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| Point de chute n°8 | - Feat. Sakiko Kaneko
Mar 31 Juil 2018 - 16:11
Point de chute n°8.
Sylo
Strøm
Sakiko
Kaneko
22h38.
Le soleil était définitivement parti vers d'autres contrées lointaines.
Mon sac était fait. Je m'appliquais cependant à revérifier une dernière fois que tout était à sa place. Un dernier rituel. Pas tant par peur d'oublier quelque chose, mais surtout par plaisir de répéter ces gestes du soir, méticuleusement. Je fermais finalement la fermeture éclair et fit passer une des lanières du sac sur mon épaule. J'étais prêt.
Un dernier passage devant le miroir pour replaquer mes cheveux blonds vers l'arrière. Ouverture de la porte. La baguette dans le pantalon pour n'éveiller aucun soupçon. C'était une précaution. Tout allait bien se passer, comme d'habitude. Ce trajet, je le faisais régulièrement. Cet endroit, j'en connaissais les moindres recoins. Les rondes du gardiens, j'en connaissais parfaitement le parcours et le timing. Aucun risque. Ou presque. Sait-on jamais.
C'est ça qui me poussait hors des murs de ma chambre chaque soir. "Sait-on jamais". Non, on ne sait pas. On ne peut prévoir si ça va mal tourner. Je me répètais cette cantate sans cesse, comme si j'attendais que le pire arrive, finalement. J'y étais préparé. Je connaissais déjà beaucoup de scénarios potentiels. Je les avais étudiés, au fur et à mesure des escapades. Je réagirai en conséquence.
Je traversais les rues d'un pas assuré. Lentement. Inverness m'était suffisamment familière pour que mes pas me guident, et que ma tête se libère. Les rues étaient presque vides à cette heure-ci. Seuls quelques étudiants en vacances poursuivaient leur soirée de beuverie bruyamment. Je me fondais sans effort dans le paysage de la ville bercée par une douce brise estivale.
Une fois les bars et les grandes places passés, j'arrivais rapidement au boulevard qui me menait tout droit vers mon objectif. Un de mes nombreux QG à Inverness. Le jardin botanique.
Grand amateur de plantes et d'animaux que j'étais, le jardin botanique était un endroit dans lequel je me sentais à l'aise. Dans lequel j'aimais observer. Rechercher et comprendre. La nuit, bien évidemment. Ce que je voulais, c'était être seul. Complètement seul. Dans un silence presque religieux. Mais j'aimais aussi prendre le risque de me faire repérer. Le sentiment de ne pas être désiré. De pouvoir potentiellement être chassé. Se cacher. Etre là sans en avoir le droit. Montrer que je pouvais contourner vos règles. Qu'elles n'étaient qu'un texte et que ma liberté dépassait tous les mots que vous imposiez. C'est ça qui, chaque soir, me poussait à arpenter les endroits surveillés, interdits, et à décréter qu'ils étaient désormais mes lieux de retrait.
Devant les grilles du jardin, j'enfilais la deuxième ance de mon sac à dos. J'atteignis rapidement et d'un pas naturel le fameux coin de grille éclairé par aucun lampadaire. Après un discret coup d'oeil autour de moi, je pris de l'élan et bondit sur la grille, attrappant deux tiges métalliques qui me permirent de me hisser et de passer du côté de l'interdit.
22h58.
Le gardien entamait sa ronde dans la partie zoo, pour la 3ème fois depuis 20h. Je pris donc, tout naturellement, mon chemin habituel. Je quittais rapidement le petit sentier de visite pour m'enfoncer vers les longues esplanades d'herbe et d'arbres. J'arrivais finalement vers un tout petit étang, bordé entre autre par un saule pleureur. Mon saule pleureur. C'est à son pied noueux que je passais de longues soirées, entrecoupée deux fois par la ronde du gardien de nuit, qui m'obligeait à me décaler vers le cerisier un peu plus en contrebas, pendant quelques minutes.
23h06.
Une fois assis, je sortis une cigarette de mon sac. Je ne fumais que très occasionnellement. Ce soir, c'était l'occasion. Sitôt mise en bouche, je n'eus pas le temps de l'allumer que des pas se firent entendre. Des pas légers, rien à voir avec la démarche claudiquante du gardien. L'adrénaline montait instantannément dans mes veines et me permit de me mouvoir rapidement. En un éclair, j'attrappais mon sac à dos et je parvins à saisir ma baguette, tout en reculant à pas de loup, les yeux rivés vers l'endroit d'où provenait le bruit. Les longues branches pendantes du saule ne me donnaient aucune visibilité, raison pour laquelle je bougeais lentement, pour que mes mouvements soient presque imperceptibles dans la nuit.
- InvitéInvité
Re: | Point de chute n°8 | - Feat. Sakiko Kaneko
Jeu 30 Aoû 2018 - 5:17
- HRP:
- Je suis vraaaaaaaaaaaaaaiment désolée pour tout ce retard, mais pleins de choses me sont tombées dessus en même temps, en plus entre temps mon clavier à décider d'arrêter de fonctionner du coup je me suis racheter un nouveau clavier Mais du coup j'espère que tu voudras bien continuer ce rp et que ma réponse te plaira.
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