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Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Mar 13 Mar 2018 - 23:03
- "Victor De Launay... ?"
Ça dépend qui le demande... Oui... T'es qui toi ?... Qu'est-ce que tu peux bien me vouloir ?... NON... Tant de possibilités de réponses s'offraient au blondinet, et pourtant, aucune ne semblait vouloir sortir de sa bouche sur le moment même. Il se contenta d'un simple "hmmm ?", sans grande conviction. Sa tête ne pivota même pas en direction de la source de la voix qui l'appelait.
Concentré, appliqué à ce qu'il faisait, le crayon dessinait des traits tantôt fins et légers, tantôt plus épais et accentués. Le garçon semblait alors réellement imperturbable, serein... Mais finalement, sa tête bascula en direction de celle qui semblait l'avoir rejoint : une fille visiblement légèrement plus vieille que lui.
Que lui voulait-elle ? Il n'aurait su répondre à cette question, mais le visage de cette interlocutrice semblait à la fois grave et sérieux. A tel point que le crayon arrêta sa course, tandis que l'esprit de Victor se reconnectait doucement à la réalité du moment. Il était là, dans les jardins suspendu d'Hungcalf, à dessiner un paysage, et une inconnue venait l'aborder. Enfin, une inconnue... Visiblement, ce qualificatif n'allait que dans un sens, car si Victor ignorait qui était en face de lui, il était évident que le contraire ne soit pas juste. Après tout, elle l'avait appelé par son nom.
« Et vous êtes ? »
La question n'était pas que sur l'identité de la personne en face, et le timbre l'indiquait clairement. Qui était-elle ? Que lui voulait-elle ? Il n'aurait pas dit qu'il était impatient de le savoir, mais cette personne troublait -d'une certaine manière- sa concentration. Ce n'était pourtant pas faute de ne pas s'être présenté aux cours actuellement dispensé, et de s'être retiré à un endroit calme.
Ça dépend qui le demande... Oui... T'es qui toi ?... Qu'est-ce que tu peux bien me vouloir ?... NON... Tant de possibilités de réponses s'offraient au blondinet, et pourtant, aucune ne semblait vouloir sortir de sa bouche sur le moment même. Il se contenta d'un simple "hmmm ?", sans grande conviction. Sa tête ne pivota même pas en direction de la source de la voix qui l'appelait.
Concentré, appliqué à ce qu'il faisait, le crayon dessinait des traits tantôt fins et légers, tantôt plus épais et accentués. Le garçon semblait alors réellement imperturbable, serein... Mais finalement, sa tête bascula en direction de celle qui semblait l'avoir rejoint : une fille visiblement légèrement plus vieille que lui.
Que lui voulait-elle ? Il n'aurait su répondre à cette question, mais le visage de cette interlocutrice semblait à la fois grave et sérieux. A tel point que le crayon arrêta sa course, tandis que l'esprit de Victor se reconnectait doucement à la réalité du moment. Il était là, dans les jardins suspendu d'Hungcalf, à dessiner un paysage, et une inconnue venait l'aborder. Enfin, une inconnue... Visiblement, ce qualificatif n'allait que dans un sens, car si Victor ignorait qui était en face de lui, il était évident que le contraire ne soit pas juste. Après tout, elle l'avait appelé par son nom.
« Et vous êtes ? »
La question n'était pas que sur l'identité de la personne en face, et le timbre l'indiquait clairement. Qui était-elle ? Que lui voulait-elle ? Il n'aurait pas dit qu'il était impatient de le savoir, mais cette personne troublait -d'une certaine manière- sa concentration. Ce n'était pourtant pas faute de ne pas s'être présenté aux cours actuellement dispensé, et de s'être retiré à un endroit calme.
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Dim 25 Mar 2018 - 13:16
La soirée d'anniversaire de Sasha à la maison.
A vrai dire, Elia s'en serait bien passé. Comme d'habitude, tout avait bien commencé : Elia et sa sœur avaient demandé des petits fours et un gâteau spécial à l'elfe de maison, et elles avaient accueillie leur frère avec une montagne de cadeaux et de gaieté. Et si du côté des parents, cela n'avait pas été aussi chaleureux, la jeune fille s'était efforcée de tout faire pour rendre la soirée agréable.
Mais cela n'avait pas raté. Une énorme dispute avait éclaté quand père et fils s'étaient isolés dans un salon pour chercher des cigares, et elle s'était figée derrière la porte, deux verres de vins dans les mains pour porter un toast, en entendant leurs cris.
La demoiselle avait toujours détesté les hurlements, les explosions de colère ; c'était si loin de son propre caractère qu'elle s'était immobilisée, la boule au ventre. Sans oser rentrer.
Et tout ce qu'elle avait entendu lui avait brisé le coeur.
C'était si énorme, si imprévu, si mesquin aussi, qu'elle avait alors prétexté un début de maladie pour s'éclipser dans sa chambre, pour échapper à tout ce marchandage. Ainsi, son propre père lui avait trouvé un fiancé, qu'il utilisait pour faire pression sur son malheureux frère ! Ce n'était pas juste ; Sasha était si loin de tout ce que sa famille voulait de lui qu'elle ne pouvait pas laisser faire.
D'ailleurs Elia s'était plus ou moins fait à l'idée depuis son enfance qu'elle ne choisirait pas son époux - ce qui n'impliquait pas forcément qu'elle serait malheureuse - mais Sasha, lui, devait être libre. Comment pourrait-il vivre sa joyeuse vie de marginal, sinon ?
Alors elle était revenue à Hungcalf pensive et silencieuse, appuyant un doux baiser sur la joue de son frère. Elle l'aimait tant et tant, ce bel homme si aventureux et si fort ; alors elle lui ferait un dernier cadeau d'anniversaire.
Dès le lendemain, elle s'habilla d'une jolie robe bleue marine, à col blanc brodé d'un léger liseré de dentelle élégant, ainsi que d'un blazer assorti, dans l'espoir d'être présentable pour son fiancé. Ce dernier avait dû être mis au courant - mais pour le bien de son frère, il fallait hâter les fiancailles. Et surtout essayer de mieux le connaitre, puisqu'elle allait passer le reste de sa vie avec lui...
En demandant à quelques élèves épars, la jeune fille finit par le trouver. Il s'agissait d'un gars mignon, avec des cheveux dorés qu'elle apprécia tout de suite, les yeux rivés sur une feuille de papier, qu'il dessinait d'un geste sûr. Son nom lui était familier - bien qu'un peu préoccupée, elle n'avait pas songé qu'elle avait déjà dû rencontrer sa grande sœur.
- "Victor de Launay...?"
Pour une fois, Elia se montrait, la physionomie sérieuse, un peu angoissée au fond. Elle redoutait la réaction de ce garçon qu'elle ne connaissait pas - mais il fallait se jeter à l'eau. Pour le bien de Sasha.
Et s'il n'était pas au courant de ce projet, tout comme elle ?
- "Excusez-moi de vous déranger. Je suis Elia Muller. Je... je ne sais pas ce que votre famille vous a dit, mais j'ai appris, de manière assez fortuite, que nous étions fiancés. Alors... je venais faire votre connaissance. Je... Je n'ai pas l'habitude d'aborder les gens de cette manière, évidemment. C'est un sujet délicat que vous avez déjà dû aborder en famille. Parce que moi, cela n'a pas été le cas ! C'est tellement embarrassant."
A vrai dire, Elia s'en serait bien passé. Comme d'habitude, tout avait bien commencé : Elia et sa sœur avaient demandé des petits fours et un gâteau spécial à l'elfe de maison, et elles avaient accueillie leur frère avec une montagne de cadeaux et de gaieté. Et si du côté des parents, cela n'avait pas été aussi chaleureux, la jeune fille s'était efforcée de tout faire pour rendre la soirée agréable.
Mais cela n'avait pas raté. Une énorme dispute avait éclaté quand père et fils s'étaient isolés dans un salon pour chercher des cigares, et elle s'était figée derrière la porte, deux verres de vins dans les mains pour porter un toast, en entendant leurs cris.
La demoiselle avait toujours détesté les hurlements, les explosions de colère ; c'était si loin de son propre caractère qu'elle s'était immobilisée, la boule au ventre. Sans oser rentrer.
Et tout ce qu'elle avait entendu lui avait brisé le coeur.
C'était si énorme, si imprévu, si mesquin aussi, qu'elle avait alors prétexté un début de maladie pour s'éclipser dans sa chambre, pour échapper à tout ce marchandage. Ainsi, son propre père lui avait trouvé un fiancé, qu'il utilisait pour faire pression sur son malheureux frère ! Ce n'était pas juste ; Sasha était si loin de tout ce que sa famille voulait de lui qu'elle ne pouvait pas laisser faire.
D'ailleurs Elia s'était plus ou moins fait à l'idée depuis son enfance qu'elle ne choisirait pas son époux - ce qui n'impliquait pas forcément qu'elle serait malheureuse - mais Sasha, lui, devait être libre. Comment pourrait-il vivre sa joyeuse vie de marginal, sinon ?
Alors elle était revenue à Hungcalf pensive et silencieuse, appuyant un doux baiser sur la joue de son frère. Elle l'aimait tant et tant, ce bel homme si aventureux et si fort ; alors elle lui ferait un dernier cadeau d'anniversaire.
Dès le lendemain, elle s'habilla d'une jolie robe bleue marine, à col blanc brodé d'un léger liseré de dentelle élégant, ainsi que d'un blazer assorti, dans l'espoir d'être présentable pour son fiancé. Ce dernier avait dû être mis au courant - mais pour le bien de son frère, il fallait hâter les fiancailles. Et surtout essayer de mieux le connaitre, puisqu'elle allait passer le reste de sa vie avec lui...
En demandant à quelques élèves épars, la jeune fille finit par le trouver. Il s'agissait d'un gars mignon, avec des cheveux dorés qu'elle apprécia tout de suite, les yeux rivés sur une feuille de papier, qu'il dessinait d'un geste sûr. Son nom lui était familier - bien qu'un peu préoccupée, elle n'avait pas songé qu'elle avait déjà dû rencontrer sa grande sœur.
- "Victor de Launay...?"
Pour une fois, Elia se montrait, la physionomie sérieuse, un peu angoissée au fond. Elle redoutait la réaction de ce garçon qu'elle ne connaissait pas - mais il fallait se jeter à l'eau. Pour le bien de Sasha.
Et s'il n'était pas au courant de ce projet, tout comme elle ?
- "Excusez-moi de vous déranger. Je suis Elia Muller. Je... je ne sais pas ce que votre famille vous a dit, mais j'ai appris, de manière assez fortuite, que nous étions fiancés. Alors... je venais faire votre connaissance. Je... Je n'ai pas l'habitude d'aborder les gens de cette manière, évidemment. C'est un sujet délicat que vous avez déjà dû aborder en famille. Parce que moi, cela n'a pas été le cas ! C'est tellement embarrassant."
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Jeu 5 Avr 2018 - 15:09
- "Excusez-moi de vous déranger. Je suis Elia Muller."
Super. J'avais la réponse à ma question. Elia Muller. Prénom inconnu, nom connu. Bah oui, on peut pas faire sans connaitre le nom de Muller. Plus qu'une famille, une vraie tribu que ces gens là. D'office vous en connaissez un, d'office vous en côtoyez un.
Ce qu'elle me voulait par contre était un mystère. Un mystère qui n'allait pas le rester très longtemps, et qui allait me laisser une sale impression de déjà vu.
« Je... je ne sais pas ce que votre famille vous a dit, mais j'ai appris, de manière assez fortuite, que nous étions fiancés. Alors... je venais faire votre connaissance. »
Non, ma famille s'était pour l'instant gardé de me partager ce détail. Mais franchement, la première chose qui me passa par la tête et qui fut par la même audible fut : « C'est une blague ?! » Ma voix n'était ni interrogative, ni affirmative, ni rien du tout. Elle était juste en phase avec l'expression parfaite des connexions qui étaient doucement en train de se faire dans les synapses de mon cortex cérébral. Ça pouvait être une blague -d'un très mauvais goût-, mais le fasciés de mon interlocutrice m'indiquait qu'il y avait de grandes chances que ce qu'elle prétendait était la réalité, au moins pour elle.
Embarrassant ? Presque pas. Mais soyons honnête, lorsque quelqu'un vient vous annoncer ça, l'embarras est normal non ? Une phrase pourtant me calma, ou m'empêcha d'exploser : un sujet délicat que vous avez du aborder en famille. Je pouvais dès lors imaginer cet "embarras". Pour elle, jusqu'à il y a quelques secondes, j'étais réellement au courant. J'avais juste envie de répondre que si je l'avais été, et que j'avais à un seul instant consenti à ça, les rôles auraient probablement été inversés.
Je savais que j'allais m'énerver. C'était maintenant évident. Mais avant ça :
« On se calme, on respire, on fait le point. »
Ce disant, je l'invitais presque et très maladroitement à s'asseoir, et reprenait le contrôle à la fois de ma respiration et de mes idées.
« Toi et moi, on serait... Fiancés. »
Expliques-toi, Elia Muller, parce que de la suite va dépendre une réalité évidente : Je tues ou je ne tues pas ce qui me sert de géniteur !
Super. J'avais la réponse à ma question. Elia Muller. Prénom inconnu, nom connu. Bah oui, on peut pas faire sans connaitre le nom de Muller. Plus qu'une famille, une vraie tribu que ces gens là. D'office vous en connaissez un, d'office vous en côtoyez un.
Ce qu'elle me voulait par contre était un mystère. Un mystère qui n'allait pas le rester très longtemps, et qui allait me laisser une sale impression de déjà vu.
« Je... je ne sais pas ce que votre famille vous a dit, mais j'ai appris, de manière assez fortuite, que nous étions fiancés. Alors... je venais faire votre connaissance. »
Non, ma famille s'était pour l'instant gardé de me partager ce détail. Mais franchement, la première chose qui me passa par la tête et qui fut par la même audible fut : « C'est une blague ?! » Ma voix n'était ni interrogative, ni affirmative, ni rien du tout. Elle était juste en phase avec l'expression parfaite des connexions qui étaient doucement en train de se faire dans les synapses de mon cortex cérébral. Ça pouvait être une blague -d'un très mauvais goût-, mais le fasciés de mon interlocutrice m'indiquait qu'il y avait de grandes chances que ce qu'elle prétendait était la réalité, au moins pour elle.
Embarrassant ? Presque pas. Mais soyons honnête, lorsque quelqu'un vient vous annoncer ça, l'embarras est normal non ? Une phrase pourtant me calma, ou m'empêcha d'exploser : un sujet délicat que vous avez du aborder en famille. Je pouvais dès lors imaginer cet "embarras". Pour elle, jusqu'à il y a quelques secondes, j'étais réellement au courant. J'avais juste envie de répondre que si je l'avais été, et que j'avais à un seul instant consenti à ça, les rôles auraient probablement été inversés.
Je savais que j'allais m'énerver. C'était maintenant évident. Mais avant ça :
« On se calme, on respire, on fait le point. »
Ce disant, je l'invitais presque et très maladroitement à s'asseoir, et reprenait le contrôle à la fois de ma respiration et de mes idées.
« Toi et moi, on serait... Fiancés. »
Expliques-toi, Elia Muller, parce que de la suite va dépendre une réalité évidente : Je tues ou je ne tues pas ce qui me sert de géniteur !
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Dim 15 Avr 2018 - 18:33
Il l'invita à s'asseoir près de lui, avec politesse. Bien que nerveuse, Elia avait cet instinct des convenances chevillé au corps, incrusté en elle par toutes ces années d'éducation rigoureuse de la bonne société ; aussi la jeune fille s'exécuta t-elle avec grâce, avec un doux sourire nerveux plaqué sur son visage encore enfantin.
Sourire qui s'effaça aussitôt, alors qu'elle comprenait rapidement, à la vitesse de l'éclair, que lui non plus n'était pas au courant. Comment étais-ce possible ? Comment leurs parents pouvaient-ils les fiancer, sans les mettre au courant, sans RIEN dire, et bouleverser leur vie à l'envie, quand ils leur plairait ? Cela, ce n'était pas juste !
- "Eh bien.. oui. A vrai dire, mon père ne me l'a pas dit en face. J'ai surpris une conversation. Il faisait du chantage à mon grand frère, lui imposant un mariage de convenance au prix de ma propre liberté. Il disait... qu'il avait tout arrangé avec... votre famille. Je... Je n'ose imaginer que vous ne soyez au courant. Cela ne semblait pas une mascarade, car mon frère aussi le prenait au sérieux."
Elle baissa les yeux, soupira longuement. Qu'il était compliqué de parler ouvertement de ces choses, devant un inconnu qui plus est !
- "Écoutez. Je sais que vous devez être en colère... mais je ne peux pas échapper à ce mariage. Je dois sauver mon frère, car il n'est pas fait pour ça. Il n'est pas fait pour vivre enchainée à une seule femme, une femme qu'il n'aurait pas choisi. Mais j'essaierai de vous rendre la vie plus belle, jour après jour. Et ceci est une promesse."
Elle avait les joues toutes rouges. Ses mains remblaient un peu - à vrai dire, la jeune Muller commençait à avoir peur de la réaction de son interlocuteur. Et s'il n'acceptait pas la décision de ses parents ? Et s'il ne désirait plus la voir, ou, pire, s'il se montrait insultant et brutal envers elle ?!
Sourire qui s'effaça aussitôt, alors qu'elle comprenait rapidement, à la vitesse de l'éclair, que lui non plus n'était pas au courant. Comment étais-ce possible ? Comment leurs parents pouvaient-ils les fiancer, sans les mettre au courant, sans RIEN dire, et bouleverser leur vie à l'envie, quand ils leur plairait ? Cela, ce n'était pas juste !
- "Eh bien.. oui. A vrai dire, mon père ne me l'a pas dit en face. J'ai surpris une conversation. Il faisait du chantage à mon grand frère, lui imposant un mariage de convenance au prix de ma propre liberté. Il disait... qu'il avait tout arrangé avec... votre famille. Je... Je n'ose imaginer que vous ne soyez au courant. Cela ne semblait pas une mascarade, car mon frère aussi le prenait au sérieux."
Elle baissa les yeux, soupira longuement. Qu'il était compliqué de parler ouvertement de ces choses, devant un inconnu qui plus est !
- "Écoutez. Je sais que vous devez être en colère... mais je ne peux pas échapper à ce mariage. Je dois sauver mon frère, car il n'est pas fait pour ça. Il n'est pas fait pour vivre enchainée à une seule femme, une femme qu'il n'aurait pas choisi. Mais j'essaierai de vous rendre la vie plus belle, jour après jour. Et ceci est une promesse."
Elle avait les joues toutes rouges. Ses mains remblaient un peu - à vrai dire, la jeune Muller commençait à avoir peur de la réaction de son interlocuteur. Et s'il n'acceptait pas la décision de ses parents ? Et s'il ne désirait plus la voir, ou, pire, s'il se montrait insultant et brutal envers elle ?!
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Lun 16 Avr 2018 - 11:01
J'écoutais ce qu'elle avait à dire. Elle avait surprise une conversation, elle avait un frère, un père qui faisait du chantage, se proposait de se laisser faire comme si elle était un simple marchandise dont on pouvait user à loisirs -idée qui me révulsait-,... tant de chose, mais le pire, c'était le vous.
« Stop ! Wait !... Minute... Fixons une règle : Pas de vous. »
Je ne supportais pas en l'état qu'elle me vouvoye. C'est vrai. Fallait pas être Merlin pour se rendre compte qu'elle était plus agée, et autant dans la panade que moi sur le moment. Alors, les vous, il pouvait très bien aller au bac.
Autre chose m'énervait, au plus haut point :
« C'est une connerie ! On ne se marie pas pour protéger quelqu'un... »
Pour pas changer, mes mots sortaient plus vite que je ne prenais le temps de les peser. Je ne voulais ni la blesser, ni sapper ses rêves, mais je ne pouvais pas accepter qu'une personne de son âge, et même que n'importe qui accepte un mariage forcé. Pas après ce que Holly avait fait pour se protéger face à la même situation. C'était n'importe quoi à ce siècle.
Me rendant finalement compte de ce que je venais pourtant de dire, mes émotions retombèrent, et je repris :
« Désolé. Ce que je veux dire, c'est que rien ne devrait t'obliger à faire ça. »
Mon ton cette fois était plus doux, parce qu'au fond, ce qu'elle proposait, je l'admirais. Elle se sacrifiait, pour une raison que j'ignore, afin de protéger son frère. Et ça, qui que soit son frère, il avait de la chance.
« Sincèrement... »
Je la fixais, perplexe.
« Pourquoi ? »
Je ne comprenais pas ce qui la motivait. Et j'avais pour une raison qui m'échappait envie de comprendre. Peu m'importait toutes les promesses que l'on me ferait, je n'était pas fiancé. Lorsque je le serais, ce serait ma décision et ma demande serait faite à ma façon. Et ça, elle allait l'apprendre.
Quant à mon père, ce coup-ci, j'allais lui rendre une petite visite et ça tournerait mal. C'était décidé. Quitte à l'enterrer dans la semaine.
« Stop ! Wait !... Minute... Fixons une règle : Pas de vous. »
Je ne supportais pas en l'état qu'elle me vouvoye. C'est vrai. Fallait pas être Merlin pour se rendre compte qu'elle était plus agée, et autant dans la panade que moi sur le moment. Alors, les vous, il pouvait très bien aller au bac.
Autre chose m'énervait, au plus haut point :
« C'est une connerie ! On ne se marie pas pour protéger quelqu'un... »
Pour pas changer, mes mots sortaient plus vite que je ne prenais le temps de les peser. Je ne voulais ni la blesser, ni sapper ses rêves, mais je ne pouvais pas accepter qu'une personne de son âge, et même que n'importe qui accepte un mariage forcé. Pas après ce que Holly avait fait pour se protéger face à la même situation. C'était n'importe quoi à ce siècle.
Me rendant finalement compte de ce que je venais pourtant de dire, mes émotions retombèrent, et je repris :
« Désolé. Ce que je veux dire, c'est que rien ne devrait t'obliger à faire ça. »
Mon ton cette fois était plus doux, parce qu'au fond, ce qu'elle proposait, je l'admirais. Elle se sacrifiait, pour une raison que j'ignore, afin de protéger son frère. Et ça, qui que soit son frère, il avait de la chance.
« Sincèrement... »
Je la fixais, perplexe.
« Pourquoi ? »
Je ne comprenais pas ce qui la motivait. Et j'avais pour une raison qui m'échappait envie de comprendre. Peu m'importait toutes les promesses que l'on me ferait, je n'était pas fiancé. Lorsque je le serais, ce serait ma décision et ma demande serait faite à ma façon. Et ça, elle allait l'apprendre.
Quant à mon père, ce coup-ci, j'allais lui rendre une petite visite et ça tournerait mal. C'était décidé. Quitte à l'enterrer dans la semaine.
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Lun 16 Avr 2018 - 17:15
A dire vrai, la jeune femme avait peu dormi depuis qu'elle avait surpris cette étrange et perturbante conversation.
Retournant le sujet dans sa tête encore et encore, Elia en était parvenue à la conclusion qu'il n'y avait pas d'autres options, pas d'autres issues pour elle. Mais le devoir n'impliquait pas forcément le malheur - elle s'était toujours imaginé un coup de foudre retentissant, l'Amour qui ferait retentir son coeur, chanter son âme, qui la secouerait toute entière.
La réalité commençait à la bouleverser. Son fiancé n'était au courant de rien, et malgré le décor extraordinaire, une des petites dernières du clan Muller se sentait désarçonnée, plus apeurée et plus esseulée que jamais. Ce Victor ne semblait ni poli, ni correct, presque butor, et, très droite, elle essayait de garder sa dignité, en raidissant son dos plus que de raison pour essayer de compenser le malaise grandissant et la gêne qu'elle ressentait.
Elle tenta un sourire, n'obtint qu'une grimace, tandis qu'une brise fraiche venait agiter ses cheveux caramel sur ses épaules fines.
Lentement, Elia posa ses mains sur ses genoux.
Son interlocuteur tentait de s'excuser pour sa grossièreté, et elle hocha la tête en réponse. Elle non plus ne devait pas s'énerver, car lui aussi devait être sous le coup de la nouvelle. Il était plus jeune qu'elle - ce devait être un peu tôt pour lui.
- "Je comprends bien que ce soit... un choc, Victor."
Elle n'avait pas l'habitude de vouvoyer ses camarades de classe - rien de plus efficace pour se faire mal voir, cela ne se faisait pas - mais en la circonstance, cela lui avait paru presque indispensable. Lui dire "tu" était, de fait, très étrange ; mais Elia Muller était déterminée à faire preuve de bonne volonté.
Cependant la question était intriguante. Pourquoi accepter ce mariage ? Pourquoi s'obliger à accepter qu'on dicte ses choix de vie jusque dans son lit, tout ça pour Sasha ?
Quelques secondes, l'étudiante ne répondit rien. Et la réponse jaillit, limpide. Logique.
- "C'est mon frère. Mon frère ainé. Toute ma vie, il m'a protégée, aimé, conseillé. Si je ne le protège pas à mon tour, alors je ne suis pas digne d'être de sa fratrie. De toute façon, ce que tu appelles sacrifice... n'en est pas vraiment un. Père me mariera de toute manière, qu'il unisse mon frère d'abord ou non. Mais il n'en est pas de même pour Sasha. Il a une vie différente... Depuis que je suis née, j'ai joui de tous les avantages d'une famille importante. Et je sais qu'aujourd'hui, je dois en payer le prix. Mais si je peux le payer en offrant une vie que mon frère embrassera avec plaisir, alors je le ferai. ...Je ne sais pas si je suis compréhensible."
Elle esquissa un sourire. Oui, il était dur de consentir à unir sa vie avec un inconnu, de devoir renoncer aux plaisirs d'avoir des copains, d'avoir une vie "normale" auquel les sangs-mêlés et même une partie des Sangs-Purs avaient droit. Ils étaient si jeunes ; sauf que la situation ne souffrait pas de délai.
- "C'est vraiment si embarrassant. Je croyais que tu serais au courant. Je comprendrais aisément ton refus : sache que j'ai pensé à faire de même. Mais je ne suis pas la seule en jeu dans la famille, alors je dois accepter les exigences de mon père."
Avec ou sans Victor de Launay. Cela ne changerait rien au final... Mais cela sauverait la mise à son frère, et c'était tout ce qui devait compter.
Retournant le sujet dans sa tête encore et encore, Elia en était parvenue à la conclusion qu'il n'y avait pas d'autres options, pas d'autres issues pour elle. Mais le devoir n'impliquait pas forcément le malheur - elle s'était toujours imaginé un coup de foudre retentissant, l'Amour qui ferait retentir son coeur, chanter son âme, qui la secouerait toute entière.
La réalité commençait à la bouleverser. Son fiancé n'était au courant de rien, et malgré le décor extraordinaire, une des petites dernières du clan Muller se sentait désarçonnée, plus apeurée et plus esseulée que jamais. Ce Victor ne semblait ni poli, ni correct, presque butor, et, très droite, elle essayait de garder sa dignité, en raidissant son dos plus que de raison pour essayer de compenser le malaise grandissant et la gêne qu'elle ressentait.
Elle tenta un sourire, n'obtint qu'une grimace, tandis qu'une brise fraiche venait agiter ses cheveux caramel sur ses épaules fines.
Lentement, Elia posa ses mains sur ses genoux.
Son interlocuteur tentait de s'excuser pour sa grossièreté, et elle hocha la tête en réponse. Elle non plus ne devait pas s'énerver, car lui aussi devait être sous le coup de la nouvelle. Il était plus jeune qu'elle - ce devait être un peu tôt pour lui.
- "Je comprends bien que ce soit... un choc, Victor."
Elle n'avait pas l'habitude de vouvoyer ses camarades de classe - rien de plus efficace pour se faire mal voir, cela ne se faisait pas - mais en la circonstance, cela lui avait paru presque indispensable. Lui dire "tu" était, de fait, très étrange ; mais Elia Muller était déterminée à faire preuve de bonne volonté.
Cependant la question était intriguante. Pourquoi accepter ce mariage ? Pourquoi s'obliger à accepter qu'on dicte ses choix de vie jusque dans son lit, tout ça pour Sasha ?
Quelques secondes, l'étudiante ne répondit rien. Et la réponse jaillit, limpide. Logique.
- "C'est mon frère. Mon frère ainé. Toute ma vie, il m'a protégée, aimé, conseillé. Si je ne le protège pas à mon tour, alors je ne suis pas digne d'être de sa fratrie. De toute façon, ce que tu appelles sacrifice... n'en est pas vraiment un. Père me mariera de toute manière, qu'il unisse mon frère d'abord ou non. Mais il n'en est pas de même pour Sasha. Il a une vie différente... Depuis que je suis née, j'ai joui de tous les avantages d'une famille importante. Et je sais qu'aujourd'hui, je dois en payer le prix. Mais si je peux le payer en offrant une vie que mon frère embrassera avec plaisir, alors je le ferai. ...Je ne sais pas si je suis compréhensible."
Elle esquissa un sourire. Oui, il était dur de consentir à unir sa vie avec un inconnu, de devoir renoncer aux plaisirs d'avoir des copains, d'avoir une vie "normale" auquel les sangs-mêlés et même une partie des Sangs-Purs avaient droit. Ils étaient si jeunes ; sauf que la situation ne souffrait pas de délai.
- "C'est vraiment si embarrassant. Je croyais que tu serais au courant. Je comprendrais aisément ton refus : sache que j'ai pensé à faire de même. Mais je ne suis pas la seule en jeu dans la famille, alors je dois accepter les exigences de mon père."
Avec ou sans Victor de Launay. Cela ne changerait rien au final... Mais cela sauverait la mise à son frère, et c'était tout ce qui devait compter.
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Lun 16 Avr 2018 - 17:48
Un choc... Oui, clairement. Pire que ça même. Mais alors qu'Elia s'expliquait sur ses raisons, mon attention fut complètement captée. Attentif à chaque mots, et se voulant même attentif à chaque détail, pareille plaidoirie me toucha à un point incroyable. C'était presque à me faire croire à nouveau que cette histoire n'était qu'une blague, une mauvaise blague parfaitement préparée et orchestrée pour que je me prenne au jeu.
Sauf que mon instinct me disait qu'il ne s'agissait pas d'une blague. Et il faut toujours écouter son instinct.
« Désolé... Pour mon attitude. »
Encore une fois, oui. Mais j'avais probablement été blessant, et elle n'y pouvait visiblement rien. Surtout qu'en général, si je n'étais pas discret, j'étais plutôt sympa comme garçon.
« Donc, tu fais ça pour ton frère. Parce que tu l'aimes et que tu veux le protéger. »
Dis ainsi, ça faisait peut-être un peu "fleur bleue" ou "naïve", mais la fratrie et la famille était deux des valeurs que je respectais le plus au monde. A son instar, j'aurais fait n'importe quoi pour protéger Holly et Grace et...
Mon regard se figea à l'instant même où cette phrase traversa mon esprit. J'aurais fait n'importe quoi pour Holly et Grace, mais que se passerait-il si je refusais moi-même de me plier aux exigences de nos parents ? Holly n'avait plus rien à craindre, mais que feraient-ils à Grace ? A qui la lierait-elle ? Ne l'avaient-ils pas déjà fait ? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête, m'inquiétant d'une toute nouvelles façons.
« C'est sympa de ta part... et courageux... Et un petit peu con quand même... »
J'étais sincère, mais je ne voulais en rien être insultant. Le ton était plus compatissant à son égard qu'autre chose. La vérité, c'est que si au départ, je me demandais qui elle était ou ce qu'elle me voulait, cette charmante jeune fille venait de gagner mon respect. En quelques minutes, ce n'était pas rien.
« Ce que je veux dire, c'est que je suis convaincu que tu mérites d'avoir ce dont tout le monde rêve en la matière. »
Et peut-être plus elle que n'importe qui. Plus même que son inconnu de frère, pour qui elle était prête à se sacrifier.
Je leur en voulais. A mes parents, et aux siens d'avoir planifié tout ça. En plus d'être injustes, je trouvais cette attitude déplacée, sur-année, énervante. Et en même temps, j'étais conscient de la réalité qu'elle me présentait : si ce n'était pas avec moi, ce serait avec un autre.
« Franchement... Je leur en veux. A nos parents... »
C'était finalement la goutte d'eau. Le trop plein. Et qu'importe qui elle était, je ne pouvais pas tenir ça plus longtemps en moi. Il fallait que ça sorte, il fallait que j'exprime ma haine envers eux, surtout envers mon père. Parce qu'il avait fait ça en plus, et que maintenant, j'avais peur de ce qu'il pourrait faire ensuite.
A moins que...
« Je... Dis-moi... si je te proposais une alternative... la saisirais-tu ? »
Sauf que mon instinct me disait qu'il ne s'agissait pas d'une blague. Et il faut toujours écouter son instinct.
« Désolé... Pour mon attitude. »
Encore une fois, oui. Mais j'avais probablement été blessant, et elle n'y pouvait visiblement rien. Surtout qu'en général, si je n'étais pas discret, j'étais plutôt sympa comme garçon.
« Donc, tu fais ça pour ton frère. Parce que tu l'aimes et que tu veux le protéger. »
Dis ainsi, ça faisait peut-être un peu "fleur bleue" ou "naïve", mais la fratrie et la famille était deux des valeurs que je respectais le plus au monde. A son instar, j'aurais fait n'importe quoi pour protéger Holly et Grace et...
Mon regard se figea à l'instant même où cette phrase traversa mon esprit. J'aurais fait n'importe quoi pour Holly et Grace, mais que se passerait-il si je refusais moi-même de me plier aux exigences de nos parents ? Holly n'avait plus rien à craindre, mais que feraient-ils à Grace ? A qui la lierait-elle ? Ne l'avaient-ils pas déjà fait ? Toutes ces questions se bousculaient dans ma tête, m'inquiétant d'une toute nouvelles façons.
« C'est sympa de ta part... et courageux... Et un petit peu con quand même... »
J'étais sincère, mais je ne voulais en rien être insultant. Le ton était plus compatissant à son égard qu'autre chose. La vérité, c'est que si au départ, je me demandais qui elle était ou ce qu'elle me voulait, cette charmante jeune fille venait de gagner mon respect. En quelques minutes, ce n'était pas rien.
« Ce que je veux dire, c'est que je suis convaincu que tu mérites d'avoir ce dont tout le monde rêve en la matière. »
Et peut-être plus elle que n'importe qui. Plus même que son inconnu de frère, pour qui elle était prête à se sacrifier.
Je leur en voulais. A mes parents, et aux siens d'avoir planifié tout ça. En plus d'être injustes, je trouvais cette attitude déplacée, sur-année, énervante. Et en même temps, j'étais conscient de la réalité qu'elle me présentait : si ce n'était pas avec moi, ce serait avec un autre.
« Franchement... Je leur en veux. A nos parents... »
C'était finalement la goutte d'eau. Le trop plein. Et qu'importe qui elle était, je ne pouvais pas tenir ça plus longtemps en moi. Il fallait que ça sorte, il fallait que j'exprime ma haine envers eux, surtout envers mon père. Parce qu'il avait fait ça en plus, et que maintenant, j'avais peur de ce qu'il pourrait faire ensuite.
A moins que...
« Je... Dis-moi... si je te proposais une alternative... la saisirais-tu ? »
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Jeu 19 Avr 2018 - 20:45
Bien droite sur le banc, son regard se perdait dans les jardins suspendus. Le paysage était extraordinaire, saisissant. Revenir encore et encore ne la rendait pas blasée, mais plutôt reconnaissante. Remplie de gratitude envers ce dieu inconnu qui la laissait profiter de tant de beauté, qui la laissait profiter de cette vie merveilleuse dont elle profitait chaque jour. Parfois, Elia se sentait coupable de tout ce qu'elle possédait, de toute la chance qu'elle avait. Il y avait tant et tant d'enfants qui auraient mérité d'être à sa place, tant de gens qui n'avaient rien fait d'autre que de naitre dans la mauvaise famille !
Et malgré la situation, ce décor fabuleux lui rappelait qu'il y avait bien d'autres malheurs en ce monde que d'être marié sans qu'on lui demande son avis.
Néanmoins, la toute jeune femme était contente que Victor formule des excuses pour son attitude grossière ; cela la rassurait sur leur avenir, et elle se détendit un peu, esquissant un sourire doux à l'intention de son interlocuteur.
La petite soeur de Sasha Muller éclata brusquement de rire, alors que son fiancé potentiel faisait preuve d'honnêteté. Il la trouvait un peu coconne sur les bords - et il fallait avouer qu'il n'avait pas tort. Elle avait toujours eu moins de caractère que ses ainés ; et cela se sentait ici même.
- "T'as raison. Je suis conne. Mais... je chercherais à avoir ce que les autres ont, mais... autrement. C'est que j'ai toujours eu tellement de chance d'être une Muller. Je dois assumer ce qui ne me plait pas aussi, j'imagine."
Elia émit un petit soupir. Il disait en vouloir à ses parents, et elle ne pouvait que reconnaitre qu'elle-même éprouvait maintenant un certain mépris pour son père. Faire du chantage à son frère pour qu'il rentre dans le rang, et surtout de cette manière : c'était totalement indigne de lui. Que les parents de Victor cachent les fiancailles à leur propre fils était tout aussi méprisable - mais il fallait jouer la grande comédie pour les convenances. Les saintes convenances.
L'étudiante en médicomagie darda ses yeux clairs sur son voisin. Il allait lui faire une proposition, qu'elle sentait un peu insultante pour elle -il était manifeste qu'il ne voulait pas d'elle - bien qu'elle soit incapable de l'en blâmer.
- "J'écoute ta proposition. Je suis ouverte à toute alternative... pour peu qu'elle satisfasse ma famille. Je... j'en veux moi aussi à mes parents, mais, je crois qu'il faut que j'essaye de dépasser ça. Seul compte le résultat."
Et malgré la situation, ce décor fabuleux lui rappelait qu'il y avait bien d'autres malheurs en ce monde que d'être marié sans qu'on lui demande son avis.
Néanmoins, la toute jeune femme était contente que Victor formule des excuses pour son attitude grossière ; cela la rassurait sur leur avenir, et elle se détendit un peu, esquissant un sourire doux à l'intention de son interlocuteur.
La petite soeur de Sasha Muller éclata brusquement de rire, alors que son fiancé potentiel faisait preuve d'honnêteté. Il la trouvait un peu coconne sur les bords - et il fallait avouer qu'il n'avait pas tort. Elle avait toujours eu moins de caractère que ses ainés ; et cela se sentait ici même.
- "T'as raison. Je suis conne. Mais... je chercherais à avoir ce que les autres ont, mais... autrement. C'est que j'ai toujours eu tellement de chance d'être une Muller. Je dois assumer ce qui ne me plait pas aussi, j'imagine."
Elia émit un petit soupir. Il disait en vouloir à ses parents, et elle ne pouvait que reconnaitre qu'elle-même éprouvait maintenant un certain mépris pour son père. Faire du chantage à son frère pour qu'il rentre dans le rang, et surtout de cette manière : c'était totalement indigne de lui. Que les parents de Victor cachent les fiancailles à leur propre fils était tout aussi méprisable - mais il fallait jouer la grande comédie pour les convenances. Les saintes convenances.
L'étudiante en médicomagie darda ses yeux clairs sur son voisin. Il allait lui faire une proposition, qu'elle sentait un peu insultante pour elle -il était manifeste qu'il ne voulait pas d'elle - bien qu'elle soit incapable de l'en blâmer.
- "J'écoute ta proposition. Je suis ouverte à toute alternative... pour peu qu'elle satisfasse ma famille. Je... j'en veux moi aussi à mes parents, mais, je crois qu'il faut que j'essaye de dépasser ça. Seul compte le résultat."
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Mar 22 Mai 2018 - 9:28
De la chance d'être une Muller ? Pourquoi ? Pourquoi était-ce une chance ? En quoi ? Parce qu'elle était riche ? De mon avis, vous pouvez être aussi riche que vous voulez, si vous vivez pas votre vie avec plaisir, cet argent ne sert à rien. On ne s'achète pas l'amitié de quelqu'un, ou le courage de ses convictions.
Bon après, je ne lui en voulais pas. Elle était chanceuse d'être une Muller, moi d'être un De Launay. Mais ma chance à moi résidait dans la famille que j'avais : mes soeurs. Tous mes bons souvenirs étaient avec elles.
« On assume ses choix. Pas le reste. »
Je ne voulais pas la blesser, mais je tenais à ce qu'elle comprenne mon avis. De jeune rêveur peut-être, mais mon avis tout de même. Après je n'étais pas dupe. Elle était là pour son frère, et moi, en ce moment, je pensais à Grace. Il ne fallait pas être devin pour savoir qu'elle serait la prochaine sur la liste de mes parents si je suivais l'exemple de mon ainée. Du coup, je le reconnais, j'étais prêt à pactiser avec cette Elia face à moi pour protéger ma moitié, parce que Grace serait toujours ma moitié.
Il fallait pourtant que je m'explique, question d'honneur. On ne joue pas avec les gens, ni avec leurs sentiments.
« Ce que tu fais pour ton frère, j'admire ça. Mais je ne me suis juré de ne jamais faire un mariage de raison. Mon... Mon père à tromper ma mère il y a longtemps. »
Etrange. Ce sujet, autant que d'appeler le vieux "Mon père", était d'ordinaire si délicat à aborder, et pourtant, j'étais comme en confiance avec elle. Etait-ce parce que je lui reconnaissais une certaine forme d'admiration ?
« Voila les conséquences d'un mariage de raison. Et je ne veux pas finir ainsi. Qu'importe avec qui je me marierais un jour, je tiens à ce que ce soit parce que j'ai décidé de finir ma vie avec elle. »
J'étais sincère. Et convaincu de ne pas avoir encore rencontré la personne. A une époque, je l'avais pensé, mais ça n'avait pas été plus loin. J'étais ce genre de gars romantique et timide dans ce genre de situation, qui du coup n'avait clairement aucune expérience en la matière.
« Tu veux aider ton frère, je veux bien jouer le fiancé. Je veux bien que l'on donne cette image de nous deux, et j'en profiterai pour négocier une chose évidente avec mes parents. Mais à terme, je ne t'épouserais pas pour un mariage de raisons. »
Faisant une courte pause.
« Je connais mes parents, et ils me connaissent. Si j'arrive et que je fais patte blanche, ils sentiront le piège. Mon père est avocat, il se reposera sur des faits. Et ma mère... Enfin bref, je devrais m'engager vers eux. Et ils devront me croire. »
« Ils voudront des garanties. Et la seule que je puisse avancer sera mon assurance. Du coup... Je peux très bien me retrouver piéger, au point de devoir t'épouser au final. Y être réellement forcé. Si cela arrive, romprais-tu ces fiançailles ? »
Le serment inviolable ? J'y pensais oui. J'ignorais si mes parents iraient jusque là pour me faire tenir parole, et si c'était le cas, il faudrait que je pèse mes mots. Mais c'était clairement une option.
Bon après, je ne lui en voulais pas. Elle était chanceuse d'être une Muller, moi d'être un De Launay. Mais ma chance à moi résidait dans la famille que j'avais : mes soeurs. Tous mes bons souvenirs étaient avec elles.
« On assume ses choix. Pas le reste. »
Je ne voulais pas la blesser, mais je tenais à ce qu'elle comprenne mon avis. De jeune rêveur peut-être, mais mon avis tout de même. Après je n'étais pas dupe. Elle était là pour son frère, et moi, en ce moment, je pensais à Grace. Il ne fallait pas être devin pour savoir qu'elle serait la prochaine sur la liste de mes parents si je suivais l'exemple de mon ainée. Du coup, je le reconnais, j'étais prêt à pactiser avec cette Elia face à moi pour protéger ma moitié, parce que Grace serait toujours ma moitié.
Il fallait pourtant que je m'explique, question d'honneur. On ne joue pas avec les gens, ni avec leurs sentiments.
« Ce que tu fais pour ton frère, j'admire ça. Mais je ne me suis juré de ne jamais faire un mariage de raison. Mon... Mon père à tromper ma mère il y a longtemps. »
Etrange. Ce sujet, autant que d'appeler le vieux "Mon père", était d'ordinaire si délicat à aborder, et pourtant, j'étais comme en confiance avec elle. Etait-ce parce que je lui reconnaissais une certaine forme d'admiration ?
« Voila les conséquences d'un mariage de raison. Et je ne veux pas finir ainsi. Qu'importe avec qui je me marierais un jour, je tiens à ce que ce soit parce que j'ai décidé de finir ma vie avec elle. »
J'étais sincère. Et convaincu de ne pas avoir encore rencontré la personne. A une époque, je l'avais pensé, mais ça n'avait pas été plus loin. J'étais ce genre de gars romantique et timide dans ce genre de situation, qui du coup n'avait clairement aucune expérience en la matière.
« Tu veux aider ton frère, je veux bien jouer le fiancé. Je veux bien que l'on donne cette image de nous deux, et j'en profiterai pour négocier une chose évidente avec mes parents. Mais à terme, je ne t'épouserais pas pour un mariage de raisons. »
Faisant une courte pause.
« Je connais mes parents, et ils me connaissent. Si j'arrive et que je fais patte blanche, ils sentiront le piège. Mon père est avocat, il se reposera sur des faits. Et ma mère... Enfin bref, je devrais m'engager vers eux. Et ils devront me croire. »
« Ils voudront des garanties. Et la seule que je puisse avancer sera mon assurance. Du coup... Je peux très bien me retrouver piéger, au point de devoir t'épouser au final. Y être réellement forcé. Si cela arrive, romprais-tu ces fiançailles ? »
Le serment inviolable ? J'y pensais oui. J'ignorais si mes parents iraient jusque là pour me faire tenir parole, et si c'était le cas, il faudrait que je pèse mes mots. Mais c'était clairement une option.
- InvitéInvité
Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Jeu 31 Mai 2018 - 20:15
Elle l'écoutait avec attention.
Aller voir un inconnu, pour lui signifier qu'ils allaient se marier était d'une telle incongruité qu'Elia ne revenait pas de sa hardiesse, de sa propre détermination à plier devant son père pour laisser Sasha avoir le champ libre. Ce serait lui qui aurait une vie, et elle la vivrait par procuration, à travers lui. Elle aurait de toute manière un métier prenant et des obligations sociales - alors sa vie serait bien occupée.
Seulement voilà : elle aussi avait toujours rêvé d'un amour fulgurant, de bonheur passionné, d'un tourbillon de passion qui lui aurait tout fait oublier. La réalité rendait tous ses rêves ridicules, presque puérils. Parce que jamais elle n'aurait cela ; et Victor venait de le lui prouver. S'il avait du respect pour elle, il lui demandait néanmoins de rompre les fiançailles de son initiative, pour pouvoir donner, lui, l'illusion à ses parents qu'il acceptait leur marché.
Après tout, c'était de bonne guerre - mais la jeune femme redoutait ce qui lui arriverait ensuite, parce que son père lui imposerait alors un autre riche et illustre inconnu.
Ses parents s'étaient-ils trompés mutuellement ? Difficile à dire. Ils étaient si secrets sur leur vie sentimentale que la demoiselle n'avait jamais rien pu deviner, mais elle se doutait que cela avait dû arriver. On ne pouvait passer une vie entière sans échanger un baiser qui ne fût pas sincère, n'est-ce pas ?
- "Oui, bien sûr, Victor. Je te quitterai avant que nous ne soyons marié. Je te propose tout de même de jouer la comédie au moins le temps de nos études. C'est juste que ça me laissera peut-être le temps de chercher quelqu'un qui puisse plaire à mon père et que je pourrais épouser décemment."
A nouveau, il était clair que l'amour ne serait pas au rendez-vous. Et que les années suivantes seraient aussi arides qu'un désert de feu, puisqu'elle ne pouvait, bien sûr, pas tromper ce pauvre Victor qui avait la chose en horreur.
Elia ne put s'empêcher de penser qu'elle le liait au moins pour les sept ans à venir, lui qui n'était qu'en première année. Une bien dure épreuve.
- "Je te promets que j'essaierai de me délier de toi le plus vite possible. Tu n'auras pas à subir ça aussi longtemps."
Dans ses yeux, une certaine lassitude. L'étudiante aurait voulu le planter là, oublier tout ça devant un verre, à côté de Sapphire. Et tout lui raconter, malgré son habituelle réticence à se confier réellement.
- "Pour parler d'autres choses, je serai curieuse de mieux te connaitre. Si nous devons passer quelques temps à faire semblant, nous... J'aimerai apprendre plus de choses sur toi. Si tu as un peu de temps, bien évidemment. Tu dessinais... Tu as l'air d'être très doué."
Orienter la conversation sur un terrain moins gênant, voilà qui serait plus inoffensif - et moins difficile émotionnellement.
Aller voir un inconnu, pour lui signifier qu'ils allaient se marier était d'une telle incongruité qu'Elia ne revenait pas de sa hardiesse, de sa propre détermination à plier devant son père pour laisser Sasha avoir le champ libre. Ce serait lui qui aurait une vie, et elle la vivrait par procuration, à travers lui. Elle aurait de toute manière un métier prenant et des obligations sociales - alors sa vie serait bien occupée.
Seulement voilà : elle aussi avait toujours rêvé d'un amour fulgurant, de bonheur passionné, d'un tourbillon de passion qui lui aurait tout fait oublier. La réalité rendait tous ses rêves ridicules, presque puérils. Parce que jamais elle n'aurait cela ; et Victor venait de le lui prouver. S'il avait du respect pour elle, il lui demandait néanmoins de rompre les fiançailles de son initiative, pour pouvoir donner, lui, l'illusion à ses parents qu'il acceptait leur marché.
Après tout, c'était de bonne guerre - mais la jeune femme redoutait ce qui lui arriverait ensuite, parce que son père lui imposerait alors un autre riche et illustre inconnu.
Ses parents s'étaient-ils trompés mutuellement ? Difficile à dire. Ils étaient si secrets sur leur vie sentimentale que la demoiselle n'avait jamais rien pu deviner, mais elle se doutait que cela avait dû arriver. On ne pouvait passer une vie entière sans échanger un baiser qui ne fût pas sincère, n'est-ce pas ?
- "Oui, bien sûr, Victor. Je te quitterai avant que nous ne soyons marié. Je te propose tout de même de jouer la comédie au moins le temps de nos études. C'est juste que ça me laissera peut-être le temps de chercher quelqu'un qui puisse plaire à mon père et que je pourrais épouser décemment."
A nouveau, il était clair que l'amour ne serait pas au rendez-vous. Et que les années suivantes seraient aussi arides qu'un désert de feu, puisqu'elle ne pouvait, bien sûr, pas tromper ce pauvre Victor qui avait la chose en horreur.
Elia ne put s'empêcher de penser qu'elle le liait au moins pour les sept ans à venir, lui qui n'était qu'en première année. Une bien dure épreuve.
- "Je te promets que j'essaierai de me délier de toi le plus vite possible. Tu n'auras pas à subir ça aussi longtemps."
Dans ses yeux, une certaine lassitude. L'étudiante aurait voulu le planter là, oublier tout ça devant un verre, à côté de Sapphire. Et tout lui raconter, malgré son habituelle réticence à se confier réellement.
- "Pour parler d'autres choses, je serai curieuse de mieux te connaitre. Si nous devons passer quelques temps à faire semblant, nous... J'aimerai apprendre plus de choses sur toi. Si tu as un peu de temps, bien évidemment. Tu dessinais... Tu as l'air d'être très doué."
Orienter la conversation sur un terrain moins gênant, voilà qui serait plus inoffensif - et moins difficile émotionnellement.
- James BlackthornADMIN ☽ ○ ☾ Ice child of Gaïa
- » parchemins postés : 1913
» miroir du riséd : Lucky Blue Smith
» crédits : ECK ou Google est mon ami
» multinick : L'hermine (Holly De L.) et le moineau (Luan N.) (RIP l'alligator (Aroha H.) et le Leprechaun (Adrian O'C.))
» âge : 25 ans (26/06/1998)
» situation : fiancé et amoureux (de plusieurs personne, chut)
» année d'études : 5e année
» options obligatoires & facultatives : Options obligatoires
• Botanique
• SACM
• Astronomie
Options facultatives
• Vol/Sport
• Potions
» profession : plus ou moins apprenti potioniste
» particularité : aucune mais cherche à apprendre l'occlumancie
» nature du sang : sang-pur
» gallions sous la cape : 993
Inventaire Sorcier
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Re: Pardon ?! Ils ont quoi ? | PV Elia
Sam 11 Aoû 2018 - 19:00
▬ Sujet archivé suite à la disparition d'un des participants ▬
– the best –
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