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Re: L'effet papillon
Dim 11 Mar 2018 - 15:56
Finalement, il s'agissait bien de Serdaigle... Mademoiselle Muller était donc une tête, en fin de compte. Cette maison aura toujours été la plus indépendante du lot, en un sens. Loin de la rivalité entre Serpentard et Gryffondor, ses membres étaient également relativement épargnés des moqueries, contrairement aux élèves de Poufsouffle : Abelforth pourrait en témoigner.
Comme elle m'interroge sur les années de ma scolarité, je réponds simplement.
« Heh, ça n'a pas toujours été le pied non plus, faut pas croire...
C'est même tout l'inverse, en vérité. J'ai perdu mon insouciance beaucoup trop tôt. Ma peur du feu en est la plus éloquente séquelle. Avant d'aller à Poudlard, j'avais de l'ambition et des rêves. En sortant, plus rien de tout cela. Juste des nécessités : celle d'assumer mon indépendance, vivoter... Rien de porteur, rien de stimulant... Et une haine de moi-même qu'il m'aura fallu des décennies à abattre.
Scylla rebondit en évoquant les fêtes et autres événements auxquels participent régulièrement la plupart des étudiants de l'université. Quand elle m'explique avoir échappé à mon « radar », je laisse échapper un court rire et lui lance un regard roublard.
« J'ai mes petits arrangements avec les organisateurs de ces soirées, tu sais.
Les jeunes ont la naïveté de croire qu'ils peuvent échapper à la vigilance des surveillants. Mais tout finit toujours par se savoir, ici. Pendant des années, j'avais laissé des élèves comme Landry Mormont mener ses petites affaires et autres soirées contre divers avantages. Un jeu du chat et de la souris qui n'était, en vérité, qu'une façade destinée à occulter des deals en bonne et due forme.
Nous passons finalement à table et je l'entends me faire part de ses intentions, l'air de rien.
« Mange, au lieu de faire la maligne.
Fais-je, avec cette expression typique de quelqu'un qui lutte pour s'empêcher de sourire. L'image de Scylla en petite tenue me donne des idées fort peu sages... Mais ce n'est pas le moment. La journée a été dure pour elle et je doute qu'après ce qui s'est passé, elle ait très envie d'avoir à répondre de ma libido.
A ce titre, j'admets nourrir quelques inquiétudes. Est-ce que tout reviendra immédiatement à la normale entre nous ? La manière dont elle m'a décrit l'intervention me restent en tête. J'imagine quelque chose d'horrible et il va sans dire que mes propres craintes se superposent certainement à une réalité déjà bien rude. Est-ce qu'on pourra encore se toucher sans y repenser ?
« A toi aussi.
Fais-je après elle, mais la tête ailleurs.
« Tiens, toi qui était curieuse de mes anecdotes de Poudlard... Fais-je, changeant finalement de sujet. Figure toi que c'est à cette époque que j'ai rencontré Ridgehorn, le prof de dragonologie.
La première fois qu'on s'est parlé, c'était à l'infirmerie. On s'était tous les deux fait prendre à parti par des gars de Serpentard. J'avais le nez pété et lui... Je ne sais plus.
Je laisse échapper un gloussement amusé.
« Je me battais très souvent à l'époque. J'ajoute, tout en attaquant mon plat d'un coup de fourchette. D'ailleurs, le sort que je maîtrise le mieux, c'est « Episkey ».
Brève pause.
« Bon, ne va pas répéter ça par contre, hein...
Nouveau rire. Même si Poudlard a été une époque compliquée pour moi, certains souvenirs me procurent un genre de sentiment de nostalgie pas désagréable. Il est évident que si c'était à refaire, je ne le voudrais pas... Mais d'un autre côté, de l'eau avait coulé sous les ponts et j'avais fini par arrêter de ressasser le passé.
« A toi. Fais-je alors, en lui lançant un regard taquin. Raconte moi un truc que je ne sais pas.
Comme elle m'interroge sur les années de ma scolarité, je réponds simplement.
« Heh, ça n'a pas toujours été le pied non plus, faut pas croire...
C'est même tout l'inverse, en vérité. J'ai perdu mon insouciance beaucoup trop tôt. Ma peur du feu en est la plus éloquente séquelle. Avant d'aller à Poudlard, j'avais de l'ambition et des rêves. En sortant, plus rien de tout cela. Juste des nécessités : celle d'assumer mon indépendance, vivoter... Rien de porteur, rien de stimulant... Et une haine de moi-même qu'il m'aura fallu des décennies à abattre.
Scylla rebondit en évoquant les fêtes et autres événements auxquels participent régulièrement la plupart des étudiants de l'université. Quand elle m'explique avoir échappé à mon « radar », je laisse échapper un court rire et lui lance un regard roublard.
« J'ai mes petits arrangements avec les organisateurs de ces soirées, tu sais.
Les jeunes ont la naïveté de croire qu'ils peuvent échapper à la vigilance des surveillants. Mais tout finit toujours par se savoir, ici. Pendant des années, j'avais laissé des élèves comme Landry Mormont mener ses petites affaires et autres soirées contre divers avantages. Un jeu du chat et de la souris qui n'était, en vérité, qu'une façade destinée à occulter des deals en bonne et due forme.
Nous passons finalement à table et je l'entends me faire part de ses intentions, l'air de rien.
« Mange, au lieu de faire la maligne.
Fais-je, avec cette expression typique de quelqu'un qui lutte pour s'empêcher de sourire. L'image de Scylla en petite tenue me donne des idées fort peu sages... Mais ce n'est pas le moment. La journée a été dure pour elle et je doute qu'après ce qui s'est passé, elle ait très envie d'avoir à répondre de ma libido.
A ce titre, j'admets nourrir quelques inquiétudes. Est-ce que tout reviendra immédiatement à la normale entre nous ? La manière dont elle m'a décrit l'intervention me restent en tête. J'imagine quelque chose d'horrible et il va sans dire que mes propres craintes se superposent certainement à une réalité déjà bien rude. Est-ce qu'on pourra encore se toucher sans y repenser ?
« A toi aussi.
Fais-je après elle, mais la tête ailleurs.
« Tiens, toi qui était curieuse de mes anecdotes de Poudlard... Fais-je, changeant finalement de sujet. Figure toi que c'est à cette époque que j'ai rencontré Ridgehorn, le prof de dragonologie.
La première fois qu'on s'est parlé, c'était à l'infirmerie. On s'était tous les deux fait prendre à parti par des gars de Serpentard. J'avais le nez pété et lui... Je ne sais plus.
Je laisse échapper un gloussement amusé.
« Je me battais très souvent à l'époque. J'ajoute, tout en attaquant mon plat d'un coup de fourchette. D'ailleurs, le sort que je maîtrise le mieux, c'est « Episkey ».
Brève pause.
« Bon, ne va pas répéter ça par contre, hein...
Nouveau rire. Même si Poudlard a été une époque compliquée pour moi, certains souvenirs me procurent un genre de sentiment de nostalgie pas désagréable. Il est évident que si c'était à refaire, je ne le voudrais pas... Mais d'un autre côté, de l'eau avait coulé sous les ponts et j'avais fini par arrêter de ressasser le passé.
« A toi. Fais-je alors, en lui lançant un regard taquin. Raconte moi un truc que je ne sais pas.
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Re: L'effet papillon
Dim 11 Mar 2018 - 19:37
La sorcière en apprend un peu plus sur Thomas pendant leur discussion. C'est dans les événements simple et dans les gestes du quotidien que l'on peut mieux découvrir une personne. Parler de ses années Poudlard lui rappelle des souvenirs. Des bons mais aussi des moins bons. Et puis il y a Hungcalf avec son lot de soirées et de conneries en tout genre.
- Je me disais bien aussi qu'on passait un peu trop bien sous le radar des surveillant. Ça devait être trop beau pour être vrai. Mais je vais garder ça pour moi. Je m'en voudrais de briser les espoirs de mes camarades.
Elle lui répond ces mots en lui faisant un petit clin d'oeil. Et puis il est vrai que de réussir à passer entre les mailles du filet de la surveillance du personnel de Poudlard est un petit plaisir que les élèves ont. Elle y compris. L'impression de transgresser les règles à un côté grisant.
- Ce sera notre petit secret.
Évoquer ses envie d'acheter des dessous à Thomas lui donne des idées. Mais si l'envie est présente, est ce qu'au moment concret ça fonctionnera ? Ça fait partie des peurs qu'elle a. Bon pour l'instant la question ne se pose pas vraiment vu qu'ils sont en train de manger.
Thomas lui raconte qu'au cours du repas qu'il avait tendance à se bagarrer au cours de ses années à Poudlard. Elle apprend aussi qu'il connaît le professeur de dragonologie depuis cette période.
- J'espère que vous avez gagné contre ces serpentards ! C'est bien pratique de maîtriser l'episkey. Promis, je n'en parlerais pas.
Elle prend son temps pour manger. Elle savoure les légumes. Thomas lui demande alors de lui raconter quelque chose qu'il ne sait pas sur elle. Elle cherche dans ses souvenirs avant de lui répondre en rougissant.
- J'ai toujours la peluche de quand j'étais petite et parfois il m'arrive de la prendre et de dormir avec.
Généralement ça arrive après qu'elle voit un film d'horreur ou quand elle est dans un état d'ébriété plus qu'avancé.
- Tu gardes ça pour toi hein ?
- Je me disais bien aussi qu'on passait un peu trop bien sous le radar des surveillant. Ça devait être trop beau pour être vrai. Mais je vais garder ça pour moi. Je m'en voudrais de briser les espoirs de mes camarades.
Elle lui répond ces mots en lui faisant un petit clin d'oeil. Et puis il est vrai que de réussir à passer entre les mailles du filet de la surveillance du personnel de Poudlard est un petit plaisir que les élèves ont. Elle y compris. L'impression de transgresser les règles à un côté grisant.
- Ce sera notre petit secret.
Évoquer ses envie d'acheter des dessous à Thomas lui donne des idées. Mais si l'envie est présente, est ce qu'au moment concret ça fonctionnera ? Ça fait partie des peurs qu'elle a. Bon pour l'instant la question ne se pose pas vraiment vu qu'ils sont en train de manger.
Thomas lui raconte qu'au cours du repas qu'il avait tendance à se bagarrer au cours de ses années à Poudlard. Elle apprend aussi qu'il connaît le professeur de dragonologie depuis cette période.
- J'espère que vous avez gagné contre ces serpentards ! C'est bien pratique de maîtriser l'episkey. Promis, je n'en parlerais pas.
Elle prend son temps pour manger. Elle savoure les légumes. Thomas lui demande alors de lui raconter quelque chose qu'il ne sait pas sur elle. Elle cherche dans ses souvenirs avant de lui répondre en rougissant.
- J'ai toujours la peluche de quand j'étais petite et parfois il m'arrive de la prendre et de dormir avec.
Généralement ça arrive après qu'elle voit un film d'horreur ou quand elle est dans un état d'ébriété plus qu'avancé.
- Tu gardes ça pour toi hein ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 12 Mar 2018 - 20:47
J'acquiesce simplement quand elle me dit qu'il est utile de savoir manier l'Episkey, le sort de soin des blessures mineures. C'est une manière de sous entendre que je me faisais mal sans arrêt, en vérité. Entre les bagarres et les promenades nocturnes à l'orée de la forêt interdite, il va sans dire que j'ai souvent eu à réparer des nez et autre.
« Vu que c'est moi qui ai terminé à l'infirmerie ce coup-ci, j'ai bien peur que non.
Je glousse. A la fin de mes années d'étude, l'infirmière me connaissait pratiquement aussi bien que ma propre mère. Et de manière générale, j'avais plus souvent affaire au personnel de l'école que le reste des élèves.
Le concierge me récupérait souvent en pleine nuit, quand je me faisais mettre dehors par les gars des dortoirs où que je m'en échappais par moi-même. A force, il avait finit par abandonner l'idée de me voir rester bien sagement au lit. Ma particularité était connue de tout le corps enseignant et il avait bien compris que l'on ne pouvait pas m'imposer de rester en place.
Quand j'y repense, ces heures passées à traîner avec lui au milieu de la nuit m'ont plutôt positivement marqué. C'est peut-être de là que vient mon laxisme, quand je croise des jeunes qui n'arrivent pas à dormir, dans les couloirs...
Scylla réfléchis de son côté à une anecdote à me raconter. Après un court moment, elle se décide finalement à me parler de sa peluche d'enfance. Elle rougit : sa gêne m'arrache un rire un brin moqueur.
« A qui veux-tu que j'aille raconter ça ?
Fais-je, riant toujours. Je la regarde en souriant.
« T'es trop mignonne...
Elle a ses moments, Scylla, où on dirait une gosse. Ce n'est jamais agaçant... Toujours attachant, au contraire.
« Et c'est quoi comme peluche ? Un ourson ? Un boursouf ?
Je la taquine avec ça, amusé par l'image de la jeune femme en train de câliner son doudou qui, depuis le temps, doit être bien défraîchi.
« Elle a un petit nom ?
J'ajoute encore, l'air toujours moqueur, tandis que mon pied vient aguicher le sien sous la table : j'ai envie de l'agacer un peu. A croire qu'aucun de nous deux n'est assez mature pour rattraper l'autre.
« Vu que c'est moi qui ai terminé à l'infirmerie ce coup-ci, j'ai bien peur que non.
Je glousse. A la fin de mes années d'étude, l'infirmière me connaissait pratiquement aussi bien que ma propre mère. Et de manière générale, j'avais plus souvent affaire au personnel de l'école que le reste des élèves.
Le concierge me récupérait souvent en pleine nuit, quand je me faisais mettre dehors par les gars des dortoirs où que je m'en échappais par moi-même. A force, il avait finit par abandonner l'idée de me voir rester bien sagement au lit. Ma particularité était connue de tout le corps enseignant et il avait bien compris que l'on ne pouvait pas m'imposer de rester en place.
Quand j'y repense, ces heures passées à traîner avec lui au milieu de la nuit m'ont plutôt positivement marqué. C'est peut-être de là que vient mon laxisme, quand je croise des jeunes qui n'arrivent pas à dormir, dans les couloirs...
Scylla réfléchis de son côté à une anecdote à me raconter. Après un court moment, elle se décide finalement à me parler de sa peluche d'enfance. Elle rougit : sa gêne m'arrache un rire un brin moqueur.
« A qui veux-tu que j'aille raconter ça ?
Fais-je, riant toujours. Je la regarde en souriant.
« T'es trop mignonne...
Elle a ses moments, Scylla, où on dirait une gosse. Ce n'est jamais agaçant... Toujours attachant, au contraire.
« Et c'est quoi comme peluche ? Un ourson ? Un boursouf ?
Je la taquine avec ça, amusé par l'image de la jeune femme en train de câliner son doudou qui, depuis le temps, doit être bien défraîchi.
« Elle a un petit nom ?
J'ajoute encore, l'air toujours moqueur, tandis que mon pied vient aguicher le sien sous la table : j'ai envie de l'agacer un peu. A croire qu'aucun de nous deux n'est assez mature pour rattraper l'autre.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 12 Mar 2018 - 21:53
Au cours du repas, les anecdotes vont et viennent. Ça fait plaisir à Scylla d'en savoir plus sur Thomas et l'imaginer en tant qu'etudiant à Poudlard est plutôt cocasse. Elle se demande d'ailleurs comment ils se seraient entendu ou si tout simplement ils auraient pu se côtoyer, si ils avaient été à la même époque, à l'école ensemble.
- J'ai pas le souvenir de m'être déjà battue à Poudlard, ni même à Hungcalf. Je me demande comment je m'en serais sortie si ça avait été le cas.
Scylla lui avoue avoir une peluche avec laquelle elle dort de temps en temps. Thomas la taquine. C'est bien vrai à qui il pourrait en parler et surtout qui ça intéresserait ? On ne peut pas faire moins croustillant comme scoop. Les joues de Scylla devienne rouges quand il lui dit qu'elle est trop mignonne. Et la façon dont il lui dit ces mots, la rend toute chose. Thomas semble s'interesser à la peluche de Scylla puisqu'il lui demande ce que c'est, ainsi que son nom. Un grand sourire sur le visage, la sorcière lui répond :
- C'est un ourson il est gris mais avant il était de couleur crème. il a perdu un peu de sa douceur depuis le temps. C'est un warrior...il a perdu une de ses pattes quand j'étais petite. Et il s'appelle...Doudou.
Oui niveau originalité du nom, on est au top niveau là. Et tandis qu'elle parle de sa peluche, elle sent le pied de Thomas taquiner le sien sous la table. Elle lui fait la même chose en retour. En guise de représailles, parce qu'il n'y a pas de raison pour qu'elle seule, soit taquinée. Des idées peu catholiques lui viennent en tête. Elle se mordille machinalement la lèvre par réflexe.
- Je sais pas si je vais résister longtemps.
Ce n'est pas pour autant qu'elle s'arrêtera de lui faire du pied sous la table. C'est qu'elle a sa petite fierté mine de rien.
- J'ai pas le souvenir de m'être déjà battue à Poudlard, ni même à Hungcalf. Je me demande comment je m'en serais sortie si ça avait été le cas.
Scylla lui avoue avoir une peluche avec laquelle elle dort de temps en temps. Thomas la taquine. C'est bien vrai à qui il pourrait en parler et surtout qui ça intéresserait ? On ne peut pas faire moins croustillant comme scoop. Les joues de Scylla devienne rouges quand il lui dit qu'elle est trop mignonne. Et la façon dont il lui dit ces mots, la rend toute chose. Thomas semble s'interesser à la peluche de Scylla puisqu'il lui demande ce que c'est, ainsi que son nom. Un grand sourire sur le visage, la sorcière lui répond :
- C'est un ourson il est gris mais avant il était de couleur crème. il a perdu un peu de sa douceur depuis le temps. C'est un warrior...il a perdu une de ses pattes quand j'étais petite. Et il s'appelle...Doudou.
Oui niveau originalité du nom, on est au top niveau là. Et tandis qu'elle parle de sa peluche, elle sent le pied de Thomas taquiner le sien sous la table. Elle lui fait la même chose en retour. En guise de représailles, parce qu'il n'y a pas de raison pour qu'elle seule, soit taquinée. Des idées peu catholiques lui viennent en tête. Elle se mordille machinalement la lèvre par réflexe.
- Je sais pas si je vais résister longtemps.
Ce n'est pas pour autant qu'elle s'arrêtera de lui faire du pied sous la table. C'est qu'elle a sa petite fierté mine de rien.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 12 Mar 2018 - 23:57
Je hausse un sourcil quand Scylla évoque le fait de ne s'être jamais battue. Sans vouloir entrer dans le cliché, j'ai plutôt tendance à trouver cela normal venant d'une jeune femme de bonne famille comme elle.
Moi, étant jeune, je n'avais pas beaucoup d'autre moyen de m'exprimer qu'en jouant les durs. A force de décrocher des mauvaises notes, j'avais réellement fini par me croire stupide et ne m'imaginais pas capable d'extérioriser ma colère autrement qu'en cognant sur les autres. Une chose en entraînant une autre, j'ai glissé le long de la pente jusqu'à ce que la réalité me rattrape : à dix-sept ans, quand arrive l'heure de travailler et qu'on réalise avoir gâché sa chance.
L'adversaire change alors et on ne se bat plus contre les autres : ceux qui se moquent, ce qui intimident. Non, on se bat contre la vie elle-même, la nécessité, le fric. C'est beaucoup plus frustrant, parce que pour le coup, on n'a jamais le plaisir de voir cet adversaire là perdre une dent ou saigner.
A la fin, on est toujours plus ou moins perdant, en vérité.
Scylla me parle de sa peluche, insouciante. Elle sourit naïvement, juste heureuse de me raconter son histoire, alors que je me moque d'elle... Même si c'est fait sans méchanceté. J'admets l'écouter à peine, juste captivé par son joli visage. Elle me plaît quand elle affiche cette candeur. On dirait que rien de grave ne peut arriver.
On commence alors à se chamailler sous la table, comme des gosses. Des ado qui jouent à se chercher, presque. Ça ne me fait pas de mal, à moi, dont les relations sont parfois compliquées. Moi qui ne suis pas insouciant, justement, parce que la vie m'a appris à ne jamais l'être... Et pour qui la notion d'attachement est obscurcies par l'ombre d'un héritage trop lourd.
Je crois qu'elle n'a pas idée du bien qu'elle me fait, en étant juste elle.
Quand je la vois se mordiller la lèvre, je laisse échapper un soupir d'envie. Il suffit d'un rien pour allumer mon désir d'elle.
« La meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder.
Fais-je alors, d'une voix chaude, reprenant la célèbre citation d'Oscar Wilde. Mon regard est ancré sur ses prunelles bleues, tandis que j'affiche cet air qu'elle ne connaît que trop bien. Sous la table, je poursuis mes assauts, remontant doucement le long de son mollet. Le jeu du chat et de la souris... Quoiqu'il me semble que, depuis le temps, nous appartenons à la même espèce.
Moi, étant jeune, je n'avais pas beaucoup d'autre moyen de m'exprimer qu'en jouant les durs. A force de décrocher des mauvaises notes, j'avais réellement fini par me croire stupide et ne m'imaginais pas capable d'extérioriser ma colère autrement qu'en cognant sur les autres. Une chose en entraînant une autre, j'ai glissé le long de la pente jusqu'à ce que la réalité me rattrape : à dix-sept ans, quand arrive l'heure de travailler et qu'on réalise avoir gâché sa chance.
L'adversaire change alors et on ne se bat plus contre les autres : ceux qui se moquent, ce qui intimident. Non, on se bat contre la vie elle-même, la nécessité, le fric. C'est beaucoup plus frustrant, parce que pour le coup, on n'a jamais le plaisir de voir cet adversaire là perdre une dent ou saigner.
A la fin, on est toujours plus ou moins perdant, en vérité.
Scylla me parle de sa peluche, insouciante. Elle sourit naïvement, juste heureuse de me raconter son histoire, alors que je me moque d'elle... Même si c'est fait sans méchanceté. J'admets l'écouter à peine, juste captivé par son joli visage. Elle me plaît quand elle affiche cette candeur. On dirait que rien de grave ne peut arriver.
On commence alors à se chamailler sous la table, comme des gosses. Des ado qui jouent à se chercher, presque. Ça ne me fait pas de mal, à moi, dont les relations sont parfois compliquées. Moi qui ne suis pas insouciant, justement, parce que la vie m'a appris à ne jamais l'être... Et pour qui la notion d'attachement est obscurcies par l'ombre d'un héritage trop lourd.
Je crois qu'elle n'a pas idée du bien qu'elle me fait, en étant juste elle.
Quand je la vois se mordiller la lèvre, je laisse échapper un soupir d'envie. Il suffit d'un rien pour allumer mon désir d'elle.
« La meilleure façon de résister à la tentation, c'est d'y céder.
Fais-je alors, d'une voix chaude, reprenant la célèbre citation d'Oscar Wilde. Mon regard est ancré sur ses prunelles bleues, tandis que j'affiche cet air qu'elle ne connaît que trop bien. Sous la table, je poursuis mes assauts, remontant doucement le long de son mollet. Le jeu du chat et de la souris... Quoiqu'il me semble que, depuis le temps, nous appartenons à la même espèce.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 13 Mar 2018 - 1:44
Le seul moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder. Scylla sent qu'elle va vite y succomber. Les jeux de regards et la voix de Thomas, l'empêche de se concentrer. Elle lui répond d'une voix chaude, dans laquelle l'envie est perceptible.
- Montre-moi l'exemple alors.
Le regard plongé dans les iris de Thomas, elle prend plaisir à s'y perdre. À s'y noyer. Elle ressent une vague de chaleur envahir tout son être. Leur petit jeu de pied sous la table ne fait qu'accentuer ce désir. Si bien qu'elle a du mal à penser à autre chose. Et cet air qu'il affiche, fait perdre toute la raison à la sorcière. Finalement c'est elle qui cède la première en se levant pour l'embrasser langoureusement. Et les vêtements se retrouvent vite au sol.
Elle aguiche le désir de Thomas en le dévorant de baisers avec passion. Sa peau accueille avec délectation les tendres caresses que Thomas lui procure. Elle frémit au passage de ses mains et de sa bouche sur sa peau nue.
Tout semble parfait. Sauf que plus il s'approche de l'endroit fatidique, plus l'esprit de la sorcière se met à faire des siennes. Elle culpabilise dans un premier temps, comment peut-elle prendre du plaisir alors qu'elle vient de perdre un enfant ? Elle se dit qu'elle n'y pas le droit, qu'elle n'est pas normale. Puis il y a les réminiscences de son opération qui lui reviennent. Ça lui fait un mal de chien. Autant mentalement que physiquement. Elle n'a pas pu s'empêcher de grimacer de douleur quand Thomas à toucher la zone sensible. Si bien qu'ils se sont arrêtés en cours de route.
Scylla pleure. C'est pas tant le fait d'avoir eu mal, même si elle doit avouer que ça peut jouer, qui fait qu'elle sanglote. C'est l'impression d'avoir échoué et d'avoir brisé ce moment de bien être, qui la fait se sentir mal. D'une voix faible, elle lui dit en baissant le regard. Comme si elle venait de faire une grosse bêtise.
- Je suis désolée.
- Montre-moi l'exemple alors.
Le regard plongé dans les iris de Thomas, elle prend plaisir à s'y perdre. À s'y noyer. Elle ressent une vague de chaleur envahir tout son être. Leur petit jeu de pied sous la table ne fait qu'accentuer ce désir. Si bien qu'elle a du mal à penser à autre chose. Et cet air qu'il affiche, fait perdre toute la raison à la sorcière. Finalement c'est elle qui cède la première en se levant pour l'embrasser langoureusement. Et les vêtements se retrouvent vite au sol.
Elle aguiche le désir de Thomas en le dévorant de baisers avec passion. Sa peau accueille avec délectation les tendres caresses que Thomas lui procure. Elle frémit au passage de ses mains et de sa bouche sur sa peau nue.
Tout semble parfait. Sauf que plus il s'approche de l'endroit fatidique, plus l'esprit de la sorcière se met à faire des siennes. Elle culpabilise dans un premier temps, comment peut-elle prendre du plaisir alors qu'elle vient de perdre un enfant ? Elle se dit qu'elle n'y pas le droit, qu'elle n'est pas normale. Puis il y a les réminiscences de son opération qui lui reviennent. Ça lui fait un mal de chien. Autant mentalement que physiquement. Elle n'a pas pu s'empêcher de grimacer de douleur quand Thomas à toucher la zone sensible. Si bien qu'ils se sont arrêtés en cours de route.
Scylla pleure. C'est pas tant le fait d'avoir eu mal, même si elle doit avouer que ça peut jouer, qui fait qu'elle sanglote. C'est l'impression d'avoir échoué et d'avoir brisé ce moment de bien être, qui la fait se sentir mal. D'une voix faible, elle lui dit en baissant le regard. Comme si elle venait de faire une grosse bêtise.
- Je suis désolée.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 13 Mar 2018 - 22:17
Scylla finit par céder effectivement. Ce qui compose la vie ordinaire est bien vite abandonné quand s'en vient le désir. Quelques minutes suffisent pour que l'on passe d'un repas, somme toute bien banal, aux manifestations d'une passion vive. Nos bouche scellées, nos mains empressées, l'on progresse maladroitement jusqu'au canapé du salon, tandis que les vêtements tombent en chemin.
Tout se déroule bien, chacun répondant à l'envie de l'autre d'une égale avidité. Les regards échangés sont autant de dialogues muets servant à accompagner le ballet des corps. Mais une fois n'est pas coutume, quelques fausses notes s'invitent bientôt à la partition. Je sens que quelque chose ne va pas, mais le désir me consume tant et si bien que je poursuis, pensant que cela se réglera à mesure.
Mais il faut me rendre à l'évidence que Scylla n'est pas là, ce soir. Pas tout à fait... Une partie d'elle reste encore à l’hôpital. L'odeur du désinfectant se substitue à celle de la peau, quand le goût des médicament prend le pas sur celui de ma bouche.
Elle a mal. Mes caresses la blessent, quand mes attentions prennent la teinte de quelque interdit enfanté de la culpabilité. Elle pense à ce qui s'est passé.
De fait, moi aussi.
Je me dis qu'il est trop tôt et que j'ai été bien empressé. Sans doute ai-je manqué de tact en cherchant ainsi à l'exciter. J'aurais dû me douter que cela ne marcherait pas. Je pensais naïvement lui faire plaisir... Mais il apparaît bien évident, maintenant, que ce n'était ni fait, ni à faire.
A présent, Scylla pleure. J'ignore si c'est à cause de la perte de l'enfant ou de la culpabilité de me savoir frustré. Probablement un peu des deux.
« Non, ne le sois pas.
Dis-je doucement, tout en me couchant à côté d'elle, après avoir passé un bras sous sa tête.
« Je n'aurais pas du te demander... C'était vraiment stupide.
Je suis sincèrement attristé de la voir ainsi. J'ai le sentiment d'avoir été égoïste, à ne songer qu'à mon petit plaisir, quand elle traverse un moment difficile. J'aurais du réfléchir, plutôt que de me laisser emporter par l'envie.
Mais quelque part, je ne peux m'empêcher de me demander si tout va s'arranger. Et si Scylla ne voulait plus jamais que l'on se touche ? Comme si c'était important... J'aimerais me dire que non. Mais dans le fond, ça l'est un peu. Et de le constater m'afflige : j'ai l'impression de ne pas valoir mieux que mon père, à raisonner de la sorte.
Non.
Je ne veux pas de ça...
« C'est pas important.
Fais-je alors dans un murmure, avant de lui embrasser doucement le front.
Tout se déroule bien, chacun répondant à l'envie de l'autre d'une égale avidité. Les regards échangés sont autant de dialogues muets servant à accompagner le ballet des corps. Mais une fois n'est pas coutume, quelques fausses notes s'invitent bientôt à la partition. Je sens que quelque chose ne va pas, mais le désir me consume tant et si bien que je poursuis, pensant que cela se réglera à mesure.
Mais il faut me rendre à l'évidence que Scylla n'est pas là, ce soir. Pas tout à fait... Une partie d'elle reste encore à l’hôpital. L'odeur du désinfectant se substitue à celle de la peau, quand le goût des médicament prend le pas sur celui de ma bouche.
Elle a mal. Mes caresses la blessent, quand mes attentions prennent la teinte de quelque interdit enfanté de la culpabilité. Elle pense à ce qui s'est passé.
De fait, moi aussi.
Je me dis qu'il est trop tôt et que j'ai été bien empressé. Sans doute ai-je manqué de tact en cherchant ainsi à l'exciter. J'aurais dû me douter que cela ne marcherait pas. Je pensais naïvement lui faire plaisir... Mais il apparaît bien évident, maintenant, que ce n'était ni fait, ni à faire.
A présent, Scylla pleure. J'ignore si c'est à cause de la perte de l'enfant ou de la culpabilité de me savoir frustré. Probablement un peu des deux.
« Non, ne le sois pas.
Dis-je doucement, tout en me couchant à côté d'elle, après avoir passé un bras sous sa tête.
« Je n'aurais pas du te demander... C'était vraiment stupide.
Je suis sincèrement attristé de la voir ainsi. J'ai le sentiment d'avoir été égoïste, à ne songer qu'à mon petit plaisir, quand elle traverse un moment difficile. J'aurais du réfléchir, plutôt que de me laisser emporter par l'envie.
Mais quelque part, je ne peux m'empêcher de me demander si tout va s'arranger. Et si Scylla ne voulait plus jamais que l'on se touche ? Comme si c'était important... J'aimerais me dire que non. Mais dans le fond, ça l'est un peu. Et de le constater m'afflige : j'ai l'impression de ne pas valoir mieux que mon père, à raisonner de la sorte.
Non.
Je ne veux pas de ça...
« C'est pas important.
Fais-je alors dans un murmure, avant de lui embrasser doucement le front.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 14 Mar 2018 - 2:39
C'est la première fois que ça leur arrive. La première fois qu'ils connaissent un bémol dans leur relation sexuelle. Sans doute qu'il était trop tôt pour ça ? Le désir était là bien présent. Il la consumait de l'intérieur. Elle avait une folle envie de lui mais son propre corps leur a fait obstacle. Son corps est devenu un fardeau.
Elle a peur de ne plus pouvoir accéder aux jardins des plaisirs. Et si l'accès à la volupté lui était désormais interdit ? Et si elle n'arrivait plus tout simplement ? Ça la terrifie et la frustration vient s'ajouter à la fête.
La tête posée sur l'épaule de Thomas, elle ferme les yeux. Il lui dit qu'elle ne doit pas être désolée. Mais comment est-ce qu'elle ne peut pas l'être. Elle à la sensation de l'avoir frustré et ça lui fait mal. Pire encore, il semble culpabiliser à son tour.
- Tu n'es pas responsable de ce qu'il vient de se passer. Je suis la seule à blâmer.
Elle parle lentement, perdue dans ses pensées, son regard reste fixé le mur en face d'elle.
- Je sais pas ce qu'il s'est passé. C'est comme si mon corps ne m'appartenait plus. C'était vraiment bizarre. Et j'ai eu cette voix dans ma tête qui me disait que c'était pas bien ce que je faisais. Que je devrais avoir honte de prendre du plaisir alors que je viens de perdre notre enfant.
Elle ne veut pas lui cacher ce qu'elle ressent. Elle continue de parler tandis qu'une larme coule sur sa joue.
- Et je me sens mal vis à vis de toi. Parce que je t'ai coupé dans ton élan. Et que je ne t'ai pas satisfait. Je veux pas que tu penses que c'est a cause de toi tout ça. J'ai joué avec le feu. Je ne peux m'en prendre qu'a moi-même.
Elle est si bien avec lui. Elle ne voudrait pas perdre ce lien qu'elle a avec lui. Ça lui ferait trop de mal. Elle avait eu plusieurs amants avant lui. Et même en ayant entamé leur liaison, elle avait connu des flirts et d'autres coups d'une nuit. Pourtant lui seul à vu son âme à nue autant que son corps. Lui seul l'a vu dans ses moments de vulnérabilité.
- Et si je n'y arrivais plus ? Ça me fout les jetons.
Et d'une voix faible elle lui fait cet aveu :
- J'ai si peur de te perdre Thomas.
Elle a peur de ne plus pouvoir accéder aux jardins des plaisirs. Et si l'accès à la volupté lui était désormais interdit ? Et si elle n'arrivait plus tout simplement ? Ça la terrifie et la frustration vient s'ajouter à la fête.
La tête posée sur l'épaule de Thomas, elle ferme les yeux. Il lui dit qu'elle ne doit pas être désolée. Mais comment est-ce qu'elle ne peut pas l'être. Elle à la sensation de l'avoir frustré et ça lui fait mal. Pire encore, il semble culpabiliser à son tour.
- Tu n'es pas responsable de ce qu'il vient de se passer. Je suis la seule à blâmer.
Elle parle lentement, perdue dans ses pensées, son regard reste fixé le mur en face d'elle.
- Je sais pas ce qu'il s'est passé. C'est comme si mon corps ne m'appartenait plus. C'était vraiment bizarre. Et j'ai eu cette voix dans ma tête qui me disait que c'était pas bien ce que je faisais. Que je devrais avoir honte de prendre du plaisir alors que je viens de perdre notre enfant.
Elle ne veut pas lui cacher ce qu'elle ressent. Elle continue de parler tandis qu'une larme coule sur sa joue.
- Et je me sens mal vis à vis de toi. Parce que je t'ai coupé dans ton élan. Et que je ne t'ai pas satisfait. Je veux pas que tu penses que c'est a cause de toi tout ça. J'ai joué avec le feu. Je ne peux m'en prendre qu'a moi-même.
Elle est si bien avec lui. Elle ne voudrait pas perdre ce lien qu'elle a avec lui. Ça lui ferait trop de mal. Elle avait eu plusieurs amants avant lui. Et même en ayant entamé leur liaison, elle avait connu des flirts et d'autres coups d'une nuit. Pourtant lui seul à vu son âme à nue autant que son corps. Lui seul l'a vu dans ses moments de vulnérabilité.
- Et si je n'y arrivais plus ? Ça me fout les jetons.
Et d'une voix faible elle lui fait cet aveu :
- J'ai si peur de te perdre Thomas.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mer 14 Mar 2018 - 21:38
La jeune femme ferme les yeux. Je l'écoute exprimer ce qu'elle ressent, mot après mot, sentant que la chose n'est pas forcément évidente pour elle. Encore aux prises avec ses émotions, une larme s'échappe, tandis que lentement se déroule le fil de ses pensées. L'expression de ses craintes se mêlent à une multitude de représentations qui m'alarment.
En effet, je me sens bientôt totalement désarçonné par son discours. Non pas le sujet de sa culpabilité rapport au bébé : tout ceci me paraît bien naturel et compréhensible... Mais plutôt le reste.
« Scylla...
Fais-je d'un ton inquiet, les sourcils légèrement froncés, quand elle conclu finalement sur sa peur de me perdre.
« C'est comme ça que tu me vois ? J'ajoute à demi mot. Tu n'as pas à me satisfaire. Je ne suis pas une bête... Et tu as tout à fait le droit de changer d'avis en cours de route.
Je me tourne vers elle de sorte à ce que l'on se regarde bien dans les yeux. Je veux qu'elle comprenne l'importance de ce que je vais lui dire.
« Tu pourrais me chauffer comme pas permis, mettre mes désirs à l'envers que cela ne changerait rien à ce fait là, mon ange : tu as le droit de changer d'avis à n'importe quel moment. Je marque une brève pause, avant de poursuivre. Je ne veux pas coucher avec une femme qui n'en a pas envie.
Je détourne le regard l'espace d'un instant. Parler de tout cela me trouble. Je ne me sens pas vraiment à l'aise.
« C'est ton précepteur qui t'a mis cette idée en tête ? Qu'une femme doit satisfaire son homme, ou je ne sais quoi...
Scylla est une jeune femme libérée, mais il semblerait que la culture du viol soit encore bien imprégnée dans sa façon d'envisager les relations intimes avec un homme. Son désir à elle lui semble moins important que mes pulsions supposées. Car, je veux dire... Quand bien même serais-je frustré, cela n'implique pas pour autant qu'elle me doive quoique ce soit.
« Tu n'es pas responsable de ma libido, mon ange.
J'ajoute. Une relation saine ne peut se passer du consentement éclairé des deux bords. Et au delà de consentir, il faut encore que celui-ci soit enthousiaste. Céder aux avances de son conjoint par culpabilité ou sous le coup de la pression, ce n'est pas vraiment consentir.
Sans rien ajouter de plus pour le moment, je la serre dans mes bras. Tout ceci me bouleverse, en un sens. Je me demande si Scylla s'est un jour forcée avec moi. Je trouve cela inquiétant... Les vampires sont connus pour leur vie dissolue. Devrais-je m'inquiéter de l'intensité de mes envies ? Est-ce que j'en demande trop ?
« On fera les choses à ton rythme et c'est tout. Je ne veux pas t'entendre débattre là dessus.
Je dépose un baiser contre son front, tandis que mes mains lui caressent doucement le dos de manière réconfortante.
« La journée a été rude. Donne toi un peu de répit, ma belle...
En effet, je me sens bientôt totalement désarçonné par son discours. Non pas le sujet de sa culpabilité rapport au bébé : tout ceci me paraît bien naturel et compréhensible... Mais plutôt le reste.
« Scylla...
Fais-je d'un ton inquiet, les sourcils légèrement froncés, quand elle conclu finalement sur sa peur de me perdre.
« C'est comme ça que tu me vois ? J'ajoute à demi mot. Tu n'as pas à me satisfaire. Je ne suis pas une bête... Et tu as tout à fait le droit de changer d'avis en cours de route.
Je me tourne vers elle de sorte à ce que l'on se regarde bien dans les yeux. Je veux qu'elle comprenne l'importance de ce que je vais lui dire.
« Tu pourrais me chauffer comme pas permis, mettre mes désirs à l'envers que cela ne changerait rien à ce fait là, mon ange : tu as le droit de changer d'avis à n'importe quel moment. Je marque une brève pause, avant de poursuivre. Je ne veux pas coucher avec une femme qui n'en a pas envie.
Je détourne le regard l'espace d'un instant. Parler de tout cela me trouble. Je ne me sens pas vraiment à l'aise.
« C'est ton précepteur qui t'a mis cette idée en tête ? Qu'une femme doit satisfaire son homme, ou je ne sais quoi...
Scylla est une jeune femme libérée, mais il semblerait que la culture du viol soit encore bien imprégnée dans sa façon d'envisager les relations intimes avec un homme. Son désir à elle lui semble moins important que mes pulsions supposées. Car, je veux dire... Quand bien même serais-je frustré, cela n'implique pas pour autant qu'elle me doive quoique ce soit.
« Tu n'es pas responsable de ma libido, mon ange.
J'ajoute. Une relation saine ne peut se passer du consentement éclairé des deux bords. Et au delà de consentir, il faut encore que celui-ci soit enthousiaste. Céder aux avances de son conjoint par culpabilité ou sous le coup de la pression, ce n'est pas vraiment consentir.
Sans rien ajouter de plus pour le moment, je la serre dans mes bras. Tout ceci me bouleverse, en un sens. Je me demande si Scylla s'est un jour forcée avec moi. Je trouve cela inquiétant... Les vampires sont connus pour leur vie dissolue. Devrais-je m'inquiéter de l'intensité de mes envies ? Est-ce que j'en demande trop ?
« On fera les choses à ton rythme et c'est tout. Je ne veux pas t'entendre débattre là dessus.
Je dépose un baiser contre son front, tandis que mes mains lui caressent doucement le dos de manière réconfortante.
« La journée a été rude. Donne toi un peu de répit, ma belle...
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 15 Mar 2018 - 3:39
Les paroles de Thomas la bouleverse. Elles remettent en cause une fausse perception qu'elle avait ancré en elle depuis des années. Sans s'en rendre compte, elle avait en elle, des fâcheux préjugés quand à la nature d'une relation sexuelle.
Jamais avant cette fois, leurs rapports intimes n'avaient connu de bémol. Tous deux étaient sur la même longueur d'onde au point de vue de leur libido. Tout se passaient sans accrocs. Chacun répondant aux désirs de l'autre avec la même envie. L'alchimie étaient parfaite, il n'y avait aucune fausse notes.
Elle aurait dû lui demander de s'arrêter quand elle a commencé à avoir ses mauvaises idées. Quand le plaisir avait laissé place à une sensation de malaise. Pourtant elle ne l'a pas fait. Par peur de le décevoir et de le perdre. Elle se sent si stupide pour le coup.
- Je sais pas pourquoi j'ai agis comme ça. J'ai cru que tu me trouverais nulle et que tu ne voudrais plus de moi. J'ai réagis n'importe comment.
Il lui demande si c'est son percepteur qui lui a mis en tête les idées qu'une femme doit obligatoirement satisfaire un homme. Elle lui fait signe de la tête que ce n'est pas le cas. Ce n'était pas tant l'homme à la moustache qui lui avait collé ses idées en tête. Elle faisait en sorte d'oublier ses sermons et des discours soporifiques. Non ce qui lui a mis en tête ses idées était plus insidieux que ça. C'est cette quête du plaisir absolu qui lui a mis ça dans le crâne. C'est cette fâcheuse idée que l'acte sexuel doit forcément se terminer en apothéose.
Pourtant ça pouvait arriver dans n'importe quelle relations d'avoir des soucis techniques. Parfois l'un avait envie, l'autre pas. Et puis ça peut déconner au milieu du chemin. Ça arrive à tous les couples de ne pas être sur la même longueur d'ondes tout le temps. Et ce soir c'est arrivé pour eux. Pour la première fois.
Tout ce que lui dit Thomas l'a fait cogiter. Et si il s'imaginait que cette situation était déjà arrivée avant ? Et si il doutait de sa sincérité ?
- C'est la première fois que ça arrive. Avec toi. Et ça me perturbe. Mais je veux que tu saches que jamais je n'ai feint mon plaisir. J'ai toujours eu envie de toi quand on le faisait.
Thomas lui caresse le dos. Il s'agit là d'un geste destiné à la réconforter et non d'une caresse liée à une quelconque envie de remettre le couvert. Elle ferme les yeux, pensive. Elle se sent déboussolée par tout ce qu'elle vit en ce moment. Elle finit par sombrer dans le sommeil. Épuisée. Elle semble être paisible au tout début. Mais les cauchemars reviennent. Elle hurle et s'agite dans tous les sens.
Jamais avant cette fois, leurs rapports intimes n'avaient connu de bémol. Tous deux étaient sur la même longueur d'onde au point de vue de leur libido. Tout se passaient sans accrocs. Chacun répondant aux désirs de l'autre avec la même envie. L'alchimie étaient parfaite, il n'y avait aucune fausse notes.
Elle aurait dû lui demander de s'arrêter quand elle a commencé à avoir ses mauvaises idées. Quand le plaisir avait laissé place à une sensation de malaise. Pourtant elle ne l'a pas fait. Par peur de le décevoir et de le perdre. Elle se sent si stupide pour le coup.
- Je sais pas pourquoi j'ai agis comme ça. J'ai cru que tu me trouverais nulle et que tu ne voudrais plus de moi. J'ai réagis n'importe comment.
Il lui demande si c'est son percepteur qui lui a mis en tête les idées qu'une femme doit obligatoirement satisfaire un homme. Elle lui fait signe de la tête que ce n'est pas le cas. Ce n'était pas tant l'homme à la moustache qui lui avait collé ses idées en tête. Elle faisait en sorte d'oublier ses sermons et des discours soporifiques. Non ce qui lui a mis en tête ses idées était plus insidieux que ça. C'est cette quête du plaisir absolu qui lui a mis ça dans le crâne. C'est cette fâcheuse idée que l'acte sexuel doit forcément se terminer en apothéose.
Pourtant ça pouvait arriver dans n'importe quelle relations d'avoir des soucis techniques. Parfois l'un avait envie, l'autre pas. Et puis ça peut déconner au milieu du chemin. Ça arrive à tous les couples de ne pas être sur la même longueur d'ondes tout le temps. Et ce soir c'est arrivé pour eux. Pour la première fois.
Tout ce que lui dit Thomas l'a fait cogiter. Et si il s'imaginait que cette situation était déjà arrivée avant ? Et si il doutait de sa sincérité ?
- C'est la première fois que ça arrive. Avec toi. Et ça me perturbe. Mais je veux que tu saches que jamais je n'ai feint mon plaisir. J'ai toujours eu envie de toi quand on le faisait.
Thomas lui caresse le dos. Il s'agit là d'un geste destiné à la réconforter et non d'une caresse liée à une quelconque envie de remettre le couvert. Elle ferme les yeux, pensive. Elle se sent déboussolée par tout ce qu'elle vit en ce moment. Elle finit par sombrer dans le sommeil. Épuisée. Elle semble être paisible au tout début. Mais les cauchemars reviennent. Elle hurle et s'agite dans tous les sens.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 15 Mar 2018 - 21:39
Scylla me parle des pensées qui lui ont traversé l'esprit sur le moment. La peur de mon regard, de mon jugement masculin, nécessairement imprégné de diverses représentations renvoyant à un rapport homme femme déséquilibré. La liberté du corps n'est pas quelque chose de facile à atteindre, même si cela semble tout à fait évident sur le papier.
Entre le fait de se montrer conciliant et le renoncement à ses propres désirs, il existe une zone grise. A partir de quel moment subit-on le fait de vouloir faire plaisir à l'autre ? Quand on est attaché à quelqu'un, on a envie de le voir épanoui : c'est naturel et sain. Et pourtant, cette démarche peut s'avérer génératrice de souffrance, comme ce fut le cas pour Scylla ce soir.
Elle s'est blessée d'avoir voulu me plaire.
Mais ce qui est tragique, dans le fond, c'est d'avoir imaginé que j'aurais effectivement pu la trouver nulle ou ne plus vouloir d'elle... C'est d'avoir pensé que se forcer m'aurait plu.
Cela signifie que, quelque part, elle voit en moi un prédateur. Une force écrasante que l'on doit périodiquement apaiser en donnant de sa personne. Je sais que cela n'a rien de personnel. C'est simplement lié au fait que je suis un homme et elle une femme... Et que dans notre société, c'est comme cela que les choses se passent. Même dans les couples bien propres et respectables.
Encore, hélas.
Scylla est la première à en souffrir, c'est incontestable. Mais même pour moi, de telles représentations sont néfastes. Je voudrais pouvoir définir ma masculinité autrement qu'à travers ce prisme.
De savoir que ma partenaire culpabilise sans me le dire me renvoie une image de moi-même terrifiante. J'ignore, de fait, ce qu'il m'est encore possible de demander sans franchir la limite. Dois-je commencer à craindre mes propres désirs ? Car c'est bien une chose qu'il m'est impossible d'ignorer. J'ai envie d'elle et cela ne va pas s'arrêter du jour au lendemain. Mais je ne veux pas que cela se fasse au prix de son bien être, la chose est évidente.
Je ne suis pas fautif d'avoir envie, en vérité... Mais je le serais d'en faire découler des exigences.
« C'est rien, je t'assure...
Fais-je doucement, quand elle me dit que tout ceci la perturbe : je ne veux pas en faire une affaire d'état. Le sujet du sexe ne doit pas devenir un problème entre nous : il y en a déjà bien assez comme ça. Et pour se gâcher l'envie, je ne connais rien de pire que le fait de trop cogiter.
« Mais ça me fait quand même plaisir que tu me dises ça.
Elle me rassure. Je pense qu'elle a compris que je m'en inquiétais aussi. J'ai à présent le sentiment que ce qui devait être dit l'est et que l'on va pouvoir passer à autre chose.
Scylla s'apaise un peu, même si je l'imagine pensive. Elle ferme les yeux et ne tarde pas à s'endormir, certainement épuisée de sa journée. Je la regarde un moment, immobile, songeant à toutes les choses qui s'accumulent depuis quelque temps. Beaucoup de préoccupations pour une seule personne...
Et moi qui en prend une part sans qu'ait jamais été posée la question de ma légitimité. Je ne peux m'empêcher de me demander si tout ceci n'est pas allé trop loin trop vite.
Le mariage arrangé est une affaire sérieuse... Je ne pouvais pas me défiler.
Mais un enfant...
Mon bras commençant à s'engourdir, je me dégage doucement et la laisse dormir tranquillement sur le canapé. Je récupère un plaid et la recouvre, avant d'éteindre les lumières de l'appartement : l'obscurité ne me dérange pas, puisque je suis nyctalope. Mais elle sera plus à l'aise, pour se reposer, ainsi...
Après avoir enfilé des vêtements, je m'en vais fumer dehors, le regard rivé sur le parc et les bêtes qui passent sans bruit. Ce moment de quiétude m'apaise : après toutes ces émotions, j'avais besoin de me retrouver tout seul un moment pour me recentrer. Toutefois, la quiétude nocturne est bientôt brisée par les cris de la jeune femme, à l'intérieur.
Je me précipite dans l'appartement et découvre Scylla en train de se débattre dans tous les sens. La scène me prend un peu de court, mais je comprends assez vite qu'il s'agit d'un cauchemar... Bien que n'en ayant jamais expérimenté moi-même, je sais ce que ces visions peuvent susciter de terreur. On me l'a maintes fois expliqué.
Je me précipite donc à ses côtés et tente de l'immobiliser comme je peux, en attrapant ses bras : j'ai peur qu'elle se fasse mal.
« Scylla ! Je l'appelle, pour l'aider à se situer. Tout va bien... Réveille toi. Réveille toi... C'est juste un... Un cauchemar.
Entre le fait de se montrer conciliant et le renoncement à ses propres désirs, il existe une zone grise. A partir de quel moment subit-on le fait de vouloir faire plaisir à l'autre ? Quand on est attaché à quelqu'un, on a envie de le voir épanoui : c'est naturel et sain. Et pourtant, cette démarche peut s'avérer génératrice de souffrance, comme ce fut le cas pour Scylla ce soir.
Elle s'est blessée d'avoir voulu me plaire.
Mais ce qui est tragique, dans le fond, c'est d'avoir imaginé que j'aurais effectivement pu la trouver nulle ou ne plus vouloir d'elle... C'est d'avoir pensé que se forcer m'aurait plu.
Cela signifie que, quelque part, elle voit en moi un prédateur. Une force écrasante que l'on doit périodiquement apaiser en donnant de sa personne. Je sais que cela n'a rien de personnel. C'est simplement lié au fait que je suis un homme et elle une femme... Et que dans notre société, c'est comme cela que les choses se passent. Même dans les couples bien propres et respectables.
Encore, hélas.
Scylla est la première à en souffrir, c'est incontestable. Mais même pour moi, de telles représentations sont néfastes. Je voudrais pouvoir définir ma masculinité autrement qu'à travers ce prisme.
De savoir que ma partenaire culpabilise sans me le dire me renvoie une image de moi-même terrifiante. J'ignore, de fait, ce qu'il m'est encore possible de demander sans franchir la limite. Dois-je commencer à craindre mes propres désirs ? Car c'est bien une chose qu'il m'est impossible d'ignorer. J'ai envie d'elle et cela ne va pas s'arrêter du jour au lendemain. Mais je ne veux pas que cela se fasse au prix de son bien être, la chose est évidente.
Je ne suis pas fautif d'avoir envie, en vérité... Mais je le serais d'en faire découler des exigences.
« C'est rien, je t'assure...
Fais-je doucement, quand elle me dit que tout ceci la perturbe : je ne veux pas en faire une affaire d'état. Le sujet du sexe ne doit pas devenir un problème entre nous : il y en a déjà bien assez comme ça. Et pour se gâcher l'envie, je ne connais rien de pire que le fait de trop cogiter.
« Mais ça me fait quand même plaisir que tu me dises ça.
Elle me rassure. Je pense qu'elle a compris que je m'en inquiétais aussi. J'ai à présent le sentiment que ce qui devait être dit l'est et que l'on va pouvoir passer à autre chose.
Scylla s'apaise un peu, même si je l'imagine pensive. Elle ferme les yeux et ne tarde pas à s'endormir, certainement épuisée de sa journée. Je la regarde un moment, immobile, songeant à toutes les choses qui s'accumulent depuis quelque temps. Beaucoup de préoccupations pour une seule personne...
Et moi qui en prend une part sans qu'ait jamais été posée la question de ma légitimité. Je ne peux m'empêcher de me demander si tout ceci n'est pas allé trop loin trop vite.
Le mariage arrangé est une affaire sérieuse... Je ne pouvais pas me défiler.
Mais un enfant...
Mon bras commençant à s'engourdir, je me dégage doucement et la laisse dormir tranquillement sur le canapé. Je récupère un plaid et la recouvre, avant d'éteindre les lumières de l'appartement : l'obscurité ne me dérange pas, puisque je suis nyctalope. Mais elle sera plus à l'aise, pour se reposer, ainsi...
Après avoir enfilé des vêtements, je m'en vais fumer dehors, le regard rivé sur le parc et les bêtes qui passent sans bruit. Ce moment de quiétude m'apaise : après toutes ces émotions, j'avais besoin de me retrouver tout seul un moment pour me recentrer. Toutefois, la quiétude nocturne est bientôt brisée par les cris de la jeune femme, à l'intérieur.
Je me précipite dans l'appartement et découvre Scylla en train de se débattre dans tous les sens. La scène me prend un peu de court, mais je comprends assez vite qu'il s'agit d'un cauchemar... Bien que n'en ayant jamais expérimenté moi-même, je sais ce que ces visions peuvent susciter de terreur. On me l'a maintes fois expliqué.
Je me précipite donc à ses côtés et tente de l'immobiliser comme je peux, en attrapant ses bras : j'ai peur qu'elle se fasse mal.
« Scylla ! Je l'appelle, pour l'aider à se situer. Tout va bien... Réveille toi. Réveille toi... C'est juste un... Un cauchemar.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Ven 16 Mar 2018 - 3:37
Elle n'en peut plus de ses cauchemars à répétition. Depuis sa fausse couches, les mauvais rêves viennent la hanter. Plusieurs fois Ilya a dû la réveiller et la consoler.
Au début il y a le rêve. Elle est dans une prairie, il fait beau. Le soleil lui réchauffe la peau. Elle porte une robe blanche. Une douce bourrasque lui caresse le visage. Elle tient dans ses bras un nourrisson. Son sourire lui réchauffe le coeur. Tout contre son sein, elle le berce. Sa peau est si douce. Si délicate.
Jusqu'à ce qu'elle voit ses mains ensanglantée. Et l'horreur absolu. Son nourrisson lui parle. Rien n'est logique dans un cauchemars. Pourtant ça a l'air si réel.
- Pourquoi tu m'a laissé mourir.....Maman.
Elle est spectatrice d'une vison ignoble. Elle voit les chairs de son enfant devenir purulentes et tomber lentement. Son bébé s'effrite littéralement. Elle baisse le regard. Il y a du sang et des morceaux qui dégouline sur ses jambes. Sa robe devient écarlate. Le liquide vermeil finit par la noyer. Le sang devient des vers qui la dévore.
- Pourquoi t'as pas fait attention à moi ? Maman !
Des doigts accusateurs pointent sur elles. Les visages sont masqués. Ils sont dix, cent, des milliers. D'une même voix, tous scandent :
- Mère indigne ! Coupable !
La voix de Thomas la sort de son enfer. En larme, elle s'effondre dans ses bras. Encore sous un état de torpeur. Là où l'irréel se mélange à la réalité, elle tremble encore sous l'effet des images qu'elle a vu.
- C'était si horrible. J'ai vu notre enfant se décomposer et tomber en lambeaux. Et tout ce sang. Et ces voix qui me crient que je suis coupable. C'était si horrible.
Elle se colle tout contre lui. Peu à peu elle retrouve ses esprits.
- Je n'arrive plus à dormir paisiblement depuis que c'est arrivé. C'est toujours la même rengaine. Je suis épuisée.
Thomas en tant que vampire, a bien de la chance. Aux yeux de Scylla. Surtout en ce moment. De ne pas pas avoir à subir ces terreurs nocturnes. Pensive, elle continue de lui parler.
- En ce moment je voudrais tant ne pas avoir besoin de dormir. Mais j'ai beau lutter, ça finit toujours par me rattraper.
Au début il y a le rêve. Elle est dans une prairie, il fait beau. Le soleil lui réchauffe la peau. Elle porte une robe blanche. Une douce bourrasque lui caresse le visage. Elle tient dans ses bras un nourrisson. Son sourire lui réchauffe le coeur. Tout contre son sein, elle le berce. Sa peau est si douce. Si délicate.
Jusqu'à ce qu'elle voit ses mains ensanglantée. Et l'horreur absolu. Son nourrisson lui parle. Rien n'est logique dans un cauchemars. Pourtant ça a l'air si réel.
- Pourquoi tu m'a laissé mourir.....Maman.
Elle est spectatrice d'une vison ignoble. Elle voit les chairs de son enfant devenir purulentes et tomber lentement. Son bébé s'effrite littéralement. Elle baisse le regard. Il y a du sang et des morceaux qui dégouline sur ses jambes. Sa robe devient écarlate. Le liquide vermeil finit par la noyer. Le sang devient des vers qui la dévore.
- Pourquoi t'as pas fait attention à moi ? Maman !
Des doigts accusateurs pointent sur elles. Les visages sont masqués. Ils sont dix, cent, des milliers. D'une même voix, tous scandent :
- Mère indigne ! Coupable !
La voix de Thomas la sort de son enfer. En larme, elle s'effondre dans ses bras. Encore sous un état de torpeur. Là où l'irréel se mélange à la réalité, elle tremble encore sous l'effet des images qu'elle a vu.
- C'était si horrible. J'ai vu notre enfant se décomposer et tomber en lambeaux. Et tout ce sang. Et ces voix qui me crient que je suis coupable. C'était si horrible.
Elle se colle tout contre lui. Peu à peu elle retrouve ses esprits.
- Je n'arrive plus à dormir paisiblement depuis que c'est arrivé. C'est toujours la même rengaine. Je suis épuisée.
Thomas en tant que vampire, a bien de la chance. Aux yeux de Scylla. Surtout en ce moment. De ne pas pas avoir à subir ces terreurs nocturnes. Pensive, elle continue de lui parler.
- En ce moment je voudrais tant ne pas avoir besoin de dormir. Mais j'ai beau lutter, ça finit toujours par me rattraper.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Ven 16 Mar 2018 - 8:40
La jeune femme est dans tous ses états. Elle tremble en me racontant le contenu de ses visions. Je l'écoute sans mot dire, me contentant simplement de la serrer dans mes bras, afin qu'elle s'apaise. Au bout d'un moment le calme revient, tandis qu'elle retrouve ses esprits. Je l'écoute me parler de ses difficultés à dormir, songeur. Fatalement, cela l'amène à envier ma particularité sur le moment. Je comprends où elle veut en venir, même s'il est évident que l'absence de sommeil comporte ses inconvénients.
« Je me dirais sans doute la même chose à ta place.
Fais-je, avant de me lever pour aller fouiller dans une commode. Je cherche une petite boite en fer blanc, de laquelle je tire une petite fiole contenant une potion violette.
« Tiens, prends une gorgée de ça... C'est une potion de sommeil sans rêve.
Dis-je en revenant vers elle, la potion éclairée à la lumière de mon téléphone portable. Scylla est dans un état de trouble tel que je sais qu'elle ne posera pas de question au sujet de cette potion. Mais comme d'autres substances, je m'en servais pour me mettre dans un état second.
Additionné à certaines drogues, cela me permettait de partir dans des trips assez puissants. Mon organisme étant plus résistant que celui d'un humain, je devais recourir à mes propres mélanges pour parvenir à me défoncer. Cette potion se mariait bien au LSD, en l’occurrence. J'entrais dans un état de stase peuplé d'images. Je devenais pratiquement incapable de bouger ou de réagir à quoique ce soit. Ironiquement, c'était bien le sommeil que j'essayais de recréer, en faisant cela.
Je regarde Scylla boire : l'effet de la potion est immédiat sur les humains. Tout devient flou, ils se sentent somnoler et partent en moins d'une minute. Je profite de ce dernier moment de clarté pour l'embrasser doucement... Mais déjà, ses yeux apparaissent voilés de brume.
Elle s'endort, terrassée par la fatigue : tout ira bien, cette fois-ci.
Je resterais à veiller, sachant qu'aucun rêve ne viendra plus la hanter ce soir.
« Je me dirais sans doute la même chose à ta place.
Fais-je, avant de me lever pour aller fouiller dans une commode. Je cherche une petite boite en fer blanc, de laquelle je tire une petite fiole contenant une potion violette.
« Tiens, prends une gorgée de ça... C'est une potion de sommeil sans rêve.
Dis-je en revenant vers elle, la potion éclairée à la lumière de mon téléphone portable. Scylla est dans un état de trouble tel que je sais qu'elle ne posera pas de question au sujet de cette potion. Mais comme d'autres substances, je m'en servais pour me mettre dans un état second.
Additionné à certaines drogues, cela me permettait de partir dans des trips assez puissants. Mon organisme étant plus résistant que celui d'un humain, je devais recourir à mes propres mélanges pour parvenir à me défoncer. Cette potion se mariait bien au LSD, en l’occurrence. J'entrais dans un état de stase peuplé d'images. Je devenais pratiquement incapable de bouger ou de réagir à quoique ce soit. Ironiquement, c'était bien le sommeil que j'essayais de recréer, en faisant cela.
Je regarde Scylla boire : l'effet de la potion est immédiat sur les humains. Tout devient flou, ils se sentent somnoler et partent en moins d'une minute. Je profite de ce dernier moment de clarté pour l'embrasser doucement... Mais déjà, ses yeux apparaissent voilés de brume.
Elle s'endort, terrassée par la fatigue : tout ira bien, cette fois-ci.
Je resterais à veiller, sachant qu'aucun rêve ne viendra plus la hanter ce soir.
Fin de l'épisode
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Sam 17 Mar 2018 - 3:38
Vendredi 09 mars 2018-23h et des poussières.
Scylla avance le coeur lourd dans les ruelles d'Inverness encore vêtue de sa robe noire. Elle ne remarque pas les allées et venues des sorciers et des sorcières venus faire la fête ou profiter de leur temps libre. Elle marche dans réel but précis, perdue dans ses pensées. Les yeux rougit par les larmes, le noir de son mascara a laissé deux grandes traînées sur son visage.
As-t'elle bien fait de quitter le dîner familial, en plein milieu du repas en claquant la porte, son baluchon sur le dos et ses valises en mains ? Elle n'a pas réussi à rester jusqu'au bout. Pourtant elle a bien essayé de tenir le coup. Elle a essayé de ne pas craquer. Pour ses frères et pour Helga. La seule soeur qui lui reste à présent.
Elle jette un coup d'oeil sur son poignet. La main de son père qui lui avait serré le bras pour l'empêcher de frapper Lilas a laissé une trace. Elle ressent encore sa joue qui la brûle de l'intérieur.
Son père l'a frappé...Deux fois. Mais le pire ont été ses paroles à l'égard de l'enfant qu'elle portait. Une abomination, l'insulte est abjecte. Autant que Kenneth Muller à présent aux yeux de Scylla.
Kenneth Muller, pourtant n'est pas la seule cible de la haine qu'elle ressent. Non, toute sa rage est concentrée sur une seule et unique personne : Lilas Muller.
La haine est teintée du sentiment de tristesse et celui de la culpabilité. Celle de l'avoir frappé. Lilas avait en un sens gagné contre Scylla en la faisant perdre son sang-froid. Les paroles venimeuses que lui a craché sa soeur, tournent en boucle dans son esprit.
Tu as bien fait de perdre ce monstre... Un Muller défaillant de moins.
Comme pour lui rappeler le visage de sa soeur. Sous son visage de porcelaine, Scylla y a vu la méchanceté et le vice pur et dur.
Jusqu'où Scylla serait allé si le patriarche Muller ne l'avait pas stoppée ? Elle ne pourrait pas le dire. Ça lui fait peur. C'était un coup de folie et au fond d'elle, elle regrette.
Elle sort son téléphone de son sac à main et reste planté devant l'écran pendant de longues minutes. Peut être une heure. La sorcière a perdu toute notion du temps qui passe. Elle a envie de voir Tommy, elle a envie de sa présence. Mais elle a aussi peur de le déranger. Peut être qu'il est en soirée en ce moment. Les doigts engourdis par le froid, elle pianote finalement les touches du clavier tactile.
J'espère ne pas te déranger. Est-ce que je peux venir ? Je ne vais pas bien du tout.
Quelques minutes plus tard, il lui avait demandé de venir chez lui. Elle transplane jusqu'à son domicile à Hungcalf et frappe à la porte.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Sam 17 Mar 2018 - 8:08
Se détachant de la pénombre, la silhouette de Scylla portant un sac sur le dos. Je la vois qui attend devant chez moi, de me voir apparaître à travers l’entrebâillement de la porte.
« T'as pas attendu trop longtemps ?
Fais-je, posant une main sur sa taille. Je me penche sur sa joue pour l'embrasser tandis que, clé en main, je cherche maladroitement la serrure : ce soir, j'étais de sortie. Son message est arrivé au milieu d'une discussion avec le couple de gérant du Vampire's. Pas assez de détails pour comprendre de quoi il retourne : je sais juste qu'elle a besoin de venir chez moi et que ça ne va pas. Que pouvais-je lui dire, sinon de passer à la maison ? J'avais donc quitté le night club pour rentrer à l'Université. Entre temps, la jeune femme était arrivée devant chez moi... Et c'est ici que nous en sommes.
Prenant les devants, je traverse la remise et ouvre la porte de l'appartement. Je me sens assez bien. J'ai un peu bu et, comme souvent, l'alcool m'aide à faire abstraction des sujets graves. Traversant le salon, je lance un coup de baguette en direction des interrupteurs, afin d'allumer la lumière. Je sors ensuite mes lunettes de soleil de la poche intérieure de ma veste, les poses sur mon nez, avant de jeter le vêtement sur le dossier d'une chaise à proximité. La clarté m'éblouit, signe que j'ai sans doute un peu trop picolé. Mais Scylla ne voit pas dans le noir, donc...
Je déboutonne ensuite deux boutons de ma chemise et m'affale sur le canapé, tout en laissant échapper un profond soupir. L'ambiance légère du Vampire's n'est plus : j'encaisse le retour de mes excès de plein fouet. La sensation qui me traverse est loin d'être agréable.
« Viens par là.
Fais-je finalement à la jeune femme, en ouvrant un bras dans sa direction, pour l'inviter à venir se caler à côté de moi.
« Désolé, j'ai un peu bu.
J'ajoute ensuite. Je suppose que ça ne devrait pas l'étonner. Après tout, si son cousin me connaît comme un alcoolique notoire, je présume que c'est son cas aussi. De toute façon, je n'ai pas l'énergie d'y penser, là tout de suite. Je me sens comme si rien n'avait tellement d'importance.
« Qu'est-ce qui t'arrive, princesse ?
Le moral n'y est pas, comme souvent en ce moment : je le vois à l'expression de son visage. Elle semble accablée. Il faut dire qu'on traverse une période compliquée. Surtout elle. Moi, j'encaisse simplement les choses de mon côté, sans rien dire... Parce qu'après tout, je ne suis pas le plus à plaindre. Qu'est-ce qui me concerne, à part le fait d'avoir perdu... Enfin, peu importe.
« C'est pourquoi le sac ?
« T'as pas attendu trop longtemps ?
Fais-je, posant une main sur sa taille. Je me penche sur sa joue pour l'embrasser tandis que, clé en main, je cherche maladroitement la serrure : ce soir, j'étais de sortie. Son message est arrivé au milieu d'une discussion avec le couple de gérant du Vampire's. Pas assez de détails pour comprendre de quoi il retourne : je sais juste qu'elle a besoin de venir chez moi et que ça ne va pas. Que pouvais-je lui dire, sinon de passer à la maison ? J'avais donc quitté le night club pour rentrer à l'Université. Entre temps, la jeune femme était arrivée devant chez moi... Et c'est ici que nous en sommes.
Prenant les devants, je traverse la remise et ouvre la porte de l'appartement. Je me sens assez bien. J'ai un peu bu et, comme souvent, l'alcool m'aide à faire abstraction des sujets graves. Traversant le salon, je lance un coup de baguette en direction des interrupteurs, afin d'allumer la lumière. Je sors ensuite mes lunettes de soleil de la poche intérieure de ma veste, les poses sur mon nez, avant de jeter le vêtement sur le dossier d'une chaise à proximité. La clarté m'éblouit, signe que j'ai sans doute un peu trop picolé. Mais Scylla ne voit pas dans le noir, donc...
Je déboutonne ensuite deux boutons de ma chemise et m'affale sur le canapé, tout en laissant échapper un profond soupir. L'ambiance légère du Vampire's n'est plus : j'encaisse le retour de mes excès de plein fouet. La sensation qui me traverse est loin d'être agréable.
« Viens par là.
Fais-je finalement à la jeune femme, en ouvrant un bras dans sa direction, pour l'inviter à venir se caler à côté de moi.
« Désolé, j'ai un peu bu.
J'ajoute ensuite. Je suppose que ça ne devrait pas l'étonner. Après tout, si son cousin me connaît comme un alcoolique notoire, je présume que c'est son cas aussi. De toute façon, je n'ai pas l'énergie d'y penser, là tout de suite. Je me sens comme si rien n'avait tellement d'importance.
« Qu'est-ce qui t'arrive, princesse ?
Le moral n'y est pas, comme souvent en ce moment : je le vois à l'expression de son visage. Elle semble accablée. Il faut dire qu'on traverse une période compliquée. Surtout elle. Moi, j'encaisse simplement les choses de mon côté, sans rien dire... Parce qu'après tout, je ne suis pas le plus à plaindre. Qu'est-ce qui me concerne, à part le fait d'avoir perdu... Enfin, peu importe.
« C'est pourquoi le sac ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Sam 17 Mar 2018 - 15:59
Scylla a attendu un peu devant la porte de Thomas. Elle n'a pas patienté longtemps. Après tout elle vient de passer sans doute plus d'une heure dehors dans le froid, alors quelques minutes ce n'est rien.
- Ça va j'ai pas attendu une éternité et c'est mieux que d'être dans le froid.
La sorcière lui sourit. Ça lui fait vraiment du bien de le revoir. Elle remarque qu'il a un peu bu, comme c'est le week-end, la sorcière se dit qu'il a été faire la fête dans un pub. Dans son message, elle n'a pas pensé à lui demandé ce qu'il faisait de sa soirée.
- Tu étais en soirée ? Je suis désolée de t'avoir fait quitter tes plans.
La sorcière le suit jusque dans son appartement. Elle s'installe à côté de lui après qu'il lui ait dit de venir. La jeune femme sourit quand il lui dit qu'il a un peu bu.
- Ne soit pas désolé. Ce n'est pas grave. Et puis au moins l'un de nous deux a l'air d'avoir passé une bonne soirée.
Thomas n'y va pas par quatre chemins et lui demande ce qui lui arrive et pourquoi elle a son sac avec elle. Les yeux dans le vague, elle lui répond :
- Il y a deux personnes au Manoir qui font que j'ai besoin...de prendre mes distances. Voilà pourquoi la présence de mes affaires de rechanges.
Il va bien falloir qu'elle lui explique les raisons qui ont fait qu'elle ait pris ses clics et ses clacs.
- J'ai reçu un courrier de Ste Mangouste et Lilas est tombée dessus...
La sorcière tente de garder son calme. C'est une épreuve pour elle, tant les événements sont bien trop vifs en sa mémoire. Elle n'a pas eu le temps de les digérer. De toute façon est-il possible de digérer ça ? Sans doute que non.
- Lilas en a profité de ça pour me cracher son venin à la figure...que je salis le nom des Muller...
La rage lui monte depuis en plus. Elle serre les poings, son visage se crispe.
- Quand elle m'a dit «Tu as bien fait de perdre ce monstre un muller défaillant de moins » j'ai craqué et je l'ai frappé.
Le visage de la sorcière se referme.
- Je n'arrivais plus à me contrôler...si notre père ne m'avait pas arrêté...je me demande comment aurait fini sa petite princesse.
Il n'y avait que la rage en elle. Scylla avait fait preuve d'une violence, dont elle elle n'aurait jamais pensé être capable.
- Elle a joué à la petite victime devant lui. Puis Elle lui a dévoilé mon courrier...Et il m'a foutu deux baffes.
- Ça va j'ai pas attendu une éternité et c'est mieux que d'être dans le froid.
La sorcière lui sourit. Ça lui fait vraiment du bien de le revoir. Elle remarque qu'il a un peu bu, comme c'est le week-end, la sorcière se dit qu'il a été faire la fête dans un pub. Dans son message, elle n'a pas pensé à lui demandé ce qu'il faisait de sa soirée.
- Tu étais en soirée ? Je suis désolée de t'avoir fait quitter tes plans.
La sorcière le suit jusque dans son appartement. Elle s'installe à côté de lui après qu'il lui ait dit de venir. La jeune femme sourit quand il lui dit qu'il a un peu bu.
- Ne soit pas désolé. Ce n'est pas grave. Et puis au moins l'un de nous deux a l'air d'avoir passé une bonne soirée.
Thomas n'y va pas par quatre chemins et lui demande ce qui lui arrive et pourquoi elle a son sac avec elle. Les yeux dans le vague, elle lui répond :
- Il y a deux personnes au Manoir qui font que j'ai besoin...de prendre mes distances. Voilà pourquoi la présence de mes affaires de rechanges.
Il va bien falloir qu'elle lui explique les raisons qui ont fait qu'elle ait pris ses clics et ses clacs.
- J'ai reçu un courrier de Ste Mangouste et Lilas est tombée dessus...
La sorcière tente de garder son calme. C'est une épreuve pour elle, tant les événements sont bien trop vifs en sa mémoire. Elle n'a pas eu le temps de les digérer. De toute façon est-il possible de digérer ça ? Sans doute que non.
- Lilas en a profité de ça pour me cracher son venin à la figure...que je salis le nom des Muller...
La rage lui monte depuis en plus. Elle serre les poings, son visage se crispe.
- Quand elle m'a dit «Tu as bien fait de perdre ce monstre un muller défaillant de moins » j'ai craqué et je l'ai frappé.
Le visage de la sorcière se referme.
- Je n'arrivais plus à me contrôler...si notre père ne m'avait pas arrêté...je me demande comment aurait fini sa petite princesse.
Il n'y avait que la rage en elle. Scylla avait fait preuve d'une violence, dont elle elle n'aurait jamais pensé être capable.
- Elle a joué à la petite victime devant lui. Puis Elle lui a dévoilé mon courrier...Et il m'a foutu deux baffes.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Sam 17 Mar 2018 - 21:48
« J'étais au Vampire's. Fais-je, assortissant l'information d'un geste de la main, l'air de dire que ça n'a aucune importance. Ce n'est que partie remise.
Après tout, demain, c'est samedi. Je fréquente les bars avec une telle assiduité qu'un soir manqué, ça ne fait aucune différence.
Une fois installée sur le canapé, Scylla entreprend de me raconter sa soirée. Moi, je l'écoute sagement, la tête tombant progressivement sur son épaule jusqu'à m'y caler tout à fait. Je me sens assez bien en dépit de la sensation de roulis, conséquence de mon état d'ébriété. J'ai envie de câlin.
Cela dit, je me rend bien vite compte que le sujet de la conversation est loin de s'y prêter. Ce qui était déjà indiqué dans son message, bien sûr... Mais bon.
Elle me dit qu'elle a besoin de prendre de l'air : rapport au manoir familial. Je comprends donc qu'il a dû se passer quelque chose avec des membres du clan Muller, ce qu'elle me confirme juste après, par le biais de son récit. En outre, elle m'évoque la dispute avec sa sœur.
Je ne connais pas Lilas à proprement parler. Tout ce que j'en sais, c'est ce que les autres en disent. Et sans entrer dans le détail, on m'a plus ou moins raconté qu'il ne s'agit pas d'un modèle de sympathie, ni de tolérance. La jeune femme est connue pour être l'un des spécimens le plus caractéristique du stéréotype du sang-pur hautain. Et à en croire Scylla, cette réputation est amplement méritée.
J'avoue me sentir quelque peu choqué par la cruauté des propos rapportés. Balancer une telle injure à la face de quelqu'un, sans raison aucune, cela dépasse l'entendement. Je me demande ce qui peut bien traverser l'esprit des individus de ce type. C'est tellement... Gratuit.
A quoi bon ?
Scylla est tendue. Elle m'avoue que cette phrase l'a fait craquer et que la dispute en est venue aux mains après cela. L'entendant, je me redresse pour lui jeter un regard, avant de détourner mon attention sur ses mains crispées contre ses cuisses. Après quoi, elle me rapporte l'intervention de son père et la fin de l'histoire.
« Et ça, c'est ton père aussi ?
Fais-je en soulevant sa main, de sorte à mettre en évidence la marque sur son poignet. Plus j'en apprends sur le patriarche Muller, plus il m'apparaît comme un homme délicieux... Coller une gifle à sa gamine, après qu'elle ait refait le portrait de sa sœur... Bon, je peux éventuellement le concevoir.
Et encore.
Mais cette marque, cela témoigne d'autre chose : c'est de la perte de contrôle, de la rage... Presque une haine qui ne dit pas son nom. Rien que l'on doive infliger à ses propres enfants, en somme.
« En tout cas vu l'état de tes mains, tu n'as pas dû la rater, ta frangine...
Ses articulations sont écorchées et pleines d'ecchymoses.
« Quand j’appuie, ça fait mal ?
Je demande, en palpant ses doigts un à un. Il est très facile de se casser une phalange, quand on donne un coup de poing sans avoir la bonne technique. Je ne serais pas étonné que ce soit son cas. A croire que mes compétences en « Episkey » vont servir, finalement...
Heh, c'est ironique... Quand je pense qu'il y a quelques jours à peine, elle me disait n'avoir jamais frappé personne. La voilà maintenant chez moi, assise au même endroit et les poings abîmé avec sa propre sœur au palmarès.
« Comment tu te sens ?
Après tout, demain, c'est samedi. Je fréquente les bars avec une telle assiduité qu'un soir manqué, ça ne fait aucune différence.
Une fois installée sur le canapé, Scylla entreprend de me raconter sa soirée. Moi, je l'écoute sagement, la tête tombant progressivement sur son épaule jusqu'à m'y caler tout à fait. Je me sens assez bien en dépit de la sensation de roulis, conséquence de mon état d'ébriété. J'ai envie de câlin.
Cela dit, je me rend bien vite compte que le sujet de la conversation est loin de s'y prêter. Ce qui était déjà indiqué dans son message, bien sûr... Mais bon.
Elle me dit qu'elle a besoin de prendre de l'air : rapport au manoir familial. Je comprends donc qu'il a dû se passer quelque chose avec des membres du clan Muller, ce qu'elle me confirme juste après, par le biais de son récit. En outre, elle m'évoque la dispute avec sa sœur.
Je ne connais pas Lilas à proprement parler. Tout ce que j'en sais, c'est ce que les autres en disent. Et sans entrer dans le détail, on m'a plus ou moins raconté qu'il ne s'agit pas d'un modèle de sympathie, ni de tolérance. La jeune femme est connue pour être l'un des spécimens le plus caractéristique du stéréotype du sang-pur hautain. Et à en croire Scylla, cette réputation est amplement méritée.
J'avoue me sentir quelque peu choqué par la cruauté des propos rapportés. Balancer une telle injure à la face de quelqu'un, sans raison aucune, cela dépasse l'entendement. Je me demande ce qui peut bien traverser l'esprit des individus de ce type. C'est tellement... Gratuit.
A quoi bon ?
Scylla est tendue. Elle m'avoue que cette phrase l'a fait craquer et que la dispute en est venue aux mains après cela. L'entendant, je me redresse pour lui jeter un regard, avant de détourner mon attention sur ses mains crispées contre ses cuisses. Après quoi, elle me rapporte l'intervention de son père et la fin de l'histoire.
« Et ça, c'est ton père aussi ?
Fais-je en soulevant sa main, de sorte à mettre en évidence la marque sur son poignet. Plus j'en apprends sur le patriarche Muller, plus il m'apparaît comme un homme délicieux... Coller une gifle à sa gamine, après qu'elle ait refait le portrait de sa sœur... Bon, je peux éventuellement le concevoir.
Et encore.
Mais cette marque, cela témoigne d'autre chose : c'est de la perte de contrôle, de la rage... Presque une haine qui ne dit pas son nom. Rien que l'on doive infliger à ses propres enfants, en somme.
« En tout cas vu l'état de tes mains, tu n'as pas dû la rater, ta frangine...
Ses articulations sont écorchées et pleines d'ecchymoses.
« Quand j’appuie, ça fait mal ?
Je demande, en palpant ses doigts un à un. Il est très facile de se casser une phalange, quand on donne un coup de poing sans avoir la bonne technique. Je ne serais pas étonné que ce soit son cas. A croire que mes compétences en « Episkey » vont servir, finalement...
Heh, c'est ironique... Quand je pense qu'il y a quelques jours à peine, elle me disait n'avoir jamais frappé personne. La voilà maintenant chez moi, assise au même endroit et les poings abîmé avec sa propre sœur au palmarès.
« Comment tu te sens ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 18 Mar 2018 - 5:48
La marque sur son poignet, Thomas l'a bien remarqué. Son père lui avait serré avant tant de force que la trace reste vive plusieurs heures après. Quand il lui demande si c'est son père qui lui a fait ça, elle baisse le regard.
- Oui, il m'a fait ça quand il m'a arrêtée dans mon élan.
Scylla essaye de sonder le visage de Tommy pour voir ses réactions. Sauf qu'avec ses lunettes noires, elle n'y voit rien du tout dans son regard. Elle se demande si il pense que cette situation s'est déjà produite ou pas auparavant. Dans le doute, elle préfère prendre les devants.
- C'est la première fois qu'il a fait preuve de violence avec moi. Du moins physiquement. Avant ça, il était plutôt du genre à me faire des reproches, à me lancer des piques ou à m'engueuler.
Quand Thomas lui dis, après avoir observé ses mains qu'elle n'a sans doute pas raté sa frangine. Scylla tilte immédiatement sur les deux derniers mots et réagis vivement. Sa voix est étonnamment dure.
- S'il te plait ne me dis pas « frangine » quand tu parles de Lilas. Comment pourrais-je encore considérer comme ma soeur, une fille qui a jubilé de la mort d'un bébé ? De notre bébé. Une fille qui se réjouit de me voir souffrir ? Elle avait l'air si heureuse quand il m'a frappé.
Un mélange de tristesse, d'amertume et de colère enserre sa poitrine. Ça lui fait mal aux tripes. Elle laisse ses larmes couler. A quoi bon les retenir maintenant que les vannes sont ouvertes ?
- Quand bien même, elle en viendrait à regretter, ce que j'en doute fortement. Que ce soit dans dix ans , dans vingt ans ou dans cinquante ans, jamais je ne pourrais effacer ça. Jamais je ne pourrais lui pardonner.
Sans doute, que Scylla fait preuve d'une grande sévérité à l'égard de sa cadette. Elle ne pourra pas le nier. Pourtant, elle pense véritablement à ses paroles quand elle les dit à ce moment.
Les mains de la sorcière sont dans un état déplorables. Sur le coup quand elle avait réagis avec violence, elle n'avait ressenti aucune douleur à cause où grâce à l'adrénaline. Quand Thomas appuie sur la deuxième phalange de son index, son majeur et son annulaire, ça la fait grimacer. La douleur est vive. Elle serre les dents avant de s'exprimer.
- Je crois que j'aurais besoin d'un bon episkey. Tu m'a dis être un spécialiste de ce sort, c'est l'occasion de me montrer ce talent.
Elle laisse Thomas la soigner. Elle sent une intense chaleur dans ses doigts, suivi d'un froid glacial. Elle se sent tout de suite mieux après. Enfin physiquement. Quand Thomas lui demande comment elle va, elle lui répond avec un sourire amer.
- Je vais bien...Si on oublie ma fausse couche, le fait que pour réussir à dormir je dois prendre une potion, la soirée désastreuse que j'ai passé. Tout va bien.
Elle ne lui parle pas de la révélation que Sha lui a fait quand elle a passé une soirée avec son cousin. Avoir apprit qu'il avait une fille et qu'elle était morte, l'a bouleversée. Sauf qu'elle se refuse d'en parler. Par respect pour son cousin.
- J'ai juste envie d'être dans tes bras là. Et...tu vas pas me gronder hein ?... De fumer un joint.
Histoire d'oublier ses galères, le temps que ça durera.
- Oui, il m'a fait ça quand il m'a arrêtée dans mon élan.
Scylla essaye de sonder le visage de Tommy pour voir ses réactions. Sauf qu'avec ses lunettes noires, elle n'y voit rien du tout dans son regard. Elle se demande si il pense que cette situation s'est déjà produite ou pas auparavant. Dans le doute, elle préfère prendre les devants.
- C'est la première fois qu'il a fait preuve de violence avec moi. Du moins physiquement. Avant ça, il était plutôt du genre à me faire des reproches, à me lancer des piques ou à m'engueuler.
Quand Thomas lui dis, après avoir observé ses mains qu'elle n'a sans doute pas raté sa frangine. Scylla tilte immédiatement sur les deux derniers mots et réagis vivement. Sa voix est étonnamment dure.
- S'il te plait ne me dis pas « frangine » quand tu parles de Lilas. Comment pourrais-je encore considérer comme ma soeur, une fille qui a jubilé de la mort d'un bébé ? De notre bébé. Une fille qui se réjouit de me voir souffrir ? Elle avait l'air si heureuse quand il m'a frappé.
Un mélange de tristesse, d'amertume et de colère enserre sa poitrine. Ça lui fait mal aux tripes. Elle laisse ses larmes couler. A quoi bon les retenir maintenant que les vannes sont ouvertes ?
- Quand bien même, elle en viendrait à regretter, ce que j'en doute fortement. Que ce soit dans dix ans , dans vingt ans ou dans cinquante ans, jamais je ne pourrais effacer ça. Jamais je ne pourrais lui pardonner.
Sans doute, que Scylla fait preuve d'une grande sévérité à l'égard de sa cadette. Elle ne pourra pas le nier. Pourtant, elle pense véritablement à ses paroles quand elle les dit à ce moment.
Les mains de la sorcière sont dans un état déplorables. Sur le coup quand elle avait réagis avec violence, elle n'avait ressenti aucune douleur à cause où grâce à l'adrénaline. Quand Thomas appuie sur la deuxième phalange de son index, son majeur et son annulaire, ça la fait grimacer. La douleur est vive. Elle serre les dents avant de s'exprimer.
- Je crois que j'aurais besoin d'un bon episkey. Tu m'a dis être un spécialiste de ce sort, c'est l'occasion de me montrer ce talent.
Elle laisse Thomas la soigner. Elle sent une intense chaleur dans ses doigts, suivi d'un froid glacial. Elle se sent tout de suite mieux après. Enfin physiquement. Quand Thomas lui demande comment elle va, elle lui répond avec un sourire amer.
- Je vais bien...Si on oublie ma fausse couche, le fait que pour réussir à dormir je dois prendre une potion, la soirée désastreuse que j'ai passé. Tout va bien.
Elle ne lui parle pas de la révélation que Sha lui a fait quand elle a passé une soirée avec son cousin. Avoir apprit qu'il avait une fille et qu'elle était morte, l'a bouleversée. Sauf qu'elle se refuse d'en parler. Par respect pour son cousin.
- J'ai juste envie d'être dans tes bras là. Et...tu vas pas me gronder hein ?... De fumer un joint.
Histoire d'oublier ses galères, le temps que ça durera.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 18 Mar 2018 - 10:14
Les paroles de Scylla au sujet du père sont relativement rassurantes. Si c'est la première fois qu'il porte la main sur elle, cela signifie qu'il ne s'agit bien que d'une réaction à la violence de sa fille. Je suppose qu'il ne s'est pas posé de question en entrant dans la chambre, qu'il a vu la scène, attrapé Scylla et lui a alors collé cette gifle sans réfléchir.
Je dois bien admettre que, pour en avoir moi-même reçu des dizaines étant jeune, cela ne me choque pas plus que ça. Quand je me battais, j'y avais droit et cela ne m'a jamais traumatisé. Mais bon, c'est clair que si j'avais une fille, cela ne me viendrait même pas à l'idée. Les temps changent et, quelque part, c'est tant mieux.
D'autant que Scylla n'est plus une enfant et qu'elle n'avait jamais fait preuve de violence avant cela. Normalement, c'est le genre de chose qui pose question et qui est censé amener au dialogue.
Enfin bref.
La jeune femme n'apprécie pas que je désigne Lilas par son lien de parenté avec elle. Toute cette histoire est encore fraîche et je vois bien que la colère gronde sous la surface. Les mots de la Grymm ont fait mouche, visiblement. Et j'imagine qu'elle s'attendait à ce que je m'en offusque autant qu'elle. Cependant, ce n'est pas le cas. Tout du moins, pas tout à fait... Mais pour l'heure, je n'en dis pas plus, la laissant vider son sac librement, en acquiesçant simplement après elle.
« Si tu estimes qu'elle a franchit la limite, rien ne t'oblige à t'infliger sa compagnie. Fais-je en haussant vaguement les épaules. Si tu savais le nombre des miens que je ne vois plus depuis des années...
Cette assertion valait pour le côté vampire comme le côté humain, d'ailleurs. C'est sans doute idiot, mais quelque part être un hybride ça permet de facilement trier les individus sur la base des valeurs. Les sorciers maudits ne génèrent aucune demi mesure : soit on les accepte, soit on ne les accepte pas.
Je sais que Scylla est sincère, quand elle parle de couper les liens avec Lilas. Les paroles de la cadette méritent objectivement d'être punies. Faire preuve de clémence serait lui renvoyer l'idée qu'elle peut tout se permettre.
Hélas, c'est bien l'aînée qui va devoir assumer les conséquences négatives de ce comportement en quittant le foyer et étant laissée pour compte... Et pour le coup, c'est là où le père Muller passe complètement à côté de son rôle d'éducateur.
Tout ceci me semble un beau gâchis... Pensif, je concentre à nouveau mon attention au niveau de ses mains, constatant que plusieurs phalanges ont effectivement pris cher, quand elle grimace à mes palpations.
« Admire l'artiste.
Dis-je, tout en sortant ma baguette. Un bref mouvement du poignet, le sort part, et tout se remet en place : c'est instantané et sans douleur. Je constate avec délice n'avoir pas perdu la main après toutes ces années... Encore que, je m'en étais servi récemment dans la salle gravitationnelle, c'est vrai.
Soulagée de ses blessures, Scylla poursuit en faisant le bilan des semaines passées... La fausse couche, le manque de sommeil, la famille... Des conséquences de conséquences.
C'est comme si on avait lancé une boule de neige en haut du montagne, au moment de se mettre ensemble. Maintenant, la boule dévalait la pente en amenant toujours plus de neige dans son sillage, jusqu'à créer une véritable avalanche.
Je crois que ça porte un nom, ça : l'effet papillon.
« Si tu as envie de fumer, on peut fumer.
Je réponds à sa dernière remarque. J'avais justement fait le plein la veille, auprès de Malcom. Me levant, je vais donc chercher le nécessaire dans ma boite en fer blanc dans la commode. L'instant d'après, je reviens avec un pochon d'herbe, un grinder et des feuilles et m'assois sur le fauteuil pour préparer le tout.
« Il faut que je te dise, Scylla... Je commence, tout en entreprenant de broyer le cannabis. Ce genre de remarque, tu risques d'en avoir encore beaucoup, tant que tu resteras avec moi. Je ne dis pas que c'est acceptable : ça ne l'est pas. Maintenant, dis toi bien qu'il y en aura d'autres et que tu ne pourras rien y faire pour les éviter. Alors...
Plaçant le grinder sur la table, j'assemble les feuilles et dispose le tabac à l'intérieur, avant de placer un morceau de carton roulé en guise de filtre. Je répartis ensuite soigneusement l'herbe et referme l'ensemble.
« Autant apprendre dès aujourd'hui à t'en foutre. Parce que... Je peux t'assurer que tu vas t'épuiser autrement.
Je tapote le joint sur la table, pour tasser un peu son contenu et roule l'extrémité pour le refermer tout à fait.
« Tu parlais de fonder une famille avec moi. Hé bien : voilà un aperçu de ce que ce sera. Les remarques te concerneront toi, elles me concerneront moi et elles concerneront nos enfants, si on en a.
Je lui tend doucement le joint et un briquet, un petit sourire en coin l'air de dire « à toi l'honneur ».
« Il y en aura tous les jours... Tous les jours... Tous les jours... Réfléchis. Tu as le droit de vouloir autre chose. Je le comprendrais très bien. Sois en sûre.
Ce que je dis là n'appelle aucune décision définitive. Je l'invite seulement à réfléchir sur ce que cela signifie que d'être en couple avec un semi vampire. Après tout, nous étions en couple depuis deux mois environs et elle avait déjà coupé les ponts avec une partie de sa famille.
Un peu de plaisir pour beaucoup de conséquences : un deal pas forcément intéressant pour elle. Et peut-être que pour le moment, elle se sentait assez forte pour supporter tout ça...
Mais à la longue...
Pour dire les choses autrement, ce n'est pas un hasard si je suis toujours célibataire à trente huit ans.
Je dois bien admettre que, pour en avoir moi-même reçu des dizaines étant jeune, cela ne me choque pas plus que ça. Quand je me battais, j'y avais droit et cela ne m'a jamais traumatisé. Mais bon, c'est clair que si j'avais une fille, cela ne me viendrait même pas à l'idée. Les temps changent et, quelque part, c'est tant mieux.
D'autant que Scylla n'est plus une enfant et qu'elle n'avait jamais fait preuve de violence avant cela. Normalement, c'est le genre de chose qui pose question et qui est censé amener au dialogue.
Enfin bref.
La jeune femme n'apprécie pas que je désigne Lilas par son lien de parenté avec elle. Toute cette histoire est encore fraîche et je vois bien que la colère gronde sous la surface. Les mots de la Grymm ont fait mouche, visiblement. Et j'imagine qu'elle s'attendait à ce que je m'en offusque autant qu'elle. Cependant, ce n'est pas le cas. Tout du moins, pas tout à fait... Mais pour l'heure, je n'en dis pas plus, la laissant vider son sac librement, en acquiesçant simplement après elle.
« Si tu estimes qu'elle a franchit la limite, rien ne t'oblige à t'infliger sa compagnie. Fais-je en haussant vaguement les épaules. Si tu savais le nombre des miens que je ne vois plus depuis des années...
Cette assertion valait pour le côté vampire comme le côté humain, d'ailleurs. C'est sans doute idiot, mais quelque part être un hybride ça permet de facilement trier les individus sur la base des valeurs. Les sorciers maudits ne génèrent aucune demi mesure : soit on les accepte, soit on ne les accepte pas.
Je sais que Scylla est sincère, quand elle parle de couper les liens avec Lilas. Les paroles de la cadette méritent objectivement d'être punies. Faire preuve de clémence serait lui renvoyer l'idée qu'elle peut tout se permettre.
Hélas, c'est bien l'aînée qui va devoir assumer les conséquences négatives de ce comportement en quittant le foyer et étant laissée pour compte... Et pour le coup, c'est là où le père Muller passe complètement à côté de son rôle d'éducateur.
Tout ceci me semble un beau gâchis... Pensif, je concentre à nouveau mon attention au niveau de ses mains, constatant que plusieurs phalanges ont effectivement pris cher, quand elle grimace à mes palpations.
« Admire l'artiste.
Dis-je, tout en sortant ma baguette. Un bref mouvement du poignet, le sort part, et tout se remet en place : c'est instantané et sans douleur. Je constate avec délice n'avoir pas perdu la main après toutes ces années... Encore que, je m'en étais servi récemment dans la salle gravitationnelle, c'est vrai.
Soulagée de ses blessures, Scylla poursuit en faisant le bilan des semaines passées... La fausse couche, le manque de sommeil, la famille... Des conséquences de conséquences.
C'est comme si on avait lancé une boule de neige en haut du montagne, au moment de se mettre ensemble. Maintenant, la boule dévalait la pente en amenant toujours plus de neige dans son sillage, jusqu'à créer une véritable avalanche.
Je crois que ça porte un nom, ça : l'effet papillon.
« Si tu as envie de fumer, on peut fumer.
Je réponds à sa dernière remarque. J'avais justement fait le plein la veille, auprès de Malcom. Me levant, je vais donc chercher le nécessaire dans ma boite en fer blanc dans la commode. L'instant d'après, je reviens avec un pochon d'herbe, un grinder et des feuilles et m'assois sur le fauteuil pour préparer le tout.
« Il faut que je te dise, Scylla... Je commence, tout en entreprenant de broyer le cannabis. Ce genre de remarque, tu risques d'en avoir encore beaucoup, tant que tu resteras avec moi. Je ne dis pas que c'est acceptable : ça ne l'est pas. Maintenant, dis toi bien qu'il y en aura d'autres et que tu ne pourras rien y faire pour les éviter. Alors...
Plaçant le grinder sur la table, j'assemble les feuilles et dispose le tabac à l'intérieur, avant de placer un morceau de carton roulé en guise de filtre. Je répartis ensuite soigneusement l'herbe et referme l'ensemble.
« Autant apprendre dès aujourd'hui à t'en foutre. Parce que... Je peux t'assurer que tu vas t'épuiser autrement.
Je tapote le joint sur la table, pour tasser un peu son contenu et roule l'extrémité pour le refermer tout à fait.
« Tu parlais de fonder une famille avec moi. Hé bien : voilà un aperçu de ce que ce sera. Les remarques te concerneront toi, elles me concerneront moi et elles concerneront nos enfants, si on en a.
Je lui tend doucement le joint et un briquet, un petit sourire en coin l'air de dire « à toi l'honneur ».
« Il y en aura tous les jours... Tous les jours... Tous les jours... Réfléchis. Tu as le droit de vouloir autre chose. Je le comprendrais très bien. Sois en sûre.
Ce que je dis là n'appelle aucune décision définitive. Je l'invite seulement à réfléchir sur ce que cela signifie que d'être en couple avec un semi vampire. Après tout, nous étions en couple depuis deux mois environs et elle avait déjà coupé les ponts avec une partie de sa famille.
Un peu de plaisir pour beaucoup de conséquences : un deal pas forcément intéressant pour elle. Et peut-être que pour le moment, elle se sentait assez forte pour supporter tout ça...
Mais à la longue...
Pour dire les choses autrement, ce n'est pas un hasard si je suis toujours célibataire à trente huit ans.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 18 Mar 2018 - 21:32
S'ajoute à la rage et à la tristesse, un sentiment d'injustice. En frappant Lilas et en claquant la porte en plein milieu du repas, c'est sur Scylla que tout retombera. Les réunions familiales étant nombreuse dans la famille Muller, en cessant d'y aller ce sera elle qui sera considérée comme l'unique responsable des événements. Elle est une coupable idéale. Et même si elle sait qu'une partie de sa famille sera toujours là à ses côtés, elle ne peut s'empêcher d'avoir en tête, l'idée qu'un jour où l'autre, elle deviendra le mouton noir de la famille.
Peut être bien qu'elle pourrait rentrer au Manoir en baissant la tête ? Mais est-ce que ça servirait à grand chose ? Est-ce que courber l'échine est le mieux à faire ? Elle hésite et puis finalement non. Il est bien trop tôt pour passer l'éponge. Et est-il possible de passer outre tout ce qu'il vient de se passer ? Pour l'instant la réponse à cette question est négative.
Elle observe Thomas prépare le joint, les gestes sont précis. Elle ne lui demande pas où il a pu se fournir tout ça. Cela ne la regarde pas. Elle veut juste fumer et être avec lui. C'est tout ce qui lui importe en ce moment. Et tandis qu'il s'affaire à rouler, elle écoute avec une grande attention ses paroles.
En se mettant avec lui, elle subira les jugements et les remarques et ce sera pire encore si ils ont des enfants. Ça avait déjà commencé suite à la parution du Chineur de février quand le journal avait étalé leur aventure. Elle ne pouvait passer entre les chuchotements et les rires.
Thomas a raison quand il lui dit qu'elle doit s'en foutre. Il lui tend la clope magique et lui laisse l'honneur de l'allumer. Elle tousse à la première taffe, ça lui gratte la gorge. La première à juste du mal à passer. Elle repense à ce qu'il vient de lui dire.
- Tu sais qu'importe ce que je ferais. Qu'importe mes choix, il y aura toujours quelqu'un pour me le reprocher.
Nul question de pessimiste là dedans, il s'agit là d'un fait avéré.
- J'en suis bien consciente et je sais que ça empirera avec le temps.
Elle tire un peu sur le joint, les effets commencent à faire surface. Elle garde cependant l'esprit au clair. Du moins à ses yeux.
- Alors oui bien sûr, je pourrais abandonner. Je pourrais me dire que ça n'en vaut pas la peine.
Tout en lui rendant le joint, Scylla poursuit sa réflexion.
- Mais je ne veux pas de ça. Ce serait me trahir que de laisser tomber. Et je ne veux pas de ça.
Elle laisse le silence s'installer quelques secondes avant de poursuivre. Les effets de la drogue agissent finalement plus vite qu'elle ne le croit, car la voilà qui se livre sans filtre.
- J'ai flirté avec beaucoup de mecs. J'ai commencé assez tôt. Et je n'ai jamais ressenti ce que je ressens pour toi jusqu'alors. Si tu me demande pourquoi toi et pas un autre, je n'arriverais pas à répondre à ta question. Je le sais et c'est tout ce qui m'importe.
Elle détache son chignon et laisse ses cheveux retomber librement sur son dos.
- Peut être bien que j'agis sous le feu de la passion. Peut être bien que je manque de raison. Qu'importe ce qu'on peut penser et ce que l'on pensera de moi, je ferais avec.
Faire ses choix et les assumer, c'est ce qu'elle doit faire. Et c'est ce qu'elle fera.
Peut être bien qu'elle pourrait rentrer au Manoir en baissant la tête ? Mais est-ce que ça servirait à grand chose ? Est-ce que courber l'échine est le mieux à faire ? Elle hésite et puis finalement non. Il est bien trop tôt pour passer l'éponge. Et est-il possible de passer outre tout ce qu'il vient de se passer ? Pour l'instant la réponse à cette question est négative.
Elle observe Thomas prépare le joint, les gestes sont précis. Elle ne lui demande pas où il a pu se fournir tout ça. Cela ne la regarde pas. Elle veut juste fumer et être avec lui. C'est tout ce qui lui importe en ce moment. Et tandis qu'il s'affaire à rouler, elle écoute avec une grande attention ses paroles.
En se mettant avec lui, elle subira les jugements et les remarques et ce sera pire encore si ils ont des enfants. Ça avait déjà commencé suite à la parution du Chineur de février quand le journal avait étalé leur aventure. Elle ne pouvait passer entre les chuchotements et les rires.
Thomas a raison quand il lui dit qu'elle doit s'en foutre. Il lui tend la clope magique et lui laisse l'honneur de l'allumer. Elle tousse à la première taffe, ça lui gratte la gorge. La première à juste du mal à passer. Elle repense à ce qu'il vient de lui dire.
- Tu sais qu'importe ce que je ferais. Qu'importe mes choix, il y aura toujours quelqu'un pour me le reprocher.
Nul question de pessimiste là dedans, il s'agit là d'un fait avéré.
- J'en suis bien consciente et je sais que ça empirera avec le temps.
Elle tire un peu sur le joint, les effets commencent à faire surface. Elle garde cependant l'esprit au clair. Du moins à ses yeux.
- Alors oui bien sûr, je pourrais abandonner. Je pourrais me dire que ça n'en vaut pas la peine.
Tout en lui rendant le joint, Scylla poursuit sa réflexion.
- Mais je ne veux pas de ça. Ce serait me trahir que de laisser tomber. Et je ne veux pas de ça.
Elle laisse le silence s'installer quelques secondes avant de poursuivre. Les effets de la drogue agissent finalement plus vite qu'elle ne le croit, car la voilà qui se livre sans filtre.
- J'ai flirté avec beaucoup de mecs. J'ai commencé assez tôt. Et je n'ai jamais ressenti ce que je ressens pour toi jusqu'alors. Si tu me demande pourquoi toi et pas un autre, je n'arriverais pas à répondre à ta question. Je le sais et c'est tout ce qui m'importe.
Elle détache son chignon et laisse ses cheveux retomber librement sur son dos.
- Peut être bien que j'agis sous le feu de la passion. Peut être bien que je manque de raison. Qu'importe ce qu'on peut penser et ce que l'on pensera de moi, je ferais avec.
Faire ses choix et les assumer, c'est ce qu'elle doit faire. Et c'est ce qu'elle fera.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Dim 18 Mar 2018 - 22:54
Scylla tire une latte sur le joint. La voir ainsi tousser me rappelle l'autre fois, au parc. Elle venait d'apprendre ses fiançailles et pleurait sous la pluie comme une malheureuse. C'est ce jour qui marqua le véritable début de notre relation.
Depuis, le cours des choses s'est accéléré... Des événements qui s’enchaînent sans laisser à personne le temps de respirer... Le temps de s'arrêter pour regarder en arrière et se demander comment on en est arrivé là.
Malgré tout, je ne garde des moments passés avec elle que de bons souvenirs. Tous les sujets graves, les pleurs et les angoisses : à peine des ombres que l'image de ses beaux yeux dissipent. Je ne regrette rien, même si la peine me pèse.
Même si j'ai peur, pour des tas de raisons.
Je ne sais pas.
Scylla réplique à mon laïus. Je l'écoute, retranché derrière mes verres teintés, attentif. Elle me confirme avoir bien conscience de ce que je viens de lui dire.
Moi, j'en doute.
Elle est sincère, la chose est sûre, mais je ne crois pas qu'elle se rende compte de la véritable ampleur du phénomène... De ce que signifie la haine à l'endroit des gens de mon espèce. De ce qu'implique de vivre en marge de la société et de sa propre famille. D'essuyer des insultes... Parfois pire. D'être regardé tout le temps, tous les jours.
C'est quelque chose qu'on ne peut comprendre avant de l'avoir vécu dans sa chair.
Malgré tout, je l'écoute.
Et ses mots me touchent, forcément. Elle veut y croire : elle y croit. Elle me parle d'elle, m'explique ses sentiments, tente de me convaincre... Entre temps, je récupère le joint et tire une profonde bouffée à mon tour. Je garde la fumée un moment, me laisse imprégner, tout en songeant.
Et à la sensation particulière de détente, provoquée par le cannabis, se superpose à l'image de Scylla détachant son chignon. J'observe ses cheveux tomber doucement derrière ses épaules, captivé par l'érotisme de la scène, avant d'expirer la fumée.
« Je ne te dirai jamais quoi faire. Dis-je alors, le ton lointain. Pas plus que je ne te retiendrai, si tu décides de partir.
J'inspire une seconde bouffée, plus courte cette fois, avant de poser le joint dans le cendrier au milieu de la table basse. Avec le cannabis, il faut y aller doucement. Autrement, c'est un coup à se rendre malade. Je veux que l'on profite du moment comme il faut.
Me levant, je quitte le fauteuil pour aller m'asseoir à côté de Scylla.
« J'ai connu beaucoup de femmes. Ça n'a jamais été compliqué de séduire pour moi. Il y a une partie de mon charme vampirique que je ne contrôle pas, comme tu le sais.
Je prends sa main et l'embrasse, avant de venir lui effleurer la joue du bout des doigts.
« Aucune relation n'a vraiment duré, cependant. Quand ce n'était pas elles qui partaient, c'était moi.
Et ce pour diverses raisons... Quoique toutes en lien, de près ou de loin, avec ma nature. Cela pouvait aller des choses les plus insignifiantes, comme mon intolérance à la lumière du jour qui empêche de faire certaines sorties, à la jalousie de me voir exercer mon charme hors du couple.
Mes conduites addictives ont également souvent posé problème. Mais là aussi, un lien existe avec mon hybridation, puisqu'elles sont une des conséquence de ma marginalisation.
Entre autre.
« Les vampires séduisent pour se nourrir. Ils ne sont pas censés se lier aux humains, comme c'est mon cas. Je m'en viens glisser ma joue contre son cou, pour ensuite remonter vers sa bouche et l'embrasser. J'en suis venu à me dire que tout ça, ce n'est probablement pas pour moi.
Fais-je dans un souffle posé sur ses lèvres : la confession se perd dans les méandres de mes gestes.
Pourtant, il s'agit là d'un sujet hautement sensible et témoignant de mes angoisses les plus intimes. De savoir vers quelle vie je décide de tendre : un vampire usant de son charme pour enchaîner les conquêtes, ou un humain donnant le meilleur de lui-même, afin de porter une relation sur la durée.
A cette question là, point de bonne réponse.
C'est un équilibre dont la balance oscille à chaque choix.
Depuis, le cours des choses s'est accéléré... Des événements qui s’enchaînent sans laisser à personne le temps de respirer... Le temps de s'arrêter pour regarder en arrière et se demander comment on en est arrivé là.
Malgré tout, je ne garde des moments passés avec elle que de bons souvenirs. Tous les sujets graves, les pleurs et les angoisses : à peine des ombres que l'image de ses beaux yeux dissipent. Je ne regrette rien, même si la peine me pèse.
Même si j'ai peur, pour des tas de raisons.
Je ne sais pas.
Scylla réplique à mon laïus. Je l'écoute, retranché derrière mes verres teintés, attentif. Elle me confirme avoir bien conscience de ce que je viens de lui dire.
Moi, j'en doute.
Elle est sincère, la chose est sûre, mais je ne crois pas qu'elle se rende compte de la véritable ampleur du phénomène... De ce que signifie la haine à l'endroit des gens de mon espèce. De ce qu'implique de vivre en marge de la société et de sa propre famille. D'essuyer des insultes... Parfois pire. D'être regardé tout le temps, tous les jours.
C'est quelque chose qu'on ne peut comprendre avant de l'avoir vécu dans sa chair.
Malgré tout, je l'écoute.
Et ses mots me touchent, forcément. Elle veut y croire : elle y croit. Elle me parle d'elle, m'explique ses sentiments, tente de me convaincre... Entre temps, je récupère le joint et tire une profonde bouffée à mon tour. Je garde la fumée un moment, me laisse imprégner, tout en songeant.
Et à la sensation particulière de détente, provoquée par le cannabis, se superpose à l'image de Scylla détachant son chignon. J'observe ses cheveux tomber doucement derrière ses épaules, captivé par l'érotisme de la scène, avant d'expirer la fumée.
« Je ne te dirai jamais quoi faire. Dis-je alors, le ton lointain. Pas plus que je ne te retiendrai, si tu décides de partir.
J'inspire une seconde bouffée, plus courte cette fois, avant de poser le joint dans le cendrier au milieu de la table basse. Avec le cannabis, il faut y aller doucement. Autrement, c'est un coup à se rendre malade. Je veux que l'on profite du moment comme il faut.
Me levant, je quitte le fauteuil pour aller m'asseoir à côté de Scylla.
« J'ai connu beaucoup de femmes. Ça n'a jamais été compliqué de séduire pour moi. Il y a une partie de mon charme vampirique que je ne contrôle pas, comme tu le sais.
Je prends sa main et l'embrasse, avant de venir lui effleurer la joue du bout des doigts.
« Aucune relation n'a vraiment duré, cependant. Quand ce n'était pas elles qui partaient, c'était moi.
Et ce pour diverses raisons... Quoique toutes en lien, de près ou de loin, avec ma nature. Cela pouvait aller des choses les plus insignifiantes, comme mon intolérance à la lumière du jour qui empêche de faire certaines sorties, à la jalousie de me voir exercer mon charme hors du couple.
Mes conduites addictives ont également souvent posé problème. Mais là aussi, un lien existe avec mon hybridation, puisqu'elles sont une des conséquence de ma marginalisation.
Entre autre.
« Les vampires séduisent pour se nourrir. Ils ne sont pas censés se lier aux humains, comme c'est mon cas. Je m'en viens glisser ma joue contre son cou, pour ensuite remonter vers sa bouche et l'embrasser. J'en suis venu à me dire que tout ça, ce n'est probablement pas pour moi.
Fais-je dans un souffle posé sur ses lèvres : la confession se perd dans les méandres de mes gestes.
Pourtant, il s'agit là d'un sujet hautement sensible et témoignant de mes angoisses les plus intimes. De savoir vers quelle vie je décide de tendre : un vampire usant de son charme pour enchaîner les conquêtes, ou un humain donnant le meilleur de lui-même, afin de porter une relation sur la durée.
A cette question là, point de bonne réponse.
C'est un équilibre dont la balance oscille à chaque choix.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 19 Mar 2018 - 9:44
Quand elle a rencontré Thomas au Cochon à Plumes en décembre, jamais elle n'aurait imaginé qu'ils en seraient là aujourd'hui. Au début, c'était son charme vampirique qui avait fait effet sur elle. Puis au fil du temps, elle a découvert l'homme qu'il est. Un homme avec ses qualités et ses défauts. Tout comme, il connaît ses imperfections.
Qui pouvait prédire que Scylla, l'éternelle célibataire, celle qui papillonnait à droite à gauche sans se poser allait avoir envie de changement ? Qui aurait pu deviner que cette envie, elle aurait-eu avec Thomas ?
Et pourtant de jour en jour, ce désir s'accentue. C'est son visage qu'elle voit quand elle partage d'autres draps que les siens.
La sorcière sait que leur relation n'est ou ne sera pas vue d'un bon oeil. Et pourtant, elle veut s'y accrocher. Malgré les remarques sur leur différence de milieu social, sur leur différence d'âge, sur la façon qu'ils ont de vivre leur histoire. Sur la différence du sang qui coule dans leurs veines. Rien n'est simple pour eux.
Thomas lui avoue que ses précédentes relations n'ont jamais duré sur la durée. La sorcière à un petite sourire en coin.
- Les miennes n'ont jamais commencées. Avant toi, je ne me sentais pas prête à tout ça. Je voulais juste profiter sans penser aux lendemains. Jamais je n'aurais pensé vivre ça un jour. C'est tout nouveau pour moi.
Il est un vampire, le besoin de séduire, n'est pas une lubie. Il est un besoin vital. Elle ne veut pas qu'il se prive. Ce serait comme si on empêchait la sorcière de boire et de manger. Impensable.
Les yeux mi-clos, elle savoure son baiser et écoute sa confidence. Ça la touche.
- Jamais je ne chercherais à te brider ou quoique ce soit. Et jamais je ne te demanderais de choisir entre ton humanité ou ton vampirisme. Ce serait comme si je t'enlevais une partie de toi.
C'est parce qu'il est lui et pas un autre, qu'il lui plaît. Jamais, elle n'essayera de le changer ou quoi que soit.
- Pourquoi devoir forcément choisir ? Ne peut on pas simplement être ce que l'on est ?
Ne peut on pas être juste soi, plutôt qu'être désigné en tant que semi-vampire ou que sang-pur ?
Qui pouvait prédire que Scylla, l'éternelle célibataire, celle qui papillonnait à droite à gauche sans se poser allait avoir envie de changement ? Qui aurait pu deviner que cette envie, elle aurait-eu avec Thomas ?
Et pourtant de jour en jour, ce désir s'accentue. C'est son visage qu'elle voit quand elle partage d'autres draps que les siens.
La sorcière sait que leur relation n'est ou ne sera pas vue d'un bon oeil. Et pourtant, elle veut s'y accrocher. Malgré les remarques sur leur différence de milieu social, sur leur différence d'âge, sur la façon qu'ils ont de vivre leur histoire. Sur la différence du sang qui coule dans leurs veines. Rien n'est simple pour eux.
Thomas lui avoue que ses précédentes relations n'ont jamais duré sur la durée. La sorcière à un petite sourire en coin.
- Les miennes n'ont jamais commencées. Avant toi, je ne me sentais pas prête à tout ça. Je voulais juste profiter sans penser aux lendemains. Jamais je n'aurais pensé vivre ça un jour. C'est tout nouveau pour moi.
Il est un vampire, le besoin de séduire, n'est pas une lubie. Il est un besoin vital. Elle ne veut pas qu'il se prive. Ce serait comme si on empêchait la sorcière de boire et de manger. Impensable.
Les yeux mi-clos, elle savoure son baiser et écoute sa confidence. Ça la touche.
- Jamais je ne chercherais à te brider ou quoique ce soit. Et jamais je ne te demanderais de choisir entre ton humanité ou ton vampirisme. Ce serait comme si je t'enlevais une partie de toi.
C'est parce qu'il est lui et pas un autre, qu'il lui plaît. Jamais, elle n'essayera de le changer ou quoi que soit.
- Pourquoi devoir forcément choisir ? Ne peut on pas simplement être ce que l'on est ?
Ne peut on pas être juste soi, plutôt qu'être désigné en tant que semi-vampire ou que sang-pur ?
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Lun 19 Mar 2018 - 21:29
Parler de tout ceci est étrange. Ce n'est pas un sujet que j'aborde ordinairement, encore moins avec les femmes. J'ai toujours été assez pudique en matière de relation. De manière générale, j'évite de m'étendre car je considère que cela touche à l'intime. Il s'agit pourtant d'un sujet assez représentatif de ma vie en général. Presque symptomatique. L'évoquer donne la clé vers de nombreuses autres portes de mon identité. C'est pourquoi partager tout ceci avec Scylla compte.
Malgré cela, j'ignore si j'ai raison de nous laisser une chance. Il y a toujours quelque chose au fond de moi pour me crier que tout ceci est une mauvaise idée. Je suis constamment tenté d'avorter ce que l'on a commencé à construire tous les deux, tant que c'est encore facile... Tant qu'on n'est pas trop attaché l'un à l'autre.
N'est-il pas trop tard pour cela, en vérité ?
Scylla me dit que cette relation est la première à avoir vraiment de l'importance, pour elle. Et d'un côté, je me sens profondément chanceux et heureux de l'apprendre. Mais dans le même temps, je préférerais que ce ne soit pas le cas et qu'elle se tourne vers un autre.
Dans cette affaire, mes sentiments sont en perpétuel mouvement. Je ne parviens pas à savoir clairement où j'en suis, ni ce que je veux. Par moment, je suis le plus heureux des hommes. J'ai envie d'aller de l'avant, de la rendre heureuse, de devenir quelqu'un de meilleur... Et à d'autres, j'en viens à souhaiter que rien ne soit arrivé, que tout redevienne comme avant et que l'on ignore jusqu'à l'existence de l'autre.
Je me sens totalement dépassé.
Elle me plaît tellement. Mais je ne parviens pas à tuer l'idée selon laquelle elle ne sera jamais heureuse avec moi.
C'est un combat intérieur qui se livre. J'ignore encore laquelle de ces forces en sortira vainqueur. Lui faire confiance est sans doute le meilleur parti que je puisse prendre, à l'heure actuelle. Je la laisse s'installer progressivement dans ma vie, faire sa place.
Peut-être, à terme, finirais-je par me rendre compte qu'elle m'est devenue indispensable ?
Peut-être est-ce déjà le cas.
Je ne sais pas.
« Parce que d'être seul contre tous, ça fait se demander si on n'est pas fou, ou... Ou qu'on a tort. Je ne sais pas...
Je réponds à sa dernière interrogation. Être hait par les « gens biens », les personnes respectables, qu'est-ce que cela fait de nous ? Tous ces individus bien nés qui jugent nos vies, n'ont-ils pas raison, puisque la société leur donne tout ?
Il est difficile de lutter.
La plupart des gens n'auront jamais à se justifier du fait d'exister.
Je ne sais pas.
« Puisque tu as décidé de quitter le manoir... J'ajoute, après un court instant de silence, récupérant le joint sur la table. Tu sais où aller le reste du temps ? Les week-end, ou...
Je le rallume à la flamme du briquet, tirant une courte bouffée pour créer une braise, avant de lui tendre.
« Tu peux venir ici, tu sais.
Malgré cela, j'ignore si j'ai raison de nous laisser une chance. Il y a toujours quelque chose au fond de moi pour me crier que tout ceci est une mauvaise idée. Je suis constamment tenté d'avorter ce que l'on a commencé à construire tous les deux, tant que c'est encore facile... Tant qu'on n'est pas trop attaché l'un à l'autre.
N'est-il pas trop tard pour cela, en vérité ?
Scylla me dit que cette relation est la première à avoir vraiment de l'importance, pour elle. Et d'un côté, je me sens profondément chanceux et heureux de l'apprendre. Mais dans le même temps, je préférerais que ce ne soit pas le cas et qu'elle se tourne vers un autre.
Dans cette affaire, mes sentiments sont en perpétuel mouvement. Je ne parviens pas à savoir clairement où j'en suis, ni ce que je veux. Par moment, je suis le plus heureux des hommes. J'ai envie d'aller de l'avant, de la rendre heureuse, de devenir quelqu'un de meilleur... Et à d'autres, j'en viens à souhaiter que rien ne soit arrivé, que tout redevienne comme avant et que l'on ignore jusqu'à l'existence de l'autre.
Je me sens totalement dépassé.
Elle me plaît tellement. Mais je ne parviens pas à tuer l'idée selon laquelle elle ne sera jamais heureuse avec moi.
C'est un combat intérieur qui se livre. J'ignore encore laquelle de ces forces en sortira vainqueur. Lui faire confiance est sans doute le meilleur parti que je puisse prendre, à l'heure actuelle. Je la laisse s'installer progressivement dans ma vie, faire sa place.
Peut-être, à terme, finirais-je par me rendre compte qu'elle m'est devenue indispensable ?
Peut-être est-ce déjà le cas.
Je ne sais pas.
« Parce que d'être seul contre tous, ça fait se demander si on n'est pas fou, ou... Ou qu'on a tort. Je ne sais pas...
Je réponds à sa dernière interrogation. Être hait par les « gens biens », les personnes respectables, qu'est-ce que cela fait de nous ? Tous ces individus bien nés qui jugent nos vies, n'ont-ils pas raison, puisque la société leur donne tout ?
Il est difficile de lutter.
La plupart des gens n'auront jamais à se justifier du fait d'exister.
Je ne sais pas.
« Puisque tu as décidé de quitter le manoir... J'ajoute, après un court instant de silence, récupérant le joint sur la table. Tu sais où aller le reste du temps ? Les week-end, ou...
Je le rallume à la flamme du briquet, tirant une courte bouffée pour créer une braise, avant de lui tendre.
« Tu peux venir ici, tu sais.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Mar 20 Mar 2018 - 16:57
Thomas semble être perdu dans ses pensées. Du moins c'est l'impression qu'elle ressent. Elle-même, sent que ça tourbillonne dans sa propre caboche.
J'espère que ça te servira de leçon. Les paroles que son père lui a adressé résonnent en elle encore et encore. Oui, il s'agit là d'une leçon. Mais pas celle à laquelle son père s'attend.
Avant de prendre conscience de sa grossesse, elle vivait sa relation avec Thomas au jour le jour, sans penser à l'avenir. Avoir faillit avoir un enfant avec lui à réveiller des envies insoupçonnées en elle. Peut être est-ce lié à tout ça ? Que son esprit mélange tout. Entre ses fiançailles arrangées avec Eustache, sa grossesse perdue, il y a de quoi péter un câble.
Elle sent qu'elle perd pied. Il n'y a qu'a se rappeler sa réaction envers Lilas, sa fuite du Manoir pour le savoir.
Jamais elle n'aurait pu s'imaginer s'attacher avec quelqu'un. Ou peut être était-ce bien trop lointain pour elle ? Plus le temps passe, plus elle à cette sensation qu'elle a besoin de lui. De Thomas. Plus elle a l'impression que sans lui, elle ne serait que l'ombre d'elle-même. Elle pouvait bien se moquer gentiment de tout ceux qui s'attachent rapidement. Elle-même est en train de vivre la même chose.
Les paroles de Thomas quand il répond à sa question l'atteignent de plein fouet. Est-ce que lutter envers et contre tous est un combat perdu d'avance ? Doit-elle faire ce que l'on veut qu'elle fasse ? Ce que l'on veut qu'elle soit ? N'a t-elle pas le droit d'être juste elle ? De vivre sa vie, juste comme elle l'entend ?
En quittant le Manoir sur un coup de sang, avec ses baluchons en main, elle n'avait aucune idée en tête. Penser à l'organisation était bien là le cadet de ses soucis. Quand Thomas lui demande où est ce qu'elle compte aller après avoir quitté le Manoir, la réponse à cette question ne lui vient pas de suite.
- À vrai dire je n'ai pas vraiment réfléchi à où aller. Peut-être rester à Hungcalf ou bien aller dans l'appart de mon cousin de temps en temps. Mais voilà je ne sais pas trop en fait.
Thomas lui propose alors de venir chez lui. Ça la touche énormément. Pourtant, elle a peur de s'imposer plus qu'elle ne le fait déjà. En fait elle ne sait plus trop.
- Pour cette nuit je veux bien. Mais après je ne sais pas, tu as tes habitudes et tu fais déjà tant pour moi...
Elle tire sur le joint, quelques taffes. Juste assez pour que ses pensées lui laisse un peu de répit. Se sentant dans un état quelque peu second, la sorcière s'allonge sur le clic-clac et pose sa tête sur les genoux de Thomas.
J'espère que ça te servira de leçon. Les paroles que son père lui a adressé résonnent en elle encore et encore. Oui, il s'agit là d'une leçon. Mais pas celle à laquelle son père s'attend.
Avant de prendre conscience de sa grossesse, elle vivait sa relation avec Thomas au jour le jour, sans penser à l'avenir. Avoir faillit avoir un enfant avec lui à réveiller des envies insoupçonnées en elle. Peut être est-ce lié à tout ça ? Que son esprit mélange tout. Entre ses fiançailles arrangées avec Eustache, sa grossesse perdue, il y a de quoi péter un câble.
Elle sent qu'elle perd pied. Il n'y a qu'a se rappeler sa réaction envers Lilas, sa fuite du Manoir pour le savoir.
Jamais elle n'aurait pu s'imaginer s'attacher avec quelqu'un. Ou peut être était-ce bien trop lointain pour elle ? Plus le temps passe, plus elle à cette sensation qu'elle a besoin de lui. De Thomas. Plus elle a l'impression que sans lui, elle ne serait que l'ombre d'elle-même. Elle pouvait bien se moquer gentiment de tout ceux qui s'attachent rapidement. Elle-même est en train de vivre la même chose.
Les paroles de Thomas quand il répond à sa question l'atteignent de plein fouet. Est-ce que lutter envers et contre tous est un combat perdu d'avance ? Doit-elle faire ce que l'on veut qu'elle fasse ? Ce que l'on veut qu'elle soit ? N'a t-elle pas le droit d'être juste elle ? De vivre sa vie, juste comme elle l'entend ?
En quittant le Manoir sur un coup de sang, avec ses baluchons en main, elle n'avait aucune idée en tête. Penser à l'organisation était bien là le cadet de ses soucis. Quand Thomas lui demande où est ce qu'elle compte aller après avoir quitté le Manoir, la réponse à cette question ne lui vient pas de suite.
- À vrai dire je n'ai pas vraiment réfléchi à où aller. Peut-être rester à Hungcalf ou bien aller dans l'appart de mon cousin de temps en temps. Mais voilà je ne sais pas trop en fait.
Thomas lui propose alors de venir chez lui. Ça la touche énormément. Pourtant, elle a peur de s'imposer plus qu'elle ne le fait déjà. En fait elle ne sait plus trop.
- Pour cette nuit je veux bien. Mais après je ne sais pas, tu as tes habitudes et tu fais déjà tant pour moi...
Elle tire sur le joint, quelques taffes. Juste assez pour que ses pensées lui laisse un peu de répit. Se sentant dans un état quelque peu second, la sorcière s'allonge sur le clic-clac et pose sa tête sur les genoux de Thomas.
- InvitéInvité
Re: L'effet papillon
Jeu 22 Mar 2018 - 9:41
Scylla n'a pas vraiment pris le temps de considérer la question. Cela ne m'étonne pas : elle a agit sous le coup de l'émotion. Les événements se sont succédé en escalade, exigeant d'elle une réaction forte, et voilà où nous en sommes. Mais entre sa chambre à l'Université et l'appartement de Sasha, je vois bien qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter de son sort. La jeune femme n'aura guère de mal à trouver un point de chute, le temps que tout cela se tasse.
Si tant est que cela se tasse effectivement...
De ce que j'ai compris de cette famille, beaucoup de choses demeurent non dites et se sont cristallisées dans le temps. Je suppose que le coup d'éclat de ce soir met à jour des dynamiques déréglées, mais qui existaient déjà depuis longtemps. J'ai du mal à croire que tout ceci puisse prendre des proportions pareilles sans une base pré-existante. Mais ce soir, le divorce entre Scylla et Lilas semble officiellement consommé, à en croire la première.
Enfin... Les choses sont ce qu'elles sont.
Nous verrons bien comment elles évoluent par la suite.
Scylla accepte de rester avec moi ce soir, mais pour la suite, elle fait montre de réserve. Je la laisse s'installer sur mes jambes et profiter de l'effet de détente procuré par le cannabis, avant de répondre.
« Je comprends que tu sois gênée. Maintenant, sache que si tu veux, tu peux.
Fais-je, tout en inspirant une bouffée, avant de poser le joint sur le bord du cendrier.
L'impression de marcher sur les plates bandes de l'autre... Ces derniers temps ont été une succession de session de gestion de crise. C'est un peu vertigineux et il est clair qu'à sa place, je ressentirais précisément la même chose.
« Être avec quelqu'un, c'est aussi accepter de ne pas avoir que des bons moments...
Dis-je doucement, laissant ma tête retomber contre le dossier du canapé. Mes yeux se perdent sur le plafond, tandis que ma main s'en vient délicatement lui caresser le front et les cheveux. Je poursuis dans la foulée.
« Cela dit, c'est vrai qu'on ne s'est pas beaucoup amusé ces derniers temps. Je n'ai pas envie que notre relation vire à la prise de tête perpétuelle... Je marque une courte pause. On pourrait sortir tous les deux. Genre... Aller s'amuser un peu. Boire un coup... Danser. Ou autre chose... Qu'est-ce que tu en penses ?
Ce serait l'occasion de se changer les idées. Je crois qu'en ce moment, on a bien besoin de ça.
Si tant est que cela se tasse effectivement...
De ce que j'ai compris de cette famille, beaucoup de choses demeurent non dites et se sont cristallisées dans le temps. Je suppose que le coup d'éclat de ce soir met à jour des dynamiques déréglées, mais qui existaient déjà depuis longtemps. J'ai du mal à croire que tout ceci puisse prendre des proportions pareilles sans une base pré-existante. Mais ce soir, le divorce entre Scylla et Lilas semble officiellement consommé, à en croire la première.
Enfin... Les choses sont ce qu'elles sont.
Nous verrons bien comment elles évoluent par la suite.
Scylla accepte de rester avec moi ce soir, mais pour la suite, elle fait montre de réserve. Je la laisse s'installer sur mes jambes et profiter de l'effet de détente procuré par le cannabis, avant de répondre.
« Je comprends que tu sois gênée. Maintenant, sache que si tu veux, tu peux.
Fais-je, tout en inspirant une bouffée, avant de poser le joint sur le bord du cendrier.
L'impression de marcher sur les plates bandes de l'autre... Ces derniers temps ont été une succession de session de gestion de crise. C'est un peu vertigineux et il est clair qu'à sa place, je ressentirais précisément la même chose.
« Être avec quelqu'un, c'est aussi accepter de ne pas avoir que des bons moments...
Dis-je doucement, laissant ma tête retomber contre le dossier du canapé. Mes yeux se perdent sur le plafond, tandis que ma main s'en vient délicatement lui caresser le front et les cheveux. Je poursuis dans la foulée.
« Cela dit, c'est vrai qu'on ne s'est pas beaucoup amusé ces derniers temps. Je n'ai pas envie que notre relation vire à la prise de tête perpétuelle... Je marque une courte pause. On pourrait sortir tous les deux. Genre... Aller s'amuser un peu. Boire un coup... Danser. Ou autre chose... Qu'est-ce que tu en penses ?
Ce serait l'occasion de se changer les idées. Je crois qu'en ce moment, on a bien besoin de ça.
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