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Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 8 Oct 2018 - 12:06
Et allé, encore une convocation. Depuis le début de l'année je les collectionnais, j'hésitais très sincèrement à m'en faire un album. En quelques semaines j'avais récolté plus de demande d'entrevue qu'en vingt ans. Et pourtant, j'en avais eues plusieurs lorsque j'étais à Poudlard à cause de mon caractère très changeant. Voilà maintenant que c'était la nouvelle enseignante de mon cours de Métamorphose qui souhaitait me voir. Sans doute avait-elle aussi remarqué que mon dossier n'était pas au diapason de mon comportement en classe, que j'étais bizarre, que je devais bouger mon cul, et bla et bla et bla. Oui bah hein… crotte. Peut-être que des gens avaient les couilles en platine pour pouvoir ressortir indemne d'une attaque de loup-garou, mais ce n'était pas mon cas. Déjà pour commencer, parce que je n'avais pas de couilles.
Remuant un peu le nez, contrariée, je fronçais les sourcils. Je savais que les rumeurs sur cet événement étaient rares et ne s'étaient pas trop répandue, ce qui m'avait toujours étonnée. Le comportements des professeurs d'Hungcalf ne m'étonnaient donc qu'à moitié, et il était même légitime. Vouloir pourquoi il y avait un tel parallèle entre moi en classe et mon dossier universitaire était normal. J'en avais conscience, mais voilà la situation très redondante.
C'est donc en roulant des yeux que je marchais dans les couloirs, mes mains dans les poches de ma veste en cuir. La tête basse, j'avançais, plongée dans mes pensées sans me préoccuper de ce qui se passait autour de moi. Transparente, je m'appliquais à continuer de l'être tout en rasant les murs jusqu'à la salle de cours où j'avais rendez-vous. Poussant la porte sans toquer, je traversais l'endroit tranquillement, à pas silencieux, jusqu'à m'arrêter cette fois devant la porte du bureau de madame Sykes. Fermant les yeux un instant pour rassembler mes idées, je m'imaginais très bien le sermon auquel j'allais avoir droit. Ça n'allait être qu'un mauvais moment à passer, puis je sortirais de l'université, je rentrerai chez moi et je me ferai un bon thé bouillant en me plantant devant la télévision comme un vieux sac.
Cette perspective d'avenir me donnait le courage qu'il me manquait pour relever la main et toquer à la porte du bureau pour y entrer ensuite. Sans ouvrir totalement le battant, je me faxais davantage entre le mur et la porte pour entrer dans la pièce, poussée à agir ainsi à cause de ma timidité. C'est de ma voix fluette et de mon air d'éternelle adolescente que je rompais le silence en balayant le bureau du regard.
- Bonjour.
Remuant un peu le nez, contrariée, je fronçais les sourcils. Je savais que les rumeurs sur cet événement étaient rares et ne s'étaient pas trop répandue, ce qui m'avait toujours étonnée. Le comportements des professeurs d'Hungcalf ne m'étonnaient donc qu'à moitié, et il était même légitime. Vouloir pourquoi il y avait un tel parallèle entre moi en classe et mon dossier universitaire était normal. J'en avais conscience, mais voilà la situation très redondante.
C'est donc en roulant des yeux que je marchais dans les couloirs, mes mains dans les poches de ma veste en cuir. La tête basse, j'avançais, plongée dans mes pensées sans me préoccuper de ce qui se passait autour de moi. Transparente, je m'appliquais à continuer de l'être tout en rasant les murs jusqu'à la salle de cours où j'avais rendez-vous. Poussant la porte sans toquer, je traversais l'endroit tranquillement, à pas silencieux, jusqu'à m'arrêter cette fois devant la porte du bureau de madame Sykes. Fermant les yeux un instant pour rassembler mes idées, je m'imaginais très bien le sermon auquel j'allais avoir droit. Ça n'allait être qu'un mauvais moment à passer, puis je sortirais de l'université, je rentrerai chez moi et je me ferai un bon thé bouillant en me plantant devant la télévision comme un vieux sac.
Cette perspective d'avenir me donnait le courage qu'il me manquait pour relever la main et toquer à la porte du bureau pour y entrer ensuite. Sans ouvrir totalement le battant, je me faxais davantage entre le mur et la porte pour entrer dans la pièce, poussée à agir ainsi à cause de ma timidité. C'est de ma voix fluette et de mon air d'éternelle adolescente que je rompais le silence en balayant le bureau du regard.
- Bonjour.
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Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 8 Oct 2018 - 13:09
Un bâillement maigre esquissait une ouverture au creux de mes lèvres, masqué par mes fins doigts, les marques de ma plume omniprésents entre mon index et mon pouce. Les yeux légèrement brillants et rouge de fatigue, je passais une main dans ma longue chevelure ondulée en sondant mon esprit. Quelle conclusion ? « Tu n’arriveras à rien comme ça ma grande ».
Me redressant lentement, des tas de formules, de dessins de runes en tout genre, de suites animées montrant des gestes de baguettes griffonnées sur un bloc-notes, ma corbeille remplie d’un papier visiblement de la même origine. Démarrant ma bouilloire en me massant lentement la tempe, je passais un rapide coup d’œil par la fenêtre, m’asseyant sur le rebord en attendant que l’eau boue.
Ce faisant, j’entendais vaguement quelque chose provenant de ma salle de cours. Fronçant lentement les sourcils, mes réflexes d’Auror me faisaient immédiatement brandir ma baguette, puis, vint la réflexion… Putain. C’est vrai que j’ai fait quelques convocations… Secouant lentement la tête, je me levais pour éteindre la bouilloire, me rapprochant de mon bureau.
« Entrez. »
Fis-je en retournant mon carnet de notes tandis que j’observais la jeune femme entrer, considérant que mes travaux annexes ne concernent pas nécessairement mes élèves. Aaah, je me souviens de qui c’est, je me souviens de ce qu’elle a produit en cours… Mais impossible de me rappeler son nom… Il va falloir que je ruse pour ne pas avoir l’air d’une prof’ incorrigible…
« Bonjour, installez-vous, je vous en prie, faites comme chez vous. Un thé ? »
Rajustant vaguement mon blazer, je cherchais un moyen de la mettre à l’aise. Son comportement en dit long…
« Rassurez-vous, je ne suis pas là pour vous passer un savon. J’observe beaucoup mes élèves afin de leurs donner les bonnes clés, et j’ai été… Interpellée par l’usage de votre baguette. Vous êtes en huitième année d’études supérieures, par essence, vous êtes donc une sorcière de haut niveau sans quoi vous ne seriez jamais arrivée jusqu’ici… et vos connaissances semblent loin d’être approximatives… Je dois avouer que ça m’intrigue.
Du moins, j’ai mes hypothèses, mais je ne souhaite pas m’immiscer dans votre vie sans votre consentement. J’imagine que ça doit être difficile en tous les cas d’avouer aussi tard dans une scolarité que vous peinez tant dès qu’il s’agit d’effectuer un sortilège. Et au vu de votre comportement en classe et de votre arrivée à l’instant, je doute que vous ayez beaucoup ébruité le problème. Souhaitez-vous en parler ? Je peux essayer de vous aider. »
M’approchant lentement de ma bouilloire pour servir le thé, je jetais de temps en temps de vagues coups d’œil à la jeune femme, trahissant un caractère bien trop observateur sans pour autant être réellement intrusif. Objectivement, j’ai tendance à dire qu’il est mesuré. Je crois… Mais je ne suis pas une référence.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 8 Oct 2018 - 14:49
À son autorisation, je me permettais d'entrer dans le bureau pour le river du regard. J'étais si habituée à pénétrer dans celui de l'enseignant de Sortilège qu'à chaque fois j'étais étonnée que la décoration soit différente, même pour un professeur d'une autre matière. S'en était idiot, mais comme quoi les habitudes ont la vie dure des fois.
Voyant le professeur retourner un carnet, je n'y prêtais pas davantage attention, marchant tranquillement jusqu'à son bureau, m'accrochant à la lanière de mon sac posée sur mon épaule droite. Sa gentillesse apparente réussi à me mettre légèrement plus à l'aise, pourtant je me méfiais et restais timide et peu encline à "faire comme chez moi" comme elle me proposait de le faire. Ainsi, je me contentais de m'asseoir après avoir posé mon sac aux pieds de la chaise. Lorgnant l'enseignante de dos de mes prunelles sombres, avant tout pour me rasséréné de la situation, je lui répondais d'une voix effacée.
- Volontiers, merci.
Me proposer du thé, c'était savoir comment me séduire dès les premiers instants. J'étais une très grande amatrice de boissons de ce genre, et je ne tournais presque qu'à ça l'automne et l'hiver durant. Il y avait bien des raisons à cela, en dehors du goût. Pourtant, je me pinçais les lèvres pour ne pas m'étendre. Les mains posées sur mes cuisses, les jambes ramassées sous la chaise, je démontrais bien que je n'étais pas à l'aise, et le fait de savoir que j'allais recevoir un savon ou non m'était au fond égal. Je savais que j'étais une bonne élève, pour ainsi dire presque irréprochable, par déduction donc, j'étais confiante de ne pas m'en prendre trop dans la gueule.
Pourtant le discours de l'enseignante m'arracha un soupir imperceptible. "Interpellée par vos compétences", "sorcière de haut niveau qui ne sait pas utiliser sa baguette", "niveau avoisinant celui de Poudlard", et patati et patata. C'était à chaque fois exprimé différemment, mais le fond était toujours le même.
Prenant toutefois sur moi, je la laissais terminer avec grande politesse. Après tout, je n'avais rien contre cette femme, et ses enseignements étaient tout à fait intéressants. Sa curiosité était tout à fait légitime et elle avait le droit de savoir, tout comme l'entier du corps enseignant d'Hungcalf. Peut-être allais-je finir par me décider à faire une lettre recommandée pour tout le monde en spécifiant ce qui était arrivé et que du coup, oui c'était normal si j'étais devenue une merde en classe. Je reconnaissais que madame Sykes faisait preuve d'un certain tact et d'une sorte de discrétion que j'appréciais. Ainsi, je terminais d'être convaincue de devoir être sincère avec elle, même si c'était à contrecœur, détestant m'épancher sur ma vie privée. J'étais prise entre deux feux et je n'avais guère d'autre choix.
- Je vous remercie pour vos compliments.
Plissant légèrement les yeux sous la réflexion silencieuse qui me traversait tandis que je la regardais servir le thé, je reprenais, d'une voix hésitante, cherchant apparemment comment bien exprimer la situation.
- Je n'ai rien à avouer tardivement madame. Je sais d'ordinaire parfaitement bien maitriser ma baguette.
Détournant un peu mes prunelles sur ma droite, j'osais reprendre après m'être croquée nerveusement la lèvre.
- En réalité, je doute que vous puissiez m'aider, mais je peux néanmoins essayer de vous expliquer.
Un long soupir traversa mes poumons jusqu'à ce que je l'exprime en un souffle pénible s'échappant de ma bouche et de mes narines. Osant lui jeter un rapide coup d'œil, je le détournais bien vite pour fixer un point invisible et commencer mon récit.
- Je… j'ai été attaquée par un loup-garou à la pleine lune du mois de juin. Je n'en suis pas ressortir indemne, aussi bien physiquement que mentalement. L'ironie du sort a voulu que le cœur de ma baguette soit composé d'un poil de loup-garou. C'est pour ça que j'ai du mal à la manier.
Je n'étais pas dénuée de pouvoir magique, j'étais même étonnée d'arriver à accomplir certain sortilèges sans ma baguette, réalisant alors que mon pouvoir magique était peut-être plus étendu que ce que j'aurai aimé croire. Pourtant, je ne m'en vantais pas et je n'y voyais pas l'intérêt. Je savais être une élève douée, mais parce que j'étudiais sans relâche, n'abandonnant jamais à la première difficulté venue. Beaucoup de personnes m'avaient déjà suggéré d'acheter une autre baguette et de passer outre ce problème, mais je ne le désirais pas. Ce n'était pas moi. Ne pas faire face et ne pas lutter étaient des solutions de facilité que je ne voulais pas entrevoir. Qui plus est, quelle genre de sorcière serais-je en agissant de la sorte ? Juste parce qu'une chose est devenue inutile, je devais absolument m'en débarrasser ? Non hors de question. Qui plus est, le problème ne venait pas de ma baguette, je n'avais pu que le constater lors de mon séjour en Amazonie. C'était bien mon trouble mental qui me barrait la route. Et rien d'autre.
Soupirant une dernière fois, j'osais relever les yeux sur l'enseignante. Parler de cet accident était de plus en plus facile pour moi, car je ne pouvais pas renier la situation. Mon entourage avait le droit de savoir, tant que cela pouvait m'aider à avancer.
Voyant le professeur retourner un carnet, je n'y prêtais pas davantage attention, marchant tranquillement jusqu'à son bureau, m'accrochant à la lanière de mon sac posée sur mon épaule droite. Sa gentillesse apparente réussi à me mettre légèrement plus à l'aise, pourtant je me méfiais et restais timide et peu encline à "faire comme chez moi" comme elle me proposait de le faire. Ainsi, je me contentais de m'asseoir après avoir posé mon sac aux pieds de la chaise. Lorgnant l'enseignante de dos de mes prunelles sombres, avant tout pour me rasséréné de la situation, je lui répondais d'une voix effacée.
- Volontiers, merci.
Me proposer du thé, c'était savoir comment me séduire dès les premiers instants. J'étais une très grande amatrice de boissons de ce genre, et je ne tournais presque qu'à ça l'automne et l'hiver durant. Il y avait bien des raisons à cela, en dehors du goût. Pourtant, je me pinçais les lèvres pour ne pas m'étendre. Les mains posées sur mes cuisses, les jambes ramassées sous la chaise, je démontrais bien que je n'étais pas à l'aise, et le fait de savoir que j'allais recevoir un savon ou non m'était au fond égal. Je savais que j'étais une bonne élève, pour ainsi dire presque irréprochable, par déduction donc, j'étais confiante de ne pas m'en prendre trop dans la gueule.
Pourtant le discours de l'enseignante m'arracha un soupir imperceptible. "Interpellée par vos compétences", "sorcière de haut niveau qui ne sait pas utiliser sa baguette", "niveau avoisinant celui de Poudlard", et patati et patata. C'était à chaque fois exprimé différemment, mais le fond était toujours le même.
Prenant toutefois sur moi, je la laissais terminer avec grande politesse. Après tout, je n'avais rien contre cette femme, et ses enseignements étaient tout à fait intéressants. Sa curiosité était tout à fait légitime et elle avait le droit de savoir, tout comme l'entier du corps enseignant d'Hungcalf. Peut-être allais-je finir par me décider à faire une lettre recommandée pour tout le monde en spécifiant ce qui était arrivé et que du coup, oui c'était normal si j'étais devenue une merde en classe. Je reconnaissais que madame Sykes faisait preuve d'un certain tact et d'une sorte de discrétion que j'appréciais. Ainsi, je terminais d'être convaincue de devoir être sincère avec elle, même si c'était à contrecœur, détestant m'épancher sur ma vie privée. J'étais prise entre deux feux et je n'avais guère d'autre choix.
- Je vous remercie pour vos compliments.
Plissant légèrement les yeux sous la réflexion silencieuse qui me traversait tandis que je la regardais servir le thé, je reprenais, d'une voix hésitante, cherchant apparemment comment bien exprimer la situation.
- Je n'ai rien à avouer tardivement madame. Je sais d'ordinaire parfaitement bien maitriser ma baguette.
Détournant un peu mes prunelles sur ma droite, j'osais reprendre après m'être croquée nerveusement la lèvre.
- En réalité, je doute que vous puissiez m'aider, mais je peux néanmoins essayer de vous expliquer.
Un long soupir traversa mes poumons jusqu'à ce que je l'exprime en un souffle pénible s'échappant de ma bouche et de mes narines. Osant lui jeter un rapide coup d'œil, je le détournais bien vite pour fixer un point invisible et commencer mon récit.
- Je… j'ai été attaquée par un loup-garou à la pleine lune du mois de juin. Je n'en suis pas ressortir indemne, aussi bien physiquement que mentalement. L'ironie du sort a voulu que le cœur de ma baguette soit composé d'un poil de loup-garou. C'est pour ça que j'ai du mal à la manier.
Je n'étais pas dénuée de pouvoir magique, j'étais même étonnée d'arriver à accomplir certain sortilèges sans ma baguette, réalisant alors que mon pouvoir magique était peut-être plus étendu que ce que j'aurai aimé croire. Pourtant, je ne m'en vantais pas et je n'y voyais pas l'intérêt. Je savais être une élève douée, mais parce que j'étudiais sans relâche, n'abandonnant jamais à la première difficulté venue. Beaucoup de personnes m'avaient déjà suggéré d'acheter une autre baguette et de passer outre ce problème, mais je ne le désirais pas. Ce n'était pas moi. Ne pas faire face et ne pas lutter étaient des solutions de facilité que je ne voulais pas entrevoir. Qui plus est, quelle genre de sorcière serais-je en agissant de la sorte ? Juste parce qu'une chose est devenue inutile, je devais absolument m'en débarrasser ? Non hors de question. Qui plus est, le problème ne venait pas de ma baguette, je n'avais pu que le constater lors de mon séjour en Amazonie. C'était bien mon trouble mental qui me barrait la route. Et rien d'autre.
Soupirant une dernière fois, j'osais relever les yeux sur l'enseignante. Parler de cet accident était de plus en plus facile pour moi, car je ne pouvais pas renier la situation. Mon entourage avait le droit de savoir, tant que cela pouvait m'aider à avancer.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 8 Oct 2018 - 16:46
Acquiesçant, au travers d’un léger bâillement trahissant la fatigue de mes prunelles, j’attrapais un second mug et un la petite boîte de bois comportant divers sachets de thé, artisanaux, sans réelle écriture dessus, de fait, la déposant sur mon bureau avant de m’affaler sur mon fauteuil, me réchauffant avec ma tasse en émettant un léger soupir de soulagement, me replongeant vers la huitième année paraissant pourtant bien plus jeune. Enfin, je suis très mal placée pour parler de cela.
« Servez-vous. »
Suite à cela, je me séparais de mes chaussures et m’asseyais en tailleur en posant mon châle sur mes jambes pour me réchauffer, afin de me mettre en de bonnes dispositions pour écouter son récit. Ses mimiques sont amusantes. Enfin, non. Ce qui lui arrive est terrible, mais pour moi elles sont révélatrices. Une détresse qu’elle semble taire… A-t-elle peur de demander de l’aide, ou cherche-t-elle à se prouver quelque chose ?
Je passais lentement mes doigts sur ma tempe à la fin de son récit pour réfléchir quelques instants. Il y a en soit pire dans la vie que se faire attaquer par un loup-garou, mais chaque être est différent et c’est ce qui rend l’humain intéressant. Mon regard se détournait d’elle quelques instants pour regarder autour de moi avant de dégainer ma baguette lentement pour la poser sur le bureau.
« Je suis désolée de l’apprendre, j’espère que vous vous arriverez à vous en remettre. En attendant, j’ai quelques clés à vous proposer pour cela, si vous le souhaitez. Voyons… Eumh…
Vous voulez essayer avec la mienne ? Elle est en noisetier, ce bois reflète aisément les sentiments de l’utilisateur au travers des sorts, et de son évolution. Si vous permettez, je peux en faire de même avec la vôtre. Peut-être que l’altération qu’a subit votre cœur à ce moment fait que ce n’est pas vous qui avez du mal à utiliser votre baguette, mais votre baguette qui a du mal à entrer en résonnance avec vous, ce qui serait un tout autre problème qui s’appréhende d’une manière complètement différente. »
Buvant une gorgée de mon thé encore chaud, je frissonnais lentement, pourtant, la tension de ma musculature ne semblait pas avoir changée. Armée ou désarmée, je ne semblais pas plus ou moins attentive, en réalité, à bien s’y concentrer, mes réflexes d’Auror étaient toujours là. Mon visage et mes mots dégageaient quelque chose de bienveillant, mais mes muscles, eux, montraient que mes réflexes et mon entraînement étaient encore présents au fond de mon inconscient. Même si je paraissais détendue, en quelques secondes, j’étais prête à lui bondir dessus de façon à l’empêcher de lancer le moindre sort.
A dire vrai, je ne me rendais même pas compte de ma tension musculaire, mais après avoir passé plus de quinze ans à ne croire en pratiquement personne, le mot « sécurité » s’est un peu éteint de mon esprit.
« Réciproquement, si vous le souhaitez, je peux tenter de lancer un sort avec la vôtre, ainsi nous devrions être fixées sur si le rejet viens de vous ou de votre baguette. »
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Mar 9 Oct 2018 - 11:18
Baissant les yeux sur la petite boite en bois contenant les divers sachés de thé, j'en prenais tout naturellement un au citron. Citron, miel et thym, je n'avais encore rien trouvé de mieux pour me préserver du froid et de la maladie. J'en faisais passablement une overdose en fin d'année, mais ça m'étais égal puisque j'appréciais le goût sans m'en lasser. Qui plus est, je ne connaissais pas cette sorte de thé artisanal, ainsi, j'étais bien curieuse d'y goûter. Après un rapide coup d'œil, je voyais que la professeure retenait un bâillement. Étais-je si ennuyante ? Décidant alors de ne pas lui prendre trop de son temps, parce que c'était dans mon caractère de m'effacer, je prenais l'initiative de ne pas procrastiné trop longtemps devant ma tasse, ce que je faisais habituellement.
- Merci beaucoup.
Je cachais mon étonnement lorsque je la voyais se mettre tout à fait à l'aise, pourtant, je n'omettais aucune remarque. Après tout, elle était ici presque chez elle, mais je devais avouer que le contraste entre le comportement d'Adoración et le sien me surprenait véritablement. Cela dit, j'étais aussi habituée à monsieur Helsing qui était plutôt de son genre à elle, alors je passais rapidement outre.
Toutefois, je ne pouvais m'empêcher de surveiller ses réactions lorsque je terminais mon récit, aussi court et abrégé soit-il. Enfonçant ma tête dans mes épaules à l'instar d'une tortue lorsque je la voyais dégainer sa baguette, je me recroquevillais un peu comme si je m'attendais à m'en prendre une. Surveillant son geste, je l'écoutais distraitement sans lâcher ma tasse de thé posée sur mes cuisses.
Clignant lentement, j'étais curieuse de connaître ses solutions que je trouvais pour le moins étranges. Mais après tout pourquoi pas, au point où j'en étais, je n'avais plus rien à perdre. Cette fois je ne cachais pas ma surprise en penchant légèrement la tête sur le côté en clignant des yeux. Elle me proposait d'utiliser sa baguette… fait étrange car, supposant qu'elle n'avait pas de poil de loup-garou à l'intérieur, j'arriverai à lancer un sortilège sans difficulté. Enfin, c'était relatif puisque cette baguette ne m'était pas destinée, encore me fallait-il pouvoir la contrôler sans qu'elle ne s'y oppose. Cependant, j'acceptais de relever le défi, parce que j'étais comme ça, mais aussi parce que je savais que l'altération ne venait pas de ma baguette. Ouvrant alors ma veste en cuir, j'en sortais ma baguette d'un geste lent et calculé pour la poser avec délicatesse sur la table, comme si je tenais un objet particulièrement précieux, mais qui semblait aussi me dégouter. Après un rapide soupir, comme soulagée, je déglutissais pour répondre.
- Elle est en Pin Sylvestre.
Cette simple description expliquait pourquoi le bois de ma baguette était sensiblement rosé. Je n'avais pas besoin d'en rajouter plus avant de préciser, après que l'enseignante m'eut proposé de manier ma baguette. Toutefois, je voyais bien que malgré ses airs détendus, elle semblait prête à bondir, comme une tigresse attendait le bon moment. Ainsi, je préférais ne pas bouger pour le moment et attendre qu'elle me tende spontanément sa baguette.
- Allez-y essayez, je n'y vois pas d'inconvénients… mais vous savez… je doute vraiment que le problème vienne d'elle… Pour tout vous dire, dans des situations d'urgence, j'ai pu la manier sans le moindre problème avec une agilité tout à fait… heu… normale.
Je songeais à mon voyage en Amazonie en compagnie d'Aaron. Lorsqu'il s'agissait de dragon, je perdais tous mes autres moyens, n'agissant principalement presque que par réflexe et instinct. Ainsi, je n'avais pas hésité à brandir ma baguette lorsqu'il y en avait eu besoin pour accomplir des sortilèges avec brio, comme si ma relation avec elle ne s'était jamais perdue et qu'elle n'avait fait au contraire que croître.
- Merci beaucoup.
Je cachais mon étonnement lorsque je la voyais se mettre tout à fait à l'aise, pourtant, je n'omettais aucune remarque. Après tout, elle était ici presque chez elle, mais je devais avouer que le contraste entre le comportement d'Adoración et le sien me surprenait véritablement. Cela dit, j'étais aussi habituée à monsieur Helsing qui était plutôt de son genre à elle, alors je passais rapidement outre.
Toutefois, je ne pouvais m'empêcher de surveiller ses réactions lorsque je terminais mon récit, aussi court et abrégé soit-il. Enfonçant ma tête dans mes épaules à l'instar d'une tortue lorsque je la voyais dégainer sa baguette, je me recroquevillais un peu comme si je m'attendais à m'en prendre une. Surveillant son geste, je l'écoutais distraitement sans lâcher ma tasse de thé posée sur mes cuisses.
Clignant lentement, j'étais curieuse de connaître ses solutions que je trouvais pour le moins étranges. Mais après tout pourquoi pas, au point où j'en étais, je n'avais plus rien à perdre. Cette fois je ne cachais pas ma surprise en penchant légèrement la tête sur le côté en clignant des yeux. Elle me proposait d'utiliser sa baguette… fait étrange car, supposant qu'elle n'avait pas de poil de loup-garou à l'intérieur, j'arriverai à lancer un sortilège sans difficulté. Enfin, c'était relatif puisque cette baguette ne m'était pas destinée, encore me fallait-il pouvoir la contrôler sans qu'elle ne s'y oppose. Cependant, j'acceptais de relever le défi, parce que j'étais comme ça, mais aussi parce que je savais que l'altération ne venait pas de ma baguette. Ouvrant alors ma veste en cuir, j'en sortais ma baguette d'un geste lent et calculé pour la poser avec délicatesse sur la table, comme si je tenais un objet particulièrement précieux, mais qui semblait aussi me dégouter. Après un rapide soupir, comme soulagée, je déglutissais pour répondre.
- Elle est en Pin Sylvestre.
Cette simple description expliquait pourquoi le bois de ma baguette était sensiblement rosé. Je n'avais pas besoin d'en rajouter plus avant de préciser, après que l'enseignante m'eut proposé de manier ma baguette. Toutefois, je voyais bien que malgré ses airs détendus, elle semblait prête à bondir, comme une tigresse attendait le bon moment. Ainsi, je préférais ne pas bouger pour le moment et attendre qu'elle me tende spontanément sa baguette.
- Allez-y essayez, je n'y vois pas d'inconvénients… mais vous savez… je doute vraiment que le problème vienne d'elle… Pour tout vous dire, dans des situations d'urgence, j'ai pu la manier sans le moindre problème avec une agilité tout à fait… heu… normale.
Je songeais à mon voyage en Amazonie en compagnie d'Aaron. Lorsqu'il s'agissait de dragon, je perdais tous mes autres moyens, n'agissant principalement presque que par réflexe et instinct. Ainsi, je n'avais pas hésité à brandir ma baguette lorsqu'il y en avait eu besoin pour accomplir des sortilèges avec brio, comme si ma relation avec elle ne s'était jamais perdue et qu'elle n'avait fait au contraire que croître.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Mar 9 Oct 2018 - 12:43
Sans cesser d’observer la jeune femme, je comprenais à quel point je la mettais mal à l’aise. Plus elle se permettait de m’observer, plus elle se faisait petite. Fermant lentement les yeux, quelques instants, je soufflais lentement, mes prunelles se rouvrant alors qu’une légère lueur blanche s’évadait de mes pupilles, s’étant légèrement éclaircies, désormais semblables à l’argent, la neige ou la lune. Un sourire léger naissait à mon visage alors que mes muscles semblaient se décrisper lentement.
« Désolée si je vous parait un peu sauvageonne… Quinze ans à traquer des mages noirs tous plus zinzins les uns que les autres, ça change la perception des choses, ainsi que les agissements… Voyons voir. »
Attrapant aussi délicatement sa baguette qu’elle me l’avait tendue, l’empoignant comme pour la jauger en la plaçant face à moi, me concentrant quelques secondes, d’un geste brusque, je pointais la cheminée de mon bureau, marmonnant à peine la formule, symbole d’une habitude de magie de combat et d’infiltration. De la même façon, mes gestes étaient vraisemblablement taillés pour mettre hors d’état de nuire extrêmement rapidement, précis, instinctifs, et mes sorts semblaient, même pour une baguette qui n’est pas la mienne, traduire exactement la même émotion.
Le plus surprenant était en fin de compte mon regard, le blanc immaculé, pur et transcendant qui s’échappait de mes yeux avait soudainement changé en un bleu clair, certes extrêmement beau, mais dégageant quelque chose… d’inquiétant, le changement d’humeur trop rapide pour interpréter plus d’une chose : la magie est pour moi bien plus une arme qu’un outil. A vrai dire, qui me connait un minimum le sait, je me force à entretenir un délicat équilibre entre mon corps, mon esprit et ma magie. Un sorcier faible physiquement ou psychologiquement n’est pas un bon sorcier. Selon moi.
Regardant la cheminée s’illuminer après qu’une flamme en ait jaillit, embrasant le bois, j’acquiesçais lentement en reposant en douceur la baguette de l’élève dont j’ai oublié le nom sur le bureau, mes yeux blancs se reposant sur elle, reprenant un délicat sourire, ma dynamique semblant plus détendue que tout à l’heure. Un simple travail sur mes émotions pour essayer de la mettre plus à l’aise.
« Non, le problème ne viens pas d’elle. Si elle était défaillante, c’est surement mon bras qui aurait pris l’Incendio. Mais sachez cependant qu’une baguette ressent elle aussi des émotions, le traumatisme qui vous encombre l’affecte à sa manière… Si vous souhaitez la garder, il va falloir se débarrasser de cette frayeur. J’ai plusieurs clés à vous proposer, mais avant, essayez la mienne, juste pour vérifier.
Attention cependant, lancez un sort léger ou excentrique. Quelque chose de simple. Elle est rudement courte, elle n’est clairement pas faite pour les esprits les plus stables. Attendez… »
Me levant lentement pour aller fouiller dans ma bibliothèque, je me grattais la tête, lentement, avant d’attraper un morceau de parchemin, avant de venir le poser sur la table lentement.
« Essayez de révéler cela, c’est de l’encre invisible. Vous connaissez le sort, je pense, non ? »
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Mer 10 Oct 2018 - 16:16
Gardant un œil timide sur l'enseignante, je la voyais comme essayer de se calmer en fermant les yeux. Moi qui pensais être bizarre, au final ça allait, j'avais de la marge. Restant toutefois tranquille sur ma chaise, j'observais le changement de couleur de prunelles de mon aînée sans pour autant le relever. Dans le monde magique, il ne fallait pas se surprendre de choses de la sorte, encore moins en souhaitant devenir une dragonolosite aguerrie comme moi. Ainsi à ses mots, je lui répondais d'un léger sourire poli sans répondre davantage. Je vais rien à ajouter, mais ses informations me permettèrent de comprendre qu'avant d'être enseignante, elle avait sans doute été Auror. Ou quelque chose qui s'en rapprochait. Traquer des mages noirs ce n'était pas donné à tout le monde, et il fallait avoir un niveau de magie particulièrement élevé. Bien sûr, je ne l'enviais pas. J'étais une personne profondément pacifiste, donc devenir Auror et traquer des criminels n'était pas dans mon sang. J'affrontais un autre type de danger, bien plus instinctif et animal.
Sans réagir outre mesure, j'observais le professeur attraper ma baguette et l'observer sous toutes ses coutures, comme si elle s'attendait à y voir une fissure. Je savais pourtant que ce n'était pas le cas. Observant avec un calme qui pouvait paraître plutôt étrange venant de moi, je ne sursautais pas au geste brusque et précis qu'elle dirigeait en direction de la cheminée. Après tout, je lui avais autorisé à manipuler ma baguette, je n'allais donc pas me faire pipi dessus tandis qu'elle la testait à sa manière. Le bois de Pin Sylvestre avait cette particularité d'adaptation plutôt intéressante. De part se fait, je n'étais pas surprise que ma baguette s'adapte facilement aux nouvelles méthodes de madame Sykes. Je la sentais déjà bien adaptée à ma nouvelle condition. Sensible aux sortilèges informulés, elle me rendait la tâche facile quant à ma discrétion face aux dragons.
Mon instinct aiguisé releva cependant à quel point mon interlocutrice avait eu un mouvement si précis qu'il aurait pu terrasser n'importe qui. Rien de surprenant encore une fois avec ce qu'elle m'avait dit un peu plus tôt. Je notais son nouveau changement de regard, comme si son pouvoir magique se manifestait directement à travers ses yeux. Fait intéressant s'il en était, je doutais avoir été convoquée pour parler d'elle et de ses caractéristiques.
Un petit sourire satisfait et rassuré se dessina sur mes lèvres à la conclusion de l'enseignante. Au moins, elle était de mon avis pour dire que ma baguette était en parfait égal. Obéissante, car bonne élève, je hochais la tête avant de poser ma tasse de thé sur son bureau. Rien dans ma gestuelle ne prouvait que je craignais quelque chose ou que je voulais lancer un sortilège dangereux.
Une idée d'un sortilège me traversa l'esprit jusqu'à ce qu'elle m'interrompe avant de me montrer un parchemin vierge. Silencieuse, je le fixais comme si je réfléchissais avant de décider à enfin me saisir de sa baguette, ou de son cure-dent, c'était selon, avec délicatesse. Calme, mais décidée, je lançais mon sortilège sans la moindre difficulté, sans toutefois exécuté celui demandé initialement.
Choisissant plutôt un sort de désillusion, je regardais le parchemin disparaître parfaitement. C'était une exécution que j'avais faite à la perfection, car je m'étais beaucoup entraînée, et son choix n'avait pas été un hasard. C'est un sortilège très important pour moi et ma vie privée.
Reposant alors la baguette qui ne m'appartenait pas, comme si je venais de faire une bêtise, je regardais le professeur de biais, comme si je m'apprêtais à recevoir une quelconque remontrance.
- Pardon… celui-ci me paraissait plus approprié pour l'exercice…
Sans réagir outre mesure, j'observais le professeur attraper ma baguette et l'observer sous toutes ses coutures, comme si elle s'attendait à y voir une fissure. Je savais pourtant que ce n'était pas le cas. Observant avec un calme qui pouvait paraître plutôt étrange venant de moi, je ne sursautais pas au geste brusque et précis qu'elle dirigeait en direction de la cheminée. Après tout, je lui avais autorisé à manipuler ma baguette, je n'allais donc pas me faire pipi dessus tandis qu'elle la testait à sa manière. Le bois de Pin Sylvestre avait cette particularité d'adaptation plutôt intéressante. De part se fait, je n'étais pas surprise que ma baguette s'adapte facilement aux nouvelles méthodes de madame Sykes. Je la sentais déjà bien adaptée à ma nouvelle condition. Sensible aux sortilèges informulés, elle me rendait la tâche facile quant à ma discrétion face aux dragons.
Mon instinct aiguisé releva cependant à quel point mon interlocutrice avait eu un mouvement si précis qu'il aurait pu terrasser n'importe qui. Rien de surprenant encore une fois avec ce qu'elle m'avait dit un peu plus tôt. Je notais son nouveau changement de regard, comme si son pouvoir magique se manifestait directement à travers ses yeux. Fait intéressant s'il en était, je doutais avoir été convoquée pour parler d'elle et de ses caractéristiques.
Un petit sourire satisfait et rassuré se dessina sur mes lèvres à la conclusion de l'enseignante. Au moins, elle était de mon avis pour dire que ma baguette était en parfait égal. Obéissante, car bonne élève, je hochais la tête avant de poser ma tasse de thé sur son bureau. Rien dans ma gestuelle ne prouvait que je craignais quelque chose ou que je voulais lancer un sortilège dangereux.
Une idée d'un sortilège me traversa l'esprit jusqu'à ce qu'elle m'interrompe avant de me montrer un parchemin vierge. Silencieuse, je le fixais comme si je réfléchissais avant de décider à enfin me saisir de sa baguette, ou de son cure-dent, c'était selon, avec délicatesse. Calme, mais décidée, je lançais mon sortilège sans la moindre difficulté, sans toutefois exécuté celui demandé initialement.
Choisissant plutôt un sort de désillusion, je regardais le parchemin disparaître parfaitement. C'était une exécution que j'avais faite à la perfection, car je m'étais beaucoup entraînée, et son choix n'avait pas été un hasard. C'est un sortilège très important pour moi et ma vie privée.
Reposant alors la baguette qui ne m'appartenait pas, comme si je venais de faire une bêtise, je regardais le professeur de biais, comme si je m'apprêtais à recevoir une quelconque remontrance.
- Pardon… celui-ci me paraissait plus approprié pour l'exercice…
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Ven 12 Oct 2018 - 17:43
Voir la jeune femme émettre un sourire se communiquait à moi quasiment instantanément. Un excès d’empathie, et une mauvaise habitude de me mettre dans la peau des gens. En la regardant poser sa tasse et attraper ma baguette, je continuais de la regarder, bercée dans la sérénité reflétée dans mes yeux d’argent. Mon comportement avait changé du tout au tout et il semblait que le fait de m’être concentrée un petit peu me permettait bien plus facilement de contrôler mes micro-expressions, mes émotions et ma gestuelle.
Sa prise d’initiative m’amusait, mais je n’en trahissais qu’un élargissement léger de mon sourire et un discret souffle du nez en guise de gloussement bienveillant. J’ai été comme ça aussi durant mes études… A vouloir en montrer plus, à moi-même et envers mes professeurs. En observant son sourire, je me sentais un peu attendrie en un sens. Elle fait enfant, un peu. Il est vrai. Mais bon, les visages les plus angéliques sont les plus trompeurs. Sans me laisser distraire, je récupérais lentement ma baguette, les deux se retrouvant côte à côte, la différence de taille étant flagrante.
« De même, vous réagissez assez bien avec la mienne. Il s’agit purement et uniquement de mon traumatisme, donc. Puisque son cœur est aussi un poil de loup-garou et que vous l’ignoriez. »
Ça pouvait sonner méchamment, oui, j’aurais pu la prévenir, oui, c’est de la manipulation, bla bla bla… Qu’à cela ne tienne, l’objectif est de l’aider, et ça apporte des précisions sur son problème, n’est-il pas ? Donc l’objectif est rempli ? Certes d’une manière assez peu… Agréable, pour elle je pense.
« Plus approprié, mais peu commun. Est-ce le premier sort ‘plus pertinent’ qui vous ai passé par l’esprit ou y avait-il une raison quelconque ? »
Glissant ma main au tiroir de mon bureau pour en ressortir une boîte de bonbons moldu que je plaçais au milieu du plateau du meuble, je trahissais une nature liée au partage, et aussi, mais surtout, une certaine gourmandise, ouvrant la main, face recto, la paume vers le plafond donc, pour désigner l’objet sous le gré d’une invitation.
« Permettez-moi d’outrepasser légèrement ma fonction de professeur, mais je pense qu’un tout vous submerge mademoiselle… » Merde, c’est vrai que j’ai oublié son nom ! Bon, c’est pas grave, ma phrase est tombée, ça se rattrape. Trouve la bonne tournure Eden… « Une agression, aussi violente soit-elle, n’est pas une fin en soi. Vous m’envoyez désolée de minimiser ce que vous avez vécu, nous avons tous une façon d’appréhender notre environnement, et donc de gérer notre expérience, notamment autour de la peur et de ce qu’elle engendre. C’est le point que je voulais apporter. Vos gestes, vos mots, votre attitude dans son ensemble et la situation que vous vivez me met la puce à l’oreille.
Vous avez une réelle difficulté à communiquer vos angoisses et vos projets de peur de paraître insignifiante, rabaissée, gênante ou quelque chose de négatif, qui fait que vous angoissez encore plus et laissez un tout s’accumuler, je me trompe ? Je pense que cette agression est la conjecture d’un tout et que les milles et une chose qui trottent dans votre tête ont fait déborder votre petite bulle, ainsi, vous avez probablement mis le doigt sur ce problème qui est arrivé à ce moment, mais il n’est pas le seul sur lequel vous devez travailler. »
Buvant une gorgée de thé, lentement, mon sourire semblait… Moins… Jovial, sans pour autant être contraint. Plutôt maternel et bienveillant à vrai dire. C’était un terrible problème que j’avais, ce manque de demi-mesure. Une simple convocation et me voilà en train de refaire le portrait de cette fille… Ce n’est clairement pas ma fonction, mais au diable. Les gens souriants sont plus amusants.
Sa prise d’initiative m’amusait, mais je n’en trahissais qu’un élargissement léger de mon sourire et un discret souffle du nez en guise de gloussement bienveillant. J’ai été comme ça aussi durant mes études… A vouloir en montrer plus, à moi-même et envers mes professeurs. En observant son sourire, je me sentais un peu attendrie en un sens. Elle fait enfant, un peu. Il est vrai. Mais bon, les visages les plus angéliques sont les plus trompeurs. Sans me laisser distraire, je récupérais lentement ma baguette, les deux se retrouvant côte à côte, la différence de taille étant flagrante.
« De même, vous réagissez assez bien avec la mienne. Il s’agit purement et uniquement de mon traumatisme, donc. Puisque son cœur est aussi un poil de loup-garou et que vous l’ignoriez. »
Ça pouvait sonner méchamment, oui, j’aurais pu la prévenir, oui, c’est de la manipulation, bla bla bla… Qu’à cela ne tienne, l’objectif est de l’aider, et ça apporte des précisions sur son problème, n’est-il pas ? Donc l’objectif est rempli ? Certes d’une manière assez peu… Agréable, pour elle je pense.
« Plus approprié, mais peu commun. Est-ce le premier sort ‘plus pertinent’ qui vous ai passé par l’esprit ou y avait-il une raison quelconque ? »
Glissant ma main au tiroir de mon bureau pour en ressortir une boîte de bonbons moldu que je plaçais au milieu du plateau du meuble, je trahissais une nature liée au partage, et aussi, mais surtout, une certaine gourmandise, ouvrant la main, face recto, la paume vers le plafond donc, pour désigner l’objet sous le gré d’une invitation.
« Permettez-moi d’outrepasser légèrement ma fonction de professeur, mais je pense qu’un tout vous submerge mademoiselle… » Merde, c’est vrai que j’ai oublié son nom ! Bon, c’est pas grave, ma phrase est tombée, ça se rattrape. Trouve la bonne tournure Eden… « Une agression, aussi violente soit-elle, n’est pas une fin en soi. Vous m’envoyez désolée de minimiser ce que vous avez vécu, nous avons tous une façon d’appréhender notre environnement, et donc de gérer notre expérience, notamment autour de la peur et de ce qu’elle engendre. C’est le point que je voulais apporter. Vos gestes, vos mots, votre attitude dans son ensemble et la situation que vous vivez me met la puce à l’oreille.
Vous avez une réelle difficulté à communiquer vos angoisses et vos projets de peur de paraître insignifiante, rabaissée, gênante ou quelque chose de négatif, qui fait que vous angoissez encore plus et laissez un tout s’accumuler, je me trompe ? Je pense que cette agression est la conjecture d’un tout et que les milles et une chose qui trottent dans votre tête ont fait déborder votre petite bulle, ainsi, vous avez probablement mis le doigt sur ce problème qui est arrivé à ce moment, mais il n’est pas le seul sur lequel vous devez travailler. »
Buvant une gorgée de thé, lentement, mon sourire semblait… Moins… Jovial, sans pour autant être contraint. Plutôt maternel et bienveillant à vrai dire. C’était un terrible problème que j’avais, ce manque de demi-mesure. Une simple convocation et me voilà en train de refaire le portrait de cette fille… Ce n’est clairement pas ma fonction, mais au diable. Les gens souriants sont plus amusants.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Sam 13 Oct 2018 - 14:58
Lorsque l'enseignante me révéla que sa baguette contenait aussi un poil de loup-garou, je ne pouvais m'empêcher de sursauter sur ma chaise, la faisant reculer sensiblement. Je secouais alors la main qui l'avait brandie comme si elle était en feu et que je voulais l'éteindre.
J'aurai pu être offusquée, prendre mal sa manière d'agir avec moi, récupérer ma baguette et partir en claquant la porte. Pourtant je n'en faisais rien. Mon instinct aiguisé, ma volonté, ma grande capacité d'analyse mais aussi ma curiosité me poussait à agir à l'inverse. À savoir, écouter ce qu'elle avait à me dire en prenant toute la mesure de ce qui venait de se passer. Évidemment, je savais depuis le départ que le problème venait de moi, c'était ce que je lui avais dit dès mon arrivée, toutefois, savoir que je pouvais manipuler une baguette avec un poil de loup-garou à l'intérieur, même sans le savoir, me rassurait. Il n'y avait eu aucun mauvais présage, aucune mauvaise intention et aucun mauvais événement qui naquit de ce sortilège. J'en étais donc capable, même si ça aussi, je le savais déjà. Le constater davantage était simplement rassurant.
- Un peu des deux. J'apprécie ce sortilège car il m'a rapproché de plusieurs personnes. Ce… ce qui est ironique puisqu'il est fait pour camoufler. À la base.
Souriant rapidement à mon enseignante, je me penchais en avant pour récupérer ma tasse de thé et en boire une gorgée. Je n'étais pas ici pour étaler ma vie privée et j'osais espérer qu'elle allait savoir s'arrêter là. Détournant le regard, je continuais à réfléchir à ma manière d'agir avec sa baguette, la comparant inévitablement avec la mienne. C'était comme si je devais oublier ce qu'elle contenait dans son cœur. Encore une fois, un sortilège d'oubliette me traversa l'esprit, mais c'était une solution de facilité que je désirais véritablement oublier.
Revenant sur madame Sykes lorsqu'elle reprit la parole, je constatais qu'elle semblait avoir oublié mon nom, ce qui ne m'offusquait, encore une fois, guère. J'avais l'habitude d'être discrète et transparente, et encore une fois, j'étais rassurée par le comportement de l'enseignante. Si elle avait oublié qui j'étais, c'est que ma capacité à être effacée et discrète était toujours bien maitrisée de ma part. C'était parfait.
J'accueillais ses paroles avec ouverture et légèreté et hochait alors la tête pour lui signifier que le fait qu'elle se place autrement que dans la peau de sa fonction initiale ne me dérangeait pas. Ça me touchait même. Pourtant, je me trouvais dans l'obligation de la corriger légèrement.
- Vous avez en grande partie raison, je vous remercie. Mais si je peux me permettre… il est vrai que j'ai du mal à communiquer mes angoisses et mes projets, mais pas de peur de ce que l'on va penser de moi. C'est aussi vrai que je ne veux pas gêner, mais je n'ai pas pour habitude de me penser insignifiante ou de me rabaisser. Ça m'arrive oui, parce que je suis humaine, mais ce n'est pas mon frein.
Soupirant un peu, je baissais les yeux sur le liquide contenu dans ma tasse tout en continuant.
- Quoiqu'il en soit, c'est certain que cette agression a révélé beaucoup de choses qui sommeillaient en moi et à présent, je dois y faire face. J'ai tout aussi peur que je souhaite braver tout cela. Mais il y a tant de choses, tant de détails à prendre en compte, que je ne sais plus où donner de la tête. Souvent je me sens dépassée et je ne sais plus comment agir. Ma vie était paisible jusqu'alors, je ne m'étais donc jamais autant posée de question, et je n'avais jamais vraiment fait face, puisque je n'avais à faire face qu'aux dragons.
Un sourire maladroit se dessinait sur mes lèvres alors que je continuais.
- Je veux continuer à me battre, car je suis certaine que fuir et tourner le dos à mes problèmes n'est pas une solution. On m'a souvent suggéré d'acheter une nouvelle baguette pour régler mon problème. Je n'en ai pas envie. C'est... lâche. Je trouve.
J'aurai pu être offusquée, prendre mal sa manière d'agir avec moi, récupérer ma baguette et partir en claquant la porte. Pourtant je n'en faisais rien. Mon instinct aiguisé, ma volonté, ma grande capacité d'analyse mais aussi ma curiosité me poussait à agir à l'inverse. À savoir, écouter ce qu'elle avait à me dire en prenant toute la mesure de ce qui venait de se passer. Évidemment, je savais depuis le départ que le problème venait de moi, c'était ce que je lui avais dit dès mon arrivée, toutefois, savoir que je pouvais manipuler une baguette avec un poil de loup-garou à l'intérieur, même sans le savoir, me rassurait. Il n'y avait eu aucun mauvais présage, aucune mauvaise intention et aucun mauvais événement qui naquit de ce sortilège. J'en étais donc capable, même si ça aussi, je le savais déjà. Le constater davantage était simplement rassurant.
- Un peu des deux. J'apprécie ce sortilège car il m'a rapproché de plusieurs personnes. Ce… ce qui est ironique puisqu'il est fait pour camoufler. À la base.
Souriant rapidement à mon enseignante, je me penchais en avant pour récupérer ma tasse de thé et en boire une gorgée. Je n'étais pas ici pour étaler ma vie privée et j'osais espérer qu'elle allait savoir s'arrêter là. Détournant le regard, je continuais à réfléchir à ma manière d'agir avec sa baguette, la comparant inévitablement avec la mienne. C'était comme si je devais oublier ce qu'elle contenait dans son cœur. Encore une fois, un sortilège d'oubliette me traversa l'esprit, mais c'était une solution de facilité que je désirais véritablement oublier.
Revenant sur madame Sykes lorsqu'elle reprit la parole, je constatais qu'elle semblait avoir oublié mon nom, ce qui ne m'offusquait, encore une fois, guère. J'avais l'habitude d'être discrète et transparente, et encore une fois, j'étais rassurée par le comportement de l'enseignante. Si elle avait oublié qui j'étais, c'est que ma capacité à être effacée et discrète était toujours bien maitrisée de ma part. C'était parfait.
J'accueillais ses paroles avec ouverture et légèreté et hochait alors la tête pour lui signifier que le fait qu'elle se place autrement que dans la peau de sa fonction initiale ne me dérangeait pas. Ça me touchait même. Pourtant, je me trouvais dans l'obligation de la corriger légèrement.
- Vous avez en grande partie raison, je vous remercie. Mais si je peux me permettre… il est vrai que j'ai du mal à communiquer mes angoisses et mes projets, mais pas de peur de ce que l'on va penser de moi. C'est aussi vrai que je ne veux pas gêner, mais je n'ai pas pour habitude de me penser insignifiante ou de me rabaisser. Ça m'arrive oui, parce que je suis humaine, mais ce n'est pas mon frein.
Soupirant un peu, je baissais les yeux sur le liquide contenu dans ma tasse tout en continuant.
- Quoiqu'il en soit, c'est certain que cette agression a révélé beaucoup de choses qui sommeillaient en moi et à présent, je dois y faire face. J'ai tout aussi peur que je souhaite braver tout cela. Mais il y a tant de choses, tant de détails à prendre en compte, que je ne sais plus où donner de la tête. Souvent je me sens dépassée et je ne sais plus comment agir. Ma vie était paisible jusqu'alors, je ne m'étais donc jamais autant posée de question, et je n'avais jamais vraiment fait face, puisque je n'avais à faire face qu'aux dragons.
Un sourire maladroit se dessinait sur mes lèvres alors que je continuais.
- Je veux continuer à me battre, car je suis certaine que fuir et tourner le dos à mes problèmes n'est pas une solution. On m'a souvent suggéré d'acheter une nouvelle baguette pour régler mon problème. Je n'en ai pas envie. C'est... lâche. Je trouve.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Dim 14 Oct 2018 - 11:32
Demeurant immobile à son sursaut, je me contentais de rester dans l’observation, bienveillante, mon sourire trônant toujours plus ou moins à mon minois. Je pense que rien que cette information est une clé supplémentaire pour l’aider à relativiser… A vrai dire, elle vient de se prouver à elle-même, du moins si elle me fait confiance, qu’elle est toujours capable d’utiliser une baguette ayant un cœur en poil de loup-garou. Du moins, si elle l’accepte, ce qui est moins sûr. Mais soit.
Ecoutant la justification de la jeune femme quant au sort choisis, j’haussais lentement les épaules. Rien d’essentiel pour sa « guérison », passons… Je la sentais se détendre, un peu. Et tant mieux. Observant nos deux baguettes, je laissais la mienne sur le bureau, montrant que je n’avais aucune intention hostile. Visiblement, elle n’était pas gênée par le fait que j’outrepasse un peu mes fonctions. Tant mieux, je ne suis pas un robot après tout.
« Je vous remercie pour vos corrections. Je ne vous connais pas bien, mon observation vous concernant ne peut être parfaite. Nous avons effectivement tous nos points faibles. Personnellement, j’aurais plus tendance à avoir peur d’un dragon que d’un loup-garou. Pour des motifs bien différents cela dit. Et peut-être moins rationnels.
Il y a plusieurs combats à mener au sujet de ce traumatisme. Je vais vous en énoncer quelques-uns, si vous le voulez-bien. »
Regardant ma tasse vide en grimaçant lentement, je sortais d’un tiroir une bouteille de whisky pour en nicher un fond dans ma tasse, posant la bouteille sur la table au cas où elle en désirerait.
« Je manque cruellement d’informations à ce sujet, donc je vais voir au plus large possible. J’aimerais savoir… Avez-vous rencontré ce loup-garou qui vous a attaqué, en dehors de la pleine lune ?
J’imagine que l’information de cette attaque à dû être un peu relayée, je n’en sais rien, je ne suis arrivée qu’à la rentrée et j’avoue que je ne m’intéresse que peu aux potins. Les loups-garous se souviennent rarement de leur comportement, les nuits de pleine lune, mais j’imagine que s’il a appris qu’il a blessé une élève d’une manière ou d’une autre, il doit probablement se sentir plus mal que vous en ce moment. Peut-être que vous pouvez vous aider mutuellement à surmonter cette épreuve.
Autre piste, celle-ci me concerne plus directement, je peux vous aider à vous confronter directement à vos peurs, cependant, les méthodes que j’emploierai doivent rester strictement confidentielles. Je vous pense suffisamment digne de confiance pour garder un secret, et j’aimerais très franchement éviter que certaines informations à mon sujet ne soient dévoilées. »
Plongeant mon regard vers la jeune femme, lentement, je fermais les yeux pour me concentrer, mon visage se crispant alors que mes traits évoluaient pour que je devienne son parfait sosie en quelques instants.
« Je dispose de… Certaines… Particularités. Me permettant de changer d’apparence un peu comme je le souhaite. »
Reprenant lentement ma forme « normale », bien qu’elle était loin de ma forme naturelle que j’avais oublié il y a des années de cela maintenant, je reprenais lentement.
« Je pensais à prendre des caractéristiques physiques de loups-garous. Bien sûr, je n’en aurais que l’apparence et non pas les spécificités, mais, en vous confrontant petit à petit et progressivement à votre peur, vous pourrez faire de petits pas tranquilles et retrouver votre équilibre, je pense. Enfin, en dernier recours… Mmh… Je vous en parlerai si aucune solution ne fonctionne.
Ecoutant la justification de la jeune femme quant au sort choisis, j’haussais lentement les épaules. Rien d’essentiel pour sa « guérison », passons… Je la sentais se détendre, un peu. Et tant mieux. Observant nos deux baguettes, je laissais la mienne sur le bureau, montrant que je n’avais aucune intention hostile. Visiblement, elle n’était pas gênée par le fait que j’outrepasse un peu mes fonctions. Tant mieux, je ne suis pas un robot après tout.
« Je vous remercie pour vos corrections. Je ne vous connais pas bien, mon observation vous concernant ne peut être parfaite. Nous avons effectivement tous nos points faibles. Personnellement, j’aurais plus tendance à avoir peur d’un dragon que d’un loup-garou. Pour des motifs bien différents cela dit. Et peut-être moins rationnels.
Il y a plusieurs combats à mener au sujet de ce traumatisme. Je vais vous en énoncer quelques-uns, si vous le voulez-bien. »
Regardant ma tasse vide en grimaçant lentement, je sortais d’un tiroir une bouteille de whisky pour en nicher un fond dans ma tasse, posant la bouteille sur la table au cas où elle en désirerait.
« Je manque cruellement d’informations à ce sujet, donc je vais voir au plus large possible. J’aimerais savoir… Avez-vous rencontré ce loup-garou qui vous a attaqué, en dehors de la pleine lune ?
J’imagine que l’information de cette attaque à dû être un peu relayée, je n’en sais rien, je ne suis arrivée qu’à la rentrée et j’avoue que je ne m’intéresse que peu aux potins. Les loups-garous se souviennent rarement de leur comportement, les nuits de pleine lune, mais j’imagine que s’il a appris qu’il a blessé une élève d’une manière ou d’une autre, il doit probablement se sentir plus mal que vous en ce moment. Peut-être que vous pouvez vous aider mutuellement à surmonter cette épreuve.
Autre piste, celle-ci me concerne plus directement, je peux vous aider à vous confronter directement à vos peurs, cependant, les méthodes que j’emploierai doivent rester strictement confidentielles. Je vous pense suffisamment digne de confiance pour garder un secret, et j’aimerais très franchement éviter que certaines informations à mon sujet ne soient dévoilées. »
Plongeant mon regard vers la jeune femme, lentement, je fermais les yeux pour me concentrer, mon visage se crispant alors que mes traits évoluaient pour que je devienne son parfait sosie en quelques instants.
« Je dispose de… Certaines… Particularités. Me permettant de changer d’apparence un peu comme je le souhaite. »
Reprenant lentement ma forme « normale », bien qu’elle était loin de ma forme naturelle que j’avais oublié il y a des années de cela maintenant, je reprenais lentement.
« Je pensais à prendre des caractéristiques physiques de loups-garous. Bien sûr, je n’en aurais que l’apparence et non pas les spécificités, mais, en vous confrontant petit à petit et progressivement à votre peur, vous pourrez faire de petits pas tranquilles et retrouver votre équilibre, je pense. Enfin, en dernier recours… Mmh… Je vous en parlerai si aucune solution ne fonctionne.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Dim 14 Oct 2018 - 14:49
Au moins, le professeur ne prenait pas mal que je la corrige. J'en étais soulagée, car certains auraient peut-être pu mal le prendre. Cette femme semblait bien plus tolérante que la plupart de ses collègues. Finalement, je n'étais peut-être pas si mal tombée et cette rencontre allait pouvoir m'être utile. Toutefois je ne comprenais pas vraiment en quoi l'enseignante tenait tant à vouloir m'aider. Ce n'était sans doute pas à cause de mon apparence juvénile qui lui apportait de la pitié.
Mais sa comparaison à avoir davantage peur d'un dragon que d'un loup-garou me fit légèrement sourire. En cela je reconnaissais bien le commun des mortels que je pouvais observer en tant que grande mordue des dragons et future dragonologiste. J'étais de ceux, souvent considérés comme des fous, à voir les dragons autrement que des bêtes tueuses. Gardant toutefois le silence, je hochais la tête lorsqu'elle pensait détenir plusieurs solutions, l'invitant ainsi à me les énumérer.
Mon regard foncé se posa sur la bouteille de whisky mais je ne la touchais pas, peu encline à boire de l'alcool aussi fort pour une conversation que je considérais si sérieuse.
Gardant la tasse proche de mes lèvres, j'écoutais avec attention les solutions de mon enseignante en mesurant à chaque fois le pour ou le contre. Ce qu'elle exposait en premier lieu, faire connaissance avec le loup-garou, était une possibilité qui m'avait déjà été suggérée, et l'on m'avait déjà insinué que le lycan avait sa part de responsabilité dans l'accident, comme beaucoup d'autres personnes. Le poids de la culpabilité et du traumatisme était toutefois quand même présent. Je la laissais néanmoins terminer ses explications après sa démonstration, me signifiant ainsi qu'elle était métamorphomage. Peu surprise, car Fiona l'était aussi, je ne réagissais que peu, ou simplement d'un haussement de sourcil intrigué, car se voir cloné de la sorte sans miroir était particulièrement dérangeant.
Sa dernière proposition me toucha plus que le reste. Je ne voulais pas lui faire perdre de son temps, de plus, j'avais déjà vécu des cours privés, l'enseignante m'ayant prise sous son aile… à tel point que nous sommes tombées éperdument amoureuses l'une de l'autre. Cette proposition me touchait aussi bien qu'elle me renvoyait inexorablement à cette rupture si douloureuse. Reposant une nouvelle fois ma tasse de thé, je m'éclaircissais un peu la gorge avant de répondre.
- Je n'ai jamais su qui était la personne qui m'a attaqué, et j'ignore si je tiens à le savoir. Pourtant, j'ai déjà côtoyé un loup-garou avant lui… et j'étais même présente lors de ses transformations, son agressivité étant annihilée par la potion tue-loup.
Je songeais à Zephyr que j'avais rencontré par hasard en forêt plus de quatre ans auparavant. Lui sous sa forme lycan, moi canine. Les nuits de pleine lune avaient été notre rendez-vous mensuel dès lors… jusqu'à mon attaque où je n'osais plus vraiment le croiser. Je n'avais même pas eu le temps de lui expliquer ce qui m'était arrivé, un jour, il s'était tout simplement volatilisé. J'espérais au fond de mon cœur qu'il ne lui était rien arrivé de fâcheux. Je précisais toutefois cette rencontre à mon enseignante pour signifier que la peur du lycan me venait bel et bien de mon accident, que ce n'était pas ce que je redoutais avant, bien au contraire.
- De part ce fait, j'ignore s'il sait qu'il a attaqué quelqu'un. Peu d'informations ont fuité, et ce n'est pas grâce à moi. Simplement… que cette histoire n'a pas dû attirer beaucoup d'oreilles curieuses. En ce qui concerne votre méthode…
Je détournais un instant le regard pour réfléchir. L'idée était séduisante, être confrontée à petites doses à mes peurs étaient tout ce que je recherchais. Mais je ne pouvais pas prendre cette décision seule.
- Je pense que ce serait une excellente méthode. Mais voyez-vous, je suis suivie par un psychomage qui me fait déjà passer des tests et des épreuves. Je pourrai lui soumettre votre idée, afin de m'assurer que ce ne soit pas trop pour moi. Évidemment, je suis partante, mais, c'est lui le médecin, pas moi.
Revenant sur elle, je souriais avec gentillesse pour reprendre.
- Et je ne souhaite pas vous prendre de votre précieux temps.
Mais sa comparaison à avoir davantage peur d'un dragon que d'un loup-garou me fit légèrement sourire. En cela je reconnaissais bien le commun des mortels que je pouvais observer en tant que grande mordue des dragons et future dragonologiste. J'étais de ceux, souvent considérés comme des fous, à voir les dragons autrement que des bêtes tueuses. Gardant toutefois le silence, je hochais la tête lorsqu'elle pensait détenir plusieurs solutions, l'invitant ainsi à me les énumérer.
Mon regard foncé se posa sur la bouteille de whisky mais je ne la touchais pas, peu encline à boire de l'alcool aussi fort pour une conversation que je considérais si sérieuse.
Gardant la tasse proche de mes lèvres, j'écoutais avec attention les solutions de mon enseignante en mesurant à chaque fois le pour ou le contre. Ce qu'elle exposait en premier lieu, faire connaissance avec le loup-garou, était une possibilité qui m'avait déjà été suggérée, et l'on m'avait déjà insinué que le lycan avait sa part de responsabilité dans l'accident, comme beaucoup d'autres personnes. Le poids de la culpabilité et du traumatisme était toutefois quand même présent. Je la laissais néanmoins terminer ses explications après sa démonstration, me signifiant ainsi qu'elle était métamorphomage. Peu surprise, car Fiona l'était aussi, je ne réagissais que peu, ou simplement d'un haussement de sourcil intrigué, car se voir cloné de la sorte sans miroir était particulièrement dérangeant.
Sa dernière proposition me toucha plus que le reste. Je ne voulais pas lui faire perdre de son temps, de plus, j'avais déjà vécu des cours privés, l'enseignante m'ayant prise sous son aile… à tel point que nous sommes tombées éperdument amoureuses l'une de l'autre. Cette proposition me touchait aussi bien qu'elle me renvoyait inexorablement à cette rupture si douloureuse. Reposant une nouvelle fois ma tasse de thé, je m'éclaircissais un peu la gorge avant de répondre.
- Je n'ai jamais su qui était la personne qui m'a attaqué, et j'ignore si je tiens à le savoir. Pourtant, j'ai déjà côtoyé un loup-garou avant lui… et j'étais même présente lors de ses transformations, son agressivité étant annihilée par la potion tue-loup.
Je songeais à Zephyr que j'avais rencontré par hasard en forêt plus de quatre ans auparavant. Lui sous sa forme lycan, moi canine. Les nuits de pleine lune avaient été notre rendez-vous mensuel dès lors… jusqu'à mon attaque où je n'osais plus vraiment le croiser. Je n'avais même pas eu le temps de lui expliquer ce qui m'était arrivé, un jour, il s'était tout simplement volatilisé. J'espérais au fond de mon cœur qu'il ne lui était rien arrivé de fâcheux. Je précisais toutefois cette rencontre à mon enseignante pour signifier que la peur du lycan me venait bel et bien de mon accident, que ce n'était pas ce que je redoutais avant, bien au contraire.
- De part ce fait, j'ignore s'il sait qu'il a attaqué quelqu'un. Peu d'informations ont fuité, et ce n'est pas grâce à moi. Simplement… que cette histoire n'a pas dû attirer beaucoup d'oreilles curieuses. En ce qui concerne votre méthode…
Je détournais un instant le regard pour réfléchir. L'idée était séduisante, être confrontée à petites doses à mes peurs étaient tout ce que je recherchais. Mais je ne pouvais pas prendre cette décision seule.
- Je pense que ce serait une excellente méthode. Mais voyez-vous, je suis suivie par un psychomage qui me fait déjà passer des tests et des épreuves. Je pourrai lui soumettre votre idée, afin de m'assurer que ce ne soit pas trop pour moi. Évidemment, je suis partante, mais, c'est lui le médecin, pas moi.
Revenant sur elle, je souriais avec gentillesse pour reprendre.
- Et je ne souhaite pas vous prendre de votre précieux temps.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 15 Oct 2018 - 13:37
Mesurée dans mon écoute, je demeurais concentrée sur ses mots pendant leur expression, me levant uniquement après pour montrer que je ne voulais pas l’interrompre, ayant volontairement donc attendue qu’elle est finis pour boire le fond de whisky légèrement aromatisé par le thé dans le fond de ma tasse, me glissant à la fenêtre en l’ouvrant, m’asseyant sur le rebord, environs à deux mètres de là où était assise l’élève pour m’allumer une cigarette.
La fumée s’évadait de mes lèvres comme l’expiation de mes pêchés, mes yeux ayant cligné avec un peu plus d’insistance que d’habitude entre deux. Cela avait laissé une vingtaine de secondes provoquant un silence qui pourrait paraître interminable.
« Pardonnez-moi, je fais un peu la synthèse de tout cela. Et accessoirement mes souvenirs de ma dernière rencontre avec un loup-garou me sont revenus à l’esprit. »
Lentement, je venais me mordiller la lèvre inférieure, montrant que j’étais nerveuse. La scène était flou dans mon esprit, mais elle existait bien. D’ailleurs, la blancheur immaculée de mes yeux s’estompait, de même que la lueur qu’ils émettaient pour revenir à leur habituel gris clair.
« Si vous êtes suivi je pense qu’il est effectivement judicieux de s’en remettre à un professionnelle. Je ne vais pas vous mentir, je suis plus doué pour modifier, altérer ou détruire que créer ou réparer. Enfin… J’ai fait sciences occultes quand j’étais à l’université. L’argument se suffit à lui-même. »
Riant lentement de l’absurdité accablante qu’apportait cette confession, je m’en remettais à cette triste ironie. Malgré ma bonne volonté, mes plus grands talents magiques, c’est de briser, traquer, interroger, manipuler… Bref, faire du mal autour de moi. A vrai dire, ça me va bien. Le corps, l’esprit et la magie, ces faits sont chez moi complémentaires, mais en rien similaires.
« Accessoirement, je pense que c’est aux professeurs de proposer de l’aide à leurs élèves et non l’inverse. Nous sommes là pour vous aider à vous construire en tant que sorciers, certes, mais aussi en tant que personnes. Ainsi, si nous devions tous nous cantonner à nos matières et vous laisser patauger par la suite, à moins d’avoir une petite vie parfaite, vous pataugeriez vite.
Et puis… Pour ne pas avoir reçu l’aide de mes professeurs au moment de ma vie étudiante où j’en avais le plus besoin, je sais à quel point ça génère un terrible sentiment de solitude. Mais ça à la limite c’est un autre sujet. Ma fonction ne s’arrête pas à mes heures de cours, preuve étant, je suis supposée avoir finis ma journée. »
Mon regard se montrait un peu plus sérieux, un peu plus franc en se replongeant sur elle, alors que ma voix s’adoucissait, mon ton pourtant assez grave, sans trop.
« Vous me feriez perdre mon temps si vous songiez à abandonner, renoncer ou fuir. Mais je sais pertinemment que ce n’est pas votre cas. Ça se lit dans vos yeux. Même si vous pouvez parfois douter de vous, comme tout le monde, comme vous l’avez justement dit. »
Au travers de mes paroles, je continuais de tirer quelques taffes de temps en temps, mon corps, lui, semblait s’être décrispé. J’étais clairement hors de la portée de la jeune femme, et nos deux baguettes trônaient encore sur le bureau. C’est rare que j’ai l’occasion de discuter avec un minimum de profondeur avec quelqu’un… Mais au moins elle m’aura permis de comprendre que je suis encore capable de faire confiance. Capacité que je pensais perdue depuis des années. Je devrais peut-être la remercier. Mais je n’ai nullement envie de me justifier sur le pourquoi du comment j’ai tendance à être autant sur mes gardes. Il ne manquerait plus qu’en plus des loups-garous elle soit traumatisée des Aurors…
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 15 Oct 2018 - 14:13
De mes grands yeux ronds bruns timides, je fixais l'enseignante se lever et aller s'asseoir à sa fenêtre sans que je n'émette le moindre commentaire. Après tout, elle était ici chez elle, et sa gestuelle m'avait montré qu'elle était restée à mon écoute. C'est tout ce que je demandais. Quant à moi, je préférais rester sagement à ma place en suivant la femme du regard tout en hochant la tête à ses mots.
Je ne mettais pas en doute son passé et sa rencontre avec un autre loup-garou, je savais que ces événements n'étaient pas spécialement exceptionnels même s'ils devraient l'être. Mais dans un univers magique comme le nôtre, la frontière était mince entre la sécurité et le danger. C'était une évidence avec laquelle il fallait vivre. C'était la hantise de ma mère par ailleurs.
Ainsi je ne commentais guère, même lorsqu'elle me signifiait davantage détruire que construire. Ce point-là semblait être le propre de beaucoup d'êtres humains, moi comprise. Il était facile de détruire une structure, ou quoique ce soit d'autre. Un coup de baguette bien placé, un mot tranchant, et tout pouvait partir en éclat. Construire demandait bien plus de doigté, de patience et de réflexion. Néanmoins, ce dernier point apportait bien plus de défis que de simplement laisser la colère nous envahir et se laisser aller à la destruction. Je me contentais donc de sourire aimablement d'un regard entendu. Inutile de se raconter nos vies privées, tout du moins, je n'étais pas ici pour ça, et j'en avais déjà beaucoup dis en ce qui me concernait. Je ne tenais pas spécialement à m'étendre davantage. Je tenais toutefois à préciser un point.
- Je suis plutôt chanceuse de ce côté-là, j'estime être bien entourée que ce soit par mes professeurs ou ma famille. Je lui souris. Vous en êtes la preuve.
Je me devais de rebondir sur le reste de ses paroles pour lui signifier que je ne me sentais pas comme une âme en peine. Je ne voulais pas être considérée comme une pauvre petite chose, ou une handicapée parce que je n'en étais tout simplement pas une. Je voulais faire face, et si j'avais la force de le faire, c'était parce que je pouvais compter sur mon entourage. Je ne pensais pas un jour pouvoir l'affirmer à ce point, mais malgré les péripéties que je vivais, j'étais fière de mon cercle actuel. Je n'y voyais aucun mauvais augure, bien au contraire.
- Merci pour ça, d'ailleurs.
Il était facile de dire ce qui n'allait pas, et bien plus difficile de remercier et d'encourager. Voilà pourquoi je me plaisais toujours à le signifier lorsque ça avait lieu d'être, car c'était important, aussi bien pour moi et mon moral, que pour mon prochain qui me tendait la main. Timidement, je terminais mon thé tout en opinant encore une fois aux paroles de la sorcière. Si déjà je ne lui faisais pas perdre son temps, c'était une bonne chose. Mais pour l'heure, je ne voyais pas très bien comment j'allais pouvoir m'attarder davantage, car il me fallait à présent l'avis de Levius pour mettre en pratique ce sur quoi nous avions discuté ensemble toutes les deux. Mon regard se posant distraitement sur nos deux baguettes réunies, je réussissais à reprendre la parole.
- Mettons que mon psychomage déconseille votre méthode… j'en suis venue à la conclusion de simplement me faire violence. Aller m'isoler dans un coin du monde et de manier ma baguette jusqu'à ce que le lien se refasse… mais j'ignore si c'est une bonne idée. Qu'en dites-vous ?
C'était peut-être un peu forcer les choses, mais si manipuler ma baguette toute la journée, me la coller dans la main et ne pas pouvoir m'en séparer pouvait aider… alors c'est ce que je finirais par faire. Ça allait me pourrir quelque jour, mais au moins ensuite ce sera réglé. C'était bien plus compliqué de faire sans elle.
Je ne mettais pas en doute son passé et sa rencontre avec un autre loup-garou, je savais que ces événements n'étaient pas spécialement exceptionnels même s'ils devraient l'être. Mais dans un univers magique comme le nôtre, la frontière était mince entre la sécurité et le danger. C'était une évidence avec laquelle il fallait vivre. C'était la hantise de ma mère par ailleurs.
Ainsi je ne commentais guère, même lorsqu'elle me signifiait davantage détruire que construire. Ce point-là semblait être le propre de beaucoup d'êtres humains, moi comprise. Il était facile de détruire une structure, ou quoique ce soit d'autre. Un coup de baguette bien placé, un mot tranchant, et tout pouvait partir en éclat. Construire demandait bien plus de doigté, de patience et de réflexion. Néanmoins, ce dernier point apportait bien plus de défis que de simplement laisser la colère nous envahir et se laisser aller à la destruction. Je me contentais donc de sourire aimablement d'un regard entendu. Inutile de se raconter nos vies privées, tout du moins, je n'étais pas ici pour ça, et j'en avais déjà beaucoup dis en ce qui me concernait. Je ne tenais pas spécialement à m'étendre davantage. Je tenais toutefois à préciser un point.
- Je suis plutôt chanceuse de ce côté-là, j'estime être bien entourée que ce soit par mes professeurs ou ma famille. Je lui souris. Vous en êtes la preuve.
Je me devais de rebondir sur le reste de ses paroles pour lui signifier que je ne me sentais pas comme une âme en peine. Je ne voulais pas être considérée comme une pauvre petite chose, ou une handicapée parce que je n'en étais tout simplement pas une. Je voulais faire face, et si j'avais la force de le faire, c'était parce que je pouvais compter sur mon entourage. Je ne pensais pas un jour pouvoir l'affirmer à ce point, mais malgré les péripéties que je vivais, j'étais fière de mon cercle actuel. Je n'y voyais aucun mauvais augure, bien au contraire.
- Merci pour ça, d'ailleurs.
Il était facile de dire ce qui n'allait pas, et bien plus difficile de remercier et d'encourager. Voilà pourquoi je me plaisais toujours à le signifier lorsque ça avait lieu d'être, car c'était important, aussi bien pour moi et mon moral, que pour mon prochain qui me tendait la main. Timidement, je terminais mon thé tout en opinant encore une fois aux paroles de la sorcière. Si déjà je ne lui faisais pas perdre son temps, c'était une bonne chose. Mais pour l'heure, je ne voyais pas très bien comment j'allais pouvoir m'attarder davantage, car il me fallait à présent l'avis de Levius pour mettre en pratique ce sur quoi nous avions discuté ensemble toutes les deux. Mon regard se posant distraitement sur nos deux baguettes réunies, je réussissais à reprendre la parole.
- Mettons que mon psychomage déconseille votre méthode… j'en suis venue à la conclusion de simplement me faire violence. Aller m'isoler dans un coin du monde et de manier ma baguette jusqu'à ce que le lien se refasse… mais j'ignore si c'est une bonne idée. Qu'en dites-vous ?
C'était peut-être un peu forcer les choses, mais si manipuler ma baguette toute la journée, me la coller dans la main et ne pas pouvoir m'en séparer pouvait aider… alors c'est ce que je finirais par faire. Ça allait me pourrir quelque jour, mais au moins ensuite ce sera réglé. C'était bien plus compliqué de faire sans elle.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 15 Oct 2018 - 15:06
Tirant une énième latte sur ma cigarette, je la laissais reprendre, moins bavarde, peut-être n’est-ce pas commun de voir un professeur autant s’étalé à propos de sa vie. Enfin. Laissant donc ses mots se hisser jusque mes oreilles, je clignais des yeux avant de demeurer immobile. Je… Mon cœur agissait d’une manière que je ne comprenais plus, en l’instant. Mes yeux viraient en un vert extrêmement pâle, alors que sentais mes prunelles s’empourprer et s’embrumer.
La laissant parler jusqu’au bout, j’avais écouté, mais d’une oreille un peu abstraite. La laissant aller jusqu’à ses derniers mots, j’écrasais mon mégot de cigarette dans mon cendrier avant de refermer la fenêtre, me recroquevillant un peu sur moi-même, un léger reniflement se faisant entendre. Mes yeux n’étaient pas brillants à cause de la fatigue, non. Ce bruit en était bien la preuve, je réprimais mes larmes.
Des larmes, de joie, de peur, de peine… Je me sentais utile. Ca n’était pas arrivé depuis plus de dix ans. Mais c’était plus que ça. Je me sentais utile à faire du bien aux gens. Depuis plus de deux décennies, j’utilise mes talents pour piéger les gens, en obtenir des informations, des aveux… Des arrestations a tout va. Pendant ce temps qui me parait infinis, j’ai fait, certes, ce qui était juste, mais dans le fond, cela n’avait rien de bon…
Ce « merci », ce sourire… Être considérée comme un bon entourage… Tout cela, cela faisait si longtemps… Et ça me faisait tellement de bien. Tout ça me confirmait que j’avais fait le bon choix et que j’étais faite pour l’enseignement et pas uniquement pour traquer des malfrats en tout genre.
« Veuillez m’excuser un instant s’il vous plait… »
Ma voix était brisée. Me redressant maladroitement, je venais me nicher dans un coin de la pièce pour fouiller dans un meuble et en sortir un mouchoir. Loin de la une élégance, mais il se passe en l’instant tant de choses dans le fond de mon esprit que j’en faisais abstraction… Je me sens tellement… A la fois lourde et légère. Posant mon mouchoir, je tentais de me canaliser en reprenant mon calme, je me tournais vers elle lentement en soupirant lentement pour expier ma perturbation.
« Désolée, beaucoup de choses sont… Nouvelles pour moi, dans ce métier… Putain… »
La couleur de mes yeux n’indiquaient rien de négatif, avec un peu d’observation, il était visible que le blanc était synonyme de paix, de détente ou de joie, bien qu’elle ne pouvait pas savoir pour le vert, le fait qu’il soit aussi clair spécifiait que je n’étais pas triste, bien au contraire.
Bien au contraire, les larmes coulaient seules à mes yeux, et c’étaient bel et bien des larmes de joie.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 15 Oct 2018 - 16:53
La réaction de mon professeur était pour le moins surprenant. Je savais que je pouvais toucher les gens par ma gentillesse, mais à ce point c'était la première fois que ça m'arrivait. Clignant plusieurs fois des yeux, un peu interdite, je la regardais faire, sans penser quoique ce soit ou gâcher cet instant semblant si beau pour la sorcière. Même si c'était mignon, s'en était pas moins gênant pour moi qui ne savait plus trop où je devais me mettre. Est-ce que je devais sortir ? Peut-être bien, mais partir là, maintenant, tout de suite, c'était aussi un peu fuir et du coup, être totalement contraire à ce que je venais de lui dire. Dommage. Je restais donc plantée sur ma chaise comme un radis en attendant qu'elle se calme et qu'elle reprenne ses esprits.
Notant mentalement le nouveau changement de couleur des yeux de madame Sykes, je commençais à me demander si ce n'était pas une expression de ses sentiments. Après tout, il arrivait la même chose à Fiona avec ses cheveux, à l'instar de la plume de Louisiane que je lui avais donné. C'était peut-être un truc de métamorphomage, je n'en avais pas la moindre idée.
- Ce n'est rien je vous en prie…
Penchant un peu la tête sur le côté, je me faisais toute petite sur ma chaise en me ramassant légèrement sur moi-même après avoir reposé ma tasse de thé sur son bureau. Je ne pouvais pas spécialement dire que je comprenais puisque je n'avais jamais été à sa place, mais ma grande empathie me permettait toutefois de ressentir au fond de ma poitrine cette immense joie qui l'habitait actuellement. J'aurai pu lui prononcer de nouvelles paroles encourageantes, du genre "vous vous y ferez" mais je n'étais personne pour pouvoir le faire. Je ne connaissais pas assez son histoire, et je n'étais pas professeur non plus. J'étais même la moins bien placée pour la conseiller puisque je fuyais au maximum les relations humaines.
Toujours mal à l'aise, je regardais sur ma droite, puis sur ma gauche, comme si je cherchais une échappatoire, celle qui était de prendre congé étant toujours refoulée pour le moment. Je ne désirais pas être l'auteure d'un ascenseur émotionnel. Remuant un peu sur ma chaise, j'osais reprendre doucement la parole.
- Alors… qu'est-ce que vous en pensez de mon idée ?
La lorgnant à nouveau, j'enchainais avant qu'elle ne me réponde.
- Mais… mais si vous préférez nous pouvons reprendre cette conversation un autre jour… je ne veux pas vous déranger plus longtemps si vous avez besoin de temps pour vous.
Je ne voulais pas fuir, mais puisqu'elle était à ce point envahie par ses émotions, elle allait peut-être préférer être un peu seule plutôt que de se donner en spectacle devant moi. Et franchement, ça m'arrangerait de ne pas être le témoin de tout ceci.
Notant mentalement le nouveau changement de couleur des yeux de madame Sykes, je commençais à me demander si ce n'était pas une expression de ses sentiments. Après tout, il arrivait la même chose à Fiona avec ses cheveux, à l'instar de la plume de Louisiane que je lui avais donné. C'était peut-être un truc de métamorphomage, je n'en avais pas la moindre idée.
- Ce n'est rien je vous en prie…
Penchant un peu la tête sur le côté, je me faisais toute petite sur ma chaise en me ramassant légèrement sur moi-même après avoir reposé ma tasse de thé sur son bureau. Je ne pouvais pas spécialement dire que je comprenais puisque je n'avais jamais été à sa place, mais ma grande empathie me permettait toutefois de ressentir au fond de ma poitrine cette immense joie qui l'habitait actuellement. J'aurai pu lui prononcer de nouvelles paroles encourageantes, du genre "vous vous y ferez" mais je n'étais personne pour pouvoir le faire. Je ne connaissais pas assez son histoire, et je n'étais pas professeur non plus. J'étais même la moins bien placée pour la conseiller puisque je fuyais au maximum les relations humaines.
Toujours mal à l'aise, je regardais sur ma droite, puis sur ma gauche, comme si je cherchais une échappatoire, celle qui était de prendre congé étant toujours refoulée pour le moment. Je ne désirais pas être l'auteure d'un ascenseur émotionnel. Remuant un peu sur ma chaise, j'osais reprendre doucement la parole.
- Alors… qu'est-ce que vous en pensez de mon idée ?
La lorgnant à nouveau, j'enchainais avant qu'elle ne me réponde.
- Mais… mais si vous préférez nous pouvons reprendre cette conversation un autre jour… je ne veux pas vous déranger plus longtemps si vous avez besoin de temps pour vous.
Je ne voulais pas fuir, mais puisqu'elle était à ce point envahie par ses émotions, elle allait peut-être préférer être un peu seule plutôt que de se donner en spectacle devant moi. Et franchement, ça m'arrangerait de ne pas être le témoin de tout ceci.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 15 Oct 2018 - 18:35
La sollicitude de l’étudiante était plaisante. J’avais conscience de la mettre dans une situation particulièrement inconfortable, et en un sens, je m’en voulais. Tâchant de sécher mes larmes et me reprendre au plus vite, mes émotions, elles, se manifestaient toujours au gré de mes prunelles qui émettaient cette douce lueur, se reflétant sur le mur comme une lumière légèrement mobile à cause des larmes qui l’obstruait vaguement. Soupirant donc en prenant quelques instants, je finissais par revenir à mon siège de bureau, me nichant un peu dans mon plaid.
« Je ne l’approuve pas, personnellement… Vous avez face à vous le résultat d’une vie entière d’isolement et de quasi-solitude, brisée par quelques moments de partages éteints il y a de cela plus de vingt-ans. Je n’ai aucun diplôme en une quelconque médecine, mais je puis vous l’assurer, l’isolement n’est bon pour personne et n’est une cure de rien.
Vous êtes une belle personne, faite pour rayonner et éblouir. Je pense que cela serait du gâchis, pour vous et la part de votre entourage qui ne pourrait le comprendre. De plus vous risqueriez aussi de perdre une année. »
Frottant lentement mon front du bout des doigts, montrant que je commençais effectivement à fatiguer, d’où un flot d’émotions aussi intense, qui se calmait visiblement assez rapidement, je reprenais lentement.
« Cela dit, les arts martiaux pourraient peut-être vous aider… Je n’épiloguerai pas sur mon parcours, mais ma thèse repose sur l’équilibre à acquérir pouvant donner la puissance maximale d’un sort. Vous êtes surement sans l’ignorer, en général la longueur de la baguette représente la stabilité. Vous avez bien vu la taille de la mienne, pas besoin d’être un génie pour comprendre que je ne suis pas un exemple. Enfin, bref, du coup, ça m’a entraîné à avoir un potentiel magique extraordinaire, brisé par un déséquilibre entre ma magie, mon corps et mon esprit.
Le vôtre de déséquilibre, actuellement, se situe entre votre magie et votre esprit. Travailler votre corps peut surement aider à rétablir le lien entre votre esprit et votre magie et vous aider à lutter contre ce traumatisme. Ca peut paraître un peu étrange, voir complètement fou, mais j’ai fait ma thèse en dixième année, sur l’optimisation de la magie, et le gros de mon argumentaire repose sur le parfait équilibre entre le corps, l’esprit et la magie. Entre l’adaptation du régime alimentaire selon la nature, la pratique d’arts martiaux selon la personnalité…
Le principe est de combler ses faiblesses en équilibrant ailleurs pour obtenir un équilibre premier, et ensuite de jauger de façon à avoir l’équilibre parfait. Entre nous, mes mots ne sont que mes mots, mais j’ai obtenu un optimal, et sans vouloir me vanter, même si aujourd’hui vous m’avez vu perdre mes moyens, je pense que vous ne me verrez jamais me laisser maîtriser par quelqu’un de mon gabarit ou perdre un duel contre quelqu’un d’à peu près mon niveau. Mon équilibre existe, mais comme vous en ce moment, sauf que ça a toujours été le cas pour mon, le gros du travail que j’ai à faire pour qu’il soit parfait est au niveau de mon esprit.
Sur ces bonnes paroles, je pense effectivement avoir besoin de repos… Désolée encore que vous ayez eu à me voir comme cela, prenez soin de vous, et n’hésitez surtout pas à me solliciter entre deux cours, si vous me croisez dans un couloir ou si vous voyez de la lumière.
Me redressant lentement, je souriais vaguement en regardant ma bouteille de whisky, mon regard prenant un ton repoussé, alors que je l’attrapais pour la ranger dans le tiroir prévu à cet effet, secouant lentement la tête en me redressant pour me diriger lentement vers la porte pour au moins l’y raccompagner.
- InvitéInvité
Re: Tel est pris qui croyait prendre [Eden][Terminé]
Lun 15 Oct 2018 - 19:32
Dans un silence religieux, j'écoutais l'avis de mon professeur et en prenait toute la considération nécessaire. Je ne pensais pas m'isoler aussi longtemps qu'elle pensait le croire. Peut-être un jour ou deux… mais il était vrai que dans le fond, il me faudrait peut-être plus. Et si je me perdais dans ma quête, en effet, j'allais déambuler dans des brumes inconnues. Je n'en avais pas le droit aujourd'hui. Au début de l'année, n'ayant que ma famille et aucun ami, sans doute que oui. Avec mon entourage actuel, je ne pouvais effectivement pas l'envisager ni faire subir ma disparition. Je craignais justement cela dans ma relation de couple, ce serait un comble que finalement ce ne soit pas lui qui parte, mais moi. De plus, son dernier argument fut le plus frappant. Perdre une année… dix années d'étude c'était déjà extrêmement long, même si je reconnaissais qu'il fallait bien ça pour des dragons, alors onze… ça repousserait d'une année tous les projets que j'avais en tête, non seulement celui de partir en Espagne pour la chercher.
Comme réponse, je me contentais encore une fois de simplement hocher la tête, toujours pensive même si je la regardais se masser le front.
Son monologue suivant fut tout aussi intéressant, et j'en mesurais chaque mot et chaque sens pour bien m'en imprégner. J'apprenais décidément plein de choses ce soir, c'était extrêmement enrichissant, et même si le résultat était minime, je savais que j'allais ressortir de cette salle de cours légèrement plus grandie et confiante. Un petit pas de plus dans ma guérison. Toutefois, je n'étais pas une grande sportive. Il suffisait de voir mon corps menu et mes allures de fillette pour le comprendre immédiatement. Je me contentais de sport que ce que je faisais dans mon salon avec mes consoles de jeu moldu qui me forçait à bouger pour gagner des points.
En dehors de cela, je préférais marcher en plein air plutôt que de pratiquer des arts martiaux, même si je reconnaissais que l'équilibre triangulaire de la magie, du corps et de l'esprit était tout à fait attirant. Je lui souriais avec calme pour lui répondre.
- C'est une solution intéressante, mais le côté combattif me dérange un peu… à dire vrai… je pense que je pourrai parfaitement travailler sur cet équilibre, mais autrement… avec mon entourage, et mes passions. Je ferai une liste, ça pourrait m'être enrichissant, merci infiniment pour votre sollicitude.
Me relevant alors lorsqu'elle me signifiait avoir besoin de repos, je reprenais ma baguette et mon sac, passant une lanière sur mon épaule. Retournant jusqu'à la porte de la salle de classe, je la regardais une dernière fois.
- Vos conseils m'ont été très précieux, merci beaucoup madame Sykes. Je me permettrais de vous recontacter dès que j'aurai obtenu l'avis de mon psychomage. Prenez soin de vous surtout.
Après une brève salutation des plus courtois, je me permettais de prendre enfin congé, la tête pleine de nouvelles idées, mais aussi d'un nouvel espoir.
[Fin du RP]
Comme réponse, je me contentais encore une fois de simplement hocher la tête, toujours pensive même si je la regardais se masser le front.
Son monologue suivant fut tout aussi intéressant, et j'en mesurais chaque mot et chaque sens pour bien m'en imprégner. J'apprenais décidément plein de choses ce soir, c'était extrêmement enrichissant, et même si le résultat était minime, je savais que j'allais ressortir de cette salle de cours légèrement plus grandie et confiante. Un petit pas de plus dans ma guérison. Toutefois, je n'étais pas une grande sportive. Il suffisait de voir mon corps menu et mes allures de fillette pour le comprendre immédiatement. Je me contentais de sport que ce que je faisais dans mon salon avec mes consoles de jeu moldu qui me forçait à bouger pour gagner des points.
En dehors de cela, je préférais marcher en plein air plutôt que de pratiquer des arts martiaux, même si je reconnaissais que l'équilibre triangulaire de la magie, du corps et de l'esprit était tout à fait attirant. Je lui souriais avec calme pour lui répondre.
- C'est une solution intéressante, mais le côté combattif me dérange un peu… à dire vrai… je pense que je pourrai parfaitement travailler sur cet équilibre, mais autrement… avec mon entourage, et mes passions. Je ferai une liste, ça pourrait m'être enrichissant, merci infiniment pour votre sollicitude.
Me relevant alors lorsqu'elle me signifiait avoir besoin de repos, je reprenais ma baguette et mon sac, passant une lanière sur mon épaule. Retournant jusqu'à la porte de la salle de classe, je la regardais une dernière fois.
- Vos conseils m'ont été très précieux, merci beaucoup madame Sykes. Je me permettrais de vous recontacter dès que j'aurai obtenu l'avis de mon psychomage. Prenez soin de vous surtout.
Après une brève salutation des plus courtois, je me permettais de prendre enfin congé, la tête pleine de nouvelles idées, mais aussi d'un nouvel espoir.
[Fin du RP]
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