- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 1913
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune mais cherche à apprendre l'occlumancie
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 993
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Re: Is this the end? ¤ Adrilynn [Terminé]
Jeu 8 Mar 2018 - 22:33
20 février 2018
Ca doit faire vingt cinq fois que je relis ce parchemin en l'espace de cinq minutes. Trente fois que je le retourne dans tous les sens pour m'assurer qu'il existe bien entre mes doigts. Et cinquante, au moins, que je me demande pourquoi il n'est pas arrivé avant. Je me demande aussi si je dois répondre, m'y rendre, ou... je rejette l'idée de faire le mort, ça n'arrangera rien pour elle ni pour moi mais... Mais je sais pas si quoi que ce soit peut encore arranger tout ça.
Parce que je suis en direction de la pointe est des murailles bien une heure avant le rendez-vous, à me demander si c'est une bonne idée d'être là, si je ne ferais pas mieux de repartir, et je me suis arrêté une douzaine de fois en cours de route, pour me remettre en chemin cinq minutes plus tard. Et quand je parviens au point de rendez-vous, presque une heure en avance, je me rends compte qu'elle est déjà là, et plus encore que les douze fois précédentes, je me dis qu'il vaudrait mieux que je reparte dans l'autre sens.
Sauf que c'est faux.
Que s'il y a bien une chose de vraie dans les mots qu'elle a couchés sur ce petit morceau de papier froissé dans ma poche, c'est qu'il faut qu'on parle enfin. Même si je sais d'avance que ça va être difficile pour elle comme pour moi.
J'ai traversé les quelques mètres qui nous séparaient encore les poings serrés au fond de mes poches, inquiet de la façon dont cette conversation qui s'annonce houleuse va se terminer, à envisager un peu tout et n'importe quoi - surtout n'importe quoi - en sachant parfaitement à présent que ça ne sera pas de la façon qu'elle espère.
Ton Isalynn. Il y a quelques semaines, j'aurais été réjoui de voir cette mention, parce que ce seul petit mot manifestait de l'attachement. Mais elle l'a rayé, ce qui témoigne sans doute qu'elle s'attend à l'issue de notre entrevue. Elle se doute certainement que mon discours ne sera pas forcément celui qu'elle espère, que je vais la décevoir. Parce que je ne suis plus son Adrian. Je ne suis plus celui qui l'attend, désespérément, pour grappiller quelques heures de douceur, au milieu d'une montagne de doutes et de rancoeurs. Je n'en ai plus la force. Et ça me tue d'avance de savoir que, finalement, je vais faire ce qu'elle craignait que je fasse à l'origine en quelque sorte : lui briser le coeur. Ca me tue tout autant de me rendre compte que, consciemment ou non, elle a brisé le mien avant ça.
Et je ne sais pas, donc, comment je vais repartir de ces murailles, ni comment je vais finir la soirée. Autrement que face à un cocktail corsé de l'autre côté du bar de Zadig ou Primerose, s'entend...
« Cher Adrian,
Je crois que nous avons besoin de parler entre nous, d’éclaircir enfin les choses.
Retrouve-moi, s’il te plait, à la pointe est des murailles mardi 20 février à 18h30.
Ton Isalynn »
Je crois que nous avons besoin de parler entre nous, d’éclaircir enfin les choses.
Retrouve-moi, s’il te plait, à la pointe est des murailles mardi 20 février à 18h30.
Ca doit faire vingt cinq fois que je relis ce parchemin en l'espace de cinq minutes. Trente fois que je le retourne dans tous les sens pour m'assurer qu'il existe bien entre mes doigts. Et cinquante, au moins, que je me demande pourquoi il n'est pas arrivé avant. Je me demande aussi si je dois répondre, m'y rendre, ou... je rejette l'idée de faire le mort, ça n'arrangera rien pour elle ni pour moi mais... Mais je sais pas si quoi que ce soit peut encore arranger tout ça.
Parce que je suis en direction de la pointe est des murailles bien une heure avant le rendez-vous, à me demander si c'est une bonne idée d'être là, si je ne ferais pas mieux de repartir, et je me suis arrêté une douzaine de fois en cours de route, pour me remettre en chemin cinq minutes plus tard. Et quand je parviens au point de rendez-vous, presque une heure en avance, je me rends compte qu'elle est déjà là, et plus encore que les douze fois précédentes, je me dis qu'il vaudrait mieux que je reparte dans l'autre sens.
Sauf que c'est faux.
Que s'il y a bien une chose de vraie dans les mots qu'elle a couchés sur ce petit morceau de papier froissé dans ma poche, c'est qu'il faut qu'on parle enfin. Même si je sais d'avance que ça va être difficile pour elle comme pour moi.
J'ai traversé les quelques mètres qui nous séparaient encore les poings serrés au fond de mes poches, inquiet de la façon dont cette conversation qui s'annonce houleuse va se terminer, à envisager un peu tout et n'importe quoi - surtout n'importe quoi - en sachant parfaitement à présent que ça ne sera pas de la façon qu'elle espère.
Ton Isalynn. Il y a quelques semaines, j'aurais été réjoui de voir cette mention, parce que ce seul petit mot manifestait de l'attachement. Mais elle l'a rayé, ce qui témoigne sans doute qu'elle s'attend à l'issue de notre entrevue. Elle se doute certainement que mon discours ne sera pas forcément celui qu'elle espère, que je vais la décevoir. Parce que je ne suis plus son Adrian. Je ne suis plus celui qui l'attend, désespérément, pour grappiller quelques heures de douceur, au milieu d'une montagne de doutes et de rancoeurs. Je n'en ai plus la force. Et ça me tue d'avance de savoir que, finalement, je vais faire ce qu'elle craignait que je fasse à l'origine en quelque sorte : lui briser le coeur. Ca me tue tout autant de me rendre compte que, consciemment ou non, elle a brisé le mien avant ça.
Et je ne sais pas, donc, comment je vais repartir de ces murailles, ni comment je vais finir la soirée. Autrement que face à un cocktail corsé de l'autre côté du bar de Zadig ou Primerose, s'entend...
– the best –
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Re: Is this the end? ¤ Adrilynn [Terminé]
Mer 14 Mar 2018 - 1:55
Elle a fait quelques pas vers moi en me voyant arriver et si elle ne prononce pas un mot encore, je vois bience temps d'arrêt, son regard changer, et tout ce que son langage corporel exprime. Elle sait. Elle a compris ce que ma propre attitude rigide laisse deviner.
Elle se fourvoie pourtant et ses premiers mots me font froncer instantanément les sourcils.
« A… Alors c’est vrai, ce qu’on m’a dit…
- Comment ça ? »
J'avais pas l'intention d'être impoli mais ça m'a tellement pris au dépourvu que j'ai répondu de façon automatique. Elle a reculé comme frappée de plein fouet, avant de se décider à reprendre la parole bien qu'elle ne me réponde pas directement.
« Je… t’ai vu le soir du gala… Mes parents ont décidé d’y aller. Je voulais te faire la surprise… Je vous ai vus, main dans la main, ta table. En face de Sio… »
Les pièces du puzzle commencent à s'emboîter et mon regard s'élargit, horrifié. Holly. C'est de Holly qu'elle parle...
« J’ai appris qu’elle avait eu son enfant, votre enfant quelques jours après…
- Notre enfant. »
Je répète ses mots, incrédule un instant, puis passe une main nerveuse, agacée, sur mon visage.
« C'est donc là toute la confiance que t'as en moi... »
J'entends pas ses balbutiements, ses mots précédents tournant en boucle dans ma tête.
« J'en peux plus Lynn... J'en peux plus de tout ça... Presque un an ensemble, des années à t'attendre et t'espérer, et t'arrives réellement à croire ça ? C'est ce torchon de chineur qui t'a mis cette idée dans la tête ? »
Je me fais violence pour rester calme pourtant je sens bien que même pour moi qui ai les conflits en horreur, c'est particulièrement difficile. Et comme des tas de détails se ravivent à mon bon souvenir, que ses mots se répètent dans mon esprit, je sens que la colère me gagne.
« Comment tu peux croire une chose pareille ? Comment tu peux imaginer une seconde que j'aie pu mener un double jeu tout ce temps ? Par le Sidh, Lynn ! Je vois pas ce que j'aurais pu faire de plus pour te prouver que tu pouvais me faire confiance ! »
Je m'emporte, je le sens. Je crie pas, c'est plutôt de l'agacement, mais ça n'empêche...
« C'est le monde à l'envers... c'est toi qui passes ton temps à flirter avec mon meilleur pote... et tout ça... »
Le froid ambiant, l'évitement, le lapin du 14 février, même, prennent soudain sens.
« Tout ça c'est parce que j'ai soutenu une de mes meilleures amies, quelqu'un que je considère comme ma soeur, presque au même titre que Sio, dans l'épreuve à laquelle elle a dû faire face seule ?... »
Je suis furieux.
« Holly a eu son bébé, oui. Peu après Noël. Qu'elle a passé à la clinique où j'ai dû l'emmener en urgence comme elle a commencé à ressentir des contractions. Et je l'ai accompagnée parce qu'elle ne voulait alerter personne pas même le père de Faolán qui n'était pas prêt à le reconnaître ! »
Je secoue la tête, dépité, me met à faire nerveusement les cent pas, me forçant au silence pour ne pas laisser des mots venimeux dépasser ma pensée...
Elle se fourvoie pourtant et ses premiers mots me font froncer instantanément les sourcils.
« A… Alors c’est vrai, ce qu’on m’a dit…
- Comment ça ? »
J'avais pas l'intention d'être impoli mais ça m'a tellement pris au dépourvu que j'ai répondu de façon automatique. Elle a reculé comme frappée de plein fouet, avant de se décider à reprendre la parole bien qu'elle ne me réponde pas directement.
« Je… t’ai vu le soir du gala… Mes parents ont décidé d’y aller. Je voulais te faire la surprise… Je vous ai vus, main dans la main, ta table. En face de Sio… »
Les pièces du puzzle commencent à s'emboîter et mon regard s'élargit, horrifié. Holly. C'est de Holly qu'elle parle...
« J’ai appris qu’elle avait eu son enfant, votre enfant quelques jours après…
- Notre enfant. »
Je répète ses mots, incrédule un instant, puis passe une main nerveuse, agacée, sur mon visage.
« C'est donc là toute la confiance que t'as en moi... »
J'entends pas ses balbutiements, ses mots précédents tournant en boucle dans ma tête.
« J'en peux plus Lynn... J'en peux plus de tout ça... Presque un an ensemble, des années à t'attendre et t'espérer, et t'arrives réellement à croire ça ? C'est ce torchon de chineur qui t'a mis cette idée dans la tête ? »
Je me fais violence pour rester calme pourtant je sens bien que même pour moi qui ai les conflits en horreur, c'est particulièrement difficile. Et comme des tas de détails se ravivent à mon bon souvenir, que ses mots se répètent dans mon esprit, je sens que la colère me gagne.
« Comment tu peux croire une chose pareille ? Comment tu peux imaginer une seconde que j'aie pu mener un double jeu tout ce temps ? Par le Sidh, Lynn ! Je vois pas ce que j'aurais pu faire de plus pour te prouver que tu pouvais me faire confiance ! »
Je m'emporte, je le sens. Je crie pas, c'est plutôt de l'agacement, mais ça n'empêche...
« C'est le monde à l'envers... c'est toi qui passes ton temps à flirter avec mon meilleur pote... et tout ça... »
Le froid ambiant, l'évitement, le lapin du 14 février, même, prennent soudain sens.
« Tout ça c'est parce que j'ai soutenu une de mes meilleures amies, quelqu'un que je considère comme ma soeur, presque au même titre que Sio, dans l'épreuve à laquelle elle a dû faire face seule ?... »
Je suis furieux.
« Holly a eu son bébé, oui. Peu après Noël. Qu'elle a passé à la clinique où j'ai dû l'emmener en urgence comme elle a commencé à ressentir des contractions. Et je l'ai accompagnée parce qu'elle ne voulait alerter personne pas même le père de Faolán qui n'était pas prêt à le reconnaître ! »
Je secoue la tête, dépité, me met à faire nerveusement les cent pas, me forçant au silence pour ne pas laisser des mots venimeux dépasser ma pensée...
– the best –
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Re: Is this the end? ¤ Adrilynn [Terminé]
Lun 19 Mar 2018 - 23:10
J'arrive pas à croire qu'on en soit là à cause de ça. Et en même temps les faits sont là, et je crois que je suis tellement déçu que j'ai toutes les peines du monde à ne pas partir complètement en vrille. Je savais que cette conversation allait être difficile. Je savais que ça risquait de me faire autant de mal qu'à elle, mais ça ?... Non ça, je ne l'avais pas vu venir. Et comme je défends mon amie - et mon honneur au passage - je me retrouve face à une rousse braquée et sur la défensive qui m'attaque en retour. Pour ce qui est du dialogue, on repassera. Mes poings se serrent à mesure qu'elle reprend la parole, je me suis arrêté pour l'observer, mais plus ça va, et plus mon regard passe par une série d'émotions négatives diverses.
« J’avais confiance en toi, oui… »
Permets-moi d'en douter vu la teneur de cette conversation - dispute serait plus juste.
« … Tu sais ce que j’ai vécu avec Zach. Et tu crois quoi ? Que j’allais sauter de joie ?… »
J'ai aucune foutue idée de ce à quoi elle est en train de faire allusion, et mon regard se plisse, comme si ça pouvait me permettre d'y voir plus clair.
« J’ai voulu te faire une surprise le soir de Noël… Mais non. C’est moi qui ai eu droit à une surprise… A deux mains jointes, à une main qui s’échappe, coupable sous le regard de ta sœur. »
Nom d'un changelin, je suis pas en train d'entendre ça. Je viens pas juste d'entendre ça, achevez-moi.
« Car oui, j’ai vu ce moment, Adrian. Et j’ai pris sur moi de ne pas venir te chercher à cet instant-là. »
Tu vois pas qu'au contraire, c'est exactement ce que t'aurais dû faire ? Que si t'avais réellement eu confiance en moi, tu serais venue me voir, pour en parler, tout de suite, plutôt que de rester avec des doutes aussi venimeux qu'infondés ?
« J’ai pris sur moi de ravaler les craintes que ça faisait remonter en moi. Et j’ai eu besoin de temps, pour digérer. Et derrière, il y a eu les ragots, les rumeurs, les on-dit. Les gens qui se moquaient de moi. Et oui, l’article du Chineur. »
Tout un tas de choses auxquelles tu as apporté plus de crédit qu'à moi, à qui tu n'as même pas accordé ni le bénéfice du doute, ni l'occasion de m'expliquer.
« J’ai essayé de ne pas y porter de crédit. Je suis même allée voir Sasha. Qui est aussi mon ami, pas que le tien. »
Est-ce que je viens juste de me prendre dans les dents que j'ai aucun droit d'être jaloux de mon best, là ? Est-ce que je suis vraiment limite en train de me faire engueuler d'avoir pu être blessé de leur petit jeu ?
« Il m’a conseillé de parler avec toi. C’était avant le Blue Love’s Day… »
Mon pote est de bon conseil parfois. Malheureusement, elle ne l'a visiblement pas écouté. Je vois bien les larmes qui montent à ses yeux, sa voix qui déraille. Je mentirais si je disais que ça ne me touchait pas, mais je me suis pris trop de trucs dans la gueule pour être capable de venir vers elle et tâcher de la consoler. Mes poings sont toujours serrés dans mes poches, je pense que mes phalanges sont devenues blanches à force, mais aucun de nous n'a possibilité de le voir, et ça n'est sans doute pas plus mal.
« Et j’étais entrain de venir, mercredi dernier. Je ne voulais pas te poser un lapin. Mais… »
Mais tu l'as fait quand même. Et pendant près d'une semaine, je n'ai eu droit à aucune explication. Jusqu'à maintenant et à des attaques que je ne peux que trouver injustifiées. J'ai mal de la voir dans cet état, mais j'ai morflé aussi, et je suis pas capable à cet instant de dépasser mes propres douleurs pour encaisser les siennes.
« Mais je suis tombée sur quelqu’un. Qui m’a rappelé le pire. Qui a appuyé, qui a rappelé que tu étais tout le temps avec elle cette amie qui t’es si chère… Plus que moi, visiblement… Et tu veux que je te dise ? Après l’avoir vue, j’étais malade. Littéralement, malade. Incapable de te faire face, de me faire plaquer le jour du Blue Love’s Day. Je… Je… Je pouvais juste pas. »
J'étais pas venu pour ça. Je t'avais pas invitée pour ça. Bien au contraire. Mais tu m'as lâché, et peut-être que tu l'as pas voulu consciemment, mais depuis deux mois, t'as fait que piétiner mon coeur. A cet instant, j'ai failli reprendre la parole, peut-être un peu plus calmement, ému par son mal-être... Mais elle a repris la parole, et toute la compassion dont j'aurais pu faire preuve s'est évanouie.
« Et comment oses-tu dire que je flirte avec lui ? Si réellement j’avais flirté avec lui, j’aurais couché avec lui bien avant qu’on ne soit ensemble. »
De la mauvaise foi pure, et cette attaque directe me crispe aussitôt. Tu pouvais bien faire ce que tu voulais avant qu'on soit ensemble, t'en avais tous les droits.
« Tu dis que ta s… »
Ne finis pas ce mot. N'insulte pas ceux que j'aime parce que ça, réellement, plus que tout le reste, je ne te le pardonnerai pas.
« …que tu la considères comme une sœur, c’est ça ? Alors… Pourquoi tu me l’as jamais présentée, si tu n’avais rien à cacher ? Hein ? Et pour info… J’étais encore plus proche d’Eliott que de Sasha avant qu’Eliott ne parte à la rentrée. Et pourtant, ça ne t’a jamais inquiété… Pourquoi ? Parce qu’Eli préfère les garçons ?
- Tais-toi. »
Ne mêle pas Eli à tout ça, il n'a rien à y voir.
« Parce que Sasha est du genre coureur de jupons ? Ou parce que jusqu’à toi je ne faisais tellement confiance à personne que j’allais voir ailleurs ? Oui, tu vois, je l’admets. Sauf que toi, tu étais différent. Je ne voulais pas te faire ça. Et en attendant, moi, je n’ai pas eu d’enfant…
- Par pitié, tais-toi. »
Ne dénigre pas mes amis. Sasha est ce qu'il est, et alors ? Et Holly... Par les lamentations de la Banshee, Holly...
« Tu dis que le père n’était pas prêt à reconnaître le bébé ? Peut-être qu’il n’était pas certain d’être le père… Parce qu’avoir un enfant en plein milieu de ses études…
- POUR TOUT L'OR DES LEPRECHAUNS ISALYNN FERME-LA. »
Je ne crie pas souvent. Je jure parfois, mais jamais à ce point. C'est tellement pas naturel pour moi que je suis presque essoufflé d'une simple phrase, et je reste immobile à la fixer comme elle est visiblement surprise de mon éclat - et à vrai dire, moi aussi. Sans doute que c'est ce qui fait que la pression retombe chez moi, peut-être temporairement cela dit comme elle a le don d'appuyer pile sur les points sensibles, les choses, les personnes, surtout, que je chéris suffisamment pour ne pas supporter qu'on les égratigne.
« Tu vois, ça, c'est pas moi. »
Et ce sont mes yeux qui s'embuent à cet instant, même si ma fierté masculine refuse de les laisser couler.
« Je suis pas ce type qui hurle au milieu de nulle part. J'aime pas me mettre en colère, je déteste les engueulades, je les évite comme la peste. Et regarde-moi maintenant ! Mais je peux pas te laisser dénigrer mes amis juste parce que t'as besoin de te défouler. Ca te suffit pas de m'en foutre plein la gueule comme si j'avais été le mec le plus odieux de la terre ? Laisse Eliott, Sasha et Holly en dehors de ça, ils ont rien demandé. »
J'inspire profondément, cherche quoi ajouter de plus, alors que j'ai qu'une envie, me barrer loin d'elle et de tout ce qu'elle pourrait encore me balancer à la gueule. J'aurais tant de choses à dire par rapport à tout ce qu'elle vient de m'asséner, je ne sais même pas par quoi commencer. Mais je suppose que pour une bonne part, ça ne vaut pas le coup.
« Je t'aurais pas plaquée au Blue Love's Day. J'aurais pas été cruel au point de faire une chose pareille : ça non plus, c'est pas moi. Mais là encore, visiblement, tu me connais encore plus mal que je pensais. Au contraire, j'espérais qu'on pourrait se retrouver. Que ce jour-là, on arriverait à recoller les morceaux. Que je pourrais mettre les choses au clair avec toi, parce que Holly a soulevé le fait que sa présence me nuirait peut-être, parce qu'elle a l'habitude qu'on la prenne pour ce qu'elle n'est pas, qu'on imagine que parce qu'elle a du sang vélane, elle va forcément séduire tous les mecs qui ont le malheur de l'approcher. Je trouvais ça con, mais je m'étais promis qu'on en parlerait, pour qu'il reste rien de nébuleux, pour qu'on puisse repartir sur de bonnes bases. Mais t'es pas venue, et ça a fini de tout détruire. Je veux bien te croire que ce quelqu'un t'aies retourné le cerveau mais... Mais t'as écouté des rumeurs, des médisances volontaires, et un torchon à scandale au lieu d'essayer de me faire confiance... Non... Même juste de m'accorder le bénéfice du doute. »
Je soupire, secoue la tête, ravale mes larmes.
« Je me doute que ce que je suis en train de te dire te brise le coeur, et j'aurais aimé, vraiment, qu'il en soit autrement mais... le truc c'est que t'as brisé le mien avant, mille fois. Et je peux plus continuer comme ça. »
Instinctivement, j'ai reculé d'un pas.
« Je suis désolé Lynn. Je suppose... que c'était pas moi qu'il te fallait. Et je suppose que tu le croiras pas mais j'espère sincèrement que tu trouveras quelqu'un qui te rendra heureuse, et à qui t'arriveras à faire réellement confiance. Ca sera... juste pas moi... »
Je m'attends à m'en prendre encore plein la gueule, alors pourtant que j'ai parlé le plus calmement du monde après mon coup d'éclat, justement parce que mon but a jamais été qu'on s'engueule à ce point. Je peux pas rester là, je peux pas en encaisser plus, j'ai déjà largement dépassé mon quota, et je commence à tourner les talons, en répétant le plus sincèrement du monde : « Je suis vraiment désolé ».
Mais ça non plus, je suis pas sûr qu'elle le croie.
« J’avais confiance en toi, oui… »
Permets-moi d'en douter vu la teneur de cette conversation - dispute serait plus juste.
« … Tu sais ce que j’ai vécu avec Zach. Et tu crois quoi ? Que j’allais sauter de joie ?… »
J'ai aucune foutue idée de ce à quoi elle est en train de faire allusion, et mon regard se plisse, comme si ça pouvait me permettre d'y voir plus clair.
« J’ai voulu te faire une surprise le soir de Noël… Mais non. C’est moi qui ai eu droit à une surprise… A deux mains jointes, à une main qui s’échappe, coupable sous le regard de ta sœur. »
Nom d'un changelin, je suis pas en train d'entendre ça. Je viens pas juste d'entendre ça, achevez-moi.
« Car oui, j’ai vu ce moment, Adrian. Et j’ai pris sur moi de ne pas venir te chercher à cet instant-là. »
Tu vois pas qu'au contraire, c'est exactement ce que t'aurais dû faire ? Que si t'avais réellement eu confiance en moi, tu serais venue me voir, pour en parler, tout de suite, plutôt que de rester avec des doutes aussi venimeux qu'infondés ?
« J’ai pris sur moi de ravaler les craintes que ça faisait remonter en moi. Et j’ai eu besoin de temps, pour digérer. Et derrière, il y a eu les ragots, les rumeurs, les on-dit. Les gens qui se moquaient de moi. Et oui, l’article du Chineur. »
Tout un tas de choses auxquelles tu as apporté plus de crédit qu'à moi, à qui tu n'as même pas accordé ni le bénéfice du doute, ni l'occasion de m'expliquer.
« J’ai essayé de ne pas y porter de crédit. Je suis même allée voir Sasha. Qui est aussi mon ami, pas que le tien. »
Est-ce que je viens juste de me prendre dans les dents que j'ai aucun droit d'être jaloux de mon best, là ? Est-ce que je suis vraiment limite en train de me faire engueuler d'avoir pu être blessé de leur petit jeu ?
« Il m’a conseillé de parler avec toi. C’était avant le Blue Love’s Day… »
Mon pote est de bon conseil parfois. Malheureusement, elle ne l'a visiblement pas écouté. Je vois bien les larmes qui montent à ses yeux, sa voix qui déraille. Je mentirais si je disais que ça ne me touchait pas, mais je me suis pris trop de trucs dans la gueule pour être capable de venir vers elle et tâcher de la consoler. Mes poings sont toujours serrés dans mes poches, je pense que mes phalanges sont devenues blanches à force, mais aucun de nous n'a possibilité de le voir, et ça n'est sans doute pas plus mal.
« Et j’étais entrain de venir, mercredi dernier. Je ne voulais pas te poser un lapin. Mais… »
Mais tu l'as fait quand même. Et pendant près d'une semaine, je n'ai eu droit à aucune explication. Jusqu'à maintenant et à des attaques que je ne peux que trouver injustifiées. J'ai mal de la voir dans cet état, mais j'ai morflé aussi, et je suis pas capable à cet instant de dépasser mes propres douleurs pour encaisser les siennes.
« Mais je suis tombée sur quelqu’un. Qui m’a rappelé le pire. Qui a appuyé, qui a rappelé que tu étais tout le temps avec elle cette amie qui t’es si chère… Plus que moi, visiblement… Et tu veux que je te dise ? Après l’avoir vue, j’étais malade. Littéralement, malade. Incapable de te faire face, de me faire plaquer le jour du Blue Love’s Day. Je… Je… Je pouvais juste pas. »
J'étais pas venu pour ça. Je t'avais pas invitée pour ça. Bien au contraire. Mais tu m'as lâché, et peut-être que tu l'as pas voulu consciemment, mais depuis deux mois, t'as fait que piétiner mon coeur. A cet instant, j'ai failli reprendre la parole, peut-être un peu plus calmement, ému par son mal-être... Mais elle a repris la parole, et toute la compassion dont j'aurais pu faire preuve s'est évanouie.
« Et comment oses-tu dire que je flirte avec lui ? Si réellement j’avais flirté avec lui, j’aurais couché avec lui bien avant qu’on ne soit ensemble. »
De la mauvaise foi pure, et cette attaque directe me crispe aussitôt. Tu pouvais bien faire ce que tu voulais avant qu'on soit ensemble, t'en avais tous les droits.
« Tu dis que ta s… »
Ne finis pas ce mot. N'insulte pas ceux que j'aime parce que ça, réellement, plus que tout le reste, je ne te le pardonnerai pas.
« …que tu la considères comme une sœur, c’est ça ? Alors… Pourquoi tu me l’as jamais présentée, si tu n’avais rien à cacher ? Hein ? Et pour info… J’étais encore plus proche d’Eliott que de Sasha avant qu’Eliott ne parte à la rentrée. Et pourtant, ça ne t’a jamais inquiété… Pourquoi ? Parce qu’Eli préfère les garçons ?
- Tais-toi. »
Ne mêle pas Eli à tout ça, il n'a rien à y voir.
« Parce que Sasha est du genre coureur de jupons ? Ou parce que jusqu’à toi je ne faisais tellement confiance à personne que j’allais voir ailleurs ? Oui, tu vois, je l’admets. Sauf que toi, tu étais différent. Je ne voulais pas te faire ça. Et en attendant, moi, je n’ai pas eu d’enfant…
- Par pitié, tais-toi. »
Ne dénigre pas mes amis. Sasha est ce qu'il est, et alors ? Et Holly... Par les lamentations de la Banshee, Holly...
« Tu dis que le père n’était pas prêt à reconnaître le bébé ? Peut-être qu’il n’était pas certain d’être le père… Parce qu’avoir un enfant en plein milieu de ses études…
- POUR TOUT L'OR DES LEPRECHAUNS ISALYNN FERME-LA. »
Je ne crie pas souvent. Je jure parfois, mais jamais à ce point. C'est tellement pas naturel pour moi que je suis presque essoufflé d'une simple phrase, et je reste immobile à la fixer comme elle est visiblement surprise de mon éclat - et à vrai dire, moi aussi. Sans doute que c'est ce qui fait que la pression retombe chez moi, peut-être temporairement cela dit comme elle a le don d'appuyer pile sur les points sensibles, les choses, les personnes, surtout, que je chéris suffisamment pour ne pas supporter qu'on les égratigne.
« Tu vois, ça, c'est pas moi. »
Et ce sont mes yeux qui s'embuent à cet instant, même si ma fierté masculine refuse de les laisser couler.
« Je suis pas ce type qui hurle au milieu de nulle part. J'aime pas me mettre en colère, je déteste les engueulades, je les évite comme la peste. Et regarde-moi maintenant ! Mais je peux pas te laisser dénigrer mes amis juste parce que t'as besoin de te défouler. Ca te suffit pas de m'en foutre plein la gueule comme si j'avais été le mec le plus odieux de la terre ? Laisse Eliott, Sasha et Holly en dehors de ça, ils ont rien demandé. »
J'inspire profondément, cherche quoi ajouter de plus, alors que j'ai qu'une envie, me barrer loin d'elle et de tout ce qu'elle pourrait encore me balancer à la gueule. J'aurais tant de choses à dire par rapport à tout ce qu'elle vient de m'asséner, je ne sais même pas par quoi commencer. Mais je suppose que pour une bonne part, ça ne vaut pas le coup.
« Je t'aurais pas plaquée au Blue Love's Day. J'aurais pas été cruel au point de faire une chose pareille : ça non plus, c'est pas moi. Mais là encore, visiblement, tu me connais encore plus mal que je pensais. Au contraire, j'espérais qu'on pourrait se retrouver. Que ce jour-là, on arriverait à recoller les morceaux. Que je pourrais mettre les choses au clair avec toi, parce que Holly a soulevé le fait que sa présence me nuirait peut-être, parce qu'elle a l'habitude qu'on la prenne pour ce qu'elle n'est pas, qu'on imagine que parce qu'elle a du sang vélane, elle va forcément séduire tous les mecs qui ont le malheur de l'approcher. Je trouvais ça con, mais je m'étais promis qu'on en parlerait, pour qu'il reste rien de nébuleux, pour qu'on puisse repartir sur de bonnes bases. Mais t'es pas venue, et ça a fini de tout détruire. Je veux bien te croire que ce quelqu'un t'aies retourné le cerveau mais... Mais t'as écouté des rumeurs, des médisances volontaires, et un torchon à scandale au lieu d'essayer de me faire confiance... Non... Même juste de m'accorder le bénéfice du doute. »
Je soupire, secoue la tête, ravale mes larmes.
« Je me doute que ce que je suis en train de te dire te brise le coeur, et j'aurais aimé, vraiment, qu'il en soit autrement mais... le truc c'est que t'as brisé le mien avant, mille fois. Et je peux plus continuer comme ça. »
Instinctivement, j'ai reculé d'un pas.
« Je suis désolé Lynn. Je suppose... que c'était pas moi qu'il te fallait. Et je suppose que tu le croiras pas mais j'espère sincèrement que tu trouveras quelqu'un qui te rendra heureuse, et à qui t'arriveras à faire réellement confiance. Ca sera... juste pas moi... »
Je m'attends à m'en prendre encore plein la gueule, alors pourtant que j'ai parlé le plus calmement du monde après mon coup d'éclat, justement parce que mon but a jamais été qu'on s'engueule à ce point. Je peux pas rester là, je peux pas en encaisser plus, j'ai déjà largement dépassé mon quota, et je commence à tourner les talons, en répétant le plus sincèrement du monde : « Je suis vraiment désolé ».
Mais ça non plus, je suis pas sûr qu'elle le croie.
– the best –
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