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Blood Hands — Ft. Zeno
Lun 5 Mar 2018 - 21:37
Exécrable. Si on en croit la Wright, la journée n’aurait pu être pire : levée aux aurores pour travailler sur un sujet qu’elle devait rendre quelques heures plus tard. Le fruit de son travail oublié sur son bureau avant de rejoindre le cours. Puis elle avait passé les heures suivantes à se maudire intérieurement. Et si la matinée avait été pourrie, la suite ne fut pas mieux.
Profitant de son après-midi de libre, la Pritchard avait avalé son déjeuné en vitesse, s’était changée, avant de foncer en ville. Son sac à dos noir sur l’épaule droite, elle avait parcourut les rues d’Inverness d’une démarche lente, tentant d’apprécier pendant quelques heures l’air frais et réconfortant des ruelles moldues. Elle s’était assise sur un banc près de la marina, profitant de la vue mais s’était relevée aussitôt que la fiente d’une mouette s’était délicatement écrasée sur son joli perfecto de cuir.
« Nom d’un dragon ! »
Puis elle avait continué sa marche, moins détendue qu’auparavant, avant de rejoindre Myrddin Wyllt à travers le bureau de poste, furax. La jeune femme, au visage peu engageant, traversa l’allée principale avant d’arriver devant la Griffe. Elle souffla en poussant la porte puis mit un pied dans la gigantesque librairie. Elle ne s’attarda pas dans le rayon des nouveautés, échappa à l’attraction qu’exerçaient sur elle les ouvrages politiques avant d’arriver à la section qui l’intéressait. Après un léger coup d’œil aux différents bouquin, elle trouva sa perle, se dirigea vers la caisse, paya, puis s’en alla, le visage aussi sombre que lorsqu’elle était entrée.
En marchant sur les pavés inégaux de la rue sorcière, Morgane poussa de nouveau un juron. Un sentiment de malaise s’était emparé de son corps. Les anglais avaient débarqués et c’était vraiment, mais alors vraiment pas le moment. Après une légère réflexion, la jeune femme se dirigea vers La Taverne du Troll, commerce le plus proche. Elle poussa la porte, fit un signe de tête au barman, traversa la salle, avant de s’enfermer aux chiottes et régler sa foutue affaire d’un coup de baguette. Elle était à bout, s’en était trop pour la sorcière qui fondit en larmes sur le trône.
Quelques minutes plus tard, une Pritchard au regard meurtrier commanda un café-calva avant de prendre place sur la table la plus éloignée de la population étudiante qui trainait là. Un coup d’œil sur sa montre indiqua les 17 heures. Elle soupira : la journée était loin d’être terminée. Avant que sa boisson n’arrive, elle sorti l’ouvrage qu’elle venait de se procurer, Mœurs et cultures des êtres des profondeurs, d’un air triomphant. C’était la seule chose prolifique qu’elle avait réussit a faire aujourd’hui, et ouvrant à la première page le fameux bouquin, elle commença à lire avidement.
Une petite demi-heure était passée ainsi, Morgane lisait un chapitre, buvait quelques gorgés de son breuvage avant de replonger dans les abysses de la politique des tritons. La salle se remplissait petit à petit, les bavardages se faisaient plus insistants et surtout un groupe d’étudiants, visiblement de première année, se battait pour savoir si oui ou non Sabrina avait le plus beau cul de leur promo, juste sur la table derrière la future journaliste.
Avec une moue étrange –on aurait dit qu’elle était constipée-, la jeune femme faillit éclater à plusieurs reprises, mais elle reprenait une gorgée de café-calva en fermant les yeux puis se calmait, les poings serrés.
Puis la cerise sur le gâteau de sa journée de bouse de dragon se prit les pieds sur un pied de chaise, puis sembla tomber au ralenti vers la table de la Wright. Le blondinet eu une moue victorieuse en retrouvant un semblant d’équilibre, avant qu’elle ne se désagrège pour de grands yeux écarquillés et un petit cri aigu. Mais c’était trop tard.
La théière toucha Morgane à l’épaule gauche, rependant un liquide brulant sur son cou, sa poitrine et le haut de ses cuisses. Elle se leva d’un coup, comme sur ressors, lâchant du même coup la page trempé de ses grands yeux marrons, puis agrippa le garçon qui ne semblait pas avoir comprit. Jusqu’à ce que la brunette balance son poing rouge écrevisse sur le nez de celui-ci.
Le reste se déroula trop vite, les coups pleuvaient, mais elle ne les sentait pas. Ce qu’elle savait c’était qu’elle en avait marre : marre de faire semblant que tout allait bien, marre de toujours devoir faire ce qu’on lui disait, marre de toujours voir des gens se réjouissant de leur stupidité, marre de ne pas pouvoir s’exprimer, marre du monde entier. Alors elle frappait, encaissait, puis re-frappait son adversaire.
Puis des bras la saisirent vers l’arrière avant qu’elle ne puisse achever, d’un coup de pied dans les parties, l’homme au thé. Elle se retourna, tenta d’échapper à l’étreinte, mit ses poings en position, puis dévisagea le sorcier qui lui faisait face. Sa bouche était trop endolorie pour qu’elle puisse parler, mais ses yeux encourageaient le nouveau venu. Elle voulait se battre.
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Re: Blood Hands — Ft. Zeno
Lun 5 Mar 2018 - 23:13
Morgane & Zeno
미운 오리와 백조 또 날기 전의 나비
La journée aurait pu bien commencer si le pied de Zeno ne s'était pas pris dans les draps et qu'il s'était ramassé sur le sol comme une belle crotte de sombral ; ses gémissements de douleur avaient alertés ses colocataires qui s'assuraient qu'il allait bien. Plus de peur que de mal. Plus de mauvaise humeur que de douleur. Cette journée, il ne la sentait pas. Ou plutôt, elle sentait mauvais.
Pour autant la matinée ne s'était pas trop mal déroulée. Rien de folichon à raconter, il avait suivi ses cours, avait échangé quelques paroles avec ses amis, avait mangé, puis chacun était reparti de son côté. Pour Zeno, la journée n'était pas encore terminée. Le meilleur restait néanmoins pour la fin ; la danse, son exutoire, sa liberté. Sac sur l'épaule, sa motivation et sa bonne humeur revenaient alors qu'il transplanait à Myrddin Wyllt, dans la rue voisine à la Taverne du Troll. En un seul morceau, serein, confiant que sa soirée allait bien se passer.
Bien généralement entouré d'amis et connaissances, il lui arrivait de s'offrir une boisson en solitaire à l'abri des regards, tout en étudiant à la taverne. Il n'était pas le plus assidu des élèves, mais lorsqu'il voulait être sérieux, il y parvenait sans problème.
Un bâillement lui échappa alors qu'il pénétrait dans le lieu déjà bien agité, et il s'éloigna dans un coin tranquille, contre le mur. Un bref regard sur la salle, une commande rapide, et il sortait son livre de littérature magique, pas très emballé. La littérature était un truc qui l'assomait en règle générale, magique ou pas.
Et voilà. Zeno était dans sa bulle.
Une bulle dans laquelle il aurait pu rester longtemps si du coin de l'oeil une agitation n'avait pas attiré son attention. Le bruit de la théière l'interpella, mais son regard redescendit sur son livre. Pas de quoi en faire un foin... même si cela ne semblait pas être l'avis de la demoiselle victimre d'eau brûlante.
Le brouhaha et les cris reprirent alors que Zeno relevait le visage, alerté. Il ne lui fallut guère plus d'une seconde pour réagir, sachant que dans une telle situation la magie pouvait empirer les choses au lieu de les arranger.
« Hey ! On se calme, bordel de chouettes ! »
Ses bras encerclèrent la jeune femme par les aisselles aux cheveux courts pour l'éloigner du malheureux serveur qui n'avait rien fait d'autre que la plus grosse bêtise du mois, s'offrance le luxe d'un souvenir mémorable dont il se passerait volontiers.
Zeno tenant la petite furie contre lui, il recula prudemment avant de la relâcher tant elle gesticulait. Elle lui fit face, et l'expression sérieuse de Zeno s'accentua alors qu'un léger sourire en coin étirait ses lèvres. Ah, Morgane Pritchard... Il n'était finalement guère étonné du remue-ménage. Se tenant devant elle et ses poings menaçants, il se rappelait de la jeune Wright comme étant une intenable pelotte de nerfs constamment à vif.
« Morgane Pritchard... ça ne m'étonne même pas que tu en viennes aux poings. Tu sais parler ou on t'a appris qu'à beugler ? »
Chercher les embrouilles n'était pas forcément ce que Zeno souhaitait. Mais pourquoi se retenir de dire tout haut ce qu'il pensait ? Il ne la connaissait pas spécialement, mais à chaque fois, à chaque fois qu'il avait croisé la jeune femme, elle était énervée. Il s'était demandé comment elle faisait pour dépenser autant d'énergie à râler contre tout le monde, ou pourquoi elle ne semblait que se faire remarquer lors de ses crises, quelle qu'en soit la raison.
Et là, il s'y attendait, ça allait lui retomber dessus.
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Re: Blood Hands — Ft. Zeno
Mar 6 Mar 2018 - 9:12
L’homme la regardait avec cet air supérieur, un de ces regard qui lui criait son dégout, lui hurlant qu’elle n’était qu’un déchet. Un air qu’elle avait déjà trop vu au cours de sa minable existence. Bonne à rien pour son père, fille de putain pour ses camarades d’Ilvermorny, sac à bouse pour beaucoup de ses anciens professeurs et pauvre fille dans les yeux de l’asiatique qui lui faisait face.
« Morgane Pritchard... ça ne m'étonne même pas que tu en viennes aux poings. Tu sais parler ou on t'a appris qu'à beugler ? »
Sa réputation l’avait précédé. Il avait dit son nom comme on crache un mollard particulièrement visqueux. La bouche en sang, Morgane fit de même, mais sur la figure de son nouvel adversaire. C’était une mauvaise idée, elle le savait. La Wright savait que se battre ne lui apportait rien de bon, à chaque fois cela lui avait valut des jours à l’infirmerie, des semaines de messes basses sur son passage et surtout les regards dédaigneux de ses camarades. Mais elle ne se contrôlait pas. L’adrénaline était sa drogue, plus encore que l’alcool ou les clopes. Héritage d’un père violent, la jeune femme cherchait la petite bête, encore et encore, sans se lasser.
« Lâche moi l’asiat’, tu fais pas l’poids »
Sa voix était rauque, quelques légers postillons se posèrent sur le visage du dit asiat’ déjà salit par son sang. L’adrénaline monta dans son corps endolori alors qu’elle se détourna de lui pour se pencher vers le serveur, encore assis sur le sol avec une face qui exprimait son désarrois. Elle s’approcha de celui-ci, l’air menaçant, écrasa sa main gauche sous ses Dr Martens avant de se diriger vers la table où gisait le livre détrempé qu’elle venait d’acheter. D’un geste maladroit elle sortit sa baguette et nettoya le livre qu’elle rangea soigneusement dans son sac à dos, et fit de même avec les notes qu’elle avait prises sur un rouleau de parchemin. Elle reposa le sac sur une surface sèche puis se retourna vers le grand homme aux yeux bridés.
Chinois ou pas, ce mec n’avait pas l’air très marrant, ni très intéressant. Mais il pouvait être un bon exutoire à sa colère. Alors Morgane retourna vers lui, écrasa de nouveau la main du blondinet qui gémit, et à une bonne distance du sorcier commença à sourire. Ce n’était pas un joli sourire, pas comme ces filles à moitié à poil dans les magazines, c’était un rictus douloureux, une grimace ensanglantée.
« C’est quoi ton petit nom, poupée ? »
Toujours et encore chercher la petite bête, tenter de déstabiliser son adversaire. Toujours en train de faire l’insolente, l’intéressante. Toujours le regard trop fier, la tête trop haute. Morgane aurait pu prendre ses affaires, puis partir comme une voleuse, mais non, elle était trop bien pour ça. Et même si une petite voix lui disait de se casser d’ici, elle restait stoïque, avec ses yeux posés dans ceux du sorcier. Elle ne l’avait jamais trop remarqué ce mec, mais son visage lui disait vaguement quelque chose, au fur et à mesure qu’elle le dévisageait. Mais plus elle le regardait et plus elle avait envie de lui foutre une raclée. Puis la petite voix reprit : « T’es beaucoup trop petite, t’es déjà blessée : tu vas te faire défoncer ! », et Morgane qui souriait toujours se dit qu’elle en avait rien à foutre. Puis elle frappa.
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Re: Blood Hands — Ft. Zeno
Mar 6 Mar 2018 - 19:59
Morgane & Zeno
미운 오리와 백조 또 날기 전의 나비
La petite furie ─ sympa le surnom, hein ? ─ n'avait pas l'intention de se laisser faire. C'était visible dans son regard. Ses yeux brûlaient d'une colère qu'elle venait de rediriger sur lui. Puis vint la provocation ; le crachat, l'asiat. Zeno aurait pu tiquer sur ces simples mots qu'il détestait sincèrement, si elle n'avait pas rajouté derrière qu'il ne faisait le poids. Un "pfft" très expressif lui échappa alors qu'il roulait des yeux une courte seconde. Le sourcil arqué, l'air condescendant, il fixait la jeune Morgane devant lui alors qu'il s'essuyait le cracha sanglant sur sa joue. C'était dégueulasse, mais il n'en était pas à sa première fois - Gavin, je pense à toi. Il ne l'arrêta pas lorsqu'elle reprit ses affaires, la suivi du regard lorsqu'elle écrasa la main du serveur encore sous le choc.
Que penser d'elle ? Les mots qu'elle prononçait en dépit de son sourire semblaient aussi tranchants qu'une lame de rasoir sur la gorge. Elle le menaçait du regard. Poupée. Le sourire déjà à peine visible sur le visage de Zeno sembla s'accentuer. Est-ce que c'en devenait un jeu ?
En vrai, elle lui tapait déjà sur le système. Ne pouvait-elle pas faire autre chose que râler sur tout ce qui vit ? Son regard bifurqua ; il vit le mouvement de recul, les jointures blanchir, le poing s'avancer. Et son regard, à nouveau.
Il n'esquiva pas et se prit le coup en plein dans la mâchoir, le forçant à avoir un mouvement de recul. Même si elle n'était pas un monstre de puissance, elle était assez énervée pour envoyer une bonne patate. Il était en plus de ça évident que Zeno n'avait même pas cherché à esquiver ou à amortir le coup. C'était un peu vicieux, mais c'était son excuse pour ne plus devoir faire bonne figure. Il se redressa, sa main venant masser sa mâchoire, vérifia qu'il ne saignait pas en dépit du goût de fer dans sa bouche ─ sûrement la joue qui avait morflé ─ puis lui refit fasse. Il eut un bref reniflement qui le fit grimacer, mais son sourire insolant et sarcastique revint tirer ses lèvres.
« Comment tu veux que les gens te répondent si tu les laisses pas parler ? »
Son regard bifurqua brièvement vers la population de la taverne. S'ils restaient plus longtemps ici, ils allaient être dégagés à coup de sortilèges dans les fesses. Le serveur, juste derrière elle, s'était relevé et quelqu'un était venu l'aider.
Alors sans crier garde, Zeno se rapprocha de Morgane; au lieu de la frapper pour répondre à son poing, il passa sa tête sous le bras de la jeune femme, attrapa l'autre d'une poigne ferme... et la jeta sur son épaule, comme si elle ne pesait rien. Les cris et les coups ne le faisaient qu'à peine broncher.
« Je t'emmène prendre l'air, la moufette. »
Une moufette. Petit truc qui pue et qui a mauvaise réputation en plus d'avoir un nom ridicule. Ca lui allait bien non ? Morgane, Moufette, c'était pas si éloigné.
L'entraînant de force vers la sortie, il savait qu'il ne pourrait pas la tenir plus longtemps que jusqu'à la ruelle voisine. A chaque coups, sa poigne se resserrait sur elle pour éviter qu'elle ne bouge, tombe, ou le fasse tomber lui. Ce fut seulement dans la ruelle qu'il la laissa tomber par terre, sans une once de douceur, la regardant de haut.
« Tu peux faire ton caca nerveux ici, c'est plus calme. »
La traitait-il comme une gamine ? Complètement. Se moquait-il d'elle ? Ouvertement. Appréciait-il d'être salaud avec elle ? Malheureusement.
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Re: Blood Hands — Ft. Zeno
Mer 21 Mar 2018 - 10:39
archivé car un des participants est supprimé
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