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oups. that must've hurt. (zeno)
Ven 11 Mai 2018 - 23:12
--- Le regard dans le vide, Claire est debout, devant le miroir. Sérieusement, pourquoi les gens l’aiment tant ? Parce qu’elle sourit ? Parce qu’elle est joyeuse ? Parce qu’elle les aide à faire du trampoline ? Ou juste parce qu’ils sont tous une bande d’hypocrites prêts à être amis pour pouvoir demander, et prendre à tout moment. Elle est montée directement dans le dortoir, après le repas. Elle a vu deux personnes, à la table de Grymm, se dévorer les amygdales, et sérieusement, qui fait ça à table ? C’est répugnant. Elle rigolait, à table, elle était même toute rouge, parce qu’elle trouvait ça mignon. Putain, c’est ridicule de sa part. C’est ridicule de leur part. Ils devraient pas s’afficher comme ça. C’est dégoûtant, et décourageant pour les autres. Oh well, qui en a quelque chose à faire, des autres, de toute façon ? Tout le monde naît seul, tout le monde crève seul. A ce qu’elle sache, les cercueils à deux places, ça existe pas.
Elle se détourne du miroir, et va s’allonger sur le lit. Elle va tourner la tête, mais craint un peu ce qu’elle va trouver par terre. Si sa voisine de chambre a encore laissé trainer quoique ce soit par terre, elle va. Que ce soit des chaussettes, des sous-vêtements autre, ou un jean. C’est du ras-le-bol pour Claire, du complet non savoir vivre de sa part à elle, l’autre pouffe. Elle tourne la tête, le sol est clean. Y’a rien par terre. Et ça, c’est une bonne chose. Elle tourne la tête de l’autre côté, et. Vraiment ? Cette fille est pas sérieuse. Elle est propre en général. Claire a souvent pensé qu’elle avait un TOC même. Mais là ? Là, ça dépasse les bornes. Culotte, passe encore, mais ça ?? Nope.
Claire se lève, Claire ferme les yeux, essaye, vraiment, de calmer les choses. Essaye, de se dire que c’est pas la mort, une serviette, par terre, que c’est pas si dégueu que ça peut paraître, qu’après tout, c’est naturel, mais. Mais non. C’est devant le miroir, qu’elle se retrouve, Claire, et c’est sans aucune hésitation qu’elle sert la mâchoire à s’en casser quasiment les dents. Qu’elle balance les côtés extérieurs de ses poings sur le miroir. Qu’il se brise, que quelques bouts de verres rentrent dans sa peau. Elle se recule de quelques pas. Le miroir est qu’à moitié cassé, qu’à cela ne tienne. Elle donne un coup de pied dedans. Pas de blessure, elle est en chaussure. Mais le miroir est mort. Le cadre est par terre. Elle a bien fait d’insonoriser le dortoir quand elle y est entré, y’a quelques minutes. Elle prend la baguette sur sa table de nuit, elle s’occupera de ses mains en dernier. Lance un réparo pour le miroir. Pour les sorts de guérison, elle les a apprit par la force des choses, au fil des années. Elle repose la baguette sur la table de nuit. Le sourire est pas revenu, loin de là, mais au moins cette haine, cette colère, elle, elle s’est évacu... ---
Claire ?
Elle lève la tête, sourire de nouveau sur son visage, baguette de nouveau à la main. C’est une autre des filles du dortoir, qui vient la chercher. Une fille d’un autre dortoir la cherche dans le salon, et elle a pas l’air très très commode. Claire hausse les épaules, sourire aux lèvres, toujours. Elle sait pas ce qu’il se passe, pourquoi quelqu’un la cherche, ni, vraiment, ce qu’on pourrait bien lui reprocher. A part d’avoir lancé deux trois elasticus (et deux trois en une journée, c’est peu, pour Claire). Peut-être d’avoir fait sauté son chaudront en potion plus tôt, mais well, déjà c’était pas la seule, et puis c’était pour la bonne cause. Si ce qu’elle avait fait avait marché, elle aurait pu donner à cette potion infecte un goût de bonbon.
Elle descend rapidement, sautant les marches quatre par quatre. Tête de chiot est assis sur le canapé, et Claire rigole en le voyant, il s’prend pour un roi, le gars, sérieusement. Ou au moins pour un prince qui sera bientôt couronné.
La fille qui la cherche, elle est reconnaissable. En fait, elle est en plein milieu de la salle, avec un groupe de filles autour d’elle. Ca ressemble franchement à une mauvaise scène de film pour ado ou la petite nouvelle se fait lyncher. Sauf que dans cette configuration, la petite nouvelle, ce serait elle, non ? Claire a pas vraiment trop envie d’être la petite nouvelle pour être honnête.
La fille s’approche, une fois que Claire est face à elle. Et vraiment, Claire comprend pas pourquoi elle s’approche autant.
Y’a quelques gars aussi. Monsieur le roi chiot, mais aussi d’autres. Et inconsciemment, Claire cherche Zeno du regard. Il est là, en général, dans ce genre de situation. C’est pas l’autre idiot qui va la sortir de ses problèmes, ah ça non. Monsieur préfère regarder de son canapé. Pff, fiancé en carton.
Elle lui parle de lui, justement, de Sil. De ”son” Sil. Elle lui dit que Claire le mérite pas, que vraiment, il devrait finir avec quelqu’un de plus mature. Qu’elle, elle a pas assez d’expérience. Et Claire, ça lui passe au dessus de la tête (comme souvent, quand les gens disent des bêtises.) Elle l’écoute qu’à moitié. Et c’est probablement parce que, lorsqu’elle soupire, la fille s’en rend compte, que ça dégénère.
Claire voit pas vraiment arriver le coup. Elle sent sa tête partir légèrement vers le côté, et vers l’arrière. Et elle sent l’air frais piquant sur sa joue. --- Elle connaît trop bien cette sensation, c’est une plaie. --- Elle est surprise, elle passe son doigt dessus, ça pique encore plus. Elle le regarde, y’a du sang. Claire sourit plus, elle tire une moue d’une gamine de dix ans qui comprend pas pourquoi quelqu’un a été méchant avec elle.
Elle pleure pas, non plus. Parce que Claire pleurerait pas pour ça. Mais sa lèvre inférieure ressort légèrement, et ses yeux sont ouverts grands comme des soucoupes. “Non mais, regardez là. Un vrai bébé !”
Claire baisse la tête, récolte de nouveau du sang sur sa joue. Elle tourne la tête légèrement, son regard croise celui de monsieur le prince. Il a les mâchoires contractées, il est en colère. Son regard semble s’apaiser quand il regarde Claire. Il réagit pas pour autant.
Elle se détourne du miroir, et va s’allonger sur le lit. Elle va tourner la tête, mais craint un peu ce qu’elle va trouver par terre. Si sa voisine de chambre a encore laissé trainer quoique ce soit par terre, elle va. Que ce soit des chaussettes, des sous-vêtements autre, ou un jean. C’est du ras-le-bol pour Claire, du complet non savoir vivre de sa part à elle, l’autre pouffe. Elle tourne la tête, le sol est clean. Y’a rien par terre. Et ça, c’est une bonne chose. Elle tourne la tête de l’autre côté, et. Vraiment ? Cette fille est pas sérieuse. Elle est propre en général. Claire a souvent pensé qu’elle avait un TOC même. Mais là ? Là, ça dépasse les bornes. Culotte, passe encore, mais ça ?? Nope.
Claire se lève, Claire ferme les yeux, essaye, vraiment, de calmer les choses. Essaye, de se dire que c’est pas la mort, une serviette, par terre, que c’est pas si dégueu que ça peut paraître, qu’après tout, c’est naturel, mais. Mais non. C’est devant le miroir, qu’elle se retrouve, Claire, et c’est sans aucune hésitation qu’elle sert la mâchoire à s’en casser quasiment les dents. Qu’elle balance les côtés extérieurs de ses poings sur le miroir. Qu’il se brise, que quelques bouts de verres rentrent dans sa peau. Elle se recule de quelques pas. Le miroir est qu’à moitié cassé, qu’à cela ne tienne. Elle donne un coup de pied dedans. Pas de blessure, elle est en chaussure. Mais le miroir est mort. Le cadre est par terre. Elle a bien fait d’insonoriser le dortoir quand elle y est entré, y’a quelques minutes. Elle prend la baguette sur sa table de nuit, elle s’occupera de ses mains en dernier. Lance un réparo pour le miroir. Pour les sorts de guérison, elle les a apprit par la force des choses, au fil des années. Elle repose la baguette sur la table de nuit. Le sourire est pas revenu, loin de là, mais au moins cette haine, cette colère, elle, elle s’est évacu... ---
Claire ?
Elle lève la tête, sourire de nouveau sur son visage, baguette de nouveau à la main. C’est une autre des filles du dortoir, qui vient la chercher. Une fille d’un autre dortoir la cherche dans le salon, et elle a pas l’air très très commode. Claire hausse les épaules, sourire aux lèvres, toujours. Elle sait pas ce qu’il se passe, pourquoi quelqu’un la cherche, ni, vraiment, ce qu’on pourrait bien lui reprocher. A part d’avoir lancé deux trois elasticus (et deux trois en une journée, c’est peu, pour Claire). Peut-être d’avoir fait sauté son chaudront en potion plus tôt, mais well, déjà c’était pas la seule, et puis c’était pour la bonne cause. Si ce qu’elle avait fait avait marché, elle aurait pu donner à cette potion infecte un goût de bonbon.
Elle descend rapidement, sautant les marches quatre par quatre. Tête de chiot est assis sur le canapé, et Claire rigole en le voyant, il s’prend pour un roi, le gars, sérieusement. Ou au moins pour un prince qui sera bientôt couronné.
La fille qui la cherche, elle est reconnaissable. En fait, elle est en plein milieu de la salle, avec un groupe de filles autour d’elle. Ca ressemble franchement à une mauvaise scène de film pour ado ou la petite nouvelle se fait lyncher. Sauf que dans cette configuration, la petite nouvelle, ce serait elle, non ? Claire a pas vraiment trop envie d’être la petite nouvelle pour être honnête.
La fille s’approche, une fois que Claire est face à elle. Et vraiment, Claire comprend pas pourquoi elle s’approche autant.
Y’a quelques gars aussi. Monsieur le roi chiot, mais aussi d’autres. Et inconsciemment, Claire cherche Zeno du regard. Il est là, en général, dans ce genre de situation. C’est pas l’autre idiot qui va la sortir de ses problèmes, ah ça non. Monsieur préfère regarder de son canapé. Pff, fiancé en carton.
Elle lui parle de lui, justement, de Sil. De ”son” Sil. Elle lui dit que Claire le mérite pas, que vraiment, il devrait finir avec quelqu’un de plus mature. Qu’elle, elle a pas assez d’expérience. Et Claire, ça lui passe au dessus de la tête (comme souvent, quand les gens disent des bêtises.) Elle l’écoute qu’à moitié. Et c’est probablement parce que, lorsqu’elle soupire, la fille s’en rend compte, que ça dégénère.
Claire voit pas vraiment arriver le coup. Elle sent sa tête partir légèrement vers le côté, et vers l’arrière. Et elle sent l’air frais piquant sur sa joue. --- Elle connaît trop bien cette sensation, c’est une plaie. --- Elle est surprise, elle passe son doigt dessus, ça pique encore plus. Elle le regarde, y’a du sang. Claire sourit plus, elle tire une moue d’une gamine de dix ans qui comprend pas pourquoi quelqu’un a été méchant avec elle.
Elle pleure pas, non plus. Parce que Claire pleurerait pas pour ça. Mais sa lèvre inférieure ressort légèrement, et ses yeux sont ouverts grands comme des soucoupes. “Non mais, regardez là. Un vrai bébé !”
Claire baisse la tête, récolte de nouveau du sang sur sa joue. Elle tourne la tête légèrement, son regard croise celui de monsieur le prince. Il a les mâchoires contractées, il est en colère. Son regard semble s’apaiser quand il regarde Claire. Il réagit pas pour autant.
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Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Sam 12 Mai 2018 - 0:02
Sinners
Une pomme à la main, Zeno s'apprêtait à retourner dans la salle des Wright. La journée avait été chargée mais il avait enfin sa soirée de libre. Rien de prévu à l'horizon. Son prochain rendez-vous avec Fiona était pour bientôt, mais il devait d'abord tenir ses engagements envers ses partenaires. Dernièrement, il avait été pas mal occupé par ses divers entraînements et beaucoup de ses amis commençaient à manquer à l'appel durant la semaine. Il n'avait plus le temps, lui, mais eux aussi. Chacun grandissait, définissait ses objectifs, traçait sa route. Certains, mais pas tous cela dit.
Sifflotant, le coeur léger, il ne s'attendait pas à s'énerver ce soir ni à vouloir faire un carnage. La semaine précédente avait été lourde, chargée en émotions, et il commençait seulement à sentir ses épaules s'alléger. Dire au revoir à Esme avait été extrêmement compliqué et si son souvenir était toujours douloureux, il commençait à croire que sortir avec Fiona était une bonne chose pour tout le monde. Elle l'amusait, occupait ses pensées, elle était heureuse, il l'aidait, et par conséquence la mauvaise humeur se dissipait. C'était plus facile. Un peu hypocrite, mais plus facile. Puis quoiqu'on en dise, si ses sentiments n'étaient pas encore bien définis, il ne pouvait pas nier son attirance envers la métamorphomage. Plus que d'admettre de quelconques sentiments, il préférait avouer qu'elle était la seule qu'il avait envie d'avoir dans ses bras en public. Même s'il n'avait pas encore franchi le pas.
Alors, quand avec toutes ces jolies pensées en tête, il ouvrit la porte au moment d'un "clac" sonore, il s'arrêta net. La pomme retomba dans sa main et il observa un instant la scène qui se déroulait sous ses yeux.
C'était assez rapide en fait, de comprendre la situation. Une meuf et ses pintades qui gloussent comme deux débiles en manque de matière grise, Claire avec la joue griffée, et l'autre pédant aux yeux de cocker qui restait avachi sur son fauteuil tel un petit prince. Le sang de Zeno ne fit qu'un tour, et la pomme ne fit qu'un nouveau bond avant d'être expédiée illico presto sur la tempe de la fille qui avait visiblement agressé Claire ; la fille s'effondra sur le côté, se touchant la tempe en grimaçant.
« Oy. »
Le regard menaçant de Zeno en disait long sur son envie de prendre la porte et la lui fracasser en travers de la face, mais il s'abstenait ; dégrader ainsi le mobilier de l'université pouvait coûter cher. Quoi ? Et la tête de la fille ?
Il sourit.
« La pomme a glissé. Il parait que certaines pommes sont attirées par les pintades à la peau qui pende. Tu sais, ici, pour qu'elles glougloutent convenablement. »
D'un geste emplis de mépris il désigna la peau de son cou alors que ses amies dindes l'aidaient à se relever. Zeno s'avança, les pieds traînant sur le sol, et lança presque un regard assassin à Sil, qui n'avait pas bougé d'un cil (badum tss ok c'était à chier bye /shot). Il n'attendait rien de lui de toute manière. Se rapprochant de Claire, Zeno baissa légèrement le ton et regarda sa joue.
« C'est dingue comme la jalousie ça rend laide et faible. Hein les trolls ? » demanda-t-il alors que sa tête pivotait vers les filles.
Elles pouvaient pester ce qu'elle voulait, personne, absolument personne ne touchait Claire en sa présence. Un geste, et il était prêt à leur dévisser la tête.
Sifflotant, le coeur léger, il ne s'attendait pas à s'énerver ce soir ni à vouloir faire un carnage. La semaine précédente avait été lourde, chargée en émotions, et il commençait seulement à sentir ses épaules s'alléger. Dire au revoir à Esme avait été extrêmement compliqué et si son souvenir était toujours douloureux, il commençait à croire que sortir avec Fiona était une bonne chose pour tout le monde. Elle l'amusait, occupait ses pensées, elle était heureuse, il l'aidait, et par conséquence la mauvaise humeur se dissipait. C'était plus facile. Un peu hypocrite, mais plus facile. Puis quoiqu'on en dise, si ses sentiments n'étaient pas encore bien définis, il ne pouvait pas nier son attirance envers la métamorphomage. Plus que d'admettre de quelconques sentiments, il préférait avouer qu'elle était la seule qu'il avait envie d'avoir dans ses bras en public. Même s'il n'avait pas encore franchi le pas.
Alors, quand avec toutes ces jolies pensées en tête, il ouvrit la porte au moment d'un "clac" sonore, il s'arrêta net. La pomme retomba dans sa main et il observa un instant la scène qui se déroulait sous ses yeux.
C'était assez rapide en fait, de comprendre la situation. Une meuf et ses pintades qui gloussent comme deux débiles en manque de matière grise, Claire avec la joue griffée, et l'autre pédant aux yeux de cocker qui restait avachi sur son fauteuil tel un petit prince. Le sang de Zeno ne fit qu'un tour, et la pomme ne fit qu'un nouveau bond avant d'être expédiée illico presto sur la tempe de la fille qui avait visiblement agressé Claire ; la fille s'effondra sur le côté, se touchant la tempe en grimaçant.
« Oy. »
Le regard menaçant de Zeno en disait long sur son envie de prendre la porte et la lui fracasser en travers de la face, mais il s'abstenait ; dégrader ainsi le mobilier de l'université pouvait coûter cher. Quoi ? Et la tête de la fille ?
Il sourit.
« La pomme a glissé. Il parait que certaines pommes sont attirées par les pintades à la peau qui pende. Tu sais, ici, pour qu'elles glougloutent convenablement. »
D'un geste emplis de mépris il désigna la peau de son cou alors que ses amies dindes l'aidaient à se relever. Zeno s'avança, les pieds traînant sur le sol, et lança presque un regard assassin à Sil, qui n'avait pas bougé d'un cil (badum tss ok c'était à chier bye /shot). Il n'attendait rien de lui de toute manière. Se rapprochant de Claire, Zeno baissa légèrement le ton et regarda sa joue.
« C'est dingue comme la jalousie ça rend laide et faible. Hein les trolls ? » demanda-t-il alors que sa tête pivotait vers les filles.
Elles pouvaient pester ce qu'elle voulait, personne, absolument personne ne touchait Claire en sa présence. Un geste, et il était prêt à leur dévisser la tête.
panic!attack
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Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Sam 12 Mai 2018 - 16:10
Claire a compris, depuis qu’ils sont fiancés, qu’elle peut pas vraiment compter sur Sil pour la défendre. Elle s’attend pas à ce que, tout d’un coup, il décide de se lever, de s’interposer, et de. Well, de jouer son rôle de fiancé comme un fiancé devrait le faire. Vraiment, elle attend rien de tout ça. Mais ça lui fait du bien, au moins, de voir qu’il semble touché par l’échange qu’elle a avec cette fille. Ca la fait sourire un peu, de voir qu’il semble se calmer en la voyant, elle. Elle est pas vraiment jalouse, ni possessive, juste heureuse d’avoir l’impression que lui aussi, il se préoccupe de sa santé. Qu’elle a au moins un peu d’effet sur lui.
Un bruit sourd rappelle l’attention de Claire vers le centre de la salle. Où elle trouve la fille qui l’a frappé et insulté par terre, une pomme par très loin d’elle. Claire hausse légèrement les sourcils, et regarde aux alentours. Une pomme ? Quand elle voit Zeno arriver en trombe vers l’attroupement, elle pince ses lèvres. Ah. Sa pomme. Logique. Claire pose sa main sur sa joue, parce que si Zeno voit que ça saigne, la fille risque de pas s’en tirer avec juste une pomme et un tour par terre. Et quelques réprimandes bien salées. Et vraiment, Claire veut pas d’esclandres. Elle sait pas vraiment combien de fois elle devra lui répéter, à Zeno. Il vaut beaucoup mieux que les gens avec qui il se dispute. Surtout pour elle. Les gens qui l’attaquent, en général, sont juste méchants, veulent juste attaquer pour voir une réaction. Et Claire leur donne pas ce qu’ils veulent. Même si Zeno intervenait pas, ils finiraient par se lasser. Il devrait pas se mettre dans des problèmes, et se faire punir pour bagarre juste pour la défendre. Il devrait vraiment pas.
Elle veut bien comprendre, ceci dit, que cette fois, c’est un peu différent. Ca l’est depuis l’annonce publique à Hungcalf de ses fiançailles avec tête de chiot. Les filles attendent pas forcément de réactions de sa part, et veulent juste être méchantes, méchantes, méchantes, parce qu’elles sont jalouses. Et elles se fatiguent jamais, de l’embêter. Quelques soient ses réactions. Elle a jamais pleuré, mais elle a déjà rit, sourit, boudé, rien fait. Et elles reviennent, toujours, continuellement. Zeno, il a peut-être raison d’intervenir avec elles, finalement. Mais pas violemment, Claire voudrait. Elle aime pas la violence, Claire, aimerait que tout puisse se régler en parlant, et en haussant jamais la voix. Elle est sûre que si les gens se comprennaient vraiment, ils arrêteraient de se battre. Par exemple, si elle disait à ses filles, qu’elle l’aime pas, Sil, pas d’amour en tout cas, parce que de toute façon, elle a jamais ressenti un quelconque désir pour quiconque, peut-être qu’elles seraient moins jalouses ?
Ou peut-être qu’elles se moqueraient ouvertement.
Parce que certaines personnes sont bonnes, certaines vraiment vraiment pas.
Zeno, qu’elle lance, Claire, avec sa petite voix.
Elle lui attrape le poignet, le tire vers elle. Et elle marche, loin du groupe, vers une table libre, et un peu isolée.
Zeno, elles en valent pas la peine, tu sais. Qu’elle continue alors qu’elle tente de l'entraîner.
Cette table, elle a l’air parfaite, bien, tranquille. Et les filles, tant que Claire sera avec Zeno, et loin de Sil, elles viendront pas l’embêter, de toute façon. Elles ont aucune raison de l’embêter. Elles sont pas jalouses d’elle et de son amitié avec Zeno à ce qu’elle sache. Alors tout devrait bien aller, c’est sûr.
C’est ça ouais, casse toi ! T’as vu Sileas ? Ta fiancée te fait même cocu, juste devant toi. Et tu fais rien ?
Et Claire se retourne vers elles, le poignet de Zeno encore dans sa main. Et tourne sa tête vers Zeno. Parce que, ça veut dire quoi, cocu ? Sil se lève, et monte les escaliers vers les dortoirs des garçons. Abandonne la scène, abandonné la discussion. Hm, cocu, ça a pas dû lui plaire. Il avait l’air énervé.
Claire, elle lâche le poignet de Zeno, retire aussi la main de sa joue, et quitte pas l’escaliers des yeux. Elle aime pas le voir énervé, tête de chiot, ça lui va vraiment vraiment pas. Et elle aime encore moins quand elle a l’impression que c’est à cause d’elle.
D’habitude elle l’amuse, elle le fait rire, ou au moins sourire. Sinon, dans les pires moments, elle le fait juste pas réagir, il la regarde sans aucune émotion sur le visage. Mais la colère ? C’était jamais arrivé.
Et Claire déteste ça.
Elle baisse la tête, finalement, et fronce les sourcils, la lèvre inférieur bloquée entre ses dents.
Est-ce que c’est vraiment si négatif que ça, cocu ?
Un bruit sourd rappelle l’attention de Claire vers le centre de la salle. Où elle trouve la fille qui l’a frappé et insulté par terre, une pomme par très loin d’elle. Claire hausse légèrement les sourcils, et regarde aux alentours. Une pomme ? Quand elle voit Zeno arriver en trombe vers l’attroupement, elle pince ses lèvres. Ah. Sa pomme. Logique. Claire pose sa main sur sa joue, parce que si Zeno voit que ça saigne, la fille risque de pas s’en tirer avec juste une pomme et un tour par terre. Et quelques réprimandes bien salées. Et vraiment, Claire veut pas d’esclandres. Elle sait pas vraiment combien de fois elle devra lui répéter, à Zeno. Il vaut beaucoup mieux que les gens avec qui il se dispute. Surtout pour elle. Les gens qui l’attaquent, en général, sont juste méchants, veulent juste attaquer pour voir une réaction. Et Claire leur donne pas ce qu’ils veulent. Même si Zeno intervenait pas, ils finiraient par se lasser. Il devrait pas se mettre dans des problèmes, et se faire punir pour bagarre juste pour la défendre. Il devrait vraiment pas.
Elle veut bien comprendre, ceci dit, que cette fois, c’est un peu différent. Ca l’est depuis l’annonce publique à Hungcalf de ses fiançailles avec tête de chiot. Les filles attendent pas forcément de réactions de sa part, et veulent juste être méchantes, méchantes, méchantes, parce qu’elles sont jalouses. Et elles se fatiguent jamais, de l’embêter. Quelques soient ses réactions. Elle a jamais pleuré, mais elle a déjà rit, sourit, boudé, rien fait. Et elles reviennent, toujours, continuellement. Zeno, il a peut-être raison d’intervenir avec elles, finalement. Mais pas violemment, Claire voudrait. Elle aime pas la violence, Claire, aimerait que tout puisse se régler en parlant, et en haussant jamais la voix. Elle est sûre que si les gens se comprennaient vraiment, ils arrêteraient de se battre. Par exemple, si elle disait à ses filles, qu’elle l’aime pas, Sil, pas d’amour en tout cas, parce que de toute façon, elle a jamais ressenti un quelconque désir pour quiconque, peut-être qu’elles seraient moins jalouses ?
Ou peut-être qu’elles se moqueraient ouvertement.
Parce que certaines personnes sont bonnes, certaines vraiment vraiment pas.
Zeno, qu’elle lance, Claire, avec sa petite voix.
Elle lui attrape le poignet, le tire vers elle. Et elle marche, loin du groupe, vers une table libre, et un peu isolée.
Zeno, elles en valent pas la peine, tu sais. Qu’elle continue alors qu’elle tente de l'entraîner.
Cette table, elle a l’air parfaite, bien, tranquille. Et les filles, tant que Claire sera avec Zeno, et loin de Sil, elles viendront pas l’embêter, de toute façon. Elles ont aucune raison de l’embêter. Elles sont pas jalouses d’elle et de son amitié avec Zeno à ce qu’elle sache. Alors tout devrait bien aller, c’est sûr.
C’est ça ouais, casse toi ! T’as vu Sileas ? Ta fiancée te fait même cocu, juste devant toi. Et tu fais rien ?
Et Claire se retourne vers elles, le poignet de Zeno encore dans sa main. Et tourne sa tête vers Zeno. Parce que, ça veut dire quoi, cocu ? Sil se lève, et monte les escaliers vers les dortoirs des garçons. Abandonne la scène, abandonné la discussion. Hm, cocu, ça a pas dû lui plaire. Il avait l’air énervé.
Claire, elle lâche le poignet de Zeno, retire aussi la main de sa joue, et quitte pas l’escaliers des yeux. Elle aime pas le voir énervé, tête de chiot, ça lui va vraiment vraiment pas. Et elle aime encore moins quand elle a l’impression que c’est à cause d’elle.
D’habitude elle l’amuse, elle le fait rire, ou au moins sourire. Sinon, dans les pires moments, elle le fait juste pas réagir, il la regarde sans aucune émotion sur le visage. Mais la colère ? C’était jamais arrivé.
Et Claire déteste ça.
Elle baisse la tête, finalement, et fronce les sourcils, la lèvre inférieur bloquée entre ses dents.
Est-ce que c’est vraiment si négatif que ça, cocu ?
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Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Sam 12 Mai 2018 - 17:51
Sinners
Le regard que l'une des dinde lui lança faillit déclencher le lancer d'une chaise ; par chance, le contact doux et fragile de Claire sur son poignet dissuada Zeno de laisser davantage son agressivité le prendre. Il serra simplement les dents et reposa son regard sur Claire, attendant qu'elle s'exprime. Elle l'entraîna un peu en retrait et il la suivit sans faire d'histoire. Comme toujours, comme à chaque fois, Claire voulait l'arrêter. Elle réussissait toujours d'ailleurs car il n'avait jamais vraiment explosé en sa compagnie. Tout de même, le comportement passif de Claire l'agaçait un peu et lorsqu'une nouvelle fois elle lui dit que ces filles n'en valaient pas la peine, l'irlandais pris une profonde inspiration. Il ne répondit pas et détourna son regard vers la fenêtre voisine.
« C’est ça ouais, casse toi ! T’as vu Sileas ? Ta fiancée te fait même cocu, juste devant toi. Et tu fais rien ? »
Cocu ? Zeno eut, l'espace d'une seconde, un gros doute sur ce qu'il avait entendu. Son corps pivota à nouveau pour regarder les occupants de la pièce ; le groupe de pintades d'un côté, Sileas de l'autre. Bizarrement, il n'eut pas envie de repliquer. A la place, son regard s'était braqué sur Sileas, attendant également une réaction de sa part. Réaction qui ne vint qu'à moitié, et c'était la déception qui pris Zeno. Il partait. Sileas s'était levé et partait, retournant dans les dortoirs. Évidemment, il ne pouvait pas s'attendre à plus.
Du coin de l'oeil, il remarqua l'attention de Claire se porter sur Sileas qui disparaissait. Sa main quittait son poignet et les dindes étaient toujours en train de glousser. C'était fatiguant de devoir s'occuper des cherches-merde à longueur de temps.
« Dixit la groupie qui mouille sa culotte dès que l'autre tanche la regarde. » siffla-t-il.
L'expression passablement agacée de Zeno témoignait de sa frustration. Il y avait certaines limites qu'il ne pouvait pas dépasser au sein de Hungcalf pour sa propre sécurité, mais quelques fois il avait vraiment envie de balancer des torgnoles dans tous les sens. Les mots n'étaient pas toujours une solution, il l'avait appris à ses dépends, et certaines personnes ne fonctionnaient qu'à coup de baffes.
La main de Zeno se posa sur la tête de Claire en signe de protection mais son regard n'avait pas quitté les autres filles. Qu'elles partent, qu'elles disparaissent, avant qu'il ne s'énerve.
« En tout cas c'est pas pour toi que les mecs vont se battre. Dégagez le plancher avant de vous prendre malencontreusement une table dans les dents. »
Sans rien ajouter de plus, il passa son bras autour des épaules de Claire et l'entraîna encore un peu plus loin, acceptant de ne pas les confronter davantage. Il la força un peu à s'asseoir et, soulevant son menton entre ses doigts, regarda sa jouea. Il soupira et la relâcha.
« Sérieusement, ce gars... »
Le conflit n'était pas ouvert, mais Sileas n'était pas un de ses amis. Claire était précieuse à ses yeux, il voulait que celui qui resterait avec elle s'occupe bien d'elle et non pas qu'il la foute dans des histoires rocambolesques de poules qui se battent pour le coq de la bassecour.
« Ca me tue qu'il ne fasse jamais rien quand elles te cherchent des noises. » lâcha-t-il alors qu'il tirait une chaise pour s'asseoir en face d'elle.
Il n'avait même plus envie de relever l'absurdité que cette fille avait eut d'insinuer que Claire et lui pouvaient avoir une relation autre qu'amicale.
« C’est ça ouais, casse toi ! T’as vu Sileas ? Ta fiancée te fait même cocu, juste devant toi. Et tu fais rien ? »
Cocu ? Zeno eut, l'espace d'une seconde, un gros doute sur ce qu'il avait entendu. Son corps pivota à nouveau pour regarder les occupants de la pièce ; le groupe de pintades d'un côté, Sileas de l'autre. Bizarrement, il n'eut pas envie de repliquer. A la place, son regard s'était braqué sur Sileas, attendant également une réaction de sa part. Réaction qui ne vint qu'à moitié, et c'était la déception qui pris Zeno. Il partait. Sileas s'était levé et partait, retournant dans les dortoirs. Évidemment, il ne pouvait pas s'attendre à plus.
Du coin de l'oeil, il remarqua l'attention de Claire se porter sur Sileas qui disparaissait. Sa main quittait son poignet et les dindes étaient toujours en train de glousser. C'était fatiguant de devoir s'occuper des cherches-merde à longueur de temps.
« Dixit la groupie qui mouille sa culotte dès que l'autre tanche la regarde. » siffla-t-il.
L'expression passablement agacée de Zeno témoignait de sa frustration. Il y avait certaines limites qu'il ne pouvait pas dépasser au sein de Hungcalf pour sa propre sécurité, mais quelques fois il avait vraiment envie de balancer des torgnoles dans tous les sens. Les mots n'étaient pas toujours une solution, il l'avait appris à ses dépends, et certaines personnes ne fonctionnaient qu'à coup de baffes.
La main de Zeno se posa sur la tête de Claire en signe de protection mais son regard n'avait pas quitté les autres filles. Qu'elles partent, qu'elles disparaissent, avant qu'il ne s'énerve.
« En tout cas c'est pas pour toi que les mecs vont se battre. Dégagez le plancher avant de vous prendre malencontreusement une table dans les dents. »
Sans rien ajouter de plus, il passa son bras autour des épaules de Claire et l'entraîna encore un peu plus loin, acceptant de ne pas les confronter davantage. Il la força un peu à s'asseoir et, soulevant son menton entre ses doigts, regarda sa jouea. Il soupira et la relâcha.
« Sérieusement, ce gars... »
Le conflit n'était pas ouvert, mais Sileas n'était pas un de ses amis. Claire était précieuse à ses yeux, il voulait que celui qui resterait avec elle s'occupe bien d'elle et non pas qu'il la foute dans des histoires rocambolesques de poules qui se battent pour le coq de la bassecour.
« Ca me tue qu'il ne fasse jamais rien quand elles te cherchent des noises. » lâcha-t-il alors qu'il tirait une chaise pour s'asseoir en face d'elle.
Il n'avait même plus envie de relever l'absurdité que cette fille avait eut d'insinuer que Claire et lui pouvaient avoir une relation autre qu'amicale.
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Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Dim 13 Mai 2018 - 16:53
Faut dire ce qu’il est, Claire comprend pas vraiment tout ce qu’est en train de se passer. Elle comprend pas les mots qu’elle dit, ni la réaction de Sil, encore moins sa propre peine en le voyant partir, comme ça, avec l’air énervé, mais sans rien ajouter. Claire, elle a toujours détesté blesser les gens, bien plus que de voir les gens la blesser, ou de ressentir la douleur que les gens voulaient lui faire ressentir. Quoiqu’ils fassent, elle a toujours refusé de se venger, sur eux, sur d’autres, elle a jamais aimé faire ressentir de la peine, tristesse, douleur, aux gens. Elle sait, que depuis ses fiançailles, franchement ouvertes avec Sil, elle fait du mal, sincèrement, à certaines filles. Et évidemment, Claire parle pas de cette fille, face à elle, qui dit aimer Sileas alors que vraiment, elle le connaît pas. Elle parle des conquêtes, nombreuses, qu’a eu Sil pendant toutes ses années scolaires, et qui le voient finalement casé définitivement. Claire sait, pour avoir parler avec plusieurs d’entre elles, qu’elles, elles ont vraiment mal. Qu’elles se sont senties bafoués, jouées, qu’elles ont l’impression d’avoir cru à quelque chose qu’on leur avait promis et qui finalement leur a été enlevé. Que Claire, leur a enlevé. Elle déteste la culpabilité qu’elle ressent, quand elle parle avec elles. Et elle sait, que pourtant, elles font pas ça pour l’embêter, mais. Mais Claire supporte pas l’idée, d’avoir, intentionnellement ou non, fait du mal. Que les gens soient innocents ou pas.
Cette fille, par contre. Non seulement, Claire est positive qu’elle n’a jamais fait partie des conquêtes de tête de chiot, mais en plus, il ne lui a carrément probablement jamais vraiment adressé plus de deux mots. Et Claire comprend juste pas. Pourquoi tant d’acharnement ? Pourquoi tant de méchanceté envers elle, qui, vraiment, n’a rien demandé. C’est son père qu’a choisi pour elle, parce qu’il avait “peur” pour elle et sa santé sociale, de jamais l’avoir vu avec quiconque. C’est pas elle qu’a choisi tête de chiot, c’est ses parents à lui, qui sont quasiment venu l’offrir sur un plateau en argent. Et vraiment, Claire a pas eu d’autres choix que de l’accepter. Même si, mieux vaut lui que quelqu’un d’autre. Tête de chiot, il est gentil, quand il veut. Et il accepte Claire comme elle est. Faut dire ce qu’il est, c’est franchement rare.
Zeno est comme ça aussi. Même si, parfois, Claire a des doutes. Sur le fait qu’il l’accepte vraiment comme elle est. Claire se dit qu’il aimerait qu’elle soit plus forte, plus dans la défense, parfois même dans l’attaque. Peut-être que Zeno comprend pas qu’elle veut pas blesser, quitte à en mourir, elle. Mais peu sont ceux qui comprendraient, après tout. Ca, Claire peut le concevoir. Elle est pas complètement aveugle. Les gens ont tendance à se protéger eux-même, avant de protéger les autres. Claire, c’est l’inverse. C’est aussi simple que ça. Y’en a, certains, qui peuvent bien crever qu’elle lèvera pas le petit doigt, c’est vrai. Mais, même s’ils sont nombreux, Claire les considère même plus comme faisant partie de ce monde, alors. C’est différent. Eux, c’est des vrais méchants. Qui méritent pas une once de gentillesse.
Alors que cette fille, par exemple, elle est juste, quoi ? Jalouse, probablement. Mais elle a d’autres problèmes, c’est évident. Peut-être avec ses parents, peut-être avec ses notes. Peut-être qu’elle se sent faible et a besoin de se sentir forte face à plus faible qu’elle, ici Claire. Claire sait pas. Mais rien que pour ses possibilités là, dans lesquelles, finalement, elle est pas vraiment fautive, et bah Claire lui pardonne. Et Claire veut pas qu’elle finisse blessée.
C’est pour ça, qu’elle entraîne Zeno au loin. C’est pour ça qu’elle est heureuse, quand Zeno se contente des mots, qu’elle connaît, elle sait qu’ils auraient pu être probablement plus virulents. Mais elle est heureuse de voir qu’il se cantonne à du simple et de l’expéditif, sans se lancer dans une bagarre sans fin. Dans les bagarres, Claire pense qu’il n’y a jamais ni gagnants, ni perdants. Parce que finalement, qu’importe prend le dessus, à la fin, les deux personnes se sont abaissées à un rang qui est bien plus bas que celui de sorciers. Un duel, pourquoi pas. Et puis, un bon duel, c’est toujours intéressant. Un vrai duel de sorcier. Mais une bagarre ? C’est nul. --- Pathétique. ---
Zeno lui parle de tête de chiot, finalement. Et Claire, ça la fait sourire. Elle le connaît, elle sait qu’il l’aime pas trop trop. Surtout depuis qu’ils se sont fiancés. Mais hey, il va bien falloir qu’il s’y fasse, c’est son futur mari. Et pour le moment, les témoins, c’est Lune et lui, dans son esprit. Peut-être pas lui. Mais elle compte bien l’inviter au mariage. Lune, c’est sûr, par contre. Toujours Lune, pour toujours.
Tu sais, Zeno ? Il est comme ça. Faut juste s’y habituer. Et puis, t’as pas vu ? Il était énervé, comme rarement je l’ai vu énervé. Il est comme ça, souvent, quand quelqu’un s’en prend à moi. Mais SuperZeno est toujours là, alors je pense qu’il est rassuré. Que quelqu’un protège sa fiancée.
Claire sourit. Elle pose sa tête sur le creux d’une de ses mains, son coude sur le table, et regarde autour d’elle. L’égratignure fait encore mal, faudra qu’elle la désinfecte, une fois dans son dortoir.
Zeno ? Ca veut dire quoi, cocu ? Tête de chiot… Enfin Sil. Il avait vraiment l’air énervé. Je rigolais pas, je l’ai jamais vu comme ça, ça m’inquiète.
Elle a un peu perdu son sourire Claire. Y’a encore l’ombre, parce que y’a toujours l’ombre d’un sourire, sur le visage de Claire --- presque ---, mais il est plus inquiet et triste qu’autre chose.
Elle aime pas blesser les gens, Claire. Et là, quoique cette fille ait dit, ça a blessé Sil.
Cette fille, par contre. Non seulement, Claire est positive qu’elle n’a jamais fait partie des conquêtes de tête de chiot, mais en plus, il ne lui a carrément probablement jamais vraiment adressé plus de deux mots. Et Claire comprend juste pas. Pourquoi tant d’acharnement ? Pourquoi tant de méchanceté envers elle, qui, vraiment, n’a rien demandé. C’est son père qu’a choisi pour elle, parce qu’il avait “peur” pour elle et sa santé sociale, de jamais l’avoir vu avec quiconque. C’est pas elle qu’a choisi tête de chiot, c’est ses parents à lui, qui sont quasiment venu l’offrir sur un plateau en argent. Et vraiment, Claire a pas eu d’autres choix que de l’accepter. Même si, mieux vaut lui que quelqu’un d’autre. Tête de chiot, il est gentil, quand il veut. Et il accepte Claire comme elle est. Faut dire ce qu’il est, c’est franchement rare.
Zeno est comme ça aussi. Même si, parfois, Claire a des doutes. Sur le fait qu’il l’accepte vraiment comme elle est. Claire se dit qu’il aimerait qu’elle soit plus forte, plus dans la défense, parfois même dans l’attaque. Peut-être que Zeno comprend pas qu’elle veut pas blesser, quitte à en mourir, elle. Mais peu sont ceux qui comprendraient, après tout. Ca, Claire peut le concevoir. Elle est pas complètement aveugle. Les gens ont tendance à se protéger eux-même, avant de protéger les autres. Claire, c’est l’inverse. C’est aussi simple que ça. Y’en a, certains, qui peuvent bien crever qu’elle lèvera pas le petit doigt, c’est vrai. Mais, même s’ils sont nombreux, Claire les considère même plus comme faisant partie de ce monde, alors. C’est différent. Eux, c’est des vrais méchants. Qui méritent pas une once de gentillesse.
Alors que cette fille, par exemple, elle est juste, quoi ? Jalouse, probablement. Mais elle a d’autres problèmes, c’est évident. Peut-être avec ses parents, peut-être avec ses notes. Peut-être qu’elle se sent faible et a besoin de se sentir forte face à plus faible qu’elle, ici Claire. Claire sait pas. Mais rien que pour ses possibilités là, dans lesquelles, finalement, elle est pas vraiment fautive, et bah Claire lui pardonne. Et Claire veut pas qu’elle finisse blessée.
C’est pour ça, qu’elle entraîne Zeno au loin. C’est pour ça qu’elle est heureuse, quand Zeno se contente des mots, qu’elle connaît, elle sait qu’ils auraient pu être probablement plus virulents. Mais elle est heureuse de voir qu’il se cantonne à du simple et de l’expéditif, sans se lancer dans une bagarre sans fin. Dans les bagarres, Claire pense qu’il n’y a jamais ni gagnants, ni perdants. Parce que finalement, qu’importe prend le dessus, à la fin, les deux personnes se sont abaissées à un rang qui est bien plus bas que celui de sorciers. Un duel, pourquoi pas. Et puis, un bon duel, c’est toujours intéressant. Un vrai duel de sorcier. Mais une bagarre ? C’est nul. --- Pathétique. ---
Zeno lui parle de tête de chiot, finalement. Et Claire, ça la fait sourire. Elle le connaît, elle sait qu’il l’aime pas trop trop. Surtout depuis qu’ils se sont fiancés. Mais hey, il va bien falloir qu’il s’y fasse, c’est son futur mari. Et pour le moment, les témoins, c’est Lune et lui, dans son esprit. Peut-être pas lui. Mais elle compte bien l’inviter au mariage. Lune, c’est sûr, par contre. Toujours Lune, pour toujours.
Tu sais, Zeno ? Il est comme ça. Faut juste s’y habituer. Et puis, t’as pas vu ? Il était énervé, comme rarement je l’ai vu énervé. Il est comme ça, souvent, quand quelqu’un s’en prend à moi. Mais SuperZeno est toujours là, alors je pense qu’il est rassuré. Que quelqu’un protège sa fiancée.
Claire sourit. Elle pose sa tête sur le creux d’une de ses mains, son coude sur le table, et regarde autour d’elle. L’égratignure fait encore mal, faudra qu’elle la désinfecte, une fois dans son dortoir.
Zeno ? Ca veut dire quoi, cocu ? Tête de chiot… Enfin Sil. Il avait vraiment l’air énervé. Je rigolais pas, je l’ai jamais vu comme ça, ça m’inquiète.
Elle a un peu perdu son sourire Claire. Y’a encore l’ombre, parce que y’a toujours l’ombre d’un sourire, sur le visage de Claire --- presque ---, mais il est plus inquiet et triste qu’autre chose.
Elle aime pas blesser les gens, Claire. Et là, quoique cette fille ait dit, ça a blessé Sil.
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Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Mar 15 Mai 2018 - 20:25
Sinners
Plus il la regardait, plus il se calmait. Pourtant, il était toujours autant irrité. Zeno pouvait adorer et vouloir protéger Claire comme si elle était sa petite soeur, cela ne l'empêchait pas parfois de sentir comme du désespoir quand il la regardait. Trop gentille, trop douce, trop passive, à tout tolérer et tout encaisser avec la sourire. Lui n'était pas gentil en comparaison. Il faisait de son mieux pour être juste et parfois cela revenait à montrer les crocs. La diplomatie n'était pas forcément son fort mais il avait conscience que la violence n'était pas non plus la solution. Dans le cas présent, plus que Claire elle-même, il aurait aimé voir son espèce de fiancé se lever pour elle. Ce gars ne le dérangeait pas tant que ça, avant. Mais depuis que Claire et lui étaient fiancés, Zeno avait du mal à l'encadrer.
Le regard brun posé sur le visage griffé de la jeune femme, Zeno se tut pendant un moment. Il laissa Claire à ses pensées et lui se perdait dans les siennes. Comment pouvait-elle être ainsi ? Comment ne pouvait-elle pas s'énerver, péter les plombs ? Il avait beau chercher les similitudes qu'il pouvait avoir avec elle, il ne voyait que les différences. Claire lui parla de Sileas, lui expliquant qu'elle ne l'avait jamais vu énervé comme ça ; et Zeno retint un rire, détournant le regard. Énervé ? Si quelqu'un touchait à sa fiancé de la manière dont l'autre dinde l'avait fait, c'était de la violence qu'elle allait récolter. Il n'attendait pas forcément la même chose envers lui, mais son sens des responsabilités le poussait à protéger ceux envers lesquels il avait des engagements à respecter, quels qu'ils soient. Ce qui n'était pas le cas de tout le monde et ça, ça l'énervait.
Mais l'innocence de Claire ne le surprenait plus, à force. Elle voulait savoir ce que cocu voulait dire. Il ne tiqua pas à sa question, sachant que ces choses là lui étaient encore un peu abstraites ─ surtout quand son fiancé était Sileas, ça n'aidait pas forcément dans l'immédiat. Zeno se prit alors l'arrête du nez entre les doigts alors qu'il soupirait, la massant légèrement. Devoir lui expliquer cette connerie accentuait sa mauvaise humeur. Elle n'aurait pas pu se taire, l'autre mandragore pourrie ?
« Cocu. » répéta-t-il alors que sa main retombait mollement sur le bras de la chaise. « En gros, elle sous-entendait que toi et moi on est des amants. »
Il s'enfonce sur sa chaise et attrape un jouet pour chat que quelqu'un avait oublié dans la pièce. Il le lance en l'air puis le rattrape.
« Et par amants, je sous-entends coucher ensemble. Que tu trompes Sileas avec moi, qu'on fricotte dans son dos. Toi et moi on sait que ce sont des âneries mais si l'autre là-haut y croit, c'est un problème. »
Pourquoi faire dans la dentelle quand il pouvait aller droit au but, hein. Le problème n'était pourtant pas celui de la rumeur ou qu'il puisse être jaloux. Le problème aux yeux de Zeno c'était de le voir tolérer que Claire se fasse giffler mais pas que quelqu'un vienne la défendre sans que cela ne crée des rumeurs derrière.
Le regard de Zeno se reposa sur Claire ; les yeux plissés, l'air perplexe.
« T'es vraiment sûre qu'il était énervé ? Ca serait franchement stupide de sa part de s'énerver pour ça. »
Il ne savait pas trop ce qui était préférable mais il ne trouvait pas ce comportement cohérent. Sileas avait-il peur de perdre Claire juste à cause de ce qu'une dinde venait de dire ?
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Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Sam 2 Juin 2018 - 18:02
Claire a du mal à comprendre le principe même de méchanceté. Parce que, pourquoi quelqu’un est méchant ? Qu’est-ce qu’on ressent quand on est méchant ? C’est pas possible de se sentir bien en étant méchant. Quelque part, dans le cerveau, quelqu’un de méchant se sent forcément coupable, à un moment ou à un autre, non ? Et Claire, c’est aussi pour ça qu’elle réagit jamais. Parce que Claire pense que les méchants se sentent déjà bien assez mal comme ça. Alors Claire, on peut bien dire ce qu’on veut d’elle, qu’elle est stupide, trop gentille, naïve, mais quand elle a une idée sur l’Humain, elle est surtout têtue. Et Claire est persuadée que quelqu’un de méchant peut pas être juste méchant. Qu’il y a autre chose. Qu’une personne bien se cache derrière tout un tas d’artéfact. Que c’est une façon pour cette personne de se protéger, très certainement, du monde extérieur, et des attaques des autres, personnes méchantes. Claire pense comme une enfant. Parce que Claire est restée une enfant. Claire s’amuse à lancer Elasticus sur tout ce qui est surface plate où elle peut marcher. Claire essaye de trouver un moyen de donner un goût de barbapapa aux potions imbuvables, surtout celles pour soigner les gens. Les malades devraient pas à souffrir pour aller mieux. C’est un concept débile, et barbare. Les malades devraient être heureux jusqu’à ce qu’ils aillent mieux. Et tout le monde va toujours mieux avec un goût de barbapapa dans la bouche. C’est universel.
Elle regarde Zeno. Zeno, le gentil Zeno, qui l’a encore défendu alors qu’il avait vraiment vraiment pas à le faire. Mais il la défend toujours Zeno. Lui manque plus que l’armure et le cheval blanc, et il serait son chevalier sauveur. Pas chevalier servant. Claire aime pas cette idée. Personne devrait être réduit à servir d’autres personnes sans rien en retour. C’est dégradant. Elle observe Zeno. Elle réfléchit aux mots que la méchante a prononcés. Cocu. Ce mot a de l’importance. Pour tête de chiot, en tout cas, ça en a. Il est parti énervé après l’avoir entendu. Et Claire comprend pas vraiment pourquoi. Comment c’est possible qu’un seul mot l’énerve autant ? Elle comprend pas. Mais après tout, personne n’a jamais vraiment compris le comportement de tête de chiot. Comme personne n’a jamais vraiment compris le comportement de Claire. L’éternelle enfant.
Alors elle a demandé à Zeno, la signification du mot. Parce qu’elle doit comprendre. Elle doit essayer de le comprendre, Sileas. Ils sont fiancés, après tout. Ils vont se marier, un jour. Et quand elle sera sa femme, elle aimerait être capable de le comprendre.
La question semble, sans le gêner, l’importuner, un peu. Claire comprend pas pourquoi. Il veut pas lui expliquer ? C’est si grave que ça ? Elle veut pas que ce soit grave, Claire. Ca peut pas être grave. Son futur heureux en dépend. Être fiancée à tête de chiot, elle s’est jamais attendue à vivre le grand amour avec lui. Parce que Claire attend le prince charmant, et que pour le moment, il se révèle pas l’être. Mais elle veut pas qu’il lui fasse la tête non plus. Si plus tard, ils se marient, et que Claire est toujours pas tombée amoureuse, elle veut pas d’un mari qui boude tout le temps. Et elle a peur, mine de rien. Peur irréelle que dans cinq, dix ans, Sileas lui en veuille toujours, de ce cocu un peu perdu.
Quand Zeno commence à lui expliquer, elle soulève les sourcils, ouvre les yeux un peu plus grand, rougit, aussi. Amants ? Genre, genre amants ? Amoureux ? Claire a jamais eu d’amoureux. Claire veut pas avoir d’amoureux. Claire attend son prince pour passer sa vie avec lui. Et Zeno est beau, comme plein d’autres personnes, mais c’est vraiment vraiment pas son prince à elle.
Quand il se remet à parler, les joues de Claire, avant un peu roses prennent une couleur rouge tomate, et elle cache sa bouche-bée par une main rapide devant ses lèvres. Elle sait pas vraiment quoi dire. Elle a jamais pensé à quiconque de cette façon là. S’imaginer elle, dans un lit, avec un garçon, c’est...bizarre. C’est pas elle, c’est dérangeant, un truc qui semble pas être, bah, elle. Mais Claire redevient blanche, ferme la bouche, baisse la main.
Et panique.
Tête de chiot pense ça ? Il y croit ? Elle est partagée entre la peur et la colère. La peur qu’il lui pardonne jamais s’il y croit. La colère qu’il soit même capable d’y croire. Tout le monde connait Claire, et tout le monde sait qu’elle n’a jamais, mais jamais eu personne dans sa vie. Qu’elle n’a même jamais embrassé quelqu’un sur la bouche, ou. Il devrait pas croire, à ça.
Oui. Oui, il est énervé. Mais c’est normal, s’il y croit. Je suis sa future femme, et. Il pense que.
Claire baisse la tête, résignée. Elle peut pas monter dans le dortoir des garçons, mais si elle pouvait, elle irait, pour s’expliquer avec lui. Elle joue avec le pan de sa robe, les lèvres qui tremblent très très légèrement. Et parle, avec une petite voix, une voix d'une enfant de dix ans.
Tu lui diras quand tu le verras hein, Zeno ? Que c’est pas vrai ? Que j’ai jamais. Avec personne. J’ai jamais regardé personne, même regardé hein. Que j’ai même jamais embrassé personne.
Et Claire, pour la première fois, se demande si c’est pas bizarre, qu’elle soit si pure. Parce que les autres filles de son année parlent de coucheries, et de bien pire qu’un simple bisous. Et que Claire, le simple bisous, à vingt-quatre ans, elle l’a toujours pas connu.
Elle regarde Zeno. Zeno, le gentil Zeno, qui l’a encore défendu alors qu’il avait vraiment vraiment pas à le faire. Mais il la défend toujours Zeno. Lui manque plus que l’armure et le cheval blanc, et il serait son chevalier sauveur. Pas chevalier servant. Claire aime pas cette idée. Personne devrait être réduit à servir d’autres personnes sans rien en retour. C’est dégradant. Elle observe Zeno. Elle réfléchit aux mots que la méchante a prononcés. Cocu. Ce mot a de l’importance. Pour tête de chiot, en tout cas, ça en a. Il est parti énervé après l’avoir entendu. Et Claire comprend pas vraiment pourquoi. Comment c’est possible qu’un seul mot l’énerve autant ? Elle comprend pas. Mais après tout, personne n’a jamais vraiment compris le comportement de tête de chiot. Comme personne n’a jamais vraiment compris le comportement de Claire. L’éternelle enfant.
Alors elle a demandé à Zeno, la signification du mot. Parce qu’elle doit comprendre. Elle doit essayer de le comprendre, Sileas. Ils sont fiancés, après tout. Ils vont se marier, un jour. Et quand elle sera sa femme, elle aimerait être capable de le comprendre.
La question semble, sans le gêner, l’importuner, un peu. Claire comprend pas pourquoi. Il veut pas lui expliquer ? C’est si grave que ça ? Elle veut pas que ce soit grave, Claire. Ca peut pas être grave. Son futur heureux en dépend. Être fiancée à tête de chiot, elle s’est jamais attendue à vivre le grand amour avec lui. Parce que Claire attend le prince charmant, et que pour le moment, il se révèle pas l’être. Mais elle veut pas qu’il lui fasse la tête non plus. Si plus tard, ils se marient, et que Claire est toujours pas tombée amoureuse, elle veut pas d’un mari qui boude tout le temps. Et elle a peur, mine de rien. Peur irréelle que dans cinq, dix ans, Sileas lui en veuille toujours, de ce cocu un peu perdu.
Quand Zeno commence à lui expliquer, elle soulève les sourcils, ouvre les yeux un peu plus grand, rougit, aussi. Amants ? Genre, genre amants ? Amoureux ? Claire a jamais eu d’amoureux. Claire veut pas avoir d’amoureux. Claire attend son prince pour passer sa vie avec lui. Et Zeno est beau, comme plein d’autres personnes, mais c’est vraiment vraiment pas son prince à elle.
Quand il se remet à parler, les joues de Claire, avant un peu roses prennent une couleur rouge tomate, et elle cache sa bouche-bée par une main rapide devant ses lèvres. Elle sait pas vraiment quoi dire. Elle a jamais pensé à quiconque de cette façon là. S’imaginer elle, dans un lit, avec un garçon, c’est...bizarre. C’est pas elle, c’est dérangeant, un truc qui semble pas être, bah, elle. Mais Claire redevient blanche, ferme la bouche, baisse la main.
Et panique.
Tête de chiot pense ça ? Il y croit ? Elle est partagée entre la peur et la colère. La peur qu’il lui pardonne jamais s’il y croit. La colère qu’il soit même capable d’y croire. Tout le monde connait Claire, et tout le monde sait qu’elle n’a jamais, mais jamais eu personne dans sa vie. Qu’elle n’a même jamais embrassé quelqu’un sur la bouche, ou. Il devrait pas croire, à ça.
Oui. Oui, il est énervé. Mais c’est normal, s’il y croit. Je suis sa future femme, et. Il pense que.
Claire baisse la tête, résignée. Elle peut pas monter dans le dortoir des garçons, mais si elle pouvait, elle irait, pour s’expliquer avec lui. Elle joue avec le pan de sa robe, les lèvres qui tremblent très très légèrement. Et parle, avec une petite voix, une voix d'une enfant de dix ans.
Tu lui diras quand tu le verras hein, Zeno ? Que c’est pas vrai ? Que j’ai jamais. Avec personne. J’ai jamais regardé personne, même regardé hein. Que j’ai même jamais embrassé personne.
Et Claire, pour la première fois, se demande si c’est pas bizarre, qu’elle soit si pure. Parce que les autres filles de son année parlent de coucheries, et de bien pire qu’un simple bisous. Et que Claire, le simple bisous, à vingt-quatre ans, elle l’a toujours pas connu.
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Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Sam 2 Juin 2018 - 19:08
Est-ce que c'était normal ? Probablement pas. Mais est-ce que c'était bizarre pour autant ? Pas forcément. Ce n'était pas malsain ni un problème. Zeno regardait Claire avec des sentiments encore partagés. Jouer entre le preux chevalier et le grand-frère pouvait parfois être fatiguant, mais il ne lâchait jamais la faire la concernant. Il était toujours inquiet que quelqu'un l'abîme ou détruiste son innocence. Quelque part au fond de lui, il était convaincu que si quelqu'un venait à blesser suffisamment Claire, cette dernière serait à jamais changée. Il ne savait pas s'il pourrait la sauver de ses démons ou de sa détresse même s'il faisait toujours tout pour, parce que parfois, il avait l'impression d'être un peu seul à vraiment s'en soucier.
Elle avait rougit et compris ce que cocu signifiait. Zeno n'était pas spécialement gêné. Les rumeurs de ce genre le concernant, il y en avait déjà eu. Danseur, voyez-vous. C'était facile de dire que l'alchimie entre deux danseurs était suspecte et qu'il se passait forcément des trucs pas très catholiques dans les backstages. Rumeurs qui avaient eu raison de son couple avec Esme. Alors il ne pensait pas que Claire soit vraiment le problème de cette rumeur. Si ça avait été un autre garçon, peut-être les mots choisis auraient été tout autre. Ou peut-être pas. Trifouillant le jouer avec une moue sur le visage, l'idée de devoir parler à Sileas pour dissiper les doutes emmerdait déjà le Wright qui ne le cachait pas.
« Mh. » fit-il d'un ton peu convaincant. « D'un autre côté s'il est stupide d'y croire c'est qu'il ne te mérite pas. »
Il lança un regard en biais vers les escaliers qui menaient aux dortoirs. Qu'il se fasse pousser une paire et vienne me confronter de lui-même, déjà, songea-t-il non sans détourner le regard vers la cheminée de la salle.
Zeno se balança un peu sur sa chaise, toujours contrarié. Lui aussi avait son côté gamin. Claire était la jeune fille innocente et douce, toujours à vouloir le bien des gens ; Zeno était le garnement qui s'énervait trop vite et tapait ceux qui faisaient du mal à Claire. Cette relation était comme tiré d'un manga pour jeune fille. Finalement, ce n'était pas si étrange que l'on finisse par se méprendre. Dans ce genre d'histoire, le garnement était amoureux de la jeune fille innocente pourtant en couple avec un salaud, avant que le happy ending ne soit la fille et le garnement ensemble après avoir vaincu le salaud.
L'irlandais reposa son regard sur Claire et pointa un doigt vers elle.
« Toi. » fit-il.
Son visage s'était légèrement détendu, mais l'intonation de sa voix restait sévère.
« C'est à toi de lui dire, pas à moi. »
Il arrêta de se balancer sur sa chaise pour mieux s'asseoir et reposer le jouer sur la table. Finalement, le rôle de chevalier lui plaisait davantage que celui de l'amant, mais il voulait aussi la responsabiliser.
« Il s'agit de ton couple. Si dans un couple vous ne discutez pas, alors vous n'arriverez à rien. Si moi je vais lui parler, ça voudrait dire que toi tu t'en fiches de cette rumeur ou de ce qu'il pense. »
Même si, aux yeux de Zeno, ni l'un ni l'autre ne devrait avoir à s'expliquer. Parce que peut-être c'était mieux que Sileas ne s'approche pas davantage de Claire. Peut-être.
Il n'était sûr de rien.
« La prochaine fois que tu le vois, demande à lui parler pour éclaircir la situation. Il appréciera davantage si c'est toi que si c'est moi. »
- InvitéInvité
Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Dim 3 Juin 2018 - 12:56
C’est vrai, quoi. Ca ressemble à quoi, un baiser ? Qu’est-ce qu’on ressent, lors d’un baiser ? Est-ce que c’est pas super carrément trop bizarre de sentir les lèvres de quelqu’un d’autre sur les siennes ? Claire a des envies de vomir son petit déjeuner rien que d’y penser. Ca semble pas être, genre, bien, ni agréable. Claire voit plutôt ça comme une agression, ou, une violation de son espace privé. De son corps, même. C’est bizarre. Chacun a son corps, pas besoin de coller deux parties de son corps ensemble, pour prouver qu’on aime quelqu’un, si ? Y’a pleins d’autres solutions. On peut le dire, déjà. On peut offrir des fleurs. Tête de chiot lui a déjà offert des fleurs, plusieurs fois. Mais c’était quand c’était des réunions de famille, c’était pour faire genre. Ca voulait jamais rien dire. Claire trouve que le baiser, c’est pas quelque chose à partager avec n’importe qui. Et elle partagerait vraiment jamais ça avec Zeno. Yurk, ce serait. Bizarre. Zeno, elle peut lui tenir la main, ou le prendre dans ses bras. Mais encore, Claire tiendrait la main de n’importe qui, et prendrait des ses bras le plus inconnu des inconnus. Mais le baiser ? Non. C’est autre chose. C’est personnel. Et Claire a peur, forcément, que tête de chiot pense réellement qu’elle ait fait ça avec Zeno. C’est trop personnel pour être partagé avec quelqu’un d’autre que son fiancé, ou la personne qu’on aime. Ca veut dire que Sil pense que Claire aime Zeno. Et Claire doit absolument lui assurer que c’est pas le cas. Claire pense que c’est sûr, que si c’est Zeno qui va lui dire, ce sera plus effectif. Que si Zeno va lui dire, tête de chiot, ça reboostera son égo. Claire sait qu’il a un grand égo, mais c’est pas grave. Claire, ça la fait sourire.
La réponse de Zeno fait apparaître sa tête de boudeuse. On peut bien dire ce qu’on veut de Sileas, mais il est pas stupide. Et puis, c’est pas une question de la mériter ou non. C’est leurs parents qu’ont décidé. Eux, ils ont rien eu à faire, à part de s’accepter. Ils se sont jamais mérités, ils se sont acceptés. Et Claire comprend que ça le mette en rogne, tête de chiot, de penser que la fille qu’il a accepté, est avec quelqu’un d’autre, en fait. Qu’il a accepté d’être humilié, un peu. Et tête de chiot déteste ça, d’être humilié.
Ca aussi, ça la fait sourire, Claire.
Et pendant un instant, Claire se perd sur ce qu’elle aime, chez Sileas. Ce qu’elle apprécie. Ce qui la fait sourire, et ce qui l’énerve. Et c’est drôle, parce que c’est souvent les mêmes choses. Des choses qui énervent tout le monde, vraiment. Son côté Don Juan, son égo surdimensionné, son côté mystérieux. Ca énerve les garçons, ça fait fondre les filles. Et Claire, ça la fait sourire, rire parfois. Parce qu’elle le connaît, tête de chiot. Et que pour elle, il est pas Don Juan, ni un garçon trop sûr de lui, ni mystérieux. C’est juste tête de chiot.
Le doigt de Zeno sur elle la fait sourire de ses pensées. Et enlève le sourire qui s’était invité sur son visage. Moi ? Sa voix est comme quand il la gronde parce qu’elle réagit pas assez quand on se moque d’elle, ou qu’on l’embête. Alors, comme dans tous ces moments là, Claire écoute attentivement ce qui va suivre. En général, c’est des bons conseils, ou des reproches justes. En général aussi, c’est des trucs que Claire écoute, vraiment vraiment attentivement. Mais qu’elle oublie un peu de mettre en application, à chaque fois. Ou qu’elle oublie juste, tout court.
Elle soulève les sourcils, quand elle entend la suite. A elle ? De lui dire ? Mais pourquoi ? Pourquoi il veut pas ? Non Claire peut pas lui en parler. Déjà, ça va lancer d’autres rumeurs. Et puis, l’autre fille va forcément revenir la voir. Elle tique un peu au mot couple, se rend compte que ça la dérange pas, mais que c’est vraiment pas le mot qui correspond pour les décrire, tête de chiot et elle. Ils sont pas un couple. Et pour le moment, c’est pas vraiment dans les projets qu’ils en deviennent un.
Elle veut l’arrêter plusieurs fois, pour contredire ce qu’il dit. Elle s’en fiche pas, bien sûr qu’elle s’en fiche pas. Ni de la rumeur, ni de ce qu’il pense. Surtout de ce qu’il pense. La rumeur après tout… Bon, si tête de chiot l’avait pas entendu, ça l’aurait pas dérangé plus que ça, Claire.
Finalement, elle réfléchit. Et elle pense à ce que Zeno lui dit. Peut-être qu’il a raison, après tout. Peut-être qu’il faudrait qu’elle lui parle. Peut-être qu’elle a un peu peur d’où la conversation pourrait aller. Ils parlent pas beaucoup, à Hungcalf. Ils parlent surtout pendant les vacances, chez eux. Enfin chez Claire, ou chez Sileas. A Hungcalf, à part pour montrer qu’ils sont fiancés, qu’ils sont contents de l’être, les discussions sont rares.
Et peut-être que Claire voudrait qu’elles soient un peu plus nombreuses. Mais s’il refuse ? S’il veut pas lui parler ?
J’ai peur qu’il refuse de me parler. Tu sais, Zeno, lui et moi… On parle pas mal, en dehors de l’école. Mais à l’intérieur, c’est comme si le titre de fiancés, enfin, était la seule chose qui nous reliait.
Elle relève la tête complètement vers Zeno.
Pourquoi tu l’aimes pas ? Hein Zeno ? Il est gentil, pourtant. Un peu incapable de dire ce qu’il pense, mais. J’te promets qu’il est gentil.
Parce que parfois, Claire sent les trucs. Et là, elle a senti que le comportement de Zeno était pas le même. Que quand Zeno parlait de Sileas, c'était avec un chouilla d'amertume. Et Claire voudrait pas qu'ils s'aiment pas. Elle compte inviter Zeno, le jour de son mariage.
La réponse de Zeno fait apparaître sa tête de boudeuse. On peut bien dire ce qu’on veut de Sileas, mais il est pas stupide. Et puis, c’est pas une question de la mériter ou non. C’est leurs parents qu’ont décidé. Eux, ils ont rien eu à faire, à part de s’accepter. Ils se sont jamais mérités, ils se sont acceptés. Et Claire comprend que ça le mette en rogne, tête de chiot, de penser que la fille qu’il a accepté, est avec quelqu’un d’autre, en fait. Qu’il a accepté d’être humilié, un peu. Et tête de chiot déteste ça, d’être humilié.
Ca aussi, ça la fait sourire, Claire.
Et pendant un instant, Claire se perd sur ce qu’elle aime, chez Sileas. Ce qu’elle apprécie. Ce qui la fait sourire, et ce qui l’énerve. Et c’est drôle, parce que c’est souvent les mêmes choses. Des choses qui énervent tout le monde, vraiment. Son côté Don Juan, son égo surdimensionné, son côté mystérieux. Ca énerve les garçons, ça fait fondre les filles. Et Claire, ça la fait sourire, rire parfois. Parce qu’elle le connaît, tête de chiot. Et que pour elle, il est pas Don Juan, ni un garçon trop sûr de lui, ni mystérieux. C’est juste tête de chiot.
Le doigt de Zeno sur elle la fait sourire de ses pensées. Et enlève le sourire qui s’était invité sur son visage. Moi ? Sa voix est comme quand il la gronde parce qu’elle réagit pas assez quand on se moque d’elle, ou qu’on l’embête. Alors, comme dans tous ces moments là, Claire écoute attentivement ce qui va suivre. En général, c’est des bons conseils, ou des reproches justes. En général aussi, c’est des trucs que Claire écoute, vraiment vraiment attentivement. Mais qu’elle oublie un peu de mettre en application, à chaque fois. Ou qu’elle oublie juste, tout court.
Elle soulève les sourcils, quand elle entend la suite. A elle ? De lui dire ? Mais pourquoi ? Pourquoi il veut pas ? Non Claire peut pas lui en parler. Déjà, ça va lancer d’autres rumeurs. Et puis, l’autre fille va forcément revenir la voir. Elle tique un peu au mot couple, se rend compte que ça la dérange pas, mais que c’est vraiment pas le mot qui correspond pour les décrire, tête de chiot et elle. Ils sont pas un couple. Et pour le moment, c’est pas vraiment dans les projets qu’ils en deviennent un.
Elle veut l’arrêter plusieurs fois, pour contredire ce qu’il dit. Elle s’en fiche pas, bien sûr qu’elle s’en fiche pas. Ni de la rumeur, ni de ce qu’il pense. Surtout de ce qu’il pense. La rumeur après tout… Bon, si tête de chiot l’avait pas entendu, ça l’aurait pas dérangé plus que ça, Claire.
Finalement, elle réfléchit. Et elle pense à ce que Zeno lui dit. Peut-être qu’il a raison, après tout. Peut-être qu’il faudrait qu’elle lui parle. Peut-être qu’elle a un peu peur d’où la conversation pourrait aller. Ils parlent pas beaucoup, à Hungcalf. Ils parlent surtout pendant les vacances, chez eux. Enfin chez Claire, ou chez Sileas. A Hungcalf, à part pour montrer qu’ils sont fiancés, qu’ils sont contents de l’être, les discussions sont rares.
Et peut-être que Claire voudrait qu’elles soient un peu plus nombreuses. Mais s’il refuse ? S’il veut pas lui parler ?
J’ai peur qu’il refuse de me parler. Tu sais, Zeno, lui et moi… On parle pas mal, en dehors de l’école. Mais à l’intérieur, c’est comme si le titre de fiancés, enfin, était la seule chose qui nous reliait.
Elle relève la tête complètement vers Zeno.
Pourquoi tu l’aimes pas ? Hein Zeno ? Il est gentil, pourtant. Un peu incapable de dire ce qu’il pense, mais. J’te promets qu’il est gentil.
Parce que parfois, Claire sent les trucs. Et là, elle a senti que le comportement de Zeno était pas le même. Que quand Zeno parlait de Sileas, c'était avec un chouilla d'amertume. Et Claire voudrait pas qu'ils s'aiment pas. Elle compte inviter Zeno, le jour de son mariage.
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Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Jeu 7 Juin 2018 - 21:52
Claire s'accorda le temps de réfléchir, et Zeno lui laissa volontiers le silence pour qu'elle puisse songer. Zeno se reposait dans sa chaise et attendait, guettant le moment où elle parlerait. C'était souvent comme ça de toute manière. Claire n'était pas stupide, loin de là, mais elle et lui n'avaient finalement pas tant de points communs lorsqu'il s'agissait des priorités et des actions à prendre. Ou peut-être un peu ─ mais Claire le cachait bien. Ayant toujours été plus rentre-dans-le-lard, il l'avait souvent bousculée, non sans souvent se demander s'il faisait bien. Il savait qu'il pouvait avoir tort et il n'avait pas la science infuse, ni même les bonnes réponses à toutes les questions. Cependant il suivait ses convictions et un fil de pensée qu'il croyait logique et cohérent.
Puis elle reprit la parole. Le ton un peu plus sérieux de sa voix surpris un peu le jeune homme qui la regarda avec davantage d'attention. Le sujet était finalement plus qu'une simple broutille réglée en deux temps trois mouvements. Fiancés. Claire gardait la tête sur les épaules, mine de rien. Elle savait qu'en apparence ils ne donnaient pas l'impression de partager quoique ce soit d'autre qu'un engagement. Pas de complicité, pas de dialogues réels, pas d'échange notable.
Elle releva la tête complètement et Zeno arqua un sourcil en écoutant ses questions. Puis il détourna le regard, visiblement un peu irrité. Ce n'était pas qu'il ne voulait pas lui répondre, mais le simple fait de devoir expliquer qu'il n'avait pas vraiment de réelle raison pour le détester et le descendre autant l'agaçait. Nullement inquiet que Claire puisse le détester ou s'éloigner à cause de son animosité envers Sileas, il ne voulait surtout pas la blesser ou se montrer trop injuste. Car il le savait ; Sileas n'était pas que tout noir. Néamoins, Zeno s'accorda quelques secondes de silence, cherchant les mots justes, avant de lui répondre.
« C'est pas une question d'être gentil ou méchant. Diviser les gens juste entre ces deux catégories ça marche pas. »
Il laissa son regard un peu vagabonder dans la salle, le visage un peu fermé.
« J'dirais... c'est comme de la frustration. » Silence, puis il tourna la tête vers elle. « C'est ça. Je suis frustré de te savoir liée à ce gars à cause d'un engagement qui n'a rien de naturel. Et qu'il m'donne l'impression d'en avoir rien à foutre. »
Il soupira légèrement.
« J'ai pas confiance en ce gars et en sa capacité à se tenir à tes côtés, c'est tout. Quand tu as besoin de lui, il bouge pas le petit doigt et quand il devrait te soutenir il se barre sans un mot. Je connais rien à vos histoires mais s'il te rend malheureuse j'irai lui mettre des coups au derrière pour le secouer un peu. »
La fin de sa phrase avait un peu soufflé comme le grognement d'un gamin qui boude. Ca l'énervait, l'agaçait. Il savait aussi qu'il ne pouvait pas vraiment s'interposer dans leur relation. Alors, la frustration le prenant à nouveau, il se releva de sa chaise en marmonant quelques paroles à voix basse.
« Sérieux c'est quoi ces familles qui marient leurs gosses comme au moyen âge, bordel... »
Il devait peut-être s'estimer heureux que sa famille lui laisse le choix ; pourtant, il considérait que cette liberté devait être normale, et non un privilège.
- InvitéInvité
Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Mar 12 Juin 2018 - 16:08
Claire a quelques bons amis. Elle a des amis best best, comme Lune, Lincoln. Le club des L. Elle a de bons amis, comme Zeno, elle a des amis simples comme… Et bien, vraiment, un bon quatre-vingt pourcent des élèves d’Hungcalf. Les vingt restants étant ceux qui ne la supportent pas ou la jalousent. Et elle aime pas quand deux personnes proches d’elles ne s’apprécient pas. C’est pas souvent le cas, et quand c’est le cas, Claire s’assure de mettre son nez dans ce qui la regarde pas pour que ce le soit plus. C’est ce qu’elle se sent donc obligé de faire face à Zeno. Et si elle sait vraiment pas ce que Sileas pense de lui, elle se doute que c’est pas positif non plus. Surtout s’il pense réellement que Claire l’a un jour embrassé, ou bien pire. Les mots de Zeno l’auraient fait réfléchir si ce n’était pas un sujet auquel elle avait déjà été face plusieurs fois. Sa façon de voir le monde, en noir et blanc, ça plait pas, en général. Mais elle voit les choses comme elle les a toujours vu, Claire. Personne n’est vraiment méchant, parce que tout le monde est gentil au fond de soi. Puis, y’a une différence entre être méchant en tant que personne et avoir un comportement méchant envers quelqu’un. Les gens considérés en général comme méchants, Claire est persuadée que ce sont des personnes gentilles qui ont un comportement méchants avec plusieurs personnes. Alors si Claire est d’accord pour dire que séparer les gens en deux catégories, ça fonctionne, elle a de toute façon jamais exprimée cette idée pour commencer.
Elle pourrait penser à ce qu’il vient de lui dire. Et c’est probablement comme ça que plusieurs personnes la perçoivent, quelqu’un de naïve, qui a encore tant à apprendre de la vie. Mais elle y pense que quelques secondes, et n’en a jamais rien eu à faire de ce que les gens pensaient d’elle. Certaines personnes comptent, certains avis. Celui de tête de chiot. Celui de Lune. Parfois, seulement. Mais rarement, dans de très précises occasions, ceux des autres.
Mais Zeno se met à parler de frustration. Et Claire, sans savoir pourquoi, comprend de quoi il parle. Claire a jamais connu la frustration, ne se souvient pas d’avoir ressenti ce que ça procure. Mais elle comprend, ce qu’il veut dire. Il lui explique pourquoi. Il lui explique, à demi-mot d’abord son avis sur les mariages arrangés. Puis à mots pleins. Il se plaint de l’indifférence qu’il voit évidente de tête de chiot, mais Claire est pas d’accord. Parce que Claire le connaît, tête de chiot. Il n’en a pas rien à faire. Il aime juste pas intervenir tout le temps. Pas comme le fait Zeno. Mais tout le monde n’est pas comme Zeno. Et heureusement, si on demande à Claire. Sinon, Hungcalf serait un terrain de bataille infernal. Toujours avec des gens pour se battre les uns contre les autres. A cause d’un mot ou d’un comportement jugé déplacé. Claire est heureuse qu’il soit là, Zeno, c’est pas le soucis. Elle est heureuse de pouvoir compter sur quelqu’un qui la défende. Mais parfois c’est juste, trop. Parfois, Claire, ça lui fait peur.
Puis il a peur, qu’il dit. Qu’il la rende malheureuse. Ca la fait sourire, Claire. Parce qu’elle se dit qu’elle pourra jamais être malheureuse dans sa vie, de toute façon. Quoi qu’il arrive, elle saura en tirer parti pour être heureuse. Et tête de chiot, c’est une de ses personne sur qui elle a aucun doute. Elle sait pas comment elle le sait, mais il la rendra heureuse. Zeno devrait accepter ça.
Mais Zeno, après tout, le sait probablement pas. Que Claire sait être heureuse quelque soit la situation. Parce que Claire verrait du bien à une maladie incurable. Et que personne comprendrait ça. Pas même Zeno. Peut-être même pas Sileas.
Elle sourit, amusée, douce, quand elle entend Zeno faire des promesses de la défendre si jamais il lui fait du mal. Parce que c’est drôle. Et que Claire imagine, visualise l’image dans sa tête. Et que c’est juste, amusant à voir.
Tu sais Zeno, moi ça me dérange pas ? Quand mon père a décidé de me fiancer, il m’a dit que si je trouvais quelqu’un que j’aimais vraiment qui soit pas tête de… Sileas, et bah, j’aurais qu’à lui dire, et qu’il annulerait les fiançailles. Il a juste peur pour moi, de mon manque de, hm, sentiments ? Envers les gens. Il m’a même dit qu’il serait ravi d’annuler mes fiançailles si je venait lui présenter une fille.
Ça la fait glousser. Parce qu’elle se voit aimer ni un homme, ni une femme, et que c’est étrange, comme sensation. Claire a l’impression d’aimer les gens, juste, les gens, comme groupe de personnes. Elle a jamais ressenti plus pour quelqu’un qu’une très profonde amitié.
Il est juste inquiet. Et il se trouve que la famille de Sileas cherchait à le fiancer. C’est juste, arrivé, comme ça. Et ça me dérange pas. Je l’aime bien Sileas. Comme je t’aime bien toi, ou j’aime bien Lune, ou les autres centaines d’élèves de cette école.
Et c’est avec ce même sourire doux qui n’a pas quitté son visage qu’elle lui dit ces quelques phrases. Elle se lève pour se mettre à ses côtés et pose sa main sur son épaule. Il faut pas qu’il s’énerve contre Sileas. C’est pas lui le problème. C’est les rumeurs, les autres, ceux qui comprennent pas. Ceux qui comprendront jamais.
Elle pourrait penser à ce qu’il vient de lui dire. Et c’est probablement comme ça que plusieurs personnes la perçoivent, quelqu’un de naïve, qui a encore tant à apprendre de la vie. Mais elle y pense que quelques secondes, et n’en a jamais rien eu à faire de ce que les gens pensaient d’elle. Certaines personnes comptent, certains avis. Celui de tête de chiot. Celui de Lune. Parfois, seulement. Mais rarement, dans de très précises occasions, ceux des autres.
Mais Zeno se met à parler de frustration. Et Claire, sans savoir pourquoi, comprend de quoi il parle. Claire a jamais connu la frustration, ne se souvient pas d’avoir ressenti ce que ça procure. Mais elle comprend, ce qu’il veut dire. Il lui explique pourquoi. Il lui explique, à demi-mot d’abord son avis sur les mariages arrangés. Puis à mots pleins. Il se plaint de l’indifférence qu’il voit évidente de tête de chiot, mais Claire est pas d’accord. Parce que Claire le connaît, tête de chiot. Il n’en a pas rien à faire. Il aime juste pas intervenir tout le temps. Pas comme le fait Zeno. Mais tout le monde n’est pas comme Zeno. Et heureusement, si on demande à Claire. Sinon, Hungcalf serait un terrain de bataille infernal. Toujours avec des gens pour se battre les uns contre les autres. A cause d’un mot ou d’un comportement jugé déplacé. Claire est heureuse qu’il soit là, Zeno, c’est pas le soucis. Elle est heureuse de pouvoir compter sur quelqu’un qui la défende. Mais parfois c’est juste, trop. Parfois, Claire, ça lui fait peur.
Puis il a peur, qu’il dit. Qu’il la rende malheureuse. Ca la fait sourire, Claire. Parce qu’elle se dit qu’elle pourra jamais être malheureuse dans sa vie, de toute façon. Quoi qu’il arrive, elle saura en tirer parti pour être heureuse. Et tête de chiot, c’est une de ses personne sur qui elle a aucun doute. Elle sait pas comment elle le sait, mais il la rendra heureuse. Zeno devrait accepter ça.
Mais Zeno, après tout, le sait probablement pas. Que Claire sait être heureuse quelque soit la situation. Parce que Claire verrait du bien à une maladie incurable. Et que personne comprendrait ça. Pas même Zeno. Peut-être même pas Sileas.
Elle sourit, amusée, douce, quand elle entend Zeno faire des promesses de la défendre si jamais il lui fait du mal. Parce que c’est drôle. Et que Claire imagine, visualise l’image dans sa tête. Et que c’est juste, amusant à voir.
Tu sais Zeno, moi ça me dérange pas ? Quand mon père a décidé de me fiancer, il m’a dit que si je trouvais quelqu’un que j’aimais vraiment qui soit pas tête de… Sileas, et bah, j’aurais qu’à lui dire, et qu’il annulerait les fiançailles. Il a juste peur pour moi, de mon manque de, hm, sentiments ? Envers les gens. Il m’a même dit qu’il serait ravi d’annuler mes fiançailles si je venait lui présenter une fille.
Ça la fait glousser. Parce qu’elle se voit aimer ni un homme, ni une femme, et que c’est étrange, comme sensation. Claire a l’impression d’aimer les gens, juste, les gens, comme groupe de personnes. Elle a jamais ressenti plus pour quelqu’un qu’une très profonde amitié.
Il est juste inquiet. Et il se trouve que la famille de Sileas cherchait à le fiancer. C’est juste, arrivé, comme ça. Et ça me dérange pas. Je l’aime bien Sileas. Comme je t’aime bien toi, ou j’aime bien Lune, ou les autres centaines d’élèves de cette école.
Et c’est avec ce même sourire doux qui n’a pas quitté son visage qu’elle lui dit ces quelques phrases. Elle se lève pour se mettre à ses côtés et pose sa main sur son épaule. Il faut pas qu’il s’énerve contre Sileas. C’est pas lui le problème. C’est les rumeurs, les autres, ceux qui comprennent pas. Ceux qui comprendront jamais.
- InvitéInvité
Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Ven 15 Juin 2018 - 22:55
Zeno tourna la tête pour la regarder. Elle avait posé sa main sur son épaule et lui offrait un doux sourire, ce sourire dont elle seule avait le secret, ce sourire qui pouvait parfois lui tordre les trippes. Il y avait aussi dans ses paroles, une certaine cruauté que Zeno ne pouvait pas pointer du doigt sans inverser les rôles. Il n'avait pas trop de mal à imaginer qu'elle s'en fichait, mais cela ne voulait pas dire pour autant que c'était acceptable. Il se détendit légèrement et un sourire en coin apparu, alors qu'il posait une main protectrice sur la tête de Claire.
« Tu sais, parfois les gens prennent de mauvaises décisions en voulant faire le bien. Si tu es heureuse dans ta vie, les autres n'ont pas à prendre de décisions pour toi. »
Léger soupir. Elle l'avait bien rassuré, mais il n'approuvait toujours pas l'idée. Même s'il ne pouvait nier que parfois il se demandait ce que l'avenir pouvait réserver pour la jeune Claire, il ne pensait pas que d'autres gens avaient leur mot à dire. Elle devait mener sa vie comme elle l'entendait. Cela, bien évidemment, jouait aussi sur son acceptation d'être un peu menée en barque par les autres. Si elle acceptait ces fiançailles, qui était-il pour vouloir s'interposer ? Juste un ami. Un ami, rien de plus rien de moins, qui ne pouvait qu'être là pour elle lorsqu'elle en avait besoin et la soutenir dans ses décision. N'est-ce pas ?
La main de Zeno descendit un peu et s'arrêta sur sa joue. Claire, elle était un peu comme une petite soeur, toujours mignonne, souriante, douce et gentille. Pas le même type que Naïa, en gros. Son pouce caressa brièvement sa peau puis il retira sa main, ne jugeant pas nécessaire d'insister sur le fait qu'il désapprouvait l'idée du mariage arrangé.
« Et lui ? Il en pense quoi Sileas ? Parce que même si tu ne le prives pas de ses libertés, finalement ça rend d'autres gens malheureux. Ca complique votre relation. Tu es d'accord avec ça ? »
Le coup qu'elle avait pris en était la preuve. S'ils n'avaient pas été fiancés, Sileas et Claire n'auraient probablement pas toute cette jalousie qui les entourait. Et la jalousie... c'était néfaste. Très néfaste. Ca ruinait des amitiés, des couples. Des rêves.
« Tu l'sais Claire, si jamais tu as besoin de mon aide, t'as qu'à m'appeler et je serai toujours là. Mais je ne peux pas prendre les responsabilités des autres, ok ? Ta relation avec Sileas dépend de vous deux ; qu'importe ce qu'elle est. »
Sous-entendant une nouvelle fois, c'est à toi de lui parler. Même s'il n'aimait pas de mariage arrangé, même si sa relation avec Sileas s'était sacrément déteriorée depuis les fiançailles, même s'il aurait préféré que Claire refuse ce couple bizarre, il allait la soutenir. Ca le faisait chier, ça le faisait grogner et le rendait un peu ronchon, mais dans le fond, tant qu'elle était heureuse, ça lui allait ; car il redoutait tellement le jour où un malheur lui arriverait qu'il ne pouvait pas s'imaginer loin d'être trop longtemps. Si Claire venait à se laisser attraper par la détresse, le désespoir ou la colère, comment allait-elle gérer ça ? Savait-elle seulement ce qu'étaient ces sentiments ? Jamais il ne l'avait vue ainsi. Une vie, c'est long. Elle avait tout le temps d'expérimenter encore un tas de choses. Il ne doutait pas qu'un jour, elle devrait faire face à ces émotions. Et lorsque cela arriverait, il voulait être à ses côtés, prêt à l'aider et lui apporter soutien et courage. Parce qu'elle méritait autant, Claire.
- InvitéInvité
Re: oups. that must've hurt. (zeno)
Sam 16 Juin 2018 - 14:17
Elle est toujours heureuse de l’avoir à ses côtés, Zeno. Parce qu’il est toujours là au bon moment, et que c’est pas étrange entre eux, pas ambigu. Claire adore ça, les relations simples, celles qui partent pas de tous les côtés. Elle trouve ça sain. La main sur son épaule, elle lui sourit. Si eux, comprennent pas, elle aimerait que lui, comprenne. Que c’est pas un problème, ces fiançailles. Que même si ça tourne au mariage, ce sera pas un drame. Parce que Sileas est un bon garçon. Et qu’il lui fera jamais de mal intentionnellement. Qu’il lui a jamais fait de mal tout court depuis qu’ils se connaissent, encore moins depuis qu’ils sont fiancés. Claire, elle l’apprécie. Et ça la dérangerait pas de passer sa vie avec lui. Bien sûr, elle préfèrerait passer le restant de ses jours avec son prince charmant, lorsqu’elle l’aura trouvé. Et elle pourra le faire. Mais si elle le trouve pas, elle préfère passer sa vie avec Sileas que seule. Claire aime pas la solitude. En a peur.
Zeno pose sa main sur la tête de Claire, et le sourire de la gamine s’élargit un peu plus. Elle aime le contact entre les gens. Elle a toujours aimé les contacts avec ces amis proches. Zeno en fait pas exception. Si ça tenait qu’à elle, elle passerait la journée dans les bras de Lune, de Zeno ou de Lincoln. Aucun soucis de son côté. La main sur sa chevelure lui donne envie de se transformer en chat pour pouvoir ronronner, mais elle se contente de sourire. Parce que de toute façon, elle a pas le pouvoir pour.
Elle écoute avec attention ce qu’il lui dit. Elle est d’accord, bien entendu qu’elle l’est. Elle est probablement la fille qui est le plus d’accord avec ce qu’il vient de dire au monde. C’est pas bien de forcer les gens, même pour les…
C’est. Faux. Claire est la première à forcer les gens à s’amuser pour qu’ils retrouvent le sourire. Mais. Parfois, c’est différent.
Elle comprend son idée.
Le truc, c’est que Claire, elle est bien plus heureuse avec quelqu’un à ses côtés. Elle est incapable de choisir. Son père l’a fait pour elle, c’est tout.
La main de Zeno descend sans la quitter de ses cheveux à sa joue, et Claire hésite pas une seconde à se dorloter dedans. Elle se sent à l’aise, protégée. Comme toujours, quand Zeno est dans les parages. Il enlève sa main, et Claire tire une mine boudeuse. Elle aime le contact, Claire. Et vraiment, elle l’aimerait peut-être autant d’un inconnu que de Lune, ou Zeno. C’est juste, que peau contre peau, elle trouve ça beau, et agréable.
Elle hausse les épaules à sa question. Parce que Claire, qu’est-ce qu’elle en sait, après tout, de ce qu’il pense, Sileas. Ce qu’elle sait, par contre, c’est que s’il était contre, il lui aurait dit. Ou pas forcément à elle, d’ailleurs, à n’importe qui qu’il aurait croisé. Sil, il dit les choses, il a jamais rien caché, ni gardé pour lui. C’est pas un mec comme ça.
Elle hoche la tête, finalement, se mord un chouilla la lèvre inférieure. Elle sait, qu’il sera toujours là. Elle le sait. Et Claire pense qu’il a aucune idée, Zeno, d’à quel point ça la rassure, qu’il lui dise.
Je sais, Zeno. Merci. Je vais monter, j’ai envie de dormir un peu. Et puis, je dois soigner le coup, mine de rien.
Et Claire, sourit, rit même un peu. Parce que c’est qu’un coup de poing. Et que c’est pas grave.
Fin.
Zeno pose sa main sur la tête de Claire, et le sourire de la gamine s’élargit un peu plus. Elle aime le contact entre les gens. Elle a toujours aimé les contacts avec ces amis proches. Zeno en fait pas exception. Si ça tenait qu’à elle, elle passerait la journée dans les bras de Lune, de Zeno ou de Lincoln. Aucun soucis de son côté. La main sur sa chevelure lui donne envie de se transformer en chat pour pouvoir ronronner, mais elle se contente de sourire. Parce que de toute façon, elle a pas le pouvoir pour.
Elle écoute avec attention ce qu’il lui dit. Elle est d’accord, bien entendu qu’elle l’est. Elle est probablement la fille qui est le plus d’accord avec ce qu’il vient de dire au monde. C’est pas bien de forcer les gens, même pour les…
C’est. Faux. Claire est la première à forcer les gens à s’amuser pour qu’ils retrouvent le sourire. Mais. Parfois, c’est différent.
Elle comprend son idée.
Le truc, c’est que Claire, elle est bien plus heureuse avec quelqu’un à ses côtés. Elle est incapable de choisir. Son père l’a fait pour elle, c’est tout.
La main de Zeno descend sans la quitter de ses cheveux à sa joue, et Claire hésite pas une seconde à se dorloter dedans. Elle se sent à l’aise, protégée. Comme toujours, quand Zeno est dans les parages. Il enlève sa main, et Claire tire une mine boudeuse. Elle aime le contact, Claire. Et vraiment, elle l’aimerait peut-être autant d’un inconnu que de Lune, ou Zeno. C’est juste, que peau contre peau, elle trouve ça beau, et agréable.
Elle hausse les épaules à sa question. Parce que Claire, qu’est-ce qu’elle en sait, après tout, de ce qu’il pense, Sileas. Ce qu’elle sait, par contre, c’est que s’il était contre, il lui aurait dit. Ou pas forcément à elle, d’ailleurs, à n’importe qui qu’il aurait croisé. Sil, il dit les choses, il a jamais rien caché, ni gardé pour lui. C’est pas un mec comme ça.
Elle hoche la tête, finalement, se mord un chouilla la lèvre inférieure. Elle sait, qu’il sera toujours là. Elle le sait. Et Claire pense qu’il a aucune idée, Zeno, d’à quel point ça la rassure, qu’il lui dise.
Je sais, Zeno. Merci. Je vais monter, j’ai envie de dormir un peu. Et puis, je dois soigner le coup, mine de rien.
Et Claire, sourit, rit même un peu. Parce que c’est qu’un coup de poing. Et que c’est pas grave.
Fin.
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