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catching time (bartemina)
Dim 6 Mai 2018 - 0:14
catching time
bartemina
Feeling used, but I'm still missing you, and I can't see the end of this, just wanna feel your kiss against my lips. And now all this time is passing by, but I still can't seem to tell you why, it hurts me every time I see you, realize how much I need you.
T'as l'pas lourd, les mains glacées par le froid écossais, l'bout du nez tout rouge, mais pourtant, rien n'semble te détourner d'ton but, Mina. T'avances dans les rues d'Inverness, repasse du côté sorcier, glisse une mèche de cheveux rebelle sous ton bonnet. Il fait pas si froid que ça, en soit, l'bonnet est plus pour ton style qu'autre chose ; puis aussi parce que ça maintiens tes cheveux comme tu l'veux, faut l'avouer. Si on te connaissait pas, on pourrait penser que t'es coquette, qu'ton apparence t'importe vraiment, mais ça fait quelques temps d'jà qu'ton apparence a cessé d't'importer réellement. Tes années à l'université magique ont totalement changés cette partie d'toi et, certes, t'es toujours assez bien habillée ; mais tout de même, tu n'y fais pas vraiment attention. Ça vient comme ça vient. Et encore plus depuis l'road trip — t'as perdue l'habitude de vraiment faire gaffe à tes fringues. Et ça t'as fait rire, toi, d'voir que t'avais deux chaussettes différentes. Bref, là n'est pas le sujet, n'est-ce pas ? T'étais donc en train d'marcher dans le Inverness sorcier, rien n'pouvait te détourner d'ta destination : la Taverne du Troll. Vieille habitude qui était, elle, revenue aux galops, malgré les mois d'absence. Une bonne bièraubeurre, peut-être un whisky pur feu, p'têt que t'arrêteras d'les compter après l'cinquième, allons donc savoir. Toujours est-il qu'ta main s'pose sur l'battant en bois, à l'endroit exact d'quasiment tous les jours, avant qu'une pression n'suffise à ouvrir la porte, par laquelle tu t'engouffre dans le pub. Tes pas t'mènent jusqu'au comptoir, un bonjour poli, comment ça va ? Puis-je avoir une bièraubeurre, s'il te plaît ? Merci bien, et quelques gallions glissés sur l'bar en bois. Puis c'est ce regard qu'tu sens sur ton échine, qui t'vrille l'estomac. Au premier abord, t'as aucune idée de c'que c'est. T'sais juste qu'la soirée va pas s'passer comme tu l'voudrais, t'sais juste qu'il y aura un truc, ce soir.
Ça fait maintenant un mois qu't'es revenue à Inverness, un mois qu'petit à petit, tu revois des gens, r'prend contact avec des gens, tu reprend tes marques. T'as revu Gideon, t'as revu Sky, t'as revu Holly, aussi, et t'as découvert l'existence d'Faolan. Mais dans les gens importants, y'a encore une personne. Une personne à laquelle t'as pensée un nombre incalculable de fois, durant les huit derniers mois. Bartemius Alphonse Nott. Et t'aurais dû t'en douter, Mina, t'aurais dû t'douter que cette sensation si particulière, c'était lui. T'aurais dû l'savoir, putain. Et toi qui t'retourne, bêtement, t'demandant d'où ça vient, et tes yeux qui croisent les siens, et ton cœur qui loupe un battement, en voyant cette tête renfermé, cet air presque de haine. T'as l'poids des derniers mois qui t'retombe direct sur les épaules, et un second souffle qui prend forme dans ta poitrine. Et tu t'rend compte, bêtement, comme ça, qu'Bartemius t'as manqué.
Et c'est comme une vieille habitude. Tu t'met en marche sans vraiment y penser, arrive au niveau d'la table à laquelle il est assit — il est seul — et t'met en face d'lui, ta boisson dans la main, qu'tu portes à tes lèvres, comme pour t'donner une contenance. Parce que ça t'ébranle, d'le voir, là. Ça fait bien trop longtemps qu't'as pas pu observer ses traits d'aussi près, tu les aurais presque oublié. Un silence plane entre vous, l'temps d'quelques instants, l'temps qu'il t'faut pour t'rappeler d'tout c'que t'aimes chez lui, d'tout ce que tu hais chez lui, et, enfin, ta bouche qui s'ouvre, laisse échapper quelques mots. « Ça fait longtemps, pas vrai ? » T'es pathétique, While, mais au moins t'es sobre, au moins t'es en vie, au moins t'es là, et Bart est là, et n'est-ce pas tout c'qui compte, au fond ?
Ça fait maintenant un mois qu't'es revenue à Inverness, un mois qu'petit à petit, tu revois des gens, r'prend contact avec des gens, tu reprend tes marques. T'as revu Gideon, t'as revu Sky, t'as revu Holly, aussi, et t'as découvert l'existence d'Faolan. Mais dans les gens importants, y'a encore une personne. Une personne à laquelle t'as pensée un nombre incalculable de fois, durant les huit derniers mois. Bartemius Alphonse Nott. Et t'aurais dû t'en douter, Mina, t'aurais dû t'douter que cette sensation si particulière, c'était lui. T'aurais dû l'savoir, putain. Et toi qui t'retourne, bêtement, t'demandant d'où ça vient, et tes yeux qui croisent les siens, et ton cœur qui loupe un battement, en voyant cette tête renfermé, cet air presque de haine. T'as l'poids des derniers mois qui t'retombe direct sur les épaules, et un second souffle qui prend forme dans ta poitrine. Et tu t'rend compte, bêtement, comme ça, qu'Bartemius t'as manqué.
Et c'est comme une vieille habitude. Tu t'met en marche sans vraiment y penser, arrive au niveau d'la table à laquelle il est assit — il est seul — et t'met en face d'lui, ta boisson dans la main, qu'tu portes à tes lèvres, comme pour t'donner une contenance. Parce que ça t'ébranle, d'le voir, là. Ça fait bien trop longtemps qu't'as pas pu observer ses traits d'aussi près, tu les aurais presque oublié. Un silence plane entre vous, l'temps d'quelques instants, l'temps qu'il t'faut pour t'rappeler d'tout c'que t'aimes chez lui, d'tout ce que tu hais chez lui, et, enfin, ta bouche qui s'ouvre, laisse échapper quelques mots. « Ça fait longtemps, pas vrai ? » T'es pathétique, While, mais au moins t'es sobre, au moins t'es en vie, au moins t'es là, et Bart est là, et n'est-ce pas tout c'qui compte, au fond ?
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