bras du professeur Ridgehorn avant de se positionner sur son épaule. L'enseignant ne cessait de dire que ces petites créatures étaient dangereuses et pourtant il semblait ne pas du tout en avoir peur, comme s'il savait qu'elles ne lui feraient jamais aucun mal, même inconsciemment. Hyacinthe aurait été figé sur place à sa place, bien qu'il soit particulièrement à l'aise avec la majorité des créatures magiques, il ne l'aurait pas été autant avec un dragon.
Vous m'impressionnez réellement Professeur, vous ne cessez de dire qu'ils sont dangereux et qu'il faut s'en méfier mais vous les laissez venir si près de votre visage comme si vous saviez qu'ils ne vous feraient aucun mal ! Pourtant vous n'avez pas la peau d'une maman dragon, ni son gabarit !
Hyacinthe observait avec respect son professeur tout en continuant à nourrir les petits dragons Vert gallois, il commençait à y prendre goût, et perdait un peu en attention. Quand une de ces petites créatures jugea que le rongeur serait bien meilleur grillé que cru, le jeune homme fut brusquement replacé dans la réalité, ayant évité le feu de la petite bête que de justice en se reculant, dans un réflexe rapide. Ces dragons-là étaient vraiment malicieux. Encore un peu et le jeune homme aurait été bon pour aller une fois de plus à l'infirmerie pour soigner de vilaines brûlures. Son brusque recul avait été de pair avec la chute d'un pot de terre vide qui traînait là, sans doute utilisé pour ramasser le crottin des dragons, mais vite sur le moment. Le bruit de terre cuite brisé éveilla l'attention du professeur Ridgehorn qui se retourna brusquement.
Je suis vraiment désolé Professeur, le Vert gallois a craché un peu de feu, ce qui m'a surpris, et dans ma maladresse habituelle j'ai fait tombé ce pot de terre.
Plutôt que de rester penaud à ne rien faire, le canadien sortit précipitamment sa baguette et d'un léger Reparo redonna au pot son lustre d'antan.
Vraiment désolé professeur, j'ai beau être maladroit, je vous assure que je fais toujours attention. marquant une pause, Dites moi professeur, comment vous est venue cette passion pour les dragons ?
Hyacinthe s'en voulait d'être aussi maladroit, il ne voulait pas encombrer ou déranger le professeur, ni le décevoir.
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