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La guerre laisse parfois place à la paix. Avril et Samwell Terminé
Mer 11 Avr 2018 - 14:39
Tu aimes ce genre de moment ou le Samedi soir, tu peux aller te perdre dans les bras pour penser à autre chose que les cours ou les devoirs à rendre même si te connaissant, tu as une avance considérable sur tout le monde. Chaque dossier terminé, dans un coin de la chambre avec au final une note approchant l’excellence, tu as pris l’habitude de tout ça et il faut dire que se conformer à ce que recherche l’école ce n’est pas si difficile que ça en réalité. Pourtant, il faut croire que tout le monde à sa part de sombre et de soucis dans la vie, tu ne manques pas à cette règle et c’est pour cette raison qu’un verre à la main, tu te retrouves sur un banc un peu à l’extérieur de la taverne du Troll ou tu as l’habitude de retrouver ton ami Tobias pendant certaines de vos beuveries. Il a toujours de très bons conseils, mais il n’était pas libre ce soir à cause de son travail comme auror, sûrement une urgence et tu ne peux pas lui en vouloir. Pas la personne qui fait tout son possible pour te rassurer chaque jour dans l’espoir que tout puisse s’arranger dans ton existence, c’est vraiment quelqu’un de bien et tu as de la chance de pouvoir le compter parmi tes amis. La nuit vient déjà de toucher la grande rue alors que les étoiles par millions sont présentes dans le ciel, apportant une certaine nostalgie et l’envie que le moment ne s’arrête jamais. Elles sont belles, les étoiles. Il est beau, ce ciel. Tu lèves la tête, encore perdu dans des pensées multiples prêtes à prendre possession de ton âme dans la seconde, il faut croire que tu n’as pas de place sur cette terre pour beaucoup de personnes à commencer par ceux étant membre de ta propre famille. Ton père, il n’a même pas pris la peine de dire pourquoi il partait et tu ne peux pas t’empêcher de penser qu’il vous a laissé tomber comme des vieilles chaussettes dont il n’avait plus la moindre utilisé. Peut-être qu’il vous aime, mais tu en doute fortement. Tu penses à ta mère qui n’arrive pas à s’en remettre, elle pleure toutes les larmes de son corps chaque soir et tu ne peux pas être à ses côtés, ton cœur se déchire à chaque fois que tu vois sa détresse. Lily te reproches beaucoup tout ça, mais comment lui avouer que tu n’es pas assez fort pour ce genre de situation et comment lui dire que tu aimerais que tout soit différent. Tu termines ton verre d’un seul coup et le déposes sur le banc vers toi en perdant une nouvelle fois tes iris dans la profondeur de l’horizon. Tu aimes ta famille plus que tout au monde, mais tu n’arrives pas à le dire, à le montrer ou à le faire comprendre et tu commences même à douter de l’importance que tu peux bien avoir pour eux. L’amour est un sentiment atroce qui peut te faire perdre pied en un instant, mais c’est aussi un canaliseur, une motivation pour t’aider à escalader n’importe quelle montagne, parcourir n’importe quelle distance et combattre le plus puissant des monstres. Il donne du courage, il nous aide à trouver le meilleur qui se trouve en chacun de nous et apprend à tout le monde qu’il suffit d’un peu d’amour pour réaliser de véritables miracles. Avril est arrivée à Hungcalf, tu ne pensais pas revoir cette femme une nouvelle fois au cours de cette vie et pourtant, elle se trouve bien là vos retrouvailles plus électriques que jamais. Cette femme a un pouvoir sur toi qu’il t’est presque impossible à contrôler, elle peut te faire perdre la tête en un seul regard et tu es fier de pouvoir dire qu’elle n’a pas gagné votre dernière rencontre. Tu ne serais sûrement pas aussi fort si tu n’avais pas fait la rencontre de Primerose Blackwell, cette jeune blonde qui t’a fais perdre le Nord en quelques mois à peine. Ton coeur prêts à exploser de l’intérieur à chaque fois qu’elle plonge ses yeux dans les tiens, tu ne sais même pas quand, et comment tout ça est arrivé, mais le plus important, c’est que se soit le cas et que se soit sincère. Elle est la raison pour laquelle se verre ne va plus se remplir ce soir, qu’il va rester sur le bois sans connaître de suite. Tu croises les bras et surprends une certaine humidité dans les yeux. C’est une nuit magnifique.
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Re: La guerre laisse parfois place à la paix. Avril et Samwell Terminé
Sam 14 Avr 2018 - 19:29
Abrupte mélancolie. Mélodie qui ne cesse de tourner en boucle dans ta tête. Symphonie à peine perceptible qui se noie dans le brouhaha dans lequel tu t’es engouffrée en cette douce soirée. La Taverne du troll. Ce nom que tu as entendu susurrer à plusieurs reprises dans les couloirs alors que tu laissais traîner une oreille indiscrète. Ce nom qui t’a donné le sourire et l’espoir que le temps de quelques instants tu parviendrais à oublier ton mal-être. La maison te manque. Plus que tu ne voudrais l’admettre. La facilité. Le contrôle. Tout semble t’échapper. Tout. Même, lui. Samwell. Le froid de ses iris t’a transpercé le cœur. Incapable de bouger. Incapable de respirer. Après son départ, tu t’es contentée de rester là, des interrogations plein la tête et de l’obscurité dans le cœur. ton cauchemar. Cette femme est profondément ancrée en lui. Comme tu l’étais, à une époque. Tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. cette lame tranchante qui s’abat sur toi alors que ton genou est déjà à terre. cette haine qu’il te voue qui s’échappe de ses lèvres comme une malédiction. ses lèvres qui autrefois te faisaient tourner la tête causent désormais ta perte. sombre punition. tes jeux malsains ont eu raison de toi. ils te laissent seule maintenant, étrangement seule. ta lèvre supérieure se noie quelques instants dans le breuvage que tu as commandé quelques secondes plus tôt. le troisième. le quatrième. tu ne sais plus. les effluves d’alcool s’immiscent dans ton esprit pendant que tu sens le liquide brûlant parcourir tes veines. les échos autour de toi commencent à perdre de leur intensité et c’est de nouveau cette mélodie que tu entends caresser tes oreilles. un léger sourire se dessine sur ton visage apaisé et tes yeux se ferment pour profiter pleinement des différents accords. tu t’imagines sur une piste de danse. tes chaussons aux pieds et les yeux tous rivés dans ta direction. ton costume blanc épouse à merveille tes courbes et c’est tout naturellement que tu poses tes pas sur la délicieuse musique de tchaikovsky. le cygne blanc. tu rayonnes. pureté absolue et une aura qui éblouie. tes pointes sont d’une exactitude qui frôlent la perfection. tu te sens bien. monstrueusement bien. tu oublies. tu oublies que tu n’es pas celle que tu clames être, et que ton cœur est d’une noirceur malsaine. tu grimaces légèrement. Tu te vois perdre pied. tu sens ton cœur accélérer et se perdre dans le son de ta respiration saccadée. ouvres les yeux. tu te fais violence. Tu ne veux plus te voir. pas comme ça. tu perds le fil et tu vois tes jambes s’entremêler jusqu’à ce que tu tombes violemment au sol. sur une grande inspiration, tu ouvres tes paupières, le cœur au bord du vide et les larmes au bord des yeux. tu secoues la tête, perdue. tu dois prendre l’air. tu descends maladroitement du tabouret sur lequel tu étais installée pour rejoindre l’extérieur. le souffle du vent vient délicatement caresser ta peau nue. c’est agréable mais tu peines encore à reprendre ta respiration. tu passes tes mains dans tes cheveux et les laisse tomber le long de ton dos. tu penses à rentrer dans ta chambre. tu n’as rien à faire ici et force est de constater que l’alcool ne te réussit plus aussi bien qu’avant. tu t’apprêtes à retourner à l’intérieur pour chercher ta veste quand tes iris se perdent quelques secondes dans l’obscurité. une silhouette. Familière. Que tu reconnaitrais parmi des milliers. Les battements de ton cœur s’essoufflent. Tu ne devrais pas et pourtant tu te sens comme aimantée. tes pas sont mal assurés mais ils te portent tout de même à quelques mètres de l’homme qui te brise. моят принц. Ces mots que tu laisses s’échapper malgré toi. mon prince. ces douces syllabes que tu aimais lui susurrer à l’oreille. la mélodie suave de la langue de ta mère que tu n’as offert qu’à lui. votre secret. Tu lèves timidement tes mains pour les mettre en évidence en lui offrant un sourire fragile mais sincère au passage. Je viens en paix – assures-tu en approchant de quelques pas en guettant chacune de ses réactions. Ce soir, tu n’as pas envie de te battre.
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Re: La guerre laisse parfois place à la paix. Avril et Samwell Terminé
Mar 17 Avr 2018 - 22:45
Tu aimerais des fois simplement pouvoir poser les yeux et scruter le vide en oubliant tout ce que le monde ne te donne pas, ce qu’il te prend et toute la douleur qu’un simple mot peut offrir à un simple mortel comme toi. Ne penser à rien pendant plusieurs minutes, espérant que le temps puisse s’arrêter et ne jamais reprendre son cours oubliant jusqu’à ta propre existence pour revenir au néant là ou tout à commencé. Cette nuit aide à se mettre dans la peau de quelqu’un que tu n’es pas, mais peut-être que tu voudrais devenir après tout, c’est compliquer de savoir à 100% qui tu es simple vagabond ou fidèle chevalier. Homme fort ou bête à l’agonie attendant son dernier souffle tout comme la femme qui t’a donné la vie au moment ou son mari n’a plus donné le moindre signe de vie. Tu as peur qu’elle cherche à faire la même chose, elle ne doit pas se donner la mort sous peine d’ouvrir une blessure chez toi qui ne pourrait jamais se refermer avec tous les efforts du monde. C’est impossible. Tu essuies rapidement une larme qui coule sur ta joue, innocente faiblesse que personne ne doit voir, et même pas Niamh ou Primerose au risque de trop s’inquiéter pour ton âme perdue qui ne demande plus qu’à rejoindre le purgatoire. Tu sais pleurer Samwell et mieux que personne, tu es un homme d’une sagesse à toute épreuve et d’un sens de la justice qui pourrait en faire frissonner plus d’un, mais tu n’as plus assez de larme pour montrer au monde à quel point tu ne sais plus ce qu’il faut faire. Tu voudrais que ta sœur puisse t’aimer comme quand vous étiez enfants, chacun à aller dans la chambre de l’autre une fois l’orage à votre porte, vous étiez inséparables. Seuls contre le monde entier, vous étiez invincibles. Ta main devient humide au moment même ou elle passe sur ton visage, c’est bien trop pour un seul homme. Tu ne peux pas garder tout ça et pourtant, tu n’as pas le choix, tu dois continuer à avancer même si tu vas sûrement en perdre jusqu’à la dernière goute de vie. Tu fais ça pour réaliser un rêve, mais si tu perds ta famille, quel genre d’objectif serait assez grand pour demander un tel sacrifice. Tu renifles légèrement alors que doucement, tu pousses dans tes forces pour relever le visage, il va falloir rester fort mon Sammy pour dépasser les limites et surmonter chaque obstacle. Après tout, elle sera toujours ta sœur et elle sera toujours ta mère, quoi qu’il arrive jusqu’à la fin personne ne pourra changer cette fatalité. Sois fort. Pour elles, pour toi. C’est alors qu’une phrase que tu connais bien arrive jusqu’à ton oreille alors que d’un simple revers de tête, tu viens plonger tes yeux dans ceux d’une jeune femme que tu ne connais que trop bien. Pas maintenant. Elle lève les mains et vient apparemment en paix alors que tu lèves un sourcil sans vraiment savoir si tu dois pouvoir croire ce qu’elle dit en ce moment même. Elle perd légèrement l’équilibre et il ne faut pas longtemps pour que tu puisses comprendre qu’elle est totalement saoule, c’est une soirée compliquée pour elle aussi. Tu arrives sur tes jambes en bon garçon que tu as toujours été et aide la jeune femme à prendre place sur le banc avant de revenir à ses côtés rapidement. « Tu ne devrais pas rester seule à cette heure-ci. » C’est vrai, elle est peut-être la jeune femme qui t’a brisé le cœur en connaissance de cause, mais ce n’est pas une raison pour lui souhaiter un malheur, elle devrait prendre soin d’elle un peu plus. Chaque personne vivante devrait ne pas jouer avec sa propre vie de cette façon, l’agression de ta colocataire Niamh arrive dans ton esprit alors que tu baisses les yeux. Ce genre de chose ne devrait pas arriver, tu décides de rester presque à contre cœur cependant pour veiller à ce qu’elle en fasse aucune bêtise jusqu’à ce qu’elle puisse rentrer convenablement, s'il faut, tu pourrais même la ramener et rentrer chez toi avant la fin de la nuit. Tu penses à votre dernière discussion, tu n’as pas changé de point de vue, mais tu n’as pas envie de te battre ce soir et tu veux bien faire la paix le temps d’une soirée, peut-être pour parler de votre ancienne école ou des USA. Après tout, elle est nouvelle et ce n’est pas simple d’arriver dans une nouvelle école sans connaître beaucoup de monde, un nouveau pays et de nouvelles coutumes. Ça n’a pas été très simple pour toi non plus. « Tu arrives à t’habituer à l’école ? » C’est une vraie question, tu aimerais qu’elle donne un peu de ses nouvelles même si c’est étrange d’avoir une conversation avec ton bourreau.
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Re: La guerre laisse parfois place à la paix. Avril et Samwell Terminé
Sam 9 Juin 2018 - 16:47
samwell. son expression traduit sa déception au moment même où tes yeux rencontrent les siens. ton cœur se sert mais tu ne peux pas non plus dire que tu es surprise. votre dernière conversation ne s’est pas déroulée comme tu l’aurais voulu. il t’a échappé et tu n’as rien pu faire. rien. l’effet que tu semblais avoir sur lui par le passé a disparu. évaporé. et c’est douloureux. plus que tu ne l’aurais pensé. tu ne perçois pas tout de suite le rouge qui habille le tour de ses iris. des pleurs ? tu t’apprêtes à t’approcher de lui, pour l’aider, le protéger. Quelle ironie du sort. tu ne fais pas deux mètres en titubant que samwell s’est déjà levé pour s’emparer de ton bras. tu ne résistes pas. il t’aide à t’assoir sur le banc et prends place à côté de toi. Ta tête tourne. Un peu. Ou peut-être beaucoup trop. tu ne sais pas vraiment. pas un mot ne passe tes lèvres. tu te souviens. le mépris dans son regard. seuls quelques jours vous séparent de ce moment. c’est encore trop frais. seulement ce soir ce n’est pas le même homme que tu as en face de toi. Un samwell fragile. celui qui t’a touché en plein cœur. celui que tu as oublié de préserver tant de fois. tu t’apprêtes à lui demander si tout va bien mais il te devance. « Tu ne devrais pas rester seule à cette heure-ci » un léger sourire se dessine sur tes traits angéliques. il est le premier à savoir que tu es loin d’être impressionnable ou influençable et qu’il est mieux pour le monde que tu restes seule. Il en a fait les frais. plusieurs fois déjà. Ta noirceur l’a souvent effleuré. « J’en avais besoin. » te contentes-tu de répondre en haussant brièvement les épaules. Tu ne t’es jamais sentie aussi seule à vrai dire. Toi, Avril Bennett. A Ilvermorny la vie te souriait. Les personnes que tu fréquentais n’étaient que des impostures, comme tu l’étais, mais tu te sentais entourée. Aujourd’hui, tu es seule et tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même. Tu dois accepter de te donner un nouveau départ, de Te débarrasser du passé. sauf que toi, tu n’as pas changé. T’es pas sûre d’en être capable. Samwell te sort vite de tes pensées. « Tu arrives à t’habituer à l’école ? » Tu veux la vérité ? Tu peines à respirer. Tu déglutis difficilement. Arrêtes de jouer. Le temps de quelques secondes. Ne tentes pas d’être une personne que tu n’es pas. « La maison me manque. Tout me manque. » souffles-tu en t’autorisant enfin à le regarder dans les yeux. Il fait partie de ce tout même si tu sais l’avoir perdu. Tu secoues nerveusement la tête. « Ce petit café juste à l’angle de la 5ème et de la 8ème avenue à Philadelphie me manque. Les boissons ici sont vraiment imbuvables… et les buildings ? Il n’y a aucun bâtiment assez haut ici, enfin je trouve… et la nourriture est si… Je n’ai même pas de mot. Comment tu as pu réussir à t’y faire ? » la frustration qui te rongeait depuis ces quelques semaines semblent se dissiper à mesure que tu te souviens de ce qui te rendait heureuse là-bas. tout était si parfait. tu marques une pause. tu places une de tes mèches de cheveux derrière ton oreille. Tu te sens comme une enfant qui n’a qu’une envie : rentrer à la maison, retrouver la beauté de sa vie d’avant. mais il est trop tard. « Tu te sens bien toi ici ? » Question stupide. Evidemment qu’il s’y sent bien.
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Re: La guerre laisse parfois place à la paix. Avril et Samwell Terminé
Jeu 14 Juin 2018 - 16:18
Tu n’as pas pour habitude de laisser Avril se mettre dans ton espace personnel, tu as retenu la leçon, il faut dire à cause d’un cœur brisé que tu as eu beaucoup de mal à pouvoir reconstruire avec l’aide d’une certaine jeune femme qui encore aujourd’hui sans même le savoir y bosse tous les jours. Cependant, l’instant en lui-même semble assez différent et tu n’as pas envie d’une autre bataille, tu aimerais seulement que la guerre puisse se terminer et que chacun puisse avancer à sa façon. Tu as Primerose et tu aimerais qu’Avril trouve quelqu’un, que chacun soit heureux et que plus aucune querelle ne viennent se mettre entre vous. Tu n’es pas obligé de l’apprécier, simplement, tu peux encore trouver la force de supporter sa présence et avec le temps si elle décide de réellement changer, lui laisser la chance d’être une camarade. Elle semble perdue, un peu comme toi quand tu as mis les pieds dans ce pays pour la première fois, c’est pour cette raison que tu peux comprendre ce qu’elle ressent et que tu ne prends même pas la peine de penser à ce qu’il s’est passé l’autre fois en salle de musique, c’est presque déjà de l’histoire ancienne. Tu l’aides à prendre place et perds ton regard dans un ciel obscur. « J’en avais besoin. » Tu as aussi terminé en assez mauvais état pendant les premiers jours dans cet endroit, il faut dire que la taverne du troll, c’est un peu comme une seconde maison quand ton pote Tobias est dans les parages ou que tu as envie de sortir avec ton frère pour oublier tous les soucis que la vie prend plaisir à mettre sur ton chemin. Tu ne trouves rien à dire, mais tu peux au moins écouter pour le moment, pour une fois elle semble différente et sincère alors autant ne pas tout gâcher au risque de réveiller une nouvelle fois le diable en personne. « La maison me manque. Tout me manque. » Tu arrives à sourire à cette remarque. « C’est normal. » Absolument normal, en fait. Il faut dire, que ce n’est pas tous les jours qu’on change de pays en laissant une partie de sa famille derrière soi pour suivre des études dans un établissement que ne l’on ne connaît pas, avec une nouvelle langue et un nouveau rythme de vie. Il faut arriver à s’y faire. « Dis-toi, que tu peux rentrer pendant les vacances. Et tout va s’arranger ici. » C’est exactement ce qui t’a permis de tenir jusqu’à aujourd’hui, savoir que tu peux rentrer pour retrouver ta famille pendant les vacances et aussi avoir conscience que le temps dans cet endroit peut former de nouvelles amitiés et que personne ne reste jamais vraiment seul. Ça sera son cas aussi, tu ne t’inquiètes pas pour elle, elle sait comment faire. Elle a toujours eu ce qu’il faut dans la tête pour s’en sortir et c’est toujours le cas en ce moment. « Ce petit café juste à l’angle de la 5ème et de la 8ème avenue à Philadelphie me manque. Les boissons ici sont vraiment imbuvables… et les buildings ? Il n’y a aucun bâtiment assez haut ici, enfin je trouve… et la nourriture est si… Je n’ai même pas de mot. Comment tu as pu réussir à t’y faire ? » Un sourire arrive à prendre place sur ton visage doucement, tu sais de quoi elle veut parler et c’est vrai que la bouffe chez vous n’a absolument rien à voir, mais tu as aussi quelques petites combines pour ça. « Je pourrais te montrer un restaurant qui fait la nourriture de chez nous. Le chef est une crème en plus. » Elle a le droit de savoir, ça pourra même lui remonter le moral de goûter un plat qu’elle connaît, tu es une bonne personne et tu es encore une fois prêt à le montrer par tes actions. Tu n’iras pas avec elle, mais tu pourras au moins lui montrer qu’elle fasse connaître le restaurant à ses nouveaux camarades. Et Dieu sait, qu’elle va s’en faire. « Tu te sens bien toi ici ? » Tu hausses les épaules. « Disons que j’ai un peu d’avance sur toi, vu que je suis là depuis Septembre. » Tu gardes le même sourire et continue après quelques secondes de pause. « Mais oui… Je suis bien ici. » Tu prends la peine de croiser le regard de la jeune femme un instant avant de porter à nouveau ton attention sur les maisons alentours. Il commence à faire un peu froid, mais c’est agréable. C’est chez toi maintenant.