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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mar 4 Déc 2018 - 21:27
Je tente de rester concentré sur ma préparation, mais je ne peux pas m’empêcher de jeter quelques coups d’œil en direction de Charlie à la dérobée. Est-ce que c’est de ça qu’Ayden voulait parler en demandant si j’avais envie de la voir ? En fait je n’ai pas seulement envie de la regarder, j’ai aussi envie de la toucher. Il me semble encore sentir la douceur de sa main dans la mienne quelques instants plus tôt. Alors quand elle propose de faire une étape à Londres sur le chemin du retour, je ne peux répondre qu’une seule chose.
- Oui, d’accord.
De toute façon je crois que je pourrais accepter n’importe laquelle de ses demandes. Comme avec Ayden, peut-être même encore plus. Donc si elle veut qu’on s’arrête à Londres, on s’arrêtera à Londres. Mais en attendant j’ai un onguent à terminer et je m’efforce de rester aussi concentré que possible. Je dois y parvenir puisque cette deuxième fournée s’avère bien plus productive que la première. Tandis que je m’applique à remplir quelques pots de la préparation Charlie reprend finalement la parole pour déclarer de but en blanc.
- Tiens, euh... je suis restée quelques jours ici et du coup j’ai eu l’occasion d’explorer un peu. Tu veux voir ?
Je suis tenté d’accepter directement évidemment, cependant, je parviens à me retenir pour garder à l’esprit mon inquiétude.
- Seulement si t’as pas besoin de ton bras.
- Ça devrait aller. C’est plutôt accessible.
Je hoche la tête en refermant le dernier pot d’onguent.
- Ok alors.
Elle sourit.
- Cool ! Je te montre le chemin alors.
Je laisse les onguents qu’on vient de terminer de côté pour les ranger plus tard et je suis Charlie à l’extérieur de la tente. Elle me guide le long d’un parcours pas si accessible que ça mais sur lequel elle se déplace avec une certaine agilité. Habitué à progresser dans des environnements sauvages, je n’ai pas tellement de mal à la suivre non plus et après une demi-heure de pentes escarpées et d’un paysage entre la jungle et le tsingy, nous débouchons finalement dans une enclave de verdure particulièrement luxuriante accompagnée d’une chute d’eau se déversant dans un petit lac. Instinctivement, je commence à m’intéresser à la flore de l’endroit, répertoriant les spécimens que je connais. Je vais même observer de plus près une Étoile de Madagascar, un spécimen d’orchidée que je n’ai encore jamais eu l’occasion d’observer en vrai.
- Oui, d’accord.
De toute façon je crois que je pourrais accepter n’importe laquelle de ses demandes. Comme avec Ayden, peut-être même encore plus. Donc si elle veut qu’on s’arrête à Londres, on s’arrêtera à Londres. Mais en attendant j’ai un onguent à terminer et je m’efforce de rester aussi concentré que possible. Je dois y parvenir puisque cette deuxième fournée s’avère bien plus productive que la première. Tandis que je m’applique à remplir quelques pots de la préparation Charlie reprend finalement la parole pour déclarer de but en blanc.
- Tiens, euh... je suis restée quelques jours ici et du coup j’ai eu l’occasion d’explorer un peu. Tu veux voir ?
Je suis tenté d’accepter directement évidemment, cependant, je parviens à me retenir pour garder à l’esprit mon inquiétude.
- Seulement si t’as pas besoin de ton bras.
- Ça devrait aller. C’est plutôt accessible.
Je hoche la tête en refermant le dernier pot d’onguent.
- Ok alors.
Elle sourit.
- Cool ! Je te montre le chemin alors.
Je laisse les onguents qu’on vient de terminer de côté pour les ranger plus tard et je suis Charlie à l’extérieur de la tente. Elle me guide le long d’un parcours pas si accessible que ça mais sur lequel elle se déplace avec une certaine agilité. Habitué à progresser dans des environnements sauvages, je n’ai pas tellement de mal à la suivre non plus et après une demi-heure de pentes escarpées et d’un paysage entre la jungle et le tsingy, nous débouchons finalement dans une enclave de verdure particulièrement luxuriante accompagnée d’une chute d’eau se déversant dans un petit lac. Instinctivement, je commence à m’intéresser à la flore de l’endroit, répertoriant les spécimens que je connais. Je vais même observer de plus près une Étoile de Madagascar, un spécimen d’orchidée que je n’ai encore jamais eu l’occasion d’observer en vrai.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mar 4 Déc 2018 - 23:34
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
C’était donc officiel, ils feraient escale à Londres. Charlie n’était pas normalement partisane de la prudence, mais éviter à l’un d’eux deux d’être désartibulé semblait plutôt une bonne idée. Une fois le baume terminé, Charlie avait laissé Aaron remplir différents récipients de la concoction avant de proposer une petite excursion. Elle avait eu l’occasion de se rendre plusieurs fois à une chute d’eau non loin de là et elle se disait que ça pourrait être une chose positive à faire avec Aaron, qui lui éviterait de se rappeler de cette anecdote comme seulement la fois où elle était tombée dans un ravin et que le jeune homme avait écopé d’une cicatrice à cause d’elle. Au moins elle lui aurait fait découvrir quelque chose de particulièrement cool. Il accepta et elle le guida jusqu’à la chute d’eau et au lac dans lequel elle avait fait quelques baignades déjà. Elle était douée en escalade et la randonnée ne lui faisait pas peur, donc même avec son bras immobilisé elle n’eut pas de mal à rejoindre le lieu en question.
Un sourire éclaira son visage lorsqu’elle remarqua qu’Aaron s’intéressait déjà à différentes plantes, notamment une orchidée spécifique. S’approchant légèrement de lui, elle se planta sur ses jambes, sa main valide venant se poser sur sa hanche. « Sympa, non ? Il y a un nombre énorme de spécimens endogènes à Madagascar ici, autour de ce plan d’eau. J’étais assez impressionnée d’en voir autant réunies dans un lieu aussi réduit géographiquement. » Il hocha la tête en continuant d’observer l’orchidée. « Il faudra que je revienne à l’occasion. » Elle sourit de nouveau. « On pourra revenir ensemble. Si tu veux. » Il hocha de nouveau la tête. « Oui si tu veux. Quand ton bras ira mieux. » Elle le laissa à son observation, s’approcha de l’eau, retirant ses chaussures. Elle se dirigea vers la chute d’eau, grimpant sur les rochers en s’aidant de sa main valide. En quelques minutes, elle était juste à côté de la chute d’eau, les embruns l’éclaboussant. Après un moment à respirer les embruns, elle avança un peu plus jusqu’à être complètement sous la cascade. Ses vêtements collaient à sa peau mais l’eau fraîche faisait du bien à ses muscles endoloris.
Elle resta là un moment avant de redescendre de l’amoncellement de rocs et de se rapprocher de nouveau d’Aaron, essorant ses cheveux trempés d’une main. « Alors ? Tu trouves des spécimens intéressants ? » Il releva le nez de la plante sur laquelle il était penché comme pour répondre, mais s’interrompit. Il déglutit, apparemment perturbé. « Charlie t’es trempée. » Elle haussa son épaule valide. « Et alors ? » Elle s’éloigna de quelques pas et retira son jean avec lequel elle avait du mal à marcher, l’abandonnant sur le sol. Il faudrait qu’elle se rappelle de ne pas porter de tissus épais. Elle se retourna vers lui, réalisant qu’il la regardait avec de nouveau cet air ahuri sur le visage. « Quoi ? » Interrogea-t-elle, légèrement sur la défensive. « J’vais pas me baigner en jean non ? » « Non, non… » Le visage de la jeune femme s’éclaira de nouveau d’un léger sourire. « Bah voilà. » Elle fit de nouveau quelques pas, entrant dans l’eau en faisant attention de ne pas glisser sur les rochers. « Tu devrais venir, on aura le temps de regarder les plantes et de faire des prélèvements après. » suggéra-t-elle avant d’entrer dans l’eau jusqu’à la taille. Elle eut envie de retirer les deux tissus qui immobilisaient son bras, mais elle n’était pas sûre qu’Aaron la laisse faire. Elle se contenta donc d’en dénouer un seul, retournant vers la rive pour le déposer au sec. Nager avec un seul bras n’était pas particulièrement aisé et elle se contenta donc d’alterner entre marcher au fond, vaguement agiter son bras valide pour se donner l’impression de ne pas seulement flotter, et se laisser légèrement dériver. Elle finit par se rapprocher de nouveau de la chute d’eau, se laissant légèrement couler avant de remonter, rabattant ses cheveux qui s’étaient collés à son visage.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mer 5 Déc 2018 - 19:54
Mon cerveau ne répond plus. Absorbé par ma contemplation de la flore alentour, je n’ai pas fait attention que Charlie était allée se rafraîchir sous la cascade. Et lorsque j’ai levé les yeux sur elle, je n’ai plus été capable de détacher mon regard. Je me retrouve comme hypnotisé par les lignes de son corps que laisse apparaître le fin tissu de sa tunique jaune, rendu transparent par l’eau. Incapable d’avoir la moindre pensée cohérente, c’est à peine si je parviens à aligner deux mots. Dans ma poitrine les battements de mon cœur se sont accélérés alors que mon esprit grave certaines images dans ma mémoire. Sa façon nonchalante de hausser les épaules, son expression de défi alors qu’elle vient d’ôter son jean, ajoutant encore à mon trouble, son sourire enfin qui lui va si bien. Sans bouger, je la regarde entrer dans l’eau. Elle libère partiellement son bras immobilisé et il me faut quelques instants pour sortir de ma torpeur et réagir. Elle est déjà de retour sous la chute d’eau alors que je m’approche de la rive pour brandir le morceau de tissu qu’elle a abandonné.
- Charlie tu dois pas l’enlever…
Elle me regarde d’un air innocent.
- C’est bon, je fais attention... je suis pas en sucre tu sais.
Je soupire. Je sais déjà qu’il est inutile que j’argumente puisqu’elle finira par avoir gain de cause. Je repose le tissu là où elle l’a laissé et m’assois en tailleur à côté pour la regarder. Elle s’éloigne de la cascade pour nager dans ma direction.
- Tu viens pas ?
Je secoue la tête. Pas que l’envie m’en manque mais…
- Je sais pas nager.
- Ah ? bah je peux te montrer si tu veux. On a pied presque partout.
Elle s’approche un peu plus, sortant partiellement de l’eau alors qu’elle a de nouveau pied.
- Si je peux le faire avec juste un bras, je suis sure que tu peux avec deux.
J’étais parvenu à retrouver un peu mes esprits tant qu’elle avait de l’eau jusqu’aux épaules mais à présent qu’elle n’est plus immergée que jusqu’à mi-cuisse, je suis obligé de détourner le regard troublé. Jouant distraitement avec la végétation à mes pieds, je tente d’esquiver.
- T’es pas obligée, je peux rester là et te regarder.
- Bah ça me dérange pas. C’est en partie pour ça que je t’ai amené.
Je relève brusquement les yeux, surpris. Qu’est-ce qu’elle veut dire par là exactement ? Elle n’était pas au courant que je ne savais pas nager, elle n’a pas pu m’amener pour m’apprendre. C’est forcément autre chose. Profondément troublé de la voir si proche de moi ainsi, je me mets à bégayer.
- Co… comment ça ?
- Charlie tu dois pas l’enlever…
Elle me regarde d’un air innocent.
- C’est bon, je fais attention... je suis pas en sucre tu sais.
Je soupire. Je sais déjà qu’il est inutile que j’argumente puisqu’elle finira par avoir gain de cause. Je repose le tissu là où elle l’a laissé et m’assois en tailleur à côté pour la regarder. Elle s’éloigne de la cascade pour nager dans ma direction.
- Tu viens pas ?
Je secoue la tête. Pas que l’envie m’en manque mais…
- Je sais pas nager.
- Ah ? bah je peux te montrer si tu veux. On a pied presque partout.
Elle s’approche un peu plus, sortant partiellement de l’eau alors qu’elle a de nouveau pied.
- Si je peux le faire avec juste un bras, je suis sure que tu peux avec deux.
J’étais parvenu à retrouver un peu mes esprits tant qu’elle avait de l’eau jusqu’aux épaules mais à présent qu’elle n’est plus immergée que jusqu’à mi-cuisse, je suis obligé de détourner le regard troublé. Jouant distraitement avec la végétation à mes pieds, je tente d’esquiver.
- T’es pas obligée, je peux rester là et te regarder.
- Bah ça me dérange pas. C’est en partie pour ça que je t’ai amené.
Je relève brusquement les yeux, surpris. Qu’est-ce qu’elle veut dire par là exactement ? Elle n’était pas au courant que je ne savais pas nager, elle n’a pas pu m’amener pour m’apprendre. C’est forcément autre chose. Profondément troublé de la voir si proche de moi ainsi, je me mets à bégayer.
- Co… comment ça ?
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mer 5 Déc 2018 - 22:30
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Malgré son invitation à la rejoindre, Aaron restait sur la rive et Charlie commençait à être embarrassée. Son regard posé sur elle lui donnait envie de se rapprocher, de le prendre dans ses bras, et d’autres choses. C’était gênant. Elle se rapprocha donc de lui, sortant partiellement de l’eau, lui proposant de l’aider. Elle n’imaginait pas comment quelqu’un pourrait ne pas savoir nager. Mais bon, elle n’avait pas forcément eu une enfance ordinaire. La plupart des gens n’avaient probablement pas tellement besoin de savoir nager. Ils le faisaient peut être par plaisir, ou pas du tout. Elle, elle n’avait eu d’autre choix que d’apprendre à nager très jeune. Comme la marche ou l’escalade, par ailleurs. Il détournait le regard et Charlie n’était pas sûre de comprendre pourquoi. Elle insistait légèrement. « Bah ça me dérange pas. C’est en partie pour ça que je t’ai amené. » Il releva les yeux, de nouveau cette expression confuse sur le visage. « Co…Comment ça ? » Elle haussait son épaule valide. « Ben… Je me suis dit que l’endroit te plairait. Qu’on pourrait se rafraîchir. Tout ça. » Elle se sentait rougir. Dire qu’elle avait souhaité un moment de complicité était peut être déplacé. Elle n'était pas trop sûre à vrai dire. Les repères étaient pas mal brouillés dans sa tête. Techniquement, elle ne mentait pas. « C’est joli oui. » Acquiesçait-il, visiblement mal à l’aise. Elle se rapprochait un peu plus, se penchant légèrement en avant, tripotant d’une main la manche droite de son vêtement trempé qui collait à sa peau. « Qu’est-ce qu’il y a ? Ça va pas ? Si t’as pas envie de venir nager t’es pas obligé, hein. Je pensais juste que ça pourrait être cool. » Un vague sourire flottait sur ses lèvres, se voulant rassurant. Il secoua la tête. « Non, non. C’est pas ça. Je… Je vais venir. » Il commença à retirer ses chaussures. Un sourire malicieux commença à se dessiner sur le visage de Charlie alors qu’elle retournait un peu plus dans l’eau… Et éclaboussait le jeune homme d’un grand mouvement de bras qui soulevait une gerbe d’eau. Bon, il était trop loin pour qu’il soit véritablement trempé, mais ça avait eu son petit effet. « Hey ! » s’écria-t-il pendant que Charlie battait en retraite, riant déjà un peu plus fort qu’elle ne l’aurait voulu. « Estime toi heureux que je t’aie pas balancé à la flotte, c’était super tentant ! » Il finit de retirer ses chaussures et chaussettes et la rejoint en marchant dans l’eau, s’arrêtant alors que l’eau lui atteignait à peu près les côtes. Charlie se rapprocha avec un air innocent, avant de lui balancer une nouvelle éclaboussure. « Désolée, j’ai pas pu résister, » s’excusa-t-elle avant de se mordiller la lèvre inférieure pour se retenir d’éclater de rire de nouveau.
Il sourit et elle l’imita immédiatement. « Bon, alors. Déjà tu devrais enlever ta chemise, et je dis pas ça pour te déshabiller encore une fois. C’est juste que c’est pas super pratique de nager avec des vêtements. » Elle rougit. Pourquoi s’était-elle sentie obligée de faire cette blague ? Maintenant il allait penser que si, c’était pour le déshabiller. Par Merlin, elle était vraiment trop nulle parfois. « Ça ira, t’en fais pas. » Elle secoua la tête. « Désolée d'insister, mais ça serait stupide de te rajouter de la difficulté pour apprendre à nager. Je t’ai déjà vu torse nu, je vais pas être choquée. » Il finit par obtempérer. « Bon… ok. » Il retira sa chemise, la roula en boule et la lança vers la rive. Charlie resta silencieuse une demie seconde, les yeux fixés sur sa peau, avant de revenir à la réalité. Bon sang, c’était ridicule. Elle se concentra sur les indications qu’elle voulait donner. « Alors, c’est pas très compliqué au moins pour la brasse. En gros, tu prends tes deux bras, et tu fais ce mouvement là. Tu tends comme ça devant toi, les doigts bien serrés, les mains collées l’une à l’autre, ensuite tu retournes tes mains pour que leurs dos soient collés, ensuite tu écartes tes bras comme ça, et après tu replies… » Elle démontrait en même temps les mouvements de son bras valide, et il lui fallait toute sa volonté pour ne pas bouger son autre bras en même temps. « C’est assez clair ? Vas y, essaie. Juste les bras pour l’instant. » Il reproduisit le mouvement. « Comme ça ? » Elle hocha la tête. « Presque. » De sa main valide, elle saisit celle d’Aaron pour ajuster légèrement la position de sa main la plus proche. « Faut serrer un peu plus les doigts, comme ça. Sinon l’eau passe facilement à travers et c’est plus difficile d’avancer. Et fais des mouvements un peu plus amples aussi. » Elle refit le mouvement de son bras gauche. « Vas y, refais ? » Elle s’éloigna très légèrement devant lui, se retournant ensuite pour lui faire face. Sa tunique flottait et n’était pas très pratique pour se mouvoir, mais de toute façon elle ne pouvait pas nager. Et étant donné qu’elle ne portait rien en dessous, il n’était pas question de la retirer. En temps normal, elle ne se serait pas embarrassée de ce genre de considérations. Lorsqu’elle était venue seule les jours précédents elle avait abandonné tous ses vêtements sur la rive. Mais là, le contexte n’était pas le même.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Jeu 6 Déc 2018 - 18:56
Je peine à me concentrer sur les explications de Charlie mais je fais de mon mieux pour suivre ses instructions. Je retiens mon souffle alors qu’elle vient prendre ma main pour corriger ma position. J’aurais envie de garder la sienne dans la mienne mais je n’en fais rien. Elle me fait face et je me laisse un instant distraire par sa tunique qui flotte autour d’elle. Je secoue la tête comme pour me réveiller et me sortir de mes pensées. Je plie légèrement les jambes pour m’enfoncer dans l’eau jusqu’aux épaules et je reproduis à nouveau fidèlement le mouvement qu’elle m’a montré. La poussée de mes mains sur l’eau suffit à me faire franchir le peu de distance qui me sépare d’elle et alors que je croise son regard, il me faut un bref instant de plus pour reprendre la parole.
- C’est mieux ?
Elle rougit un peu et hoche la tête.
- Carrément. Avec de la pratique ça sera parfait.
Je reste encore quelques instants à la contempler sans un mot. Puis, sortant une main de l’eau, je l’approche timidement de son visage et dans un geste hésitant, je finis par ramener en arrière une mèche de cheveux qui s’y est égaré. Elle me dévisage puis baisse les yeux, alors que ses joues rosissent encore un peu plus. Puis à son tour, elle retire un morceau de végétation qui s’est collé sur mon épaule et la caresse de sa main me fait légèrement frissonner.
Mille questions traversent mon esprit et aucune réponse. Que signifie ce geste, pourquoi est-ce qu’elle rougit… tout ça est tellement nouveau pour moi et je n’ai pas le mode d’emploi. Plus que jamais je crains de commettre une maladresse, d’agir de travers. Je repense aux conseils d’Ayden. Foncer, ne pas réfléchir. J’ai confiance en mon meilleur ami et je décide alors de l’écouter. Toujours aussi hésitant, je m’avance un peu, lentement. Jusqu’à déposer sur ses lèvres un baiser furtif, les effleurant à peine, comme si je craignais d’avoir fait une bêtise.
- C’est mieux ?
Elle rougit un peu et hoche la tête.
- Carrément. Avec de la pratique ça sera parfait.
Je reste encore quelques instants à la contempler sans un mot. Puis, sortant une main de l’eau, je l’approche timidement de son visage et dans un geste hésitant, je finis par ramener en arrière une mèche de cheveux qui s’y est égaré. Elle me dévisage puis baisse les yeux, alors que ses joues rosissent encore un peu plus. Puis à son tour, elle retire un morceau de végétation qui s’est collé sur mon épaule et la caresse de sa main me fait légèrement frissonner.
Mille questions traversent mon esprit et aucune réponse. Que signifie ce geste, pourquoi est-ce qu’elle rougit… tout ça est tellement nouveau pour moi et je n’ai pas le mode d’emploi. Plus que jamais je crains de commettre une maladresse, d’agir de travers. Je repense aux conseils d’Ayden. Foncer, ne pas réfléchir. J’ai confiance en mon meilleur ami et je décide alors de l’écouter. Toujours aussi hésitant, je m’avance un peu, lentement. Jusqu’à déposer sur ses lèvres un baiser furtif, les effleurant à peine, comme si je craignais d’avoir fait une bêtise.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Jeu 6 Déc 2018 - 23:16
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Lorsqu’Aaron la rejoignit, Charlie eut soudainement plus de mal à respirer. Ils étaient en face l’un de l’autre, très proches, peut être un peu trop proche. « C’est mieux ? » Demanda-t-il, et elle ne put s’empêcher de rougir, hochant la tête. « Carrément. Avec de la pratique ça sera parfait. » Elle se força à respirer calmement, tressaillant néanmoins lorsqu’il replaça une mèche de cheveux qui avait glissé devant son visage. Elle l’observa, repérant une feuille qui s’était collée sur son épaule, qu’elle retira délicatement. Elle eut presque l’impression qu’il frissonnait. Mais il ne faisait pas froid. Elle leva de nouveau les yeux vers lui, ils se regardèrent en chien de faïence pendant un instant. Il s’approcha un peu plus, et Charlie retint son souffle. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne sortit. Aaron se pencha sur elle, elle leva légèrement la tête. Il déposa ses lèvres sur les siennes timidement. Elle ferma les yeux, sa main valide venant caresser la joue du jeune homme. Au moins cette fois, elle en était sûre, ce n’était pas une influence extérieure qui les avait poussés l’un vers l’autre. Elle se redressa légèrement, tendue vers lui, se rapprochant à son tour jusqu’à ce que leurs corps se frôlent. Elle se laissa dériver dans l’instant, avant de revenir à la réalité, et d’interrompre le contact entre leurs bouches. Elle laissa sa main retomber. Elle déglutit, détournant le regard. « Euh… » balbutia-t-elle. Il ne répondit pas, et ils restèrent silencieux. Elle releva de nouveau la tête, détaillant les lignes de son visage, et un nouvel élan la poussa vers lui. Les doigts de sa main droite vinrent se déposer à l’arrière de la nuque du jeune homme et elle l’embrassa à son tour. Il déposa ses mains de part et d’autre de son visage, et le contact de ses doigts sur sa peau la fit frissonner.
Elle ferma de nouveau les yeux et lorsqu’elle les rouvrit, séparant ses lèvres de celle du jeune homme son visage s’éclaira d’un sourire. « Je pensais que… » Hésita-t-elle, « enfin… Tu vois. » Elle s’éloigna un peu. « En fait, si je suis venue ici… C’était aussi pour réfléchir à… » Elle fit un geste vague. « Tout ça, quoi. » Il la regarda et elle se sentit rougir. « Non je vois pas. » Ses lèvres bougèrent un instant dans le vide avant qu’elle ne reprenne un minimum de contenance. « Euh, bah, fin… Fauve. Toi. Ce qui s’est passé l’autre fois, enfin… voilà. » Elle détourna de nouveau le regard, légèrement embarrassée. Il baissa la tête. « Je sais que t’es amoureuse de Fauve. » Elle fit une moue dubitative. « Amoureuse… C’est un bien grand mot. C’était plutôt, genre… Un béguin ? Quelque chose comme ça ? » Elle haussa son épaule valide. « Et puis, j’avais déjà fait mon deuil quand je lui ai dit. » Elle tenta un sourire timide. « Ce qui s’est passé… Euh… » Elle déglutit sans savoir quoi dire. Il semblait attendre la suite, et quant à elle, son visage chauffait de plus en plus. « Euh… Je… » Elle balbutiait, cherchant ses mots. « Ben… J’ai pensé que c’était juste… Euh… Enfin… Les circonstances. »
Elle s’appliquait à ne pas le regarder dans les yeux. « Mais j’avais peut être tort, en fait. » Même sûrement. Elle gigota un peu, mal à l’aise, et s’éloigna légèrement. « J’y suis retourné, » déclara-t-il. Charlie cligna des yeux. « Retourné ? » « Dans la salle ardente. » Elle resta bouche bée avant de se reprendre. « Ah… Ah Bon ? » Il hocha la tête. « Mais, euh… Pourquoi ? » La confusion de la jeune femme devait certainement se lire sur son visage. Il haussa les épaules. « Pour essayer de comprendre. » Elle fronça les sourcils d’un air interrogateur. « Comprendre quoi ? » « Tout ça. » Ça ne l’avançait pas plus. Elle aurait sûrement mieux fait de ne pas chercher plus loin, mais son envie de le comprendre était plus forte. « Tout ça quoi ? » Ses doigts jouaient avec l’eau, mais son regard était revenu sur Aaron. « Ce qui s’est passé tu veux dire ? » Est-ce que le fait qu’il l’ait embrassée de nouveau n’était qu’une partie d’un genre de gigantesque expérience qu’il menait avec eux deux comme cobayes ? C’était ridicule. Pourquoi elle allait imaginer des trucs comme ça ? « Pas seulement, » expliqua-t-il. « Ce que je ressentais aussi. » Le cœur de Charlie battait de plus en plus vite dans sa poitrine. Ce qu’il ressentait. Elle commençait à avoir peur. Peut être valait-il mieux qu’elle cesse de poser des questions. Peut être que des mots allaient sortir qu’elle n’était pas sûre de vouloir entendre, qu'elle n'était pas prête à entendre. Pour une fois, sa bouche ne fut pas plus rapide que son cerveau. Elle évita de poser la question qui fâcherait, et hocha vaguement la tête. « Ah ? Et du coup il s’est passé quoi ? » C’était tout aussi indiscret, certes. Mais ça ne l’engageait pas elle, du moins pas autant. Et puis, la question était intéressante. Qu’est-ce qu’on voyait dans la salle quand on y était seul ? Est-ce qu’on s’engageait dans une sauvage session de masturbation ? Maintenant qu’elle y pensait, c’était intriguant.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Dim 9 Déc 2018 - 12:26
Suite à notre expérience dans la salle ardente, je me suis renseigné un peu plus avant sur les prétendues propriétés de cette pièce et l’enchantement qui s’y applique. J’ai découvert qu’il n’était pas seulement question de désinhibition sexuelle mais également de désir. C’est entre autre pour cette raison que j’y suis retourné. J’avais besoin d’étudier à une question complexe à laquelle même Ayden ne pouvait sans doute pas m’apporter de réponse précise. Est-ce qu’il existait déjà quelque chose entre Charlie et moi avant que nous entrions dans cette salle ? Est-ce qu’il se serait passé ce qui s’est passé si ça n’avait pas été le cas ? En réalité, je ne sais pas si cette seconde visite m’a véritablement apporté la réponse que j’attendais. Je repense aux images que j’ai vues ce jour-là et j’en reviens toujours à la même conclusion. J’ignore toujours ce qui pouvait exister avant, mais malgré mon incompétence en la matière, je sais à présent ce qu’il y a depuis. Pourtant, alors que ça semble si simple de le dire, je n’y parviens pas. Je crains la réaction de Charlie. J’ai peur de dire quelque chose qu’il ne faudrait pas. Elle m’a rendu mon baiser, c’est vrai, mais elle agit et parle de manière si confuse, je n’arrive pas à savoir ce que tout ça signifie pour elle.
- Laisse tomber, dis-je en secouant la tête. C’est pas important.
Puis, avant qu’elle ait le temps d’insister, je relève la tête pour poser la question qui occupe mon esprit.
- Charlie, qu’est-ce que je suis pour toi ?
Elle tortille sa tunique entre ses doigts, les yeux baissés, visiblement mal à l’aise.
- Je... sais pas.
Elle marque une légère pause avant d’ajouter.
- Enfin, je suis pas sûre. Je sais pas trop quoi penser. Ce qui s'est passé a changé beaucoup de choses.
J’ignore ce que tout ça veut dire, je ne sais pas ce qu’elle en pense. Mais j’ai le sentiment que je me suis encore une fois montré maladroit, que j’ai comme toujours agi de travers. Je laisse échapper un léger soupir.
- J’aurais pas dû t’embrasser c’est ça ?
Elle soupire et relève la tête pour me regarder droit dans les yeux. Je peux lire toute sa confusion dans son regard et peut-être aussi un peu d’inquiétude.
- Non, c'est pas ça.
Elle hésite, cherchant ses mots.
- Normalement quand je couche avec quelqu'un, y'a pas de conséquences après. J'évite d'impliquer des sentiments. Mais avec toi, c'est pas pareil.
Je ne suis pas certain de comprendre. J’ai besoin qu’elle m’explique parce que je suis perdu.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Je sais pas. C'est le bordel dans ma tête.
Elle secoue la tête comme pour essayer d’y remettre de l’ordre justement et ajoute.
- Ça faisait des années que j'avais pas pleuré devant quelqu'un. Peut-être que je l'avais jamais fait à part devant mes parents.
Ses explications ne répondent pas à mes questions. Mais alors qu’elle l’évoque, je ne peux m’empêcher de repenser à son désarroi plus tôt dans la journée. J’ai détesté ce sentiment d’impuissance que j’ai ressenti, incapable de trouver comment la consoler. Et là encore je ne sais pas quoi dire. J’ai l’impression que je n’ai réussi qu’à rendre les choses plus compliquées. Décidément, je suis vraiment bon à rien quand il s’agit de sentiments. J’aurais jamais dû l’embrasser. Je sais même pas comment on fait pour aimer. Charlie mérite mieux que ça. Le cœur lourd, je m’écarte doucement pour retourner vers la rive.
- On devrait rentrer.
- Laisse tomber, dis-je en secouant la tête. C’est pas important.
Puis, avant qu’elle ait le temps d’insister, je relève la tête pour poser la question qui occupe mon esprit.
- Charlie, qu’est-ce que je suis pour toi ?
Elle tortille sa tunique entre ses doigts, les yeux baissés, visiblement mal à l’aise.
- Je... sais pas.
Elle marque une légère pause avant d’ajouter.
- Enfin, je suis pas sûre. Je sais pas trop quoi penser. Ce qui s'est passé a changé beaucoup de choses.
J’ignore ce que tout ça veut dire, je ne sais pas ce qu’elle en pense. Mais j’ai le sentiment que je me suis encore une fois montré maladroit, que j’ai comme toujours agi de travers. Je laisse échapper un léger soupir.
- J’aurais pas dû t’embrasser c’est ça ?
Elle soupire et relève la tête pour me regarder droit dans les yeux. Je peux lire toute sa confusion dans son regard et peut-être aussi un peu d’inquiétude.
- Non, c'est pas ça.
Elle hésite, cherchant ses mots.
- Normalement quand je couche avec quelqu'un, y'a pas de conséquences après. J'évite d'impliquer des sentiments. Mais avec toi, c'est pas pareil.
Je ne suis pas certain de comprendre. J’ai besoin qu’elle m’explique parce que je suis perdu.
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
- Je sais pas. C'est le bordel dans ma tête.
Elle secoue la tête comme pour essayer d’y remettre de l’ordre justement et ajoute.
- Ça faisait des années que j'avais pas pleuré devant quelqu'un. Peut-être que je l'avais jamais fait à part devant mes parents.
Ses explications ne répondent pas à mes questions. Mais alors qu’elle l’évoque, je ne peux m’empêcher de repenser à son désarroi plus tôt dans la journée. J’ai détesté ce sentiment d’impuissance que j’ai ressenti, incapable de trouver comment la consoler. Et là encore je ne sais pas quoi dire. J’ai l’impression que je n’ai réussi qu’à rendre les choses plus compliquées. Décidément, je suis vraiment bon à rien quand il s’agit de sentiments. J’aurais jamais dû l’embrasser. Je sais même pas comment on fait pour aimer. Charlie mérite mieux que ça. Le cœur lourd, je m’écarte doucement pour retourner vers la rive.
- On devrait rentrer.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Dim 9 Déc 2018 - 13:24
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Le contrôle de la situation lui échappait, si jamais elle l’avait un jour eu. Avec sa lâcheté, ses peurs, elle était en train de le blesser. L’angoisse montait en elle. Elle ne pouvait pas lui mentir, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle ressentait. Beaucoup de choses s’étaient passées en peu de temps. Il était clair que tout avait changé, mais elle était incapable de dire vers quoi et à quel point. Elle tentait d’expliquer ce qui se passait en elle à Aaron, mais elle n’arrivait pas à trouver les mots. Elle n’arrivait pas à clarifier les choses et la frustration grandissait en elle. Clairement, un truc se passait entre eux. De lui vers elle, d’elle vers lui. Elle ne pouvait pas faire comme si ce n’était pas le cas. « Ça faisait des années que j’avais pas pleuré devant quelqu’un. Peut être que je l’avais jamais fait à part devant mes parents. » Et même devant ses parents, elle n’arrivait pas à se souvenir d’avoir laissé couler ses larmes. Elle s’isolait pour pleurer comme les éléphants pour mourir, et encore, quand elle s’y autorisait. « On devrait rentrer. » Aaron s’écartait et elle eut l’impression que si elle ne le retenait pas maintenant il serait trop tard. Elle le rejoignit, prenant sa main. « Attends. S’il te plaît, attends. » Il se retourna, et attendit. Charlie se mordit la lèvre inférieure, ses yeux cherchant dans le vague comment expliquer. « Hm… J’imagine que tu voudrais une explication claire. » Elle hésitait, les mots se bousculant dans sa tête sans qu’elle parvienne à les organiser. « Le truc c’est que… J’en ai pas à te donner. Désolée. » Elle s’efforçait de respirer calmement mais sa gorge se serrait.
Les sons alentours passaient en sourdine, feutrés. « C’est pas grave, » prononça-t-il. « Non, attends. Si. Enfin… C’est pas ça. » Elle lâchait sa main, ses doigts venant se poser sur son visage, couvrant en partie son œil gauche, sa nuque se courbait légèrement vers le bas. « Je sais pas pourquoi, mais j’ai toujours peur de m’attacher. » Chaque respiration était un peu plus difficile que la précédente. « Je peux pas m’empêcher d’avoir envie de m’enfuir. Y’a des jours où je ne peux penser qu’à ça. Je sais que ça n’aide pas et que ça ne résout rien, mais je crois que j’ai couru tellement longtemps que j’ai fini par oublier pourquoi j’ai décidé de m’enfuir. » Un sourire triste se dessinait sur son visage, un rire cynique s’échappait à peine d’entre ses lèvres. « C’est ridicule ce que je raconte, ça veut même pas dire quelque chose. » Elle reprenait lentement son souffle, glissant un regard vers lui. Il restait debout face à elle sans rien dire et elle se mordait la lèvre.
Elle n’aurait pas dû dire ça. Elle n’aurait probablement pas dû dire ça. Maintenant il la prenait pour une folle. Néanmoins, Charlie n’était pas spécialiste des manœuvres pour s’extirper de ce genre de situation, et la seule solution qui se présentait à elle était de continuer à s’enfoncer tout en faisant de son mieux pour le rassurer lui et se rassurer elle. « Ce que je veux dire, c’est que… Je sais pas ce que t’es pour moi à l’heure actuelle. Probablement plus exactement juste un ami. » Quelque chose la poussait vers lui, c’était certain. Est-ce que c’était l’occasion de se laisser tenter quelque chose ? « Mais, euh… » Elle rougissait, sa main se déplaçait pour venir jouer avec une mèche de cheveux trempés. « Je vais au moins essayer de pas m’enfuir, cette fois ci. » Il sembla réfléchir quelques instants, fronçant légèrement les sourcils d’un air perplexe. « Ça veut dire que… » Charlie inclina légèrement la tête sur le côté. « Que quoi ? » « Ça veut dire que je peux encore t’embrasser ? » Elle sourit, rassérénée, et s’avança vers lui sans rien dire. Elle se haussait sur la pointe des pieds, sa main valide venant caresser le haut du cou d’Aaron, juste en dessous de la mâchoire, et ses lèvres se posaient sur celles du jeune homme pendant un instant, avant qu’elle ne murmure « Ça te va comme réponse ? » Puis elle se pressait contre lui, le visage niché au creux de son épaule. Elle n’était pas vraiment sûre de ce qui allait se passer, maintenant, mais elle avait l’impression d’avoir fait un pas dans la bonne direction.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Dim 9 Déc 2018 - 19:29
Je crois que je ne me suis jamais senti aussi heureux que quand Charlie vient poser ses lèvres sur les miennes. Mes bras se referment doucement autour d’elle et je pose mon menton sur le sommet de son crâne. Je sens un sourire un peu idiot étirer mes lèvres alors que son bras valide s’enroule autour de moi. J’ignore complètement comment je vais m’y prendre, ou si je saurai être un petit-ami correct, mais je sais que je ferai de mon mieux pour la faire sourire, quoi qu’il arrive. Ce n’est que lorsque le soleil commence à sérieusement décliner dans le ciel que je finis par m’écarter légèrement sans pour autant la lâcher tout à fait.
- On devrait aller voir comment se porte ton ami hippogriffe non ?
Elle hoche la tête.
- Effectivement.
Je lui prends la main pour sortir de l’eau et ne la lâche qu’une fois sur la rive pour remettre ma chemise encore mouillée et mes chaussures. À côté de moi, Charlie remet son pantalon et ses chaussures avant de nous sécher d’un coup de baguette. Je lui souris.
- On y va ?
Elle récupère le tissu qui servait à immobiliser son bras et me rend mon sourire.
- Yep.
Je tends la main vers le morceau de tissu.
- Donne, je vais t’aider à le remettre.
- Non, c'est bon. Je pense pas en avoir besoin.
Je soupire.
- Charlie…
Elle fait la moue en penchant légèrement sa tête sur le côté, et répond d'une voix innocente et un peu geignarde.
- Quoiiiii...
La main toujours tendue, j’insiste.
- Donne.
Sa voix se fait un peu plus geignarde.
- Maiiiis...
- Si tu le mets pas, tu vas te servir de ton bras. Quand on sera rentré à Inverness, je te donnerai une potion pour accélérer la guérison et tu pourras l’enlever, promis.
Elle soupire mais capitule.
- Bon…
Elle me tend le morceau de tissu et je m’approche pour le nouer correctement et maintenir son bras contre elle. Quand j’ai terminé par les épaules, je la prends doucement par les épaules et me penche pour l’embrasser rapidement.
- Maintenant on peut se mettre en route.
- On devrait aller voir comment se porte ton ami hippogriffe non ?
Elle hoche la tête.
- Effectivement.
Je lui prends la main pour sortir de l’eau et ne la lâche qu’une fois sur la rive pour remettre ma chemise encore mouillée et mes chaussures. À côté de moi, Charlie remet son pantalon et ses chaussures avant de nous sécher d’un coup de baguette. Je lui souris.
- On y va ?
Elle récupère le tissu qui servait à immobiliser son bras et me rend mon sourire.
- Yep.
Je tends la main vers le morceau de tissu.
- Donne, je vais t’aider à le remettre.
- Non, c'est bon. Je pense pas en avoir besoin.
Je soupire.
- Charlie…
Elle fait la moue en penchant légèrement sa tête sur le côté, et répond d'une voix innocente et un peu geignarde.
- Quoiiiii...
La main toujours tendue, j’insiste.
- Donne.
Sa voix se fait un peu plus geignarde.
- Maiiiis...
- Si tu le mets pas, tu vas te servir de ton bras. Quand on sera rentré à Inverness, je te donnerai une potion pour accélérer la guérison et tu pourras l’enlever, promis.
Elle soupire mais capitule.
- Bon…
Elle me tend le morceau de tissu et je m’approche pour le nouer correctement et maintenir son bras contre elle. Quand j’ai terminé par les épaules, je la prends doucement par les épaules et me penche pour l’embrasser rapidement.
- Maintenant on peut se mettre en route.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Dim 9 Déc 2018 - 22:46
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Elle qui se trouvait d’ordinaire têtue voyait sa résolution fondre sans cesse comme neige au soleil quand elle se retrouvait face à Aaron. Elle accepta bon gré mal gré qu’il replace le tissus qui retenait son bras immobile. Il l’embrassa et elle apprécia l’instant avant qu’ils se mettent en route. Le trajet retour lui sembla plus facile qu’à l’aller, comme si elle était un peu plus légère ou quelque chose du genre. Dans tous les cas, le fait qu’ils aient parlé de la situation était probablement une bonne chose. Ils finirent par arriver au campement, où l’hippogriffe se nettoyait les plumes avec son bec. Charlie s’inclina et il ne fallut pas longtemps pour que la créature fasse de même. Peut être l’animal démontrait-il un minimum de gratitude dorénavant, même si la jeune femme n’était pas sûre que ce soit la raison de son comportement plus calme. Elle s’avança pour lui flatter l’encolure et l’hippogriffe se laissa faire, elle s’empressa donc de palper son aile blessée. Satisfaite, elle se tourna vers Aaron avec un sourire. « Ça a l’air d’aller mieux, lui. Je suis soulagée. » Il hocha la tête. « On devrait pouvoir le libérer et lui rendre sa taille normale demain matin. » Elle acquiesça. « Et après, Londres. » « Oui, » confirma-t-il.
Elle se rapprocha de la tente, démêlant ses cheveux avec ses doigts. « On est à une grosse journée de marche de l’extérieur de la réserve, normalement. On sera au point de portoloins dans la soirée si on part tôt. » « Parfait. » Charlie entra dans la tente et attrapa son sac. Elle y fouilla un moment, jusqu’à trouver une pile de carnets. Lorsqu’elle se retourna, Aaron était installé dans le canapé avec un livre. Tout en feuilletant ses carnets, elle s’adressa à lui. « Tu lis quoi ? » Il leva le livre devant lui et elle vit la couverture. « C’est un traité moldu sur la génétique des populations. » Elle hocha la tête avec un sourire. « Ça doit être intéressant vu la vitesse à laquelle tu dévore ça. » Bien sûr, elle l’avait déjà vu lire, mais elle était toujours impressionnée par la capacité qu’il avait à intégrer les informations à toute vitesse. Certes, elle lisait vite. Mais généralement, en diagonale. Il la regarda, étonné. « Je lis toujours à cete vitesse. Je mets en moyenne trente secondes pour lire une page. » Charlie sourit de nouveau. « Je sais. C’était juste une façon de parler. » « Oh. » Le sourire de la jeune femme s’élargit, lui faisant plisser les yeux, mais elle n’ajouta rien.
Elle sélectionna le carnet qu’elle voulait, et lança nonchalamment les autres sur le canapé à côté du jeune homme. Elle pêcha également une mine de plomb et une gomme dans la sacoche, et se dirigea vers l’entrée de la tente. Il l’interpella. « Tu vas faire quoi ? » Elle se tourna vers lui, la main sur la paroi de la tente. « Juste quelques croquis supplémentaires. » « Ah ok. » Elle s’apprêtait à sortir, mais se retourna une fois de plus. « Tu peux venir, si tu veux. Mais ça va peut être pas être super fun pour toi. » Il posa son livre et se leva. « J’arrive. » « Tu peux prendre ton livre si tu veux, c’est pas passionnant d’être à côté de quelqu’un qui dessine. » Il haussa les épaules. « Je le lirai plus tard. » Charlie hocha la tête. Elle sortit et alla s’asseoir au sol, s’adossant à un rocher. L’hippogriffe avait repris son nettoyage de plumes. Elle posa la pointe de sa mine de plomb sur le papier, et se mit à griffonner de sa main droite alors qu’Aaron s’asseyait à côté d’elle. Ses mouvements étaient entravés par les tissus qui maintenaient son bras, et elle devait tenir le carnet dans une position peu naturelle, mais elle fut à peu près capable de faire un dessin qui ressemblait à quelque chose, même s’il était moins réussi que les autres qui s’étalaient sur les pages du carnet, autour du nouveau croquis. Elle dut s’y reprendre à plusieurs fois pour certaines lignes, et finit par abandonner le croquis encore inachevé, déposant le carnet au sol. Elle inclina la tête en arrière, la reposant sur le rocher contre lequel elle était appuyée. Elle prit une profonde inspiration et ferma les yeux, avant qu’elle ne laisse son cou s’incliner sur le côté, et qu’elle vienne s’appuyer sur l’épaule d’Aaron. « Tu jugeras pas la maison de mes parents, hein ? » Voulu-t-elle s’assurer. Le lieu avait certainement de quoi faire lever les sourcils, son absence de meubles, l’état général d’abandon, les quelques objets étranges ou exotiques qui reposaient ci et là. « Enfin… Ma maison, » se reprit-elle. Elle avait toujours du mal à l’appeler comme ça, étant donné que tout additionné, elle avait dû y passer peut être un ou deux mois dans sa vie, tout au plus. Certes, certains de ses souvenirs d’enfance y reposaient dans des boites, mais elle avait toujours une sorte de regret quant à l’absence d’attachement émotionnel qu’elle avait pour le lieu.
love.disaster
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Jeu 13 Déc 2018 - 22:13
Je suis décidément bien incapable de refuser quoi que ce soit à Charlie. Alors quand elle me propose de l’accompagner à l’extérieur pendant qu’elle va dessiner, c’est tout naturellement que je pose mon livre pour lui emboiter le pas. Assis en tailleur à côté d’elle, je la regarde faire. Je ne suis pas vraiment doué en dessin. Si les croquis que je réalise dans mes notes sont fidèles, c’est uniquement grâce à l’enchantement de mon stylo plume qui corrige aussi mon écriture. Alors forcément je suis impressionné par ce qu’elle parvient à faire alors même qu’elle a sa main directrice immobilisée. Je ne bouge pas lorsqu’elle s’arrête de dessiner et même si je ne suis pas certain de savoir comment réagir, je la laisse faire alors qu’elle pose sa tête sur mon épaule. Elle m’interroge alors sur la maison de ses parents et je tourne légèrement la tête pour la regarder tout en veillant à ne pas bouger mon épaule sur laquelle elle a pris appui.
- Non, pourquoi je ferais ça ?
Elle esquisse une moue dubitative.
- Je sais pas... tu verras. C'est pas exactement une maison conventionnelle on va dire.
Je me retiens juste à temps de hausser les épaules.
- Mon appartement est un laboratoire et je n’ai même pas eu la place d’y mettre un lit. Ce n’est pas très conventionnel non plus.
Elle sourit et laisse même échapper un léger rire.
- Effectivement.
Puis elle soupire et ajoute après un instant.
- Tu verras ce que je veux dire.
Je garde le silence quelques instants. Il n’y a pas vraiment grand-chose de plus à dire sur le sujet. Ça me fait drôle d’avoir Charlie appuyée sur moi comme ça. Je n’ose plus bouger. Et en même temps c’est agréable. Pourtant au bout d’un moment, je finis par reprendre la parole.
- On devrait peut-être rentrer non ? Si on veut partir tôt demain matin…
La nuit est tombée depuis longtemps maintenant et même si la lampe accrochée à l’entrée de la tente nous apporte suffisamment de lumière, la soirée est déjà bien entamée. Les jours précédents n’ont pas été très reposants pour Charlie et si on veut pouvoir faire la route d’une traite demain, il faut qu’elle dorme correctement. Elle désigne l’hippogriffe d’un mouvement de la main.
- Faut juste le nourrir lui avant. Mais sinon oui.
Je hoche la tête.
- Je m’en occupe et je te rejoins.
- T'as ce qu'il faut ? Sinon y'a de la viande dans mon sac.
Je sors ma baguette et un simple accio suffit à apporter la fameuse viande jusqu’à moi. Je souris à Charlie.
- J’ai tout ce qu’il faut, c’est bon.
- Non, pourquoi je ferais ça ?
Elle esquisse une moue dubitative.
- Je sais pas... tu verras. C'est pas exactement une maison conventionnelle on va dire.
Je me retiens juste à temps de hausser les épaules.
- Mon appartement est un laboratoire et je n’ai même pas eu la place d’y mettre un lit. Ce n’est pas très conventionnel non plus.
Elle sourit et laisse même échapper un léger rire.
- Effectivement.
Puis elle soupire et ajoute après un instant.
- Tu verras ce que je veux dire.
Je garde le silence quelques instants. Il n’y a pas vraiment grand-chose de plus à dire sur le sujet. Ça me fait drôle d’avoir Charlie appuyée sur moi comme ça. Je n’ose plus bouger. Et en même temps c’est agréable. Pourtant au bout d’un moment, je finis par reprendre la parole.
- On devrait peut-être rentrer non ? Si on veut partir tôt demain matin…
La nuit est tombée depuis longtemps maintenant et même si la lampe accrochée à l’entrée de la tente nous apporte suffisamment de lumière, la soirée est déjà bien entamée. Les jours précédents n’ont pas été très reposants pour Charlie et si on veut pouvoir faire la route d’une traite demain, il faut qu’elle dorme correctement. Elle désigne l’hippogriffe d’un mouvement de la main.
- Faut juste le nourrir lui avant. Mais sinon oui.
Je hoche la tête.
- Je m’en occupe et je te rejoins.
- T'as ce qu'il faut ? Sinon y'a de la viande dans mon sac.
Je sors ma baguette et un simple accio suffit à apporter la fameuse viande jusqu’à moi. Je souris à Charlie.
- J’ai tout ce qu’il faut, c’est bon.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Jeu 13 Déc 2018 - 23:35
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Effectivement, Aaron n’était pas le genre à juger sur des sujets aléatoires. Néanmoins, Charlie ne pouvait s’empêcher de craindre le fait de montrer la maison de Chalcot Square à qui que ce soit. Elle n’y avait jamais emmené personne, et à raison. Mais quelque part, c’était l’occasion. Et puis, apparemment, elle laissait la place au changement dans sa vie, alors après tout, pourquoi pas. De toute façon, la décision était déjà prise. Elle ne l’avait pas forcément fait de manière réfléchie sur le moment, mais maintenant qu’elle avait proposé à Aaron de faire escale là bas, elle ne comptait pas faire marche arrière. Elle n’allait pas fuir. Du moins, elle allait faire de son mieux pour ne pas fuir. Peut être que dévoiler certaines choses à son propos était une manière de faire ça aussi. La nuit était déjà tombée lorsque le jeune homme suggéra de rentrer, et elle rappela qu’il fallait nourrir l’hippogriffe. Il hocha la tête. « Je m’en occupe et je te rejoins, » dit-il. « T’as ce qu’il faut ? Sinon y’a de la viande dans mon sac. » Suggéra-t-elle. Après un simple accio, Aaron avait tout ce dont il avait besoin. Charlie hocha la tête, se leva, et récupéra son cahier, sa mine de plomb et sa gomme. « Tu veux manger quoi ? Je vais préparer un truc. » Après tout, s’il s’occupait de la créature, elle pouvait bien cuisiner un dîner de fortune ou quelque chose du genre. « N’importe, tant que j’y suis pas allergique, » répondit-il.
Charlie eut un sourire vague, mes ses sourcils se froncèrent néanmoins. « D’accord, euh… Tu me feras une liste un de ces quatre ? Histoire que je fasse pas de bêtise. » Si ce genre d’aventure arrivait de nouveau, il valait mieux qu’elle sache, et elle était presque sûre qu’elle allait oublier si elle n’avait pas quelque chose d’écrit qu’elle pourrait vérifier. Elle entra dans la tente, fronça de nouveau les sourcils, et ressortit la tête presque immédiatement. « Je vais regarder ce que j’ai et vérifier avec toi, parce que, euh, j’suis pas sûre. » Si elle pouvait éviter d’empoisonner le jeune homme, c’était probablement mieux. « Ok, » répondit-il, et elle rentra de nouveau, et s’agenouilla près de sa sacoche. Après un peu de fouille, elle ressortit partiellement. « J’ai des pâtes et des tomates qui ont miraculeusement survécu. Ça va pour toi ? Avec, euh, j’sais pas. J’ai sûrement des herbes quelconques pour aromatiser. » Elle n’avait aucune idée de si Aaron était allergique aux tomates. Une liste serait certainement vraiment utile. « Il y a des œufs dans les pâtes, » remarqua-t-il et Charlie se sentit soudainement stupide. « Ah. Euh… Effectivement. » Elle n’y avait même pas pensé. Elle qui n’avait aucune allergie ne se posait jamais ce genre de questions. « Juste des tomates alors ? À la poêle ? Ça irait ? » Elle n’avait pas tellement d’autre idée. « Les tomates ça va oui. Mais tu peux faire des pâtes pour toi si tu veux. » Charlie plissa les yeux. « Non, non… Si ça t’ennuie pas de manger des pommes de terre de nouveau j’peux sûrement faire quelque chose avec ça en plus. » Etant données ses compétences en cuisine, elle n’avait pas tellement mieux à proposer. « Non ça m’ennuie pas, » répondit-il, et la jeune femme se sentit légèrement soulagée. Elle hocha la tête et rentra, se mettant à la tâche. Bon, ce n’était pas de la gastronomie de luxe, mais au moins ça les nourrirait. Alors qu’elle s’affairait à faire cuire les différents éléments, ajoutant des herbes aromatiques çà et là, et que l’odeur du repas commençait à envahir l’espace, Aaron pénétra à son tour dans la tente. Charlie se tourna pour lui sourire. « C’est bientôt prêt, enfin, dans pas très longtemps. » C’était une situation étrange. Normalement, elle ne cuisinait pas pour les autres. Enfin, ça avait dû lui arriver, mais c’était rare. Quand il s’agissait seulement d’elle, en général, elle se contentait d’une tranche de pain avec du fromage et une pomme par exemple, ce qui lui donnait l’impression d’être un jeune berger du dix-huitième siècle. C’était frugal, mais ça lui suffisait.
Même enfant, elle avait prit l’habitude de se restaurer dans n’importe quelle échoppe où ses parents lui achetaient des brochettes, des insectes grillés, des fruits ou n’importe quoi d’autre qui apportait le bon nombre de calories. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas manger, elle appréciait la bonne nourriture, mais en général elle ne se posait pas vraiment la question. Il hocha la tête. « Ok. » Il resta à la regarder faire, les mains dans les poches, et Charlie profita qu’il n’était pas loin pour lui demander de l’aide. « Tiens, ben, passe moi des assiettes, et sors des couverts. » Il obtempéra et elle prit les assiettes qu’il lui tendait, et les posa sur le plan de travail. De sa main valide, elle les servit tous les deux, et en tendant sa part à Aaron elle eut un sourire taquin. « Prends pas trop l’habitude, normalement je cuisine pas. C’est une situation exceptionnelle. » C’était plus une plaisanterie qu’un véritable avertissement, mais il y avait une part de vérité. « Ah… Euh… ok. » Balbutia-t-il et elle se sentit obligée de préciser. « Je plaisante. Enfin, plus ou moins. » Elle s’assit sur le sofa, et planta sa fourchette dans la nourriture. « Bon ap’, » marmonna-t-elle avant d’enfourner la première bouchée. Elle réalisa en mangeant qu’elle était affamée, aussi elle engloutit le contenu de son assiette en un temps record. Après quoi, elle étira son bras valide, son dos, et étouffa un bâillement avec difficulté, puis un deuxième, peinant à garder les yeux ouverts. Elle laissa son dos s’appuyer au dossier du sofa, ses muscles se détendant peu à peu alors que le sommeil commençait à l’envahir.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Ven 14 Déc 2018 - 15:55
On a à peine terminé de manger que je vois Charlie commencer à s’endormir. Je ramasse son assiette qu’elle a posée par terre et tout en l’emportant vers l’évier avec la mienne, je suggère.
- Tu devrais aller te coucher.
Je fais la vaisselle d’un simple récurvite et range le tout avant de revenir vers le canapé. Il semblerait que ma suggestion soit arrivée trop tard et lorsque je me retourne, je trouve Charlie profondément endormie, installée complètement de travers dans la position dans laquelle le sommeil l’a faite tomber. C’est impressionnant cette faculté qu’elle a à s’endormir presque instantanément. Comme tout à l’heure quand elle s’est endormie dans mes bras après avoir pleuré. Le problème c’est que si elle dort comme ça, elle risque de se faire mal à l’épaule. Et si je la porte dans la chambre, j’ai peur de la réveiller. Je ne lui ai pas fait prendre de tranquillisant pour la garder endormie cette fois. Je décide donc de m’approcher en silence et tente de l’installer dans une position plus confortable.
Avec des gestes lents et précautionneux pour ne pas la réveiller, je soulève ses jambes et les ramène sur le canapé, m’interrompant à chaque grognement ou mouvement qui pourrait annoncer son réveil. Je l’allonge ensuite tout aussi doucement, calant un coussin sous sa tête et un autre sous son bras blessé pour bien le caler. Je termine en ajustant un plaid sur elle pour qu’elle n’ait pas froid durant la nuit. Même si les températures sont plutôt clémentes dans cette région, elles sont toujours plus fraîches durant la nuit que la journée. Mais alors que j’achève de la border, elle se tourne sur le côté dans son sommeil et attrape mon bras gauche de son bras valide pour le serrer contre elle comme un doudou. Elle le tient si bien emprisonné qu’il m’est impossible de le lui reprendre sans la réveiller.
Après quelques instants d’hésitation à rester debout penché sur elle, je finis par opter pour la solution la plus logique. Je retire les coussins du dossier du canapé pour faire un peu plus de place avant de jouer les équilibristes pour enjamber Charlie et m’installer dans son dos, le tout sans lui reprendre mon bras qu’elle a kidnappé. Je me retrouve alors rapidement confronté à un autre problème. Que faire de mon bras droit ? Le laisser coincé entre nous n’est décidément pas confortable et je me décide finalement, moyennant quelques contorsions, à le glisser sous elle, entre le coussin que j’ai mis sous sa tête et son épaule. Ainsi installé avec la jeune femme dans les bras, je finis par m’endormir à mon tour, bercé par sa respiration.
- Tu devrais aller te coucher.
Je fais la vaisselle d’un simple récurvite et range le tout avant de revenir vers le canapé. Il semblerait que ma suggestion soit arrivée trop tard et lorsque je me retourne, je trouve Charlie profondément endormie, installée complètement de travers dans la position dans laquelle le sommeil l’a faite tomber. C’est impressionnant cette faculté qu’elle a à s’endormir presque instantanément. Comme tout à l’heure quand elle s’est endormie dans mes bras après avoir pleuré. Le problème c’est que si elle dort comme ça, elle risque de se faire mal à l’épaule. Et si je la porte dans la chambre, j’ai peur de la réveiller. Je ne lui ai pas fait prendre de tranquillisant pour la garder endormie cette fois. Je décide donc de m’approcher en silence et tente de l’installer dans une position plus confortable.
Avec des gestes lents et précautionneux pour ne pas la réveiller, je soulève ses jambes et les ramène sur le canapé, m’interrompant à chaque grognement ou mouvement qui pourrait annoncer son réveil. Je l’allonge ensuite tout aussi doucement, calant un coussin sous sa tête et un autre sous son bras blessé pour bien le caler. Je termine en ajustant un plaid sur elle pour qu’elle n’ait pas froid durant la nuit. Même si les températures sont plutôt clémentes dans cette région, elles sont toujours plus fraîches durant la nuit que la journée. Mais alors que j’achève de la border, elle se tourne sur le côté dans son sommeil et attrape mon bras gauche de son bras valide pour le serrer contre elle comme un doudou. Elle le tient si bien emprisonné qu’il m’est impossible de le lui reprendre sans la réveiller.
Après quelques instants d’hésitation à rester debout penché sur elle, je finis par opter pour la solution la plus logique. Je retire les coussins du dossier du canapé pour faire un peu plus de place avant de jouer les équilibristes pour enjamber Charlie et m’installer dans son dos, le tout sans lui reprendre mon bras qu’elle a kidnappé. Je me retrouve alors rapidement confronté à un autre problème. Que faire de mon bras droit ? Le laisser coincé entre nous n’est décidément pas confortable et je me décide finalement, moyennant quelques contorsions, à le glisser sous elle, entre le coussin que j’ai mis sous sa tête et son épaule. Ainsi installé avec la jeune femme dans les bras, je finis par m’endormir à mon tour, bercé par sa respiration.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Ven 14 Déc 2018 - 19:43
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Charlie s’éveilla en douceur d’un sommeil sans rêves. Elle était installée confortablement, sous une couverture douce. Ce fut seulement après quelques secondes qu’elle réalisa qu’un corps chaud était allongé contre son dos, et qu’un bras l’entourait. Elle fit de son mieux pour ne pas bouger, et éviter ainsi de réveiller Aaron dont la respiration régulière indiquait qu’il dormait toujours. La jeune femme ne put retenir un sourire, un sentiment chaud et duveteux envahissant sa poitrine alors que le souffle tiède du brun lui chatouillait la nuque. Elle s’accorda un moment pour profiter de cette sensation de confort, puis relâcha le bras du jeune homme qu’elle tenait encore, et tenta de se laisser couler hors de son étreinte en faisant de son mieux pour ne pas le réveiller, en vain. Alors qu’elle venait de déplacer sa main, il resserra légèrement son étreinte et elle se retrouva prisonnière. Elle gigota un peu, et fini par se retourner, son visage se retrouvant juste en dessous de celui d’Aaron, que son agitation avait fini par réveiller. Le voyant ouvrir les yeux, elle eut un fin sourire. « Salut, » murmura-t-elle en plissant des yeux encore ensommeillés. « Euh… Salut, » répondit-il. Effectivement, c’était inhabituel qu’ils se disent bonjour comme ça mais, comme la cuisine, Charlie ne s’attendait pas à ce que ça devienne une habitude, loin de là. « T’as réussi à dormir coincé comme ça contre le dossier ? » demanda-t-elle. Elle n’était pas tout à fait sûre de pourquoi il était resté dormir avec elle, mais en se réveillant elle tenait son bras, donc peut être qu’il n’avait pas eu d’autre choix. « Oui, » la rassura-t-il et elle sourit de nouveau, se frottant les yeux de sa main valide. Elle se redressa, s’asseyant dans le canapé, les cheveux en meule de foin, et étouffa un bâillement de la paume de la main avant d’étirer son bras valide et de se lever. Elle récupéra sa baguette qui reposait au sol à côté du sofa, et se dirigea vers le coin cuisine avant de se tourner vers Aaron. « Je vais faire du thé. Tu en veux ? » Il se redressa également, s’asseyant sur le canapé. « Je veux bien oui. »
Elle récupéra son sac et le posa sur le plan de travail, plongeant son bras entier dedans pour trouver les différentes boites de thé. En bonne britannique, elle en possédait assez pour tout un régiment, c’était peut être le seul luxe qu’elle s’accordait. Elle sortit trois des boites métalliques et une théière. « English Breakfast ? Earl Grey ? Bergamote Jasmin ? » « N’importe. Comme toi. » Elle hocha la tête. « Bergamote Jasmin alors. » Elle plaça le thé dans l’infuseur, et d’un coup de baguette remplit la théière d’eau chaude. Une fois la boisson infusée, elle remplit deux tasses et lui en tendit une. « Tiens. » Il prit la tasse. « Merci. » Elle n’était pas vraiment habituée à prendre le petit déjeuner avec quelqu’un dans ce genre de circonstances. Même lorsqu’elle dormait chez des gens, qu’ils soient de simples amis ou un peu plus, en général elle se levait, ramassait ses affaires et partait avant qu’ils aient pu se réveiller. Elle n’était pas certaine du comportement à adopter ou de la procédure à suivre. Manifestement, c’était aussi le cas d’Aaron, qui semblait sinon mal à l’aise, au moins confus. Elle but une gorgée de thé, et tenta de meubler. « Euh… Tu veux manger un truc ? Je crois qu’il me reste peut être des pommes. » Sirotant son thé de nouveau, elle s’appuya au plan de travail, incertaine quant à ce qu’il fallait faire. Que faisaient les gens normaux dans ce genre de situation ? Est-ce qu’ils faisaient la conversation comme si de rien n’était ? Est-ce qu’ils faisaient leur vie chacun de leur côté ? C’était plus compliqué que ce qu’elle avait imaginé. Il secoua la tête. « Ça va. » Elle fronça les sourcils. « T’es sûr ? On a une longue journée de marche devant nous, je suis pas certaine que la faire l’estomac vide soit une bonne idée. » Elle se retourna, fouillant de nouveau dans son sac, approchant son visage de l’ouverture pour y voir un peu mieux. Elle en ressortit deux pommes, et précisa « J’ai des crumpets aussi. Mais, euh… Ils sont un peu secs. » Un peu secs, c’était gentil. Elle récupéra l’un deux et le cogna légèrement contre le plan de travail, produisant un bruit mat. Il était dur comme de la pierre. Charlie eut une moue dépitée. « Bon… Laisse tomber les crumpets en fait. » En même temps, déjà en temps normal elle n’arrivait pas à les conserver plus de quelques jours. Alors là, vu que ça faisait plus d’une semaine qu’elle était partie… C’était évident qu’ils ne seraient plus comestibles. Néanmoins, elle avait gardé espoir, en quelque sorte.
Les crumpets étaient certainement l’une des choses qu’elle aimait le plus manger. Elle les préparait comme son père le faisait, en les tartinant de beurre avant de les chauffer pour qu’ils soient imbibés juste comme il fallait. Elle aurait pu en manger des tonnes, malgré leur faible intérêt gustatif. « Bon ok, je vais prendre une pomme. » Charlie sourit, posa sa tasse et lança le fruit à Aaron qui le rattrapa. « À la bonne heure. » Elle croqua à belle dents dans sa propre pomme, écartant de l’auriculaire les quelques mèches de cheveux qui étaient tombées devant son visage. Finissant sa bouchée, elle s’adressa au jeune homme. « Bon, du coup, je libère l’hippogriffe, si tout va bien, je lui rend sa taille normale, et ensuite on se met en route ? » Elle parlait à la première personne, plus par habitude que pour l’exclure. « Tu pourras ranger la tente pendant ce temps, si tu veux. » Suggéra-t-elle pour ne pas lui donner l’impression qu’elle ne voulait pas de son aide. Bon sang, prendre en compte ce que les autres pouvaient ressentir n’était pas toujours aisé. Dans un élan non réfléchi, elle s'approcha de lui, transférant sa pomme dans sa main droite, et de la gauche elle arrangea légèrement les cheveux du jeune homme qui étaient complètement ébouriffés. Réalisant ce qu'elle était en train de faire, elle interrompit son mouvement et retira sa main. Ce genre de signe d'affection était plutôt rare chez elle mais ça faisait au moins deux fois déjà qu'elle faisait des gestes de ce genre envers Aaron, et elle se prit à rougir, détournant le regard.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Lun 17 Déc 2018 - 23:00
Je me sens profondément idiot. C’est assez déroutant comme sentiment. Je ne sais pas ce que je dois dire ou ce que je dois faire. J’ignore comment me comporter, ce que je peux faire ou non. En ouvrant les yeux sur le visage de Charlie à mon réveil, j’avais envie de l’embrasser mais dans le doute je ne l’ai pas fait. J’avais envie qu’elle reste un peu plus longtemps dans mes bras mais je n’ai pas osé la retenir faute de savoir comment m’y prendre. C’est quand elle détourne le regard et rougit après avoir arrangé mes cheveux que je m’aperçois qu’elle est aussi mal à l’aise que moi. Je penche la tête sur le côté pour venir chercher son regard et demander.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
Elle déglutit, détournant à nouveau les yeux.
- Rien. Tes cheveux étaient ébouriffés.
À nouveau je suis son mouvement pour venir retrouver son regard.
- Oui, mais pourquoi tu rougis ?
Elle esquisse un sourire gêné.
- Pour rien.
Je lui ai déjà dit quand on était dans la salle ardente mais je la trouve vraiment jolie quand elle rougit. Ça me donne encore plus envie de l’embrasser. Alors cette fois, au lieu de la laisser s’éloigner à nouveau, je décide de tenter ma chance.
- Charlie, je peux t’embrasser ?
J’aurais peut-être dû le faire au lieu de demander l’autorisation. Mais je ne suis pas bien certain d’en avoir le droit. J’ai l’impression que ce qui s’est passé à la cascade hier était un moment à part et si je sais ce dont j’ai envie, je n’arrive pas à savoir ce qu’il en est de Charlie. Elle ne dit rien, se contentant de hocher la tête en rougissant de plus belle pour répondre à ma question. Je souris d’un air un peu idiot et je me lève pour lui faire face. Je prends doucement son visage entre mes mains et me penche vers elle pour unir nos lèvres dans un tendre baiser. À vingt-six ans, je crois que je comprends enfin la signification du mot amoureux.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
Elle déglutit, détournant à nouveau les yeux.
- Rien. Tes cheveux étaient ébouriffés.
À nouveau je suis son mouvement pour venir retrouver son regard.
- Oui, mais pourquoi tu rougis ?
Elle esquisse un sourire gêné.
- Pour rien.
Je lui ai déjà dit quand on était dans la salle ardente mais je la trouve vraiment jolie quand elle rougit. Ça me donne encore plus envie de l’embrasser. Alors cette fois, au lieu de la laisser s’éloigner à nouveau, je décide de tenter ma chance.
- Charlie, je peux t’embrasser ?
J’aurais peut-être dû le faire au lieu de demander l’autorisation. Mais je ne suis pas bien certain d’en avoir le droit. J’ai l’impression que ce qui s’est passé à la cascade hier était un moment à part et si je sais ce dont j’ai envie, je n’arrive pas à savoir ce qu’il en est de Charlie. Elle ne dit rien, se contentant de hocher la tête en rougissant de plus belle pour répondre à ma question. Je souris d’un air un peu idiot et je me lève pour lui faire face. Je prends doucement son visage entre mes mains et me penche vers elle pour unir nos lèvres dans un tendre baiser. À vingt-six ans, je crois que je comprends enfin la signification du mot amoureux.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mar 18 Déc 2018 - 3:03
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Même si elle ne savait pas quoi répondre la plupart du temps, elle aimait bien quand il lui posait des questions, cherchant à comprendre pourquoi elle faisait ci ou ça, parce que c’était touchant. Même si ça la mettait mal à l’aise, elle aimait bien qu’il cherche son regard quand elle tentait de fuir le sien. Même si elle n’était pas normalement quelqu’un de tendre, elle aimait bien la douceur avec laquelle il la traitait. En bref, elle aimait bien Aaron. Peut être plus que bien. Elle n’était pas sûre. Une chose était certaine cependant, elle aimait lorsqu’il posait ses lèvres sur les siennes, lorsqu’il mettait délicatement ses mains de chaque côté de son visage. Un sentiment de chaleur diffus apparaissait dans sa poitrine, profond, loin sous toutes les émotions contraires qui se battaient entre ses côtes. Elle ne put s’empêcher de rougir. La manière qu’il avait de demander une sorte de permission avant de faire les choses était aussi attendrissante. Elle n’était pas sûre de comment ça allait se passer entre eux à présent, mais elle allait faire de son mieux pour ne pas le blesser, dans la limite de ce dont elle était capable. Elle posa sa main gauche sur celle d’Aaron, fermant les yeux. C’était étrange, mais elle se sentait bien avec lui. Bon, peut être pas au point de ne plus passer de temps seule, mais à vrai dire, être en sa compagnie ne lui demandait pas d’effort. Elle n’avait pas à s’inquiéter de ses compétences sociales proche de zéro, des questions bizarres qu’elle posait parfois, de ses obsessions intellectuelles, de cette témérité qui lui attirait toujours des ennuis. Et mine de rien, c’était déjà beaucoup. Une fois le baiser fini, elle posait à son tour sa main sur le visage du jeune homme, l’invitant à rester penché, et elle l'embrassait sur la joue, délicatement, comme si, encore une fois, elle avait peur de ce qu’un geste tendre comme celui là pouvait représenter. Elle prit une grande inspiration, cligna des yeux comme pour revenir à la réalité, et s’éloigna légèrement. « Bon ! » prononça-t-elle d’une voix dynamique. « Je finis ça, je me lave les dents et on se prépare à partir ? » Il hocha la tête. « Ok. » Elle prit sa pomme dans sa bouche pour la tenir pendant qu’elle repêchait son portable dans son sac, dont la batterie était presque à plat, et qu’elle fourra dans sa poche. Après quoi, elle finit rapidement le fruit en rassemblant les affaires qu’elle avait disséminé dans la tente, les fourrant sans précaution dans son sac.
Il valait mieux qu’elle soit active. Si elle commençait à réfléchir elle se perdrait dans ses pensées et elle ne serait plus du tout efficace. Elle ne pouvait pas se laisser distraire. Comme elle l’avait dit, elle prit quelques minutes pour se laver les dents. C’était la seule chose qu’elle tenait à faire même perdue dans les recoins les plus isolés. Elle avait eu l’occasion de rencontrer des personnes encore jeunes à qui il manquait des dents par manque de soin, et forcément, ça l’avait pas mal marquée. Une fois cette tâche de la plus haute importante accomplie, elle ajusta sa sacoche sur son épaule valide et enfila ses chaussures. « Tu es prêt ? » Interrogea-t-elle en nouant ses lacets d’un coup de baguette. « Oui c’est bon. Plus qu’à ranger la tente, » répondit-il et elle hocha la tête d’un air satisfait. « Je te laisse faire. Je vais m’occuper de l’hippogriffe. » « Ok. » Elle se dirigea vers la sortie, et une fois dehors ne put que s’émerveiller du soleil qui se levait derrière les ombres tranchantes des lames de calcaire. Normalement, elle aurait apprécié ce spectacle seule, en silence, mais cette fois, elle n’en eut pas envie. Elle passa la tête à l’intérieur de la tente. « Aaron, viens voir, » suggéra-t-elle.
Depuis qu’elle était arrivée, elle ne s’était pas vraiment levée assez tôt pour profiter du spectacle. Il la rejoint, et elle désigna du menton la direction du soleil. Il sourit. « C’est beau. » Charlie sourit également, se disant que c’était lui qui était beau lorsqu’il souriait comme ça. Elle garda néanmoins sa remarque pour elle, restant silencieuse à observer l’astre qui se levait. Ils étaient côte à côte et sa main frôla celle d’Aaron à plusieurs reprise. Elle hésitait à la prendre dans la sienne, et après un moment finit par se lancer, saisissant les doigts du jeune homme dans les siens, et les serrant légèrement. Il lui caressa la main du pouce et elle eut un léger soupir. Elle se sentait étrangement sereine malgré tout ce qui avait eu lieu. Ils restèrent ainsi un moment avant qu’elle ne desserre sa main, à regret, et se rapproche de l’hippogriffe, qu’elle salua en s’inclinant. La créature l’observa avec curiosité, puis s’inclina à son tour. Elle vérifia que tout ce qui était blessé avait guéri, avant de reculer de quelques pas. D’un mouvement de baguette, elle rendit sa taille normale à l’animal, qui s’ébroua, apparemment satisfait de ne plus être à l’échelle d’une petite chèvre. Il s’approcha de la jeune femme et baissa la tête. Elle lui flatta l’encolure, sans trop savoir si ce geste en était un de remerciement, d’excuses, ou simplement pour exprimer le lien qui s’était créé entre eux à force.
D’un coup de baguette, elle défit la corde qui retenait toujours l’animal. Une fois libéré, celui ci étendit ses ailes, grattant le sol de ses pattes. Malgré son envie évidente de s’envoler, néanmoins, il prit quelque secondes pour s’incliner de nouveau, et cette fois pas face à la jeune femme. Elle était quasiment sûre que cette courbette était destinée à Aaron. Après ça, l’animal s’ébroua une nouvelle fois, battit une ou deux fois des ailes, et s’envola. Après avoir observé son vol jusqu’à ne presque plus pouvoir le voir, Charlie se tourna vers Aaron, l’air légèrement perplexe. « Eh ben… » Souffla-t-elle. Elle avait beau fréquenter de nombreuses créatures magiques, c’était rare qu’elle ait l’occasion de passer autant de temps avec. « Une bonne chose de faite, » ajouta-t-elle. « On y va ? » Elle sortit une boussole de la poche extérieure de son sac, et désigna la direction à suivre. « C’est par là. » Elle lança son poing en l’air, dans une pose légèrement clichée de héros de film d’aventure, et se mit en route. Avec un peu de chance, elle se rappellerait exactement par où il fallait passer pour emprunter le chemin le plus rapide.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mar 25 Déc 2018 - 23:06
La tente repliée et l’hippogriffe libéré, il ne reste plus qu’à prendre le chemin qui nous ramènera à la civilisation. J’ai mémorisé la topographie des lieux en suivant le GPS à l’aller et je ne mets pas longtemps à deviner l’itinéraire que Charlie veut emprunter. À nous deux nous parvenons à optimiser le trajet pour prendre le chemin si ce n’est le plus court au moins le plus rapide. J’apprécie particulièrement cette expédition en sa compagnie et je dois reconnaître saisir la moindre occasion de pouvoir lui prendre un peu la main pour franchir un obstacle par exemple.
C’est finalement peu après la tombée de la nuit et nous arrivons à la sortie de la réserve d’où nous pouvons prendre un portoloin pour Londres. Nous prenons ensuite le magicobus qui nous dépose non loin de Chalcot Square où se trouve la maison des parents de Charlie et je la laisse me guider jusqu’à destination. Elle finit par s’arrêter devant la barrière entre deux maisons – une rose et une bleue – et se tourne vers moi.
- C'est ici. Le treize et demi.
Je ne suis pas vraiment surpris de découvrir une nouvelle maison bien calée entre les deux autres. Ce genre de situation est plutôt courante dans le monde sorcier. Le bois sombre de la porte d’entrée contraste avec la peinture jaune pâle de la maison dans la lumière des lampadaires. Je suis mon amie à l’intérieur de la maison, faisant quelques pas dans le vestibule lorsqu’elle s’efface pour me laisser passer. Tandis qu’elle referme la porte derrière nous, je sens mon nez commencer à me chatouiller.
- ATCHOUM !
Elle se tourne vers moi et mes yeux s’habituant peu à peu à l’obscurité, je la vois esquisser un sourire un peu inquiet.
- T'es pas allergique à la poussière, si ?
- Si.
- Oh. On devrait ressortir cinq minutes alors.
Elle me pousse vers la porte et je la regarde étonné.
- Pourq… ATCHOUM !... Pourquoi ça ?
Elle ouvre à nouveau la porte, me pousse dehors et me rejoint après avoir lancé un récurvite dans l'entrebâillement de la porte avant de la refermer.
- Parce que ça fait peut être trente ans que personne n'a fait les poussières dans cette maison.
Elle s'assied sur les marches du perron en attendant que le sort fasse effet et je viens m’asseoir à côté d’elle encore un peu surpris de sa réaction.
- On pouvait rester à l’intérieur tu sais…
Elle secoue la tête.
- Je préfère pas.
Laissant reposer mes avant-bras sur mes genoux, je me résous à attendre un peu sur le perron.
- Comme tu veux. Mais tu sais, j’ai l’habitude de gérer mes allergies.
C’est finalement peu après la tombée de la nuit et nous arrivons à la sortie de la réserve d’où nous pouvons prendre un portoloin pour Londres. Nous prenons ensuite le magicobus qui nous dépose non loin de Chalcot Square où se trouve la maison des parents de Charlie et je la laisse me guider jusqu’à destination. Elle finit par s’arrêter devant la barrière entre deux maisons – une rose et une bleue – et se tourne vers moi.
- C'est ici. Le treize et demi.
Je ne suis pas vraiment surpris de découvrir une nouvelle maison bien calée entre les deux autres. Ce genre de situation est plutôt courante dans le monde sorcier. Le bois sombre de la porte d’entrée contraste avec la peinture jaune pâle de la maison dans la lumière des lampadaires. Je suis mon amie à l’intérieur de la maison, faisant quelques pas dans le vestibule lorsqu’elle s’efface pour me laisser passer. Tandis qu’elle referme la porte derrière nous, je sens mon nez commencer à me chatouiller.
- ATCHOUM !
Elle se tourne vers moi et mes yeux s’habituant peu à peu à l’obscurité, je la vois esquisser un sourire un peu inquiet.
- T'es pas allergique à la poussière, si ?
- Si.
- Oh. On devrait ressortir cinq minutes alors.
Elle me pousse vers la porte et je la regarde étonné.
- Pourq… ATCHOUM !... Pourquoi ça ?
Elle ouvre à nouveau la porte, me pousse dehors et me rejoint après avoir lancé un récurvite dans l'entrebâillement de la porte avant de la refermer.
- Parce que ça fait peut être trente ans que personne n'a fait les poussières dans cette maison.
Elle s'assied sur les marches du perron en attendant que le sort fasse effet et je viens m’asseoir à côté d’elle encore un peu surpris de sa réaction.
- On pouvait rester à l’intérieur tu sais…
Elle secoue la tête.
- Je préfère pas.
Laissant reposer mes avant-bras sur mes genoux, je me résous à attendre un peu sur le perron.
- Comme tu veux. Mais tu sais, j’ai l’habitude de gérer mes allergies.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mer 26 Déc 2018 - 0:07
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
En descendant du magicobus sur Juniper Crescent, Charlie avait senti une sensation étrange lui étreindre la poitrine. Alors qu’elle guidait Aaron à travers les rues jusqu’à Chalcot Square, elle tentait de se rappeler de la dernière fois qu’elle était venue. Probablement avant de partir pendant une année entière en voyage. Elle n’arrivait pas à se souvenir d’y être revenue après ça. Donc ça faisait presque sept ans. Peut être que le sentiment qu’elle ressentait était la gêne de ne pas se sentir chez elle, alors qu’elle aurait dû. Pourtant, elle ne détestait pas cet endroit. Mais même de passage à Londres, elle ne s’y était pas arrêtée. Elle se rappelait avec difficulté des contours des pièces, de la place des quelques meubles. De l’odeur de la maison. Néanmoins, elle n’eut aucune difficulté à retrouver le lieu, et indiqua à Aaron l’emplacement du bâtiment, camouflé entre deux maisons aux couleurs vives. Ils montèrent les marches et Charlie ouvrit la porte avec des clés qu’elle mit un instant à trouver dans sa sacoche. Ils entrèrent et Aaron éternua presque immédiatement, ce qui inquiéta la jeune femme. Elle n’y avait pas pensé, mais il était allergique à pas mal de choses. Elle préféra poser la question au cas où. « T’es pas allergique à la poussière, si ? » La réponse ne se fit pas attendre. « Si. » Elle jura intérieurement. Elle aurait dû y réfléchir. Si elle estimait justement la quantité de poussière dans la maison, il y avait peut être bien de quoi lui faire avoir une réaction grave. « Oh. On devrait ressortir cinq minutes alors, » suggéra-t-elle, et sans attendre de réponse poussa doucement le jeune homme vers la porte. Il l’interrogea, et elle décida d’être honnête. De toute façon, il verrait bien à quoi ça ressemblait en rentrant. Et encore, trente ans sans ménage, c’était gentil comme estimation. Avant que ses parents ne rachètent la maison, elle avait été vide plusieurs années, et encore avant ça le propriétaire était un vieil excentrique qui collectionnait les livres maudits. Autant dire que la poussière et les souvenirs avaient eut le temps d’y retomber et de s’y accumuler comme autant de feuilles mortes.
Elle lança un récurvite qu’elle espérait être efficace, même si elle n’était pas sûr que ça suffirait pour toute la maison, et s’assit sur le perron, tendant ses bras entre ses genoux et entrecroisant ses doigts. « On pouvait rester à l’intérieur tu sais… » Aaron s’assit à côté d’elle et tenta, semblait-il, de la rassurer. Elle secoua la tête, l’expression de son visage fermée. « Je préfère pas. » Elle n’avait pas envie qu’il se sente mal à cause de toute la poussière. Elle n’y connaissait rien en allergies mais de ce qu’elle savait, les crises pouvaient aller assez loin et être assez dangereuses. Et elle n’avait aucune intention de prendre ce genre de risque avec Aaron, alors même qu’il l’avait sorti d’une situation embarrassante, et que leur relation semblait… évoluer. « Comme tu veux. Mais tu sais, j’ai l’habitude de gérer mes allergies, » expliqua-t-il. Elle eut un sourire un peu forcé et lui répondit sans le regarder. « Oui, je suppose. Mais si on peut éviter que t’aies à les gérer… » Elle soupira, et marmonna sans y penser « j’ai pas envie que des choses désagréables t’arrivent. » Elle eut un instant de flottement avant de réaliser ce qu’elle venait de dire. C’était sorti tout seul. Bon, bien sûr, elle n’avait pas envie que des choses désagréables arrivent à la plupart de ses amis. Mais elle n’était pas le genre de personne à le dire. Ni même à le penser explicitement. « Ah… Euh… Merci ? » répondit-il en bafouillant un peu, comme mal à l’aise. Charlie eut un pincement au cœur. C’était elle qui le mettait mal à l’aise comme ça, à être bizarre sans cesse. Normalement, Aaron et elle avaient comme un accord tacite de ne pas se formaliser des maladresses de l’autre. Elle resta ainsi à regretter silencieusement d’être si maladroite et incapable de filtrer ce qui sortait de sa bouche.
Après plusieurs minutes, elle finit par se relever et aller jusqu’à la porte pour vérifier si le sortilège avait fait effet. Elle entrouvrit la porte et passa la tête ainsi qu’un bras, appuyant sur l’interrupteur pour allumer la lumière. C’était toujours aussi vide et, paradoxalement, encombré de cartons, mais au moins il n’y avait plus l’air d’y avoir autant de poussière. Elle ouvrit la porte en grand. « Je pense que c’est bon. Ou mieux, en tout cas, » dit elle à l’attention du jeune homme, « tu peux venir si tu veux. » Il la rejoignit à l’intérieur en regardant autour de lui. Charlie se sentit triste de voir la maison de nouveau. Il était clair que l’endroit avait été magnifique à une époque, mais entre les cartons, les ampoules nues qui tombaient du plafond et le papier peint aux motifs effacés, le temps avait fait des ravages. Le temps, et le manque de soin. Elle embrassa le lieu du regard pendant quelques instants avant de se tourner de nouveau vers son ami. « Tu veux manger quelque chose ? » « Oui je veux bien, » répondit il. Elle lui fit signe de la suivre et s’engouffra dans la cuisine qui était la première pièce à gauche. Elle contenait, outre quelques comptoirs et cabinets de cuisine en hauteur, une cuisinière qui devait dater des années soixante, une table, et quelques chaises dont certaines étaient renversées.
Elle resta un instant debout, ahurie, à regarder autour d’elle avant de constater. « Y’a pas de frigo. » Et même s’il y en avait eu un ? Personne n’était venu ici depuis des années. Il aurait été vide. Elle ouvrit plusieurs placards, qui étaient tous vides. Sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi, elle eut envie de pleurer. Elle se mordit la lèvre inférieure et jeta un regard à Aaron qui désigna son sac à dos. « J’ai encore des trucs dans mon sac si tu veux. » Elle inspira profondément et battit des paupières pour chasser les larmes qui menaçaient de monter, et se força à sourire. Elle remis une chaise debout, et posa son propre sac sur la table de la cuisine. « À nous deux, avec tous nos trucs en commun, on va bien réussir à faire quelque chose. Et puis sinon, bah… On aura qu’à aller acheter des chips and gravy sur Juniper Crescent. » Elle avait un excellent souvenir des frites du fish and chips de Juniper Crescent. Néanmoins, elle était loin d’être sûre que l’établissement soit encore ouvert.
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Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mer 26 Déc 2018 - 13:23
Le menton qui tremble, les yeux humides, la voix qui flanche un peu… je sais ce que tout ça veut dire et je commence à paniquer un peu. Je suis démuni face à une fille qui pleure, je ne sais pas comment la consoler. Et quand c’est Charlie, c’est comme si c’était une de mes sœurs. Ça m’attriste et je me sens encore plus stupide de ne pas savoir quoi faire. Elle a déjà pleuré hier et je n’ai vraiment pas envie que ça se reproduise. Je préfère largement quand elle sourit. Un peu mal à l’aise, je m’approche pour poser mon sac à côté du sien.
- De quoi t’as besoin ?
Elle soupire et se passe la main sur le visage, puis reporte son regard sur moi.
- Euh...
Je la regarde fouiller dans son sac dont elle sort une boîte de riz.
- J’ai ça alors si t’as, j’sais pas, des légumes ?
Je fouille à mon tour pour sortir un sachet craft de mon propre sac et le lui montrer avec une moue incertaine.
- J’ai des barres nutritives, ça irait ?
À vrai dire je n’ai pas l’habitude de prendre le temps de cuisiner quand je pars en expédition. En fait je ne cuisine quasiment jamais. Et en pleine nature, même si ma tente est pourvue d’une cuisine, je n’ai rien trouvé de plus pratique que ces préparations nourrissantes qu’il me suffit de grignoter en travaillant. En tous cas, je ne sais pas vraiment ce que j’ai dit pour ça, mais la mine sombre de Charlie s’éclaire soudain d’un sourire et je me sens soulagé.
- Peut-être que je devrais aller acheter quelque chose.
- Je peux venir avec toi si tu veux.
- Pas la peine. On a beaucoup marché, tu devrais te reposer, poser ton sac dans une chambre, tout ça.
Elle remet le riz dans son sac qu’elle balance sur son épaule. Je remets mon sachet de barres nutritives dans mon propre sac et la regarde d’un air dubitatif, cherchant la logique de son argumentation.
- Toi aussi tu as beaucoup marché et tu devrais te reposer.
- J’en ai pas pour longtemps...
Elle hésite, se mordille la lèvre inférieure.
- Et puis à vrai dire j’ai besoin de prendre un peu l’air.
Étant donné qu’on a passé la journée dehors à l’exception du trajet en magicobus, je devine pour une fois que je ne suis pas censé prendre ses mots au pied de la lettre. Pas tout à fait certain d’avoir parfaitement compris ce qu’elle veut dire pour autant, je demande un éclaircissement.
- Tu veux être seule c’est ça ?
Elle hoche vaguement la tête.
- C'est pas contre toi. C’est cet endroit.
Je regarde autour de moi sans vraiment comprendre. C’est vrai qu’on dirait une maison abandonnée mais je ne crois pas que Charlie soit du genre à se laisser impressionner par un tel décor. Mais je ne suis pas capable de deviner ce qui la met mal à l’aise, je me rends bien compte que quelques choses ne va pas, comme si elle regrettait sa décision de m’avoir invité dans cette maison.
- On peut aller ailleurs si tu veux, dis-je en haussant les épaules. À l’hôtel ou n’importe où, comme tu préfères.
- De quoi t’as besoin ?
Elle soupire et se passe la main sur le visage, puis reporte son regard sur moi.
- Euh...
Je la regarde fouiller dans son sac dont elle sort une boîte de riz.
- J’ai ça alors si t’as, j’sais pas, des légumes ?
Je fouille à mon tour pour sortir un sachet craft de mon propre sac et le lui montrer avec une moue incertaine.
- J’ai des barres nutritives, ça irait ?
À vrai dire je n’ai pas l’habitude de prendre le temps de cuisiner quand je pars en expédition. En fait je ne cuisine quasiment jamais. Et en pleine nature, même si ma tente est pourvue d’une cuisine, je n’ai rien trouvé de plus pratique que ces préparations nourrissantes qu’il me suffit de grignoter en travaillant. En tous cas, je ne sais pas vraiment ce que j’ai dit pour ça, mais la mine sombre de Charlie s’éclaire soudain d’un sourire et je me sens soulagé.
- Peut-être que je devrais aller acheter quelque chose.
- Je peux venir avec toi si tu veux.
- Pas la peine. On a beaucoup marché, tu devrais te reposer, poser ton sac dans une chambre, tout ça.
Elle remet le riz dans son sac qu’elle balance sur son épaule. Je remets mon sachet de barres nutritives dans mon propre sac et la regarde d’un air dubitatif, cherchant la logique de son argumentation.
- Toi aussi tu as beaucoup marché et tu devrais te reposer.
- J’en ai pas pour longtemps...
Elle hésite, se mordille la lèvre inférieure.
- Et puis à vrai dire j’ai besoin de prendre un peu l’air.
Étant donné qu’on a passé la journée dehors à l’exception du trajet en magicobus, je devine pour une fois que je ne suis pas censé prendre ses mots au pied de la lettre. Pas tout à fait certain d’avoir parfaitement compris ce qu’elle veut dire pour autant, je demande un éclaircissement.
- Tu veux être seule c’est ça ?
Elle hoche vaguement la tête.
- C'est pas contre toi. C’est cet endroit.
Je regarde autour de moi sans vraiment comprendre. C’est vrai qu’on dirait une maison abandonnée mais je ne crois pas que Charlie soit du genre à se laisser impressionner par un tel décor. Mais je ne suis pas capable de deviner ce qui la met mal à l’aise, je me rends bien compte que quelques choses ne va pas, comme si elle regrettait sa décision de m’avoir invité dans cette maison.
- On peut aller ailleurs si tu veux, dis-je en haussant les épaules. À l’hôtel ou n’importe où, comme tu préfères.
- InvitéInvité
Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Mer 26 Déc 2018 - 22:24
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Charlie n’était pas certaine de savoir expliquer à Aaron ce qu’elle ressentait à cet instant précis. Et encore moins certaine que même si elle essayait, elle arriverait à le faire sans pleurer. Et elle avait déjà pleuré devant lui peu de temps avant, donc si elle pouvait éviter de recommencer, ça serait mieux. D’autant qu’elle avait peur de le mettre mal à l’aise, et ce n’était pas son intention. Elle préférait donc réprimer les émotions qui se bousculaient en elle, et lorsqu’elle réalisa que même à eux deux, ils n’avaient pas de quoi préparer un repas correct, elle suggéra d’aller chercher quelque chose. C’était Londres, il y aurait sûrement un moins un corner store d’encore ouvert. Elle s’autorisa un minimum d’honnêteté. Après tout, jusqu’à présent, être franche avec lui avait eu des résultats plutôt positifs. Du moins, il lui semblait. Etonnamment, il fut capable de lire entre les lignes. Oui, elle avait besoin d’être seule. Elle hocha la tête, se sentant néanmoins obligée de le rassurer. « C’est pas contre toi. C’est cet endroit. » Il balaya le lieu du regard, et Charlie réalisa que pour lui, son attitude était certainement incompréhensible. « On peut aller ailleurs si tu veux. À l’hôtel ou n’importe où, comme tu préfères. » Elle le dévisagea, un fin sourire se dessinant avec hésitation sur son visage. « Non. » Elle devait arrêter de toujours fuir. « Non, » répéta-t-elle, « ça va. » Elle prit une grande inspiration. « C’est juste qu’ici, ça aurait pu être chez moi. Et ça l’a jamais été. » Ne pas pleurer, surtout ne pas pleurer. « Et ça me rend triste. » « Pourquoi ? » Elle haussa les épaules. « Je sais pas exactement. » Elle s’avança vers la porte. « Je vais aller acheter quelque chose, ça me permettra de réfléchir un peu. Si je trouve une explication qui a du sens, je te le dirai. » « Ok, » répondit-il. Elle s’avança jusqu’à la porte et il la suivit. « Fais attention à ton bras d’accord ? » Elle hocha la tête, et lui prit brièvement la main, serrant ses doigts entre les siens avant de les relâcher. Elle posa la main sur la poignée, se retournant vers lui. « Envoie moi la liste de tes allergies sur mon téléphone, si tu veux bien. Que je fasse pas de bêtise. » Il hocha la tête. « D’accord. » Elle sortit, et se retourna une dernière fois. « Pose tes affaires où tu veux, si tu veux explorer tout ça… Vas y. Toute façon, y’a pas grand chose à voir. »
Elle descendit les marches du perron, ajusta la sangle de son sac en travers de sa poitrine, et se mit en chemin. Il ne lui fallut pas plus d’une dizaine de minutes pour trouver un sainsbury’s encore ouvert, néanmoins elle fut silencieusement ravie d’avoir passé des vêtements plus chauds en arrivant au point de portoloin. La pluie et le vent lui giflaient le visage, mais c’était certainement ce dont elle avait besoin pour lui remettre les idées en place, car les choses se firent doucement plus claires dans son esprit. Elle avait beau réprimer ces émotions au plus profond d’elle, avoir un endroit qu’elle pourrait appeler chez elle lui manquait. Bien sûr, voyager, être tout le temps à des endroits différents, c’était une vie qu’elle appréciait. Néanmoins, avoir un lieu où rentrer panser ses plaies, se reposer, être au chaud au milieu de choses rassurantes avant de repartir, c’était quelque chose qu’elle aurait voulu. À vrai dire, pensa-t-elle, rien ne l’empêchait de faire de cette maison un tel endroit. Si elle prenait le temps de la nettoyer de fond en comble, de jeter les cartons qui étaient là depuis plus de trente ans, de meubler et de repeindre, ça pourrait devenir une sorte de foyer. Peut être. Le potentiel était là, en tout cas. Et ses parents, de toute façon, avaient d’autres endroits où habiter, dans la campagne proche de Cracovie par exemple, qu’ils préféraient. Parfois, Charlie se demandait pourquoi ils avaient acheté cette maison, où ils n’avaient jamais habité, où ils ne s’étaient jamais investis.
Elle entra dans le supermarché, se laissant bercer par la musique qui passait en sourdine. Le lieu était presque vide, sûrement sur le point de fermer, aussi elle se dépêcha de prendre ce dont elle avait besoin en se référant à la liste qu’il lui avait envoyée. Elle attrapa des sandwiches, de la limonade et de l’eau. En passant devant le rayon des nourritures alternatives, elle pencha la tête sur le côté, et, après un instant d’hésitation, se saisit de deux pots de glace végan, dans lesquelles il n’y avait donc rien à quoi Aaron puisse être allergique. Elle passa en caisse, et attendit d’être sortie et à l’abri des regards pour fourrer le tout dans sa sacoche, puis refit le chemin en sens inverse. Elle monta les marches du perron, entra dans la maison, et avança de quelques pas, sans être sûre de là où elle pourrait trouver Aaron. Avait-il fait le tour des lieux comme elle lui avait suggéré ? Si oui, qu’aurait été sa réaction ? Elle tenta de se rappeler à quoi ressemblaient les différentes pièces avant d’entrer, à tout hasard, dans la cuisine au cas où il y aurait encore été, lançant à l’aveugle un « Aaron ? » timide.
love.disaster
- InvitéInvité
Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Ven 28 Déc 2018 - 20:33
Charlie a beau dire que ce n’est pas contre moi, je ne suis pas tout à fait certain d’être étranger à son besoin d’être seul. Mais je n’ai pas les moyens de comprendre davantage son comportement ou ce qu’elle ressent. Alors je me contente de ce qu’elle me dit et la regarde refermer la porte derrière elle sans rien dire. Une fois qu’elle est partie, je sors mon téléphone de ma poche pour lui envoyer la liste de mes allergies qu’elle m’a demandée. Ça ne me prend que quelques instants et je me retrouve aussitôt désœuvré. Charlie m’a bien suggéré d’explorer les lieux mais je me sens étrangement mal à l’aise de le faire sans elle. Je me contente donc de retourner à la cuisine avec mon sac que je dépose dans un coin. Je fais le tour de la table pour ramasser les chaises renversées et m’installe sur l’une d’entre elles pour attendre. M’apercevant rapidement qu’il est stupide d’attendre ainsi en ne sachant pas pour combien de temps en a mon amie, je ne tarde pas à me relever pour aller prendre un livre dans sac et retourner avec sur ma chaise. Je suis toujours plongé dans ma lecture lorsqu’elle revient et je lève les yeux, refermant l’ouvrage en l’entendant appeler mon prénom. Je demande alors comme si de rien n’était.
- Tu as trouvé ce que tu voulais ?
Elle sourit, le visage et les mains un peu rouges, sans doute à cause du vent et du froid.
- Ouaip.
Elle sort des sandwiches, une bouteille de limonade et une autre d’eau, ainsi que de la glace.
- J'me suis dit qu'après tout le sport qu'on a fait on avait bien droit à ça.
Bien que je lui aie envoyé la liste de mes allergies, je prends le temps d’étudier les étiquettes de chaque emballage pour en vérifier les ingrédients. Pas par manque de confiance mais plus parce que j’ai l’habitude de le faire systématiquement.
- Bonne idée.
Elle hoche la tête, pose son sac et ouvre les différents placards. Elle finit par en sortir deux tasses dépareillées et ébréchées.
- Y'a pas de verres, désolée.
Elle pose les tasses sur la table.
- C’est pas grave.
Elle plisse les yeux et hésite un instant avant de parler.
- On devrait peut-être pas manger ici. C'est triste à pleurer.
Je la regarde un peu interloqué.
- Tu veux manger où ?
Elle hausse les épaules avant de m’inviter à la suivre.
- Viens.
Elle prend une partie de ses achats et je me charge du reste avant de lui emboiter le pas vers les escaliers qu’elle monte quatre à quatre. Elle me conduit jusqu’au deuxième étage et ouvre une porte sur la droite. Quand elle active l’interrupteur, je découvre ce qui doit sans doute être une chambre, éclairée par une unique lampe de chevet posée au sol et quelques guirlandes lumineuses. Une partie de la pièce est occupée par un enchevêtrement de draps et de couvertures qui font comme une cabane. Charlie se tourne alors vers moi pour commenter.
- J'espérais que ça serait resté comme ça.
Je ne sais pas trop quelle attitude adopter, aussi je me contente de demander.
- C’est ta chambre ?
- Tu as trouvé ce que tu voulais ?
Elle sourit, le visage et les mains un peu rouges, sans doute à cause du vent et du froid.
- Ouaip.
Elle sort des sandwiches, une bouteille de limonade et une autre d’eau, ainsi que de la glace.
- J'me suis dit qu'après tout le sport qu'on a fait on avait bien droit à ça.
Bien que je lui aie envoyé la liste de mes allergies, je prends le temps d’étudier les étiquettes de chaque emballage pour en vérifier les ingrédients. Pas par manque de confiance mais plus parce que j’ai l’habitude de le faire systématiquement.
- Bonne idée.
Elle hoche la tête, pose son sac et ouvre les différents placards. Elle finit par en sortir deux tasses dépareillées et ébréchées.
- Y'a pas de verres, désolée.
Elle pose les tasses sur la table.
- C’est pas grave.
Elle plisse les yeux et hésite un instant avant de parler.
- On devrait peut-être pas manger ici. C'est triste à pleurer.
Je la regarde un peu interloqué.
- Tu veux manger où ?
Elle hausse les épaules avant de m’inviter à la suivre.
- Viens.
Elle prend une partie de ses achats et je me charge du reste avant de lui emboiter le pas vers les escaliers qu’elle monte quatre à quatre. Elle me conduit jusqu’au deuxième étage et ouvre une porte sur la droite. Quand elle active l’interrupteur, je découvre ce qui doit sans doute être une chambre, éclairée par une unique lampe de chevet posée au sol et quelques guirlandes lumineuses. Une partie de la pièce est occupée par un enchevêtrement de draps et de couvertures qui font comme une cabane. Charlie se tourne alors vers moi pour commenter.
- J'espérais que ça serait resté comme ça.
Je ne sais pas trop quelle attitude adopter, aussi je me contente de demander.
- C’est ta chambre ?
- InvitéInvité
Re: color your life with the chaos of trouble (aaron) [terminé]
Ven 28 Déc 2018 - 23:42
aaron // charlie
color your life with the chaos of trouble.
Charlie prit une profonde inspiration avant d’ouvrir la porte de ce qu’on aurait pu appeler sa chambre. Bon, elle n’en avait que le nom. C’était plutôt un matelas, une pile de coussins et de livres, le tout abrité sous une cabane en draps. Elle l’avait fabriquée la dernière fois qu’elle était venue, presque sept ans auparavants, avant de partir en voyage. C’était comme une tanière de renard, un terrier, et ça lui plaisait comme ça. Elle se souvenait s’être sentie en sécurité là dedans pendant les quelques jours où elle était restée seule dans la maison. C’était comme un genre de palais, mais différent. Un palais doux, chaud et confortable. Elle se tourna vers Aaron. « J’espérais que ça serait resté comme ça. » Bien sûr, il n’y avait que peu de chances que quelqu’un soit apparu juste pour ranger l’endroit, plier les draps et les remettre dans les cartons. Mais ça aurait pu s’effondrer. Charlie se rabroua intérieurement. Il fallait qu’elle ait plus confiance dans ses compétences de bâtisseuse de cabanes en couvertures. « C’est ta chambre ? » Interrogea le jeune homme et elle lui jeta un regard dubitatif. « On peut dire ça. J’ai dû y dormir peut être quinze nuits dans ma vie. » Elle eut un sourire triste et posa ce qu’elle avait dans les mains sur le matelas, qui composait la majeure partie du sol de ladite cabane, et retira ses chaussures et chaussettes.
Elle prit un instant pour balayer la pièce du regard, ses yeux s’arrêtant un instant sur le fanion de l’équipe de quidditch de Poufsouffle ainsi que le maillot de capitaine épinglés au mur, sur les livres empilés ça et là qu’elle n’avait pas ouverts depuis des années. « Ça te dérange pas si on dîne là ? C’est un peu bizarre je suppose, mais… ce sera plus confortable. » À vrai dire, ça serait probablement bien moins pratique. Mais la cuisine vide la déprimait trop. Une cuisine, en quelque sorte, c’était le cœur d’une maison. Même une fois la décision de faire quelque chose du 13 et demi Chalcot Square prise, elle avait toujours du mal, pour l’instant, à rester assise dans la pièce sombre et impersonnelle. Elle s’assit sur le matelas et il vint s’installer près d’elle. « Non, ça me dérange pas. » Charlie s’enfonça un peu plus sous le toit de couvertures, faisant signe à Aaron de la rejoindre, et s’assit en tailleur, ouvrant l’un des sandwiches. Elle prit un instant pour considérer l’arrangement du pain et des différents ingrédients, et jeta un œil à Aaron qui s’était rapproché et mordait dans son sandwich avec appétit. Elle l’imita et tout en mâchant, posa son sandwich et récupéra un gros livre qu’elle ramena vers elle avec difficulté, puisqu’elle ne disposait que d’une main libre. « Qu’est-ce que c’est ? » Interrogea le brun, et Charlie se trouva prise au dépourvu. « Ce… C’était juste pour faire une table. » Elle resta silencieuse un instant, détaillant la couverture. « Mais c’est un album photo à la base. » Elle livre pesait lourd et elle n’arrivait pas à faire ce qu’elle voulait. « Tu veux bien m’aider à le mettre entre nous ? Avec juste un bras c’est compliqué. » « Oh ! Oui bien sûr. » Il l’aida donc et une fois la table de fortune disposée entre eux elle y plaça les tasses et les bouteilles d’eau et de limonade.
Ils mangèrent en silence, Charlie supposant qu’Aaron était aussi affamé et fatigué qu’elle. Ils avaient marché quasiment toute la journée, mine de rien. Elle sortit deux cuiller de son sac et ils mangèrent également la glace, après quoi Charlie débarrassa les emballages. Elle sortit sa brosse à dents et son dentifrice, et se tourna vers Aaron. « Je te montre où est la salle de bains ? » Il se leva à son tour. « Oui je te suis. » Ils sortirent de la chambre et la porte d’en face s’ouvrait sur la salle de bains. « Au premier étage on a une baignoire à courrier. Elle déborde sûrement maintenant. » énonça-t-elle simplement avant de fourrer sa brosse à dents dans sa bouche. Elle fit ce qu’elle avait à faire rapidement, et rentra de nouveau dans la chambre, passant un pyjama d’un coup de baguette. Enfin, un pyjama. C’était un t-shirt trop grand et un short aux couleurs passées, mais ça faisait parfaitement l’affaire pour dormir. Elle s’assit en tailleur et posa son regard sur Aaron. « Tu dors ici avec moi ? » Il se tenait debout sans bouger. « Si tu veux. » Le visage de la jeune femme prit une expression interloquée. Si elle proposait c’était bien qu’elle voulait. « Ben. Non, » expliqua-t-elle. « Si toi tu veux. » Il hocha la tête et elle repoussa la couette et une partie des coussins, se glissant dans le lit. Avant de tirer la couette sur elle, elle pencha légèrement la tête sur le côté et s’adressa à Aaron. « Bah viens, alors. » Il finit par la rejoindre, un peu maladroitement comme s’il n’était pas sûr de ce qu’il pouvait faire ou non, et Charlie éteignit les lumières.
Elle resta éveillée un moment, écoutant la respiration régulière d’Aaron allongé à côté d’elle et essayant de distinguer les motifs des draps au dessus de sa tête. Elle finit par se tourner sur le côté, vers lui, ses jambes repliées sur elle même. « Merci d’être là, » marmonna-t-elle. Elle même n’était pas totalement sûre de ce qu’elle voulait dire par là. Merci d’être dans sa vie, merci d’être là à cet instant précis, merci d’exister. Mais si Charlie avait dû savoir de quoi elle parlait pour parler, elle n’aurait plus rien pu dire. Après ça, elle prit la main d’Aaron dans la sienne, et serra légèrement les doigts pendant un instant avant de remettre sa main sous son oreiller. Plusieurs instants passèrent, ils restaient face à face dans le noir sans rien dire, avant qu’il ne tende timidement le bras vers elle pour l’entourer. Une sorte de chaleur envahit sa poitrine et elle ferma les yeux. Au bout d’un moment, sans qu’elle s’en rende compte, elle glissa dans le sommeil.
Le lendemain matin, ils s’éveillèrent sans trop de mal. Après un déjeuner frugal à base de thé et de barres nutritives, les deux jeunes gens se remirent en route, cette fois vers Inverness. Il était largement temps de rentrer.
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